Grand Prix de la musique symphonique (carriere) Discographie séléctive Seuils, dirigé par Pierre Boulez — Adès / Color, dirigé par Christophe Eschenbach — Naïve / Concertate il Sueno, dirigé par Pascal Rophé — Naïve-Radio-France / Variations Orchestrales, dirigé par Marc-André Dalbavie — Ameson / Concerto pour flûte et orchestre, par Emmanuel Pahud — EMI / Concerto pour piano et orchestre, par Leif-Ove Andsnes — EMI / 2005 2006 2007 2008 2009 Qigang Chen / Nicolas Bacri / Philippe Fénelon / Patrick Burgan / Bruno Mantovani / Marc-André Dalbavie Quand on a eu comme professeurs Marius Constant pour l’orchestration et Pierre Boulez pour la direction d’orchestre, Guy Reibel en électroacoustique et Michel Philippot pour la composition, qu’on a la passion du son et la quête des notes en tête, on a quasiment une dette envers la musique. En tout cas un devoir d’invention, d’investigation, presque une obligation de talent qui met comme on dit, «la barre haute», et il s’en acquitte au centuple. Il est un chef d’orchestre éminent, et l’un des compositeurs de musique contemporaine les plus joués au monde. Il enseigne en outre l’orchestration au CNSMDP. © Alix Laveau Précédents lauréats Il fait mentir un lieu commun selon lequel cette musique ne serait pas assez vivante tant elle est, avec lui, vibrante. De 1985 à 1990, il aborde à l’Ircam la synthèse numérique et la composition assistée par ordinateur. Sa première œuvre, «Diadèmes», le fait alors connaître dans le monde entier. Il réside ensuite à Berlin, puis à la villa Médicis et il obtient le prix de composition Salzburger «Osterfestspiele». En 1998, il est nommé «Meilleur Jeune Compositeur» de l’année par USA Today’s. Cette même année, il est compositeur en résidence à l’Orchestre de Cleveland pour deux ans, puis à l’Orchestre de Minneapolis, et à partir de 2001 à l’Orchestre de Paris pour quatre saisons. Joué partout, Marc-André Dalbavie a reçu les commandes des orchestres les plus prestigieux (Orchestre Symphonique de Chicago, de Montréal, d’Amsterdam, Orchestre Philharmonique de Berlin, de Tokyo, Orchestre de Philadelphie, de Paris, de la BBC, de Cleveland), ainsi que d’institutions musicales comme Carnegie Hall, Suntory 14 / 15 Hall de Tokyo, les Proms à Londres, Aspen Music Festival, Festival de Marlboro, la Cité de la Musique… Son travail part d’une recherche sur le timbre et le phénomène sonore, liée à l’électronique. Il utilise notamment la notion de processus et l’écriture spectrale qu’il cherche à développer et à étendre aux divers paramètres musicaux. Si les années 80 ont été pour lui celles du timbre et de la couleur («Miroirs transparents»), les années 90 seront celles de l’espace et du lieu. Le compositeur s’attache à appliquer à la création musicale la notion d’œuvre «in situ», à jouer des possibilités offertes par la spatialité générée par son écriture («Seuils», «Non-lieu», «Mobiles»). Parallèlement, Marc-André Dalbavie a engagé un vaste chantier sur l’orchestre, afin d’en explorer toutes les potentialités de couleurs et de rythmes. Développant une démarche assez atypique chez les créateurs de sa génération, il a ainsi réintégré la consonance et la pulsation rythmique, redéployé le genre du concerto, redonné à la vocalité sa fluidité mélodique, repensé la question des rapports texte/musique. En grand musicien qui sait aussi se préoccuper de l’accueil qui est fait à son œuvre par le public d’aujourd’hui.