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StoreCheck Magazine - mai 2012
EVENEMENT
différents sous-segments, chacun avec leurs
blocs de marques. L’an dernier, le concept
de ‘shelf of the future’ s’est déjà vendu dans
quarante filiales Carrefour. Et cette année, il
devrait s’étendre encore davantage.”
Le trade marketing et le category manage-
ment peuvent donc certainement créer une
plus-value. Il convient néanmoins pour cela
de prendre certaines mesures stratégiques.
“Chez AB InBev, nous avons d’abord et avant
tout défini la vision de la catégorie. Ensuite,
nous avons examiné les principales oppor-
tunités qui s’inscrivent dans le cadre de nos
activités. Une fois que tout était couché sur
papier, nous devions bien évidemment pen-
ser à l’implémentation, à l’évaluation et à
l’amélioration continue. Enfin, nous avons
aussi adapté notre département sales.
Depuis l’année dernière, nous travaillons
par exemple en customer teams, c’est-à-dire
en petites business units chargées d’un client
en particulier.”
Don’t be big, be brilliant
La structure organisationnelle de Nestlé
leur permet de se focaliser davantage et de
se spécialiser par catégorie de produits. Le
développement par catégorie fait donc par-
tie intégrante de leur business ‘quotidien’.
“A la tête, se trouve notre business executive
manager”, explique Michel Mersch. “Juste
en dessous, le customer business manager,
la national field sales manager et le custo-
mer channel sales development manager
endossent leurs missions respectives. Et à
côté de cela, nous avons encore le group
product manager.
Pour pratiquer un category management
efficace, il n’est d’ailleurs pas indispensable
d’être une grande entreprise. ‘Size is rela-
tive & is not the opportunity. Don’t be big,
be brilliant’, tel est notre principe de base.
Crise ou non, nous devons simplement faire
notre travail. Et surtout en temps de crise, il
importe en tant que fabricant de créer une
valeur ajoutée. Nous devons inciter le con-
sommateur à acheter nos produits (nous
sommes en concurrence non seulement
avec d’autres catégories de produits, mais
aussi avec d’autres types de dépenses: voy-
ages, télécommunications, ... Les FMCG ne
représentent ‘que’ 13 % des dépenses des
ménages). C’est bien beau d’entreprendre
des analyses et des études, encore faut-il
les traduire en plans d’action solides à long
terme, à même d’induire une réelle crois-
sance de la catégorie.
Un bel exemple en est la nouvelle structure
de rayon pour les boissons chaudes que
nous avons développée pour Carrefour. A
l’aide de planchers en bois, d’un éclairage
attrayant, de rayons clairement structurés et
de photos d’ambiance, nous sommes parve-
nus à insuffler plus d’émotion et de chaleur
dans la catégorie. En outre, nous travaillons
avec quatre univers qui facilitent encore plus
la vie du consommateur: l’univers health
& wellness, l’univers pure coffee, l’univers
specialties et l’univers individualisation. Les
résultats étaient des plus encourageants!
Et si je peux me projeter dans l’avenir, je rêve
d’une bonne collaboration entre fabricants
et détaillants à long terme. Si nous parlons
le même langage, si nous pouvons unir nos
données et nos compétences, nous faire
confiance mutuellement et développer
ensemble un business plan, nous arriverons
très certainement à faire croître la catégorie.”
Une campagne à 360°
Chez Carrefour, tout tourne autour du client.
Aujourd’hui, nous misons tout sur les clients
et les différents groupes de clients”, précise
Frank Penne. “Connaître le client et traduire
ses besoins en un plan forment ici la pre-
mière étape. De nos jours, ce plan doit être
une véritable campagne à 360°, un mélange
des propres médias, des mass-médias et
de la communication in-store. Nous avons
entre autres réalisé un nouveau dépliant
pour Carrefour market, et sommes passés à
la demande de nos clients d’un format A3 à
un format A4. La première partie du dépliant
renferme à présent les promotions pour les
achats généraux. La seconde partie offre
plus d’inspiration et contient des produits
qui ne font pas partie des achats récurrents.
Dans le magasin proprement dit, se trouve
le magazine Simply You. Alors qu’aupara-
vant, nous l’utilisions comme instrument
de marketing direct, les clients le trouvent
désormais chaque mois à la caisse.
Et enfin, nous mettrons aussi plus en avant
notre Bonus Card. Ce programme de fidéli-
sation offre pour chaque total de 500 points
épargnés un bon de 5 euros. Or, beaucoup
de consommateurs ne le savent pas, ou
oublient d’utiliser la carte et cette situation
doit changer.
Au niveau des magasins, j’aimerais aborder
notre formule Carrefour planet. Aujourd’hui,
celle-ci compte environ 81 filiales, dont
neuf en Belgique. Mais d’ici fin août, nous
devrions passer à un total de quinze. Ces
nouveaux magasins feront vivre une véri-
table expérience aux consommateurs grâce
aux différents bastions: baby, multimédia,
vins, boucherie… Par ailleurs, les animations
et dégustations auront beaucoup d’impor-
tance dans le magasin. Et nos hypermarchés
et Carrefour planets offrent suffisamment
de place pour cela. Ces derniers possèdent
d’ailleurs une zone événementielle de 60
mètres carrés où les fournisseurs peuvent
mettre sur pied une action réussie pendant
une certaine période, pensons par exemple à
une semaine italienne, un événement consa-
cré à la beauté avec Nivea…”
An De Maere
Bart Wellens:
“Notre ‘shelf of the future’
doit créer une expérience
d’achat plus dynamique
dans le magasin”
Michel Mersch:
“je rêve d’une bonne
collaboration entre
fabricants et détaillants
afin de faire croître la
catégorie”
Frank Penne:
“Chez Carrefour, nous
misons tout sur les
clients”