La banane vend (très) cher sa peau !: Toute l

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L’Algérie profonde / Centre
Conséquence de la suspension de son importation
La banane vend (très) cher sa peau !
La
banan
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fruit
de
luxe.
©D.
R.
Sur les étals des marchés de la ville de Bouira, le prix de la banane oscille entre 550 et 600 DA/kg.
À l’unité, elle se négocie entre 90 et 100 DA, autant dire le prix d’un kilo dans les années 2015. Les
citoyens, qui se sont habitués à acheter un kilo de banane pour rendre visite à un malade, devront
trouver un fruit de substitution.
Conséquence directe de la décision du ministère de l’Agriculture et de la Pèche de suspendre les autorisations
d’importation des bananes, les prix de cette dernière flambent. Fini le temps où ce fruit était considéré comme
celui du pauvre et accessible à toutes les bourses. Désormais, la banane vend sa peau cher, très cher même.
Sur les étales des marchés de la ville de Bouira, son prix oscille entre 550 et 600 DA/kg. À l’unité, elle se
négocie entre 90 et 100 DA, autant dire le prix d’un kilo dans les années 2015. Les citoyens, qui se sont
habitués à acheter un kilo de banane pour rendre visite à un malade, devront trouver un autre fruit de
substitution, car à ce prix là, un remboursement auprès de la Cnas est indispensable.
Mais trêve de plaisanterie, même si la situation s’y prête fortement. Ainsi, au niveau du marché des fruits et
légumes de Bouira, les consommateurs sont outrés, voire choqués de constater que le prix de leur fruit préféré
s’est envolé. “On se croirait revenus aux années 1970 où la banane était un fruit réservé à une certaine élite de
la société”, commentera un citoyen d’un air circonspect.
Il est vrai que les marchands de fruits et légumes osent à peine afficher le prix des bananes sur les étals, tant il
provoque à la fois l’ire et le fou rire des citoyens. “580 DA/kg ? À ce prix-là, j’ai un bon poulet à la place. Le
choix est vite fait. Je me mets au régime… de bananes”, plaisantera ce père de famille.
Pour certains commerçants du marché de l’Ecotec, non seulement ce fruit et cher, trop cher même, mais en
plus il n’offre pas une grande marge bénéficiaire. “Je vous jure que je l’ai obtenu à 530 DA le kilogramme au
prix de gros, et la vend à 560 DA. Autant dire à perte”, avouera ce marchand. Quoi qu’il en soit, les prix de ce
fruit de “luxe” ne sont pas près de fléchir, car mine de rien, l’importation de la banane a coûté aux caisses de
l’État plus de 110 millions de dollars en 2016.
R. B.
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