Procès en appel sur les Hormones de Croissance Contaminées
Lundi 8 novembre 2010
MCJ-HCC
Mon service à Trousseau était un service d’exploration fonctionnelle. Faire des études et examens avec et sur
les patients (enfants), étude de stimulation pour effectuer des dosages. Parle de ses essais (stimulation
hypophyse ). Des enfants ont été traités avant la création de France. Hypophyse.
Président : Vous étiez au CA de France. Hypophyse et au comité de répartition. Comment les enfants pouvaient
prétendre à un traitement ?
Girard : Elaboration d’un dossier clinique avec tests, éléments divers de réponse (taille des parents, âge osseux,
radiographie du poignet etc..) Ce sont des éléments de base. On essayait de mettre en évidence
l’hypoglycémie qui était une menace grave pour de jeunes enfants, c’est redoutable dans la 1
°année de la vie (risques cérébraux). Il parle ensuite du cas de Sébastien Birolo qui se devait
d’être grand à l’âge adulte ayant des parents grands. Il avait un retard de croissance (vitesse de
croissance anormalement basse).
Président : Le dossier qui part au comité de répartition ?
Girard : le dossier part avec lettre explicative, puis cette lettre a évolué dans sa forme.
Président : Est-ce que c’est vous qui signez ces demandes ? Avez vous un contact physique avec les parents ?
Girard : C’était mes collaborateurs qui voyaient les parents. Si, il y avait un problème, on en discutait ensemble.
Président : Mme Gourmelen a déclaré ce matin qu’elle employait des mots dont la teneur indiquait au comité de
répartition qu’il devait attribuer le traitement. Vous cautionnez ces expressions au-dessus de la réalité ?
Girard : Il n’y avait pas de notion d’exagération.
(En fait il répond à côté de la plaque..)
Président : Le comité de répartition refusait quelque fois des traitements ?
Girard : Cela est arrivé.
Président : Est-ce que l’attribution ne dépendait pas non plus de la pénurie d’hormones ?
Girard : On répartissait l’hormone au mieux.
Président : des enfants ont ils fait des alertes hypoglycémiques après traitement ? Est ce aggravant ?
Girard : Non pas du tout, l’hormone ne fait pas baisser la glycémie, au contraire. On a vu des rats sous hormones
faire du diabète même après l’arrêt du traitement.
Président donne des explications sur le médicament « Glucagon » (réduction de la glycémie).
Honnorat : Apportez-vous un soutien à Mme Gourmelen ?
Girard : Bien sûr, absolument, j’ai même fait un article, j’ai été scandalisé par sa mise en examen.
Honnorat : En 85, vous êtes vice-président de France. Hypophyse, vous assistez aux réunions notamment à
Copenhague. Avez vous rapporté à Gourmelen les éléments reçus là-bas ?
Girard : Absolument.
Honnorat : elle a fait des recherches sur tous les patients traités ?
Girard : Oui, ceux dont on avait les adresses.
Honnorat : l’information aux familles et aux prescripteurs ? Votre position personnelle dans votre service ?
Girard : Liberté totale à chaque prescripteur d’aviser ou pas les familles de manières précises. Ma position, on
avait une menace qui était lointaine, peu de renseignements fiables, on s’est donné quelques semaines de
réflexion et une liberté à chaque prescripteur.
Honnorat : la décision du représentant de la DPMH ? Le retraitement des lots ?
Girard : On a fait retraiter les lots exceptés ceux qui étaient déjà chez les patients. La décision avait été prise
de ne pas rappeler les lots.
(N’oublions pas ce qu’à dit Cerceau sur le rappel et destruction coût 7,5 millions
de francs)
Honnorat : Connaissez-vous le stock d’hormone personnel de Mme Gourmelen ?
Girard : A l’époque ou le traitement n’était pas normalisé, on a pu de la sorte dépanner les familles.
Honnorat : N’est ce pas antinomique d’avoir en stock de l’hormone et un comité de répartition qui statue
justement sur les répartitions ?
Girard : Ces distributions étaient très fragmentaires, au cas par cas !
Honnorat revient sur les traitements partiels, il évoque le cas de Sophie Weiss traitée pour déficit
partiel, en 85 dont la maman après avoir reçu une lettre anonyme l’informant des cas américains décide de
stopper de façon définitive le traitement de sa fille. Girard ne s’en souvient plus.
Lachaud : Le suivi du jeune Birolo ?
Girard : On en parlait régulièrement ensemble dans le service