Les microphones directionnels sont la méthode la plus effi-
cace pour améliorer l’intelligibilité vocale dans les conditions
d’écoute difficiles. Mais une limitation subsiste avec les sys-
tèmes existants: L’utilisateur doit faire face à son objectif
auditif. C’est parfaitement justifié dans de nombreuses situa-
tions de communication car, en général, on se regarde quand
on se parle. Cependant, dans un nombre non négligeable de
situations, la cible auditive n’est pas en face de soi mais peut
se trouver sur le côté ou même derrière.
Pensez par exemple au cas d’une voiture où un interlocuteur,
assis sur le siège passager, parle au conducteur qui ne peut
pas tourner la tête. Dans de nombreuses situations de groupe,
l’orateur ne se trouve pas juste en face, mais sur le côté,
comme par exemple pendant un déjeuner. Dans ces condi-
tions, les deux aides auditives reçoivent des stimulations asy-
L’introduction de la technologie numérique a nettement
amélioré la stabilité acoustique des aides auditives. Les systè-
mes anti-larsen modernes permettent aux audioprothésistes
d’exploiter au mieux la gamme dynamique résiduelle des
malentendants, tout en utilisant des embouts plus aérés ou
même complètement ouverts. Malgré ces progrès significa-
tifs, les performances des systèmes anti-larsen actuels résul-
tent avant tout d’un compromis entre le degré de suppression
du larsen et la qualité sonore. Un autre inconvénient des
anti-larsen actuels est qu’ils identifient par erreur des signaux
naturels comportant des composantes tonales, tels que la
musique, la sonnerie du téléphone, la sonnette de la porte
d’entrée, comme étant du larsen et introduisent des distor-
sions audibles perçues comme des sons agressifs. Pour sur-
monter cet inconvénient et cette limitation, le système audi-
tif doit identifier le larsen avec précision et le distinguer des
autres signaux tonals. La Technologie LarsenBloc élimine le
larsen avec bien plus d’efficacité et de précision. Elle com-
prend un module ultramoderne d’identification et de mar-
quage du larsen. Cet algorithme est capable de différencier
instantanément le véritable larsen des sons naturels, tels que
la musique.
Pour évaluer les performances des systèmes anti-larsen mo-
dernes, plusieurs aspects et paramètres qualitatifs doivent
être pris en compte. Freed et Soli (2006) suggèrent de se po-
ser les questions suivantes:
1. Quelle est l’efficacité de l’algorithme pour éviter larsen?
2. Quelle est l’efficacité de l’algorithme pour réduire les
crêtes préoscillatoires de la courbe de réponse?
métriques: celle qui est dirigée vers la source sonore reçoit un
signal plus intense que l’appareil opposé, lui-même recevant
surtout des sons perturbants, en raison de l’effet d’ombre de
la tête. Dans ces conditions, il serait très utile de prélever le
signal du côté du message utile et de le transmettre de l’autre
côté où il sera traité avec le signal controlatéral. Ceci exige
des possibilités de transmission audio large bande.
La plateforme CORE assure la transmission audio large bande
nécessaire entre les deux aides auditives. La fonction corres-
pondante d’Exélia s’appelle le ZoomControl. Dans un appa-
reillage binaural, et à l’aide du centre de contrôle myPilot,
l’utilisateur peut sélectionner dans quelle direction doivent se
concentrer ses aides auditives, et permettre ainsi de bénéfi-
cier pratiquement partout d’une intelligibilité vocale sans
précédent.
Figure 2
Figure 2: Représentation schématique de la Technologie LarsenBloc,
comprenant un nouvel algorithme de marquage pour distinguer le lar-
sen des autres composantes. Elle bénéficie d’un module d’identification
et de marquage du larsen à la pointe du progrès. Ce module est capable
de différencier instantanément entre le véritable larsen est les sons
purs naturels, tels que les sons musicaux. Cette identification précise
des sons réinjectés dans le système comme du véritable larsen permet
d’appliquer une stratégie anti-larsen plus précise et d’assurer un gain
stable nettement plus élevé, sans affecter la clarté de la parole ou la
qualité sonore.
3. L’algorithme sacrifie-t-il du gain dans l’une des bandes de
fréquence?
4. Comment réagit l’algorithme face à des signaux d’entrée
tonals?
La figure 3 représente le gain stable supplémentaire mesuré
sur six appareils différents. Les appareils ont été égalisés pour
délivrer le même niveau de gain. On voit clairement que la
Technologie LarsenBloc procure un gain stable nettement
plus élevé. C’est en particulier dans les fréquences les plus
sensibles au larsen, entre 1,5 et 3 kHz, que cette nouvelle
technologie procure les plus grands bénéfices.
ZoomControl: Diriger son audition vers l’objectif de son choix
Gestion anti-larsen: De nouveaux niveaux de performances