SANTÉ
GABRIELLE DUCHAINE
Plus de 600patients de
l’hôpitaldu Lakeshore qui
ont subi unecoloscopie au
coursdestroisdernières
années devront repasser
d’urgenceun autreexamen,
au casoù il aurait été fait de
façoninadéquate.En effet,
de nombreuses erreursdéce-
lées dans lesdossiers d’un
ex-médecin font craindre
le pireàl’établissement de
l’Ouest-de-l’Île.
«Uneévaluation laisse
présagerquedesexamens
réalisésparun médecinqui
travaillaitdans l’établisse-
ment durant cettepériode
pourraient être incomplets »,
afait savoir l’établissement
hier.
Lesfailles ont étédécou-
vertes grâceàun contrôle de
qualitéaléatoire. Le méde-
cinfautif,un chirurgien
généralcomptant 28 ans
d’expériencequi a quitté
le Lakeshore en janvier,
n’avaitpasdocumenté adé-
quatementsesprocédures,
laissantplaner un doute sur
la qualitédescentainesde
coloscopies. « À causede la
documentationmanquante,
on n’arrive pasàsavoir s’il
avraiment examinétoutes
lespartiesde l’organe,alors
onajugé quece serait plus
prudent de recommencer»,
aexpliqué le DrRichard
Germain, présidentdu
conseildesmédecins,den-
tistes et pharmaciensdu
CSSS de l’Ouest-de-l’Île,
quigère l’hôpital.
Sa collègue,la Dre Gilberte
Thibert, gastro-entérologue,
se veut rassurante. «Ce n’est
pasparcequ’onfait un rap-
pel d’examenquelespatients
doivent s’inquiéter. On le fait
àtitrepréventif.»
En tout, ce sont 684 per-
sonnes qui ont été jointes
parl’hôpital. Toutes étaient
suiviesparle même méde-
cin et ont passé entre2009
et 2012 cetexamenvisant à
dépister desmaladies graves
commele cancer du côlon.
«Lesgens ont été aviséspar
courrier recommandé et nous
leur avons fourni un numéro
de téléphone d’urgencepour
nousjoindre», explique
GeraldineMatthews, coor-
donnatrice desunités spé-
cialisées. Àmidi, hier,200
patients avaient téléphoné et
80 avaient pris un nouveau
rendez-vous. Afin d’accélé-
rer le processusde reprise et
de ne pasprolonger le temps
d’attentepour lesautres
patients, on examinera les
personnes viséesparla
reprise le soir ou le week-
end. Ellespourront aussi
être dirigées vers d’autres
hôpitaux de Montréal avec
lesquels une entente a été
conclue. «Le butestd’avoir
terminé d’icitroismois »,
affirme Mme Matthews.
Quantau médecin, dont
l’hôpitaln’apassouhaité
révélerle nom, il avu son
droit d’exercer grandement
limité parle Collègedes
médecins au coursde l’été.
Notamment, il n’aplus le droit
de procéder à descoloscopies
ni àdes opérations dans des
établissements publics. «Le
médecins’est engagéàne pro-
céder qu’à desconsultations
et à deschirurgiesmineures
en cabinetprivé», aexpliqué
la porte-parole du Collège,
Leslie Labranche. Le syndic
de l’ordre professionnelsuit
le dossierde près.
HÔPITAL DU LAKESHORE
Leserreursd’un ex-médecin forcent
la reprisede plus de 600coloscopies
PHOTO ANDRÉPICHETTE,ARCHIVES LA PRESSE
Le chirurgienfautif,quiaquitté le Lakeshore en janvier, n’avait pas
documentéadéquatement sesprocédures,laissantplaner un doutesurla
qualité de centainesde coloscopies.
«Ce n’estpasparcequ’onfait un rappeld’examen que les
patients doivents’inquiéter. On le fait àtitrepréventif. »
—La Dre Gilberte Thibert, gastro-entérologue
MATHIEUPERREAULT
Selonune récente étude amé-
ricaine, lessinusiteschroni-
ques seraient causéesparune
pénurie de «bonnes »bacté-
ries plutôt queparla présence
de «mauvaises» bactéries. Par
conséquent, lesantibiotiques
devraient être évités.
La parution de l’étude
survient peu après un chan-
gement importantdans les
recommandations officielles
relativement au traitement des
sinusites. «Depuis l’an dernier,
nous recommandons d’éviter
lesantibiotiquespour lescas
de sinusiteslégères à modé-
rées», explique le DrMartin
Desrosiers,chirurgien en oto-
rhinolaryngologie(ORL)au
Centre hospitalierde l’Univer-
sité de Montréal et responsable
deslignes directricescana-
diennessurle sujet. «Cela dit,
je pense qu’ilestencore trop
tôtpour éviter lesantibiotiques
pour touteslessinusites.»
SusanLynch, de l’Université
de CalifornieàSanFrancisco,
auteurede l’étude paruedans
la revueScienceTranslational
Medicine, a réalisé plusieurs
étudessurl’hypothèse voulant
quel’inflammation ne soit pas
le signed’uneinvasion parune
bactérie néfaste, mais plutôt
la conséquenced’un manque
de bactériesprotectrices. «On
pense qu’ilexiste des boucliers
microbiens pour lesdifférentes
partiesde notrecorps, dans
ce cas, lessinus, aexpliqué
la microbiologiste. Quand
cesmicrobes bénéfiquessont
tués parlesantibiotiques, les
microbes néfastes prennent leur
place. Il estaussipossible que
l’inflammation soit unemanière
d’empêcher les bonnesbactéries
de retourner dans lessinus et de
reconstituer le bouclier.»
Selon Mme Lynch, environ la
moitié dessinusitesse guéris-
sent d’elles-mêmes.
Pour la même raison, les
lignes directricessurles
otites pédiatriques recom-
mandentd’attendre quelques
joursavantd’administrer des
antibiotiques.
La théoriede Mme Lynch
s’inscritdans l’ «hypothèse de
l’hygiène», selonlaquelle l’aug-
mentationdescasd’allergiesest
attribuable àla «stérilisation de
l’enfance»: en limitant l’exposi-
tionàdesagents pathogènes, on
sabote en quelquesortel’éduca-
tion du systèmeimmunitaire.
Guérir
lessinusites
sans
antibiotiques
Il existe déjà uneautreapplication
de la théorie de SusanLynch: un
traitement contre uneinflammation
chroniquede l’intestin causée par
la bactérie Chlostridium difficile.
Il s’agitd’unegreffe de selles
d’un membre de la familledu
patient. Une évaluation deseffets
àlong termede ce traitement
expérimental, publiéedurant
l’étédans le Journalaméricainde
gastroentérologie, montre que
74 %despatients semblaient
définitivement guéris–la durée
du suivivariaitde 3 à 68 mois.
Avantla greffe,leur inflammation
chroniquedurait depuisplus d’un
an.Dans 60%descas, le donateur
desselles étaitle conjoint.
—MathieuPerreault
UNEGREFFE
FÉCALE
Un nouveaucasde légionellose a
étédépistéàQuébec,portantle
totalde personnesinfectées à 177
depuisla mi-juillet.La direction
régionale de santépublique de
la Capitale-Nationale aindiqué
hier quela personne touchée
présentait dessymptômesdepuis
la mi-août. Le casvienttoutefois
tout justed’être déclaréàla
directionde la santépublique.
Lesautorités estiment toutefois
quela situation est «sous
contrôle». Aucune personne
n’aurait présenté de symptômes
de la légionellose depuisle 29
août.Lesrésultatsde l’enquête
épidémiologique devraientêtre
rendus publics à la mi-octobre.
Depuisl’éclosion de l’épidémie
de légionellose,12 personnes
infectéesontperdula vie.
—La Presse Canadienne
Légionellose
Nouveaubilan
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A18 LA PRESSE MONTRÉALJEUDI13 SEPTEMBRE 2012
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