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Eglise Evangélique Internationale de Genève
Dimanche 3 avril 2016
John Glass
Source : More than a Carpenter
Josh McDowel, chapitre sur Paul.
Paul, le persécuteur transformé
Actes 9
Introduction
Cette semaine, j’ai lu une historie amusante dans le « Notre Pain Quotidien ». Une femme
de Grand-Rapids, Michigan, s’est endormie sur le canapé après que son mari était allé se
coucher. Un voleur s’est faufilé par la porte coulissante du jardin que le couple avait oublié
de verrouiller. Il est entré dans la maison. Sans voir la dame endormie sur le canapé, il mon-
ta à l’étage et entra dans la chambre où le mari dormait. Il ramassa, imaginez-vous, le
poste de télévision ! L'homme endormi s’est réveillé, a vu une silhouette debout, et dit :
« Chérie, viens au lit ». Le cambrioleur paniqué, posa le téléviseur et saisit une pile d'argent
qu’il avait aperçu sur la commode, puis il sortit en courant.
Le voleur a eu une grosse surprise ! La pile d'argent était en fait une pile de tracts chrétiens
au format d’un billet de banque de $ 20 côté face, et côté pile était imprimé un texte sur
l'amour et le pardon que Dieu offre aux hommes au travers de Jésus-Christ. Au lieu de se
retrouver avec de l'argent, l'intrus a reçu l'histoire de l'amour de Dieu pour lui !
Bien-aimés, c’est un peu ce qui s’est passé pour l’apôtre Paul dont nous allons examiner
l’histoire aujourd’hui. Paul fut un intrus et un persécuteur, mais un jour, et de manière tota-
lement inattendue, il reçut un tract hors du commun, et fut transformé par l’amour de Jésus-
Christ ressuscité.
Beaucoup de personne ont tenté de prouver que la résurrection de Jésus-Christ est une in-
vention humaine, et qu’elle n’a jamais eu lieu. Pourquoi ? Si la résurrection de Jésus-Christ
a vraiment eu lieu, si la résurrection de Jésus s’avère être un fait historiquement fiable, alors
nous sommes en face d’un évènement vraiment extraordinaire, et franchement troublant.
Car si la résurrection de Jésus-Christ a vraiment eu lieu, cela signifierait que la mort n’a pas
le dernier mot dans la vie. Et la résurrection prouverait qu’il y une puissance plus grande
encore que la mort, et que cette puissance se trouve dans la personne qui s’appelle Jésus-
Christ, et non pas dans une quelconque force anonyme.
Dès lors, est-ce étonnant qu’un tel fait laisse inconfortable pas mal de gens et pousse un
grand nombre de personnes à affirmer que la résurrection de Jésus n’a jamais eu lieu. La
question qui se pose est donc : Est-il possible de démontrer la réalité de la résurrection ?
Il faut savoir qu’il y a beaucoup de manières de prouver la résurrection de Jésus-Christ.
Enormément de livres ont été écrits sur le sujet. Mais, une des manières les plus convain-
cantes est d’examiner la vie de personnes qui, à une époque ou une autre de l’Histoire, ont
été littéralement bouleversées, transformées et métamorphosées par la résurrection de Jé-
sus-Christ.
Et si l’on devait choisir un personnage dont l’impact sur le monde a été plus qu’exceptionnel
et qui n’a pas été seulement transformé par la résurrection de Jésus-Christ, mais qui l’a
proclamé haut et fort, au risque de sa vie, c’est bien le Juif orthodoxe et zélé, nommé Saul
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de Tarse. Même l’encyclopédie Britannica reconnait que le changement de sa vie a eu un
impact foudroyant sur le monde. Alors, la question se pose : Comment un des antagonistes
les plus farouches du christianisme est-il devenu un de ses plus grands défenseurs ? Cette
question laisse beaucoup de gens perplexes.
Dans le contexte de Pâques, dans les quelques minutes que nous avons ce matin, j’aimerai
examiner avec vous la vie absolument étonnante et extraordinaire de Saul de Tarse et dé-
montrer l’impact foudroyant de la résurrection de Jésus-Christ sur sa vie.
Dans ce but, je subdivise mon exposé en trois parties :
1. Sa vie avant sa transformation
2. Sa vie au moment de sa transformation
3. Sa vie après sa transformation
I. Sa vie avant sa transformation
Son héritage
Saul de Tarse dont le nom a été changé en Paul, était un zélote hébreu, fier de
son arbre généalogique. En effet, il pouvait retracer son origine remontant à la
tribu de Benjamin (Phil. 3 : 5), une des 12 tribus d’Israël. Il était vraiment juif.
Son nom est significatif, car il est identique à celui du plus vénérable des des-
cendants de cette tribu : le premier roi d’Israël, le roi Sl. Malgré cela, je vais
employer le nom de Paul à partir de maintenant.
Sa ville
Saul de Tarse est à Tarse en Cilicie, en Turquie aujourd’hui (Actes 9 : 11 ;
21 : 39 ; 22 : 3). Ceci est important à savoir, car grandir dans la ville de Tarse
voulait dire être exposé à l’érudition la plus avancée de son temps. Aujourd’hui,
on parlerait de Tarse comme étant une ville universitaire. Elle était connue pour
ses philosophes et sa culture stoïque. STRABO, un géographe grec, louait Tarse
pour son intérêt manifeste de l’éducation et de la philosophie.
Sa famille
Saul venait d’une famille relativement aisée. Ses parents étaient juifs, et son
père avait été pharisien. Il était donc un des leaders de la synagogue de Tarse
(Actes 23:6).
De plus, son père était également citoyen romain, ce qui était un grand privilège.
Ainsi, Paul n’était pas seulement citoyen juif, mais également citoyen romain par
filiation (Actes 16:37; 38; 22:25-29).
A Tarse, Paul bénéficiait de l’enseignement le plus poussé de son époque.
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Sa culture
A côté de son zèle pour la religion juive, Paul était donc un homme très cultivé,
rompu à la pensée hellénistique. Il possédait une grande maitrise de la langue
grecque et se montrait habile en dialectique. Dans ses écrits, il citait des poètes
et des philosophes grecs :
Actes 17 : 28 car en lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être.
C’est ce qu’ont dit aussi quelques-uns de vos poètes : de lui nous
sommes la race… (Artus et Cléanthe).
I. Corinthiens 15 : 33 Ne vous y trompez pas, les mauvaises compa-
gnies corrompent les bonnes mœurs (Ménandre).
Tite 1 : 12 L’un d’entre eux, leur propre prophète, a dit : Crétois, toujours
menteurs, méchants et bêtes, ventres paresseux (Ephéméride).
Son éducation
Paul, n’avait non seulement une grande culture grecque, mais était versé tout
autant dans la culture juive. Son parcours est étonnant. En tant qu’enfant juif, il
devait commencer à étudier les Ecritures dès l’âge de 5 ans, conformément à la
loi rabbinique, puis l’étude des traditions légales dès 10 ans. Ainsi, depuis son
tout jeune âge, Paul était immergé dans un programme d’éducation très strict, à
la maison, à l’école de la synagogue et dans la synagogue.
Dans le judaïsme de l’époque, l’importance de l’exercice dun travail manuel et
pratique était de valeur identique au travail intellectuel. Gamaliel était connu
entre autre pour avoir dit, « Il y a de l’excellence dans l’étude de la Torah si elle
est jumelée avec le commerce du monde, car à la longue, la Torah sans travail
sera un échec qui mènera à l’iniquité » (Pirk Aboth 2 : 2). Un dicton juif dit : « Ce-
lui qui n’enseigne pas le travail à son fils, lui enseigne le vol ».
Ainsi, Paul était initié à la fabrication de tentes, un métier très honorable.
A 13 ans, le garçon recevait son BARMITZVAH. Dès ce moment, il devait as-
sumer sa pleine responsabilité vis-à-vis de la loi. Les jeunes qui paraissaient par-
ticulièrement doués pour l’enseignement de qualité, étaient aiguillés vers les
écoles rabbiniques.
C’est donc probablement à cet âge, à environ 13 ou 14 ans, que Paul était repé-
comme jeune garçon prometteur et envoyé à Jérusalem pour étudier à l’une
des meilleures écoles rabbiniques de l’époque, sous Gamaliel, petit-fils de Hillel,
l’un des grands maîtres religieux (Actes 22 : 3). Il est vraisemblable que Paul vi-
vait chez sa sœur pendant ses études (Actes 23:16). Les années d’étude ont
sans doute révélé que Paul était un surdoué, bien plus avancé dans ses con-
naissances du judaïsme que ses contemporains. Paul nous livre un aperçu de
lui-même à cette époque de sa vie en Galates 1 : 14) :
Vous avez su quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme, comme je
persécutais à outrance et ravageait l’église de Dieu, et comment j’étais plus
avancé dans le judaïsme que beaucoup de ceux de mon âge et de ma na-
tion, étant animé d’un zèle excessif pour les traditions de mes pères.
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Sa haine
Mais, bien-aimés, parallèlement à toutes les qualités de Paul, il était connu avant
tout pour sa violence anti-chrétienne. On peut même affirmer qu’il était sans doute
l’adversaire le plus acharné des chrétiens à cette époque de l’Histoire. Pourquoi ?
Pourquoi était-il si violemment anti-chrétien ?
Pour répondre à cette question, il faut comprendre sa relation étroite au Judaïsme.
Paul était dévoué au Judaïsme et aux lois juives à 100 %. Et c’est cela qui déclen-
cha en lui sa haine de Jésus-Christ et de l’Eglise primitive.
Paul, en tant que pharisien, passait sa vie à s’efforcer d’obéir rigoureusement et par-
faitement à la loi juive. Il était très fier de cela (Philippiens 3 : 4-6) :
Moi aussi cependant, j’aurais sujet de mettre ma confiance en la chair. Si quelqu’un
croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage. Moi, circoncis le hui-
tième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux ; quant
à la loi, Pharisien ; quant au zèle, persécuteur de l’Eglise, irréprochable à l’égard de
la justice de la loi.
Pour Paul et les autres Juifs, la chose la plus enrageante par-dessus tout qui les
dressaient contre les chrétiens, est que Jésus, en tant que Sauveur, se substituait à
la loi juive dont le rôle jusque- était de sauver les hommes. Paul était violemment
anti-chrétien car l’importance pour lui était l’observation de la loi pour parvenir au sa-
lut. L’encyclopédie Britannica explique que cette secte juive, appelée chrétiens, tou-
chait au cœur même des études rabbiniques de Paul.
Pour un Juif comme Paul qui, jusqu’à ce moment de sa vie et, afin de mériter le salut
de Dieu, avait engagé toutes ses forces pour obéir la loi méticuleusement et avec
le, le message chrétien était l’apothéose, le comble de l’hérésie. Il était aux anti-
podes de tout l’enseignement judaïque.
Sa violence
Aux yeux de Paul, il n’y avait pas d’autre solution que d’écraser cette nouvelle secte
hérétique et ses adhérents. Et il fallait faire vite et agir sans merci, jusqu’à élimina-
tion totale de ces chrétiens qui proclamaient le salut par la foi et non pas par la loi. Et
c’est précisément ce que Paul a tenté de faire. Son propre témoignage est boulever-
sant : … je persécutais à outrance et ravageais l’église de Dieu (Gal 1 : 13) ; pour
moi, j’avais cru devoir agir vigoureusement contre le nom de Jésus de Nazareth.
C’est ce que j’ai fait à Jérusalem. J’ai jeté en prison plusieurs des saints, ayant reçu
les pouvoirs des principaux sacrificateurs, et quand on les mettait à mort, je joignais
mon suffrage à celui des autres (Actes 26 : 9) ; Paul ravageait l’église, pénétrant
dans les maisons, il en arrachait hommes et femmes, et les faisait jeter en prison
(Actes 8 :3).
II. Sa vie au moment de sa transformation
Sa conversion
Et un jour, en plein milieu de ses persécutions haineuses, quelque chose
d’incroyable est arrivé à Paul. Je lis le récit dans Actes 9 : 1-12a.
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Les réactions
Que pensez-vous était la réaction des chrétiens à l’égard de Paul, lorsqu’ils ont ap-
pris sa soi-disant conversion à Jésus-Christ ?
Ananias : Actes 9 : 13b-19.
III. Sa vie après sa transformation
Sa transformation
Mesdames et Messieurs, je vais lire maintenant les trois prochains versets de ce ré-
cit, tous plus qu’extraordinaires (Actes 9 : 20-22) :
Saul resta quelques jours avec les disciples qui étaient à Damas. Et aussitôt il prê-
cha dans les synagogues que Jésus est le Fils de Dieu. Tous ceux qui l’entendaient
étaient dans l’étonnement et disaient : n’est-ce pas celui qui persécutait à Jérusalem
ceux qui invoquent ce nom, et n’est-il pas venu ici pour les emmener liés devant les
principaux sacrificateurs ? Cependant Saul se fortifiait de plus en plus, et il confon-
dait les Juifs qui habitaient Damas, démontrant que Jésus est le Christ.
Mesdames et Messieurs : Quest-ce qui s’est-il passé ? Comment expliquer un
changement si rapide, si drastique, un revirement si total ?
Paul lui-même répond à la question en toute simplicité :
I. Cor 9 : 1 N’ai-je pas vue Jésus notre Seigneur ?
I. Cor 15 :1 Il m’est aussi apparu à moi.
Dans Actes 22 : 6 Paul décrit exactement les circonstances de sa rencontre :
Comme j’étais en chemin, et que j’approchais Damas, tout à coup, vers midi, une
grande lumière venant du ciel resplendit autour de moi. Je tombai par terre, et
j’entendis une voix qui me disait : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Je répon-
dis : Qui es-tu Seigneur ? Et il me dit : Je suis Jésus de Nazareth, que tu persécutes.
Mesdames et Messieurs : Ce qui a transformé cet homme et provoqué sa conver-
sion tient en une seule raison : Jésus ressuscité. Jésus-Christ l’a terrassé. Paul a re-
connu son péché et cédé sa vie à la Seigneurie de son Sauveur. D’un jour à l’autre,
Paul est devenu le plus grand proclamateur de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ.
Et depuis, tenez-vous bien, 13 des 27 livres du NT ont été écrits par lui !
Quelles furent les conséquences de sa transformation ?
1. Changement de caractère
L’encyclopédie Britannica décrit Paul avant sa conversion à Jésus-Christ
comme virulent, intolérant, orgueilleux, persécuteur, fanatique religieux et ca-
pricieux. Après sa conversion il est décrit comme patient, aimable, prêt au
sacrifice de soi.
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