La cétogénèse permet donc d'apporter de l'énergie de façon acceptable aux tissus périphériques dans
des conditions physiologiques leur production est faible car il existe une sécrétion basale d'insuline.
!Diabète et obésité (diabésité) : l'obésité est en grande augmentation et est souvent liée au diabète
de type 2. C'est la rencontre de facteurs géniques avec des facteurs comportementaux et
environnementaux. Le diabète de type 2 est donc, comme l'obésité, en constante progression.
!Syndrome métabolique : Syndrome depuis 1998 (OMS) . Ce n'est pas une maladie mais c'est une
série de problèmes métaboliques associés (obésité abdominale, hypertriglycéridémie..) et il est
favorisé à la sédentarité et l'obésité.
!Résistance à l'insuline (très important car problème de santé publique) : Réduction de la réponse
des tissus à des concentrations physiologiques normales d’insuline
Le diabète de type 2 a donc :
" un degré variable d’élévation de la glycémie à jeun
" des taux élevés d’insuline après une nuit à jeun
" une production hépatique excessive de glucose
Le tissu adipeux n'est pas le même entre le sujet normal et le sujet obèse. Chez le sujet obèse, on
retrouve près de 40% de macrophages dans ce tissu (contre 10% chez le sujet normal). On a donc un
état pro-inflammatoire avec une sécrétion de TNFα et de cytokines, mais aussi des AG libres. Cela va
donc accentuer la résistance du tissu adipeux à l'insuline, et va par la suite se propager aux autres
tissus comme le foie ou le muscle.
Physiologiquement, le récepteur à l'insuline est inactivé par des sérines kinases qui vont permettre le
découplage de l'IRS, et ainsi arrêter l'action de l'insuline. Une tyrosine phosphatase vient perfectionner
le système en enlevant les phosphorylations du récepteur. Seulement, les AG libres et le TNFα
peuvent interférer avec l'arrêt physiologique de l'insuline. Ils vont entrer dans la cellule et vont avoir
un rôle dans la signalisation. Les acides gras libres vont activer une autre sérine kinase qui va
phosphoryler une sérine de l'IRS et par la même occasion de l'inactiver de façon anormale. Le TNFα
se fixe sur son récepteur et bloque les sérines kinases qui agissent dans les situations physiologiques,
rendant ainsi le récepteur à l'insuline insensible.
Les acides aminés en grande quantité peuvent aussi agir sur la kinase mTor qui active des sérines
kinases. Ces dernières peuvent provoquer l'arrêt du récepteur à l'insuline de façon anormale.
=>Toutes ces interférences vont provoquer une diminution de l'efficacité de l'insuline.