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J. de DEMANDOLX GESTION
Conseil & Gestion de Portefeuille
COMPTE RENDU DE GESTION
MANDAT DISCRETIONNAIRE
1
er
semestre 2013
Après une bonne année 2012, les marchés ont poursuivi leur progression au début de ce semestre avant de se
replier nettement au mois de juin rattrapés par des inquiétudes liées à la fin du programme d’injection de liquidités
de la FED, au risque de ralentissement de la croissance de l’économie mondiale et à la hausse des taux à long terme.
L’année avait donc bien débuté sur les marchés portés par les bonnes nouvelles économiques américaines
confirmant le redémarrage de l’activité, le renouveau du secteur de l’immobilier, la baisse du chômage et
l’amélioration rapide du déficit budgétaire suite au déclenchement des coupes automatiques du budget fédéral. Cet
optimisme a été conforté par la publication en janvier d’un PIB chinois rassurant au quatrième trimestre (+7.9%) et
par la mise en place au Japon d’un Quantitative Easing destiné à relancer l’activité. Cette dernière annonce a alors
propulsé le marché japonais sur des sommets inconnus depuis 20 ans avec une performance en cours de semestre de
près de 50%. Enfin les marchés européens ont aussi trouvé dans les propos de la BCE prévoyant une reprise de
l’économie en Europe au second semestre des raisons d’espérer.
Ce vent d’optimisme qui avait permis aux marchés d’afficher de belles performances a été balayé en fin de
semestre par l’annonce de la fin progressive du plan de Quantitative Easing de la FED compte tenu du retour à la
croissance de l’économie américaine. Cette annonce a eu un double effet négatif sur les marchés en provoquant une
forte hausse des taux longs occidentaux et des gagements massifs des marchés obligataires et d’actions des pays
émergents déclenchant la forte baisse des indices de ces pays. L’ambiance sur les marchés mondiaux s’est encore
alourdie avec la confirmation mois après mois du ralentissement de la croissance dans tous les grands pays
émergents (Chine, Inde, Brésil,…) qui jusqu’alors soutenaient l’économie mondiale. Enfin, la révision à la baisse des
perspectives de croissance mondiale par le FMI a fini de déstabiliser les marchés qui ont nettement reculé au mois
de juin.
Dans ce contexte la volatilité a retrouvé des niveaux élevés, nous avons essayé d’en profiter en complétant les
portefeuilles peu investis dans les phases de baisse des marchés. Nous avons renforcé des titres dont les perspectives
à long terme nous semblent attractives mais dont le cours est temporairement précié comme Laurent-Perrier,
Sodexo, Eutelsat. Nous avons aussi initié une nouvelle position en Scor dont le plan de développement nous semble
attractif et mis en œuvre par un management d’expérience et de qualité. Nous avons vendu les positions en
Mercialys, foncière immobilière qui risque d’être pénalisée par la remontée des taux longs et une modification du
régime fiscal des SIIC. Nous avons aussi renforcé les positions en dollar car nous anticipons une appréciation de la
monnaie américaine contre les autres monnaies du fait d’un différentiel de croissance qui s’accentue et de la
normalisation de la politique monétaire. Nous avons enfin majoritairement opté pour le réinvestissement des
dividendes en actions compte tenu de la décote (10 à 15%) offerte lors de ces opérations (Michelin, Royal Dutch,
Carrefour, Vinci, Rubis,…). Celles-ci ont pour conséquence de renforcer marginalement l’exposition aux actions.
Nous poursuivons donc notre stratégie qui consiste à sélectionner les entreprises mondiales qui nous semblent les
plus à même de capter la croissance mondiale et qui se développent en particulier dans les pays émergents dont les
perspectives de croissance à long terme sont les plus élevées. Les bons résultats de ces sociétés valident cette
stratégie.
Performance indices boursiers - Monnaie locale
Pays Indices 1
er
Sem.
2013
(Hors
dividendes)
1
er
Sem.
2013
(Dividendes
réinvestis)
Pays Indices 1
er
Sem.
2013
(Hors
dividende)
1
er
Sem.
2013
(Dividendes
réinvestis)
France CAC 40 2.6% 5.6% Etats-Unis
Nasdaq 12.7% 13.4%
Zone Euro Euro Stoxx 50 -1.2% 1.7% Etats-Unis
Dow Jones 13.7% 15.1%
Allemagne DAX 4.5% 4.5% Angleterre
FTSE 100 5.3% 7.7%
Japon
Chine
Brésil
Nikkei
Shanghai
Bovespa
31.5%
-12.8%
-29.4%
32.8%
-11.1%
-29.4%
Suisse
Inde
Russie
SMI
Sensex
Micex
12.6%
-0.15%
-9.7%
15.1%
0.8%
-6.9%
2
Performance moyenne des comptes gérés
par J. de Demandolx Gestion
1
er
Semestre 2013
FCP JDD Global Fund Comptes normaux Comptes PEA
6.6% 2.2% 5.0%
Performance moyenne par orientation de gestion des comptes gérés
par J. de Demandolx Gestion
1
er
Semestre 2013
Orientation
Prudente
Orientation
Equilibrée
Orientation
Dynamique
Orientation
Discrétionnaire
1.4% 3.4% 2.6% 2.8%
Le deuxième semestre débute donc dans une ambiance plus tendue suite à l’annonce de la FED, au
ralentissement confirmé de la croissance chinoise et aux dissensions affichées de la zone euro. Une période
d’instabilité liée à un manque de visibilité est donc probable et devrait se traduire par une hausse de la volatilité.
Néanmoins le retour de la volatilité ne signifie pas que les marchés vont s’effondrer ! Ceux-ci ont déjà réagi à la
hausse car au fond les nouvelles ne sont pas si mauvaises. En effet la décision de la FED de normaliser
progressivement la politique monétaire fait suite à une amélioration de la conjoncture aux Etats-Unis et de
nombreux indicateurs sont bien orientés (chômage, immobilier, confiance des consommateurs, etc…). La révolution
énergétique en cours va procurer à la première économie du monde un avantage compétitif notable qui ne peut que
renforcer à terme la dynamique de croissance et permettre une résorption des déficits plus rapide qu’anticipée. Une
hausse du dollar paraît dès lors vraisemblable.
En réalité, la décision de la FED va obliger les investisseurs à revoir leur politique d’allocation d’actifs. En effet
l’arrêt des injections de liquidités, le recul de l’inflation et la hausse du dollar condamne l’or à un cycle baissier au
moins à court terme. Il ne conserve donc une place dans les portefeuilles qu’à titre d’assurance contre un risque
systémique. Les investisseurs devraient aussi bouder les emprunts d’Etat et corporate qui vont être pénalisés par la
remontée des taux d’intérêt. Il convient donc d’alléger les positions obligataires dans les portefeuilles avant la hausse
probable des taux aux Etats-Unis et par contagion en Europe. Les pays émergents devraient continuer de subir une
certaine désaffection car la fin de la politique de facilité de la FED ne devrait plus inciter les investisseurs à chercher
du rendement du côté des actifs les plus risqués (pays émergents).
La période de turbulence qui s’ouvre sur ces marchés doit être mise à profit pour renforcer les positions car leurs
perspectives de croissance à long terme ne sont pas remises en cause. Les actions américaines et européennes
devraient être privilégiées compte tenu des anticipations d’accélération de la croissance économique aux Etats-Unis
et de reprise progressive de l’activité en Europe au second semestre. Les grandes valeurs mondiales au business
model solide servant un dividende attractif, les valeurs de croissance et les sociétés sensibles au redémarrage de
l’investissement devraient donc être recherchées. Enfin il conviendra d’augmenter l’exposition au dollar qui devrait
s’apprécier contre les autres monnaies suite à la normalisation de la politique monétaire américaine, à la réduction
des déficits publics plus rapide qu’anticipée et enfin à une croissance économique plus forte.
Juillet 2013
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