COMPOSITION DE L'OUVRAGE
Ce livre a pour but de présenter une illustration commentée des Goliathini africains permettant aux
collectionneurs de classer avec le plus de précision et de facilité possible leurs insectes.
Dans un esprit de simplification, les quatre genres suivants ont été conservés
Genre Goliathus
Les 5 espèces du genre sont représentées avec de très nombreuses variétés.
Genre Argyrophegges
Le rare insecte de Kraatz est figuré.
Genre Fornasinius
Les 4 espèces connues sont illustrées.
Genre Hegemus
Les 3 rares espèces du genre sont représentées.
Le présent travail traite donc de la totalité des 13 espèces africaines de cette tribu et ce d'une manière la
plus complète possible en présentant pratiquement toutes les variétés connues.
PLAN DE L'OUVRAGE
La présentation est analogue aux autres volumes des Coléoptères du Monde, c'est-à-dire que pour
chaque espèce il est donné :
A: les références de sa description. Soit : Auteur, Année de la parution, Titre de la publication,
Volume, Numéro de la page
S: Les synonymies. La liste est limitée à la citation du premier auteur ayant introduit ledit
synonyme
D: Une description sommaire. Sont indiqués les principaux caractères qui permettent de
différencier l'espèce étudiée d'une autre proche
R: Son degré de rareté. Il est estimé à l'heure actuelle. Des découvertes futures soit de biotope,
soit de mode de capture, d'espèces aujourd'hui très rares, pourraient modifier profondément les
appréciations qui sont indiquées
T: Sa taille. Est ici donnée la dimension la plus grande possible mesurable chez un insecte
normalement préparé : de l'extrémité des cornes céphaliques à l'apex des élytres
L : Sa répartition. Elle est indiquée avec le plus de précision possible sauf pour quelques espèces
où les indications restent fragmentaires. Une carte de l'Afrique permet de représenter l'étendue
de leur répartition
B: Biologie -Capture. La biologie de ces insectes restant peu connue, il a semblé intéressant de
donner le maximum d'indications possible sur ce sujet
V: Variétés. Il y a beaucoup de variétés parmi les espèces qui sont étudiées ci-après; sont indiquées
les dénominations des formes les plus remarquables. Pour le reste, l'illustration donnera au
collectionneur une idée précise de leur ampleur
P: L'explication de la planche. Des précisions supplémentaires sont données pour les exemplaires
qui ont servi d'illustration.
p 19
GENRE GOLIATHUS Lamarck
Le genre Goliathus a été créé par LAMARCK en 1801 pour séparer ces insectes du genre
Scarabaeus dans lequel les premiers auteurs les avaient placés.
Lorsqu'on lit actuellement les auteurs anciens, on est frappé par le commentaire quasi unanime:
insecte fort rare. Les Goliaths sont restés très rares très longtemps; on raconte même que les
premiers chasseurs tuaient ces gros insectes au fusil de chasse.
La découverte des plantes préférées des adultes (conune les espèces de Vernonia) et l'étude de leur
comportement ont permis la capture d'un très grand nombre de Spécimens, souvent le Matin très töt
lorsque ceux-ci sont encore engourdis sur les hampes florales de leurs arbustes favoris.
La biologie de ces insectes reste peu connue, aucun élevage au monde de I'oeuf à I'oeuf n'a pu être
obtenu à ce jour, même sur place.
Il fallu attendre 1976 pour que soit obtenue pour la première föis une ponte de Goliath captivité.
Actuellement les Goliaths sont des insectes relativement communs dans les collections.
On en distingue 5 espèces :
goliatus
orientalis
regius
cacicus
albosignatus
et un hybride :
atlas
p 22
Goliathus goliatus Linné
A: Linné, 1771, Mant. Plant., VI, p. 530 Ue n'ai pas vérifié le numéro de la page. FABRICIUS (Species
Insectorum) et HERBST disent 330)
N.B. : le premier Goliath connu fut le Goliathus goliatus (sans h après le t) que LINNE nomma en
1771. Auparavant le savant DRURY avait figuré l'insecte, mais sans le nommer. Le nom qu'il donna
à cette espèce, également goliatus, dans l'index du premier volume, ne parut qu'avec le deuxième
volume, en 1773 (cf. WESTWOOD dans la présentation de la réédition de l'ouvrage de DRURY).
Cela donne donc à LINNÉ la priorité du nom d'auteur.
S: africanus Lamarck, 1801, Syst. anim. sans vert., p. 209
druryi Mac Leay, 1838, Ill. Annul. S. Afr., p. 36
giganteus Lamarck, 1817, Hist. Nat. anirn. sans vert., IV, p. 580
goliath Sulzer, 1776, Abgek. Gesch. Ins., p. 2
goliathus Goeze, 1777, Ent. Beytr., 1, p. 64
imperialis Klug, 1835, Erman's Reise, p. 36
magnus Duncan, 1835, Nat. Library, Ent. 11, Beetles, p. 216
D: La couleur des élytres varie du rouge brique au brun foncé avec une bande blanche antérieure. Les
mâles, lorsqu'ils sont frais, ont les élytres comme veloutés, tandis que les femelles ont les élytres
plus brillants.
R. Il y a quelques temps encore, il était le plus commun des Goliaths. Les femelles sont plus rares que
les mâles : ceci est vrai pour tous les Goliathus. Tandis que les variétés parmi les mâles sont rares,
les femelles sont souvent maculées de blanc.
50 à 110 mm
L: La répartition est largement étendue en Afrique Centrale, de la cöte atlantique à l'ouest du Kenya:
sud du Nigéria, Cameroun, Centrafrique, Gabon, Congo, Zaîre, Ouganda, Tanzanie, Kenya
(plusieurs spécimens au Musée de Nairobie). Voir carte C27.
B: De nombreux renseignements nous viennent de Melchior DE LISLE qui séjourna très longtemps au
Cameroun :
« C'est une espèce qui ne se trouve que dans la zone de grande forêt. L'adulte vit exclusivement sur
Vemonia conferta (Compositae) (...) Aux heures froides du matin on le surprend engourdi (...) au
sommet de son arbre favori. Dès les premiers rayons du soleil il retrouve toute son activité et
s'envole à la moindre alerte. La larve ne se distingue guère de celles des autres Cétoines que par sa
très grande taille et n'a pas les goûts exclusifs de l'adulte (elle peut se rencontrer dans des troncs de
Mimosaceae, Euphorbiaceae, Combretaceae ... ) »
V: Ce sont principalement KRAATZ, SJÖSTEDT et ENDRÖDI qui se sont amusés à nommer un
grand nombre de variétés en examinant l'étendue et la disposition des taches blanches sur le
pronotum et les élytres.
Jusqu'à très récemment les variétés de G. goliatus étaient scindées en 2 groupes: G. goliatus s. str. et
G. goliatus ssp. confluens Kraatz, suivant que les lignes longitudinales blanches sur le pronotum
étaient détachées dans leur partie postérieure (près des élytres) ou bien se rejoignaient «<
confluaient »).
En examinant de grandes séries de spécimens, on s'aperçoit que les variations du pronotum sont très
nombreuses, avec des transitions et des dessins parfois même assymétriques. Par ailleurs, les
variations de la disposition et de l'étendue de la maculature ne correspondent ni à une région
géographique, ni à un biotope précis, en conclusion: je ne considère pas coeuens Kraatz comme
sous-espèce.
p 23
Alors que nous avions les 2 tableaux suivants :
chez G. goliatus s. str. chez G. goliatus confluens Kraatz
la variété apicalis Kraatz correspond à connectens Csiki
la variété conspersus Kraatz correspond à albovariegatus Sjöstedt
la variété undulus Sjöstedt correspond à undulatus Kraatz
la variété hyeroglyphicus Sjöstedt correspond à albatus Kraatz
la variété quadrimaculatus Kraatz correspond à intermedius Kraatz
Les termes sur la même ligne deviennent des synonymes et il suffit de retenir les noms les plus
anciens.
Nous pouvons donc nommer les variations principales basées sur le seul dessin élytral :
- élytres brun foncé ou rougeâtres avec bandes blanches à l'avant ...................goliatus au sens strict
- en plus, bordure latérale blanche et tache triangulaire blanche, à l'arrière .…………. apicalis
Kraatz
- quelques trainées de taches blanches sur les élytres ...........................................conspersus Kraatz
- partie noire réduite à des ondulations transversales, plus les 4 taches scapulaires et apicales ......
................................................................................................................................ . undulus Sjöstedt
- partie noire réduite à quelques traces sur le disque plus les 4 taches ........................albatus Kraatz
- partie noire réduite aux 4 taches……………………………………………quadrimaculatus
Kraatz
Il est difficile de relier à ces variations G. orientalis car, d'une part, c'est une entité très localisée et,
d'autre part, comme l'a fait remarquer M. DE LISLE « Lorsque la première forme (goliatus) évolue
vers la seconde (orientalis), les fines taches blanches ( ... ) ne se groupentjamais en ces grosses
gouttes écrasées uniformément dispersées si caractéristiques de G. orientalis. Le pronotum des
formes camerounaises les plus blanches reste en outre beaucoup plus noir que celui des formes
orientales de macule élytrale comparable ».
Sur les planches 1 à 12 sont représentés successivement :
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