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Une nouvelle construction
basée sur le standard passif
Un choix économique
Par les caractéristiques intrinsèques du bâtiment, la réduction des coûts de fonctionnement (consommation
énergétique, entretien..) est privilégiée au prix d’un investissement de départ plus élevé qu’un bâtiment standard ;
le coût supplémentaire est estimé à 15 % de l’investissement total. Ce choix repose donc sur une vision à long terme :
les successeurs de l’équipe dirigeante actuelle pourront assurer le fonctionnement de l’école à un coût bien inférieur
à celui que l’on pourrait attendre d’un bâtiment classique, notamment en matière énergétique. Il n’est pas à démontrer
que ce coût va devenir crucial pour les bâtiments collectifs en général et les établissements d’enseignement en
particulier. L’économie attendue sur les frais de fonctionnement (énergie) devrait atteindre 90 % comparé à un
bâtiment standard aux normes actuelles.
Un choix écologique
Notre choix n’est pas idéologique : il est pragmatique. Nous désirons utiliser des matériaux les plus respectueux
possibles de l’environnement (écoconstruction), utiliser au maximum l’éclairage et la chaleur naturelle, intégrer
au mieux des équipements de production d’énergie et de régulation pour réduire au minimum la production de
CO². Par ailleurs le projet intègre une gestion active de l’eau, avec récupération et utilisation de l’eau de pluie, la
création d’une mare didactique et si possible la transformation d’eau de pluie en eau potable (écogestion).
Le projet entend se placer en relation harmonieuse avec le bâti du site et de son environnement immédiat. Il
s’intègre dans la parcelle en optimalisant l’utilisation du sol, des vues, de l’ensoleillement, des accès possibles,
des nuisances sonores… Il prend sa place grâce à une volumétrie et une implantation volontaire et soucieuse de
la proximité. Les espaces verts sont traités de manière à intégrer le végétal au minéral.
Les choix constructifs se font en fonction des procédés et des produits de construction. Ils conduisent au choix de
matériaux durables, à faible consommation d’énergie, non polluants et non toxiques, ce qui se traduit par un choix
de matériaux naturels, des dispositifs architecturaux de protection des matériaux mis en œuvre, l’exclusion de tout
PVC dans le bâtiment (remplacé par le polyéthylène (PE) par exemple), calepinage et modulation précise pour
limiter les pertes et déchets.
Un effort est fait pour que, durant le chantier, les nuisances soient réduites au maximum. Les objectifs sont de
réduire les bruits du chantier pour les travailleurs comme pour le voisinage, de gérer les déchets de chantier (tri
sélectif) et des pollutions possibles (rejets d’eau sale, gaz de combustion,…). D’un point de vue didactique, il
est important d’afcher la volonté de créer un chantier « propre ».