CPGE TSI – Lycée P.-P. Riquet – St-Orens de Gameville - 3 -
Sciences Industrielles pour l’Ingénieur
En régime établi, ou en ne considérant que les valeurs moyennes, i(t) = I = cst
● Dans cette situation, l'inductance est sans effet puisque
. On a alors
.
3/ Couple électromagnétique Cem et couple utile Cu
● La puissance électromagnétique Pem (voir bilan des puissances plus loin) donne naissance au couple électromagnétique Cem. C’est
cette puissance qui, aux pertes près, est transformée en puissance utile sur l’arbre.
On a : Pem = E . I = Cem . , soit Cem = E . I / ou encore
.
● On en déduit : Cem = k . . I
Le couple électromagnétique est proportionnel, à flux constant, au courant d'induit absorbé par la machine.
● Compte-tenu des pertes, le couple utile Cu (ou couple moteur Cm) dont on dispose sur l’arbre du moteur est en réalité légèrement
inférieur au couple électromagnétique Cem : Cu = Cem – Cp
● Le couple de pertes Cp = Cem - Cu est dû :
— aux pertes ferromagnétiques dans le rotor (hystérésis et courants de Foucault) ;
— aux pertes mécaniques : frottements aux paliers et aux contacts balais-collecteur, ventilation.
Il se déduit d’un essai à vide (sans charge entraînée) pour lequel le courant d’induit est égal à I0 : Cp = k . . I0, ce qui conduit à :
Cu = k . . (I – I0) (attention : Cem)
A flux constant et au couple de pertes près, le courant d'induit absorbé par la machine est proportionnel au couple utile Cu
demandé par la charge à entraîner (on fait l'approximation I0 = 0, soit Cp = 0, dans ce cas).
4/ Conséquences pour la variation de vitesse en régime établi
● Pour faire varier la vitesse d'un moteur à courant continu, on peut agir sur deux grandeurs :
— la tension U aux bornes de l'induit : en supposant la charge constante, le terme R.I ne change pas, donc E varie, donc la vitesse
de rotation aussi. La puissance varie mais le couple reste constant. On dit alors que l'on fait de la variation de vitesse à couple
constant.
— Puisque =
, le moteur accélère lorsque le flux d'excitation diminue, mais le couple diminue. On dit alors que l'on fait
de la variation de vitesse à puissance constante ( ↗ et Cu ↘).
Rq : dans la situation d'un moteur à excitation séparée, il ne faut surtout pas couper le flux lorsque l’induit est sous tension car
d'après l'équation précédente, la machine peut s’emballer !
5/ Comportement au démarrage ou lorsque le rotor est bloqué
● La vitesse est nulle, donc E aussi Id = U/R est important car R faible il y a une pointe de courant ;
Cud = k . . (U/R – I0) est élevé, ce qui est un avantage pour démarrer.
6/ Bilan des puissances en régime établi
● Si l'on s’intéresse à la transformation de l’énergie induit-arbre, on peut définir le rendement par :
● Si l’on s’intéresse à l’énergie électrique globale fournie au moteur (induit + excitation), on peut définir le rendement par :
. La puissance d’excitation absorbée par l’inducteur est donnée par Pexc = Ue . Ie. Cette puissance est nulle dans le cas
d’excitation par aimants.
Pfer + Pméca = "pertes collectives"
Puissance absorbée :
Pa = U . I
Puissance électromagnétique
(transmise au rotor) :
Pem = E . I = Cem . = (Cp + Cu) .
Pertes Joule induit :
PJ = R . I2
Puissance utile : Pu = Cu .
(Puissance disponible sur l'arbre
moteur pour entraîner la charge)
Pertes mécaniques
Pertes fer induit
Pem – Pu = Pfer + Pméca = Cp . = E . I0