L’équipe a construit une bactérie capable de concentrer le cobalt et former
des biofilms en sa présence. Il serait ainsi possible de récupérer le cobalt
radioactif dans les circuits de refroidissement des réacteurs nucléaires. Ce
serait une alternative aux résines d’échange d’ions, actuellement utilisées
pour épurer ces liquides. L’avantage est le volume réduit des déchets
radioactifs. Une de leurs biobriques, celle qui induit la formation de
biofilms en réponse au cobalt, a été récompensée.
Valencia : water colicin cleaner ‘environment’
Les colicines sont des protéines toxiques pour certaines bactéries, activées
par un pH acide. Dans ce projet, l’équipe a associé des Escherichia coli qui
sécrètent des colicines à des cyanobactéries qui acidifient réversiblement
l’eau à traiter, sous le contrôle de la lumière. L’équipe a bâti un prototype,
estimé les coûts et la faisabilité industrielle du traitement.
DTU Danemark, équipe 2 : Plug’n Play ‘foundational advance’
Cette a équipe a proposé un système d’assemblage standardisé de
fragments d’ADN, qui pourrait rapidement supplanter les systèmes
classiques utilisant enzymes de restriction et ligase, ou ceux basés sur la
recombinaison. Jusqu’à dix fragments d’ADN peuvent être assemblés d’un
coup. Les fragments sont générés par PCR, avec une mutation T U dans
le primer. Une enzyme clive l’ADN au niveau du U et une deuxième génère
une extrémité cohésive. Des extrémités cohésives longues (10
nucléotides) peuvent être obtenues, ce qui garantit un assemblage précis.
Les bactéries sont transformées avec l’ensemble des fragments, et
l’activité de ligase cellulaire suffit à générer le plasmide complet. Des
collections de fragments d’intérêt pour les cellules eucaryotes ont déjà été
générées. Un plasmide permettant l’expression d’un gène rapporteur dans
un compartiment d’une cellule eucaryote a été généré rapidement par
cette méthode.
Par cette technique nouvelle et efficace, ils ont levé un point bloquant
pour le développement de la biologie synthétique.
Crédit site web de l’équipe : http://2011.igem.org/Team:DTU-Denmark-2/
Postdam Bioware: cyclic peptides for therapy ‘health’
Dans ce projet, les bactéries sont utilisées pour synthétiser des peptides
cycliques, dont la séquence peut être soit définie, soit générée au hasard.
Les peptides cycliques naturels sont des inhibiteurs de protéases, le plus
souvent. Ce sont donc de bons candidats pour la thérapie de plusieurs
maladies impliquant des protéases. Leur construction génétique comprend
le peptide à synthétiser, les deux enzymes qui permettent de le cycliser,
et le transporteur qui est nécessaire à sa sécrétion. Ils ont développé aussi
un système de « phage-display » pour sélectionner les peptides actifs sur
une protéase d’intérêt.