Fiches pharmaDigest apparentées:
Création: 03.07.2011 Dernière révision: 18.08.2011 Prochaine révision: 18.08.2013
Pharmacovigilance
Conseils pratiques en officine
Diabète et diminution de l
L’hypoglycémie, des valeurs glycémiques élevées, ainsi que
les conséquences tardives de la
maladie (p.ex. capacité visuelle restreinte, polyneuropathie) peuvent affecter la capacité à
conduire des personnes diabétiques et menacer la sécurité routière. Afin de réduire le risque
d’accident, les conducteurs diabétiques doivent respecter certaines règles de comportement
[1,2]
Répercussions d’une hypoglycémie sur la capacité à conduire
Chez les diabétiques sous traitement, une hypoglycémie peut restreindre de façon soudaine et imprévisible
la capacité de réaction du conducteur qui met ainsi en danger sa propre sécurité mais aussi celle des autres
usagers de la route. Les symptômes d’une hypoglycémie (au volant, plus particulièrement blocage, troubles
du raisonnement et de la perception, troubles de la vue tels que vision double et confusion) sont plus
difficiles à déceler et empêchent la personne concernée à réagir immédiatement. Le risque d’hypoglycémie
dépend en grande partie de la nature du traitement. L’ensemble des insulines, sulfonylurées (glibenclamide,
gliclazide, glimépiride...) et glinides (répaglinide, natéglinide...) peuvent provoquer une hypoglycémie. [1,2]
Le risque d'hypoglycémie est moindre sous metformine [1,3], inhibiteurs de la DPP-4 ou gliptines
(sitagliptine, vildagliptine, saxagliptine..) [1,3], mimétiques de l’incrétine (exénatide, liraglutide) [1,3] (sauf en
association aux sulfonylurées) [3], pioglitazone [3] et inhibiteurs de l'alpha-glucosidase (acarbose) [3]
Répercussions d’un diabète non traité sur la capacité à conduire
Une hyperglycémie, qui peut induire des symptômes de type faiblesse, nausée, troubles de la concentration,
ralentissement, trouble de la perception et somnolence et provoque souvent des accidents dus à
l’endormissement. Les complications tardives du diabète restreignent aussi la capacité à conduire à travers
p.ex. une perte de l’acuité visuelle, un rétrécissement du champ visuel, ou une polyneuropathie. [1]
Recommandations
Contrôler le taux de glycémie avant et pendant de longs trajets [1,2]
Ne pas conduire de véhicule en cas de glycémie < 5mmol/l ou corriger préalablement la glycémie [1]
Prendre de petits en-cas, surtout lors de longs trajets [1]
Prendre des hydrates de carbone d’absorption rapide lors de signes précurseurs d’une hypoglycémie
[1]
Commentaires des experts:
Les diabétiques doivent être informés des possibles répercussions d’une hypo- ou d’une hyperglycémie et
recevoir des instructions correspondantes.
Pratiques en Suisse:
Les diabétiques doivent satisfaire à des dispositions particulières pour être autorisés à conduire un véhicule
à moteur. Ils ne doivent par exemple pas souffrir de conséquences tardives de la maladie (p.ex. troubles
visuels, polyneuropathie) susceptibles de menacer la sécurité routière, ne pas présenter d’hyperglycémie
significative et stabiliser leur taux de glycémie en cas de risque d’hypoglycémie. En cas de risque
d’hypoglycémie, aucune autorisation n’est délivrée pour conduire une catégorie de véhicule supérieure et
des véhicules ferroviaires, ou seulement à des conditions très strictes. [1,2]
Pour en savoir plus:
pharManuel - Médicaments aux volant
Substances:
Glibenclamide , Gliclazide , Glimepiride , Metformin , Repaglinide , Nateglinide , Sitagliptin , Vildagliptin ,
Saxagliptin , Exenatide , Liraglutide , Pioglitazone , Acarbose
Importance:
Niveau II
Evaluation: