titre iii : données économiques et perspectives d`évolution

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8 octobre 2004
TITRE III : DONNÉES
D’ÉVOLUTION
ÉCONOMIQUES
ET
PERSPECTIVES
Le poids économique de L.M.C.U.
La métropole lilloise est la vitrine de la région Nord-Pas-de-Calais qu’elle marque fortement de son
poids économique. Par exemple, entre 1994 et 1997, les sous-zones d’emploi de Lille, Lille-Est et
Roubaix-Tourcoing concentrent à elles seules 33 % des créations d’établissements et 27 % du stock
des établissements régionaux.
Elle est la première place pour les entreprises étrangères (50 %, soit plus de 200 entreprises de plus
de 1 million de chiffre d’affaires) et les grands sièges sociaux (50 %) de la Région Nord-Pas-deCalais.
Pour 29 % de la population régionale, elle représente 30 % de l’emploi, 45 % de l’emploi cadre
régional et 50 % des sièges sociaux multi-sites de plus de 50 salariés, soit un total de 350.
Le territoire communautaire rassemble 475 000 emplois dont 300 000 emplois salariés privés pour 44
000 entreprises. Sa position de capitale régionale fait qu’elle dispose d’atouts économiques très
importants dans les secteurs de l’informatique, des télécommunications et des activités de recherche
et développement (80 % des effectifs régionaux), l’édition imprimerie et le textile (55 % des effectifs
régionaux), la distribution (plus forte concentration nationale de sièges sociaux) et les services
marchands aux entreprises de la région (un peu moins de la moitié).
L’activité économique représente les 2/3 des ressources fiscales des collectivités. Il s’agit d’une
économie concentrée : 200 entreprises représentant 40 % des bases de Taxes Professionnelles
communautaires.
Les entreprises métropolitaines exportatrices réalisent 22 % du chiffre d’affaires régional à l‘export, la
région Nord-Pas-de-Calais se caractérisant par sa troisième place nationale avec 5,3 % des
exportations nationales.
La population active et taux d’activité
Taux d’activité
Données générales
Définition de la population active : Elle comprend la population active occupée (ayant un emploi) et les
chômeurs. Sa définition s’appuie sur une résolution adoptée par le Bureau International du Travail en
1982.
La population totale en 1990 sur la Communauté Urbaine de Lille représentait 1 067 345 habitants. Sa
population active était de 457 321 soit 42,84 %.
Les résultats du recensement de 1999 ont montré que la population avait augmenté sur le territoire de
la Communauté Urbaine de 22 500 habitants pour atteindre 1 091 438 soit une croissance de + 2,1 %
(soit + 0,23 % par an) sur la période intercensitaire.
Dans le même temps, la population active a augmenté de 23 062 personnes (480 383) et représente
aujourd’hui 44,41 % de la population totale, soit une croissance de + 5 % (soit + 0,55 % par an).
On constate donc que :
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
55
8 octobre 2004
•
l’évolution de la part de la population active dans la population totale a augmenté de près
de 1,2 % (44,03 % en 1999 contre 42,83 % en 1990)
la population active (+ 5%) a augmenté de manière plus importante que la population
totale (+2,2 %).
•
Répartition par âge et par sexe de la population active
La répartition par âge et par sexe de la population active sur le territoire métropolitain est la suivante :
Population active totale
Population
totale
Totale
0-19
Nbre
1999
1 091 438
480 383
44,03 %
5 689
1,85 %
468 206
77,63 %
6 488
3,61 %
1990
1 067 345
457 321
42,84 %
9 817
3,03 %
438 393
76,78 %
9 111
5,28%
% de la pop
totale
Nbre
% de la classe
d’âge
20-59
Nbre
60 et plus
% de la classe
d’âge
Nbre
% de la classe
d’âge
Cette évolution dans la répartition par âge dans la population active est liée aux phénomènes de
société suivant :
1. Du fait de l’allongement des études d’une part et de la baisse du taux de fécondité d’autre
part - phénomène qui devrait perdurer même si c’est dans une proportion moins importante
que les années antérieures -, la part des 0-19 ans ayant un emploi ou à la recherche d’un
emploi ne cesse de diminuer sur l’ensemble de la période allant de 1982 à 1999 ;
2. La baisse tendancielle constatée sur la part des 60 ans et + recensée au titre de la population
active ne cesse de se prolonger et semble être liée principalement à la baisse de l’âge de la
retraite (passage au début des années 80 de 65 à 60 ans), le développement des procédures
de départs en pré-retraite. Ceci étant, on est en droit de se demander si ce phénomène ne va
pas s’inverser dans les années à venir du fait notamment des réformes prévisibles sur l’âge
de la retraite ou l’augmentation de la durée des cotisations d’une part, et le vieillissement
général de la population d’autre part.
L’analyse de l’évolution par sexe de la population active montre que :
Population active masculine
Totale
Nbre
% de la pop totale
masculine
0-19
Nbre
20-59
% de la classe d’âge
masculine
Nbre
% de la classe d’âge
masculine
60 et plus
Nbre
% de la classe d’âge
masculine
1999
257 447
49,20 %
3 457
2,21 %
250 498
84,80 %
3 492
4,90 %
1990
252 064
49,01 %
5 544
3,35 %
241 786
85,77%
4 734
7,05 %
Population active féminine
Totale
Nbre
% de la pop totale
féminine
0-19
Nbre
20-59
% de la classe d’âge
Nbre
féminine
% de la classe d’âge
féminine
60 et plus
Nbre
% de la classe d’âge
féminine
1999
222 936
39,26 %
2 232
1,47 %
217 708
70,75 %
2 996
2,76 %
1990
205 257
37,10 %
4 273
2,69 %
196 607
68,02 %
4 377
4,16 %
1. Le pourcentage des personnes actives masculines est supérieur à celui des personnes
actives féminines, quelque soient les tranches d’âge.
2. La baisse des personnes actives de 0 à 19 ans est plus importante chez les femmes
que chez les hommes.
56
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
8 octobre 2004
3. La part des 20-59 ans voit leur nombre progresser du fait notamment d’un manque de
main-d’œuvre lié au vieillissement global de la population et l’entrée plus tardive sur le
marché du travail. La part des femmes (en nombre et en pourcentage) ne cesse
d’augmenter alors que celle des hommes (en pourcentage) a tendance à diminuer.
4. Parallèlement, la diminution des personnes actives de plus de 60 ans est plus marquée
pour le sexe féminin.
Comparaison avec les grandes métropoles françaises
population totale
population active
résidente
pourcentage
978 794
406 929
41,6 %
Lille
1990
1999
1 000 900
438 856
43,8 %
Lyon
1990
1 295 385
586 465
45,3 %
1999
1 348 832
621 849
46,1 %
Marseille-Aix 1990
1 315 373
522 294
39,7 %
1999
1 349 772
580 733
43 %
Moyenne
1990
42,2 %
1999
44,4 %
En 1990 et 1999, la population lilloise présente un caractère de sous activité en comparaison de Lyon
mais supérieur à Marseille.
La population active représentait 41.6% de la population totale alors que pour les trois agglomérations
réunies, elle est de 42,2 %2.
Malgré une évolution importante entre 1990 et 1999, elle passe à 43,8 % mais reste inférieure à la
moyenne des 3 agglomérations (44,4 %). L’écart en pourcentage reste constant : - 0,6 %.
Sur la base des recensements de 1999 (à population constante), pour atteindre le pourcentage
moyen, cela nécessiterait que le taux de population active sur l’agglomération lilloise augmente de 0,6
%, soit 5 500 personnes répartis entre ceux qui bénéficient d’un emploi et ceux qui sont à la recherche
d’un emploi.
Remarque :
Cette comparaison permet de caractériser l’agglomération urbaine de Lille par rapport aux
agglomérations françaises comparables. Il est à noter que la population sans double compte de la
Communauté Urbaine de Lille (Territoire plus vaste) était en 1999 de 1 091 438 habitants et que la
population active de référence était de 480 383 soit 44,03 %. Le constat précédent est donc confirmé.
Chômage et taux de chômage
La métropole Lilloise dans le contexte régional
Selon les données du RGP de 1999, le chômage dans la région Nord Pas de Calais représentait
17,69 % (17,63 % dans le Nord et 17,82 % dans le Pas de Calais), ce qui en fait une des régions les
plus touchées.
Sa spécificité industrielle s’estompant, le Nord Pas de Calais a connu entre 1989 et 1994 la même
baisse de l’emploi qu’au niveau national. Ce sont les activités de services qui créent des emplois
tandis que les activités industrielles traditionnelles continuent d’en voir disparaître.
2
Il est à noter qu’à l’échelle nationale le taux de population active était en 1990 de 42,47 % et de 44,23 % en 2000.
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
57
8 octobre 2004
Bien que depuis cette époque la situation se soit améliorée, la part des personnes au chômage au
sein de la population active représentait encore 15,2 % au mois de septembre 1999.
Dans ce contexte, les zones d’emplois de Lille et de Roubaix-Tourcoing entre 1989 et 1996, ont vu
leur emploi industriel se réduire (- 10 800 emplois dans le textile, - 2 800 emplois dans le secteur de
l’habillement, - 2 800 emplois dans l’agro-alimentaire). La situation des secteurs du BTP, avec la fin
des grands chantiers, est difficile.
A l’inverse, le secteur tertiaire progresse mais à un rythme inférieur de celui de la région
(principalement les transports, les services rendus aux entreprises et aux particuliers, la santé, l’action
sociale).
La population au chômage recensée sur le territoire communautaire en 1999 était de 77936
personnes, soit un taux de 16,26 % rapporté à la population active totale.
Répartition géographique du chômage au sein de L.M.C.U.
Année
L.M.C.U.
Population totale
Population active
Chômeurs
Taux de chômage 99
1999
1 091 438
480 383
78 352
16,31 %
1990
1 067 345
457 321
60 822
13,30 %
C. Nord
1999
133017
60 461
6 951
11,50 %
1990
130171
57 070
5 797
10,16 %
C. Sud
1999
102681
46 100
5 975
12,96 %
1990
101791
45 611
4 741
10,39 %
T. Lys
1999
84265
36 947
5 081
13,75 %
1990
81792
34 589
3 751
10,84 %
T. Tourq
1999
158626
68 857
11 654
16,92%
1990
157171
65 618
9 450
14,40 %
1999
212597
92 883
18 110
19,50 %
1990
198691
85 132
13 425
15,77 %
T. Roub
1999
226850
96 760
20 881
21,58 %
1990
227029
93 732
16 118
17,20 %
T. Est
1999
111904
50 516
6 564
12,99 %
1990
111084
49 366
4 873
9,87 %
1999
61498
27 859
3 136
11,26 %
1990
59616
26 203
2 667
10,18 %
Lille
T. Weppes
Le tableau ci-dessus montre que les territoires qui constituent la Communauté Urbaine de Lille
accusent des disparités importantes quant à leur situation par rapport au chômage.
Globalement, on peut dire que les villes périphériques connaissent des situations beaucoup
plus favorables que les villes centres.
Ce sont les territoires de Lille-Hellemmes, et de Roubaix qui connaissent les situations les plus
défavorables avec des taux nettement supérieurs à ceux de la Communauté.
Le territoire des Weppes bénéficie de la situation la plus favorable, sans doute liée à son caractère
plus rural et plus résidentiel que le reste du territoire (dynamisme économique faible, attractivité forte
en périphérie immédiate par des pôles d’activités importants).
Le territoire Est présente une situation également favorable du fait essentiellement du dynamisme
économique de Villeneuve d’Ascq.
58
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
8 octobre 2004
Le territoire Tourquennois est le seul à se situer approximativement au même niveau que la
communauté prise dans son ensemble, les autres territoires connaissant des situations plus
favorables même si elles restent supérieures au taux national.
Si on s’intéresse de près à la situation des communes, on constate que s’opposent, à
quelques exceptions près, les villes aux campagnes. Le chômage frappe durement les
ensembles urbains denses :
"
Roubaix (31,81 %), Tourcoing (21,54 %), Hem (20,67 %), Armentières (19,69 %), Lille
(20,04%), Mons en Baroeul (18,60 %), Wattrelos (17,44 %), Loos (16,59 %),...
"
Englos (5,73 %), Bondues (6,96 %), Capinghem (5,06 %), Gruson (5,65 %), Escobecques
(3,47 %), Beaucamps Ligny (6,31 %),...
Comparaison avec les grandes métropoles françaises
A partir des résultats recensés par la Fédération Nationale des Agences d’Urbanisme en 1996,
on constate qu’en 13 ans la population lilloise présente un taux de chômage supérieur de près
de 2 % à la moyenne des grandes agglomérations françaises. Elle n’est en cela dépassée que
par Marseille-Aix en Provence et Bordeaux.
Caractéristiques de la population au chômage
La population au chômage se caractérise sur l’arrondissement de Lille par :
$
Un poids du chômage de très longue durée (+ de 24 mois) important. Il concernait 16 000
personnes à la fin 1998 et 40 % des chômeurs sont inscrits depuis plus de 12 mois, 22 % depuis
plus de 2 ans. Ce constat est particulièrement vrai sur le bassin d’emploi de Roubaix-Tourcoingvallée de la Lys.
$
Une population jeune au chômage importante
$
Une très forte présence des ouvriers non qualifiés (26,1 % contre 10,8 % au niveau national)
Les demandeurs d’emploi sur le bassin de Lille ont un profil plus qualifié que sur celui de RoubaixTourcoing-vallée de la Lys.
Les emplois
Caractéristiques générales
L’INSEE dans sa revue Profils écrivait en 1995 :
« La crise industrielle et économique de ces dernières années n’a pas réellement modifié les
structures d’activité de la métropole lilloise toujours caractérisée par une forte proportion d’emplois
commerciaux (1ère place hors Paris), industriels (3ème place) et financiers (4ème place) . »
Toutefois, il apparaît qu’au déclin des activités industrielles se substitue progressivement la
tertiarisation sans toutefois compenser la perte de richesse et d’emplois.
La métropole lilloise, par rapport au niveau national, connaît une situation particulière :
•
Entre 1982 et 1990, elle a perdu 4 % de ses emplois salariés pendant que la métropole
moyenne en gagnait 3 % ;
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
59
8 octobre 2004
•
Cette baisse des emplois a surtout été marquée chez les ouvriers, alors que dans le même
temps on pouvait constater l’évolution inverse chez les cadres et les professions
intermédiaires du fait du phénomène de tertiarisation de l’activité.
En comparaison, entre 1991 et 1995, les effectifs du secteur privé ont diminué de 2,27 % sur la
Communauté Urbaine de Lille pour 3,8 % à Lyon, 1,34 % à Bordeaux et 0,5 % à Strasbourg.
La Communauté Urbaine offrait 450 053 emplois en 1999 (source INSEE), soit environ 30 % de
l’emploi régional qui se répartissent selon les secteurs d’activité de la manière suivante :
•
15,55 % dans le commerce
•
4,50 % dans les transports
•
58,83% dans les services
•
15,94 % dans l’industrie
•
4,5 % dans la construction
•
0,67 % dans l’agriculture, sylviculture,...
Taux d’emploi
Le taux d’emploi est le rapport entre le nombre d’emplois existants et la population active – donc
population au chômage comprise – sur un territoire donné.
!
Lorsque ce rapport se rapproche de 1, cela veut dire que la demande d’emploi est
équivalente à l’offre à l’intérieur même du territoire. L’agglomération offre autant d’emplois
qu’elle n’héberge d’actifs ;
!
Lorsque ce rapport est inférieur à 1, cela veut dire que l’activité existante sur le territoire en
question n’est pas en capacité de subvenir à la demande locale. L’agglomération offre moins
d’emplois qu’elle n’héberge d’actifs. Plus cet indicateur s’éloigne de 1, plus il est
caractéristique d’une faible attractivité économique ;
!
Lorsque ce rapport est supérieur à 1, la population active résidente n’est pas en capacité de
répondre à l’offre locale. L’agglomération offre plus d’emplois qu’elle n’héberge d’actifs. Plus il
est supérieur à 1, plus il est caractéristique d’un pôle économique à forte attractivité.
Dans ces deux derniers cas, l’équilibre ne peut être recherché qu’à l’extérieur par une émigration
ou une immigration journalière de main-d’œuvre.
Comparaison avec les grandes agglomérations urbaines françaises
En 1990, la population active résidente de l’agglomération urbaine lilloise au sens de l’INSEE
représentait 406 929 personnes. La population au lieu de travail était à cette même période de
407 276.
60
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
8 octobre 2004
Le taux d’emploi était très légèrement supérieur à 1.
Il était dans le même temps :
Lille
Population active résidente
Population active au lieu de travail
Rapport
406 929
407 276
1.0009
Lyon
586 465
602 231
1.027
Marseille-Aix
522 294
472 984
0.906
Moyenne hors Paris
1 515 688
1 482 491
0,98
On constate donc, qu’en 1990, l’agglomération urbaine de Lille présente un taux d’emploi
quasiment équivalent à celui moyen des agglomérations prises en référence même légèrement
supérieur (+ 0,02 %).
Ceci étant, sa situation est moins bonne que celle de l’agglomération lyonnaise mais meilleure
que celle de Marseille-Aix.
Dans l’espace communautaire, en 1990 , 436 687 emplois ont été dénombrés, ce qui
implique un taux d’emploi équivalent à 0.95.
En 1999, ce nombre passe à 450 053, soit une augmentation de 13 366 emplois. Le taux
d’emploi atteint 0.94, est donc légèrement moins favorable qu’en 1990.
Origines et destinations des migrations quotidiennes
En 1990, 13 % de la main-d’oeuvre occupée dans l’arrondissement de Lille venaient de l’extérieur de
l’arrondissement. Les plus gros contingents venaient du Nord-Pas-de-Calais, dont les 2/3 des
secteurs de Lens-Hénin-Beaumont, Douai, et Flandres-Lys. 7 % de cette main d’oeuvre viendrait de la
métropole franco-belge, principalement Mouscron, puis Tournai et nettement moins de Kortrijk et
Roselaere.
A la même époque, à peine 6 % de la population active occupée a son lieu de travail en dehors de
celui-ci : Les 2/3 dans le reste du Nord-Pas-de-Calais (Lens-Hénin, Douai et Valenciennois
principalement), 1/5 dans une autre région de France, et 1/10 dans un autre arrondissement de la
Métropole Franco-Belge.
Structure de la population active résidente ayant un emploi
Caractéristiques générales
L’agglomération urbaine de Lille au sens de l’INSEE en 1990 a une population active qui se
répartit de la façon suivante :
Agglomération
urbaine de Lille
(selon INSEE)
Agriculteurs,
exploitants
Artisans,
commerçants,
chefs
d’entreprises
Cadres
Professions
intermédiaires
Employés
Ouvriers
1990
0,83 %
6,07 %
13,2 %
22,46 %
28,19 %
29,26 %
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
61
8 octobre 2004
Dans le territoire communautaire, cette répartition est légèrement différente :
62
Communauté
Urbaine de Lille
Agriculteurs,
exploitants
Artisans,
commerçants,
chefs
d’entreprises
Cadres
Professions
intermédiaires
Employés
Ouvriers
1990
0,52%
5,59 %
11,62%
20,47 %
28,62%
33,18 %
1999
0,31%
4,43%
13,37%
23,54%
29,60%
28,75%
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
8 octobre 2004
Population active par commune, en 1999
Halluin
Tourcoing
Armentières
Roubaix
Lille-Lomme
Villeneuve
d'Ascq
L
a
Seclin
La population active comprend : les actifs ayant un
emploi, les chômeurs et les militaires du contingent
100 000
30 000
10 000
Sources : INSEE - Recensements de la population 1999
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
63
8 octobre 2004
Entre 1990 et 1999, la part des ouvriers a diminué dans l’espace communautaire, ainsi que celle des
agriculteurs et des artisans, commerçants, chefs d’entreprises. La proportion d’ouvriers reste
cependant importante (28.75% en 1999). A l’inverse, le pourcentage des cadres, des professions
intermédiaires et des employés augmente.
Comparaison avec les grandes agglomérations françaises en 1990
1990
Agriculteurs,
exploitants
Artisans, commerçants,
chefs d’entreprises
Cadres
Professions
intermédiaires
Employés
Ouvriers
Lille
0,83 %
6,07 %
13,2 %
22,46 %
28,19 %
29,26 %
Lyon
0,94 %
7,62 %
14,68 %
23,67 %
26,40 %
26,7 %
Marseille
0,56 %
8,45 %
14,67 %
23,41 %
30,38 %
22,52 %
La structure de la population active de l’agglomération urbaine de Lille se caractérise par un taux
d’ouvriers et d’employés beaucoup plus important que Lyon et Marseille et ce au détriment des
professions artisans, commerçants, chefs d’entreprises, cadres et professions intermédiaires.
La structure des emplois résidents communautaires apparaît comme caractéristique d’un tissu
économique plus industriel et moins tertiaire que les agglomérations lyonnaise et marseillaise.
Disparités territoriales
Les territoires Roubaisien et Tourquennois ont une population active où les ouvriers sont encore
fortement présents, caractéristique liée notamment à la structure encore très industrielle de ce
secteur. Cette frange de la population est très présente sur le territoire de la Lys et dans une moindre
mesure dans celui des Weppes, pour des raisons similaires.
La population cadre se concentre sur les territoires de Lille-Hellemmes-Lomme, de la couronne Nord
et le territoire Est.
Enfin, les travailleurs indépendants et les employeurs se concentrent sur Lille-Hellemmes-Lomme,
mais en proportion, sont plus représentés sur la Lys et les Weppes.
L’emploi par secteur d’activité
Caractéristiques générales
Les emplois existants sur le territoire communautaire en 1999 se répartissent selon les secteurs
d’activité de la manière suivante :
3
Communauté
1990
1999
Construction
Industrie
Agriculture, sylviculture,...
Nombre
Commerce
308 793
24 364
99 950
3 580
Pourcentage
70,71%
5,58%
22,89%
0,82%
Service
Transport
Nombre
70 168
265 473
20 325
20 306
71 944
3 039
Pourcentage
15,55%
58,83%
4,50%
4,50%
15 ,94%
0,67%
3
Définition :
Industrie : Industrie agro-alimentaire, textile, habillement, travail du bois, papier-carton, cokég=faction, chimie, travail des métaux, métallurgie,
fabrication de machines et équipements, fabrication de machines de bureau et informatique, fabrication d’appareils électriques, de radio,
d’instruments médicaux, de précision, industrie automobile, fabrication d’autres matériels de transport, fabrication de meubles.
Commerce : Commerce de gros, de détail, commerce et réparation automobile, hôtels, restaurants
Transports : transports terrestres, par eau, aériens, services auxilliaires des transports
Services aux entre prises : Postes et télécommunication, intermédiation financière, assurance, auxilliaires financier et d’assurance, activités
immobilières, activités informatiques, location sans opérateur, recherche et développement, services principalement fournis aux entreprises,
récupération, assainissement, voirie, déchets
Services à la personne : Education, activités associatives, récréatives, culturelles et sportives, santé et action sociale, services personnels,
domestiques, activités extra-territoriales.
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Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
8 octobre 2004
Entre 1990 et 1999, la Communauté Urbaine a perdu un grand nombre d’emplois dans le
secteur industriel et celui de la construction (plus de 32 000). Ces secteurs représentent
encore près d’un emploi sur quatre.
Dans le même temps le secteur des Services, premier employeur, a créé plus de 47 000
emplois (y compris le commerce et le transport).
Ainsi, entre 1989 et 1997, l’industrie textile a perdu près de 12 000 emplois en 8 ans, soit près de la
moitié de ses effectifs (En 1989, 1 emploi sur 7 était dans le textile ; en 1997, cette proportion est
passée à 1 sur 10).
L’ensemble du secteur industriel est en recul de 28 000 personnes. Par contre la construction, bien
qu’en recul de 15 % se comporte moins défavorablement sur Lille qu’en France.
En revanche, le tertiaire est créateur (+ 47 000 emplois) : c’est dans les services de conseils et
assistance et les services opérationnels que l’emploi se développe le plus, respectivement +58% (10
000 emplois) et + 37 % (7 500 emplois). Pour le premier cité, l’évolution atteint le double du taux
national et de celui des capitales régionales avec ou sans Paris. Le secteur des hôtels et restaurants a
connu une bonne progression. Il en est de même pour les transports qui ont créé environ 3 000
emplois sur la période, soit une progression plus marquée que la moyennes des aires urbaines
françaises (+ 7 % avec Paris et + 18 % sans Paris).
Enfin, plus du 1/3 des 153 000 fonctionnaires régionaux travaillent dans l’aire urbaine de Lille, soit
près de 52 000 fonctionnaires. Pour 10 000 habitants, l’aire urbaine de Lille compte 512 fonctionnaires
soit un chiffre bien supérieur à la moyenne nationale qui s’établit à 422 ou à celui des aires urbaines
de taille comparable comme Lyon (465) ou Marseille (491).
Répartition territoriale
Les secteurs d’activités des emplois varient selon les territoires.
Répartition des emplois par branche d'activité, par territoire, en 1999
Agriculture
Industrie
Construction
Lille-Hellemmes-Lomme
0,13%
8,17%
2,93%
Tertiaire
88,77%
Territoire Roubaisien
0,23%
18,17%
5,44%
76,15%
Territoire Tourquennois
0,36%
25,73%
4,46%
69,45%
Couronne Sud
0,71%
16,75%
5,42%
77,12%
Couronne Nord
0,89%
18,38%
5,13%
75,60%
Territoire Est
0,90%
11,45%
3,44%
84,20%
Weppes
2,47%
22,87%
8,57%
66,09%
Lys
3,40%
28,20%
6,44%
61,97%
COMMUNAUTE
0,67%
15,94%
4,50%
78,88%
Les emplois dans le secteur tertiaire sont particulièrement élevés dans le territoire de Lille-HellemmesLomme ainsi que dans le territoire Est. Ils représentent respectivement 88,8% et 84,20% du total des
emplois offerts dans ces secteurs.
La part des emplois industriels reste proportionnellement importante dans les territoires
Tourquennois, Roubaisien, dans la Couronne Nord, ainsi que dans les territoires de la Lys et des
Weppes.
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
65
8 octobre 2004
Source : INSEE - Recensement de la population 1999
TAUX D'EMPLOI DANS LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE LILLE
TAUX D'EMPLOI
0.90 - 0.99
0.85 - 0.90
0.80 - 0.85
0.70 - 0.80
0.65 - 0.70
Limite de la C.U.D.L.
Sources : INSEE - Recensements de la population 1999
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Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
8 octobre 2004
La proportion des emplois dans la construction est particulièrement importante dans les Weppes et le
secteur de la Lys. Il en est de même pour les agriculteurs.
Conditions d’emplois
L’emploi métropolitain est pour une très large part le fait de l’emploi salarié au détriment des
indépendants, statut moins répandu dans l’arrondissement de Lille qu’il ne l’est dans les
arrondissements belges voisins.
L’évolution de l’emploi salarié sur la période 1990-1997 se caractérise cependant par un recul (- 1,2
%) et un dynamisme particulièrement faible. L’agriculture a progressé moins rapidement et l’industrie
manufacturière et le BTP ont connu un recul plus accentué que dans les territoires voisins. Le textile
régresse (- 46,5 %) ainsi que le bois-papier carton et l’agro-alimentaire. Le commerce se stabilise et le
tertiaire ne se distingue pas foncièrement à l’exception des services collectifs, sociaux et personnels.
Les secteurs où l’arrondissement de Lille est mieux représenté (activité immobilière, conseilassistance,...) n’affichent pas les résultats escomptés.
Les grands secteurs économiques autres que l’agriculture
La structure industrielle
Avec un peu plus de 90 000 emplois, on constate que globalement l’économie de la métropole
se désindustrialise. Ce secteur reste néanmoins le premier secteur économique pour les
bases de Taxe Professionnelle avec 1/3 de la richesse fiscale.
Le choix d’exercer une priorité industrielle a été affirmé à de nombreuses reprises, affirmation reprise
dans le Schéma Directeur : « (elle) se justifie par le poids et la densité du tissu industriel lillois, par sa
cohérence avec l’histoire du territoire, et enfin par la cohésion qu’il devrait permettre de renforcer
entre la région et sa capitale. »
Ce secteur d’activité se localise principalement autour de Roubaix-Tourcoing (40 % de l’industrie
communautaire) ainsi que sur la plaine de la Lys (9 %) pour lesquels il reste une locomotive de
l’économie territoriale. La baisse constatée des emplois dans ce secteur d’activité y a été d’une
ampleur moindre et ce du fait vraisemblablement de mouvements de concentration qui amortissent
les chocs économiques.
Les secteurs de la construction, de l’industrie textile et de l’industrie agro-alimentaire représentent à
eux plus de 50 % des emplois industriels. Le textile et l’habillement, l’industrie graphique et
l’agroalimentaire, constituent des pôles de compétences et contribuent plus fortement au dynamisme
de la métropole lilloise.
L’industrie du textile et de l’habillement
Au sein du Nord-Pas-de-Calais - première région française (16 % des effectifs nationaux) et
d’Europe du Nord -, 55 % des effectifs de l’industrie textile sont localisés principalement sur
les secteurs autour de la Lys (linges de maisons), de Roubaix-Tourcoing (filature tissage,
ennoblissement) et Lille avec la confection.
En 1995, ce secteur représente 500 entreprises de + de 20 salariés et 41 500 emplois, soit 19 % des
emplois de l’industrie communautaire et 5 % du total des emplois. La filière complète de l’amont à
l’aval est présente ainsi qu’une offre de formation importante. Les tendances récentes convergent
vers des secteurs à forte valeur ajoutée, à savoir l’ennoblissement du textile, le tissage de l’industrie
cotonnière, la fabrication de tapis moquette, la fabrication de vêtements.
Cependant, l’industrie du textile-habillement connaît une mutation en profondeur depuis quelques
années : passage d’une logique industrielle à un modèle à dominante immatérielle (création, soustraitance, marketing, distribution,…), renforcement de la phase « distribution » (plus puissante et
mieux organisée).
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
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8 octobre 2004
Cette restructuration entraîne une baisse de la production, des effectifs et des
investissements : Entre 1990 et 1996, baisse de 7 % des effectifs et de 3,8% des
établissements. Les conséquences en terme urbain sont nombreuses : fermeture d’usines qui
se transforment en friche industrielle au cœur du tissu urbain (les exemples sont nombreux en
particulier sur les territoires de Roubaix et de Tourcoing).
L’industrie graphique
Ce secteur regroupe les activités liées à la conception de l’image et à sa reproduction, aux activités
informatiques multimédia, à la production et la maintenance du matériel graphique. Il entretient des
liens étroits avec la grande distribution et la VPC en particulier (1/2 de la production régionale) et la
région se situait au début des années 90, au 2ème rang national en matière d’imprimerie et de papier
carton.
Le développement du multimédia y constitue une révolution technologique.
La métropole lilloise concentre 70 % des entreprises régionales des industries graphiques de
+ de 1 MF de CA, soit 90 entreprises et 2 000 emplois. L’ensemble de la filière est présente et le
versant Nord de la métropole concentre plus de 50 % de ce secteur.
L’Edition-Imprimerie concentre plus de 50 % de l’activité régionale sur la métropole.
L’agro-alimentaire
Ce secteur représente 11 % des emplois industriels de l’arrondissement et 30 % des emplois
de l’industrie agro-alimentaire régionale. C’est le deuxième secteur industriel communautaire
dans une région qui se situe au 4ème rang au niveau national.
On trouve de grandes entreprises comme Caby (transformation de viandes), Desprez (semences),
Clayssens (distillerie), Bonduelle (conserverie de légumes), Lessafre (levure),... ou encore, dans le
domaine de la chocolaterie-confiserie, La Pie qui Chante, Lutti,Vandamme,…(qui ont un rayonnement
international), dans le domaine de la brasserie (17 % des emplois agro-alimentaires de la métropole)
présence de firmes internationales comme Heineken et Interbrew,…
Cette place particulière de l’industrie agro-alimentaire est le fait également de savoir-faire régionaux
tels que la production d’endives, de pomme de terre, de petits pois et de haricots verts (1 ère place
nationale), présence de nombreux leaders nationaux pour la production de plants et de semences,…
Cependant, ce secteur d’activité connaît quelques faiblesses : absence de notoriété, régression de
l’emploi industriel agro-alimentaire ( - 10 % entre 89 et 95), nécessité du fait de l’évolution des
législations de se déplacer à l’extérieur du tissu urbain, la recherche-développement insuffisamment
représentée,…
L’artisanat
L’artisanat est à mentionner dans cette présentation du tissu économique de la métropole : on
dénombre ainsi 9730 entreprises de petite taille sur le territoire de la communauté urbaine, dans des
activités aussi diverses que la production, l’alimentation, le bâtiment ou les services (ce qui représente
environ 33 000 salariés). Réparties aussi bien en zone urbaine, péri-urbaine que rurale, ces activités
sont essentielles pour répondre aux besoins de la population, des particuliers, des entreprises et des
collectivités (chiffres : Chambre de Métiers du Nord, 2002).
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Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
8 octobre 2004
Entre activité industrielle et de service : La Santé
Le secteur de la santé regroupe les industries pharmaceutiques, parapharmaceutiques, biomédicales,
biotechnologiques de la santé ainsi que la production de produits répondant à des besoins connexes
(forme physique, hygiène alimentaire et corporelle) et sous certains aspects l’écologie.
L’axe biologie-santé fait partie des priorités identifiées dans le Contrat de plan Etat-Région 1994-1999.
Avec 139 établissements et 22 500 lits publics, le Nord-Pas-de-Calais est la troisième région
française pour l’équipement hospitalier. Le domaine de la biologie–santé représente un
marché de première importance en Europe avec un rythme de croissance supérieur à la
moyenne française dans plusieurs de ses composantes
Troisième pôle français, la métropole bénéficie d’un CHR d’envergure internationale (11 000
professionnels). La présence de l’Institut Pasteur, de l’établissement de Transfusion Sanguine,
du CHRU et des universités de médecine et de pharmacie sont autant de références et de
partenaires potentiels pour les entreprises.
Ce sont principalement les domaines des maladies cardio-vasculaires, de l’informatique hospitalière,
des neurosciences, de l’immunologie, la toxicologie, la génétique entre autres qui constituent des
pôles confirmés ou en émergence. On recense la présence sur le territoire métropolitain des
entreprises Boiron, Sanofi Diagnostics Pasteur, Synthelabo,...
La présence du parc EURASANTE (Parc thématique autour de la Biologie-santé) localisé à proximité
du CHRU et où 100 laboratoires sont déjà présents illustre la volonté de s’appuyer sur le
développement de ce secteur.
La structure tertiaire : commerces, services, logistiques et transports, haute technologie
Le commerce
En 1999, ce secteur d’activité représente un chiffre d’affaires de 34 milliards de francs, dont les ¾ sont
réalisés par les grandes et moyennes surfaces.
Le commerce reste créateur d’emplois sur la métropole lilloise (entre 1990 et 1995 + 4 % de l’emploi
salarié). Ceci étant, cette évolution est à relativiser du fait des emplois à temps partiel. On considère
qu’aux 68 000 emplois commerciaux correspondent 62 000 emplois à temps plein.
Généralités
On recense 14 000 commerces sur l’arrondissement de Lille métropole. En nombre
d’établissements, les deux secteurs dominants sont les cafés (3 200) et le commerce
alimentaire (2 067) en 1997 (source : SDUC 2000). Ce nombre a diminué d’environ 7 % entre
1987 et 1997
Parmi les commerces dont le nombre augmente, on note les supermarchés, hypermarchés et grands
magasins (+143%), les commerces d’équipements de la maison et d’hygiène-beauté-santé (+38 %)
et, de façon moindre, les cafés-restaurants (+4%).
A l’inverse, ceux qui ont connu la plus forte diminution sont les commerces alimentaires (-32%), ainsi
que ceux de l’équipement de la personne, de la culture, loisirs et sports (- 20% environ). Les
mouvements de concentration dans la distribution expliquent en grande partie ces disparitions,
excepté dans l’alimentaire où ont disparu de nombreux commerces en particulier de petites tailles.
L’augmentation des surfaces de vente ces dernières années est principalement le fait de celle du
nombre des grandes et moyennes surfaces. Avec 3 grands magasins, 2 magasins populaires, 149
supermarchés et 16 hypermarchés, la métropole lilloise est bien dotée en grandes et moyennes
surfaces généralistes. 58 % du chiffre d’affaires est réalisé par le grand commerce.
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
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8 octobre 2004
Les activités commerciales et de services à caractères commerciaux représentent 2,1 millions de
mètres carrés de surface de vente, dont 1,3 pour les commerces stricto sensu (hors café restaurant et
services à la personne), soit une densité de 1 120 mètres carrés pour 1000 habitants.
Par ailleurs, la métropole lilloise, historiquement se caractérise par une spécificité : La Grande
Distribution et la Vente Par Correspondance (VPC). Cela constitue un véritable pôle
d’excellence de la métropole Lilloise, notamment du fait de la présence d’enseignes comme
Auchan et le groupe Mulliez (Décathlon, Boulanger,…), La Redoute, Blanche Porte, Les 3
Suisses.
La métropole représente la plus forte concentration de sièges sociaux de la Distribution au niveau
national4 (autour de Roubaix et Tourcoing principalement) ce qui est à mettre en relation avec la place
prépondérante de la VPC dans ces secteurs ( 65 % de la VPC française est concentrée sur le versant
Nord-Est de la métropole).
Répartition spatiale
Les activités commerciales se concentrent principalement sur Lille et Roubaix et alentours (40% des
emplois salariés dans ce domaine) :
• Lille, avec 3 800 commerces, concentre le plus grand nombre de commerces métropolitains.
• Roubaix - premier pôle commercial au sens large du fait de la prépondérance de la VPC –
concentre 1300 commerces de proximité.
• On trouve 1 000 commerces de proximité à Tourcoing :
Comme on le constate au niveau national, il y a eu fragilisation des commerces de centre ville
et développement de pôles en périphérie dont le succès est incontestable mais qui crée des
problèmes de paysages d’entrées de ville, de circulation et de concurrence. La tendance est à
la concentration spatiale de commerces en un même lieu (V2, Lomme, Roncq,…).
D’une manière générale, géographiquement, la disparition de commerces touche plus
particulièrement les sites « ville renouvelée » (- 40 % à Lille Moulins, - 35 % en centre ville de
Roubaix) et, dans une moindre mesure, les centre des villes moyennes (La Madeleine, St
André, Croix,…) (1987 – 1997) Source : S.D.U.C. 2000
Les évolutions démographiques et sociologiques sont perceptibles dans les pratiques de
consommation des habitants de la métropole. Quel que soit le type d’achat, les magasins les plus
fréquentés sont les moyennes et grandes surfaces, qu’elles soient généralistes ou spécialisées, et
donc les zones les plus attractives correspondent généralement aux secteurs d’implantation de
grands centres commerciaux :
!
!
!
4
En alimentaire, les zones attractives correspondent aux principaux hypermarchés
En équipement de la personne, l’influence métropolitaine de Lille se confirme ainsi que
celles de Roubaix, Tourcoing et Villeneuve d’Ascq
En équipement de la maison, mêmes constats, mais l’attraction des consommateurs
semble plus forte encore vers les pôles de périphérie comme ceux de Roncq, de Leers ou
d’Englos.
En métropole lilloise, sont dénombrés 20 sièges sociaux d’entreprises de commerce de détail réalisant un Chiffre d’Affaires d’au
moins 500 MF ou disposant d’un effectif salarié d’au moins 1000 personnes. A titre de comparaison, le nombre d’entreprises
répondant à ce même critère est de 5 à Lyon, 4 à Nantes, 3 à Bordeaux comme à Strasbourg, 2 à Marseille. A paris, intra-muros,
on dénombre 30 sièges sociaux de grands distributeurs dont 10 sièges de grands magasins.
70
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
8 octobre 2004
!
En culture et loisirs, seuls quelques pôles commerciaux se distinguent comme les centre
villes de Lille et de Villeneuve d’Ascq, ainsi que les centres commerciaux d’Englos, de
Roncq, de Fâches et de Leers.
D’un point de vue spatial, malgré la tentative de mise en œuvre de mécanisme de régulation, les
fonctions commerciales de la métropole ont poursuivi leur étalement à partir des franges
d’agglomérations, en contribuant à fragiliser les fonctions des centres-villes et des quartiers.
La hiérarchie territoriale est la suivante (en 1997) :
1. Lille reste de loin le premier pôle commercial de la métropole avec 262 000 mètres carrés de
surfaces de vente soit 12 % des surfaces commerciales et 30 % des commerces.
2. Villeneuve d’Ascq, avec 5 % des surfaces commerciales et 4 % des commerces
(117 000 mètres carrés), se structure principalement autour du centre commercial V2.
3. Puis on trouve Roubaix et Tourcoing avec chacune une surface de vente de l’ordre de 90 000
mètres carrés
4. Les communes qui accueillent un centre commercial de périphérie important : Englos
(45 000 mètres carrés), Lomme (39 000 mètres carrés), Roncq, Leers, Fâches-Thumesnil et
Seclin (entre 20 000 et 30 000 mètres carrés chacune) ;
Enfin, les communes comme Armentières, Marcq en Baroeul, Wattrelos, La Madeleine,… ont de
nombreux commerces mais la surface de vente totale reste relativement faible.
Les nouvelles technologies d’information et de communication
Dès 1989, l’importance des besoins de télécommunications et de vidéocommunications dans la
Métropole conduisait France Télécom à y définir une zone de Télécommunications Avancées à
Roubaix dans le cadre de l’EUROTELEPORT et du Centre International de la Communication pour le
Grand Public.
En 1998, dans le Nord Pas de Calais, près de 20 000 personnes travaillent au sein de 800 entreprises
dans les technologies de l’information et de la communication, ce qui en fait le 6ème secteur d’activité
de la région.
Ce secteur d’activité est surtout à mettre en correspondance avec le poids et le potentiel de
développement que représente la VPC.
Le développement des centres d’appel est destiné principalement à l’origine au secteur de la
vente par correspondance et de la grande distribution. Ils représentent aujourd’hui plus de 431
établissements et + 3500 personnes sur la métropole lilloise.
La VPC qui a développé 20 % de son chiffre d’affaires grâce au minitel a pour objectif d’en faire autant
avec Internet à l’horizon 2005. L’industrie et la grande distribution et le milieu des PME investissent
également dans le commerce électronique (Auchan, Décathlon, Doublet,…).
La logistique – transport
Le trafic de marchandises dans le Nord-Pas-de-Calais était en 1994 d’environ 200 millions de tonnes
dont :
•
•
•
26 % de trafic de transit
33 % de trafic intra-régional
41 % de trafic extra-régional
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
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8 octobre 2004
POLARITES COMMERCIALES
Limite de la C.U.D.L.
Sources : Agence de développement et d'urbanisme
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Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
8 octobre 2004
La situation géographique de la métropole lilloise, le réseau dense d’infrastructures et le foyer
de production sont autant de facteurs favorables au secteur d’activité de la LogistiqueTransport. De plus, le Nord de la métropole (A22) est le principal accès régional de la France à
l’Europe du Nord.
Le Nord-Pas-de-Calais est une grande région logistique, et la métropole lilloise concentre la majorité
des surfaces (26 %) notamment en ce qui concerne le siège des entrepôts de distributeurs et
prestataires logistiques nationaux. En 1997, 38 % des surfaces de stockages mises en chantier l’ont
été sur l’arrondissement de Lille.
La métropole représente 25 % des entreprises régionales et plus de la moitié des sociétés de plus de
50 salariés avec une spécificité : la messagerie (57 % des sites régionaux) et le transport express.
Au 1/01/97, la zone d’emploi de Lille compte 15 500 emplois dans ce secteur et celle de RoubaixTourcoing 3260.
Le transport combiné (multimodale), est représenté sur la gare de Saint Sauveur à Lille par CNC
(filiale de la SNCF) et NOVATRANS qui affichent sur la fin des années 90 une progression importante
du tonnage net transporté. La multimodalité se localise également sur le port fluvial de Lille et à
Lomme.
Ce secteur d’activité se concentre principalement sur la couronne sud de Lille, en particulier autour du
CRT et de l’aéroport de Lesquin, où se situent les potentialités principales de développement :
•
Présence de l’A1 dans un tissu régional au maillage exceptionnel / A1, A25, A2, A26, ...
•
Appui sur la plate-forme multimodale de Dourges qui aura vu le jour en 2002/2003, où doit
déménager la gare Saint Sauveur.
Cependant, ce secteur d’activité affiche quelques faiblesses dans l’espace métropolitain, notamment
en ce qui concerne :
•
•
Le manque de terrains et d’entrepôts et la concurrence des agglomérations voisines,
notamment le bassin minier ;
La localisation des sites qui n’est pas optimale (Saint Sauveur et Lomme dans le tissu
urbain).
La métropole devra donc résoudre le paradoxe entre la volonté de devenir un hub européen
voire international (lieu de massification et d’éclatement des flux) et la nécessité de préserver
un cadre de vie attractif en limitant les nuisances liées à la circulation des marchandises.
Les services marchands aux entreprises
Les activités tertiaires supérieures représentent moins d’emplois à Lille (47 emplois pour 1000
habitants) qu’à Lyon (73 pour 1000) ou Bruxelles (125 pour 1000) ; Un phénomène de
rattrapage est en cours depuis 3 ans sachant qu’1 emploi de décision génère 5 à 6 emplois
dans un environnement proche.
Les activités très présentes sont l’intermédiation financière, les assurances et les services
d’administration des entreprises.
En 1995, ce secteur représentait 20,6 % des emplois métropolitains, avec une croissance de + 7%
des effectifs entre 1989 et 1995. Il emploie plus que le secteur industriel et tire la croissance de
l’emploi métropolitain.
Ce sont les activités informatiques et les services de location qui ont le plus progressé.
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
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8 octobre 2004
Les services marchands aux entreprises se structurent de la façon suivante :
Activité
Services principalement fournis aux entreprises
Intermédiation financière
Assurance
Auxiliaires financiers et assurances
Location sans opérateur
Activités informatiques
Activités immobilières
Part de l’emploi
métropolitain
13 %
3%
1%
- de 1 %
- de 1 %
1%
1,5 %
Evolution
entre 1982 et 1995
+3,32 %
3%
10 %
89 %
69 %
0,6 %
Le territoire communautaire, principalement Lille et sa couronne Nord, concentre les sièges sociaux
des grandes entreprises dans les domaines de la banque-finance, l’assurance et les services
d’administration d’entreprise. Lille est la ville de France, après Paris, qui accueille la plus forte
concentration de sièges sociaux.
Le domaine des activités informatiques concentre sur la métropole 70 % de l’emploi régional.
Cependant, la métropole présente quelques faiblesses, notamment faible croissance dans les
services aux entreprises « supérieurs », manque de locaux adaptés pour les activités de service.
Répartition territoriale
Le territoire Roubaisien, Lille-Hellemmes, la Couronne Nord représentent 70 % des activités tertiaires
de la métropole.
Lille-Hellemmes, à elle seule, représente un peu moins de 40 % du tertiaire communautaire (soit 35 %
des emplois lillois), concentrant principalement les services de conseil aux entreprises et les
administrations.
Les territoires Roubaisien (2ème pôle tertiaire métropolitain), Tourquennois et Est (avec un tertiaire plus
technologique, reposant sur l’informatique et les télécommunications) bénéficient d’une bonne
structure tertiaire mais qui pèsent peu dans l’économie de leur territoire.
La Couronne Nord se caractérise par les activités informatiques et les services aux entreprises.
Un secteur à dimension particulière : Le tourisme
Euralille, Lille 2004, le Palais des Beaux-Arts sont trois événements qui ont participé à renforcer la
notoriété de la métropole lilloise dans un sens positif.
Quels que soient les commentaires associés, d’abord Euralille puis la candidature de Lille aux Jeux
Olympiques de 2004 ont indéniablement contribué à mettre Lille sous le « feu des projecteurs » de la
presse nationale et internationale. Après l’ouverture du Palais des Beaux Arts transformé, la presse
considère Lille comme une métropole ambitieuse, une ville d’art et de culture, une destination en
Europe.
La désignation de Lille comme « Capitale Européenne de la Culture » en 2004 au même titre que
Gênes en Italie devrait contribuer fortement à cette tendance.
Lille est devenue aujourd’hui une véritable destination touristique d’une part, et l’activité
touristique – notamment le tourisme urbain - est une composante essentielle du
développement de la métropole, que ce soit en terme de chiffre d’affaires ou d’impact
économique.
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Généralités
La région Nord-Pas-de-Calais accueille 8 à 9 millions de touristes par an.
En 1996, elle se situe à la 6ème place pour l’accueil de touristes étrangers et passe devant l’Aquitaine,
la Lorraine et Midi-Pyrénées, situation qui s’est sans doute améliorée depuis la mise en service de
l’Eurostar.
La fréquentation française a quant à elle diminué entre 1996 et 1998 (- 8 %), mais augmenté en
nuitées (+ 14 %).
Le marché nordiste peut donc être caractérisé comme étant un tourisme de courts séjours
associés aux pratiques urbaines et ce secteur se situe parmi les premières activités
économiques de la région (5 milliards de chiffre d’affaires et 30 000 salariés).
Enfin, la capacité hôtelière régionale se localise autour de 3 pôles : la métropole lilloise, la Côte
d’Opale et le Hainaut-Artois, Lille présentant depuis 1995 la plus grande capacité, soit 25 % du parc
régional.
La capacité d’accueil
En 1997, l’arrondissement de Lille compte 107 hôtels, soit 6 188 chambres.
Le parc hôtelier se caractérise par une forte présence d’hôtels de basse et de moyenne gamme. Les
hôtels sans ou avec 1 étoile représentent 33 % du parc, les 2 étoiles 49 %, les 3 et 4 étoiles 18 %.
La croissance sur les dernières années s’est développée pour les catégories sans étoile et haut de
gamme. Elle exprime l’émergence d’une clientèle différente soit par l’objet de sa visite (loisirs ou
affaires), soit par le développement d’une clientèle d’affaires et de congressistes plus exigeante.
Sur la période 1994-1997, on constate que le nombre d’hôtels est resté identique alors que le nombre
de chambres est passé de 5700 à 6200.
Les autres types d’hébergement correspondent à :
!
!
!
!
10 campings pour une capacité de 900 places
1 auberge de jeunesse de 168 lits
Une soixantaine d’hébergements ruraux
Une résidence de tourisme de 146 lits
Cette capacité est inférieure à celle de métropoles comparables (Lyon, Strasbourg,...) et
montre qu’il existe un potentiel à développer.
En 1998, le taux d’occupation s’est amélioré par rapport à 1996 passant de 57 à 60 %. Cette évolution
est comparable quelle que soit la localisation géographique des hôtels et ce chiffre est de 8 %
supérieur à celui de 1990.
Les hôtels sans étoile ont de loin le taux le plus élevé (+ de 70 %)
Les origines touristiques
Les sollicitations de l’Office de Tourisme de Lille ont connu une progression de + 20 % entre 1994 et
1997 (186 000 demandes de service en 1997).
Alors que le nombre de touristes français – les plus nombreux - stagne, la part des étrangers ne cesse
d’augmenter (34 % des sollicitations de l’Office de Tourisme de Lille en 1997, soit + 8% par rapport à
1996).
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
75
8 octobre 2004
Les touristes étrangers des pays limitrophes sont les plus nombreux (Grande Bretagne, Belgique,
Pays-Bas, Allemagne), la première place revenant aux britanniques (35 %), venant ensuite les belges
(25 %), les néerlandais (10 %).
Le nombre de touristes originaires de pays plus lointains est stable excepté celui des scandinaves,
espagnols et italiens qui ne cesse de progresser.
Le tourisme d’affaires
Le tourisme d’affaires correspond principalement à l’accueil de visiteurs en clientèle ou en congrès. Le
développement d’équipement d’accueil, notamment Lille Grand Palais, a permis une croissance
importante de ce sous-secteur.
Le nombre de manifestations (Congrès, expositions, Zénith) y est passé de 83 manifestations
et 293 190 manifestants et visiteurs en 1994 à respectivement 279 et 952 279. On estime pour
l’année 1999 à près de 60 millions de francs de chiffre d’affaire correspondant aux retombées
économiques de ces manifestations.
Par ailleurs, le tourisme urbain se caractérise principalement par l’évolution de l’activité hôtelière et
représente 60 % des nuitées dans les hôtels de la métropole, soit 1 200 000 nuitées.
Le tourisme métropolitain reste majoritairement un tourisme d’affaires.
Le tourisme urbain
Il se caractérise par sa non-saisonnalité, le court-séjour et son espace constitué par la ville et
ses attributs (culture, patrimoine, architecture, commerces,...). Les atouts de la métropole
résident dans sa forme urbaine originale marquée par la personnalité de chacune des villes
qui la constituent, ses exemples de reconversion, rénovation de son patrimoine historique,
culturel et humain.
Ses centres d’intérêt se constituent :
! du Vieux Lille, de la Citadelle mais aussi d’Euralille, du VAL ou du projet olympique qui sont les
principales destinations des visites guidées et ne cessent d’augmenter (38 490 en 1997 contre
29 360 en 1994).
!
des musées : le Musée d’Art Moderne de Villeneuve d’Ascq, le Musée Charles de Gaulle,
l’Hospice Comtesse, le Musée d’Histoire Naturelle, le Musée de l’Art et de l’Industrie de Roubaix,
les Beaux Arts de Tourcoing et la Fondation Septentrion. Le Palais des Beaux Arts, quant à lui,
est l’un des premiers musées classés en Province,…
!
Des théâtres : Sébastopol, du Nord, Le Prato,... ainsi que l’Opéra de Lille
!
Les salles de spectacles : Le Palais des Congrès (et l’Orchestre National de Lille), le Zénith
Aréna, l’Aéronef,...
La « tradition » de fête et de la braderie participent à l’originalité de l’offre métropolitaine.
A noter, par ailleurs, les espaces naturels et verts qu’offre ou offrira la métropole sont également
autant d’atouts à valoriser au plan touristique (Le parc de la Citadelle, le Bois de Boulogne, le parc
Matisse, le parc Barbieux, le parc du Héron mais aussi à terme les futurs parcs de la Deûle, de la
Marque ou du Ferrain).
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Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
8 octobre 2004
L’immobilier d’entreprises
Caractéristiques générales
L’économie métropolitaine est une économie très urbaine : Les zones d’activité représentent environ
20 à 30 % des emplois ; l’essentiel des entreprises et des emplois est encore localisé dans des
secteurs très urbains.
1 salarié sur 4 travaille dans une zone d’activité ce qui est relativement faible. (ex : Secteur RoubaixTourcoing inférieur à 21 % du fait des grands établissements de la VPC)
Il y a donc beaucoup d’entreprises en milieu urbain.
Les zones d’activités
Répartition territoriale en 1999
L.M.C.U.
Nombre de
zone d’activité
(actuelle ou
potentielle)
Superficie
disponible à
court et moyen
terme (en ha)
73
490
Superficie
disponible à long
terme
247
Vocation de la zone (ha)
Tertiaire
140
Industrie /
artisanal
142,5
Logistique/c
ommerce de
gros
Portuaire
13
35
Mixte
405
On recense 73 zones d’activités sur le territoire communautaire qui offraient encore des disponibilités
foncières.
Peu d’entre elles sont spécialisées. En effet, 33 ont vocation à accueillir tout type d’activité, 17 ont
vocation à accueillir des activités industrielles et artisanales, 3 à vocation transport-logistique, 3 à
vocation portuaire et 17 à vocation tertiaire.
A noter, que les zones à vocation mixte permettent également les opérations de logement comme à Villeneuve
d’Ascq et Marcq en Baroeul.
Globalement, les disponibilités en zones d’activités sont relativement réduites, la majeure partie
d’entre elles étant des fins de programmes. Un peu plus de 300 hectares se trouvaient libres en début
d’année. Parmi ces 300 hectares, 220 sont des fins de programmes ou des résidus de zones.
Cependant, avec les projets d’extension et ceux de création recensés par la Chambre de Commerce
de Lille Métropole et la Communauté Urbaine, le total de l’offre s’élève à environ 740 hectares.
Ceci étant, il faut mentionner pour compléter l’analyse que :
•
Sur les superficies disponibles seuls 300 hectares (soit 40 %) sont équipés et disponibles dès à
présent ;
•
270 hectares sont des projets d’extension ou de nouvelles zones (Houplines, Villeneuve d’Ascq,
Wattrelos (sur 2 sites) et Wavrin).
L’offre foncière actuelle en zone d’activité est donc structurée en petites parcelles ou fins de
programme qui ne correspondent pas à la demande des entreprises. Il y a un manque réel en grandes
parcelles.
Les territoires qui disposent le plus de marges de manœuvre sont les territoires de la couronne Sud et la vallée
de la Lys.
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
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8 octobre 2004
ZONES D'ACTIVITE
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Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
8 octobre 2004
Pour les territoires centraux, le renouvellement de l’offre passe par un maintien de certaines activités dans un
tissu dense ou d’une mutation tertiaire-services de ces espaces en milieu urbain.
Enfin, parmi les disponibilités foncières hors tertiaire, seuls 49 hectares (auxquels s’ajoutent 51 hectares
disponibles à moins de trois ans) ont été classés en sites de qualité. Les critères justifiant ce classement
reposaient sur une excellente accessibilité et la disponibilité de parcelles de bonne configuration.
Dans l’ensemble des surfaces disponibles, 59 hectares (auxquels il convient d’ajouter 6 hectares disponibles à
moins de 3 ans) sont jugés comme une offre peu satisfaisante (c’est-à-dire des surfaces qui ne correspondent
pas aux besoins des entreprises).
Attractivité des zones d’activité par filière
#
#
#
#
#
50 % des salariés dans le commerce sont dans les zones d’activités ou les plates-formes de
gros
40 % des salariés du secteur agro-alimentaires sont en zone d’activités pour les secteurs de
Roubaix et de Tourcoing
40 % des salariés dans le secteur transport-logistique sont en zone d’activités
Les salariés des autres secteurs tertiaires sont peu présents dans les zones d’activités sauf
forme particulière (ex : concept de parc à Villeneuve d’Ascq)
32 % des salariés du secteur industriel lillois et moins de 25 % de ceux de Roubaix-Tourcoing
sont en zone d’activités.
On constate donc que l’essentiel des activités qui sont habituellement fortement
consommatrices d’espaces sont encore localisées en milieu urbain. Il existe donc un
« risque » pour les années à venir que ces entreprises souhaitent se localiser dans des parcs
d’activités pour des raisons de commodité.
La consommation foncière
Le rythme de commercialisation moyen entre 1991 et 1995 est d’environ 35 hectares sur les zones
d’activités de la métropole commercialisées par la Communauté Urbaine (4-5 hectares), la Chambre
de Commerce (20-25 hectares) et les SEM (5-10 hectares).
Aujourd’hui, la consommation annuelle se situe entre 40 et 50 hectares dans les zones
d’activités et a même atteint 70 ha en 2000, même si elle a diminué en ce qui concerne les
activités tertiaires qui se localisent plutôt dans des bureaux ou de l’immobilier existant hors
zone d’activités.
Par ailleurs, en 1997, on constatait une forte reprise des autorisations de construire pour les locaux de
stockage en raison notamment des nombreuses restructurations et réorganisations logistiques des
entreprises de distribution et de VPC (180 000 mètres carrés).
Les freins à l’implantation des entreprises
•
Le manque de disponibilités foncières : Il n’y a pas sur la métropole de grandes parcelles
d’un seul tenant, ce qui est un handicap pour l’implantation d’activités de logistique ou de
distribution fortes consommatrices d’espace (en moyenne une dizaine d’hectares) mais aussi
pour les projets capitalistiques consommateurs de terrains bien desservis et de qualité. En
outre, on ne peut pas accueillir toutes les activités qui se situent aujourd’hui en milieu urbain.
Il est donc important de réserver des parcelles dédiées aux activités économiques, d’offrir un
choix varié (grandes unités foncières, petites parcelles ou locaux d’activités pour l’industrie
non polluante ou des activités de services marchands aux entreprises).
•
La concurrence des territoires voisins : du fait de la pénurie foncière, du coût foncier, de la
fiscalité et le coût de la main-d’œuvre, la concurrence avec les secteurs du bassin minier et
du Hainaut (Français et Belge) se fait au détriment de la métropole lilloise.
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
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8 octobre 2004
•
Un environnement de l’entreprise à améliorer : Il s’agit d’anticiper les différentes
contraintes qu’une entreprise aura à appréhender compte tenu de son activité (exemple :
assainissement entre une activité industrielle et des bureaux). Il s’agit à ce niveau de prendre
en considération les contraintes de type insertion dans le paysage et image de l’entreprise et
de son environnement, sécurité à l’intérieur de la zone,…
Le marché de locaux d’activité sur Lille Métropole Communauté Urbaine
L’économie métropolitaine consomme en moyenne 470 000 mètres carrés de locaux d’activité
par an, dont la moitié en zone d’activité.
80 % correspondent à des locaux commerciaux, industriels, de stockages-logistiques,
agro-alimentaires, les bureaux, les 20 % restant correspondant aux locaux d’enseignement,
garages, culture, justice ...
Les principaux secteurs sont :
•
Locaux commerciaux : 47 000 mètres carrés (10 %) ;
•
Bureaux : 84 000 mètres carrés (18 %), un projet représentant en moyenne 1 000 mètres
carrés ;
•
Industrie : 88 000 mètres carrés (20 %), un projet représentant en moyenne 1 700 mètres
carrés ;
•
Activité de stockage et de logistique : 120 000 mètres carrés (26 %), un projet représentant
en moyenne 2 200 mètres carrés ;
Enfin, les taux de croissance du secteur tertiaire sont les plus importants dans les territoires
périphériques à Lille (Couronnes Nord et Sud, Tourquennois).
Le marché des bureaux
Après avoir connu une baisse importante du volume de transaction au début des années 90
(92 500 mètres carrés en 1992, 77 500 mètres carrés en 1994), le marché des bureaux ne cesse
de progresser.
En 1999, la demande placée de bureaux représentait 111 000 mètres carrés, soit 3000 de plus
qu’en 1998, 7 000 de plus qu’en 1996 et 34 000 de plus qu’en 1994.
Ce phénomène s’accentue en 2000 avec une forte accélération des transactions (129 000
mètres carrés, soit + 16,3 % par rapport à 1999).
Ils se répartissent pour 36 000 mètres carrés en bureaux neufs (24 000 mètres carrés de bureaux en
blanc, 12 000 mètres carrés de bureaux clés en main) et 93 000 mètres carrés de bureaux de
seconde main.
Le volume de bureaux neufs commercialisés stagne entre 33 000 et 35 000 mètres carrés en
moyenne depuis 1994, ce qui est bien en-deçà des volumes de 1992 (51 000 mètres carrés) et 1993
(44 800 mètres carrés) qui correspondent à la mise sur le marché d’Euralille.
C’est donc la part des bureaux de seconde main qui connaît l’essentiel de la progression (43 000
mètres carrés en 1994, 78 000 mètres carrés en 1999 et 93 000 mètres carrés en 2000).
Le secteur d’activité le plus consommateur en 1999 était celui de services et de conseils aux
entreprises (13 000 mètres carrés).
80
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
8 octobre 2004
Enfin, toujours en 1999, 36,2 % de la demande placée ont concerné des surfaces supérieures à 1 000
mètres carrés.
Géographiquement, l’année 2000 se caractérise par la montée en puissance de Villeneuve d’Ascq
avec 29 % du total annuel. Mais Lille centre-ville et Euralille avec 35,7 % des transactions reste la
première ville en terme de commercialisation - A noter un pourcentage qui diminue depuis 3 ans : 45
% en 1999, 46 % en 1998 et 40 % en 1997 -. Roubaix connaît un niveau d’activité toujours soutenu
du fait de la zone franche, de la restructuration du centre-ville et du développement de l’offre
provenant de la réhabilitation d’anciens bâtiments.
Cette localisation du marché est aussi le fait de la rareté des produits à l’extérieur.
Secteur
Bureaux neufs (m²)
Bureaux de seconde main (m²)
Total (m²)
1999
2000
1999
2000
1999
2000
Lille C.V.
8 326
4506
27 983
34 789
36 309
39 295
Euralille
14 039
6 146
1 056
731
15 095
6 877
Lille périphérie
6 061
4 072
4 133
9 389
10 194
13 461
Grands boulevards
1 930
1 574
14 156
16 942
16 086
18 516
0
0
8 174
9 610
8 174
9 610
Roubaix
Tourcoing
1 000
1 600
2 489
2 379
3 489
3 979
Villeneuve d’Ascq
1 664
17 822
20 071
19 606
21 735
37 428
36 113
35 720
71 945
93 446
108
129 166
Total
L’offre a fortement diminué ne représentant plus, au début de l’année 2001, que 65 000 mètres carrés
soit une diminution de 25 % par rapport à 1999 déjà en diminution de 30 % par rapport à 1998. Elle se
répartit pour 60 000 mètres carrés dans l’ancien et 5 000 mètres carrés dans le neuf.
Le parc total représentant 2 500 000 mètres carrés, le taux de disponibilité est de 2,6 % ce qui est
insuffisant et crée une tension sur ce marché.
Le niveau de production reste faible et quelques grands programmes devraient voir le jour mais pas
avant 2001.
En fait, le bon niveau de commercialisation de l’année 2000 a été rendu possible notamment grâce à
la commercialisation de programmes en cours de construction. La fin d’année a été marquée par la
mise en chantier de nombreux programmes dont l’Espace Carnot à Lille en centre-ville (14 000
mètres carrés), les programmes Bouygues-Saint Maurice (10 000 mètres carrés) et le Leeds à
Euralille (4 700 mètres carrés) ainsi que le Vermeer à Villeneuve d’Ascq (4 400 mètres carrés).
Cette offre de 60 000 mètres carrés pour une consommation supérieure à 100 000 mètres
carrés ne permettra pas de satisfaire la demande en 2001, alors que la conjoncture
économique est favorable, ce qui va se transformer en frein à l’implantation et au
développement d’activité sur la métropole.
Cette pénurie, par ailleurs, devrait se caractériser par une offre où subsistent des produits
obsolètes dont l’écoulement reste problématique.
La baisse du taux de disponibilité en témoigne : 5,3 % en 1997, 4,8 % en 1998, 3,6 % en 1999 et
2,6 % en 2000.
Les perspectives d’évolution de la demande obligent à s’interroger sur la nécessité de lancer de
nouvelles opérations et ce d’autant plus du fait d’une croissance économique générale et le
développement de certains secteurs porteurs.
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
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8 octobre 2004
Par ailleurs, le TGV renforce l’attractivité économique de Lille. Pour les entreprises britanniques, elle
est une localisation idéale pour conquérir l’Europe. Pour Bruxelles, elle est une opportunité de réduire
les tensions qui existent au niveau de son propre marché immobilier.
La poursuite de la tendance actuelle et des hypothèses de taux de croissance de 5 à 10 %,
définissent des volumes de commercialisation à l’horizon 2005 variant entre 125 000 et 178 000
mètres carrés par an.
Les locaux d’activité
Aujourd’hui, la majorité des entreprises de Lille Métropole est implantée en zone urbaine. Toutefois,
les parcs d’activité représentent des opportunités d’implantations ou de redéploiement.
On localise :
•
Pour les établissements de + de 100 salariés : 23 % dans les parcs d’activité (soit près de
24 500 emplois), 6 % dans les zones commerciales et 71 % (268 établissements soit 73 000
salariés) dans le tissu urbain existant ;
•
Pour les établissements de + de 50 salariés : 34 % en parc d’activité, 6 % en zone
commerciale et 61 % dans le tissu urbain.
Les capacités d’accueil sur la métropole sont limitées (Voir ci-avant).
Ce problème de stock se trouve renforcé par des ventes de terrains qui ont augmenté : 70 ha en 2000
(dont 10,5 par la CCILM), 45 ha en 1999 (dont 15 par la CCILM) contre 30 en 1998.
La rareté de l’offre foncière limite donc le marché des locaux d’activité. De fait, on ne parvient
pas à répondre aux besoins des entreprises de Lille Métropole qui souhaitent se délocaliser,
mais également à ceux des nouvelles entreprises.
L’activité agricole
L’agriculture constitue une activité économique à part entière fortement liée aux territoires et à
l’espace.
Les conditions naturelles, les investissements réalisés, la formation des hommes,…font de
l’agriculture lilloise un secteur économique performant.
Elle combine les caractéristiques d’une agriculture normale et d’une agriculture de type péri-urbain.
Elle est présente dans les secteurs de production et s’est par ailleurs orientée vers des productions
spécialisées et des activités de services rendus aux habitants.
En quelques chiffres
En 1998, l’agriculture représentait 27 300 hectares soit + de 50 % de la superficie de la
Communauté Urbaine de Lille et 8 % de la superficie agricole départementale.
On recense 880 exploitations, 2 800 emplois à temps complet sur les exploitations et 720 millions de
francs de chiffre d’affaires.
Ces exploitations se caractérisent de la manière suivante :
82
•
26 % de moins de 10 hectares
•
Près de 55 % entre 10 et 50 ha
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
8 octobre 2004
•
19 % de + de 50 ha
• 10 % des exploitants agricoles ont moins de 25 ans, 46 % entre 25 et 50 ans, 27,7 % entre 50 et
60 ans et 16 % de + de 60 ans.
En 1988, l’activité agricole métropolitaine représentait 6 % du cheptel départemental bovin, 7 %
porcin, 12 % de la production de lapins et 5 % des pigeons et volailles.
Les surfaces se répartissent en :
•
•
•
•
•
•
44 % en céréales
12 % en légumes frais de plein champs
10 % en pommes de terres
6 % en betteraves
22 % en surfaces fourragères (herbe et fourrages)
6 % en maraîchage, horticulture, oléagineux,…
Le tiers des communes est remembré, et 11 communes sont en cours (Comines, Wervicq sud,
Bousbecque, Halluin, Escobecques, Erquinghem-le-Sec, Hallennes-les-Haubourdin, Fournes en
Weppes, Herlies, Wavrin et Wicres).
L’agriculture et les territoires
Indépendamment du découpage communautaire, trois régions naturelles sont identifiées sur la
Communauté Urbaine : La plaine de la Lys au Nord Ouest, la région de Lille (majorité des communes
de la communauté), la pévèle (au sud, à cheval sur la région Lilloise et le douaisis).
Les régions historiques
La plaine de la Lys
Cette région est à cheval sur le lillois (Nord Ouest) et le dunkerquois, et comprend 11 communes de la
Communauté Urbaine.
Elle se caractérise par une importance relative des exploitations maraîchères, horticoles ou encore
d’élevage hors sols, ce qui explique le maintien de nombreuses petites exploitations (1/4 des
exploitations de moins de 20 hectares contre 18 % au niveau départemental).
Ce territoire est une véritable cuvette : les deux tiers des terres sont drainées.
La part des terres remembrées représentait 54 % en 1994.
L’exploitation céréalière est dominante, les cultures spécialisées sont très présentes (légumes,
pommes de terre : 2 hectares sur 10), les cultures fourragères occupent le ¼ des superficies cultivées.
Les élevages présents sont surtout orientés vers la production laitière.
Les possibilités de diversification sont principalement liées aux activités agrotouristiques.
La région de Lille
Cette région présente un caractère péri-urbain. A l’exception des communes de Gruson et Bouvines,
cette région couvre le reste du territoire communautaire soit 74 communes.5
Du fait de son caractère urbain, l’agriculture est plutôt vieillissante, la superficie moyenne des
exploitations est de 31,8 hectares et une exploitation sur trois a une superficie entre 5 et 20 hectares.
5
Source : cartographie de la Chambre d’Agriculture
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
83
8 octobre 2004
Il s’agit d’une agriculture soumise à des contraintes importantes liées à la pression foncière et à la
présence d’infrastructures nombreuses.
La part des terres remembrées représente 25 %.
Les productions qui dominent en valeur sont les cultures légumières et horticoles. En 1988, elles
occupaient 4 000 hectares, soit, avec les pommes de terre, 22 % des terres agricoles.
Les élevages occupent une surface mineure ; en 1994, sur l’ensemble de la région lilloise, on comptait
20 000 bovins soit 5,5 % du cheptel départemental.
Les possibilités de diversification sont principalement liées à la vente directe et les prestations
d’accueil à la ferme encore trop peu nombreuses.
Le Pévèle
Cette région est à la transition entre la métropole lilloise et le bassin minier. Elle ne concerne que les
communes de Gruson et Bouvines pour la Communauté Urbaine de Lille.
La superficie moyenne des exploitations est de 35,1 hectares et 29 % des exploitations ont une
superficie de moins de 20 hectares.
La part des terres remembrées représente 27 %.
C’est une région de polyculture :
•
légumes (10 % de la surface agricole utilisée),
•
région de la sélection française des semences de céréales et de betteraves,
•
centre de la production et de la transformation de la chicorée,
•
présence de quelques entreprises horticoles importantes.
L’élevage qui se caractérise par une prédominance de la production laitière est en forte régression.
Les possibilités de diversification sont principalement liées au tourisme vert, à la vente directe (une
exploitation sur 2).
L’agriculture métropolitaine et la prise en compte de la loi d’orientation agricole du 9 juillet 1999
La loi d’orientation agricole précise que la politique agricole prend en compte les fonctions
économiques, environnementale et sociale de l’agriculture et participe à l’aménagement du territoire,
en vue d’un développement durable. Elle a pour objectif notamment la préservation des ressources
naturelles et de la biodiversité, et l’entretien des paysages, l’équilibre économique des exploitations ne
devant pas être mis en péril par les obligations qui en découlent, notamment en matière de
préservation de la faune sauvage, sans qu’il en résulte une charge supplémentaire pour l’Etat. La
politique agricole doit prendre en compte des situations spécifiques à chaque région notamment aux
zones de montagne, aux zones humides précisément délimitées dont les particularités nécessitent la
mise en place d’une politique agricole spécifique (art 1er ) .
Elle a apporté certaines dispositions nouvelles en matière d’urbanisme : conditions d’éloignement
pour l’implantation ou l’extension d’un bâtiment, réalisation dans chaque département d’un document
de gestion de l’espace agricole et forestier, classement en tant que zones agricoles protégées des
zones agricoles présentant un intérêt général en raison de la qualité de leur production, soit de leur
situation géographique, dans le cadre de la procédure d’élaboration des documents d’urbanisme
réduisant l’espace agricole ou forestier, consultation obligatoire de la Chambre d’Agriculture, de
l’Institut National des appellations d’origine (INAO), du Centre Régional de la Propriété Forestière
(CRPF).
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Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
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Il existe de nombreuses exploitations agricoles soumises ou au régime des installations classées ou
au règlement sanitaire départemental sur le territoire de la métropole lilloise. Dès lors, il est nécessaire
d’en tenir compte dans la définition des zones urbanisées ou de celles projetées.
L’appartenance à la métropole transfrontalière
Structure de la métropole transfrontalière
L’arrondissement de Lille avec une densité6 de 373 emplois pour 1000 habitants se situe dans
la moyenne de la métropole transfrontalière derrière Ceux de Roselaere (446), Kortrijk (438)
mais devant ceux de Ieper (361), Mouscron (340) et Tournai (329).
Il représente à lui seul 60,4 % de l’emploi de la métropole franco-belge.
Kortrijk et Roselaere dominent relativement pour l’industrie et la construction, Ieper émerge largement
dans l’agriculture et partiellement dans la construction, Tournai offre une spécificité dans l’agriculture
alors que Mouscron n’en indique aucune.
Lille apparaît davantage que les autres comme pôle tertiaire pour les « autres services » et le
transport et la communication (avec Roubaix-Tourcoing comme pôle commercial de la VPC et de la
Grande Distribution). C’est l’arrondissement le moins agricole mais a su conserver une densité
relativement forte (4,8 emplois pour 1000 habitants). Lille apparaît nettement « désindustrialisée »
avec une réduction de l’ordre de –30 % des emplois dans cette catégorie et aussi dans le secteur de
la construction avec – 16 %.
Lille occupe une place particulière au travers les fonctions de services :
•
productives abstraites : activités économiques relevant du travail abstrait : administrationgestion, conception et marketting
•
régaliennes : administration, de justice et de police
•
aval : la fin de cycle à savoir distribution, réparage, nettoyage, entretien et récupération
A l’inverse, elle présente une sous-représentation très récente dans les fonctions concrètes (travail sur
ou avec la matière : manutention, fabrication,...). C’est le cas dans le textile, où, si on ajoute les
effectifs de Kortijk et de Mouscron, Lille ne présente plus une situation dominante.
Globalement, la métropole transfrontalière se caractérise par une activité :
•
importante dans les services de santé-action sociale, des services opérationnels, du
conseil-assistance et des activités immobilières qui jouent un effet structurel positif et
sont le reflet des effets du vieillissement de la population et de la tendance à
l’externalisation des services dans les entreprises ;
•
sur-représentée dans des activités traditionnelles comme le textile, l’habillement-cuirschaussures, meubles et industries diverses, machines et équipement, imprimerie-presseédition, bois-papier-carton,... qui jouent un effet structurel négatif ;
•
sous-représentée dans les secteurs en déclin comme l’industrie extractive, les minéraux
non métalliques, la métallurgie et travail des métaux, la chimie-caoutchouc et plastiques,
le matériel de transport,...
6
Densité des emplois (au lieu de travail) pour 1000 habitants (au lieu de résidence) mesure le poids de l’activité économique
dans chaque arrondissement de la métropole transfrontalière
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Enfin, il existe un certain nombre d’activités présentant des potentialités de développement
dont la métropole n’a pas su encore tirer pleinement profit comme la RechercheDéveloppement, les hôtels-cafés-restaurants, le commerce et réparation automobile, les
transports et communication,....
Des orientations pour un développement économique commun
Aider à découvrir un territoire économique mal connu
Il est indispensable de disposer régulièrement d’informations économiques fiables concernant la
Métropole transfrontalière, ce qui devrait encourager les acteurs à se familiariser à ce nouveau
territoire et à communiquer ensemble.
Partir des principaux constats pour agir
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•
La création d’emplois et l’accès aux emplois, notamment dans les arrondissements de Lille,
Mouscron et Tournai, demeure un enjeu économique et social important. Il s’agit donc de
s’interroger sur l’intégration transfrontalière et son intervention sur ces évolutions ou alors
rester dans une logique des remèdes « chacun chez soi ». Pour l’exemple, la population
active sur l’arrondissement de Lille devrait continuer à augmenter d’ici à l’horizon 2010 alors
que les projections en terme d’emplois ne sont pas équivalentes ; A l’inverse, le marché de
l’emploi sera tendu dans les arrondissements flamands (nombre d’emplois > aux
demandeurs).
•
La répartition par arrondissement, montre clairement des potentialités en terme de
complémentarités. Des filières transfrontalières innovantes peuvent être développées, entre
acteurs économiques français et belges, et entre acteurs économiques et laboratoires de
recherche.
•
La construction et le logement sont fortement présents sur la métropole transfrontalière. Cette
concentration peut être un atout dans la mise en oeuvre, à l’échelle du logement, des
nouvelles exigences environnementales et de développement durable. Le traitement sélectif
des déchets, la consommation économe d’eau, d’énergie et de matériaux appellent aussi des
solutions dans le logement. Avoir des entreprises nombreuses et dynamiques, des
laboratoires technologiques et des grands clients prescripteurs peut être un atout pour
développer un « Eurasanté de l’habitat et de l’environnement ».
•
La métropole franco-belge doit une part de ses performances économiques à ses capacités à
se maintenir et à se moderniser dans des secteurs économiques menacés. Elle reste
pourtant faible dans des secteurs à potentiel de croissance élevé. Il apparaît donc nécessaire
que les acteurs économiques de la métropole soient en capacité de diversifier leur savoirfaire « dynamisme » pour le valoriser dans les secteurs d’activités émergents.
•
Les actifs de la métropole ne tirent pas encore profit de l’étendue et de la diversité du marché
transfrontalier de l’emploi. Leur mobilité professionnelle s’oriente vers leur « région d’origine ».
Pourtant, l’emploi transfrontalier semble être appelé à se développer.
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Une orientation dominante : « Faire que les réussites des uns soient les atouts des autres »
Il s’agit :
1) de préconiser une mobilisation solidaire pour :
•
Faire aboutir les projets d’investissements qui bénéficient au territoire
•
Favoriser le développement des territoires en retard de développement
•
Favoriser la diffusion transfrontalière des impacts économiques et sociaux du développement
2) de jouer à fond l’atout frontière, devenir une métropole technopôle, se connaître, communiquer
et mettre en réseau ;
3) de décloisonner le marché de l’emploi à l’échelle transfrontalière.
Les perspectives de développement économique et les besoins spatiaux
Principes de développement pour les années à venir
Il est nécessaire de renforcer le rôle de capitale régionale de la Métropole afin de renforcer l’économie
régionale avec comme axes prioritaires :
•
Le développement par l’international :
•
•
•
Concrétisation du concept d’euro-région (coopération transfrontalière),
Devenir un pôle d’excellence logistique-distribution
La valorisation de six secteurs d’excellence :
•
•
Production : Textile-habillement, agro-alimentaire, industries graphiques
Tertiaires : VPC, distribution et assurances
•
Le renforcement de l’offre de services
•
Le renforcement des fonctions de formation, de recherche et de transfert de technologies (pôle
santé-biologie, micro-électronique,...)
Dans ce cadre, les priorités affirmées consistent principalement à :
•
Favoriser une politique de stock (foncier, locaux d’activité,...) permettant de répondre aux besoins
d’investisseurs ou de candidats à l’implantation sur la métropole.
•
Rationaliser la gestion du foncier, les déplacements urbains : La stratégie métropolitaine doit se
développer dans le sens d’une offre immobilière en fonction d’une stratégie de développement
économique métropolitaine.
•
Réutiliser les espaces délaissés dans les secteurs urbains : Concept de ville renouvelée, notion
de développement-renouvellement
•
Hiérarchiser les aménagements économiques
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Dès lors, les logiques de développement doivent s’affirmer autour de deux axes :
•
Priorité à l’économie urbaine : C’est principalement le secteur tertiaire qui permet le
renouvellement en milieu urbain. Les territoires centraux ne bénéficient plus de marges de
manœuvre. Le renouvellement économique passe par un maintien de certaines activités
en milieu urbain dense, sauf stratégie à l’échelle métropolitaine.
•
L’aménagement de zones d’activités spécifiques, thématiques (ex Commerce ou
logistique-transport) d’où la traduction dans le Schéma Directeur de plusieurs zones de
développement aux échelles régionale et métropolitaine affirmées.
Avec une priorité de chaque instant : La qualité urbaine et environnementale pour les
nouveaux sites, tout en engageant une politique de requalification des zones existantes.
Enfin, les politiques de développement économique doivent être accompagnées par la réalisation
d’infrastructures : Favoriser les déplacements entre les territoires, jouer la complémentarité plutôt que
la concurrence (Résidentiel/Economique). (voir volet infrastructure et déplacement).
Une étude de la société de conseil » BIPE » sur le bassin d’emploi de Roubaix-Tourcoing-Vallée de la
Lys insistait sur le faible niveau de qualification de la population active résidente et souhaitait
développer la mobilité de la main-d’œuvre locale en facilitant les déplacements hors du bassin afin
d’atteindre un marché du travail métropolitain. La réalisation du métro Lille-Roubaix-Tourcoing
facilitera cette mobilité.
Les besoins fonciers
Les besoins fonciers économiques ont été estimés en se basant sur les consommations foncières en
matière d’activité observées entre 1990 et 1997 (stockage, industries, bureaux, commerces).
Ces dernières ont été évaluées à partir des réalisations de m2 de surface hors œuvre nette de locaux
d’activités au cours de la période 1990-1997. L’hypothèse d’un maintien des tendances pour la
période 1999-2010 a été retenue.
A partir de ces chiffres, une évaluation des futures réalisations de locaux d’activités (en m2 de SHON)
a été faite pour la période 1999-2010.
TERRITOIRES
Nombre de m2 de SHON de locaux
d'activités réalisés entre1999 et
2010
Lille-Hellemmes-Lomme
900824
Territoire Roubaisien
956152
Territoire Tourquennois
943782
Couronne Sud
636297
Couronne Nord
505330
Territoire Est
569411
Weppes
288635
Lys
418810
COMMUNAUTE
5219241
Source : service Développement Economique, L.M.C.U., 1999
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Les consommations foncières ont été évaluées, avec un Coefficient d’Occupation des Sols estimé à
0.5.
TERRITOIRES
HECTARES
Lille-Hellemmes-Lomme
180
Territoire Roubaisien
191
Territoire Tourquennois
189
Couronne Sud
127
Couronne Nord
101
Territoire Est
114
Weppes
58
Lys
84
COMMUNAUTE
1044
Source : L.M.C.U., 1999
Ainsi, environ 5.2 millions de m2 de Surface Hors Œuvre Nette pourraient être réalisés au cours de la
période 1999-2010. En estimant que ces réalisations se feront avec un C.O.S de 0.5, ces réalisations
nécessiteront environ 1044 hectares. Plusieurs remarques s’imposent cependant :
- Le C.O.S qui sera pratiqué risque d’être inférieur à 0.5, pour les opérations d’aménagement à
vocation économique, ce qui devrait augmenter substantiellement ces évaluations.
- le service Développement Economique de la C.U.D.L estime que l’offre foncière économique doit au
moins être doublée pour assurer aux activités un choix de localisation attractif. Ces estimations
doivent donc être multipliées par deux de ce fait.
- les surfaces ainsi estimées seront en partie consommées dans le tissu urbain existant.
Les grands projets
EURALILLE
Euralille, au cœur de Lille, depuis 1998 connaît une relance importante de sa commercialisation. La
Z.A.C. correspond à 545 000 mètres carrés de droits à construire à proximité des deux gares TGV.
Il s’agit d’un pôle d’excellence et son aménagement se poursuit sur les 70 hectares réservés. Une
deuxième phase vient d'être engagée, envisageant un programme tertiaire (siège du Conseil
Régional...), l’extension de Lille Grand Palais, 600 à 800 logements, des activités, des services, des
équipements sportifs.
En février 2000, la SAEM Euralille a commercialisé plusieurs programmes :
•
un programme d’environ 200 millions de francs qui comprend un hôtel 4 étoiles de 123
chambres sous franchise « Crowne Plazza » et un ensemble tertiaire de 12 000 mètres
carrés.
•
un programme de 7 000 mètres carrés dans le quartier de Lille Saint Maurice
Ce sont 80 000 mètres carrés de droits à construire qui seront commercialisés à très court terme face
au centre commercial Euralille et à proximité de Lille Grand Palais (Site Chaude Rivière).
A plus long terme, une extension est imaginable sur le site de la gare Saint Sauveur dont le service
fret doit déménager sur la plate-forme de Dourges. Ceci étant, la SNCF étudie actuellement la
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possibilité de réutiliser ces terrains dans le cadre de l’opportunité de créer une gare TER pour
soulager la gare Lille-Flandres.
EURASANTE (Lille-Loos)
Il s’agit d’un parc qui accueille, outre les extensions des infrastructures hospitalières et universitaires,
des laboratoires et des centres de recherche nationaux et internationaux, publics ou privés, des
entreprises de production et de services (commerciaux, logistique,…) et éventuellement un
équipement culturel et scientifique de grande envergure tel qu’un centre ludique et pédagogique des
sciences du vivant ou un centre de recherche et de documentation en épidémiologie et prévention.
Sur 180 ha dédiés aux activités précitées, le parc Eurasanté jouxte le site hospitalo-universitaire de
Lille, ses 7 hôpitaux, ses 3 facultés et ses nombreux laboratoires qui emploient au total 11 000
personnes.
Les travaux d’aménagement d’un lotissement de 12 ha situé sur la partie zone franche du parc par la
SEM SORELI ont débuté au début 2000, et 25 ha doivent faire l’objet d’une Z.A.C. dans les premiers
mois de 2001.
Enfin, près de 25 000 mètres carrés de locaux ont été lancés en 1999 dont l’Établissement de
Transfusion Sanguine, l’Établissement Français du Sang, ainsi que deux « usines à projets »,
l’Incubateur Santé GENFIT (Le « Génopôle Lillois ») ont marqué le développement récent de ce
secteur.
ZONE DE L’UNION (Roubaix, Tourcoing, Wattrelos)
Cette opération s’intègre dans la stratégie globale de la ville renouvelée. Elle doit s’appuyer sur les
potentialités d’essor des activités liées aux systèmes de télécommunication avancées, mais aussi
prendre appui sur les mutations du tissu local.
Secteur recouvrant une partie du centre ville de Roubaix, il se situe aujourd’hui en zone franche qui
présente les meilleurs résultats au niveau national en terme d’implantation d’entreprises. Ce sont près
de 17 000 mètres carrés de bureaux qui ont été commercialisés.
Son développement futur recouvre une zone d’investigation de 130 hectares. Actuellement en cours
d’étude, les analyses portent sur l’existant, les projets, les infrastructures en cours, les potentialités de
restructuration et la définition d’une nouvelle centralité et des politiques d’aménagement.
La HAUTE BORNE (Villeneuve d’Ascq)
Cette zone se développe sur un espace de 130 hectares à cheval sur les communes de Villeneuve
d’Ascq et de Sainghin en Mélantois. Ce site a pour vocation un développement technologique dans
les domaines de l’électronique et de la micro-électronique. Il est dédié aux entreprises de recherche,
de services et de haute technologie.
Il s’intègre dans un domaine plus large de 300 ha conçu autour de la cité scientifique, qui concentre
60 laboratoires de recherches, 4 écoles d’ingénieurs, 1200 enseignants/chercheurs et 25 000
étudiants.
Il est situé à un carrefour autoroutier majeur (A1/A22), est relié au centre ville et aux gares TGV de
Lille par le métro et se situe à proximité de l’aéroport de Lesquin.
A noter, la décision d’implantation de COFIDIS sur 16 ha (1 200 emplois, 2 000 à terme).
L’EUROZONE
Issu d’une démarche transfrontalière, sur un espace de 200 hectares, il constitue un secteur où
alternent parcelles d’activité, hameaux d’habitat.
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Il devrait accueillir des établissements de tailles diversifiées liés aux filières de la transformation, la
logistique, des services dans les domaines de l’agro-alimentaire et de la VPC.
2 zones sont d’ores et déjà opérationnelles :
•
Le parc d’Avelin en cours de commercialisation d’une superficie de 11 ha dont 4,7 sont d’ores et
déjà équipés
•
Le parc du Beck qui fait l’objet d’une procédure de Z.A.C. (en cours) et qui porte sur une
superficie de 33 ha
La PORTE DES ANGLAIS (Armentières, Houplines)
Ce site, qui prend son origine en bordure du futur échangeur de l’A25 et se prolonge à l’Est
d’Armentières, doit constituer l’une des portes valorisantes de l’entrée sur la métropole.
Cette option d’aménagement comprend une façade urbaine le long des autoroutes, l’organisation de
nouveaux espaces économiques du type parcs d’activités, ainsi que la réalisation par étape d’un pôle
de services pour les activités en place et pour l’accueil des flux de passage. Une requalification de
zone économique existant à la Chapelle d’Armentières est nécessaire pour son développement et son
intégration au projet de porte.
Le concept nécessite aujourd’hui d’être défini plus précisément, tout en sachant que cette zone,
notamment sur le territoire d’Houplines, dépend principalement de la liaison entre l’A25 et le réseau
belge.
La PORTE DES FLANDRES (Halluin, Neuville en Ferrain, Roncq et Tourcoing)
Autour de l’A22 (effet vitrine), il s’agit d’un secteur à dominante commerciale. Des études sont en
cours en vue de définir le parti d’aménagement et une programmation pour le cœur de la Porte des
Flandres (zone commerciale existante et site du Petit Menin).
Ce site est l’une des quatre portes de la métropole avec un développement attendu de niveau
européen. La programmation de cet espace doit en faire une vitrine, un pôle tertiaire et un symbole
urbain et architectural à l’échelle des ambitions d’une métropole internationale.
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