8 octobre 2004 TITRE III : DONNÉES D’ÉVOLUTION ÉCONOMIQUES ET PERSPECTIVES Le poids économique de L.M.C.U. La métropole lilloise est la vitrine de la région Nord-Pas-de-Calais qu’elle marque fortement de son poids économique. Par exemple, entre 1994 et 1997, les sous-zones d’emploi de Lille, Lille-Est et Roubaix-Tourcoing concentrent à elles seules 33 % des créations d’établissements et 27 % du stock des établissements régionaux. Elle est la première place pour les entreprises étrangères (50 %, soit plus de 200 entreprises de plus de 1 million de chiffre d’affaires) et les grands sièges sociaux (50 %) de la Région Nord-Pas-deCalais. Pour 29 % de la population régionale, elle représente 30 % de l’emploi, 45 % de l’emploi cadre régional et 50 % des sièges sociaux multi-sites de plus de 50 salariés, soit un total de 350. Le territoire communautaire rassemble 475 000 emplois dont 300 000 emplois salariés privés pour 44 000 entreprises. Sa position de capitale régionale fait qu’elle dispose d’atouts économiques très importants dans les secteurs de l’informatique, des télécommunications et des activités de recherche et développement (80 % des effectifs régionaux), l’édition imprimerie et le textile (55 % des effectifs régionaux), la distribution (plus forte concentration nationale de sièges sociaux) et les services marchands aux entreprises de la région (un peu moins de la moitié). L’activité économique représente les 2/3 des ressources fiscales des collectivités. Il s’agit d’une économie concentrée : 200 entreprises représentant 40 % des bases de Taxes Professionnelles communautaires. Les entreprises métropolitaines exportatrices réalisent 22 % du chiffre d’affaires régional à l‘export, la région Nord-Pas-de-Calais se caractérisant par sa troisième place nationale avec 5,3 % des exportations nationales. La population active et taux d’activité Taux d’activité Données générales Définition de la population active : Elle comprend la population active occupée (ayant un emploi) et les chômeurs. Sa définition s’appuie sur une résolution adoptée par le Bureau International du Travail en 1982. La population totale en 1990 sur la Communauté Urbaine de Lille représentait 1 067 345 habitants. Sa population active était de 457 321 soit 42,84 %. Les résultats du recensement de 1999 ont montré que la population avait augmenté sur le territoire de la Communauté Urbaine de 22 500 habitants pour atteindre 1 091 438 soit une croissance de + 2,1 % (soit + 0,23 % par an) sur la période intercensitaire. Dans le même temps, la population active a augmenté de 23 062 personnes (480 383) et représente aujourd’hui 44,41 % de la population totale, soit une croissance de + 5 % (soit + 0,55 % par an). On constate donc que : Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 55 8 octobre 2004 • l’évolution de la part de la population active dans la population totale a augmenté de près de 1,2 % (44,03 % en 1999 contre 42,83 % en 1990) la population active (+ 5%) a augmenté de manière plus importante que la population totale (+2,2 %). • Répartition par âge et par sexe de la population active La répartition par âge et par sexe de la population active sur le territoire métropolitain est la suivante : Population active totale Population totale Totale 0-19 Nbre 1999 1 091 438 480 383 44,03 % 5 689 1,85 % 468 206 77,63 % 6 488 3,61 % 1990 1 067 345 457 321 42,84 % 9 817 3,03 % 438 393 76,78 % 9 111 5,28% % de la pop totale Nbre % de la classe d’âge 20-59 Nbre 60 et plus % de la classe d’âge Nbre % de la classe d’âge Cette évolution dans la répartition par âge dans la population active est liée aux phénomènes de société suivant : 1. Du fait de l’allongement des études d’une part et de la baisse du taux de fécondité d’autre part - phénomène qui devrait perdurer même si c’est dans une proportion moins importante que les années antérieures -, la part des 0-19 ans ayant un emploi ou à la recherche d’un emploi ne cesse de diminuer sur l’ensemble de la période allant de 1982 à 1999 ; 2. La baisse tendancielle constatée sur la part des 60 ans et + recensée au titre de la population active ne cesse de se prolonger et semble être liée principalement à la baisse de l’âge de la retraite (passage au début des années 80 de 65 à 60 ans), le développement des procédures de départs en pré-retraite. Ceci étant, on est en droit de se demander si ce phénomène ne va pas s’inverser dans les années à venir du fait notamment des réformes prévisibles sur l’âge de la retraite ou l’augmentation de la durée des cotisations d’une part, et le vieillissement général de la population d’autre part. L’analyse de l’évolution par sexe de la population active montre que : Population active masculine Totale Nbre % de la pop totale masculine 0-19 Nbre 20-59 % de la classe d’âge masculine Nbre % de la classe d’âge masculine 60 et plus Nbre % de la classe d’âge masculine 1999 257 447 49,20 % 3 457 2,21 % 250 498 84,80 % 3 492 4,90 % 1990 252 064 49,01 % 5 544 3,35 % 241 786 85,77% 4 734 7,05 % Population active féminine Totale Nbre % de la pop totale féminine 0-19 Nbre 20-59 % de la classe d’âge Nbre féminine % de la classe d’âge féminine 60 et plus Nbre % de la classe d’âge féminine 1999 222 936 39,26 % 2 232 1,47 % 217 708 70,75 % 2 996 2,76 % 1990 205 257 37,10 % 4 273 2,69 % 196 607 68,02 % 4 377 4,16 % 1. Le pourcentage des personnes actives masculines est supérieur à celui des personnes actives féminines, quelque soient les tranches d’âge. 2. La baisse des personnes actives de 0 à 19 ans est plus importante chez les femmes que chez les hommes. 56 Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 8 octobre 2004 3. La part des 20-59 ans voit leur nombre progresser du fait notamment d’un manque de main-d’œuvre lié au vieillissement global de la population et l’entrée plus tardive sur le marché du travail. La part des femmes (en nombre et en pourcentage) ne cesse d’augmenter alors que celle des hommes (en pourcentage) a tendance à diminuer. 4. Parallèlement, la diminution des personnes actives de plus de 60 ans est plus marquée pour le sexe féminin. Comparaison avec les grandes métropoles françaises population totale population active résidente pourcentage 978 794 406 929 41,6 % Lille 1990 1999 1 000 900 438 856 43,8 % Lyon 1990 1 295 385 586 465 45,3 % 1999 1 348 832 621 849 46,1 % Marseille-Aix 1990 1 315 373 522 294 39,7 % 1999 1 349 772 580 733 43 % Moyenne 1990 42,2 % 1999 44,4 % En 1990 et 1999, la population lilloise présente un caractère de sous activité en comparaison de Lyon mais supérieur à Marseille. La population active représentait 41.6% de la population totale alors que pour les trois agglomérations réunies, elle est de 42,2 %2. Malgré une évolution importante entre 1990 et 1999, elle passe à 43,8 % mais reste inférieure à la moyenne des 3 agglomérations (44,4 %). L’écart en pourcentage reste constant : - 0,6 %. Sur la base des recensements de 1999 (à population constante), pour atteindre le pourcentage moyen, cela nécessiterait que le taux de population active sur l’agglomération lilloise augmente de 0,6 %, soit 5 500 personnes répartis entre ceux qui bénéficient d’un emploi et ceux qui sont à la recherche d’un emploi. Remarque : Cette comparaison permet de caractériser l’agglomération urbaine de Lille par rapport aux agglomérations françaises comparables. Il est à noter que la population sans double compte de la Communauté Urbaine de Lille (Territoire plus vaste) était en 1999 de 1 091 438 habitants et que la population active de référence était de 480 383 soit 44,03 %. Le constat précédent est donc confirmé. Chômage et taux de chômage La métropole Lilloise dans le contexte régional Selon les données du RGP de 1999, le chômage dans la région Nord Pas de Calais représentait 17,69 % (17,63 % dans le Nord et 17,82 % dans le Pas de Calais), ce qui en fait une des régions les plus touchées. Sa spécificité industrielle s’estompant, le Nord Pas de Calais a connu entre 1989 et 1994 la même baisse de l’emploi qu’au niveau national. Ce sont les activités de services qui créent des emplois tandis que les activités industrielles traditionnelles continuent d’en voir disparaître. 2 Il est à noter qu’à l’échelle nationale le taux de population active était en 1990 de 42,47 % et de 44,23 % en 2000. Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 57 8 octobre 2004 Bien que depuis cette époque la situation se soit améliorée, la part des personnes au chômage au sein de la population active représentait encore 15,2 % au mois de septembre 1999. Dans ce contexte, les zones d’emplois de Lille et de Roubaix-Tourcoing entre 1989 et 1996, ont vu leur emploi industriel se réduire (- 10 800 emplois dans le textile, - 2 800 emplois dans le secteur de l’habillement, - 2 800 emplois dans l’agro-alimentaire). La situation des secteurs du BTP, avec la fin des grands chantiers, est difficile. A l’inverse, le secteur tertiaire progresse mais à un rythme inférieur de celui de la région (principalement les transports, les services rendus aux entreprises et aux particuliers, la santé, l’action sociale). La population au chômage recensée sur le territoire communautaire en 1999 était de 77936 personnes, soit un taux de 16,26 % rapporté à la population active totale. Répartition géographique du chômage au sein de L.M.C.U. Année L.M.C.U. Population totale Population active Chômeurs Taux de chômage 99 1999 1 091 438 480 383 78 352 16,31 % 1990 1 067 345 457 321 60 822 13,30 % C. Nord 1999 133017 60 461 6 951 11,50 % 1990 130171 57 070 5 797 10,16 % C. Sud 1999 102681 46 100 5 975 12,96 % 1990 101791 45 611 4 741 10,39 % T. Lys 1999 84265 36 947 5 081 13,75 % 1990 81792 34 589 3 751 10,84 % T. Tourq 1999 158626 68 857 11 654 16,92% 1990 157171 65 618 9 450 14,40 % 1999 212597 92 883 18 110 19,50 % 1990 198691 85 132 13 425 15,77 % T. Roub 1999 226850 96 760 20 881 21,58 % 1990 227029 93 732 16 118 17,20 % T. Est 1999 111904 50 516 6 564 12,99 % 1990 111084 49 366 4 873 9,87 % 1999 61498 27 859 3 136 11,26 % 1990 59616 26 203 2 667 10,18 % Lille T. Weppes Le tableau ci-dessus montre que les territoires qui constituent la Communauté Urbaine de Lille accusent des disparités importantes quant à leur situation par rapport au chômage. Globalement, on peut dire que les villes périphériques connaissent des situations beaucoup plus favorables que les villes centres. Ce sont les territoires de Lille-Hellemmes, et de Roubaix qui connaissent les situations les plus défavorables avec des taux nettement supérieurs à ceux de la Communauté. Le territoire des Weppes bénéficie de la situation la plus favorable, sans doute liée à son caractère plus rural et plus résidentiel que le reste du territoire (dynamisme économique faible, attractivité forte en périphérie immédiate par des pôles d’activités importants). Le territoire Est présente une situation également favorable du fait essentiellement du dynamisme économique de Villeneuve d’Ascq. 58 Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 8 octobre 2004 Le territoire Tourquennois est le seul à se situer approximativement au même niveau que la communauté prise dans son ensemble, les autres territoires connaissant des situations plus favorables même si elles restent supérieures au taux national. Si on s’intéresse de près à la situation des communes, on constate que s’opposent, à quelques exceptions près, les villes aux campagnes. Le chômage frappe durement les ensembles urbains denses : " Roubaix (31,81 %), Tourcoing (21,54 %), Hem (20,67 %), Armentières (19,69 %), Lille (20,04%), Mons en Baroeul (18,60 %), Wattrelos (17,44 %), Loos (16,59 %),... " Englos (5,73 %), Bondues (6,96 %), Capinghem (5,06 %), Gruson (5,65 %), Escobecques (3,47 %), Beaucamps Ligny (6,31 %),... Comparaison avec les grandes métropoles françaises A partir des résultats recensés par la Fédération Nationale des Agences d’Urbanisme en 1996, on constate qu’en 13 ans la population lilloise présente un taux de chômage supérieur de près de 2 % à la moyenne des grandes agglomérations françaises. Elle n’est en cela dépassée que par Marseille-Aix en Provence et Bordeaux. Caractéristiques de la population au chômage La population au chômage se caractérise sur l’arrondissement de Lille par : $ Un poids du chômage de très longue durée (+ de 24 mois) important. Il concernait 16 000 personnes à la fin 1998 et 40 % des chômeurs sont inscrits depuis plus de 12 mois, 22 % depuis plus de 2 ans. Ce constat est particulièrement vrai sur le bassin d’emploi de Roubaix-Tourcoingvallée de la Lys. $ Une population jeune au chômage importante $ Une très forte présence des ouvriers non qualifiés (26,1 % contre 10,8 % au niveau national) Les demandeurs d’emploi sur le bassin de Lille ont un profil plus qualifié que sur celui de RoubaixTourcoing-vallée de la Lys. Les emplois Caractéristiques générales L’INSEE dans sa revue Profils écrivait en 1995 : « La crise industrielle et économique de ces dernières années n’a pas réellement modifié les structures d’activité de la métropole lilloise toujours caractérisée par une forte proportion d’emplois commerciaux (1ère place hors Paris), industriels (3ème place) et financiers (4ème place) . » Toutefois, il apparaît qu’au déclin des activités industrielles se substitue progressivement la tertiarisation sans toutefois compenser la perte de richesse et d’emplois. La métropole lilloise, par rapport au niveau national, connaît une situation particulière : • Entre 1982 et 1990, elle a perdu 4 % de ses emplois salariés pendant que la métropole moyenne en gagnait 3 % ; Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 59 8 octobre 2004 • Cette baisse des emplois a surtout été marquée chez les ouvriers, alors que dans le même temps on pouvait constater l’évolution inverse chez les cadres et les professions intermédiaires du fait du phénomène de tertiarisation de l’activité. En comparaison, entre 1991 et 1995, les effectifs du secteur privé ont diminué de 2,27 % sur la Communauté Urbaine de Lille pour 3,8 % à Lyon, 1,34 % à Bordeaux et 0,5 % à Strasbourg. La Communauté Urbaine offrait 450 053 emplois en 1999 (source INSEE), soit environ 30 % de l’emploi régional qui se répartissent selon les secteurs d’activité de la manière suivante : • 15,55 % dans le commerce • 4,50 % dans les transports • 58,83% dans les services • 15,94 % dans l’industrie • 4,5 % dans la construction • 0,67 % dans l’agriculture, sylviculture,... Taux d’emploi Le taux d’emploi est le rapport entre le nombre d’emplois existants et la population active – donc population au chômage comprise – sur un territoire donné. ! Lorsque ce rapport se rapproche de 1, cela veut dire que la demande d’emploi est équivalente à l’offre à l’intérieur même du territoire. L’agglomération offre autant d’emplois qu’elle n’héberge d’actifs ; ! Lorsque ce rapport est inférieur à 1, cela veut dire que l’activité existante sur le territoire en question n’est pas en capacité de subvenir à la demande locale. L’agglomération offre moins d’emplois qu’elle n’héberge d’actifs. Plus cet indicateur s’éloigne de 1, plus il est caractéristique d’une faible attractivité économique ; ! Lorsque ce rapport est supérieur à 1, la population active résidente n’est pas en capacité de répondre à l’offre locale. L’agglomération offre plus d’emplois qu’elle n’héberge d’actifs. Plus il est supérieur à 1, plus il est caractéristique d’un pôle économique à forte attractivité. Dans ces deux derniers cas, l’équilibre ne peut être recherché qu’à l’extérieur par une émigration ou une immigration journalière de main-d’œuvre. Comparaison avec les grandes agglomérations urbaines françaises En 1990, la population active résidente de l’agglomération urbaine lilloise au sens de l’INSEE représentait 406 929 personnes. La population au lieu de travail était à cette même période de 407 276. 60 Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 8 octobre 2004 Le taux d’emploi était très légèrement supérieur à 1. Il était dans le même temps : Lille Population active résidente Population active au lieu de travail Rapport 406 929 407 276 1.0009 Lyon 586 465 602 231 1.027 Marseille-Aix 522 294 472 984 0.906 Moyenne hors Paris 1 515 688 1 482 491 0,98 On constate donc, qu’en 1990, l’agglomération urbaine de Lille présente un taux d’emploi quasiment équivalent à celui moyen des agglomérations prises en référence même légèrement supérieur (+ 0,02 %). Ceci étant, sa situation est moins bonne que celle de l’agglomération lyonnaise mais meilleure que celle de Marseille-Aix. Dans l’espace communautaire, en 1990 , 436 687 emplois ont été dénombrés, ce qui implique un taux d’emploi équivalent à 0.95. En 1999, ce nombre passe à 450 053, soit une augmentation de 13 366 emplois. Le taux d’emploi atteint 0.94, est donc légèrement moins favorable qu’en 1990. Origines et destinations des migrations quotidiennes En 1990, 13 % de la main-d’oeuvre occupée dans l’arrondissement de Lille venaient de l’extérieur de l’arrondissement. Les plus gros contingents venaient du Nord-Pas-de-Calais, dont les 2/3 des secteurs de Lens-Hénin-Beaumont, Douai, et Flandres-Lys. 7 % de cette main d’oeuvre viendrait de la métropole franco-belge, principalement Mouscron, puis Tournai et nettement moins de Kortrijk et Roselaere. A la même époque, à peine 6 % de la population active occupée a son lieu de travail en dehors de celui-ci : Les 2/3 dans le reste du Nord-Pas-de-Calais (Lens-Hénin, Douai et Valenciennois principalement), 1/5 dans une autre région de France, et 1/10 dans un autre arrondissement de la Métropole Franco-Belge. Structure de la population active résidente ayant un emploi Caractéristiques générales L’agglomération urbaine de Lille au sens de l’INSEE en 1990 a une population active qui se répartit de la façon suivante : Agglomération urbaine de Lille (selon INSEE) Agriculteurs, exploitants Artisans, commerçants, chefs d’entreprises Cadres Professions intermédiaires Employés Ouvriers 1990 0,83 % 6,07 % 13,2 % 22,46 % 28,19 % 29,26 % Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 61 8 octobre 2004 Dans le territoire communautaire, cette répartition est légèrement différente : 62 Communauté Urbaine de Lille Agriculteurs, exploitants Artisans, commerçants, chefs d’entreprises Cadres Professions intermédiaires Employés Ouvriers 1990 0,52% 5,59 % 11,62% 20,47 % 28,62% 33,18 % 1999 0,31% 4,43% 13,37% 23,54% 29,60% 28,75% Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 8 octobre 2004 Population active par commune, en 1999 Halluin Tourcoing Armentières Roubaix Lille-Lomme Villeneuve d'Ascq L a Seclin La population active comprend : les actifs ayant un emploi, les chômeurs et les militaires du contingent 100 000 30 000 10 000 Sources : INSEE - Recensements de la population 1999 Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 63 8 octobre 2004 Entre 1990 et 1999, la part des ouvriers a diminué dans l’espace communautaire, ainsi que celle des agriculteurs et des artisans, commerçants, chefs d’entreprises. La proportion d’ouvriers reste cependant importante (28.75% en 1999). A l’inverse, le pourcentage des cadres, des professions intermédiaires et des employés augmente. Comparaison avec les grandes agglomérations françaises en 1990 1990 Agriculteurs, exploitants Artisans, commerçants, chefs d’entreprises Cadres Professions intermédiaires Employés Ouvriers Lille 0,83 % 6,07 % 13,2 % 22,46 % 28,19 % 29,26 % Lyon 0,94 % 7,62 % 14,68 % 23,67 % 26,40 % 26,7 % Marseille 0,56 % 8,45 % 14,67 % 23,41 % 30,38 % 22,52 % La structure de la population active de l’agglomération urbaine de Lille se caractérise par un taux d’ouvriers et d’employés beaucoup plus important que Lyon et Marseille et ce au détriment des professions artisans, commerçants, chefs d’entreprises, cadres et professions intermédiaires. La structure des emplois résidents communautaires apparaît comme caractéristique d’un tissu économique plus industriel et moins tertiaire que les agglomérations lyonnaise et marseillaise. Disparités territoriales Les territoires Roubaisien et Tourquennois ont une population active où les ouvriers sont encore fortement présents, caractéristique liée notamment à la structure encore très industrielle de ce secteur. Cette frange de la population est très présente sur le territoire de la Lys et dans une moindre mesure dans celui des Weppes, pour des raisons similaires. La population cadre se concentre sur les territoires de Lille-Hellemmes-Lomme, de la couronne Nord et le territoire Est. Enfin, les travailleurs indépendants et les employeurs se concentrent sur Lille-Hellemmes-Lomme, mais en proportion, sont plus représentés sur la Lys et les Weppes. L’emploi par secteur d’activité Caractéristiques générales Les emplois existants sur le territoire communautaire en 1999 se répartissent selon les secteurs d’activité de la manière suivante : 3 Communauté 1990 1999 Construction Industrie Agriculture, sylviculture,... Nombre Commerce 308 793 24 364 99 950 3 580 Pourcentage 70,71% 5,58% 22,89% 0,82% Service Transport Nombre 70 168 265 473 20 325 20 306 71 944 3 039 Pourcentage 15,55% 58,83% 4,50% 4,50% 15 ,94% 0,67% 3 Définition : Industrie : Industrie agro-alimentaire, textile, habillement, travail du bois, papier-carton, cokég=faction, chimie, travail des métaux, métallurgie, fabrication de machines et équipements, fabrication de machines de bureau et informatique, fabrication d’appareils électriques, de radio, d’instruments médicaux, de précision, industrie automobile, fabrication d’autres matériels de transport, fabrication de meubles. Commerce : Commerce de gros, de détail, commerce et réparation automobile, hôtels, restaurants Transports : transports terrestres, par eau, aériens, services auxilliaires des transports Services aux entre prises : Postes et télécommunication, intermédiation financière, assurance, auxilliaires financier et d’assurance, activités immobilières, activités informatiques, location sans opérateur, recherche et développement, services principalement fournis aux entreprises, récupération, assainissement, voirie, déchets Services à la personne : Education, activités associatives, récréatives, culturelles et sportives, santé et action sociale, services personnels, domestiques, activités extra-territoriales. 64 Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 8 octobre 2004 Entre 1990 et 1999, la Communauté Urbaine a perdu un grand nombre d’emplois dans le secteur industriel et celui de la construction (plus de 32 000). Ces secteurs représentent encore près d’un emploi sur quatre. Dans le même temps le secteur des Services, premier employeur, a créé plus de 47 000 emplois (y compris le commerce et le transport). Ainsi, entre 1989 et 1997, l’industrie textile a perdu près de 12 000 emplois en 8 ans, soit près de la moitié de ses effectifs (En 1989, 1 emploi sur 7 était dans le textile ; en 1997, cette proportion est passée à 1 sur 10). L’ensemble du secteur industriel est en recul de 28 000 personnes. Par contre la construction, bien qu’en recul de 15 % se comporte moins défavorablement sur Lille qu’en France. En revanche, le tertiaire est créateur (+ 47 000 emplois) : c’est dans les services de conseils et assistance et les services opérationnels que l’emploi se développe le plus, respectivement +58% (10 000 emplois) et + 37 % (7 500 emplois). Pour le premier cité, l’évolution atteint le double du taux national et de celui des capitales régionales avec ou sans Paris. Le secteur des hôtels et restaurants a connu une bonne progression. Il en est de même pour les transports qui ont créé environ 3 000 emplois sur la période, soit une progression plus marquée que la moyennes des aires urbaines françaises (+ 7 % avec Paris et + 18 % sans Paris). Enfin, plus du 1/3 des 153 000 fonctionnaires régionaux travaillent dans l’aire urbaine de Lille, soit près de 52 000 fonctionnaires. Pour 10 000 habitants, l’aire urbaine de Lille compte 512 fonctionnaires soit un chiffre bien supérieur à la moyenne nationale qui s’établit à 422 ou à celui des aires urbaines de taille comparable comme Lyon (465) ou Marseille (491). Répartition territoriale Les secteurs d’activités des emplois varient selon les territoires. Répartition des emplois par branche d'activité, par territoire, en 1999 Agriculture Industrie Construction Lille-Hellemmes-Lomme 0,13% 8,17% 2,93% Tertiaire 88,77% Territoire Roubaisien 0,23% 18,17% 5,44% 76,15% Territoire Tourquennois 0,36% 25,73% 4,46% 69,45% Couronne Sud 0,71% 16,75% 5,42% 77,12% Couronne Nord 0,89% 18,38% 5,13% 75,60% Territoire Est 0,90% 11,45% 3,44% 84,20% Weppes 2,47% 22,87% 8,57% 66,09% Lys 3,40% 28,20% 6,44% 61,97% COMMUNAUTE 0,67% 15,94% 4,50% 78,88% Les emplois dans le secteur tertiaire sont particulièrement élevés dans le territoire de Lille-HellemmesLomme ainsi que dans le territoire Est. Ils représentent respectivement 88,8% et 84,20% du total des emplois offerts dans ces secteurs. La part des emplois industriels reste proportionnellement importante dans les territoires Tourquennois, Roubaisien, dans la Couronne Nord, ainsi que dans les territoires de la Lys et des Weppes. Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 65 8 octobre 2004 Source : INSEE - Recensement de la population 1999 TAUX D'EMPLOI DANS LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE LILLE TAUX D'EMPLOI 0.90 - 0.99 0.85 - 0.90 0.80 - 0.85 0.70 - 0.80 0.65 - 0.70 Limite de la C.U.D.L. Sources : INSEE - Recensements de la population 1999 66 Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 8 octobre 2004 La proportion des emplois dans la construction est particulièrement importante dans les Weppes et le secteur de la Lys. Il en est de même pour les agriculteurs. Conditions d’emplois L’emploi métropolitain est pour une très large part le fait de l’emploi salarié au détriment des indépendants, statut moins répandu dans l’arrondissement de Lille qu’il ne l’est dans les arrondissements belges voisins. L’évolution de l’emploi salarié sur la période 1990-1997 se caractérise cependant par un recul (- 1,2 %) et un dynamisme particulièrement faible. L’agriculture a progressé moins rapidement et l’industrie manufacturière et le BTP ont connu un recul plus accentué que dans les territoires voisins. Le textile régresse (- 46,5 %) ainsi que le bois-papier carton et l’agro-alimentaire. Le commerce se stabilise et le tertiaire ne se distingue pas foncièrement à l’exception des services collectifs, sociaux et personnels. Les secteurs où l’arrondissement de Lille est mieux représenté (activité immobilière, conseilassistance,...) n’affichent pas les résultats escomptés. Les grands secteurs économiques autres que l’agriculture La structure industrielle Avec un peu plus de 90 000 emplois, on constate que globalement l’économie de la métropole se désindustrialise. Ce secteur reste néanmoins le premier secteur économique pour les bases de Taxe Professionnelle avec 1/3 de la richesse fiscale. Le choix d’exercer une priorité industrielle a été affirmé à de nombreuses reprises, affirmation reprise dans le Schéma Directeur : « (elle) se justifie par le poids et la densité du tissu industriel lillois, par sa cohérence avec l’histoire du territoire, et enfin par la cohésion qu’il devrait permettre de renforcer entre la région et sa capitale. » Ce secteur d’activité se localise principalement autour de Roubaix-Tourcoing (40 % de l’industrie communautaire) ainsi que sur la plaine de la Lys (9 %) pour lesquels il reste une locomotive de l’économie territoriale. La baisse constatée des emplois dans ce secteur d’activité y a été d’une ampleur moindre et ce du fait vraisemblablement de mouvements de concentration qui amortissent les chocs économiques. Les secteurs de la construction, de l’industrie textile et de l’industrie agro-alimentaire représentent à eux plus de 50 % des emplois industriels. Le textile et l’habillement, l’industrie graphique et l’agroalimentaire, constituent des pôles de compétences et contribuent plus fortement au dynamisme de la métropole lilloise. L’industrie du textile et de l’habillement Au sein du Nord-Pas-de-Calais - première région française (16 % des effectifs nationaux) et d’Europe du Nord -, 55 % des effectifs de l’industrie textile sont localisés principalement sur les secteurs autour de la Lys (linges de maisons), de Roubaix-Tourcoing (filature tissage, ennoblissement) et Lille avec la confection. En 1995, ce secteur représente 500 entreprises de + de 20 salariés et 41 500 emplois, soit 19 % des emplois de l’industrie communautaire et 5 % du total des emplois. La filière complète de l’amont à l’aval est présente ainsi qu’une offre de formation importante. Les tendances récentes convergent vers des secteurs à forte valeur ajoutée, à savoir l’ennoblissement du textile, le tissage de l’industrie cotonnière, la fabrication de tapis moquette, la fabrication de vêtements. Cependant, l’industrie du textile-habillement connaît une mutation en profondeur depuis quelques années : passage d’une logique industrielle à un modèle à dominante immatérielle (création, soustraitance, marketing, distribution,…), renforcement de la phase « distribution » (plus puissante et mieux organisée). Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 67 8 octobre 2004 Cette restructuration entraîne une baisse de la production, des effectifs et des investissements : Entre 1990 et 1996, baisse de 7 % des effectifs et de 3,8% des établissements. Les conséquences en terme urbain sont nombreuses : fermeture d’usines qui se transforment en friche industrielle au cœur du tissu urbain (les exemples sont nombreux en particulier sur les territoires de Roubaix et de Tourcoing). L’industrie graphique Ce secteur regroupe les activités liées à la conception de l’image et à sa reproduction, aux activités informatiques multimédia, à la production et la maintenance du matériel graphique. Il entretient des liens étroits avec la grande distribution et la VPC en particulier (1/2 de la production régionale) et la région se situait au début des années 90, au 2ème rang national en matière d’imprimerie et de papier carton. Le développement du multimédia y constitue une révolution technologique. La métropole lilloise concentre 70 % des entreprises régionales des industries graphiques de + de 1 MF de CA, soit 90 entreprises et 2 000 emplois. L’ensemble de la filière est présente et le versant Nord de la métropole concentre plus de 50 % de ce secteur. L’Edition-Imprimerie concentre plus de 50 % de l’activité régionale sur la métropole. L’agro-alimentaire Ce secteur représente 11 % des emplois industriels de l’arrondissement et 30 % des emplois de l’industrie agro-alimentaire régionale. C’est le deuxième secteur industriel communautaire dans une région qui se situe au 4ème rang au niveau national. On trouve de grandes entreprises comme Caby (transformation de viandes), Desprez (semences), Clayssens (distillerie), Bonduelle (conserverie de légumes), Lessafre (levure),... ou encore, dans le domaine de la chocolaterie-confiserie, La Pie qui Chante, Lutti,Vandamme,…(qui ont un rayonnement international), dans le domaine de la brasserie (17 % des emplois agro-alimentaires de la métropole) présence de firmes internationales comme Heineken et Interbrew,… Cette place particulière de l’industrie agro-alimentaire est le fait également de savoir-faire régionaux tels que la production d’endives, de pomme de terre, de petits pois et de haricots verts (1 ère place nationale), présence de nombreux leaders nationaux pour la production de plants et de semences,… Cependant, ce secteur d’activité connaît quelques faiblesses : absence de notoriété, régression de l’emploi industriel agro-alimentaire ( - 10 % entre 89 et 95), nécessité du fait de l’évolution des législations de se déplacer à l’extérieur du tissu urbain, la recherche-développement insuffisamment représentée,… L’artisanat L’artisanat est à mentionner dans cette présentation du tissu économique de la métropole : on dénombre ainsi 9730 entreprises de petite taille sur le territoire de la communauté urbaine, dans des activités aussi diverses que la production, l’alimentation, le bâtiment ou les services (ce qui représente environ 33 000 salariés). Réparties aussi bien en zone urbaine, péri-urbaine que rurale, ces activités sont essentielles pour répondre aux besoins de la population, des particuliers, des entreprises et des collectivités (chiffres : Chambre de Métiers du Nord, 2002). 68 Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 8 octobre 2004 Entre activité industrielle et de service : La Santé Le secteur de la santé regroupe les industries pharmaceutiques, parapharmaceutiques, biomédicales, biotechnologiques de la santé ainsi que la production de produits répondant à des besoins connexes (forme physique, hygiène alimentaire et corporelle) et sous certains aspects l’écologie. L’axe biologie-santé fait partie des priorités identifiées dans le Contrat de plan Etat-Région 1994-1999. Avec 139 établissements et 22 500 lits publics, le Nord-Pas-de-Calais est la troisième région française pour l’équipement hospitalier. Le domaine de la biologie–santé représente un marché de première importance en Europe avec un rythme de croissance supérieur à la moyenne française dans plusieurs de ses composantes Troisième pôle français, la métropole bénéficie d’un CHR d’envergure internationale (11 000 professionnels). La présence de l’Institut Pasteur, de l’établissement de Transfusion Sanguine, du CHRU et des universités de médecine et de pharmacie sont autant de références et de partenaires potentiels pour les entreprises. Ce sont principalement les domaines des maladies cardio-vasculaires, de l’informatique hospitalière, des neurosciences, de l’immunologie, la toxicologie, la génétique entre autres qui constituent des pôles confirmés ou en émergence. On recense la présence sur le territoire métropolitain des entreprises Boiron, Sanofi Diagnostics Pasteur, Synthelabo,... La présence du parc EURASANTE (Parc thématique autour de la Biologie-santé) localisé à proximité du CHRU et où 100 laboratoires sont déjà présents illustre la volonté de s’appuyer sur le développement de ce secteur. La structure tertiaire : commerces, services, logistiques et transports, haute technologie Le commerce En 1999, ce secteur d’activité représente un chiffre d’affaires de 34 milliards de francs, dont les ¾ sont réalisés par les grandes et moyennes surfaces. Le commerce reste créateur d’emplois sur la métropole lilloise (entre 1990 et 1995 + 4 % de l’emploi salarié). Ceci étant, cette évolution est à relativiser du fait des emplois à temps partiel. On considère qu’aux 68 000 emplois commerciaux correspondent 62 000 emplois à temps plein. Généralités On recense 14 000 commerces sur l’arrondissement de Lille métropole. En nombre d’établissements, les deux secteurs dominants sont les cafés (3 200) et le commerce alimentaire (2 067) en 1997 (source : SDUC 2000). Ce nombre a diminué d’environ 7 % entre 1987 et 1997 Parmi les commerces dont le nombre augmente, on note les supermarchés, hypermarchés et grands magasins (+143%), les commerces d’équipements de la maison et d’hygiène-beauté-santé (+38 %) et, de façon moindre, les cafés-restaurants (+4%). A l’inverse, ceux qui ont connu la plus forte diminution sont les commerces alimentaires (-32%), ainsi que ceux de l’équipement de la personne, de la culture, loisirs et sports (- 20% environ). Les mouvements de concentration dans la distribution expliquent en grande partie ces disparitions, excepté dans l’alimentaire où ont disparu de nombreux commerces en particulier de petites tailles. L’augmentation des surfaces de vente ces dernières années est principalement le fait de celle du nombre des grandes et moyennes surfaces. Avec 3 grands magasins, 2 magasins populaires, 149 supermarchés et 16 hypermarchés, la métropole lilloise est bien dotée en grandes et moyennes surfaces généralistes. 58 % du chiffre d’affaires est réalisé par le grand commerce. Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 69 8 octobre 2004 Les activités commerciales et de services à caractères commerciaux représentent 2,1 millions de mètres carrés de surface de vente, dont 1,3 pour les commerces stricto sensu (hors café restaurant et services à la personne), soit une densité de 1 120 mètres carrés pour 1000 habitants. Par ailleurs, la métropole lilloise, historiquement se caractérise par une spécificité : La Grande Distribution et la Vente Par Correspondance (VPC). Cela constitue un véritable pôle d’excellence de la métropole Lilloise, notamment du fait de la présence d’enseignes comme Auchan et le groupe Mulliez (Décathlon, Boulanger,…), La Redoute, Blanche Porte, Les 3 Suisses. La métropole représente la plus forte concentration de sièges sociaux de la Distribution au niveau national4 (autour de Roubaix et Tourcoing principalement) ce qui est à mettre en relation avec la place prépondérante de la VPC dans ces secteurs ( 65 % de la VPC française est concentrée sur le versant Nord-Est de la métropole). Répartition spatiale Les activités commerciales se concentrent principalement sur Lille et Roubaix et alentours (40% des emplois salariés dans ce domaine) : • Lille, avec 3 800 commerces, concentre le plus grand nombre de commerces métropolitains. • Roubaix - premier pôle commercial au sens large du fait de la prépondérance de la VPC – concentre 1300 commerces de proximité. • On trouve 1 000 commerces de proximité à Tourcoing : Comme on le constate au niveau national, il y a eu fragilisation des commerces de centre ville et développement de pôles en périphérie dont le succès est incontestable mais qui crée des problèmes de paysages d’entrées de ville, de circulation et de concurrence. La tendance est à la concentration spatiale de commerces en un même lieu (V2, Lomme, Roncq,…). D’une manière générale, géographiquement, la disparition de commerces touche plus particulièrement les sites « ville renouvelée » (- 40 % à Lille Moulins, - 35 % en centre ville de Roubaix) et, dans une moindre mesure, les centre des villes moyennes (La Madeleine, St André, Croix,…) (1987 – 1997) Source : S.D.U.C. 2000 Les évolutions démographiques et sociologiques sont perceptibles dans les pratiques de consommation des habitants de la métropole. Quel que soit le type d’achat, les magasins les plus fréquentés sont les moyennes et grandes surfaces, qu’elles soient généralistes ou spécialisées, et donc les zones les plus attractives correspondent généralement aux secteurs d’implantation de grands centres commerciaux : ! ! ! 4 En alimentaire, les zones attractives correspondent aux principaux hypermarchés En équipement de la personne, l’influence métropolitaine de Lille se confirme ainsi que celles de Roubaix, Tourcoing et Villeneuve d’Ascq En équipement de la maison, mêmes constats, mais l’attraction des consommateurs semble plus forte encore vers les pôles de périphérie comme ceux de Roncq, de Leers ou d’Englos. En métropole lilloise, sont dénombrés 20 sièges sociaux d’entreprises de commerce de détail réalisant un Chiffre d’Affaires d’au moins 500 MF ou disposant d’un effectif salarié d’au moins 1000 personnes. A titre de comparaison, le nombre d’entreprises répondant à ce même critère est de 5 à Lyon, 4 à Nantes, 3 à Bordeaux comme à Strasbourg, 2 à Marseille. A paris, intra-muros, on dénombre 30 sièges sociaux de grands distributeurs dont 10 sièges de grands magasins. 70 Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 8 octobre 2004 ! En culture et loisirs, seuls quelques pôles commerciaux se distinguent comme les centre villes de Lille et de Villeneuve d’Ascq, ainsi que les centres commerciaux d’Englos, de Roncq, de Fâches et de Leers. D’un point de vue spatial, malgré la tentative de mise en œuvre de mécanisme de régulation, les fonctions commerciales de la métropole ont poursuivi leur étalement à partir des franges d’agglomérations, en contribuant à fragiliser les fonctions des centres-villes et des quartiers. La hiérarchie territoriale est la suivante (en 1997) : 1. Lille reste de loin le premier pôle commercial de la métropole avec 262 000 mètres carrés de surfaces de vente soit 12 % des surfaces commerciales et 30 % des commerces. 2. Villeneuve d’Ascq, avec 5 % des surfaces commerciales et 4 % des commerces (117 000 mètres carrés), se structure principalement autour du centre commercial V2. 3. Puis on trouve Roubaix et Tourcoing avec chacune une surface de vente de l’ordre de 90 000 mètres carrés 4. Les communes qui accueillent un centre commercial de périphérie important : Englos (45 000 mètres carrés), Lomme (39 000 mètres carrés), Roncq, Leers, Fâches-Thumesnil et Seclin (entre 20 000 et 30 000 mètres carrés chacune) ; Enfin, les communes comme Armentières, Marcq en Baroeul, Wattrelos, La Madeleine,… ont de nombreux commerces mais la surface de vente totale reste relativement faible. Les nouvelles technologies d’information et de communication Dès 1989, l’importance des besoins de télécommunications et de vidéocommunications dans la Métropole conduisait France Télécom à y définir une zone de Télécommunications Avancées à Roubaix dans le cadre de l’EUROTELEPORT et du Centre International de la Communication pour le Grand Public. En 1998, dans le Nord Pas de Calais, près de 20 000 personnes travaillent au sein de 800 entreprises dans les technologies de l’information et de la communication, ce qui en fait le 6ème secteur d’activité de la région. Ce secteur d’activité est surtout à mettre en correspondance avec le poids et le potentiel de développement que représente la VPC. Le développement des centres d’appel est destiné principalement à l’origine au secteur de la vente par correspondance et de la grande distribution. Ils représentent aujourd’hui plus de 431 établissements et + 3500 personnes sur la métropole lilloise. La VPC qui a développé 20 % de son chiffre d’affaires grâce au minitel a pour objectif d’en faire autant avec Internet à l’horizon 2005. L’industrie et la grande distribution et le milieu des PME investissent également dans le commerce électronique (Auchan, Décathlon, Doublet,…). La logistique – transport Le trafic de marchandises dans le Nord-Pas-de-Calais était en 1994 d’environ 200 millions de tonnes dont : • • • 26 % de trafic de transit 33 % de trafic intra-régional 41 % de trafic extra-régional Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 71 8 octobre 2004 POLARITES COMMERCIALES Limite de la C.U.D.L. Sources : Agence de développement et d'urbanisme 72 Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 8 octobre 2004 La situation géographique de la métropole lilloise, le réseau dense d’infrastructures et le foyer de production sont autant de facteurs favorables au secteur d’activité de la LogistiqueTransport. De plus, le Nord de la métropole (A22) est le principal accès régional de la France à l’Europe du Nord. Le Nord-Pas-de-Calais est une grande région logistique, et la métropole lilloise concentre la majorité des surfaces (26 %) notamment en ce qui concerne le siège des entrepôts de distributeurs et prestataires logistiques nationaux. En 1997, 38 % des surfaces de stockages mises en chantier l’ont été sur l’arrondissement de Lille. La métropole représente 25 % des entreprises régionales et plus de la moitié des sociétés de plus de 50 salariés avec une spécificité : la messagerie (57 % des sites régionaux) et le transport express. Au 1/01/97, la zone d’emploi de Lille compte 15 500 emplois dans ce secteur et celle de RoubaixTourcoing 3260. Le transport combiné (multimodale), est représenté sur la gare de Saint Sauveur à Lille par CNC (filiale de la SNCF) et NOVATRANS qui affichent sur la fin des années 90 une progression importante du tonnage net transporté. La multimodalité se localise également sur le port fluvial de Lille et à Lomme. Ce secteur d’activité se concentre principalement sur la couronne sud de Lille, en particulier autour du CRT et de l’aéroport de Lesquin, où se situent les potentialités principales de développement : • Présence de l’A1 dans un tissu régional au maillage exceptionnel / A1, A25, A2, A26, ... • Appui sur la plate-forme multimodale de Dourges qui aura vu le jour en 2002/2003, où doit déménager la gare Saint Sauveur. Cependant, ce secteur d’activité affiche quelques faiblesses dans l’espace métropolitain, notamment en ce qui concerne : • • Le manque de terrains et d’entrepôts et la concurrence des agglomérations voisines, notamment le bassin minier ; La localisation des sites qui n’est pas optimale (Saint Sauveur et Lomme dans le tissu urbain). La métropole devra donc résoudre le paradoxe entre la volonté de devenir un hub européen voire international (lieu de massification et d’éclatement des flux) et la nécessité de préserver un cadre de vie attractif en limitant les nuisances liées à la circulation des marchandises. Les services marchands aux entreprises Les activités tertiaires supérieures représentent moins d’emplois à Lille (47 emplois pour 1000 habitants) qu’à Lyon (73 pour 1000) ou Bruxelles (125 pour 1000) ; Un phénomène de rattrapage est en cours depuis 3 ans sachant qu’1 emploi de décision génère 5 à 6 emplois dans un environnement proche. Les activités très présentes sont l’intermédiation financière, les assurances et les services d’administration des entreprises. En 1995, ce secteur représentait 20,6 % des emplois métropolitains, avec une croissance de + 7% des effectifs entre 1989 et 1995. Il emploie plus que le secteur industriel et tire la croissance de l’emploi métropolitain. Ce sont les activités informatiques et les services de location qui ont le plus progressé. Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 73 8 octobre 2004 Les services marchands aux entreprises se structurent de la façon suivante : Activité Services principalement fournis aux entreprises Intermédiation financière Assurance Auxiliaires financiers et assurances Location sans opérateur Activités informatiques Activités immobilières Part de l’emploi métropolitain 13 % 3% 1% - de 1 % - de 1 % 1% 1,5 % Evolution entre 1982 et 1995 +3,32 % 3% 10 % 89 % 69 % 0,6 % Le territoire communautaire, principalement Lille et sa couronne Nord, concentre les sièges sociaux des grandes entreprises dans les domaines de la banque-finance, l’assurance et les services d’administration d’entreprise. Lille est la ville de France, après Paris, qui accueille la plus forte concentration de sièges sociaux. Le domaine des activités informatiques concentre sur la métropole 70 % de l’emploi régional. Cependant, la métropole présente quelques faiblesses, notamment faible croissance dans les services aux entreprises « supérieurs », manque de locaux adaptés pour les activités de service. Répartition territoriale Le territoire Roubaisien, Lille-Hellemmes, la Couronne Nord représentent 70 % des activités tertiaires de la métropole. Lille-Hellemmes, à elle seule, représente un peu moins de 40 % du tertiaire communautaire (soit 35 % des emplois lillois), concentrant principalement les services de conseil aux entreprises et les administrations. Les territoires Roubaisien (2ème pôle tertiaire métropolitain), Tourquennois et Est (avec un tertiaire plus technologique, reposant sur l’informatique et les télécommunications) bénéficient d’une bonne structure tertiaire mais qui pèsent peu dans l’économie de leur territoire. La Couronne Nord se caractérise par les activités informatiques et les services aux entreprises. Un secteur à dimension particulière : Le tourisme Euralille, Lille 2004, le Palais des Beaux-Arts sont trois événements qui ont participé à renforcer la notoriété de la métropole lilloise dans un sens positif. Quels que soient les commentaires associés, d’abord Euralille puis la candidature de Lille aux Jeux Olympiques de 2004 ont indéniablement contribué à mettre Lille sous le « feu des projecteurs » de la presse nationale et internationale. Après l’ouverture du Palais des Beaux Arts transformé, la presse considère Lille comme une métropole ambitieuse, une ville d’art et de culture, une destination en Europe. La désignation de Lille comme « Capitale Européenne de la Culture » en 2004 au même titre que Gênes en Italie devrait contribuer fortement à cette tendance. Lille est devenue aujourd’hui une véritable destination touristique d’une part, et l’activité touristique – notamment le tourisme urbain - est une composante essentielle du développement de la métropole, que ce soit en terme de chiffre d’affaires ou d’impact économique. 74 Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 8 octobre 2004 Généralités La région Nord-Pas-de-Calais accueille 8 à 9 millions de touristes par an. En 1996, elle se situe à la 6ème place pour l’accueil de touristes étrangers et passe devant l’Aquitaine, la Lorraine et Midi-Pyrénées, situation qui s’est sans doute améliorée depuis la mise en service de l’Eurostar. La fréquentation française a quant à elle diminué entre 1996 et 1998 (- 8 %), mais augmenté en nuitées (+ 14 %). Le marché nordiste peut donc être caractérisé comme étant un tourisme de courts séjours associés aux pratiques urbaines et ce secteur se situe parmi les premières activités économiques de la région (5 milliards de chiffre d’affaires et 30 000 salariés). Enfin, la capacité hôtelière régionale se localise autour de 3 pôles : la métropole lilloise, la Côte d’Opale et le Hainaut-Artois, Lille présentant depuis 1995 la plus grande capacité, soit 25 % du parc régional. La capacité d’accueil En 1997, l’arrondissement de Lille compte 107 hôtels, soit 6 188 chambres. Le parc hôtelier se caractérise par une forte présence d’hôtels de basse et de moyenne gamme. Les hôtels sans ou avec 1 étoile représentent 33 % du parc, les 2 étoiles 49 %, les 3 et 4 étoiles 18 %. La croissance sur les dernières années s’est développée pour les catégories sans étoile et haut de gamme. Elle exprime l’émergence d’une clientèle différente soit par l’objet de sa visite (loisirs ou affaires), soit par le développement d’une clientèle d’affaires et de congressistes plus exigeante. Sur la période 1994-1997, on constate que le nombre d’hôtels est resté identique alors que le nombre de chambres est passé de 5700 à 6200. Les autres types d’hébergement correspondent à : ! ! ! ! 10 campings pour une capacité de 900 places 1 auberge de jeunesse de 168 lits Une soixantaine d’hébergements ruraux Une résidence de tourisme de 146 lits Cette capacité est inférieure à celle de métropoles comparables (Lyon, Strasbourg,...) et montre qu’il existe un potentiel à développer. En 1998, le taux d’occupation s’est amélioré par rapport à 1996 passant de 57 à 60 %. Cette évolution est comparable quelle que soit la localisation géographique des hôtels et ce chiffre est de 8 % supérieur à celui de 1990. Les hôtels sans étoile ont de loin le taux le plus élevé (+ de 70 %) Les origines touristiques Les sollicitations de l’Office de Tourisme de Lille ont connu une progression de + 20 % entre 1994 et 1997 (186 000 demandes de service en 1997). Alors que le nombre de touristes français – les plus nombreux - stagne, la part des étrangers ne cesse d’augmenter (34 % des sollicitations de l’Office de Tourisme de Lille en 1997, soit + 8% par rapport à 1996). Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 75 8 octobre 2004 Les touristes étrangers des pays limitrophes sont les plus nombreux (Grande Bretagne, Belgique, Pays-Bas, Allemagne), la première place revenant aux britanniques (35 %), venant ensuite les belges (25 %), les néerlandais (10 %). Le nombre de touristes originaires de pays plus lointains est stable excepté celui des scandinaves, espagnols et italiens qui ne cesse de progresser. Le tourisme d’affaires Le tourisme d’affaires correspond principalement à l’accueil de visiteurs en clientèle ou en congrès. Le développement d’équipement d’accueil, notamment Lille Grand Palais, a permis une croissance importante de ce sous-secteur. Le nombre de manifestations (Congrès, expositions, Zénith) y est passé de 83 manifestations et 293 190 manifestants et visiteurs en 1994 à respectivement 279 et 952 279. On estime pour l’année 1999 à près de 60 millions de francs de chiffre d’affaire correspondant aux retombées économiques de ces manifestations. Par ailleurs, le tourisme urbain se caractérise principalement par l’évolution de l’activité hôtelière et représente 60 % des nuitées dans les hôtels de la métropole, soit 1 200 000 nuitées. Le tourisme métropolitain reste majoritairement un tourisme d’affaires. Le tourisme urbain Il se caractérise par sa non-saisonnalité, le court-séjour et son espace constitué par la ville et ses attributs (culture, patrimoine, architecture, commerces,...). Les atouts de la métropole résident dans sa forme urbaine originale marquée par la personnalité de chacune des villes qui la constituent, ses exemples de reconversion, rénovation de son patrimoine historique, culturel et humain. Ses centres d’intérêt se constituent : ! du Vieux Lille, de la Citadelle mais aussi d’Euralille, du VAL ou du projet olympique qui sont les principales destinations des visites guidées et ne cessent d’augmenter (38 490 en 1997 contre 29 360 en 1994). ! des musées : le Musée d’Art Moderne de Villeneuve d’Ascq, le Musée Charles de Gaulle, l’Hospice Comtesse, le Musée d’Histoire Naturelle, le Musée de l’Art et de l’Industrie de Roubaix, les Beaux Arts de Tourcoing et la Fondation Septentrion. Le Palais des Beaux Arts, quant à lui, est l’un des premiers musées classés en Province,… ! Des théâtres : Sébastopol, du Nord, Le Prato,... ainsi que l’Opéra de Lille ! Les salles de spectacles : Le Palais des Congrès (et l’Orchestre National de Lille), le Zénith Aréna, l’Aéronef,... La « tradition » de fête et de la braderie participent à l’originalité de l’offre métropolitaine. A noter, par ailleurs, les espaces naturels et verts qu’offre ou offrira la métropole sont également autant d’atouts à valoriser au plan touristique (Le parc de la Citadelle, le Bois de Boulogne, le parc Matisse, le parc Barbieux, le parc du Héron mais aussi à terme les futurs parcs de la Deûle, de la Marque ou du Ferrain). 76 Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 8 octobre 2004 L’immobilier d’entreprises Caractéristiques générales L’économie métropolitaine est une économie très urbaine : Les zones d’activité représentent environ 20 à 30 % des emplois ; l’essentiel des entreprises et des emplois est encore localisé dans des secteurs très urbains. 1 salarié sur 4 travaille dans une zone d’activité ce qui est relativement faible. (ex : Secteur RoubaixTourcoing inférieur à 21 % du fait des grands établissements de la VPC) Il y a donc beaucoup d’entreprises en milieu urbain. Les zones d’activités Répartition territoriale en 1999 L.M.C.U. Nombre de zone d’activité (actuelle ou potentielle) Superficie disponible à court et moyen terme (en ha) 73 490 Superficie disponible à long terme 247 Vocation de la zone (ha) Tertiaire 140 Industrie / artisanal 142,5 Logistique/c ommerce de gros Portuaire 13 35 Mixte 405 On recense 73 zones d’activités sur le territoire communautaire qui offraient encore des disponibilités foncières. Peu d’entre elles sont spécialisées. En effet, 33 ont vocation à accueillir tout type d’activité, 17 ont vocation à accueillir des activités industrielles et artisanales, 3 à vocation transport-logistique, 3 à vocation portuaire et 17 à vocation tertiaire. A noter, que les zones à vocation mixte permettent également les opérations de logement comme à Villeneuve d’Ascq et Marcq en Baroeul. Globalement, les disponibilités en zones d’activités sont relativement réduites, la majeure partie d’entre elles étant des fins de programmes. Un peu plus de 300 hectares se trouvaient libres en début d’année. Parmi ces 300 hectares, 220 sont des fins de programmes ou des résidus de zones. Cependant, avec les projets d’extension et ceux de création recensés par la Chambre de Commerce de Lille Métropole et la Communauté Urbaine, le total de l’offre s’élève à environ 740 hectares. Ceci étant, il faut mentionner pour compléter l’analyse que : • Sur les superficies disponibles seuls 300 hectares (soit 40 %) sont équipés et disponibles dès à présent ; • 270 hectares sont des projets d’extension ou de nouvelles zones (Houplines, Villeneuve d’Ascq, Wattrelos (sur 2 sites) et Wavrin). L’offre foncière actuelle en zone d’activité est donc structurée en petites parcelles ou fins de programme qui ne correspondent pas à la demande des entreprises. Il y a un manque réel en grandes parcelles. Les territoires qui disposent le plus de marges de manœuvre sont les territoires de la couronne Sud et la vallée de la Lys. Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 77 8 octobre 2004 ZONES D'ACTIVITE 78 Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 8 octobre 2004 Pour les territoires centraux, le renouvellement de l’offre passe par un maintien de certaines activités dans un tissu dense ou d’une mutation tertiaire-services de ces espaces en milieu urbain. Enfin, parmi les disponibilités foncières hors tertiaire, seuls 49 hectares (auxquels s’ajoutent 51 hectares disponibles à moins de trois ans) ont été classés en sites de qualité. Les critères justifiant ce classement reposaient sur une excellente accessibilité et la disponibilité de parcelles de bonne configuration. Dans l’ensemble des surfaces disponibles, 59 hectares (auxquels il convient d’ajouter 6 hectares disponibles à moins de 3 ans) sont jugés comme une offre peu satisfaisante (c’est-à-dire des surfaces qui ne correspondent pas aux besoins des entreprises). Attractivité des zones d’activité par filière # # # # # 50 % des salariés dans le commerce sont dans les zones d’activités ou les plates-formes de gros 40 % des salariés du secteur agro-alimentaires sont en zone d’activités pour les secteurs de Roubaix et de Tourcoing 40 % des salariés dans le secteur transport-logistique sont en zone d’activités Les salariés des autres secteurs tertiaires sont peu présents dans les zones d’activités sauf forme particulière (ex : concept de parc à Villeneuve d’Ascq) 32 % des salariés du secteur industriel lillois et moins de 25 % de ceux de Roubaix-Tourcoing sont en zone d’activités. On constate donc que l’essentiel des activités qui sont habituellement fortement consommatrices d’espaces sont encore localisées en milieu urbain. Il existe donc un « risque » pour les années à venir que ces entreprises souhaitent se localiser dans des parcs d’activités pour des raisons de commodité. La consommation foncière Le rythme de commercialisation moyen entre 1991 et 1995 est d’environ 35 hectares sur les zones d’activités de la métropole commercialisées par la Communauté Urbaine (4-5 hectares), la Chambre de Commerce (20-25 hectares) et les SEM (5-10 hectares). Aujourd’hui, la consommation annuelle se situe entre 40 et 50 hectares dans les zones d’activités et a même atteint 70 ha en 2000, même si elle a diminué en ce qui concerne les activités tertiaires qui se localisent plutôt dans des bureaux ou de l’immobilier existant hors zone d’activités. Par ailleurs, en 1997, on constatait une forte reprise des autorisations de construire pour les locaux de stockage en raison notamment des nombreuses restructurations et réorganisations logistiques des entreprises de distribution et de VPC (180 000 mètres carrés). Les freins à l’implantation des entreprises • Le manque de disponibilités foncières : Il n’y a pas sur la métropole de grandes parcelles d’un seul tenant, ce qui est un handicap pour l’implantation d’activités de logistique ou de distribution fortes consommatrices d’espace (en moyenne une dizaine d’hectares) mais aussi pour les projets capitalistiques consommateurs de terrains bien desservis et de qualité. En outre, on ne peut pas accueillir toutes les activités qui se situent aujourd’hui en milieu urbain. Il est donc important de réserver des parcelles dédiées aux activités économiques, d’offrir un choix varié (grandes unités foncières, petites parcelles ou locaux d’activités pour l’industrie non polluante ou des activités de services marchands aux entreprises). • La concurrence des territoires voisins : du fait de la pénurie foncière, du coût foncier, de la fiscalité et le coût de la main-d’œuvre, la concurrence avec les secteurs du bassin minier et du Hainaut (Français et Belge) se fait au détriment de la métropole lilloise. Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 79 8 octobre 2004 • Un environnement de l’entreprise à améliorer : Il s’agit d’anticiper les différentes contraintes qu’une entreprise aura à appréhender compte tenu de son activité (exemple : assainissement entre une activité industrielle et des bureaux). Il s’agit à ce niveau de prendre en considération les contraintes de type insertion dans le paysage et image de l’entreprise et de son environnement, sécurité à l’intérieur de la zone,… Le marché de locaux d’activité sur Lille Métropole Communauté Urbaine L’économie métropolitaine consomme en moyenne 470 000 mètres carrés de locaux d’activité par an, dont la moitié en zone d’activité. 80 % correspondent à des locaux commerciaux, industriels, de stockages-logistiques, agro-alimentaires, les bureaux, les 20 % restant correspondant aux locaux d’enseignement, garages, culture, justice ... Les principaux secteurs sont : • Locaux commerciaux : 47 000 mètres carrés (10 %) ; • Bureaux : 84 000 mètres carrés (18 %), un projet représentant en moyenne 1 000 mètres carrés ; • Industrie : 88 000 mètres carrés (20 %), un projet représentant en moyenne 1 700 mètres carrés ; • Activité de stockage et de logistique : 120 000 mètres carrés (26 %), un projet représentant en moyenne 2 200 mètres carrés ; Enfin, les taux de croissance du secteur tertiaire sont les plus importants dans les territoires périphériques à Lille (Couronnes Nord et Sud, Tourquennois). Le marché des bureaux Après avoir connu une baisse importante du volume de transaction au début des années 90 (92 500 mètres carrés en 1992, 77 500 mètres carrés en 1994), le marché des bureaux ne cesse de progresser. En 1999, la demande placée de bureaux représentait 111 000 mètres carrés, soit 3000 de plus qu’en 1998, 7 000 de plus qu’en 1996 et 34 000 de plus qu’en 1994. Ce phénomène s’accentue en 2000 avec une forte accélération des transactions (129 000 mètres carrés, soit + 16,3 % par rapport à 1999). Ils se répartissent pour 36 000 mètres carrés en bureaux neufs (24 000 mètres carrés de bureaux en blanc, 12 000 mètres carrés de bureaux clés en main) et 93 000 mètres carrés de bureaux de seconde main. Le volume de bureaux neufs commercialisés stagne entre 33 000 et 35 000 mètres carrés en moyenne depuis 1994, ce qui est bien en-deçà des volumes de 1992 (51 000 mètres carrés) et 1993 (44 800 mètres carrés) qui correspondent à la mise sur le marché d’Euralille. C’est donc la part des bureaux de seconde main qui connaît l’essentiel de la progression (43 000 mètres carrés en 1994, 78 000 mètres carrés en 1999 et 93 000 mètres carrés en 2000). Le secteur d’activité le plus consommateur en 1999 était celui de services et de conseils aux entreprises (13 000 mètres carrés). 80 Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 8 octobre 2004 Enfin, toujours en 1999, 36,2 % de la demande placée ont concerné des surfaces supérieures à 1 000 mètres carrés. Géographiquement, l’année 2000 se caractérise par la montée en puissance de Villeneuve d’Ascq avec 29 % du total annuel. Mais Lille centre-ville et Euralille avec 35,7 % des transactions reste la première ville en terme de commercialisation - A noter un pourcentage qui diminue depuis 3 ans : 45 % en 1999, 46 % en 1998 et 40 % en 1997 -. Roubaix connaît un niveau d’activité toujours soutenu du fait de la zone franche, de la restructuration du centre-ville et du développement de l’offre provenant de la réhabilitation d’anciens bâtiments. Cette localisation du marché est aussi le fait de la rareté des produits à l’extérieur. Secteur Bureaux neufs (m²) Bureaux de seconde main (m²) Total (m²) 1999 2000 1999 2000 1999 2000 Lille C.V. 8 326 4506 27 983 34 789 36 309 39 295 Euralille 14 039 6 146 1 056 731 15 095 6 877 Lille périphérie 6 061 4 072 4 133 9 389 10 194 13 461 Grands boulevards 1 930 1 574 14 156 16 942 16 086 18 516 0 0 8 174 9 610 8 174 9 610 Roubaix Tourcoing 1 000 1 600 2 489 2 379 3 489 3 979 Villeneuve d’Ascq 1 664 17 822 20 071 19 606 21 735 37 428 36 113 35 720 71 945 93 446 108 129 166 Total L’offre a fortement diminué ne représentant plus, au début de l’année 2001, que 65 000 mètres carrés soit une diminution de 25 % par rapport à 1999 déjà en diminution de 30 % par rapport à 1998. Elle se répartit pour 60 000 mètres carrés dans l’ancien et 5 000 mètres carrés dans le neuf. Le parc total représentant 2 500 000 mètres carrés, le taux de disponibilité est de 2,6 % ce qui est insuffisant et crée une tension sur ce marché. Le niveau de production reste faible et quelques grands programmes devraient voir le jour mais pas avant 2001. En fait, le bon niveau de commercialisation de l’année 2000 a été rendu possible notamment grâce à la commercialisation de programmes en cours de construction. La fin d’année a été marquée par la mise en chantier de nombreux programmes dont l’Espace Carnot à Lille en centre-ville (14 000 mètres carrés), les programmes Bouygues-Saint Maurice (10 000 mètres carrés) et le Leeds à Euralille (4 700 mètres carrés) ainsi que le Vermeer à Villeneuve d’Ascq (4 400 mètres carrés). Cette offre de 60 000 mètres carrés pour une consommation supérieure à 100 000 mètres carrés ne permettra pas de satisfaire la demande en 2001, alors que la conjoncture économique est favorable, ce qui va se transformer en frein à l’implantation et au développement d’activité sur la métropole. Cette pénurie, par ailleurs, devrait se caractériser par une offre où subsistent des produits obsolètes dont l’écoulement reste problématique. La baisse du taux de disponibilité en témoigne : 5,3 % en 1997, 4,8 % en 1998, 3,6 % en 1999 et 2,6 % en 2000. Les perspectives d’évolution de la demande obligent à s’interroger sur la nécessité de lancer de nouvelles opérations et ce d’autant plus du fait d’une croissance économique générale et le développement de certains secteurs porteurs. Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 81 8 octobre 2004 Par ailleurs, le TGV renforce l’attractivité économique de Lille. Pour les entreprises britanniques, elle est une localisation idéale pour conquérir l’Europe. Pour Bruxelles, elle est une opportunité de réduire les tensions qui existent au niveau de son propre marché immobilier. La poursuite de la tendance actuelle et des hypothèses de taux de croissance de 5 à 10 %, définissent des volumes de commercialisation à l’horizon 2005 variant entre 125 000 et 178 000 mètres carrés par an. Les locaux d’activité Aujourd’hui, la majorité des entreprises de Lille Métropole est implantée en zone urbaine. Toutefois, les parcs d’activité représentent des opportunités d’implantations ou de redéploiement. On localise : • Pour les établissements de + de 100 salariés : 23 % dans les parcs d’activité (soit près de 24 500 emplois), 6 % dans les zones commerciales et 71 % (268 établissements soit 73 000 salariés) dans le tissu urbain existant ; • Pour les établissements de + de 50 salariés : 34 % en parc d’activité, 6 % en zone commerciale et 61 % dans le tissu urbain. Les capacités d’accueil sur la métropole sont limitées (Voir ci-avant). Ce problème de stock se trouve renforcé par des ventes de terrains qui ont augmenté : 70 ha en 2000 (dont 10,5 par la CCILM), 45 ha en 1999 (dont 15 par la CCILM) contre 30 en 1998. La rareté de l’offre foncière limite donc le marché des locaux d’activité. De fait, on ne parvient pas à répondre aux besoins des entreprises de Lille Métropole qui souhaitent se délocaliser, mais également à ceux des nouvelles entreprises. L’activité agricole L’agriculture constitue une activité économique à part entière fortement liée aux territoires et à l’espace. Les conditions naturelles, les investissements réalisés, la formation des hommes,…font de l’agriculture lilloise un secteur économique performant. Elle combine les caractéristiques d’une agriculture normale et d’une agriculture de type péri-urbain. Elle est présente dans les secteurs de production et s’est par ailleurs orientée vers des productions spécialisées et des activités de services rendus aux habitants. En quelques chiffres En 1998, l’agriculture représentait 27 300 hectares soit + de 50 % de la superficie de la Communauté Urbaine de Lille et 8 % de la superficie agricole départementale. On recense 880 exploitations, 2 800 emplois à temps complet sur les exploitations et 720 millions de francs de chiffre d’affaires. Ces exploitations se caractérisent de la manière suivante : 82 • 26 % de moins de 10 hectares • Près de 55 % entre 10 et 50 ha Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 8 octobre 2004 • 19 % de + de 50 ha • 10 % des exploitants agricoles ont moins de 25 ans, 46 % entre 25 et 50 ans, 27,7 % entre 50 et 60 ans et 16 % de + de 60 ans. En 1988, l’activité agricole métropolitaine représentait 6 % du cheptel départemental bovin, 7 % porcin, 12 % de la production de lapins et 5 % des pigeons et volailles. Les surfaces se répartissent en : • • • • • • 44 % en céréales 12 % en légumes frais de plein champs 10 % en pommes de terres 6 % en betteraves 22 % en surfaces fourragères (herbe et fourrages) 6 % en maraîchage, horticulture, oléagineux,… Le tiers des communes est remembré, et 11 communes sont en cours (Comines, Wervicq sud, Bousbecque, Halluin, Escobecques, Erquinghem-le-Sec, Hallennes-les-Haubourdin, Fournes en Weppes, Herlies, Wavrin et Wicres). L’agriculture et les territoires Indépendamment du découpage communautaire, trois régions naturelles sont identifiées sur la Communauté Urbaine : La plaine de la Lys au Nord Ouest, la région de Lille (majorité des communes de la communauté), la pévèle (au sud, à cheval sur la région Lilloise et le douaisis). Les régions historiques La plaine de la Lys Cette région est à cheval sur le lillois (Nord Ouest) et le dunkerquois, et comprend 11 communes de la Communauté Urbaine. Elle se caractérise par une importance relative des exploitations maraîchères, horticoles ou encore d’élevage hors sols, ce qui explique le maintien de nombreuses petites exploitations (1/4 des exploitations de moins de 20 hectares contre 18 % au niveau départemental). Ce territoire est une véritable cuvette : les deux tiers des terres sont drainées. La part des terres remembrées représentait 54 % en 1994. L’exploitation céréalière est dominante, les cultures spécialisées sont très présentes (légumes, pommes de terre : 2 hectares sur 10), les cultures fourragères occupent le ¼ des superficies cultivées. Les élevages présents sont surtout orientés vers la production laitière. Les possibilités de diversification sont principalement liées aux activités agrotouristiques. La région de Lille Cette région présente un caractère péri-urbain. A l’exception des communes de Gruson et Bouvines, cette région couvre le reste du territoire communautaire soit 74 communes.5 Du fait de son caractère urbain, l’agriculture est plutôt vieillissante, la superficie moyenne des exploitations est de 31,8 hectares et une exploitation sur trois a une superficie entre 5 et 20 hectares. 5 Source : cartographie de la Chambre d’Agriculture Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 83 8 octobre 2004 Il s’agit d’une agriculture soumise à des contraintes importantes liées à la pression foncière et à la présence d’infrastructures nombreuses. La part des terres remembrées représente 25 %. Les productions qui dominent en valeur sont les cultures légumières et horticoles. En 1988, elles occupaient 4 000 hectares, soit, avec les pommes de terre, 22 % des terres agricoles. Les élevages occupent une surface mineure ; en 1994, sur l’ensemble de la région lilloise, on comptait 20 000 bovins soit 5,5 % du cheptel départemental. Les possibilités de diversification sont principalement liées à la vente directe et les prestations d’accueil à la ferme encore trop peu nombreuses. Le Pévèle Cette région est à la transition entre la métropole lilloise et le bassin minier. Elle ne concerne que les communes de Gruson et Bouvines pour la Communauté Urbaine de Lille. La superficie moyenne des exploitations est de 35,1 hectares et 29 % des exploitations ont une superficie de moins de 20 hectares. La part des terres remembrées représente 27 %. C’est une région de polyculture : • légumes (10 % de la surface agricole utilisée), • région de la sélection française des semences de céréales et de betteraves, • centre de la production et de la transformation de la chicorée, • présence de quelques entreprises horticoles importantes. L’élevage qui se caractérise par une prédominance de la production laitière est en forte régression. Les possibilités de diversification sont principalement liées au tourisme vert, à la vente directe (une exploitation sur 2). L’agriculture métropolitaine et la prise en compte de la loi d’orientation agricole du 9 juillet 1999 La loi d’orientation agricole précise que la politique agricole prend en compte les fonctions économiques, environnementale et sociale de l’agriculture et participe à l’aménagement du territoire, en vue d’un développement durable. Elle a pour objectif notamment la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité, et l’entretien des paysages, l’équilibre économique des exploitations ne devant pas être mis en péril par les obligations qui en découlent, notamment en matière de préservation de la faune sauvage, sans qu’il en résulte une charge supplémentaire pour l’Etat. La politique agricole doit prendre en compte des situations spécifiques à chaque région notamment aux zones de montagne, aux zones humides précisément délimitées dont les particularités nécessitent la mise en place d’une politique agricole spécifique (art 1er ) . Elle a apporté certaines dispositions nouvelles en matière d’urbanisme : conditions d’éloignement pour l’implantation ou l’extension d’un bâtiment, réalisation dans chaque département d’un document de gestion de l’espace agricole et forestier, classement en tant que zones agricoles protégées des zones agricoles présentant un intérêt général en raison de la qualité de leur production, soit de leur situation géographique, dans le cadre de la procédure d’élaboration des documents d’urbanisme réduisant l’espace agricole ou forestier, consultation obligatoire de la Chambre d’Agriculture, de l’Institut National des appellations d’origine (INAO), du Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF). 84 Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 8 octobre 2004 Il existe de nombreuses exploitations agricoles soumises ou au régime des installations classées ou au règlement sanitaire départemental sur le territoire de la métropole lilloise. Dès lors, il est nécessaire d’en tenir compte dans la définition des zones urbanisées ou de celles projetées. L’appartenance à la métropole transfrontalière Structure de la métropole transfrontalière L’arrondissement de Lille avec une densité6 de 373 emplois pour 1000 habitants se situe dans la moyenne de la métropole transfrontalière derrière Ceux de Roselaere (446), Kortrijk (438) mais devant ceux de Ieper (361), Mouscron (340) et Tournai (329). Il représente à lui seul 60,4 % de l’emploi de la métropole franco-belge. Kortrijk et Roselaere dominent relativement pour l’industrie et la construction, Ieper émerge largement dans l’agriculture et partiellement dans la construction, Tournai offre une spécificité dans l’agriculture alors que Mouscron n’en indique aucune. Lille apparaît davantage que les autres comme pôle tertiaire pour les « autres services » et le transport et la communication (avec Roubaix-Tourcoing comme pôle commercial de la VPC et de la Grande Distribution). C’est l’arrondissement le moins agricole mais a su conserver une densité relativement forte (4,8 emplois pour 1000 habitants). Lille apparaît nettement « désindustrialisée » avec une réduction de l’ordre de –30 % des emplois dans cette catégorie et aussi dans le secteur de la construction avec – 16 %. Lille occupe une place particulière au travers les fonctions de services : • productives abstraites : activités économiques relevant du travail abstrait : administrationgestion, conception et marketting • régaliennes : administration, de justice et de police • aval : la fin de cycle à savoir distribution, réparage, nettoyage, entretien et récupération A l’inverse, elle présente une sous-représentation très récente dans les fonctions concrètes (travail sur ou avec la matière : manutention, fabrication,...). C’est le cas dans le textile, où, si on ajoute les effectifs de Kortijk et de Mouscron, Lille ne présente plus une situation dominante. Globalement, la métropole transfrontalière se caractérise par une activité : • importante dans les services de santé-action sociale, des services opérationnels, du conseil-assistance et des activités immobilières qui jouent un effet structurel positif et sont le reflet des effets du vieillissement de la population et de la tendance à l’externalisation des services dans les entreprises ; • sur-représentée dans des activités traditionnelles comme le textile, l’habillement-cuirschaussures, meubles et industries diverses, machines et équipement, imprimerie-presseédition, bois-papier-carton,... qui jouent un effet structurel négatif ; • sous-représentée dans les secteurs en déclin comme l’industrie extractive, les minéraux non métalliques, la métallurgie et travail des métaux, la chimie-caoutchouc et plastiques, le matériel de transport,... 6 Densité des emplois (au lieu de travail) pour 1000 habitants (au lieu de résidence) mesure le poids de l’activité économique dans chaque arrondissement de la métropole transfrontalière Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 85 8 octobre 2004 Enfin, il existe un certain nombre d’activités présentant des potentialités de développement dont la métropole n’a pas su encore tirer pleinement profit comme la RechercheDéveloppement, les hôtels-cafés-restaurants, le commerce et réparation automobile, les transports et communication,.... Des orientations pour un développement économique commun Aider à découvrir un territoire économique mal connu Il est indispensable de disposer régulièrement d’informations économiques fiables concernant la Métropole transfrontalière, ce qui devrait encourager les acteurs à se familiariser à ce nouveau territoire et à communiquer ensemble. Partir des principaux constats pour agir 86 • La création d’emplois et l’accès aux emplois, notamment dans les arrondissements de Lille, Mouscron et Tournai, demeure un enjeu économique et social important. Il s’agit donc de s’interroger sur l’intégration transfrontalière et son intervention sur ces évolutions ou alors rester dans une logique des remèdes « chacun chez soi ». Pour l’exemple, la population active sur l’arrondissement de Lille devrait continuer à augmenter d’ici à l’horizon 2010 alors que les projections en terme d’emplois ne sont pas équivalentes ; A l’inverse, le marché de l’emploi sera tendu dans les arrondissements flamands (nombre d’emplois > aux demandeurs). • La répartition par arrondissement, montre clairement des potentialités en terme de complémentarités. Des filières transfrontalières innovantes peuvent être développées, entre acteurs économiques français et belges, et entre acteurs économiques et laboratoires de recherche. • La construction et le logement sont fortement présents sur la métropole transfrontalière. Cette concentration peut être un atout dans la mise en oeuvre, à l’échelle du logement, des nouvelles exigences environnementales et de développement durable. Le traitement sélectif des déchets, la consommation économe d’eau, d’énergie et de matériaux appellent aussi des solutions dans le logement. Avoir des entreprises nombreuses et dynamiques, des laboratoires technologiques et des grands clients prescripteurs peut être un atout pour développer un « Eurasanté de l’habitat et de l’environnement ». • La métropole franco-belge doit une part de ses performances économiques à ses capacités à se maintenir et à se moderniser dans des secteurs économiques menacés. Elle reste pourtant faible dans des secteurs à potentiel de croissance élevé. Il apparaît donc nécessaire que les acteurs économiques de la métropole soient en capacité de diversifier leur savoirfaire « dynamisme » pour le valoriser dans les secteurs d’activités émergents. • Les actifs de la métropole ne tirent pas encore profit de l’étendue et de la diversité du marché transfrontalier de l’emploi. Leur mobilité professionnelle s’oriente vers leur « région d’origine ». Pourtant, l’emploi transfrontalier semble être appelé à se développer. Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 8 octobre 2004 Une orientation dominante : « Faire que les réussites des uns soient les atouts des autres » Il s’agit : 1) de préconiser une mobilisation solidaire pour : • Faire aboutir les projets d’investissements qui bénéficient au territoire • Favoriser le développement des territoires en retard de développement • Favoriser la diffusion transfrontalière des impacts économiques et sociaux du développement 2) de jouer à fond l’atout frontière, devenir une métropole technopôle, se connaître, communiquer et mettre en réseau ; 3) de décloisonner le marché de l’emploi à l’échelle transfrontalière. Les perspectives de développement économique et les besoins spatiaux Principes de développement pour les années à venir Il est nécessaire de renforcer le rôle de capitale régionale de la Métropole afin de renforcer l’économie régionale avec comme axes prioritaires : • Le développement par l’international : • • • Concrétisation du concept d’euro-région (coopération transfrontalière), Devenir un pôle d’excellence logistique-distribution La valorisation de six secteurs d’excellence : • • Production : Textile-habillement, agro-alimentaire, industries graphiques Tertiaires : VPC, distribution et assurances • Le renforcement de l’offre de services • Le renforcement des fonctions de formation, de recherche et de transfert de technologies (pôle santé-biologie, micro-électronique,...) Dans ce cadre, les priorités affirmées consistent principalement à : • Favoriser une politique de stock (foncier, locaux d’activité,...) permettant de répondre aux besoins d’investisseurs ou de candidats à l’implantation sur la métropole. • Rationaliser la gestion du foncier, les déplacements urbains : La stratégie métropolitaine doit se développer dans le sens d’une offre immobilière en fonction d’une stratégie de développement économique métropolitaine. • Réutiliser les espaces délaissés dans les secteurs urbains : Concept de ville renouvelée, notion de développement-renouvellement • Hiérarchiser les aménagements économiques Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 87 8 octobre 2004 Dès lors, les logiques de développement doivent s’affirmer autour de deux axes : • Priorité à l’économie urbaine : C’est principalement le secteur tertiaire qui permet le renouvellement en milieu urbain. Les territoires centraux ne bénéficient plus de marges de manœuvre. Le renouvellement économique passe par un maintien de certaines activités en milieu urbain dense, sauf stratégie à l’échelle métropolitaine. • L’aménagement de zones d’activités spécifiques, thématiques (ex Commerce ou logistique-transport) d’où la traduction dans le Schéma Directeur de plusieurs zones de développement aux échelles régionale et métropolitaine affirmées. Avec une priorité de chaque instant : La qualité urbaine et environnementale pour les nouveaux sites, tout en engageant une politique de requalification des zones existantes. Enfin, les politiques de développement économique doivent être accompagnées par la réalisation d’infrastructures : Favoriser les déplacements entre les territoires, jouer la complémentarité plutôt que la concurrence (Résidentiel/Economique). (voir volet infrastructure et déplacement). Une étude de la société de conseil » BIPE » sur le bassin d’emploi de Roubaix-Tourcoing-Vallée de la Lys insistait sur le faible niveau de qualification de la population active résidente et souhaitait développer la mobilité de la main-d’œuvre locale en facilitant les déplacements hors du bassin afin d’atteindre un marché du travail métropolitain. La réalisation du métro Lille-Roubaix-Tourcoing facilitera cette mobilité. Les besoins fonciers Les besoins fonciers économiques ont été estimés en se basant sur les consommations foncières en matière d’activité observées entre 1990 et 1997 (stockage, industries, bureaux, commerces). Ces dernières ont été évaluées à partir des réalisations de m2 de surface hors œuvre nette de locaux d’activités au cours de la période 1990-1997. L’hypothèse d’un maintien des tendances pour la période 1999-2010 a été retenue. A partir de ces chiffres, une évaluation des futures réalisations de locaux d’activités (en m2 de SHON) a été faite pour la période 1999-2010. TERRITOIRES Nombre de m2 de SHON de locaux d'activités réalisés entre1999 et 2010 Lille-Hellemmes-Lomme 900824 Territoire Roubaisien 956152 Territoire Tourquennois 943782 Couronne Sud 636297 Couronne Nord 505330 Territoire Est 569411 Weppes 288635 Lys 418810 COMMUNAUTE 5219241 Source : service Développement Economique, L.M.C.U., 1999 88 Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 8 octobre 2004 Les consommations foncières ont été évaluées, avec un Coefficient d’Occupation des Sols estimé à 0.5. TERRITOIRES HECTARES Lille-Hellemmes-Lomme 180 Territoire Roubaisien 191 Territoire Tourquennois 189 Couronne Sud 127 Couronne Nord 101 Territoire Est 114 Weppes 58 Lys 84 COMMUNAUTE 1044 Source : L.M.C.U., 1999 Ainsi, environ 5.2 millions de m2 de Surface Hors Œuvre Nette pourraient être réalisés au cours de la période 1999-2010. En estimant que ces réalisations se feront avec un C.O.S de 0.5, ces réalisations nécessiteront environ 1044 hectares. Plusieurs remarques s’imposent cependant : - Le C.O.S qui sera pratiqué risque d’être inférieur à 0.5, pour les opérations d’aménagement à vocation économique, ce qui devrait augmenter substantiellement ces évaluations. - le service Développement Economique de la C.U.D.L estime que l’offre foncière économique doit au moins être doublée pour assurer aux activités un choix de localisation attractif. Ces estimations doivent donc être multipliées par deux de ce fait. - les surfaces ainsi estimées seront en partie consommées dans le tissu urbain existant. Les grands projets EURALILLE Euralille, au cœur de Lille, depuis 1998 connaît une relance importante de sa commercialisation. La Z.A.C. correspond à 545 000 mètres carrés de droits à construire à proximité des deux gares TGV. Il s’agit d’un pôle d’excellence et son aménagement se poursuit sur les 70 hectares réservés. Une deuxième phase vient d'être engagée, envisageant un programme tertiaire (siège du Conseil Régional...), l’extension de Lille Grand Palais, 600 à 800 logements, des activités, des services, des équipements sportifs. En février 2000, la SAEM Euralille a commercialisé plusieurs programmes : • un programme d’environ 200 millions de francs qui comprend un hôtel 4 étoiles de 123 chambres sous franchise « Crowne Plazza » et un ensemble tertiaire de 12 000 mètres carrés. • un programme de 7 000 mètres carrés dans le quartier de Lille Saint Maurice Ce sont 80 000 mètres carrés de droits à construire qui seront commercialisés à très court terme face au centre commercial Euralille et à proximité de Lille Grand Palais (Site Chaude Rivière). A plus long terme, une extension est imaginable sur le site de la gare Saint Sauveur dont le service fret doit déménager sur la plate-forme de Dourges. Ceci étant, la SNCF étudie actuellement la Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 89 8 octobre 2004 possibilité de réutiliser ces terrains dans le cadre de l’opportunité de créer une gare TER pour soulager la gare Lille-Flandres. EURASANTE (Lille-Loos) Il s’agit d’un parc qui accueille, outre les extensions des infrastructures hospitalières et universitaires, des laboratoires et des centres de recherche nationaux et internationaux, publics ou privés, des entreprises de production et de services (commerciaux, logistique,…) et éventuellement un équipement culturel et scientifique de grande envergure tel qu’un centre ludique et pédagogique des sciences du vivant ou un centre de recherche et de documentation en épidémiologie et prévention. Sur 180 ha dédiés aux activités précitées, le parc Eurasanté jouxte le site hospitalo-universitaire de Lille, ses 7 hôpitaux, ses 3 facultés et ses nombreux laboratoires qui emploient au total 11 000 personnes. Les travaux d’aménagement d’un lotissement de 12 ha situé sur la partie zone franche du parc par la SEM SORELI ont débuté au début 2000, et 25 ha doivent faire l’objet d’une Z.A.C. dans les premiers mois de 2001. Enfin, près de 25 000 mètres carrés de locaux ont été lancés en 1999 dont l’Établissement de Transfusion Sanguine, l’Établissement Français du Sang, ainsi que deux « usines à projets », l’Incubateur Santé GENFIT (Le « Génopôle Lillois ») ont marqué le développement récent de ce secteur. ZONE DE L’UNION (Roubaix, Tourcoing, Wattrelos) Cette opération s’intègre dans la stratégie globale de la ville renouvelée. Elle doit s’appuyer sur les potentialités d’essor des activités liées aux systèmes de télécommunication avancées, mais aussi prendre appui sur les mutations du tissu local. Secteur recouvrant une partie du centre ville de Roubaix, il se situe aujourd’hui en zone franche qui présente les meilleurs résultats au niveau national en terme d’implantation d’entreprises. Ce sont près de 17 000 mètres carrés de bureaux qui ont été commercialisés. Son développement futur recouvre une zone d’investigation de 130 hectares. Actuellement en cours d’étude, les analyses portent sur l’existant, les projets, les infrastructures en cours, les potentialités de restructuration et la définition d’une nouvelle centralité et des politiques d’aménagement. La HAUTE BORNE (Villeneuve d’Ascq) Cette zone se développe sur un espace de 130 hectares à cheval sur les communes de Villeneuve d’Ascq et de Sainghin en Mélantois. Ce site a pour vocation un développement technologique dans les domaines de l’électronique et de la micro-électronique. Il est dédié aux entreprises de recherche, de services et de haute technologie. Il s’intègre dans un domaine plus large de 300 ha conçu autour de la cité scientifique, qui concentre 60 laboratoires de recherches, 4 écoles d’ingénieurs, 1200 enseignants/chercheurs et 25 000 étudiants. Il est situé à un carrefour autoroutier majeur (A1/A22), est relié au centre ville et aux gares TGV de Lille par le métro et se situe à proximité de l’aéroport de Lesquin. A noter, la décision d’implantation de COFIDIS sur 16 ha (1 200 emplois, 2 000 à terme). L’EUROZONE Issu d’une démarche transfrontalière, sur un espace de 200 hectares, il constitue un secteur où alternent parcelles d’activité, hameaux d’habitat. 90 Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 8 octobre 2004 Il devrait accueillir des établissements de tailles diversifiées liés aux filières de la transformation, la logistique, des services dans les domaines de l’agro-alimentaire et de la VPC. 2 zones sont d’ores et déjà opérationnelles : • Le parc d’Avelin en cours de commercialisation d’une superficie de 11 ha dont 4,7 sont d’ores et déjà équipés • Le parc du Beck qui fait l’objet d’une procédure de Z.A.C. (en cours) et qui porte sur une superficie de 33 ha La PORTE DES ANGLAIS (Armentières, Houplines) Ce site, qui prend son origine en bordure du futur échangeur de l’A25 et se prolonge à l’Est d’Armentières, doit constituer l’une des portes valorisantes de l’entrée sur la métropole. Cette option d’aménagement comprend une façade urbaine le long des autoroutes, l’organisation de nouveaux espaces économiques du type parcs d’activités, ainsi que la réalisation par étape d’un pôle de services pour les activités en place et pour l’accueil des flux de passage. Une requalification de zone économique existant à la Chapelle d’Armentières est nécessaire pour son développement et son intégration au projet de porte. Le concept nécessite aujourd’hui d’être défini plus précisément, tout en sachant que cette zone, notamment sur le territoire d’Houplines, dépend principalement de la liaison entre l’A25 et le réseau belge. La PORTE DES FLANDRES (Halluin, Neuville en Ferrain, Roncq et Tourcoing) Autour de l’A22 (effet vitrine), il s’agit d’un secteur à dominante commerciale. Des études sont en cours en vue de définir le parti d’aménagement et une programmation pour le cœur de la Porte des Flandres (zone commerciale existante et site du Petit Menin). Ce site est l’une des quatre portes de la métropole avec un développement attendu de niveau européen. La programmation de cet espace doit en faire une vitrine, un pôle tertiaire et un symbole urbain et architectural à l’échelle des ambitions d’une métropole internationale. Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique, sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits 91