(15) asiatique semi-palmée, et à bec relevé, dont genre Xenus. C'est La Limosa le on a fait le Scolopax cinerea de Gùldensiaedt. une espèce américaine de alba, serait-elle Xenus qui aurait échappé aux recherches depuis Edwards? un nouveau Némerlien de la côte d'Ostende; par Van Beneden, membre de l'Académie. Notice sur P.-J. Si les premiers naturalistes qui se sont occupés des Né- mertes ont commis de graves erreurs en prenant pour la tête et la la queue bouche pour l'ouverture génitale, nous ne devons pas être surpris, si tous les appareils de ces vers ne sont pas parfaitement délicats et difficiles à observer, connus, et s'il même existe encore du doute sur la véri- table nature de certains organes importants. Aux mois de mars et d'avril 1849, en cherchant des ves d'échinodermes, je trouvai souvent dans le petit ver rouge-orange, de pingle et dont la la variable. Je crus d'abord avoir tais borné à en faire lar- un tout grosseur d'une forte tête d'é- forme du corps J'avais déjà observé ce ver filet était extraordinairement une Planaire sous en un dessin avril ; les yeux. 1847, mais je m'é- je l'avais trouvé sur le corps d'une Actinie. L'étude de ce ver presque microscopique me révéla une organisation des plus intéressantes et j'allais publier le résultat de ces recherches, lorsque je reçus la visite du savant anatomiste M. Krohn. « Je crois que ce ver n'est pas nouveau, trompe, me il dit-il, en voyant mes dessins; a été observé déjà par l'université de Jena, lors si je ne me M. Schmidt, agrégé à de son dernier voyage, en 1848, 16) ( aux Féroé. îles Il est décrit à son retour, sous le titre le Wurmer;3en& 1848. geschichte der cet ouvrage, et nom mémoire qu'il a publié de Neue Beilràge zur Natur- dans j'ai de Dinophilus vorticoïdes. Je donné nom le trefages ont réuni les groupe venir de suite lui avais le provisoirement de Chloridella. Ehrenberg, De Blainville même » J'ai fait trouvé, en effet, ce ver décrit sous , et en dernier lieu M. de Qua- Prostomes de Dugès, dans un seul avec les Némerles , et comme et tous ces vers sont dépourvus, d'après quelques naturalistes (et particu- lièrement M. de Quatrefages, qui a marquable sur ce d'autres termes, privés d'anus, tance que j'attache à ci et fait un sujet), d'un canal digestif la travail si re- complet, ou, en on concevra toute l'impor- découverte d'un ver voisin de ceux- pourvu d'un canal intestinal complet. Chez mertiens les les Némieux connus, on ignore encore comment le produit de l'appareil sexuel est évacué; la ponte des œufs est encore un mystère; aussi je ne doute pas que tat de quelques observations sur ces divers points ne soit le résul- bien accueilli par les naturalistes qui s'occupent de cette élude. Quand il s'agit d'un type nouveau, on doit accorder une grande importance aux moindres J'ai été assez tats heureux de confirmer détails. la plupart des résul- obtenus par M. Schmidt et de signaler quelques dis- positions qui lui ont échappé. Ce ver une forme extraordinairement variable: a il est comme une feuille de saule; tantôt s'arrondit comme une poire ou une tantôt étroit et allongé, il se contracte et pomme; ou bien encore, il s'élargit légèrement en avant, s'arrondit vers le milieu et se termine postérieurement comme le que ce ver corps d'une limace. C'est cette dernière forme affecte le plus communément quand il nage, (17) comme montre Les fig.%,o tent diversement contracté et en repos. le La peau la fig. 1. est d'un et 4 le représen- jaune orange très-prononcé, couleur qui contraste avec celle des objets ordinaires de notre toral et qui le fait tante , aisément distinguer; fort élastique et lit- elle est assez consis- complètement séparée des viscères par une cavité péri-gastrique. Des cils vibratils recouvrent toute la surface du corps et fonctionnent à appareil respiratoire et comme la fois comme organes de locomotion. Les Néniertiens ont-ils un appareil digestif complet? Voilà une question qui a beaucoup occupé les naturalistes dans ces derniers temps, ment par les et qui a été uns, négativement par naturaliste qui a fait tranchée affirmativeles autres. Le savant un des plus beaux travaux qui existent sur ces animaux, après des recherches nombreuses sur grand nombre de genres variées, pense intestinal se et dans un les circonstances les plus que ces vers n'ont pas d'anus et que le tube termine en arrière par de fines ramifications. Plusieurs naturalistes allemands, consciencieux observateurs aussi le , sont d'un avis opposé et pensent queRathke est premier qui a bien connu cet appareil. Nos observations sur le Dinophilus s'accordent avec celles de M. Schmidt et de Ralhke. Le tube et si évidemment complet dans ces vers, nous pouvions juger par analogie, nous ne serions digestif est pas éloigné de croire qu'il est complet dans tous les vers de ce groupe. La forme toute particulière de paraît avoir été la cause de l'erreur qui a été En comprimant légèrement verre, on découvre au milieu la ce ver entre deux lames de du corps un organe volumineux, qui se déplace très-facilement selon tractions du corps, Tome xviii. trompe commise. et ses parois, les assez con- moins transparentes 2 (18) que de celles la peau , le font aisément distinguer à rieur; cet organe est l'estomac. générale du corps; on tantôt à gauche, le voit se quand l'animal remarquable par ses surtout 11 est libre dans l'exté- la cavité droite placer tantôt à n'est pas en repos. est Il parois, qui montrent grandes cellules dans leur composition et qui ne de s'alfais- comme sent pas sur elles-mêmes. Cet estomac se maintient une trachée au milieu du corps. Ainsi, au lieu d'un organe flasque et membraneux, qui emprunte sa forme à la cavité qui le loge, c'est, au contraire, un organe à forme constante et régulière qui n'est pas sans ressemblance avec un baril allongé. On voit se mouvoir librement dans gane des infusoires de cet or- la cavité et des plantes inférieures qui paraissent avoir été pris pour le produit de l'appareil sexuel. tion du canal digestif a été considérée Une comme une por- dépen- dance des organes sexuels. L'estomac présente une ligne de démarcation nettement tranchée en avant et en arrière, de manière que l'œsophage, aussi bien que les intestins, est parfaitement distinct. L'œsophage consiste en un tube grêle presque droit qui se dirige du milieu de l'estomac vers du corps; et on il est un peu plus antérieure large en avant qu'en arrière, voit des stries transverses sur son trajet; ces stries semblent formées par une partie assez doute au soutien des parois. J'ignore rieure la partie il solide, destinée sans si à la partie anté- présente quelque disposition qui lui permette de se dérouler en guise de trompe. La bouche consiste en une fente transversale, située non du bord antérieur du corps, et que l'on peut aperce- loin voir sans trop de peine en plaçant l'animal sur le dos. L'intestin naît à l'extrémité opposée de la région de l'es- . (i«fc) tomac, qui donne naissance à l'œsophage. Les parois sont très-minces et fort délicates; on a quelquefois de la peine peau à les distinguer à travers la ; il est étroit et se dirige directement en arrière, sans former aucune circonvolu- du tube tion. Celte portion intestinal est logée au milieu de l'appareil sexuel. On ne distingue pas facilement l'anus, mais son exis- tence ne peut être révoquée en doute. dessus sur la ligne médiane , est Il situé en un peu en arrière de l'ou- verture génitale, près de l'extrémité postérieure du corps. Un individu, placé entre deux lames de verre, sans être comprimé, a laissé échapper sous nos yeux, par l'anus, un grand nombre de navicelles, qui auraient pour une ponte d'œufs; mais il pu être pris de s'assurer était facile que des corps semblables à ceux que le cuer continuaient à se mouvoir dans l'intérieur vité ver venait d'éva- de la ca- stomacale et avaient pénétré dans celte cavité par le canal œsophagien. Deux yeux allongés sont à une distance à situés près peu près égale, quand du bord antérieur, le ver est épanoui, à celle qui sépare les organes entre eux. Ils sont de cou- leur noire. Ils disparaissent quelquefois par l'effet de certaines contractions du corps. Je n'ai pu y reconnaître autre chose que des taches de pigment. Les sexes sont séparés dans ces vers; et des femelles, j'ai vu des mâles mais on ne distingue aucune différence extérieure entre eux, et les appareils sont fort simples. L'appareil mâle consiste en deux poches , qui se répè- tent à droite et à gauche el que l'on aperçoit à travers la peau, à côté de l'intestin. Ces deux poches ont une forme ovale et sont remplies de spermatozoïdes. J'ignore là tout l'appareil et par où il si c'est communique au dehors; mais (20) en jugeant par analogie d'après l'appareil femelle, son oriau devant de l'anus. fice doit être situé L'appareil femelle est également double. L'ovaire con- en une ou plusieurs poches qui se suivent siste et dans lesquelles se forment les œufs. Ces organes sont situés à la place qu'occupe le testicule dans les mâles. Dans quel- ques individus, on voit les œufs remplir tout l'intérieur du corps, au point qu'on ne peut plus distinguer aucun organe interne. On en voit un exemple dans la fig. 4. ne pense pas que ces œufs soient répandus dans Je la cavité générale du corps; mais les parois des ovisacs se dilatent envahissent avec les œufs toute et nale. une grande extension n'avaient pas pris pandre au dehors à que là la suite ces péri-inlesti- La fig. les , les ovaires œufs se d'une faible pression; pu m'assurer que j'ai situé au devant de l'anus et diane. la cavité vu dans des individus chez qui J'ai l'orifice comme c'est ré- par de cet appareil est lui sur la ligne mé- 5 représente un individu femelle montrant deux ouvertures. Cette observation est d'autant plus importante, que ni M. Schmidt, ni les autres naturalistes comment qui ont étudié ces vers, n'ont pu s'assurer œufs sont pondus.... Auf welchem Wege diess geschicht, habe ich leider nicht beobachten kônnen, dit raliste que que les je viens de citer. MM. Frey et les le jeune natu- Leuckaert disent poches pyriformes, qui sont testicules dans les mâles et ovaires dans les femelles, turalistes qui, d'après ont échappé à des na- eux, ont pris l'intestin pour cet organe essentiel de l'appareil sexuel. Les œufs sont proportionnellement très-volumineux; aussi les voit-on ponte, et ils se déformer complètement pendant la ne reprennent leur forme arrondie qu'après leur sortie. Le vitellus a à peu près la même couleur que (21 la peau. fications Nous n'avons rien pu observer au sujet des modidu vitellus ou de la formation de l'embryon. Les spermatozoïdes ont tent en ) la forme ordinaire; ils consis- un disque pourvu d'un très-long filament ondulé. Je n'ai rien pu observer ni de l'appareil circulatoire, ni du système nerveux, ni des organes particuliers de respi- ration; mais c'est sur la nature de ceux-là que l'on est, du reste, généralement d'accord. Si les ou dans Némertiens vivent les fentes le plus souvent sous les pierres de rochers, ceux qui nous occupent font exception; on les découvre nageant en pleine eau au milieu des filet Il animaux en faisant libres, et filet. Il dans faite le pêche au milieu des plantes marines. la trouver quarante ou cinquante au m'est arrivé d'en fond du on en trouve toujours dans est à remarquer le réservoir d'une pêche qu'il s'agit ici d'une huitrière, où l'eau est habi- tuellement tranquille. M. Schmidt les a trouvés souvent réunis en grand l'abri de la nombre sur une pierre, dans un endroit à violence des vagues. règne encore une certaine confusion d'idées au sujet Il de l'anatomie de ces vers; toutefois plusieurs points me paraissent définitivement tranchés. Cette confusion provient en grande partie de ce que le véritable canal digestif a été méconnu et que des auteurs l'ont regardé comme une partie de l'appareil sexuel. Je pense en résumé que dans ces animaux et l'appareil digestif est complet que Rathke d'abord, puis d'autres auteurs, ont parfaitement reconnu les divers organes qui constituent. le Les sexes sont toujours séparés, vrir l'orifice de cet appareil qui fait le dans sujet de ce travail a les et si on n'a pu décou- grandes espèces, celle complètement éclairci ce 22 ( ) non point. L'orifice génital est situé sur la ligne médiane. zo'iden de l'ouverture anale loin Auf welchem wege iibrigens Spermato- und Eier nach aussen gelangen, kônnen wir mit Sicherlieitnicht entcheiden, disent Frey et Leuckaert, mémoire sur leur beau L'ovaire, aussi bien animaux sans les que le testicule, a dans vertèbres. échappé à quelques observateurs qui se sont occupés de ces vers, et l'intestin a été regardé comme organe principal de l'appareil femelle. Le système nerveux circulatoire ont été l'appareil et décrits avec beaucoup de soin par M. de Quatrefages. Comme les Planaires, le dans système nerveux a été pris d'abord pour un appareil sanguin, mais l'un et l'autre sont parfaitement connus aujourd'hui. se demander si les On peut seulement cordons nerveux présentent réellement ces filets sur leur trajet et sont pourvus de renflements s'ils ganglionnaires. Peut-il y avoir quelque doute sur la place mal doit occuper? Je ne un ver, en prenant celte le que cet ani- pense pas. C'est évidemment dénomination dans la plus large acception du mot. iMais à quelle division des vers correspond-il? Si, comme je en monoïques et n'en doute pas, les vers sont divisés dioïques, comme M. de Quatrefages proposé avant moi, on ne peut hésiter un instant sur groupe auquel il seulement sur la appartient. les Planaires tandis que chez ce petit ver le pouvait y avoir du doute question de savoir ou un Némertien. Or, n'est pas Il l'a ils si c'est ont les une Planaire sexes réunis, sont séparés; donc, ce une Planaire, mais bien un Némertien. C'est un iNémertien à tube digestif complet et qui représente parfai- tement le terme correspondant aux Planaires dans tion des vers dioïques. férieurs, à mon Ce sont même la sec- des Némertiens in- avis, et je crois avec Frey, Leuckaert, BuU.ileljiead.jRot/ /<"///. ^ J ' / '///, / r^Rar '/. /W//. t I jy ^ b.l * SA a > . (23) Schultze et Kôlliker, que M. Ralhke a ne Il me reste pas le mieux déterminé moindre doute sur M. Schmidt aux l'espèce observée par que j'ai observée à Ostende, mais sible de décider, d'après le a le orgaues qui composent l'appareil de digestion. les divers ne il me de celle paraît pas pos- , quel est degré le d'af- entre ce ver et celui-ci. Plusieurs points de sa courte description s'accordent en philus, mais l'identité Féroé avec peu de détails que M. Oerstedt donnés de son Vortex capitata finité qui existe îles effet avec le Dino- sont loin de suffire pour justifier un rap- ils prochement. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Un mâle grossi, étendu, vu c intestin; d anus; e du côté du dos; a estomac; 6 œsophage yeux, /"testicule. On voit la ; grandeur natu- relle à côté. 2—3. Le même 4. Un œufs à travers 5. On contracté. voit l'estomac au milieu du corps. individu femelle rempli d'oeufs et contracté. Une la femelle, vue l'orifice génital; On distingue les peau. du côté du dos, montrant des œufs qui sortent de a cet orifice ; 6 anus. 6. Partie antérieure du corps vue en dessous pour montrer la bouche ; 7. Estomac a bouche. et 8. Cul-de-sac œsophage isolés; l'intérieur; l'intestin naît 9. Un a estomac; b œsophage. de l'estomac vu en haut, montrant en dessous. ovaire rempli d'œufs isolés. 1 0. Des œufs 1 1 Des spermatozoïdes 12. Un isolés. œil isolé. isolés. les navicelles dans