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4691643
N0 30, 8 mars 2004
1
LAGENT
La rage est une zoonose qui produit une encéphalomyélite
aiguë fatale. Les humains et presque tous les mammifères
y sont sensibles. Les oiseaux peuvent aussi être affectés,
mais ils ne jouent pas un rôle important dans
lépidémiologie de la maladie.
Cette maladie est causée par un virus à ARN de la famille
des Rhabdoviridae et du genre Lyssavirus. Le virus rabique
se divise en plusieurs variantes. Généralement, chaque
variante est responsable de la transmission de la rage entre
individus de la même espèce dans une même région
géographique. La variante est nommée en fonction de
lespèce à laquelle elle est associée. Malgré cette
adaptation, elle peut tout de même affecter dautres
espèces, mais la chaîne de transmission est alors
généralement courte.
La rage est distribuée mondialement, et seuls quelques
pays en demeurent exempts. En Amérique du Nord, les
animaux de la faune en sont le réservoir, la rage canine
ayant pratiquement été éliminée. Les animaux sauvages
les plus susceptibles de transmettre la rage au Canada
sont les chauves-souris, les ratons laveurs, les mouffettes
et les renards roux et arctiques. Dans lOuest, les
mouffettes jouent le rôle de vecteur et de réservoir. Le
renard roux joue ce rôle dans lEst (Ontario et Québec) et
le renard arctique dans le Nord. Des chauves-souris
rabiques peuvent être retrouvées sur toute leur aire de
distribution, donc dans toutes les provinces canadiennes.
Depuis 1925, 22personnes sont décédées de la rage au
Canada et douze dentre elles venaient du Québec. Le
cas le plus récent de rage humaine au Québec a été déclaré
en 2000. Il sagissait dun Montréalais âgé de neufans qui
est décédé de la rage après avoir eu un contact avec une
LA SITUATION AU CANADA
chauve-souris. En 2003, au Québec, il y a eu 22diagnostics
positifs de la rage chez les animaux. Le tableau 1 présente
les cas de rage au Québec au cours des six dernières
années.
Tableau 1 - Nombre de cas de rage au Québec,
par espèce, 1998-2003
123456 7889 7887 788 7888   
6 121111
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6!22 23 26 7 8 2 1
 77 7  7 8 9 8
MODE DE TRANSMISSION
Le virus de la rage est présent dans la salive de lanimal
infecté. Il se transmet lors du contact de cette salive avec
une plaie (morsure ou égratignure) ou avec une muqueuse
même si celle-ci est intacte. De plus, il a été démontré
que la transmission par aérosol est possible dans les
cavernes et dans les laboratoires. Il faut demeurer prudent
lorsque lon manipule un animal mort de la rage. Le virus
devient inactif avec la progression de lautolyse, mais
pendant lhiver ou lorsquelle est réfrigérée, la carcasse
peut être porteuse du virus pendant une durée de quatre
semaines à plusieurs mois. Le virus ne survit que quelques
heures dans les sécrétions et le sang séchés. Lexposition
au sang, à lurine, aux selles, au lait et au liquide
amniotique dun animal enragé ne comporte pas de risque.
Quant au risque lié à la consommation de lait ou de viande
LA RAGE
Un cas de rage chez un bovin a été signalé en octobre 2003, dans la région de Chaudière-Appalaches.
Il sagit dune taure ayant passé lété au pâturage. Une fois entrée à lintérieur, elle a commencé à
manifester les symptômes suivants: régurgitation, hypersalivation, agressivité, polydypsie, beuglements,
piétinement des quatre membres, puis finalement décubitus latéral. Une chauve-souris porteuse de la rage
avait été découverte dans la région deux semaines auparavant. Les analyses ont démontré la présence chez la
taure dun virus de la rage apparenté à celui quon retrouve chez la chauve-souris.
provenant dun animal enragé, lAgence canadienne
dinspection des aliments indique quaucun tissu ni aucune
sécrétion dun animal cliniquement enragé ne devraient
être utilisés pour consommation humaine ou animale.
Cependant, comme la température de pasteurisation
inactive le virus de la rage, la consommation de lait
pasteurisé ou de viande entièrement cuite ne comporte
pas de risque de transmission de la maladie.
La période dincubation est variée. Normalement, le virus
demeure au site dinoculation un certain temps et il sy
réplique. Ensuite, il voyage par les nerfs périphériques,
jusquau système nerveux central. Lorsquil a rejoint le
cerveau, il voyage par les nerfs périphériques pour
rejoindre les glandes salivaires. On peut donc tenir pour
acquis que lorsque lanimal est capable de transmettre la
rage par la salive, le virus est détectable au cerveau.
Le virus peut être présent dans la salive et transmis
plusieurs jours avant lapparition de signes cliniques, soit
de 3 à 5 jours chez les chats et chiens domestiques, plus
de 8 jours chez les mouffettes et quelques semaines chez
les chauves-souris.
La période dincubation chez lhumain peut varier
considérablement, soit de 10 jours à plus dun an. Environ
75% des individus développent des signes cliniques dans
les 90 jours suivant linfection. Plus la morsure est
profonde et près du système nerveux central, plus la
période dincubation est courte. Le développement de la
rage chez une personne exposée au virus dépend du type
de morsure et de sa localisation. La quantité de virus
présente dans la salive joue aussi un rôle significatif. Les
premiers symptômes à survenir sont de la douleur et des
engourdissements au site de la morsure. Une fois le
système nerveux atteint, la rage évolue toujours vers le
coma et la mort en moins de 14 jours.
Après une morsure ou une égratignure, la plaie doit être
lavée immédiatement avec du savon et de leau pendant
plusieurs minutes. Si possible, capturer lanimal avec
précautions aux fins danalyse et consulter un médecin
sans tarder. La vaccination rapide après lexposition est
le seul traitement possible pour les personnes
potentiellement infectées. Aucun traitement entrepris
après lapparition des signes cliniques na permis de sauver
le patient. La vaccination en préexposition est dailleurs
recommandée pour les personnes qui travaillent avec des
animaux à risque.
Toutes les espèces affectées par la rage vont montrer des
signes cliniques typiques dune atteinte du système
MALADIE CHEZ LHUMAIN
2
nerveux central. Les symptômes les plus caractéristiques,
peu importe lespèce, sont un changement de
comportement et une paralysie progressive.
Les changements de comportement peuvent inclure
lanorexie, des signes dirritabilité, dappréhension, de
nervosité et dhyperexcitabilité. La forme furieuse
correspond à cette phase excitative lanimal fait montre
dagressivité. Un animal docile peut devenir soudainement
vicieux. Les animaux sauvages perdent leur crainte de
lhomme et les espèces qui sont normalement nocturnes
peuvent être observées le jour. Ataxie, phonation altérée
et changements de tempérament peuvent apparaître.
La forme paralytique se réfère à un animal qui na pas ou
a peu de changements de comportement et chez qui la
maladie se manifeste principalement par une paralysie.
La première manifestation est la paralysie de la trachée
et des muscles masséters, qui provoque une salivation
profuse et une incapacité à avaler. Ces signes cliniques
peuvent laisser croire à la présence dun corps étranger
dans la gueule. La rage doit alors faire partie du diagnostic
différentiel et on doit éviter dexaminer la gueule de
lanimal les mains nues, sexposant ainsi à la salive.
Les bovins, tout comme les chevaux, présentent rarement
la forme furieuse. Lorsque cela se produit, ils peuvent
attaquer les humains et les autres animaux. Un signe
caractéristique est le beuglement anormal, qui peut être
continu ou intermittent, pratiquement jusquà la mort.
La production de lait chute rapidement chez les vaches
laitières. Il est inhabituel de retrouver plus dun ou deux
animaux malades de la rage dans un même troupeau car
la transmission dherbivore à herbivore est rare.
Les chevaux enragés peuvent manifester une attitude de
détresse et dagitation. Ces signes, lorsquils sont
accompagnés de roulades, peuvent être interprétés comme
des coliques, alors quil peut sagir de la rage. Comme les
autres espèces, les chevaux peuvent mordre et devenir
dangereux. Certains animaux peuvent même sautomutiler.
Les porcs enragés font des mouvements rapides de
mastication, ils souffrent souvent dincoordination et
secouent leur tête sans arrêt. Les moutons enragés
poussent des bêlements enroués, ont une tendance à
lécher les objets et deviennent combatifs.
Les renards et les coyotes enragés peuvent sapprocher
des maisons et attaquer les animaux domestiques. Les
renards atteints de rage peuvent attaquer les porcs-épics,
ce quils ne feraient pas normalement. On peut donc
suspecter la rage lorsquun renard a la gueule remplie de
poils de porcs-épics.
Les ratons laveurs et les mouffettes enragés perdent leur
peur de lhomme. Ils deviennent ataxiques, fréquemment
MALADIE CHEZ LES ANIMAUX
3
agressifs et peuvent être actifs durant le jour. Ils peuvent
aussi attaquer les animaux domestiques.
On peut suspecter la rage chez tous les mammifères
manifestant un comportement anormal. Cest donc vrai
aussi pour les chauves-souris. Il faut se méfier dune
chauve-souris active le jour, qui demeure au sol ou attaque
les humains et les animaux. De plus, il y a un risque
dinfection lorsquune chauve-souris est trouvée dans la
même pièce quune personne endormie ou un enfant laissé
sans surveillance.
La vaccination des animaux domestiques est un moyen
efficace de prévenir la transmission de la rage.
Les Directions de santé publique (DSP)
À la suite du signalement dune morsure ou dautres types
dexposition, les DSP évaluent le risque de transmission
du virus de la rage et recommandent ladministration de
la vaccination antirabique postexposition si nécessaire.
De plus, elles font des campagnes de prévention auprès
de la population.
Le ministère de lAgriculture, des Pêcheries et de
lAlimentation (MAPAQ)
Le MAPAQ concentre ses efforts sur la surveillance et la
prévention de la rage.
Le Québec est exempt de la rage de la souche virale du
raton laveur, et ce, malgré le fait quaux États-Unis on a
observé une progression de cette souche vers le Nord-Est
du pays. En 1996 a donc été créé un programme québécois
de prévention de lentrée au Québec de lépizootie de
rage de la souche virale du raton laveur. De 1997 à 2000,
le Québec a choisi de contribuer financièrement au
Programme américain de contrôle de lépizootie en créant
des barrières immunologiques dans le Nord du Vermont.
On crée ces barrières par lépandage aérien dappâts
vaccinaux. La barrière immunologique a ensuite été
prolongée au Québec, à la suite de la découverte, en 1999,
de cas au-delà de la barrière immunologique du Vermont.
En 1999, 2000 et 2001, dans lEstrie et la Montérégie, des
campagnes de vaccination orale par épandage aérien
dappâts vaccinaux ont été réalisées. En 2002, la
vaccination en territoire québécois a cessé, mais la
participation au programme américain a été maintenue.
De plus, le MAPAQ et ses partenaires demandent chaque
année à la population de certaines municipalités de la
Montérégie et de lEstrie dêtre particulièrement vigilants
et de rapporter les ratons laveurs, mouffettes et renards
trouvés morts. Il faut aussi signaler tout chien, chat, raton
RÔLE DES DIFFÉRENTS INTERVENANTS AU
REGARD DE LA RAGE
laveur, mouffette ou renard qui semble désorienté,
anormalement agressif ou paralysé. Ces signalements
peuvent être faits en tout temps à la Centrale SOS
Braconnage au numéro 1-800-463-2191.
Les pertes de bétail attribuables à la rage peuvent être
indemnisées grâce à une entente conclue entre les
gouvernements fédéral et provincial. Le Québec paie 60
% de lindemnité. Lindemnité maximale est de 1000 dollars
pour un bovin. Les animaux de compagnie sont exclus de
cette entente.
LAgence canadienne dinspection des aliments
Le mandat de lAgence canadienne dinspection des
aliments (ACIA) est de prévenir la transmission de la rage
des animaux domestiques à lhumain. Selon la Loi sur la
santé des animaux, la rage est une maladie à déclaration
obligatoire. Cette obligation a été imposée afin de prévenir
toute contamination humaine par le virus de la rage et
pour sassurer que tout contact avec un animal enragé
soit signalé aux autorités médicales.
Une enquête est instaurée sur tous les cas de morsures
signalés, afin décarter la possibilité quil sagisse de la
rage. Les animaux sont gardés 10 jours en observation
chez leur propriétaire, afin déliminer la possibilité dune
excrétion du virus avant lapparition de signes cliniques.
Lorsque lanimal ne présente pas de signes cliniques après
10 jours dobservation, on considère quil ne pouvait pas
transmettre la rage au moment de la morsure.
On mène aussi une enquête lorsquun animal domestique
entre en contact avec un animal enragé ou suspecté de
lêtre. Dans ce cas, lanimal est mis en quarantaine pour
une période de trois à six mois, selon létat de sa
vaccination, afin de contrôler la période dincubation.
Lorsque lanimal nest pas vacciné, on recommande
leuthanasie.
Aux fins de diagnostic, lACIA exécute les prélèvements
sur les animaux domestiques ou sauvages soupçonnés
dêtre atteints de la rage. Le diagnostic se fait dans un
des laboratoires de lACIA par des techniques
dimmunofluorescence directe sur du tissu cérébral.
Lorsquun médecin vétérinaire soupçonne la présence de
rage chez un animal, il doit communiquer le plus
rapidement possible avec le médecin vétérinaire de lACIA
responsable de sa région (tableau 3). Ce service est
disponible pendant les heures douverture des bureaux,
du lundi au vendredi de 8h15 à 16h30. Dans lattente
de lappel de lACIA, il importe de demeurer prudent afin
déviter tout contact avec la salive de lanimal. Ce dernier
devrait être isolé et un traitement de soutien lui être
prodigué. Lorsque la rage est suspectée, lACIA ne délivre
aucune ordonnance dabattage. Si lanimal décède
naturellement ou doit être euthanasié, la carcasse doit
être gardée au frais, à la ferme, dans lattente de la venue
du médecin vétérinaire responsable du district. Dans
léventualité quelquun aurait été en contact avec la
salive de lanimal que lon suspecte de rage, il doit
communiquer immédiatement avec son médecin.
POUR PLUS AMPLE INFORMATION SUR LA RAGE,
COMMUNIQUEZ AVEC VOTRE VET-RAIZO
4
TABLEAU 2 - LISTE DES VET-RAIZO RESPONSABLES DE
CHACUNE DES RÉGIONS POUR LE MAPAQ
Bas-Saint-LaurentGaspésie-Îles-de-la-Madeleine
Dr Hugo Tremblay, m.v.
Tél. : (418) 698-3530 - Téléc. : (418) 698-3533
SaguenayLac-Saint-JeanCôte-Nord
Dr Claude Tremblay, m.v.
Tél. : (418) 668-2371 - Téléc. : (418) 669-0600
QuébecChaudière-Appalaches
Dr Claude Boucher, m.v.
Tél. : (418) 386-8191 - Téléc. : (418) 386-8099
Tél. : (418) 643-1632, poste 307 - Téléc. : (418) 644-6327
Mauricie-Centre-du-Québec (nord de lautoroute 20)
Dre Nathalie Côté, m.v.
Tél. : (819) 371-6844, poste 323 - Téléc. : (819) 371-4907
Estrie-Centre-du-Québec (sud de lautoroute 20)
Dre Diane Boucher, m.v.
Tél. : (819) 820-3555, poste 277 - Téléc. : (819) 820-3651
Montréal-Laval-Lanaudière
Dre Isabelle J. Lévesque, m.v.
Tél. : (450) 589-5745, poste 276 - Téléc. : (450) 589-0648
Abitibi-Témiscamingue et Nord-du-Québec
Dr Réal-Raymond Major, m.v.
Tél. : (819) 763-3287, poste 228 - Téléc. : (819) 763-3359
Outaouais-Laurentides
Dr Michel Bourque, m.v.
Tél. : (450) 971-5184, poste 246 - Téléc. : (450) 971-5069
Montérégie
Dre Mona S. Morin, m.v., coordonnatrice du RAIZO
Tél. : (450) 778-6542, poste 235 - Téléc. : (450) 778-6535
TABLEAU 3 - VÉTÉRINAIRES RESPONSABLES DES
DISTRICTS DE LA SANTÉ DES ANIMAUX À LACIA
Bas-Saint-LaurentGaspésie-Les Îles
Dre Hélène Gagnon, m.v.
Tél. : (418) 722-3032 - Téléc. : (418) 722-3063
SaguenayLac-Saint-JeanCôte-Nord
Dr Jean-Luc Dubois, m.v.
Tél. : (418) 698-5506 - Téléc. : (418) 698-5765
QuébecCôte-Nord-Chaudière-Appalaches
Dr Richard Bousquet, m.v.
Tél. : (418) 833-0850 - Téléc. : (418) 833-0115
Mauricie-Bois-Francs-Nord
Dr Gilles Rivest, m.v.
Tél. : (819) 371-5207 - Téléc. : (819) 371-5268
Estrie
Dr Claude Pigeon, m.v.
Tél. : (819) 564-5509 - Téléc. : (819) 564-5511
Montréal-Laurentides-Lanaudière
Dre Hélène Laliberté, m.v.
Tél. : (450) 476-1223 - Téléc. : (450) 476-1416
Montérégie-Est
Dr François Lagacé, m.v.
Tél. : (418) 773-7629 - Téléc. : (418) 773-7786
Montérégie-Ouest
Dr Jean-Guy Hurtubise, m.v.
Tél. : (418) 246-4123 - Téléc. : (418) 246-3804
Abitibi-Témiscamingue
Dre Josée Trépanier, m.v.
Tél. : (819) 762-5211 - Téléc. : (819) 762-2560
Bois-Francs-Sud
Dre Lise Dussault, m.v.
Tél. : (819) 752-5354 - Téléc. : (819) 752-2904
Outaouais
Dr Benoît Paquette, m.v.
Tél. : (819) 997-2919 - Téléc. : (819) 994-5096
Avec la participation du
Dr André Vallières, d.m.v.
Lutte contre les maladies
Agence canadienne d’inspection des aliments
1234546472845928773824782587
1232456789
www.agr.gouv.qc.ca/qasa/cqiasa/insa.htm
Auteurs
Dre Nathalie Côté, m.v., IPSAV, vet-RAIZO
Téléphone : (819) 371-6844, poste 323
Courriel: nathalie.cote@agr.gouv.qc.ca
Dre Chantal Vincent, m.v., coordonnatrice aux zoonoses
Téléphone : (418) 380-2100, poste 3110
Courriel : chantal.vincent@agr.gouv.qc.ca
Dr Michel Major, m.v., IPSAV, coordonnateur aux
mesures durgence en santé animale
Téléphone : (418) 380-2100, poste 3123
Courriel : michel.major@agr.gouv.qc.ca
Responsable des produits dinformation du RAIZO
Dre France Desjardins, m.v.
Téléphone: (418) 380-2100, poste 3115
Courriel: france.desjardins@agr.gouv.qc.ca
Conception
Mme Manon Tanguay, agente de secrétariat
Courriel: manon.tanguay@agr.gouv.qc.ca
QUE FAIRE SI ON SUSPECTE LA RAGE?
LORS DUN CONTACT SUSPECT (AVEC OU SANS MORSURE) AVEC UN ANIMAL
POTENTIELLEMENT INFECTÉ DU VIRUS DE LA RAGE:
ØSil y a morsure ou égratignure: laver la blessure avec de leau et du savon pendant
10minutes.
ØCommuniquer rapidement avec le service Info-Santé CLSC.
ØLorsque lanimal est disponible pour observation ou pour analyse, aviser
immédiatement un médecin vétérinaire de lACIA (tableau 3). Les animaux
domestiques sont gardés 10 jours en observation chez leur propriétaire, afin
déliminer la possibilité dune excrétion du virus avant lapparition de signes
cliniques.
LORS DUN CONTACT ENTRE UN ANIMAL DOMESTIQUE ET UN ANIMAL
POTENTIELLEMENT INFECTÉ DU VIRUS DE LA RAGE :
ØPorter des gants et nettoyer la morsure ou légratignure avec de leau et du savon.
ØCommuniquer avec le médecin vétérinaire de son district de lACIA (tableau 3). Les
animaux sont mis en quarantaine pour trois à six mois, selon létat de leur
vaccination, afin de contrôler la période dincubation. Lorsque lanimal nest pas
vacciné, on recommande leuthanasie.
ØLorsquil sagit dune vache laitière, ne pas consommer de lait cru.
ØSe rappeler de faire vacciner son animal régulièrement. Cest le meilleur moyen
de prévention.
LORSQUUN ANIMAL SAUVAGE OU DOMESTIQUE SEMBLE ATTEINT DE LA RAGE:
ØIsoler lanimal et éviter tout contact avec lui.
ØSignaler le cas à un médecin vétérinaire de lACIA (tableau 3). Aux fins de diagnostic,
lACIA exécute les prélèvements sur les animaux domestiques ou sauvages soupçonnés
dêtre atteints de la rage.
RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES :
ØLes travailleurs les plus exposés à la rage devraient se faire vacciner.
ØLes animaux domestiques doivent être vaccinés contre la rage.
ØNe pas toucher, ni prendre un animal domestique errant.
ØÉviter les animaux sauvages qui ont un comportement anormal ou qui ont lair
malade.
ØNe pas nourrir ni caresser un animal sauvage.
ØNe pas toucher à mains nues une carcasse danimal mort ou malade.
ØÉloigner les ratons laveurs, mouffettes et chauves-souris des habitations et des
lieux abritant des animaux domestiques, par exemple en bloquant les voies daccès
aux bâtiments et aux poubelles.
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