sans cesse une nouvelle jouissance tantôt ici, tantôt là
(tatratatrabhinandini), à savoir 1. La soif des plaisirs des
sens (kama-tanha), 2. La soif de l’existence et du devenir
(bhava-tanha) et 3. La soif de la non-existence (auto-
annihilation, vibhava-tanha)1. »
La libération ou nirvâna en sanskrit n’est obtenue
que par la cessation des désirs en appliquant les
préceptes et les recommandations du noble octuple
sentier. Celui qui n’arrive pas à mettre fin au cycle de
la naissance et de la mort (samsâra) doit renaître dans
un des 6 royaumes d’existence : les enfers, les esprits
affamés, les animaux, les hommes, les demi-dieux et
les dieux.
Ces états d’existence sont ici classés du moins au
plus méritant, toutefois certains textes précisent
qu’une renaissance divine n’est pas forcément un
avantage pour progresser sur le chemin de l’éveil car
les plaisirs qu’elle procure peuvent mener au
relâchement. Aucun de ces états n’est éternel et dans
la culture bouddhiste populaire il est admis quela
majorité des êtres humains passent par une
renaissance animale.
Après la mort du Bouddha, les disciples vont
propager son enseignement dans toute l’Asie et
particulièrement en Chine où le grand véhicule
formalisera véritablement sa doctrine. Concernant les
« Terres pures », qu’il s’agisse de celle du Bouddha
Amitâbha (« Lumière-Infinie »弥) ou des
autres Bouddhas, elles apparaissent avec l’émergence
du Grand Véhicule (Mahâyâna 大乘).
1 Walpola Rahula, L’Enseignement du Bouddha (1961), p. 50.
Toute cette partie du mémoire se fonde plus généralement sur
cet ouvrage.