médullaire, il n’est pas rare que le patient rapporte une efficacité variable
avec la position. Dans le cadre des douleurs de type lombo-sciatalgique,
il convient de dissocier la composante neuropathique, souvent efficace-
ment prise en charge par la stimulation, de la composante lombalgique,
souvent moins améliorée et pouvant nécessiter un geste chirurgical. La
diminution de la consommation des antalgiques classiques, de paliers II
et III, est également évaluée. Ce ne peut évidemment pas être le cas pour
les antiépileptiques et les thymoanaleptiques, dont le sevrage est illu-
soire sur une aussi courte période. La sonde est retirée à la fin de l’hospi-
talisation. Le test est considéré comme positif pour une réduction de plus
de 50 % des phénomènes douloureux. Dans ce cas, la démarche se pour-
suit par une évaluation psychologique.
•L’évaluation psychologique vérifie l’absence de troubles graves (psychose
active, dépression sévère, hypochondrie, etc.), la compliance et la compré-
hension des thérapeutiques et l’absence de bénéfices secondaires impor-
tants. Le cas échéant, le besoin de soutien social adapté doit être évalué.
•L’implantation définitive est réalisée par certaines équipes par voie
percutanée. L’implantation chirurgicale (“implantation ouverte”), sous
anesthésie générale, est plus fréquemment retenue et permet une im-
plantation longitudinale plus précise, médiane ou paramédiane, d’élec-
trodes 4-plots plus larges (électrodes RESUME
®
, Medtronic) (figure 4), dont la fixation est plus sûre. La sonde
est ensuite reliée à un générateur multi-programmable implantable (Itrel III
®
, Medtronic) (figure 5). La pro-
grammation est effectuée lorsque le patient est réveillé, afin d’obtenir la stimulation la plus efficace pour l’am-
plitude la plus basse (valeurs moyennes : 4,8 volts, 60 Hz, 130 µs) et d’économiser la pile du générateur (1). Par
la suite, l’autostimulation par aimant ou à l’aide d’une télécommande patient est réalisée dès le début des pé-
riodes douloureuses. À l’arrêt de la stimulation, l’analgésie “post-effet” peut durer plusieurs heures.
Conclusion
Bibliographie
Au prix d’une sélection rigoureuse des patients, la stimulation cordonale postérieure permet d’obtenir de très
bons résultats (1-3), pour des patients à court de traitements réellement efficaces. Un recul supérieur à 20 ans
sur ces techniques permet de confirmer l’absence de véritable neurotoxicité, de phénomène d’épuisement
(changements de piles) ou de véritable accoutumance. Il peut par contre s’avérer parfois nécessaire de modi-
fier les paramètres de programmation pour retrouver la même efficacité.
1. Husson JL, Lombard J, Chatelier P et al. La stimulation cordonale postérieure dans le traitement des douleurs chroniques rebelles neu-
rogènes et mixtes. Ann Orthop Ouest 2001 ; 33 : 19-22.
2. Lazorthes Y, Siegfried J, Verdie JC, Casaux J. La stimulation médullaire chronique dans le traitement des douleurs neurogènes : étude
coopérative et rétrospective sur 20 ans de suivi. Neurochirurgie 1995 ; 41 : 73-88.
3. Blond S, Touzet G, Reyns N, Buisset N et al. Les techniques de neurostimulation dans le traitement de la douleur chronique. Neuro-
Figure 4. Image de face d’une
sonde de stimulation cordo-
nale postérieure, implantée
définitivement par voie chi-
rurgicale.
Figure 5. Image de profil d’une
sonde de stimulation cordonale pos-
térieure, implantée définitivement
par voie chirurgicale et reliée à son
stimulateur programmable.
Figure 1. Image de face d’un test percu-
tané de stimulation cordonale postérieure.
L’électrode transitoire monopolaire est en
position postérieure et oblique.
Figure 2. Image de face d’un test percu-
tané de stimulation cordonale postérieure.
L’électrode transitoire monopolaire est en
position postérieure et médiane.
Figure 3. Image de profil d’un test percu-
tané de stimulation cordonale postérieure.
L’électrode transitoire monopolaire est en
position postérieure et médiane.
Fiche à détacher et à archiver