Théorie des particules élémentaires: Le Modèle standard et au-delà présenté par Karim BENAKLI (FRIF: LPTHE) 22 Janvier 2008 - Aujourd’hui: Un très très très...très bref coup d’œil sur les lois fondamentales qui régissent les phénomènes naturels Ici “Photo “système solaire”” Les théories actuelles sont capables de décrire les phénomènes naturels sur les échelles aussi grandes que Ici “Photo “orbitales atomiques”” le système solaire (1015 cm) jusqu’à des échelles microscopiques aussi petites que la longueur d’onde compton des bosons Z (10-16 cm) On classe les particules en deux classes: 1) les particules massives: m≠0 Il y a un référentiel de repos de la particule (description non-relativiste). A chaque particule est associé un spin J = 0, 1/2, 1, 3/2, 2, .. Pour chaque spin J, il y a deux (2J+1) états (Jz = -J, -J+1, …+J) 2) les particules de masses nulles: m=0 On peut choisir le référentiel tel que est le long de l’axe z ,par exemple. A chaque particule, on associe une hélicité h (Jz): h = 0, ±1/2, ±1, ±3/2, ±2, ... Exemple: photon (h = ±1), graviton (h = ±2). Notez: Pas le même nombre de degrés de liberté. Relativité (temps et espace sont traité de la même manière) + principes de la Mécanique quantique impliquent utilisation de la “théorie quantique des champs”. Ce ne sera pas expliqué ici. Retenons seulement que le nombre de particules n’est plus fixe: Des particules sont créées ou détruites. Ceci permet de décrire les interactions. L’électromagnétisme: échanges de photons de masses nulles L’interaction faible: échanges de bosons Z0, W+, W- massifs L’interaction forte: échanges de gluons de masses nulles La gravitation: échanges de gravitons de masses nulles “Four to rule them all “ Interaction Gravitationnelle Pesanteur, les marées, les trajectoires des planètes... Charge associée énergie Electromagnétique Quasiment tous les phénomènes de la vie courante Faible Radioactivité beta, Soleil Forte Cohésion des noyaux atomiques Intensité relative (fm) Portée Particules chargées Bosons médiateurs 10-36 infinie, décroît avec la distance (toujours attractive) toutes les particules graviton (?) électricité 10-2 isospin 10-7 “couleur” 1 infinie, leptons chargés décroît avec et quarks la distance 10-16 cm croît avec la distance (confineme nt) photon leptons et quarks bosons (W+, W-, Z°) quarks gluons L’électromagnétisme: Les photons : ondes électromagnétiques se propageant à la vitesse de la lumière. Pour les décrire: On introduit un quadri-vecteur (manifestement invariant sous les transformations de relativité restreinte). On a une symétrie (invariance de jauge) qui permet d’éliminer deux degrés de libertés (fixation de jauge). Il reste deux degrés de libertés: Les hélicités + et - / ou bien les ondes polarisées droites ou gauches. La théorie associée est l’électrodynamique quantique ou QED. La QED a une propriété importante car trés utile: la renormalisabilité. Le principe d’incertitue de Heisenberg: ∆E ∆t≥ħ, nous dit que les l’énergie des particules échangées peut prendre des valeurs aussi grandes que l’on veut, pourvu qu’elles ne durent qu’un temps trés court. Donc, la structure à des échelles de longueur arbitrairement petites intervient dans chaque processus. Il nous faudrait donc connaître les lois de la nature à toutes les échelles pour pouvoir calculer des processus à une échelle donnée!!! Dans une théorie renormalisable (comme la QED) cette information précise n’est pas nécessaire: il suffit de redéfinir (renomaliser) à chaque échelle un nombre fini de paramétres de la théorie. Electromagnétisme et radioactivité Une description “unifiée” sans unification Le Modèle Standard L’électromagnétisme: échanges de photons de masses nulles. La théorie a une symétrie de jauge “U(1)” qui lui confère les bonnes propriétés pour être renormalisable. L’interaction faible: échanges de bosons Z0, W+, W- massifs. Pas de symétrie de jauge pour des vecteurs massifs: ils ont 3 degrés de libertés et l’invariance par symétrie de jauge ne laisserais que 2. Comment faire? On construit une théorie avec symétrie de jauge: 2 degrés de liberté par vecteur. Puis on ajoute des scalaires pour devenir les composantes longitudinales de chaque vecteur. Pour 3 vecteurs, on ajoute au minimum 4 scalaires: 3 ont “absorbées” et le reste les particules scalaires de Higgs. En 1993, le ministre britannique pour la recherche a lancé le défi: expliquer le phénomène de Higgs en moins d’une page. Le premier prix (bouteille de champagne) est allée à David Miller. Le CERN présente cette réponse sous cette forme: En fait, il faut mettre ensemble électromagnétisme et interaction faible. La symétrie de jauge est U(1)⊗SU(2). SU(2) multiplication par des matrices unitaires 2⨯2, avec det=1. Cette symétrie suppose que les deux particules ont la même masse. En fait, la masse est nulle. Elle est générée en même temps pour les vecteurs et la matière. L’interaction forte Chromo-Dynamique Quantique QCD Les vecteurs médiateurs sont des spin 1 de masse nulle ➪ Théorie renormalisable. Propriété importante: l’intensité (couplage effectif) de l’interaction décroît quand on va vers des échelles de longueur (énergies) plus petites (grandes). Coté +: calculs perturbatifs pour le LHC. Côté -: A basse énergies (GeV), la théorie est non perturbative. ➠Manque d’outils théoriques: On ne sait pas prouver le confinement ou calculer les masses des hadrons...( voies les plus étudiées aujourd’hui: QCD ur réseau et AdS/QCD ). Le Modèle Standard Les constituants élémentaires source: IN2P3 Question 1: Y a-t-il un Higgs? Pas d’autres particule élémentaire de spin 0. Question 2: Y a-t-il d’autres particules? (Rq: pourquoi 3 familles? Les deux premières rendent comptent de notre monde) Question 3: Le groupe de symétrie est drôlement simple: SU(3)⊗SU(2)⊗U(1). Est-ce le tip de l’iceberg avec une symétrie plus grande, brisée? Pourquoi les charges électriques observées sont-elles toutes multiples de celles de l’électron. Question 3: Quel est le destin des symétries discrètes? pourquoi la violation de CP est si faible en QCD? CPT est-elle vraiment conservée? Question 4: Quelle est le destin des symétries B (nombre baryonique) La gravité La première au départ, la dernière à l’arrivée? La matière dit à l’espace-temps K.B.Ⓡ comment se courber K.B.Ⓡ L’espace-temps dit à la matière comment se déplacer K.B.Ⓡ K.B.Ⓡ Ici “Photos “Galaxie M31 vue dans des longueurs d’ondes differentes”” Au-delà du système solaire : les galaxies Une image dans le domaine des rayons X montre une masse gazeuse en orbite autour du centre d’une galaxie. La vitesse de cette masse dépasse la vitesse d’échappement calculée à partir de la masse visible dans tout le spectre de rayonnements. La masse “visible” de la galaxie est insuffisante, sous-estimée. Ici “Photos “Galaxie M31”” Au-delà du système solaire : les galaxies Vitesses de rotation dans le système solaire vs la distance au soleil. Source: NASA Au-delà du système solaire : les galaxies Vitesses de rotation dans le système solaire vs la distance au soleil. Source: NASA Au-delà du système solaire : les galaxies Vitesses de rotation dans le système solaire vs la distance au soleil. v ∝ 1/ r Source: NASA Au-delà du système solaire : les galaxies Vitesses de rotation vs la distance: Attendues et observées Plus on s’éloigne du centre de la galaxie, plus on est sensible à une masse plus grande ➡ Soit il y’a plus de matière que celle observée: LA MATIERE NOIRE ➡ Soit, il faut modifier la gravité Source: NASA Au-delà du système solaire : les galaxies Vitesses de rotation vs la distance: Attendues et observées Plus on s’éloigne du centre de la galaxie, plus on est sensible à une masse plus grande ➡ Soit il y’a plus de matière que celle observée: LA MATIERE NOIRE ➡ Soit, il faut modifier la gravité Source: NASA Au delà des galaxies: l’énergie noire On voit ci-contre les galaxies qui s’eloignet les unes des autres: c’est l’expansion de l’univers. Son analyse nous indique la Ici “Video “expansion de l’univers”” présence d’une énergie noire Ici “Photos “expansion de l’univers”” Source WMAP Dark energy Dark matter Visible matter C’est quoi la matière noire? l’énergie noire? Les trous noirs Ici “ 2 Videos “accrétion de matière par un trou noir”” Existe-t-il une gravité quantique? Où se manifeste-telle dans la nature? Probablement dans les trous noirs. Comment “voit-on” des trous noirs? voir vidéos. Emission d’ondes gravitationnelles Vidéo ci-contre: Deux trous noirs tournent autour l’un de l’autre et s’effondrent dans un nouveau trou noir. LISA observera-t-elle ces ondes? De la particule à la corde une nouvelle échelle fondamentale Les cordes sont des objets unidimensionnel qui se propagent et oscillent en même temps. A basses énergies, seul le mouvement du centre de masse est visible. Des cordes remplacent les particules dans tous les diagrammes de Feynman Les dimensions supplémentaires internes Les dimensions trop petites ne sont pas visibles Vidéo: En regardant de plus prés cette ligne on voit un cylindre K.B.Ⓡ Les dimensions supplémentaires “internes” de notre univers Dans la vidéo ci-contre, on voit apparaitre une dimension supplémentaire. Dans certaines dimensions, seules certaines particules se propagent, ex: seuls les gravitons. Dans ce dernier cas, longeur K.B.Ⓡ expérimentalement permise est de quelques microns. 2!R a2 2!R a1 open string Cordes ouvertes vs cordes fermées jauge vs gravité voir les vidos ci-contre. La pyramide de Khéops La théorie des cordes est “la pyramide de Khéops” de notre temps Conclusions Modèle standard vers de nouvelles questions. Le HIggs? Nouvelles symétries? Physique au-delà du modèle standard multidiscplinaire Les prochaines années, des données experimentales excitante: confrontation de l’imagination humaine vs la réalité. Sites de vulgarisation pour en savoir plus Voyage vers l’infiniment petit (Ilarion Pavel): vip/pageL00.html http://www.diffusion.ens.fr/ site du Cérimès (Centre de ressources et d'information sur les multimédias pour l'enseignement supérieur) sur les interactions fondamentales http:// www.cerimes.education.fr/e_doc/forces/