Sourate Al-Baqarah

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↣ Introduction aux sourates du Coran.
↣ Résumé de “ tafhîm Al-Qu’ran “
↣ Auteur : Sheik Abû Al-A’la Al-Mawdûdî
2.
Sourate Al-Baqarah
Nom
Cette sourate est nommée “Al-Baqarah“ (la vache) en référence au récit qui s’y trouve (versets 67 à 73).
Ordre
Bien que médinoise, Al-Baqarah, suit naturellement la sourate mecquoise Al-Fatihah, qui se termine par la prière : "Guide
nous vers le droit chemin". En effet, elle commence par la réponse à cette prière : "Ceci est le Livre, au sujet duquel il n’y
a aucun doute, c’est un guide pour les pieux". La plus grande partie de sourate Al-Baqarah a été révélée durant les deux
premières années de la vie du Prophète — paix et bénédictions sur lui — à Médine. Une plus petite partie, révélée un peu
plus tard, a été incluse dans cette sourate car son contenu est étroitement lié aux thèmes traités dans cette sourate.
Par exemple, les versets interdisant l’usure ont été révélés pendant la dernière période de la vie du Prophète mais ont été
inclus dans cette sourate. Pour la même raison, les derniers versets de cette sourate (284 à 286), révélés à La Mecque
avant l’émigration du Prophète — paix et bénédictions sur lui — à Médine, y ont été également inclus.
Contexte historique
Afin de comprendre la signification de cette sourate, il convient de connaître son contexte historique :
⇉ À La Mecque, le Coran s’adressait de manière générale aux polythéistes de Quraysh qui ignoraient tout de
l’islam. À Médine, il s’est intéressé également aux Juifs pour qui les notions d’unicité de Dieu, de mission
prophétique, de jugement dernier, d’au-delà et d’anges étaient familières. Ceux-ci déclaraient croire au Livre
révélé par Allâh à leur Prophète Moïse — que la paix d’Allâh soit sur lui. Sur le principe, leur voie était identique à
l’islam (i.e. la soumission à Dieu), enseigné par le Prophète Muhammad — paix et bénédictions sur lui. Pourtant,
au fil de siècles de dégénérescence, ils s’étaient écartés de cette voie initiale, adoptant des croyances, des rites
et des coutumes non-islamiques (i.e. non-orthodoxes) dépourvus de toute référence et de tout appui dans la
Torah. En oûtre, ils ont falsifié la Torah en y insérant leurs propres explications et interprétations. En déformant
cette partie de la Parole de Dieu qui était demeurée intacte dans les Écritures, ils l’ont privé du véritable esprit de
la vraie religion, se raccrochant ainsi à un cadre de rituels sans vie.
Par conséquent, leurs croyances, leur morale ainsi que leur conduite ont profondément dégénéré. Non seulement,
ils étaient satisfaits de leur condition, mais ils s’y accrochaient passionnément. En sus, ils n’étaient aucunement
disposés à accepter la moindre réforme. Ils sont ainsi devenus d’âpres ennemis pour ceux qui étaient venus
leur montrer le Droit Chemin en mettant tout en œuvre pour faire échouer leurs efforts. Bien qu’ils aient été
initialement des musulmans (comprendre : soumis à Dieu), ils se sont écartés de l’islam véritable (soumission à
Dieu). En effet, ils ont altéré son sens et sont devenus victimes d’ergotages et de sectarisme. Ils avaient oublié
et abandonné Dieu et ont commencé à servir Mammon (le Veau d’or) au point même de renoncer à leur première
appellation de "musulmans" (i.e. soumis à Dieu) d’adopter le nom de "juifs" et de faire de la religion un monopole
des enfants d’Israël.
Telle était la situation religieuse quand le Saint Prophète — paix et bénédictions sur lui — est venu à Médine
et a invité les Juifs à la religion véridique. C’est pourquoi plus du tiers de la sourate a été adressé aux enfants
d’Israël. Une analyse critique de leur histoire, de leur dégénérescence morale et du travestissement de la religion
a été mise en parallèle avec la moralité exemplaire et les principes fondamentaux de la pure religion. Cette
comparaison vise à mettre en exergue la nature de la dégénérescence de la communauté d’un prophète quand
elle s’égare. Elle permet également de délimiter la frontière entre la piété réelle et le formalisme, entre les
qualités essentielles et les aspects accessoires de la véritable religion.
⇉ À La Mecque, l’islam s’est principalement occupé de propager ses principes fondamentaux et d’assurer
l’instruction morale de ses adhérents. Mais après l’émigration du Saint Prophète à Médine, où les musulmans
venus de toute l’Arabie avaient établi un minuscule état islamique avec l’aide des Ansârs (partisans locaux), le
Coran a également dû aborder des problèmes sociaux, culturels, économiques, politiques et légaux. Ceci explique
la différence entre les thèmes des sourates révélées à La Mecque et celles révélées à Médine. De ce fait, environ
la moitié de cette sourate traite des principes et règlements essentiels à l’intégration d’une communauté, à la
solidarité au sein de celle-ci et à la résolution des problèmes qu’elle rencontre.
⇉ Après l’émigration à Médine, la lutte entre l’islam et ses antagonistes est également entrée dans une nouvelle
phase. Auparavant, les croyants qui propageaient l’islam dans leurs propres clans et tribus devaient faire face
aux opposants à leurs risques et périls. Mais la situation était toute autre à Médine. Les musulmans y étaient
venus de tous les coins d’Arabie, avaient formé une communauté et établi une ville-état indépendante. La lutte
conditionnait la survie de la communauté elle-même, car la totalité de l’Arabie non-musulmane s’était unie pour
écraser la communauté musulmane naissante. De ce fait, des directives dont dépendaient à la fois le succès et
la survie de la communauté musulmane ont été révélées dans cette sourate.
⇉ Durant cette période, un nouveau type de musulmans, les "munâfiqûn" (i.e. les "hypocrites") ont commencé à
apparaître. Bien que des signes d’hypocrisie aient été remarqués lors des derniers jours à La Mecque, ils avaient
pris une forme différente à Médine. À La Mecque, certains professaient que l’islam était la vraie religion, mais
n’étaient pas prêts à assumer les conséquences de cette profession, à sacrifier leurs intérêts et leurs relations
de ce monde et à supporter les épreuves engendrées par l’acceptation de cette foi. Mais à Médine, d’autres
types de munâfiqûn (hypocrites) ont fait leur apparition. Certains sont entrés au sein de l’islam uniquement pour
lui porter atteinte de l’intérieur. Certains, puisque entourés de musulmans, sont devenus musulmans afin de
préserver leurs intérêts personnels. Ils ont donc continué à entretenir des relations avec les ennemis de sorte
que si ces derniers remportaient la victoire, leurs intérêts seraient en sécurité. D’autres encore n’étaient pas
intimement convaincus de l’authenticité de l’islam, mais ont embrassé cette religion avec leur clan. D’autres,
enfin, étaient intellectuellement convaincus de la véracité de l’islam, mais n’avaient pas suffisamment de
détermination pour renoncer à leurs anciennes traditions, superstitions et ambitions personnelles. Ils n’étaient
prêts ni à vivre selon la morale islamique ni à faire des sacrifices pour suivre cette voie.
À l’époque de la révélation de sourate Al-Baqarah, toutes sortes d’hypocrites avaient commencé à apparaître.
Ainsi, Allâh a-t-Il brièvement indiqué leurs caractéristiques dans cette sourate. Plus tard, quand leurs
caractéristiques malfaisantes et leurs œuvres malicieuses sont devenues manifestes, Allâh a envoyé des
instructions détaillées à leur égard.
Thème : Guidance
Cette sourate est une invitation à la guidance divine, et tous les récits, incidents, etc. tournent autour de ce thème
central. Comme cette sourate s’adresse en particulier aux juifs, de nombreux évènements historiques ont été cités à
partir de leurs propres traditions afin de les avertir que leur bien réside dans l’acceptation de la Guidance révélée au Saint
Prophète. Ils devraient donc être les premiers à l’accepter, car cette Guidance est fondamentalement la même que celle
révélée au Prophète Mûsa (i.e. Moïse) que la paix de Dieu soit sur lui.
Liens internes
● Versets 1 à 20 : Ces versets préliminaires déclarent que le Coran est le Livre de la Guidance, énoncent les
articles de la Foi — croire en Dieu, la mission prophétique et la vie après la mort — et divisent l’humanité
en trois groupes principaux quant à l’acceptation ou le rejet du message : les croyants, les mécréants et les
hypocrites.
● Versets 21 à 29 : Dieu invite l’humanité à accepter la Guidance de son propre gré, à se soumettre à Lui, le
Seigneur et Créateur de l’univers, et à croire au Coran, Sa Guidance, et à la vie après la mort.
● Versets 30 à 39 : La nomination d’Adam en tant que vicaire de Dieu sur terre, sa vie dans le Jardin (Paradis), le
fait qu’il ait été victime de la tentation de Satan et son repentir agréé ont été cités pour montrer à l’humanité (la
descendance d’Adam) qu’il est mieux pour elle d’accepter la Guidance et d’y adhérer.
● Versets 40 à 120 : Dans ce passage, l’invitation à la Guidance s’adresse en particulier aux enfants d’Israël
dont l’attitude passée et présente se trouve critiquée. Ces versets montrent que la déviance de la Guidance est à
l’origine de leur décadence.
● Versets 121 à 141 : Les Juifs ont été exhortés à suivre le Prophète Muhammad — paix et bénédictions sur lui
— qui est venu avec la même Guidance que le Prophète Abraham dont il était le descendant et l’adepte, celui-là
même qu’ils tiennent en grande estime en tant qu’ancêtre et qu’ils suivent en sa qualité de Prophète. Le récit de
la construction de la Ka`bah par ses soins a aussi été citée car elle allait devenir la direction de prière ( qiblah) de
la communauté musulmane.
● Versets 142 à 152 : Dans ce passage, la réorientation de la qiblah du Temple (à Jérusalem) vers la Ka`bah (à
La Mecque) a symbolisé le passage du leadership des enfants d’Israël à la communauté musulmane, laquelle a
été mise en garde contre les transgressions de la Guidance ayant conduit à la destitution des Juifs.
● Versets 153 à 251 : Des mesures pratiques ont été prescrites afin de permettre aux musulmans de s’acquitter
des lourdes responsabilités du leadership qui leur avait été confié pour la promulgation de la Guidance. La prière
rituelle (salât), le Jeûne, l’impôt purificateur (zakât), le Pèlerinage et le Jihad ont été prescrit en guise de
préparation morale de la Ummah. Les Croyants ont été exhortés à obéir à l’autorité, à être équitables, à tenir
leurs engagements, à honorer leurs pactes, à dépenser de leurs biens etc. dans le chemin de Dieu. Des lois et des
règlements ont été édictés pour leur organisation, leur cohésion, leur conduite quotidienne et pour la résolution
des problèmes sociaux, économiques, politiques et internationaux. De plus, la consommation d’alcool, les jeux
d’argent, le prêt usurier ont été proscrits afin de mettre l’Ummah à l’abri de la désintégration. Parallèlement,
les articles élémentaires de la Foi ont été réitérés à des endroits voulus, car ils suffisent à eux seuls à aider
l’Homme à s’accrocher à la Guidance.
● Versets 252 à 260 : Ces versets introduisent l’interdiction des prêts usuriers. Les vraies conceptions de Dieu,
de la Révélation et de la Résurrection ont été soulignées pour entretenir le sens de la responsabilité. Les récits
du Prophète Abraham — que la Paix de Dieu soit sur lui — et de celui qui se réveilla après un sommeil de cent
ans ont été relatés pour montrer que Dieu est Omnipotent et qu’Il est capable de ressusciter les morts et de les
rappeler pour rendre compte. Par conséquent, les Croyants doivent garder ce fait en vue et renoncer à pratiquer
l’usure.
● Versets 261 à 283 : Ces versets ont repris le thème des versets 153 à 251 et les Croyants ont été exhortés à
dépenser de leur fortune dans le chemin de Dieu afin de Lui plaire, Lui seulement. Par contraste, ils ont été mis en
garde contre les méfaits du prêt usurier. Des commandements ont également été donnés concernant la conduite
quotidienne des transactions commerciales.
● Versets 284 à 286 : Les articles élémentaires de la Foi ont été récapitulés à la fin de la sourate tout À La
Mecque, le Coran s’adressait de manière générale aux polythéistes de Quraysh qui ignoraient tout de l’islam. À
Médine, il s’est intéressé également aux Juifs pour qui les notions d’unicité de Dieu, de mission prophétique,
de comme ils avaient été énoncés en son début. Puis, la sourate se termine par une prière dont la communauté
musulmane avait grand besoin à l’époque où elle faisait face à des difficultés innombrables dans la propagation
de la Guidance.
Traduit de l’anglais du site de l’Association Des Etudiants Musulmans de l’USC.
Mérites de cette sourate
⇢ D'après Abu Hurayra (qu'Allah l'agrée), Le Prophète {sallallâhu `alayhi wa salam} a dit :
« Ne faites pas de vos maisons des tombes. Le diable n’entre pas dans une maison dans laquelle la
sourate La Vache est récitée. »
[Rapporté par Ahmad et Muslim]
⇢ D'après Sahl ibn Sa'd (qu'Allah l'agrée), le Prophète {sallallâhu `alayhi wa salam} a dit :
« Certes chaque chose a un sommet et le sommet du Coran est la sourate Al Baqara. Celui qui la lit dans
sa maison durant la nuit Chaytan ne rentre pas dans sa maison 3 nuits et celui qui la lit le jour Chaytan
ne rentre pas dans sa maison 3 jours. »
[Rapporté par Ibn Hibban et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Targhib n°1462]
⇢ D'après Oqba ibn Amir (qu'Allah l'agrée), le Prophète {sallallâhu `alayhi wa salam} a dit :
« Lisez les deux versets de la fin de la sourate Al Baqara car certes mon Seigneur me les a donné de sous
le trône. »
[Rapporté par Ahmed et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Al Jami n°1172]
⇢ D'après Abou Oumama (qu'Allah l'agrée), le Prophète {sallallâhu `alayhi wa salam} a dit :
« Celui qui récite ayat al koursi1 après chaque prière obligatoire, rien ne l'empêche de rentrer dans le
paradis sauf la mort. »
[Rapporté par Nasai et Ibn Hibban et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Al Jami' n°6464]
⇢ « D'après Abou Houreira (qu'Allah l'agrée), le Prophète {sallallâhu `alayhi wa salam} m'a confié la
garde de l'aumône de ramadan. Quelqu'un est venu et a pris de la nourriture.
Je l'ai attrapé et lui ai dit: “Je vais certes t'amener au Prophète (bénédiction et salut soient sur lui).“
Il a dit: “Je suis pauvre, je dois nourrir ma famille et suis vraiment dans un grand besoin.”
Alors je lui ai fait miséricorde et l'ai laissé partir. J'ai raconté cela au Prophète (bénédiction et salut
soient sur lui) qui m'a dit: «Il t'a certes menti et il va revenir. » Alors j'ai su qu'il allait revenir comme m'en
a informé le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui). Alors il est revenu et a pris de la nourriture.
Je l'ai alors attrapé et lui ai dit: “Je vais certes t'amener au Prophète (bénédiction et salut soient sur lui).”
Il m'a dit: “Laisse moi, je suis certes pauvre et je dois assumer une famille, je ne reviendrai plus.”
Alors je lui ai fait miséricorde et l'ai laissé partir. Au matin, le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui)
m'a dit: «Oh Abou Houreira, qu'à fait ton prisonnier?»
J'ai dit: “oh Messager d'Allah, il s'est plaint de sa grande pauvreté et a dit qu'il a une famille a nourrir,
alors je lui ai fait miséricorde et l'ai laissé partir. “ Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) m'a alors
dit: «Il t'a certes menti et il va revenir. »
La troisième fois, il est revenu et a pris de la nourriture. Je l'ai alors attrapé et lui ai dit: “Je vais certes
t'amener au Prophète (bénédiction et salut soient sur lui), cela fait trois fois que tu me dis que tu ne va
pas revenir et tu reviens quand même.”
Il a dit: “Laisses moi et je vais t'apprendre des paroles par lesquelles Allah va te profiter.”
J'ai dit: “Quelles sont ces paroles?”
Il dit: “Lorsque tu te couche dans ton lit récite ayat al koursi 'Allahou la ilaha illa houwal hayoul qayoum'
jusqu'à la fin. Ainsi il y aura certes en permanence un protecteur d'Allah avec toi et aucun Shaytan ne
s'approchera de toi jusqu'au matin.”
Alors je l'ai laissé partir et au matin le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) m'a dit: «Qu'à fait ton
prisonnier la nuit dernière ?»
J'ai dit: “oh Messager d'Allah il a prétendu qu'il allait m'apprendre des paroles qui allaient me profiter si je
le laissait partir.”
Le Prophète a dit: «Quelles sont ces paroles?»
1
Le verset «Ayat Al Koursi» est le verset 255 de la sourate Al Baqara (n°2)
J'ai dit: “Il m'a dit: lorsque tu te couches dans ton lit, récite ayat al koursi du début jusqu'à la fin 'Allahou la
ilaha illa houwal hayoul qayoum' et il m'a dit: ainsi il y aura certes en permanance un protecteur d'Allah
avec toi et aucun Shaytan ne s'approchera de toi jusqu'au matin.”
Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) dit: «Il a certes été véridique avec toi bien qu'il soit un
menteur, oh Abou Houreira, sais-tu qui te parle depuis trois nuits?»
J'ai dit: “Non.”
Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit: «C'est Shaytan.»
[Rapporté par Boukhari dans son sahih n°2311]
⇢ Ubay Ibn Ka’b (qu'Allah l'agrée), a rapporté ceci :
« Le Prophète m’a demandé : Quel est le plus grand verset du Livre de Dieu ? J’ai répondu : Dieu et Son
Messager le savent mieux que quiconque. Il a répété sa question plusieurs fois. J’ai répondu finalement :
C’est le verset du Trône. Il m’a dit alors : Félicitations pour ta science, Ô Abul Mundhir ! Par Celui qui
détient le sort de mon âme, ce verset possède une langue et deux lèvres qui sanctifient le Roi au pied du
Trône. »
[Ce Hadîth est recensé par Ahmad Ibn Hanbal dont nous suivons ici sa propre version et par Muslim,
Abû Dawûd, Ibn adh-Dharis, Al-Harawî et Al-Hakîm.]
⇢ ‘Ubay Ibn Ka’b (qu'Allah l'agrée) a rapporté également qu’il avait un gros récipient rempli de dattes
qu’il surveillait de temps a autre. Constatant que la quantité de datte avait diminué, il s’est mis un soir à
surveiller l’endroit. Tout d’un coup, il vit apparaître une bête ayant la taille d’un jeune adolescent. Ubay
poursuit alors son récit en disant : J’ai salué et cette bête a rendu la salutation. J’ai dit : “Qui es-tu ? Estu un Djinn ou un humain ?” Elle m’a dit : “Un Djinn.“ J’ai dit : “Fais voir ta main. Elle me l’a tendue, et j’ai
constaté que sa main était des poils de chien.” J’ai dit : “Est-ce ainsi que les Djinn sont crées ?”
La bête m’a dit : “Les Djinns savent qu’il n’y a pas parmi eux plus terrible que moi.“ J’ai dit : “Qu’est-ce qui
t’a poussé à faire ce que tu as fait ?” La bête répondit : “On m’a rapporté que tu es un homme qui aime
faire l’aumône. Aussi avons-nous voulu toucher à ta nourriture.” J’ai dit : “Qu’est-ce qui nous protège de
vous ?” La bête répondit : “C’est Ayatu Al-Kursî que se trouve dans la Surate l-Baqara (La vache), celui
qui le récite le soir est protège de nous jusqu’au matin, et celui qui le récite en se réveillant le matin est
protège de nous jusqu’au soir. “
Le lendemain, matin Ubay rapporta cet épisode au Prophète {sallallâhu `alayhi wa salam} qui lui a dit
ceci : «Ce Djinn dit vrai, le pervers, bien qu’il soit un menteur. »
[Recensé par An-Nassâ°î, Abû Y’alâ, Ibn Hibbân, Abu l-Shaykh, Tabarânî, Al-Hakîm]
⇢ Abou ‘Oumâma Al-Bahilî (qu'Allah l'agrée) a rapporté qu’il a entendu le Messager d’Allah {sallallâhu
`alayhi wa salam} dire :
« Lisez le Coran car, au Jour de la Résurrection, il intercèdera en faveur des siens (ses lecteurs assidus).
Lisez "Az-zahrawayn" (les deux sourates pleines de lumière) : "Al-Baqara" (La vache) et "Âl-Imran" (La
famille de Imran) car, au Jour de la Résurrection, elles viendront sous la forme de deux nuages ou de
deux bandes d’oiseaux étalant leurs ailes pour plaider (la cause) de celui qui les lisait. Lisez la sourate "AlBaqara" (La vache) car sa récitation est une bénédiction et son abandon est regrettable; et elle a le
pouvoir de réduire à l’impuissance tout ensorcellement. »
[Hadith rapporté par Mouslim]
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