Islam et politique
«La permission (de se défendre) a été donnée à ceux qu'on combat en pure injustice. Dieu est
parfaitement capable de leur donner la victoire. Ceux qui ont été chassés de leurs demeures
sans aucune juste raison si ce n'est qu'ils disent: "Notre Seigneur est Dieu". Sourate 22
-Versets 37 et 38.
Supposons, par exemple, que Koreich aie adopté l’opinion de ‘Otba Ibn Rabi’a [3] dans ses
relations avec le prophète; ‘Otba prônait de s’abstenir de tout agissement hostile et de toute
animosité à l’égard du prophète et de ses adeptes et de le laisser exercer librement sa
prédication auprès des arabes sans pour autant se convertir à l’Islam
[4]
, jamais , dans ce cas, le besoin n’aurait été éprouvé d’émigrer vers un lieu sûr, de se défendre
par les armes ou d’exercer un quelconque pouvoir temporel; la prédication se serait, très
certainement poursuivie d’une manière totalement et purement pacifique .
Le fait de fonder des groupements ou des partis politiques, au nom de l’Islam, dans le but
d’accéder au pouvoir, et tel est l’objectif de tout parti politique et l’un des éléments de sa
définition, paraît, donc, totalement étranger à l’Islam et contraire à son esprit.
L’Islam prêche d’être rebuté et dégoûté par les postes de commandement et de les éviter
autant que faire se peut; les hadith, dans ce sens, sont nombreux.
A titre indicatif:
- Abou Moussa Al Ach’ari (compagnon du prophète) rapporte qu’il est entré chez le Prophète
avec deux de ses cousins, l’un d’eux lui dit: Ô Prophète, donnes- nous des postes de
commandement…, l’autre, aussi, lui demanda la même chose; le Prophète dit, alors: Par Dieu,
Nous ne conférons jamais de fonctions de commandement à ceux qui le demandent et à ceux
qui insistent pour en décrocher.
- Abi Houraira (compagnon du Prophète et célèbre narrateur de hadith) rapporte que le
Prophète a dit: Vous insisterez pour obtenir des postes de commandement et ce ne sera
qu’amer regret le jour de la résurrection.
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