McGill Institute of Islamic Studies Student Council (MIISSC) Statement Regarding
the PQ Charter of Values
La version française suit ci-dessous:
Since September 2013 and the announcement of the Quebec Charter of Values, various
groups from the McGill University community have voiced their opposition to Bill 60,
including the McGill Faculty of Medicine, the Medical Students’ Society of McGill
University, the Post-Graduate Student Society (PGSS), the Students’ Society of McGill
University (SSMU), AGSEM, McGill’s Teaching Union, and the McGill Board of
Directors. The McGill Institute of Islamic Studies Student Council (MIISSC) would like
to add its voice to the growing opposition.
Professor Wilfred Cantwell Smith, the founder of the Institute of Islamic Studies
dedicated his life to understanding Islam and Muslims and to sharing that understanding.
We, the graduate students at the Institute have inherited this institutional history and hope
to carry it forward with our own scholarly contributions. Prof. Smith built the Institute on
the idea of a common humanity and more than 60 years later the academic environment
that fosters understanding is being threatened by Bill 60. In the preface to his collection
of essays titled On Understanding Islam, Smith writes, “misunderstanding has been so
easy and so common, of any religious positions by outsiders…”1 He wrote this over 33
years ago and the stakes are still high. He realized that to understand each other and
ourselves took courage. An environment where individuals from whatever faith are not
free to choose to wear “conspicuous religious symbols” creates a polarizing and
alienating atmosphere. Rather than inclusionary, academic departments, such as the
Institute, become spaces of intolerance. In addition to the problem of its concrete
application, legislation of the type proposed can easily result in systemic xenophobic
effects, as we have already seen.
As graduate students in the field of Islamic Studies we affirm the right of all members of
the McGill community and everyone in Quebec to freely choose the means by which they
express their faith.
On behalf of the McGill Institute of Islamic Studies Student Council,
Fadia Bahgat
(Co-President)
Katy Kalemkerian
(Co-President)
1 Wilfred Cantwell Smith. On Understanding Islam: Selected Studies (The Hague: Mouton, 1981), ix.
Déclaration du Conseil étudiant de l’Institut d’études islamiques de McGill
concernant la Charte des valeurs du Parti Québécois
Depuis septembre 2013 et l’annonce de la Charte des valeurs québécoises, différents
groupes de la communauté universitaire de McGill ont exprimé leur opposition au projet
de loi 60, incluant la Faculté de médecine de McGill, l’Association des étudiants en
médecine de l’Université McGill, l’Association des étudiants des cycles supérieurs,
L’Association des étudiants de l’Université McGill, AGSEM, le Syndicat des professeurs
de McGill, ainsi que le Conseil d’administration de McGill. Le Conseil étudiant de
l’Institut d’études islamiques de McGill souhaite joindre sa voix à l’opposition
grandissante.
Le professeur Wilfred Cantwell Smith, fondateur de l’Institut d’études islamiques, a
dédié sa vie à la compréhension de l’Islam et des musulmans, ainsi qu’à partager cette
compréhension. Nous, les étudiants des cycles supérieurs à l’Institut, avons hérité de cette
histoire institutionnelle et espérons la porter de l’avant à travers nos propres contributions
académiques. Le professeur Smith a bâti lInstitut sur l’idée d’une humanité commune et
plus de 60 ans plus tard l’environnement académique qui favorise cette compréhension
est mis en péril par le projet de loi 60. Dans la préface de sa collection d’essais intitulée
Comprendre l’Islam, Smith écrit, « l’incompréhension a été si facile et si commune au
sujet de toute position religieuse, par ceux qui les perçoivent de l’extérieur. »1 Il écrivit
ces mots il y a 33 ans et l’enjeu est toujours bien actuel. Il reconnaissait que d’arriver à se
comprendre mutuellement et à se comprendre soi-même demande du courage. Un
environnement ou les individus, de quelconque croyance, ne sont pas libres de choisir de
porter des « signes religieux ostentatoires » crée une atmosphère polarisée et divisive.
Plutôt qu’inclusifs, les départements académiques tels que l’institut deviennent alors des
espaces d’intolérance. En plus du problème de son application concrète, une législation
du type proposé peut facilement résulter en une nophobie systémique, comme on a déjà
pu l’observer.
En tant qu’étudiants aux cycles supérieurs en études islamiques nous affirmons le droit de
tous les membres de la communauté de McGill et de tous les citoyens du Québec de
choisir librement les moyens par lesquels ils manifestent leurs croyances.
Au nom du conseil des étudiants de l’institut d’études islamiques de McGill,
Fadia Bahgat
(co-président)
Katy Kalemkerian
(co-président)
1 Wilfred Cantwell Smith. On Understanding Islam: Selected Studies (The Hague: Mouton, 1981), ix.
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