Première L/ES Chapitre 4 : sans le cerveau, impossible de voir Pb : que deviennent les informations provenant de la rétine ? 1/ Au niveau du chiasma optique, « ça s’emmêle »… Les photorécepteurs émettent des messages nerveux qui sont véhiculés via les 2 nerfs optiques. Ils se croisent au niveau du chiasma optique, puis ils se projettent sur les aires visuelles primaires V1, situées dans la partie occipitale du cerveau. Le cheminement des messages nerveux depuis la rétine jusqu’aux aires visuelles est complexe puisque les informations perçues par la rétine de l’œil gauche ou droit sont en partie traitées par l’aire visuelle opposée. Ainsi les fibres qui partent de la rétine nasale gauche se prolongent dans l’hémisphère droit. Mais les fibres qui partent de la rétine temporale gauche se prolongent dans l’hémisphère gauche. Relation générale entre la rétine et les aires visuelles L. Guérin Page 1 sur 6 Ecole Jeannine Manuel Première L/ES 2/ Au niveau du cerveau, « ça se range »… Le cerveau fonctionne de manière régionalisée, à savoir que certaines zones sont dédiées à une fonction. On distingue 4 grandes régions dans le cerveau : Schéma cortex : emplacement des 4 lobes principaux A proximité des aires visuelles primaires V1, il existe d’autres zones cérébrales associées au mécanisme de la vision. Elles traitent chacune, un aspect spécifique de la vision : perception de la couleur, de la forme, du mouvement, etc. Schéma cortex - détail des aires visuelles dans la partie occipitale Ainsi, on distingue les zones suivantes : VI = aire visuelle primaire « Perception visuelle au sens large » V2 V3 : traite les informations relatives à la forme V4 : traite les informations relatives à la couleur V5 : traite les informations relatives au mouvement - encore appelée MT L. Guérin Page 2 sur 6 Ecole Jeannine Manuel Première L/ES 3/ Compréhension de la vision au niveau cellulaire : neurones – drogues - plasticité neuronale 3.1/ Découverte du neurone Le neurone est la cellule caractéristique de notre système nerveux. Comme toutes cellules, elle est délimitée par une membrane avec à l’intérieur du cytoplasme dans lequel flotte divers organites comme le noyau, les mitochondries, etc. La singularité du neurone tient dans sa forme étoilée. C’est une cellule avec 2 types de longs prolongements cytoplasmiques : plusieurs dendrites et un axone. Les neurones ne sont jamais isolés et constituent un vaste réseau de neurones via des « zones de contact » appelées synapses. < Schéma de neurones 3.2/ Le message nerveux et la synapse La fonction principale des neurones est de transmettre une information appelée message nerveux sous la forme d’un signal électrique Comme tout signal électrique, la séparation physique entre 2 neurones adjacents, empêche la transmission directe du message nerveux au niveau d’une synapse. C’est sans compter sur le génialissime mécanisme de transmission synaptique avec un enchainement d’étapes rondement synchronisées… Schéma général de la transmission du message nerveux L. Guérin Page 3 sur 6 Ecole Jeannine Manuel Première L/ES Schéma de la transmission synaptique Etape 1 : arrivée d’un message nerveux dans le premier neurone. Etape 2 : des « bulles » à l’intérieur du premier neurone vont libérer dans la fente, entre les deux neurones, des molécules nommées neurotransmetteurs. Etape 3 : les neurotransmetteurs vont alors se fixer sur des récepteurs de la membrane du second neurone. Etape 4 : cette fixation du neurotransmetteur sur son récepteur provoque un message nerveux dans le second neurone. CQFD ! Une animation pour découvrir un peu davantage la transmission synaptique : https://www.youtube.com/watch?v=nM_v114rjwo L. Guérin Page 4 sur 6 Ecole Jeannine Manuel Première L/ES 3.3/ L’action des drogues sur le cerveau ; exemple le LSD sur la vision D’une manière générale, les drogues vont dérégler le bon fonctionnement du système nerveux en perturbant la transmission synaptique. Les drogues agissent soit en imitant, en stimulant ou en bloquant l’effet de certains neurotransmetteurs. Action du LSD sur le cerveau Modèle moléculaire de la sérotonine, le neurotransmetteur libéré au niveau des synapses dans les neurones des voies visuelles. NB : en gris le récepteur. Modèle moléculaire du LSD. Le LSD appartient à la catégorie des drogues qui provoquent des hallucinations en particulier visuelles. L’usage du LSD peut générer des accidents psychiatriques graves et durables. La redescente peut être très désagréable : l’usager peut se retrouver dans un état confusionnel pouvant s’accompagner d’angoisses, de crises de panique, de trouble paranoïde, de phobies et de délire. Cette drogue possède une structure très proche d’un neurotransmetteur, la sérotonine, que l’on retrouve sécrétée par les neurones des aires visuelles. L. Guérin Page 5 sur 6 Ecole Jeannine Manuel Première L/ES Une autre caractéristique des drogues est de provoquer le phénomène de dépendance. En effet, de très nombreuses drogues agissent sur une zone bien particulière de notre cerveau : le noyau accumbens impliqué dans le circuit de récompense. En effet, l’évolution a « mis en place » dans notre cerveau des régions dont le rôle est de « récompenser » l’exécution de ces fonctions vitales par une sensation agréable (pour se nourrir, se reproduire, etc.) La dopamine est le neurotransmetteur qui est libéré par les neurones de cette zone. Presque toutes les drogues qui créent une dépendance élèvent artificiellement la quantité de dopamine dans les circuits de la récompense. 3.4/ Plasticité du cerveau & apprentissage Aucun neurone isolé ne contient en lui-même l'information nécessaire à la restitution d'un souvenir. L'apprentissage repose sur la plasticité des circuits de notre cerveau, c'est-à-dire la capacité des neurones à modifier de façon durable l'efficacité de leur transmission synaptique. On peut donc dire que le cerveau stocke de l'information dans des réseaux de synapses modifiées (la disposition de ces synapses constituant l'information) et qu'il récupère cette information en activant ces réseaux. < Schéma plasticité du cerveau Dans cet exemple, la personne apprend un mot ce qui sollicite 3 régions de notre cerveau : le cortex visuel pour reconnaître le mot écrit ; le cortex auditif pour identifier le mot à l’oral ; le cortex associatif pour le replacer dans un contexte général. 5/ Un peu d’évolution via la vision L. Guérin Page 6 sur 6 Ecole Jeannine Manuel