« coups de chance » sont très nombreux, mais la recherche scientifique vient
régulièrement apporter de nouveaux éléments qui augmentent leur nombre.
Hugh Nibley, professeur à l'université Brigham Young, a été le premier à mettre en
évidence de nombreuses touches authentiques dans le Livre de Mormon (« Lehi in the
Desert and The World of the Jaredites », 1952, « An Approach to the Book of Mormon »,
1964, et « Since Cumorah », 1967), dans l'histoire d'Enoch du Livre de Moïse (« A Strange
Thing in the Land », série d'articles parus dans l'Ensign 1976-1977), et dans le Livre
d'Abraham (« A New Look at the Pearl of Great Price », série d'articles parus dans
l'Improvement Era, de janvier 1968 à juillet 1970, « The Message of the Joseph Smith
Papyri », 1975, et « Abraham in Egypt », 1981), ainsi que dans d'innombrables articles.
En 1976, Lynn et Hope Hilton, après une étude minutieuse de 1 Néphi, allaient sur le
terrain et suivaient l'itinéraire probable de Léhi et de sa famille de Jérusalem jusqu'à
l'océan Indien, ramenant une foule d'informations confirmant le récit du Livre de Mormon,
notamment la découverte probable du lieu-dit Nahom (1 Néphi 16:34). Conclusions
confirmées et précisées par des recherches sur place de Warren et Michaela Aston, en
1986 et 1989.
A partir de 1980, un certain nombre de chercheurs, beaucoup d'anciens élèves de Hugh
Nibley, qui ont poussé plus loin dans les nombreux domaines où celui-ci avait ouvert des
portes, et surtout qui sont devenus de véritables autorités dans leur domaine, se sont
groupés dans la Foundation for Ancient Research and Mormon Studies (F.A.R.M.S.), dans
le but de faire connaître au grand public les résultats de recherches d'un haut niveau
professionnel, qui ne sont habituellement accessibles que dans des revues spécialisées
lues par un nombre restreint d'érudits. Ces chercheurs ont publié à ce jour beaucoup
d'ouvrages dont le nombre ne cesse de croître. Entre autres :
John L. Sorenson, « An Ancient American Setting for the Book of Mormon » (1985),
résultat de 30 années de recherches sur le terrain, montrant que le Livre de Mormon
s'adapte parfaitement, géographiquement et archéologiquement, à une section précise de
l'Amérique centrale. John Clark a récemment publié le modèle théorique de la topographie
du Livre de Mormon, constitué à partir des données du livre, qui s'adapte comme un
calque sur le territoire en question.
Stephen D. Ricks et William J. Hamblin, « Warfare in the Book of Mormon » (1990), une
étude sur la guerre, la stratégie et les armements dans le Livre de Mormon, avec des
comparaisons avec les techniques antiques et méso-américaines.
John W. Welch, « Chiasmus in the Book of Mormon » (BYU Studies, 1969) : mise en
évidence d'un procédé de style propre au monde antique et surtout aux Hébreux,
redécouvert après l'époque de Joseph Smith, et présent dans le Livre de Mormon sous
des formes extrêmement élaborées.
John Tvedtnes, « A Nephite Feast of Tabernacles » (1978) et John Welch, « King
Benjamin's Speech in the Context of Ancient Israelite Festivals » (1985) dégagent les fêtes
religieuses juives qui, sans être mentionnées explicitement dans le Livre de Mormon,
apparaissent en filigrane dans certains passages.
Voilà quelques exemples parmi une véritable avalanche de découvertes résultant de
travaux récents. Il ne se passe pas six mois sans que de nouvelles informations
paraissent, confirmant telle ou telle facette du Livre de Mormon.