MC 3
de voies d'enroulement et N, nombre de conducteurs. Cela dit, comme p, a et N sont fixés par
construction, nous regrouperons tous ces termes et le coefficient 2π dans une constante et nous
retiendrons le résultat sous la forme E = KΦΩ.
En dehors de cela, il faut tenir compte de la résistance R du bobinage d'induit et, en régime
variable, de son inductance L. Compte tenu de ceci, nous représenterons la machine à courant
continu par le schéma ci-dessous, à propos duquel il faut signaler les deux points suivants:
− Quel que soit son mode de fonctionnement, on utilise systématique-
ment une convention récepteur.
− Comme la vitesse de rotation peut, elle-même, être variable, E n'est
pas forcément constant. On conserve cependant une lettre majuscule
pour cette grandeur.
Sauf indication contraire, dans tout ce qui suit, on suppose que les grandeurs électriques qui
interviennent sont strictement continues, ce qui exclut par exemple le cas d'une machine ali-
mentée par des tensions issues de dispositifs redresseurs. D'autre part, on se limite au cas du
fonctionnement en régime permanent. Compte tenu de ceci, le schéma équivalent se réduit à
celui représenté ci-contre. Rappelons que R se mesure à l'aide d'une méthode
volt-ampéremétrique et que, sauf pour les machines à aimants permanents, E
dépend du courant d'excitation par l'intermédiaire de Φ ( la relation s'obte-
nant en faisant fonctionner la machine en génératrice à vide et en relevant la
caractéristique E = f(Ie) pour une vitesse Ω donnée ).
Remarques:
− Tant qu'on n'envisage pas une étude en régime transitoire mécanique, on peut choisir de rai-
sonner en termes de fréquence de rotation n, exprimée de préférence en tr/min, vu que c'est
l'unité employée dans les tachymètres usuels. E restant évidemment proportionnel à n, on
écrira la relation sous la forme E = kΦn, la nouvelle constante étant, bien sûr, différente de
l'ancienne ( on déduit facilement de KΦΩ = kΦn que kK=
30 si n est exprimé en tr/min ).
− Pour les machines à aimants permanents, on regroupe K et Φ en un seul terme, noté géné-
ralement KE et appelé constante de f.é.m ou constante de vitesse.
3 Expression théorique du couple électromagnétique
Elle s'obtient en écrivant que la puissance électromagnétique EI est égale à la puissance mé-
canique CeΩ, soit, en remplaçant E par KΦΩ, CeΩ = KΦΩI, d'où on tire finalement,
CKI
e=Φ
On peut signaler plusieurs points à ce propos.
− Le couple ne dépend que du courant d'induit, l'expression restant par ailleurs valable en
régime transitoire. Par contre, comme la relation fait intervenir Φ et que I est limité par le
L
R
E
u
gure 4
R
I
E U
gure 5