REPUBLIQUE DU BENIN MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC) FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION (FASEG) ES-SCIENCES ECONOMIQUES OPTION : ECONOMIE THEME : CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE A LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN Réalisé par : SOKOME Janvier & SOKPON A. Jules Sous la Direction de : Pr. AMOUSSOUGA GERO Fulbert Professeur titulaire des Sciences Economiques à la FASEG Année Académique 2008-2009 DEDICACE Je dédie ce mémoire à : ¾ vous papa et maman chéris ; les artisans de ce que je suis. C’est le moment idéal pour moi de vous témoigner de mes sincères gratitudes. Recevez ce mémoire comme le fruit de votre effort et priez pour moi pour la suite de mes formations. ¾ Vous mes oncles et tantes ; pour vos guides et conseils au cours de cette formation. Votre part dans l’aboutissement de ce travail est énorme. Je vous en suis entièrement reconnaissant. ¾ Vous pasteur ODEBI Akitola Justin ; professeur de théologie au Collège Biblique Apostolique du Bénin (COBAB/COME) ; Pour vos affections ; prières et surtout vos nombreux conseils. ¾ Vous mes frères et sœurs ; ce travail est également le vôtre. Soyez –en‐ fier. ¾ Vous mes cousins et cousines ; recevez mes sincères reconnaissances à travers ce travail. Janvier SOKOME i DEDICACE A vous mes parents TOFFON C. Jeannette et feu SOKPON D. Boniface. C’est le moment idéal pour vous témoigner de ma profonde gratitude. A vous mes frères DEKOUNDE A. Hugues et SOKPON A. Rémi. Je vous présente ce travail en tant que fruit de notre union et de notre combat. A toi DAGBA Fabienne secrétaire ; toi qui par ton soutien m’a fait preuve de la nécessité de ton métier. A Vous Edouard SOKPON du ministère des mines ; de l’énergie et de l’hydraulique vous qui n’êtes restés en aucun cas loin de mes doléances. Que l’Esprit Saint vienne consolider d’avantage cet amour fraternel. A vous Mr SODJINOU Sylvain fondé du complexe scolaire ARCHE DE NOE qui a accordé une très grande importance à la formation que j’ai reçue à la FASEG. Jules A. SOKPON ii REMERCIEMENTS Nous adressons nos sincères remerciements et gratitudes : 9 Au professeur AMOUSSOUGA GERO Fulbert pour avoir accepté de suivre ce travail et pour s’y être impliqué véritablement malgré ses multiples occupations. 9 Aux professeurs d’avoir cru en nous et de nous avoir guidé tout au long de ce travail. Nos sincères remerciements vont également à l’endroit de : 9 Tout le corps enseignant ; le personnel administratif de la FASEG pour leurs précieuses contributions à notre formation. 9 Aux messieurs les membres du jury pour l’honneur qu’ils nous font en acceptant d’apprécier ce travail. 9 Tout le personnel de la Direction Générale des Affaires Economiques (DGAE) ; plus particulièrement le Directeur Général ; le personnel de la CAT (Cellule d’Appui Technique) au secteur privé pour les efforts consentis lors de la collecte des données. 9 Mr HOUNDONOUGBO Victor professeur d’université à la retraite ; actuel directeur des cours GAMA. Ce travail n’est rien d’autre que les germes de vos conseils. 9 Mme HOUNDONOUGBO Christelle du ministère de la jeunesse des sports et des loisirs. Il n’y a rien de plus idéal pour nous que de vous avoir comme personne ressource. iii SOMMAIRE INTRODUCTION…………………………………………………………………………………… 1 CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE…………… 3 SECTION 1 : CADRE THEORIQUE……………………………………………………… 3 SECTION 2 : REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE L’ETUDE ………………………………………… 6 CHAPITRE 2 ANALYSE DE L’EVOLUTION DE L’INVERSTISSEMENT PRIVE AU BENIN………… 30 32 SECTION 1: ANALYSE SECTORIELLE………………………………………………………………………………… 34 SECTION 2: ANALYSES GRAPHIQUES………………………………………………………………………………………….. 43 SECTION 3 : PRESENTATION DE QUELQUES SITUATIONS ECONOMIQUES…………………………………. CHAPITRE 3 51 PRESENTATION, ANALYSES DES RESULTATS ET RECOMMANDATIONS………………………………………… 51 SECTION 1: PRESENTATION ET ANALYSES DES RESULTATS…………………………………………………………… 64 SECTION 2 : RECOMMANDATIONS ……………………………………………………………………………………………… 66 CONCLUSION……………………………………………………………………………………………………………………. I ANNEXES…………………………………………………………………………………………………………………………… LISTE DES TABLEAUX iv Tableau 1 : Signe attendu des paramètres des variables du modèle 1…. 23 Tableau 2 : Signe attendu des paramètres des variables du modèle 2…. 25 Tableau 3 : Test ADF en niveau des variables ………………………. 31 Tableau 4 : Test ADF en différence première des variables………….. 52 Tableau 5 : Test ADF en seconde différence de la variable………….. 53 Tableau 6 : Résultat d'estimation du modèle de long terme………….. Tableau 7 : Modèle de court terme…………………………………….. Tableau 8 : Significativité du modèle 2 à long terme…………………. Tableau 9 : Significativité du modèle 2 à court terme…………………. Tableau 10 : présentation des données des trois secteurs et de leurs 54 55 55 59 59 sous-secteurs en % du PIB………………………………. LISTE DES GRAPHIQUES v graphique 1 : l’évolution du Produit Intérieur Brute (PIB) en milliards de FCFA Gde 1975 à 2007 au Bénin…………………… 34 graphique 2 : Evolution de l’investissement privé (IP) de 1975 à 2007 au Bénin………………………………………………… 35 graphique 3 : Etude comparée de l’évolution de l’Investissement privé (IP) et du produit intérieur brut (PIB) de 1975 à 2007 au 36 Bénin…………………………………………………….. graphique 4 : Etude comparée de l’évolution de l’Investissement Privé 37 (IP) et de l’Investissement Publique (IG) de 1975 à 2007. graphique 5 : Etude comparée de l’évolution de l’Investissement Privé (IP) et du Crédit Economique (CE) de 1975 à 2007 au 38 Bénin……………………………………………………… graphique 6 : Etude comparée de l’évolution de l’Investissement Privé (IP) et du Dégré d’Ouverture (DO) de 1975 à 2007 au 39 Bénin. …………………………………………………… graphique 7 : Etude comparée de l’évolution de l’Investissement Privé (IP) et de l’Epargne Intérieure (S) en milliards de FCFA 41 de 1975 à 2007 au Bénin……………………………….. graphique 8: Etude comparée de l’évolution de la croissance de l’Investissement Privé (IP) et de la croissance du Taux 42 d’intérêt Prêteur (TIP) en pourcentage de 1976 à 2007 au Bénin. ……………………………………………………. LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ADF Dickey-Fuller Augmenté vi BCEAO BIC CAT CE CPI CSP DE DGAE DO DW ECM FASEG FAS FASR FMI FRPC Ir Itn Itn* INSAE IP ITE Kt Kt-1 K*t K*t-1 Log MDS MCO OMD OS PAC PIB Pr Prob S UAC Yt Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest Bénéfice Industriel et Commercial Cellule d’Appui Technique Crédit à l’Economie Centre de Promotion des Investissements Crédit au Secteur Privé Dépense en Education Direction Générale des Affaires Economiques Degré d’Ouverture Durbin Waston Error Correction Model Faculté des Sciences Economiques et de Gestion Facilité d’Ajustement Structurel Facilité d’Ajustement Structurel Renforcé Fonds Monétaire International Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance Investissement de Remplacement Investissement net à la Période t Investissement net désiré de la Période t Institut Nationale de la Statistique et de l’Analyse Economique Investissement Privé Indice de Taux d’Echange Capital courant Capital désiré antérieur Capital désiré à la période t Capital désiré antérieur logarithme Milliards Moindre Carré Ordinaire Objectif du Millénaire pour le Développement Objectif Spécifique Population Active Produit Intérieur Brut Professeur Probabilité Epargne Intérieure Université d’Abomey-Calavi Production de la Période t vii CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN INTRODUCTION Le Bénin, à l’instar des autres pays de la sous région est toujours confronté à l’épineuse question du chômage, de la pauvreté qui ne cessent de prendre de l’ampleur en dépit des diverses mesures mises en œuvre pour les éradiquer. Il affiche donc des conditions socio-économiques suffisamment dégradées et défavorables à l’épanouissement de la population. Soucieux de cette situation, les dirigeants politiques tentant aussi bien au niveau national que régional de trouver les approches de solution pour atténuer les intensités du phénomène. Ainsi, suite à la période d’instabilité politique plongeant le pays sous une crise sans précédant en 1980, le Bénin avec l’appui d’institutions internationales, à mis en place un vaste programme de réformes visant la stabilisation, la libéralisation de l’économie et une bonne intégration de l’économie régionale et mondiale. Ensuite, au cours de la décennie (1990), le Bénin a favorisé un climat plus ou moins attractif pour l’investissement à travers la constitution du 11 Décembre1990 qui a consacré les droits de libre établissement sans distinction de nationalité et principe du traitement national en matière d’investissement. C’est dans cette optique de réduction de la pauvreté qu’a été envisagée la mise en place des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui entre en ligne pour la réduction de la pauvreté. Malgré ces efforts, le Bénin enregistre des performances peu reluisantes en matière de croissance de la production et de l’investissement. En effet, on constate que le taux moyen de l’investissement au Bénin sur la période de 2000-2005 est de 19,4% alors que sur cette même période ce taux avoisine 30% dans les pays asiatiques qui sont la référence en matière de croissance économique actuellement. Nul ne peut parler de la croissance économique d’un pays sans passer par le développement de l’IP. C’est pourquoi les différentes stratégies de réduction de la pauvreté doivent recourir à des interventions sur l’investissement en vue de Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 1 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN relever le taux de croissance économique condition nécessaire mais pas suffisante pour assurer le bien- être social. Les initiatives privées doivent donc être encouragées afin d’accélérer le rythme de la croissance et de parvenir sur une durée raisonnable à l’amélioration des conditions de vie des populations. L’IP joue donc un rôle capital dans le renforcement des capacités productives. Il mérite donc une étude approfondie de manière à déterminer sa contribution dans la croissance économique. Notre présent mémoire s’inscrit bien dans cet ordre d’idée et est structuré en trois chapitres : Le premier dresse le cadre théorique et méthodologique de l’étude. Le deuxième présente l’évolution de quelques grandeurs macro économiques caractéristiques de l’IP et de la croissance économique au Bénin. Le troisième enfin s’appui sur une approche économétrique pour montrer la contribution de l’IP dans la croissance économique et l’analyse de ses déterminants. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 2 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN CHAPITRE 1 CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE Ce chapitre s’articule autour de deux axes : le cadre théorique ; qui met en exergue d’une part la problématique et l’intérêt de l’étude, les objectifs et hypothèses de recherche ; d’autre part, la revue de littérature ainsi que la méthodologie adoptée pour conduire l’étude. SECTION 1 : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE Cette section s’oriente vers deux paragraphes ; le premier comportant la problématique et l’intérêt de l’étude ; le second aux objectifs et hypothèses de recherche PARAGRAPHE 1 : PROBLEMATIQUE ET INTERET DE L’ETUDE. Pendant toute la décennie 1970 et surtout 1980, le Bénin a été durement ébranlé par de profondes crises économiques. Le pays a connu des déséquilibres et distorsions internes et externes dans le domaine des finances publiques, du crédit et de la répartition des investissements qui se sont traduits par un ralentissement de la croissance du PIB, et une détérioration de l’infrastructure socioéconomique. C’est dans ce contexte, que le gouvernement béninois s’est engagé dans un important processus d’ajustement structurel de l’économie nationale avec le soutien des institutions de BRETTON WOODS et de la communauté Internationale qui malheureusement n’ont pu apporter le remède immédiat à l’effondrement économique du pays. C’est alors que la Conférence des Forces Vives de la Nation qui a eu lieu en février 1990 à Cotonou a mis fin à 17 années d’idéologie Marxiste-léniniste et marquant le début d’une nouvelle expérience basée sur le pluralisme politique et le libéralisme économique appuyée par deux accords au titre de la facilité d’ajustement structurel (FAS). La stratégie de Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 3 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN développement économique met l’accent sur la réduction de la taille et du rôle de l’administration publique, la rigueur budgétaire et la prééminence de l’initiative privée. Entre Janvier 1993 et juillet 2003 le Bénin a mis en œuvre trois programmes de réformes économiques appuyés par deux accords au titre de la FASR et un accord au titre de la FRPC signé avec le FMI. Ces programmes visent à renforcer les assises d’une croissance soutenue tirée par le secteur privé et à réduire la pauvreté grâce à l’assainissement des finances publiques, à l’augmentation des dépenses engagées dans la lutte contre la pauvreté et l’approfondissement des réformes structurelles. Les différentes réformes entreprises par le gouvernement ont permis au pays de connaître des taux de croissance du PIB relativement élevés, soit 4,8% pendant la période de 1990-2003 contre 2,3% pour l’Afrique subsaharienne. Ces performances sont dues à la hausse des investissements mais aussi à l’accroissement de la productivité totale de facteurs. Le ratio de l’investissement par rapport au PIB a grimpé, passant de moins de 10% avant les réformes à 18% en moyenne vers la fin des années 1990. L’épargne intérieure reste faible, une grande partie des investissements étant financée par l’épargne extérieure et à travers le déficit du compte courant de l’aide extérieure. Les observations empiriques et les comparaisons internationales montrent aujourd’hui que le ratio de l’investissement privé au PIB (Investissement privé /PIB) est faible en Afrique subsaharienne. Mais d’énormes efforts ont été accomplis par le centre de promotion des investissements (CPI) au Bénin à travers les forums, journées de réflexion, séminaires et les avantages fiscaux du code des investissements dont il assure l’application à travers l’instruction des dossiers d’investissement à l’agrément depuis sa création en 1998 à ce jour, car le taux d’investissement privé qui était en moyenne de 13,2% pour la période de 2000 – 2002 est passé de 13,5% en 2003 et 2005 puis à 15,6% en 2006. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 4 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN Conscient de cette réalité, le Bénin n’avait que le choix de relancer le secteur privé via l’investissement privé comme source de croissance. Ce choix s’est matérialisé à travers une collaboration plus franche entre secteur publique – secteur privé et dans la loi de finance 2009, le gouvernement a accordé beaucoup de facilités au secteur privé. Au nombre de ces facilités, on note entre autres la réduction du taux d’imposition des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Mais pour que ces mesures aient des impacts plus probants, il ne serait pas inutile de connaître si les investissements privés contribuent réellement et significativement à la croissance de l’économie béninoise. En d’autres termes, il s’agit d’apporter des éléments de réponses aux questions suivantes : En dehors des sacrifices fiscaux, quels peuvent-être les facteurs susceptibles de dynamiser l’investissement privé ? Les investissements privés sont-ils réellement précurseurs de croissance économique au Bénin ? Le présent mémoire qui s’inscrit dans la logique des travaux empiriques réalisés jusque là sur la question, tente d’apporter des éléments de réponses aux interrogations susmentionnées. Il ressort de cette étude un objectif général, des objectifs spécifiques liés à cet objectif général et des hypothèses de recherche qui découlent de ces objectifs spécifiques. PARAGRAPHE 2 : OBJECTIFS ET HYPOTHSES DE RECHERCHE A- Objectif général L’objectif général de cette étude est de montrer la contribution de l’IP à la croissance de l’économie béninoise. Les objectifs spécifiques liés à cet objectif général sont de deux ordres : Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 5 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN B- Les objectifs spécifiques OS1 : Montrer l’impact de l’investissement privé sur la croissance économique OS2 : Montrer les facteurs explicatifs de l’investissement privé au Bénin. C- Hypothèses H1 : L’accroissement des IP favorise la croissance économique au Bénin. H2 : Toutes les variables économiques citées du modèle 2 expliquent l’évolution des investissements privés au Bénin. SECTION 2 : REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE L’ETUDE PARAGRAPHE 1 : REVUE DE LITTERATURE A- La fonction d’investissement résultant du principe d’accélération simple J. M. Clark (1917) est le premier qui en étudiant la demande de matériel du secteur des chemins de fer en fonction de leur trafic établit une fonction d’investissement fondée sur le principe d’accélération. Il distingue deux sortes de demande de capital : une demande nette (investissement net, In) correspondant à un accroissement ou à une diminution de capacité de production et une demande de remplacement (investissement de remplacement, Ir) destinée à compenser l’usure du stock de capital. Postulant, conformément au principe d’accélération, la proportionnalité de la production et du stock de capital, il en déduit que pour un niveau de production donné Yt, le stock de capital, Kt est tel que Kt = λ Yt Par conséquent, la variation du stock de capital au cours de la période t, c’est-àn dire l’investissement net, I t est égal à : I tn = K t − K t −1 = λ .(Yt − Yt −1 ) Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 6 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN Où kt et Kt-1 désignent respectivement les stocks de capital à la fin de la période t et à la fin de la période t-1. Faisant, par ailleurs, l’hypothèse que la demande de capital de remplacement, I tr , est proportionnelle au stock de capital existant, au début de la période courante, il en résulte que I tr = δ . K t −1 Ou δ est le coefficient de remplacement du stock de capital. Le coefficient δ peut s’analyser comme l’inverse de la durée de vie moyenne du capital. En effet, si les biens de capital durent en moyenne N années, on devra en remplacer chaque année une fraction : δ= 1 N . Dans ces conditions l’investissement total (It) sera égal à : It = I t + I t n r = λ . (Yt − Yt −1 ) + δ .K t −1 Ou encore I t = λ . ΔYt + δ . K t -1 Telle est l’expression générale de la fonction d’investissement fondée sur le principe d’accélération simple. Cette expression peut également s’écrire sous forme de taux d’accumulation, soit : It K t −i En effet en divisant les deux membres de l’équation précédente par K t −1 , on obtient : ΔYt It =λ− +δ K t −1 K t −1 Comme, par définition Kt-1 = λ − Yt −1 , il en résulte ΔYt It = +δ K t −1 K t −1 Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 7 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN B- Les vérifications empiriques de la fonction d’investissement résultant du principe d’accélération simple Diverses études en particulier celle de J. Tinbergen (1938), furent entreprises principalement entre les deux guerres, qui tentèrent d’expliquer l’investissement des entreprises par une fonction fondée sur le principe d’accélération simple. Ces études, dans une très large mesure, ne fournirent pas une description correcte de l’investissement observé. Elles se heurtèrent, en effet, aux deux difficultés suivantes : En premier lieu, lorsque l’on testa des régressions du type : It = λ Δ Yt + λ0 (Ce qui signifie que l’on faisait implicitement l’hypothèse que l’investissement de remplacement était constant), on constata que ces régressions n’expliquaient qu’une part très faible de la variation de l’investissement et que le coefficient λ était le plus souvent non significativement différent du zéro. En second lieu, Kuznets fit observer que le calcul direct du coefficient de capital (estimation du stock de capital K, de la production Y et par conséquent du rapport K/Y) donnait un résultat (environ 2,5) très supérieur à l’estimation de λ faite sur les régressions précédentes (Inférieure à 1). Les résultats obtenus par ces études empiriques conduisent donc à critiquer les hypothèses sur lesquelles se fonde implicitement le principe d’accélération simple et permettent de dégager le principe d’accélération flexible. a- Les fondements du principe d’accélération flexible 1- Les capacités de production disponibles Il convient tout d’abord de définir la notion de capacité de production disponible, puis de préciser les raisons de son existence pour indiquer en fin à quelle formulation de la fonction d’investissement elles conduisent. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 8 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN • La notion de capacités de production disponibles Par capacités de production l’on entend un certain stock de capital tel que, si on lui applique une certaine quantité de travail et de fournitures, il donne naissance à une certaine quantité disponible, lorsqu’en augmentant les quantités de travail et fournitures appliqués au stock de capital existant, il est possible d’accroître la production (J. P. VESPERINI, 1979) Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 9 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN • Les raisons de l’existence de capacités de production disponibles Les raisons de l’existence de capacités de production disponibles peuvent être soit de nature involontaire, soit de nature volontaire. Comme nous l’avons vu en étudiant le fonctionnement du principe l’accélération simple, les entreprises peuvent disposer de capacités de production disponibles pour des raisons involontaires lorsqu’elles se trouvent confrontées à une diminution importante et imprévue de leurs ventes. Mais elles peuvent également posséder des capacités de production disponibles pour des raisons volontaires : c’est le cas qui est envisagé dans le principe d’accélération flexible. Pour H. B. Chenery (1952), les entreprises peuvent désirer disposer de capacités de production disponibles pour deux sortes de raisons. En premier lieu, dans la mesure où le volume de ventes réalisé par les entreprises est une variable dont les fluctuations sont aléatoires, les entreprises sont conduites à fixer le montant de leur capacités de production en se fondant sur une estimation moyenne de leurs ventes futures ou encore sur le volume permanant de leurs ventes (au sens de la théorie du revenu permanent) entendu comme une espérance mathématique de leurs ventes. Mais elles peuvent également désirer posséder une certaine marge de capacités de production disponibles au-delà de ce qui correspond au volume permanant de leurs ventes afin de pouvoir faire face à la demande lorsque leurs ventes connaissent une « pointe ». Une seconde raison explique l’existence de capacités de production disponibles : elle réside dans l’existence de rendement d’échelle croissant. En effet, un volume de production donné peut être obtenu avec différentes techniques de production possibles. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 10 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN • Fonction d’investissement et capacités de production disponibles Appelons U* la part de leur stock de capital que les entreprises désirent normalement utiliser, on a : Hu * U* = K où Hu représente le stock de capital utilisé et K* le stock de capital désiré. Si l’on admet que le stock de capital est déterminé par la relation d’accélération entendue comme une fonction de production, on a : Ku = λ Y Et par conséquent U* = λ. Y K* λ * * Ou K = U .Y Appelant λ* le coefficient de capital désiré par les entreprises, on aura : K* = λ* .Y Avec λ* = λ U* Les entreprises peuvent ne pas ajuster immédiatement leur stock de capital à leur stock de capital désiré. A partir du moment où l’on suppose que les capacités de production disponibles permettent aux entreprises de réaliser avec retard leurs décisions d’investissement ou de prendre ces décisions en fonction d’anticipations, l’expression de la demande de capital se modifie comme nous allons le voir maintenant. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 11 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN 2- Les retards d’ajustement du stock de capital au stock de capital désiré • Les raisons de l’existence de retards Deux sortes de raisons peuvent expliquer l’existence de ces retards : les unes sont de nature involontaire, les autres de nature volontaire. Parmi les raisons involontaires, l’on doit distinguer celles qui ont trait à la décision de détermination du stock de capital désiré et celles qui concernent l’exécution de cette décision. Dans la décision de détermination du stock de capital désiré, deux sortes de retards peuvent être mentionnés (J. P. Vesperini, (1979). Le premier est celui qui sépare l’apparition des phénomènes de leur constatation. Le second retard est celui qui sépare la constatation des phénomènes de la décision proprement dite : il s’agit du délai de réaction des agents. Un certain nombre d’études en particulier celle de T. Mayer (1960) ont estimé ces différents délais. Pour l’économie américaine l’estimation du délai de réaction est de l’ordre de 1 à 2 trimestres, et celle de réalisation de l’ordre de 4 à 5 trimestres. Par conséquent, si l’on fait abstraction du délai de perception, le délai total de l’ordre est de 6 trimestres. Les retards d’ajustement du stock de capital du stock de capital effectif au stock de capital désiré peuvent, d’autres parts, être de nature volontaire. Les entreprises peuvent, en effet, volontairement décider de ne pas atteindre immédiatement le stock de capital qu’elles considèrent comme optimal. L’introduction de retards volontaires dans l’exécution de la décision d’investissement se présente ainsi comme une généralisation du processus de détermination de l’investissement dans le cadre de la théorie néoclassique que nous examinerons dans la section suivante : Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 12 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN • Formation de la fonction d’investissement dans le cas de retards d’ajustement du stock de capital désiré L’introduction de retards d’ajustement dans le processus d’accumulation du capital conduit à deux formulations possibles de la fonction d’investissement, la première étant comme nous le montrerons, un cas particulier de la seconde. - Une première formulation de la fonction d’investissement dans le cas de retards d’ajustement : le principe de capacité ou d’ajustement de stock Partant de l’expression du stock de capital obtenu précédemment, soit K t* = λ * − Y t Si l’on suppose que les entreprises atteignent immédiatement au cours de la période courante, t, leur stock de capital optimal, l’investissement net au cours de la période t sera égal à : I tn = K t* − K t −1 = λ * . Y t − K t −1 Si l’on suppose au contraire que les entreprises réalisent avec retard leur décision d’investissement et, d’une façon plus précise, qu’elles ne réalisent au cours de la période courante qu’une fraction μ de l’investissement net nécessaire pour atteindre le stock de capital optimal, on aura : ( I tn = μ . λ * . Y t − K t −1 ) La formulation de l’investissement net ainsi obtenue est l’expression de ce que l’on appelle le principe de capacité ou d’ajustement de stock proposé par Godwin (1951) et Chémery (1952) et par conséquent Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 13 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN Une seconde formulation de la fonction d’investissement dans le cas de retards d’ajustement : le principe d’accélération flexible On montre que dans ce cas l’investissement net désiré de la période t est égal à la différence entre le stock de capital désiré de la période t et le stock de capital de la période t-1 soit : I tn* = K t* − K t*−1 Comme par définition I tn = K t − K t −1 Il en résulte que l’on a : ( ) ( ) ( ) K t − K t −1 = α 0 . K *t − K t*−1 + α1 K t*−1 − K t*−2 + ........... + α j . K *j − K t − j −1 + ........... Et par conséquent : K t = α 0 . K *t + α1 . K *t -1 + ......... + aj . K *t - j + ....... L’expression du stock de capital que nous avons obtenus peut être simplifiée si l’on utilise la notation des opérateurs de retard. Appelant α (θ ) une fonction de retards échelonnés, c’est-à-dire un polynôme d’opérateur de retard de la forme : α (θ ) = α 0 + α1 . θ + α 2 . θ 2 + .......... + α j . θ j + ............. et faisant la convention habituelle relative aux opérateurs de retard, soit : θ j . K *t = K *t - j Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 14 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN il en résulte que l’expression du stock peut s’écrire simplement : K t = α (θ ) . K *t - j Si l’on suppose que le stock de capital désiré est déterminé, comme dans le principe d’accélération simple, par une relation de proportionnalité au volume de la production ou des ventes, on a : K t* = λ . Y t et par conséquent l’expression du stock de capital courant devient : K t = λ* . α (θ ) . Y t : Stock de capital dans le cadre du principe de l’accélération flexible. Par différentiation, nous pouvons tirer de la formule précédente l’expression de l’investissement net, résultant du principe d’accélération flexible, soit I tn = Δ K t = λ * . α (θ ) . Δ Y t Si l’on tient compte de l’investissement de remplacement qui est supposé être proportionnel au stock de capital existant, on a : I t = I tn + I tr = λ * . α (θ ) . Δ Y t + δ K t −1 L’on peut remarquer que la formule générale du stock de capital que nous avons obtenu précédemment permet de retrouver comme un cas particulier l’expression de la fonction d’investissement fondé sur le principe de capacité ou d’ajustement de stock, c’est –à-dire : ( I tn = μ . λ * . Y t − K t −1 ) Précisons que si les fonctions de retard sont utilisées dans l’étude des fonctions d’investissement, leur emploi est en fait beaucoup plus étendu et concerne plus généralement l’étude de tous les phénomènes économiques dynamiques. Les fonctions de retards constituent donc à ce titre l’une des techniques essentielles de l’analyse économique contemporaine. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 15 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN • Formulation des fonctions de retards échelonnés - La fonction de Koyck : La distribution géométrique Une formulation simple de la fonction de retards échelonnés consiste à supposer que ses coefficients appartiennent à une distribution géométrique de raison inférieure à un (1). C’est la solution qui fit proposée par Koyck (1954). Nous avons vu que si on pose : K t = λ* . α (θ ) . Y t Avec α = (1 − β ) . λ et 0 p β p1 On retrouve la formule du principe de capacité où l’investissement net a pour expression : ( I tn = (1 − β ) . λ * . Y t − K t −1 ) On remarquera que cette dernière formule peut elle-même se transformer de façon à faire apparaître, au lieu du stock de la période précédente, l’investissement net de la période précédente. Ecrivant l’expression de l’investissement net de la période t-1 et soustrayant membre à membre les expressions de I tn et I nt -1 , l’expression devient : [ ] I tn − I tn−1 = (1 − β ) . λ * . (Y t − Yt −1 ) − (K t −1 − K t − 2 ) Comme par définition K t −1 − K t − 2 ΔYt = Yt − Yt −1 = I tn−1 , si l’on pose , on obtient : [ I tn − I tn−1 = (1 − β ) . λ * . Δ Y t − I tn−1 ] ou I tn = (1 − β ) . λ * . Δ Y t + β . I nt -1 Cette formulation constitue une seconde expression de l’investissement net fondé sur une distribution géométrique des retards échelonnés. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 16 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN C- La détermination de l’investissement Soient, K t −1 , le stock de capital existant au début de la période t et de capital optimal de la période t, l’on doit donc investir, K t* − K t −1 K t* , le stock pour atteindre le stock de capital optimal. Si l’investissement est tout entier effectué au cours de la période t, on aura : I tn = K t − K t −1 = K t* − K t −1 Marge positive. Il apparait alors que l’investissement est une fonction décroissante du taux d’intérêt (prêteurs), cela correspond à l’hypothèse des classiques. Mais la différence entre les deux approches se situe au niveau de la détermination du taux d’intérêt. Chez les classiques il s’agit du taux d’intérêt réel alors que chez KEYNES ce taux est monétaire. Mais il faut attendre Jorgenson (1963) pour avoir une fonction d’investissement où le coût du capital est formellement représenté. On trouve dans son modèle les prix et par là le coût d’usage du capital qui a trois composantes : le coût de dépréciation, le coût d’opportunité de l’investissement ou ce qu’aurait gagné l’entrepreneur en plaçant son argent à la banque et le coût de l’inflation. L’investissement ne dépend plus de la demande mais seulement du coût des facteurs : I=f [Δ (Ct /Pt) ; Δ (Wt /Pt)] où Ct est le capital ; Wt le taux de salaire et Pt le prix des biens finis. Cette théorie n’a pas pris en compte les aspects relatifs à l’irréversibilité et l’incertitude dans la décision d’investir. La question d’irréversibilité se trouve dans les pays d’Arrow (1968) comme une contrainte d’impossibilité de désinvestissement dans un programme de production inter temporel. L’incapacité totale de désinvestir par exemple lorsque le capital se déprécie extrêmement vite constitue le cas le plus radical d’irréversibilité abordé par Arrow qui montre alors la présence d’effets de seuil dans la décision d’investir que la demande dépasse un certain seuil. Mais ces résultats restaient limités en raison de l’absence de la prise en compte de l’incertitude dans son analyse. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 17 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN Il faudra attendre les travaux de Henry (1974) pour mieux comprendre les effets de l’irréversibilité. Pour Henry (op cit) l’irréversibilité est associée à un niveau accru d’informations dont disposent les agents sur l’état de la nature. Pour cela l’investisseur attend et investi quand il aura une vision plus claire. Pour VILLIEU (2000) « L’irréversibilité provient de ce qu’il est coûteux d’investir et de subir un coût d’installation puis de désinvestir, que de ne rien faire ». « L’incertitude est la situation dans laquelle se trouvent les agents économiques lorsqu’ils ignorent ce que sera leur environnement dans un avenir proche ou lointain » (ECHAUDEMAISON et en 2006). D- Synthèse de certains résultats empiriques que propose la littérature sur les déterminants des investissements privés Plusieurs études empiriques ont été menées sur les déterminants de l’investissement privé et ont présenté divers résultats concernant l’effet des déterminants selon chaque pays. Pour Mickinon et Show (1973), il faut que les taux d’intérêt soient élevés pour générer de l’épargne, laquelle épargne accroîtra le niveau de l’investissement. En outre, Blejer et Khan (1984) font noter que tout effet du taux d’intérêt sur l’investissement privé en pays en voie de développement, loin de traduire l’effet d’un rationnement de crédit, exprime un effet transmis à l’investissement privé par le biais d’une réponse de l’épargne à une baisse du taux d’intérêt. Samuel (1996) fait une étude comparative de plusieurs modèles qui expliquent l’évolution des dépenses d’investissement des entreprises. Les estimations ont été faites à partir des données d’un panel de 331 entreprises manufacturières américaines de la période 1972-1990. Selon ses résultats, le principal déterminant de l’investissement est le Cash flow. Les dirigeants d’entreprises font aussi plus attention à la disponibilité des sources internes de Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 18 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN financement et au coût du capital qu’à l’évolution du cours des actions de leurs entreprises en bourse. Les fondamentaux seraient donc plus importants que perceptions du marché boursier. Legendre et Parretti (1997), Constatant que le modèle de l’accélérateur n’est pas très patient dans l’explication de l’évolution des investissements en France depuis 1970, ont développé, dans une perspective néoclassique et sous l’hypothèse de rendements d’échelle constants et de coûts d’ajustement convexes, un modèle qui introduit comme argument de la décision d’investissement, la profitabilité. Le modèle n’a pas été complètement résolu mais il a conduit à la mise en évidence d’une relation d’Euler. Cette relation a été estimée (par la méthode des moments généralisés) à partir des données annuelles de dix huit branches industrielles françaises de 1970 à 1987. Les estimations ont permis d’invalider le modèle de cinq branches alors que pour deux autres branches les résultats sont semblables. Mais pour les onze branches restantes les résultats ne remettent pas en cause la pertinence du modèle proposé. La profitabilité est donc un des facteurs explicatifs de l’investissement des entreprises industrielles françaises au cours de la période. Pattillo (1998), utilisant un modèle inspiré de Bertola (1998) et un panel de 200 entreprises manufacturières du Ghana sur deux ans (1994-1995), montre que, à cause de l’incertitude sur la demande, les entreprises attendent que la productivité marginale du capital dépasse un seuil spécifique à chaque entreprise avant d’investir. Le niveau de ce seuil s’élève quand l’incertitude augmente. Pattillo (1998) montre que l’incertitude à un effet négatif sur le niveau de l’investissement et que cet effet est plus important pour les entreprises dont l’investissement est irréversible. Gnansounou (2001) dans une étude du comportement d’investissement des grandes entreprises béninoises montre que celui-ci est influencé par le coût du capital et les variations de la demande auxquels sont plus sensibles les entreprises manufacturières par rapport aux entreprises commerciales. Il trouve Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 19 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN un délai moyen d’ajustement du capital très court (moins de 7 mois pour les entreprises manufacturières et 8 mois pour les entreprises commerciales). Par ailleurs Blejer et Khan (1984) montrent la complémentarité entre l’investissement public d’infrastructure et l’investissement privé à travers une étude transversale. Cette complémentarité sera confirmée par Greene et Villanueva (1991) à travers une étude récente utilisant des données et panel relatif à 23 pays en développement ; et par Musalem (1989) à partir d’une étude des séries temporelles de l’investissement domestique. Cependant Balassa (1988) met en exergue ; à travers une analyse transversale, une relation négative entre l’investissement public et l’investissement privé. Une étude portée sur 24 pays en développement réalisée par Khan et Raunahant pour montrer la différence de productivité (1990) conclut que la productivité du capital du secteur public est négative bien que non significative alors que celle de l’investissement privé est significativement positive. Un grand nombre d’études sur ce thème a montré l’importance de l’investissement privé dans la croissance économique. C’est ainsi que BARRO (1991) dans un échantillon de soixante seize pays a montré que l’investissement public et l’investissement privé ont des effets similaires sur la croissance économique. EASTERLY et REBELO (1993) dans un échantillon composé de cent pays mettent en évidence le rôle important des infrastructures (spécialement les transports et la communication), et donc de l’investissement public, dans la croissance de la production d’un pays. KHAN (1996) vérifie empiriquement, pour un nombre important de pays en développement (95 pays, dont 46 en Afrique, 24 en Amérique latine, 14 en Asie, 11 en Europe de l’Est) et sur la période de 1970 à 1990, l’importance relative des effets des investissement publics et privés dans la stimulation de la croissance économique (SOLOW 1956) où l’accumulation du capital, le taux de Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 20 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN progrès techniques et le taux de croissance du travail sont les principaux déterminants du revenu réel par tête. De plus, il conclut séparément les stocks de capitaux publics et privés dans le modèle en supposant que les deux types se déprécient au même taux. A l’issue de son étude, il conclut d’abord qu’il y a une différence substantielle entre l’impact de l’investissement du secteur privé et celui du secteur public sur la croissance. Ensuite, il souligne que les parts relatives des investissements publics et privés ont modifié non seulement le sentier de croissance de ces pays, mais aussi la vitesse de convergence des revenus réels par tête au cours de la période. Cependant, il lui est reproché de considérer un même taux de dépréciation aussi bien pour le stock de capital privé que pour le capital public. Ceci est difficilement imaginable, lorsqu’on voit que les investissements du secteur public notamment les infrastructures ont une longue durée de vie. En outre, le travail supposant que les investissements publics et privés sont complémentaires, n’a pas fait ressortir si une réduction de l’investissement public impliquait une chute de l’efficacité de l’investissement privé. Lénine et Renett (1992), dans leur revue minutieuse des évidences des déterminants de la croissance économique on suggéré que les taux d’investissement physique étaient positivement significativement corrélés aux taux de croissance sur des variétés larges d’échantillons et de spécifications. Ces résultats ont été corroborés par diverses études plus récentes par diverses études plus récentes notamment celles de Easterly, Loayza et Montiel (1997). Cependant, très peu de chercheurs ont tenté d’expliquer la qualité de l’investissement dans leurs régressions sur la croissance comme l’analyse de la crise asiatique l’a démonté. Des taux d’investissement élevés ne conduisent pas nécessairement à une croissance soutenue. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 21 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN Pack et page (1994) ont affirmé que certains effets de la croissance attribués à l’investissement et l’éducation peuvent refléter le fait qu’ils facilitent un changement dans les structures sectorielles de la production. En prenant un échantillon de 95 pays en voie de développement sur la période 1970-1990 Khan et Kumar (1997) ont trouvé que les investissements privés et publics sur la croissance économique ont des effets significativement différents. L’investissement privé était de façon consistante plus productive que l’investissement public. Au Bénin une étude a été réalisée sur le renforcement des performances de l’économie intitulée « Analyse des Sources de la Croissance Economique » ; cette étude a permis de retenir que les investissements à court terme ont un impact négatif sur la croissance. De plus, le taux de croissance du PIB évolue de pair avec la croissance des investissements. PARAGRAPHE 2 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE Dans cette partie, il sera question de préciser la méthode d'analyse, la procédure d'estimation du modèle et les variables à utiliser ainsi que les sources des données. A‐ Méthodes d'analyse Dans le but d’atteindre l'objectif général de notre étude ainsi que les objectifs spécifiques et hypothèses sous jacentes, l'analyse sera empiriquement menée. Les hypothèses formulées seront chacune élucidée par un modèle économétrique aux fins d'analyse plus indiquée. Ainsi, un premier modèle fera ressortir la relation entre l'IP et la croissance économique au Bénin tandis que le second modèle mettra en évidence les facteurs explicatifs de l'IP en République du Bénin. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 22 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN B- Spécification du modèle a- Modèle 1 Pour mesurer les effets de l'IP sur la croissance économique, nous envisageons d'utiliser un modèle de croissance. La formulation de ce model part de la fonction de production de type COBB-DOUGLAS qui exprime la production en fonction du capital et du travail. Y= F (K, L); soit Y=AKα Lβ;0<α<1 ; 0<β<1 et α + β = 1 où y est la production ; K le stock de capital; L la main d'œuvre, A est un paramètre d'échelle et α, β sont des élasticités de la production aux différents facteurs de productions, de plus les rendements d'échelle sont constants sous forme de Log linéaire. La fonction peut s'écrire : Log y = log A + αlog K +βlog L +εt Ici le stock de capital (k) sera approché à l'investissement ; la main d'œuvre (L) sera approchée à la population active (PAC) . De plus en tenant compte de la spécificité de l’économie béninoise, nous avons décidé d’introduire dans ce modèle des variables de contrôle telles que le Degré d'Ouverture(DO), les Dépenses en Education (DE) et le Crédit à l’Economie (CE) : ainsi la forme log linéaire de la fonction revient à: Log PIB= LogA +α1LogIP +α2LogIG +βLogPAC +λLog DO +γLogCE +δLogDE +εt Avec : PIB : produit intérieur brut comme la mesure la croissance économique en tant que variable dépendante. IP: investissement privé ; il est introduit ici pour vérifier l'hypothèse1. PAC : la population active correspond à la tranche de la population en âge de travailler. Elle est utilisée ici pour étudier sa contribution à la croissance économique. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 23 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN IG : l'investissement public en tant que flux de capitaux mobilisés par le gouvernement. Sa présence permet de jauger son apport à la production. DO : le degré d'ouverture. Cet indicateur mesure le niveau d'ouverture commerciale du pays aussi dans ce modèle il sera question d'appréhender l'impact du niveau commerciale sur la croissance économique. CE: le crédit à l'économie, c'est la quantité de monnaie allouée disponible à l'épargne privée en termes d'investissement. Il reviendra d'analyser son influence sur la croissance économique au BENIN. DE: les dépenses en éducation : ce sont les dépenses effectuées dans le but d'améliorer la qualité de l’éducation. Elles sont introduites afin de mesurer la contribution du capital humain dans la croissance économique. C: une constante α1: l'élasticité du PIB par rapport à l'investissement privé. α2: l'élasticité du PIB par rapport à l'investissement public. β: L'élasticité du PIB par rapport au travail. λ: L'élasticité du PIB par rapport au degré d'ouverture γ: L'élasticité du PIB par rapport au crédit à l'économie. δ: L'élasticité du PIB par rapport aux dépenses en éducation εt: le terme d'erreur. D'après la théorie économique nous pouvons émettre les hypothèses suivantes sur les signes espérés des paramètres des variables Tableau 1: Signes attendus des paramètres des variables Paramètres IP IG CE DE PAC DO Signes espérés + + + + + + Source : réalisé par les auteurs Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 24 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN b- Modèle 2 Le modèle retenu a pour cadre de référence celui d’Agenor (1997). Ce modèle a l'avantage de prendre en compte un grand nombre de variables qui permettent de mieux expliquer le comportement de l'investissement privé. Sa spécification se présente comme suit : IP/y = H (Δy, ck, Lp/p, R, Z'G, Z°G, Z,σz, Π,σΠ, D/y ). Cette spécification inclut l'accélérateur du revenu (Δy), le coût du capital (ck), le rationnement du crédit (Lp/p), la contrainte en devises étrangères (R); l'investissement public (Z’G, Z°G) le taux d'échange réel (Z), l'instabilité macroéconomique (σz) et le ratio de la dette extérieure rapportée à la production (D/y). La revue de littérature nous permet de prendre à priori des variables susceptibles d'influencer l'IP au Bénin. En effet pour mieux adapter le modèle aux réalités béninoises, nous avons introduit d'autres variables afin de pouvoir vérifier l'lypothése2 .La spécification retenue est inspirée du modèle utilisé pour le cas du Cameroun par B.Dia kangnia et Touna Mama (2002) et ayant pour variable le PIBr, IG, le taux de change (TC) le crédit au secteur privé (CSP), le taux de déficit budgétaire (TDB), la dette extérieur (DE). Soit: IP=h (PIBr, IG, CSP, TC, TDB, DE,) Nous ajoutons aux variables PIBr, IG, CSP, TC les variables telles que: Epargne intérieure (S), le taux d'intérêt prêteur (TIP), Degré d'ouverture (DO). Enfin nous allons prendre une forme logarithmique de ce modèle afin de mieux expliquer le degré de sensibilité entre l'IP et les variables choisies. Il se présente comme suit: IP = h (PIB;IG;CE;ITE;TIP, DO, S). Cette spécification inclut: - IP: c'est un flux de capitaux mobilisés par les acteurs privés pour accroitre leur capacité de production. Il représente la variable expliquée dans ce modèle. - PIB qui est un outil d'analyse de l'activité économique en tant qu'indicateur de la croissance économique. Il est introduit dans ce modèle afin de mesurer la sensibilité de l'IP par rapport à sa variation. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 25 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN - CE: c'est la quantité de monnaie allouée disponible au secteur privé en termes d'investissement. Il permettra d'étudier l'existence d'une contrainte de financement sur l'IP. - IG: c'est un flux de capitaux mobilisés par le gouvernement pour mesurer le développement de son économie tout en respectant les objectifs macroéconomiques visés. Il est introduit dans ce modèle pour vérifier s'il y a un effet d'entrainement de l'investissement G sur l'IP au Bénin. - ITE: Indice des Termes de l'Echange. A l’instar de nombreux pays en développement l’économie béninoise est soumise à des chocs dont une traduction est la fluctuation, des termes de l’échange. De ce fait, cette variable nous permettra de mesurer l’incidence des termes de l’échange sur la croissance économique. - TIP: le Taux d'Intérêt Préteur; il est introduit dans ce modèle afin de mesurer son influence sur les prêts accordés au secteur privé par les institutions financières. - DO: le Degré d'Ouverture. Il mesure le niveau d’ouverture commercial du pays. Il est inséré dans ce modèle pour analyser son effet sur l'IP. - S: l'Epargne Intérieur; c'est la liquidité que les agents économiques déposent dans les banques. Il est introduit dans ce modèle pour analyser sa contribution dans l'IP. La forme économétrique de ce modèle est la suivante: Log IP = λ0+λ1LogPIB +λ2LogIG +λ3LogCE +λ4LogITE +λ5LogTIP +λ6LogDO + +λ7LogS+ µt D'après la théorie économique nous pouvons émettre des hypothèses suivantes sur les signes espérés des paramètres des variables: Tableau 2 : Signes attendus des paramètres des variables Paramètre PIB IG CE ITE TIP DO S Signes espérés + + - - + + + Source : réalisé par les auteurs Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 26 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN C- Procédure d'estimation D'après cette partie; nous aborderons les différentes étapes à suivre pour l'estimation ; les travaux liés aux traitements économétriques (étude de stationnarité des variables, régression, tests statistiques…) seront également effectués grâce au logiciel (EVIEWS 5.1). L'approche méthodologique adoptée pour l'étude économétrique comporte les étapes suivantes : a- Etude de stationnarité Pour étudier la stationnarité des nos variables nous utiliserons les tests de Dickey-Fuller Augmenté (ADF). Si |ADF calculé> l'ADF théorique|; alors la variable est stationnaire. D'après Quinet (1969), un processus est stationnaire si la loi qui régit chacune des variables est aléatoire et indépendante du temps .Une série chronologique est de nature stationnaire si et seulement si elle est la réalisation d'un processus stationnaire. Par contre, la non stationnarité est souvent caractérisée par la présence d'une racine unitaire dans les séries ou par la rupture dans la tendance étudiée. Si les résultats issus de ce test révèlent que toutes les variables ne sont pas stationnaires en niveau, nous passerons à un test de Co-intégration. b- Etude de test de Co-intégration Les tests de Co-intégration se font par l'approche d’Engle et Granger (1987), soit par l'approche de Johannsen. L'approche de Johannsen permet par la méthode de maximum de vraisemblance de tester l'existence d'une relation de long terme dans les séries temporellement stationnaires et d'obtenir les vecteurs de Co-intégration, dans un cadre multi-varié. Contrairement à l'approche d’Engle et de Granger qui ne tient compte que d'une seule relation de Cointégration, celle de Johannsen parait plus attrayante. Lorsqu'on veut tester la Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 27 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN Co-intégration dans un système de plusieurs variables, cette approche est basée sur deux tests : Le premier appelé statistique de trace teste l'existence d'au moins n vecteurs de Co-intégration dans un système comportant (N-n) variables. Le second dénommé statistique de la valeur propre maximale, teste s'il existe exactement n vecteurs de Co-intégration contre l'alternative de n+1 vecteurs. La présence de Co-intégration nécessite une correction du modèle (ECM) : Error Correction Model ou MCE: modèle à correction d'erreur. c- Etude du modèle à correction d'erreur (MCE) Si l'étape précédente met en évidence des relations de Co-intégration, l'étude se fera à ce niveau sur le modèle ECM qui fournit des élasticités des variables aussi bien pour le court terme que pour le long terme. Il traduit le degré d'influence des variables exogènes sur la variable endogène. Dans le cas contraire nous allons poursuivre l'analyse à l'aide de la méthode des Moindre Carré Ordinaire(MCO). Si la validation des MCO est relative à la qualité statistique et économétrique de l'estimation, on effectue les tests suivants : Le test de Student, pour apprécier la qualité individuelle des coefficients. Si (|t calculé > t théorique|) alors le coefficient est significativement différent de zéro. Le test de Fisher est le coefficient de détermination ajusté pour apprécier la qualité globale du modèle. Si (| Fcalculé >Fthéorique|) alors le modèle est globalement bon. Le test Breusch-Golfrey et la statistique de D. Watson seront utilisés pour vérifier s'il y à auto- corrélation des erreurs et enfin la méthode de Cochrane Orcutt sera utilisée pour corriger l'auto corrélation des erreurs le cas échéant. Après l'estimation des coefficients du modèle par les MCO, il convient de s'intéresser à la stabilité de ces coefficients. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 28 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN La stabilité des coefficients est importante quand on cherche à comprendre les mécanismes économiques et à faire des prévisions. La non stabilité des coefficients peut refléter des phénomènes ponctuels dans le temps (crise, dévaluation, changement de politique…); Les tests utilisés pour vérifier la stabilité sont au nombre de deux: Le CUSUM (Cumulative SUM) fondé sur la somme cumulée des résidus récursifs. Il permet d'étudier la stabilité des équations de régression au cours du temps. Si les coefficients sont stables, alors les résidus récursifs doivent rester dans l'intervalle défini pour des seuils de confiance de 5%. Dans le cas contraire, le modèle est réputé instable. Le CUSUM SQ (Cumulative SUM Square) fondé sur la somme cumulée du carré des résidus récursifs permet de détecter des modifications aléatoires (ponctuelles) dans le comportement du modèle. Si les coefficients sont stables au cours du temps, alors les résidus récursifs carrés doivent rester dans l'intervalle de confiance. Ces tests sont fondés sur la dynamique de l'erreur de prévision. Ils permettent de déterminer les instabilités structurelles des équations de régression et d'étudier l'erreur de prévision normalisée au cours du temps. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 29 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN D- Sources des données Les données utilisées sont essentiellement les données secondaires; Donc la collecte a été focalisée sur la recherche et l'exploitation documentaire auprès de diverses institutions. Elles vont de 1975- 2007 compte tenu de la disponibilité des données concernant toutes les variables de l'étude. Ces données statistiques sont prélevées auprès des sources suivantes : Institut Nationale de la Statistique et de l'Analyse Economique (INSAE) ; la Direction Générale des Affaires Economiques (DGAE) ; la Banque Centrale Des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) ; le Centre de Promotion des Investissements (CPI), Cellule d'Appui Technique (CAT). Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 30 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN CHAPITRE 2 ANALYSE DE L’EVOLUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE AU BENIN Dans ce chapitre nous présenterons d’abord une analyse sectorielle en % du PIB et nous dégagerons les secteurs ou les sous-secteurs porteurs de la croissance économique. Ensuite, nous aborderons une analyse graphique de l'évolution de quelques facteurs supposés explicatifs de l'investissement privé au Bénin. Enfin, seront présentés les atouts, les opportunités et les entraves de l'investissement privé au Bénin. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 31 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN Tableau 3 : Présentation des données des trois secteurs et de leurs sous-secteurs en % du PIB 1990 42.76 1991 44 1992 42.78 1993 45.12 1994 45.51 1995 45.50 1996 45.66 1997 45.87 1998 46.53 1999 46.95 2000 46.72 2001 46.61 agriculture Elevage Pêche, forêt SECOND Ind extractive Ind manufact Energie 28.99 8.43 5.34 30.47 8.12 5.44 29.43 7.97 5.38 31.68 8.11 5.39 31.65 8.19 5.67 31.87 8.14 5.49 32.15 7.88 5.63 32.53 7.71 5.61 33.21 7.62 5.70 33.88 7.44 5.64 33.83 7.21 5.67 17.72 3.04 17.62 2.96 18.58 2.05 17.49 2.23 17.88 1.88 17.56 1.40 17.98 1.15 17.62 0.93 16.95 0.74 16.42 0.12 10.24 10.17 11.75 10.55 11.11 10.95 11.73 11.59 11.25 1.2 1.04 1.17 1.13 1.16 1.21 1.22 1.21 Btp TERT Commerce Trans & télécm Bank & assuran Autres services Val PIB 3.41 39.51 18.56 7.04 3.47 38.37 17.69 6.77 3.61 38.64 17.98 6.88 3.58 37.33 17.24 6.43 3.72 36.60 16.66 6.35 4.02 36.95 16.97 6.46 3.88 36.37 16.66 6.39 1.95 1.97 2.11 2.11 1.73 1.79 11.96 11.76 11.68 11.55 11.85 430 .5 452 .2 468 .2 478 .3 400.5 PRIM 2002 2003 2004 2005 2006 2007 34.12 7.02 5.49 45.9 33.32 6.97 5.61 45.18 32.80 6.94 5.44 46.78 34.30 6.98 5.48 45.65 33.03 6.99 5.64 46.46 33.98 6.96 5.50 46.37 34.06 6.83 5.48 34.48 6.64 5.72 16.98 0.13 16.38 0.13 17.89 0.13 17.74 0.13 17.19 0.13 17.91 0.14 17.56 0.13 17.96 0.14 17.87 0.13 11.13 11.54 11.79 12.06 11.69 11.14 11.71 11.28 11.58 11.53 1.18 1.34 1.44 1.57 1.77 1.84 1.81 1.89 1.90 1.30 1.91 3.9 36.51 16.61 6.34 3.80 36.52 16.72 6.42 3.82 36.62 16.46 6.44 3.87 36.30 16.52 6.35 3.88 36.20 16.43 6.32 3.93 37.02 16.23 6.37 4.07 36.20 16.22 6.58 4.10 37.07 16.56 6.36 4.6 36.03 16 6.38 4.25 36.44 16.37 6.35 4.32 35.62 15.97 6.30 4.29 35.66 15.96 6.30 1.80 1.85 1.87 1.89 1.90 1.92 1.98 2.05 2 2 2.01 1.99 2 11.74 11.59 11.60 11.78 11.73 11.61 12.09 11.63 11.88 11.67 11.70 11.63 11.40 11.35 529.7 557.4 588.6 610.6 641.3 673.6 718.3 747.2 776.2 797 824.1 855.7 902.6 963 Source : Réalisé par nous-mêmes à partir des données de l’ INSAE (Voir Annexe 18, Page XXIII) Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 31 2008 46.53 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN SECTION 1: ANALYSE SECTORIELLE L’analyse de ce tableau montre l’évolution des trois secteurs (secteur primaire, secteur secondaire et tertiaire) et les différents sous- secteurs de 1990 à 2008 en pourcentage du PIB PARAGRAPHE 1 : SECTEUR PRIMAIRE ET SES SOUS-SECTEURS Le secteur primaire a occupé en 1990 les 42,76% du PIB et a connu une légère augmentation jusqu’en 2008 (46,53%) soit une variation de près de 3,77% sur la période de l’étude. Cette augmentation du secteur primaire en pourcentage du PIB à partir des années 1990 pourrait s’expliquer par le fait que l’économie béninoise s’est tourné vers le libéralisme économique qui a pour but la relance du secteur privé. L’analyse comparée de ses sous-secteurs (Agriculture, Elevage, Pêche, Forêt) montre que l’agriculture est la plus dominante de 28,99% en 1990. Elle évolue pour atteindre un niveau de 34,48% du PIB en 2008. Les autres sous secteurs affichent des taux faibles dans le PIB. PARAGRAPHE 2 : SECTEUR SECONDAIRE ET SES SOUS-SECTEURS Sur toute la période de l’étude (1990-2008), le secteur secondaire est resté presque constant et à un taux relativement bas d’environ 17% du PIB. Cette non représentativité remarquable du secteur secondaire dans la croissance du PIB pourrait s’expliquer par le fait que le Bénin n’est pas doté d’industries nécessaires à la transformation des matières premières qui par ricochet accroitraient le PIB par le biais de la valeur ajoutée. En effet l’industrie extractive affiche des taux très faibles voir négligeable dans le PIB à partir des années 1997. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 32 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN L’industrie manufacturière évolue très faiblement dans le PIB (environ 11%) Quant à l’énergie elle demeure très faible sur toute la période car l’énergie béninoise est dépendante de l’extérieur. PARAGRAPHE 3 : SECTEUR TERTIAIRE ET SES SOUS-SECTEURS Le secteur tertiaire occupe une place non négligeable dans le PIB mais a chuté légèrement au cours des années. Il passe de 39,51% en 1990 à 35,66% en 2008. Le commerce est le plus représentatif de ce secteur. Il représente 18,56% du PIB en 1990 et chute au cours des années et atteint un taux de 15,56% en 2008. Cette chute pourrait s’expliquer par la non compétitivité des produits locaux sur le plan national qu’international ; le manque d’infrastructures favorable au développement du commerce etc.….. et le taux élevé d’impôt sur bénéfice commercial. Les autres sous-secteurs sont représentés faiblement dans le PIB (Banque et Assurance, transport et assurance et autres services). Conclusion d’analyse Vu les résultats de cette analyse, l’on pourrait conclure que l’Agriculture et le commerce représentent valablement le PIB. L’Etat devra articuler donc ses politiques autour de l’agriculture et le commerce pour améliorer l’économie béninoise. Il doit donc - diminuer les impôts sur bénéfices ; - créer les infrastructures favorables au développement du commerce ; - améliorer les produits locaux par la mécanisation de l’Agriculture ; - subventionner les intrants agricoles ; - former ou encadrer des producteurs etc.… Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 33 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN SECTION 2 : ANALYSES GRAPHIQUES PARAGRAPHE 1: ANALYSE DE L'EVOLUTION DE QUELQUES FACTEURS EXPLICATIFS. Graphique 1 : l’évolution du Produit Intérieur Brute (PIB) en milliards de FCFA de 1975 à 2007 au Bénin Source : Réalisé à partir des données de la DGAE Le graphique montre une croissance presque régulière du PIB dans le temps. Toutefois, quelques légères perturbations sont à remarquer en 1979 et 1989. Cette croissance régulière pourrait s’expliquer par les efforts que mène le Bénin dans le but de faire accroitre sa production. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 34 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN Graphique 2 : Evolution de l’investissement privé (IP) de 1975 à 2007 au Bénin Source : Réalisé à partir des données de la DGAE Le graphique traduit l’évolution de l’IP sur la période de 1975 à 2007. L’évolution de l’IP est presque constante sur la période de 1975 à 1980 d’une valeur d’environ 100 milliards de FCFA, suivit d’une augmentation de près de 40 milliards jusqu’en 1983. On observe une chute considérable de l’IP au moins de 50 milliards de FCFA jusqu’en 1989. Cette évolution de l’IP sur cette période pourrait s’expliquer par les déséquilibres et distorsions qu’a connu le Bénin des années 70 et surtout 80 dans les domaines des finances publiques, du crédit et de la répartition des investissements. La reprise constatée en 1989 s’est prolongée jusqu’en 2007. Cette augmentation pourrait s’expliquer par l’orientation de la politique économique à travers la relance et la redynamisation du secteur privé par le gouvernement béninois durant cette période. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 35 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN PARAGRAPHE 2 : ETUDE COMPAREE Graphique 3 : Etude comparée de l’évolution de l’Investissement privé (IP) et du produit intérieur brut (PIB) de 1975 à 2007 au Bénin Source : Réalisé à partir des données de la DGAE La courbe de l’investissement privé et celle du produit intérieur brut présentent une évolution presque régulière sur toute la période de l’étude. Au début des années 1975 à 1982, on constate une évolution presque constante des deux courbes 100 milliards de FCFA pour l’IP et près de 400 milliards de PIB. La période de 1980 à 1982 est marquée par une augmentation de près de 50 milliards pour l’IP et près de 100 milliards pour le PIB. On constate en suite que de 1983 jusqu’à 1989 une diminution considérable de l’IP jusqu’à près de 50 milliards de FCFA, et aussi une chute du PIB de 100 milliards de FCFA. Enfin, on constate une reprise de l’IP et du PIB de 1990 jusqu’en 2007. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 36 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN De cette étude comparée, il ressort que l’IP est un facteur déterminant de la croissance économique. Cette appréciation semble être grossière par conséquent une étude de corrélation viendra confirmer. Graphique 4 : Etude comparée de l’évolution de l’Investissement Privé (IP) et de l’Investissement Public (IG) de 1975 à 2007. Source : Réalisé à partir des données de la DGAE L’analyse comparée de l’IP et l’IG (voir graphe n°4) permet de constater que de 1975 à 2007 l’IP est largement supérieur à l’IG excepté l’année 1989 où ces deux variables semblent avoir des valeurs très proches. On comprend donc qu’au Bénin, en matière d’investissement, le secteur privé est le moteur de la croissace. Une analyse plus approfondie du graphique nous permet de distinguer trois (03) grandes périodes : Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 37 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN La première période de 1975 à 1982 où l’IG est relativement constant à une valeur de 25 milliards de FCFA tandisque l’IP croit d’une valeur de 100 milliard à 125 milliards de FCFA jusqu’en 1982. La deuxième pérode de 1983 à 1989 où l’IP chute jusqu’à 25 milliards en 1989 alors que l’IG reste relativement constant. Enfin, une troixième période marquée par une reprise de l’IP et l’IG malgré quelques légères fluctuations. Cette reprise de l’IP pourrait s’expliquer par l’orientation de la politique de l’état dans le but de faire du secteur privé le moteur de la croissance économique. Graphique 5 : Etude comparée de l’évolution de l’Investissement Privé (IP) et de Crédit à l’économique (CE) de 1975 à 2007 au Bénin Le graphique montre l’évolution de l’IP et du crédit à l’économie (CE) au Bénin de 1975 à 2007. L’analyse de ce graphique nous permet d’avoir une idée de l’origine des capitaux privés investis. En effet, entre 1975 et 1983, l’IP et CE affichent une brève croissance allant respectivement de 98 milliards de FCFA et 40 milliards de FCFA en 1975 alors qu’en 1983, les deux variables prennent la même valeur (140 milliards de FCFA). Ainsi, la courbe de l’IP passe en dessus de celle de CE. Cela implique Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 38 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN que les crédits octoyés à l’économie sont nettement inférieur à l’IP enrégistré au Bénin sur cette période. On s’en rend donc compte qu’une partie des fonds investis par le secteur privé provient d’autres sources que le CE, en occurrence, les fonds propres, les capitaux étrangés etc. De 1984 à 1994, c’est plutôt le phénomène inverse qui’on observe, un niveau de crédit à l’économie nettement supérieur au montant investis par le secteur privé. Cela laisse penser qu’une partie non négligeable des crédits octoyés à l’économie est orientée non seulement vers le secteur public, mais aussi dans l’achat des biens de consommation non productifs par le secteur privé. A partie des années 1994 on constate une reprise simultanée des crédits octoyés à l’économie et de l’IP jusqu’en 2007. Cette nouvelle relance des CE et de l’IP s’opère avec quelques fluctuations, en occurrence la baisse remarquable des CE au cours des années 1997, conséquence de la dévaluation survenue en 1994. Graphique 6 : Etude comparée de l’évolution de l’Investissement Privé (IP) et du Dégré d’Ouverture (DO) de 1975 à 2007 au Bénin. Source : Réalisé à partir des données de la DGAE Le dégré d’ouverture d’un pays peut avoir des repercutions sur le volume de ses investissemnts privés par le biais des flux de capitaux que l’IP peut générer. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 39 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN Pour mettre en évidence cette relation, une étude comparée de l’évolution de l’IP et de DO (Dégré d’Ouverture) est réalisée sur la période de 1975 à 2007 (voir graphique n°6). L’analyse du graphique nous permet de soupçonner une corrélation positive entre le DO et le volume des IP au Bénin. En effet, de 1976 à 1982, on note une légère progrèssion de l’IP d’une valeur de 80 milliards de FCFA en 1976 à 130 milliards de FCFA environ en 1982. Cette croissance de l’IP est attribuable à une évolution spectaculaire du DO allant de 300 à 990 milliards de FCFA sur la même pérode. De 1982 à 1984, on note une chute du DO de 990 à 110 milliards de FCFA. Cette chute observée au niveau du DO est accompagnée d’une légère baisse du volume de l’IP de 130 millards à 80 milliards de FCFA en 1984. De 1985 à 1990, on note une relative stagnation du DO accompagnée d’une légère baisse de l’IP. A partie des années 1990 le Bénin abandonne le maxisme–léninisme et opte pour le libéralisme économique. Cette nouvelle dynamique a donnée un nouveau souffle dans les échanges cormerciaux au Bénin, permettant au dégré d’ouverture d’enregistrer une évolution ascendente peu fluctuante atteignant son pic (660 milliards de FCFA° 2007. Pendant ce temps (1991 à 2007), l’IP enregistre une croissance regulière de 180 milliartds de FCFA en 1991 à 310 milliards environ en 2007. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 40 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN Graphique 7 : Etude comparée de l’évolution de l’Investissement Privé (IP) et de l’Epargne Intérieure (S) en milliards de FCFA de 1975 à 2007 au Bénin. Le graphique (n°7) retrace l’évolution comparée de l’IP et de l’épargne intérieure (S) au Bénin de 1975 à 2007. L’analyse de ce graphique permet de distinguer deux grandes périodes : Celle allant de 1975 à 1990 où l’IP et l’S sont relativement faibles. Cela s’expliquerait par la période pré-libérale du Bénin où le volume des capitaux étrangers est négligeable et ne permet pas de stimuler l’épargne intérieure et l’IP des entreprises résidentes. La période de 1991-2007 que l’on peut caractériser de période post-libérale du Bénin. Cette période est caractérisée par un aflux des capitaux étrangères et des aides extérieures permettant une accumulation de l’épargne intérieure. Cette dernière atteignant son pic (130.000 milliards de FCFA environ en 2003). Néanmoins les institutions financières Béninnoises préfèrent être surliquides, plutôt que de prèter à un secteur privé peu conpétitif ; ce qui explique un IP toujours faible comparativement à une épagne intérieure non négligeable caractérisée par une prédominance des capitaux étrangers. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 41 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN Graphique 8: Etude comparée de l’évolution de la croissance de l’Investissement Privé (IP) et de la croissance du Taux d’intérêt Prêteur (TIP) en pourcentage de 1976 à 2007 au Bénin. Le TIP est le taux auquel les institutions financières prêtent la liquidité aux investisseurs privés ce qui justifie le présent graphe qui présente une étude comparée de l’évolution du taux de croissance de l’investissement privé et du TIP au Bénin. L’analyse comparée des courbes montre une évolution en dent de scie de l’IP et du TIP sur toute la période avec une fluctuation plus poussée de la croissance de l’IP au Bénin. En effet, de 1977 à 1979 on note un désinvestissement des agents économiques malgré des taux d’intérêt nuls. Cela pourrait s’expliquer par le manque de liquidité des institutions financières pouvant faire face à la demande des capitaux des agents. De 1979 à 1983, on note une reprise de l’IP atteignant son pic en 1981 d’une variation de 25% alors que sur la même période, le TIP est positif et affiche son niveau le plus élevé (20%) en 1980. De 1984 à 1989, l’IP renoue avec ses vagues successives de désinvestissements. Cette situation pourrait s’expliquer par deux raisons : Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 42 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN D’une part un TIP relativement nul ne favorisant pas un climat favorable à l’attraction des capitaux étrangers. D’autre part, la période 1984-1989 est marquée par plusieurs événements à savoir : le choc pétrolier survenu en 1979 et la grande crise des années 80. En 1990 le Bénin abandonne le marxisme-léninisme et s’est engagé dans le libéralisme économique, dans le but de redynamiser de secteur privé. Cette situation a impacté positivement le volume des IP au Bénin qui a enregistré sur la période de 1990 à 2007 des fluctuations positives malgré un TIP relativement faible. Notons que la politique monétaire de la Banque Centrale (BC) de 1995 suite à la dévaluation de 1984 semble contribuer à l’amélioration du climat des investissements par une baisse du TIP. SECTION 3 : PRESENTATION DE QUELQUES SITUATIONS ECONOMIQUES AU BENIN. Ici nous allons présenter d'une part les potentialités de l'investissement privé et d'autre part nous ferons ressortir quelques contraintes de l'investissement privé au Bénin. PARAGRAPHE 1: POTENTIALITES DE L'INVESTISSEMENT PRIVE A- Potentialité ouverte au secteur privé Il faut d’abord souligner que le Bénin a subi un profond changement passant sans effusion de sang ni autres obstacles d’un régime marxiste léniniste à une démocratie multipartite dont la constitution et les lois électorales sont basées sur le modèle des démocraties occidentales. Le pays est devenu ouvert à la liberté d’entreprise dans une économie entièrement libérale et dans un contexte de stabilité politique. a) Potentialités géographiques La position géographique fait du Bénin un pont naturel entre le Nigéria, le Ghana, la Cote d’ivoire via de Togo, et une ouverture sur l’océan Atlantique Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 43 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN pour les pays enclavés tel que le Niger, le Burkina Faso ou encore le Mali. Le secteur privé au Bénin peut profiter de cet avantage en misant sur les services, l’import export et le transit pour se développer. L’aspect géographique le plus important est évidemment la proximité avec le Nigéria. Plusieurs acteurs du secteur privé béninois entretiennent les relations avec le Nigéria mais comme source d’approvisionnement que comme opportunité de marché. Ils sont unanimement conscients des avantages que représente la proximité du marché nigérian en terme de marché pour leurs produits ; cependant, si cette localisation géographique leur confère un avantage, celle-ci demeure insuffisante pour garantir un accès stable à ce marché. En effet, une bonne partie des opérateurs béninois, évoluant dans l’industrie, considère qu’ils ne sont pas compétitifs avec le Nigéria notamment en raison de l’évolution jusqu’ici défavorable du différentiel de change entre les deux pays. Outre ce différentiel, d’autres facteurs limitaient également l’accès du géant aux producteurs béninois. Ce sont les difficultés de commercialisation, les problèmes de convertibilité de la monnaie et surtout le manque de crédibilité des partenaires nigérians qui rendent difficile l’établissement de toute relation d’affaire. Peu de transactions se font directement entre entreprises par le biais d’ententes contractuelles. Les potentialités du réseau de relation avec les acteurs nigérians existent mais sont malheureusement encore très faiblement exploitées. b) Potentialités en ressources transformables Parallèlement à l’avantage qui fait du Bénin un pays de transit, une plaque tournante du commerce régional et sous-régional, on peut à partir de ses nombreuses potentialités, réussir une stratégie basée sur la transformation économique efficace de certaines ressources dont la viabilisation et la profitabilité ont été considérablement améliorées à la faveur de la récente dévaluation du francs CFA. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 44 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN Au niveau des produits agricoles, l’ère des exportations des produits bruts est dorénavant dépassée car devenue peu créatrice de valeur ajoutée. Le Bénin devra se lancer dans une politique d’exportation des produits différenciés. Aussi dans l’agriculture, plusieurs filières telles que le manioc, le sésame, l’ananas, la papaye solo sont très porteuses et pourront percer les marchés du Nord si elles respectent des conditions telles que : La qualité des produits ; La régularité des approvisionnements ; Le respect continuel de normes physiques ; Et surtout un prix compétitif. Au niveau des activités de type industriel, dans le cas du Bénin, deux voies possibles doivent être considérées comme complémentaires. Une industrialisation basée sur les atouts géographiques et en tant que plaque tournante du commerce régional ; Une industrie émergente de la transformation des ressources agricoles, minières, forestières et halieutiques. Ces activités industrielles devraient se développer essentiellement au moyen d’une promotion des PME et micro entreprises. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 45 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN c) Les potentialités financières Le Bénin est l’un des pays où le PIB per capita est faible Cette situation ne saurait cependant masquer la réalité que, l’économie béninoise dispose en fait de gisements notables en matière de financements sur ressources internes. L’économie béninoise, en dépit de la faiblesse des revenus, dispose d’excédent. Le taux d’accroissement des dépôts bancaires grâce à la reprise de la confiance en témoigne. Ces dépôts bancaires sont passés de 34,70 milliards de CFA en 1990 à 118 milliards de francs CFA en 1993. À cela il faut ajouter les épargnes du système bancaires informel. Il y a donc des possibilités de ressources internes. Pour peu que l’on trouve les voies et moyens d’une transformation des dépôts à court terme en épargne à long terme pour que l’économie nationale puisse mieux s’autofinancer (Stratégie et plan d’action de base tome 1 : novembre 2006) Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 46 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN PARAGRAPHE 2 : CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVE Le développement du secteur privé au Bénin est affecté par une série de contraintes et faiblesses. A - Contraintes et faiblesses structurelles Ces contraintes et faiblesses qui découlent de l’analyse ci-dessus du contexte socio-économique et de l’environnement juridico-institutionnel du secteur, sont suffisamment connues pour qu’il suffise d’en rappeler les principales : Faiblesses d’un tissu industriel peu diversifié à valeur ajoutée insuffisante ; Faiblesse des infrastructures nécessaires à la promotion des entreprises ; Faiblesse de la formation technique et économique ou son inadaptation aux activités productives ; Faiblesse de la productivité des activités économiques ; Insuffisance des capacités d’accumulation et d’épargne de long terme en général ; Insuffisance des services liés à l’industrie ; Faible capacité d’innovation ; Absence de banque de données et de circulation de l’information ; Inexistante jusqu’ici d’une politique industrielle claire et cohérente et de programmes d’action adaptés ; Administration mal armée pour des taches de développement et/ou procédurière. Il s’agit là de contraintes de fond qui ne se résolvent ni facilement ni dans le court terme. Des délais parfois très longs sont nécessaires pour les desserrer. Elles mettent en jeu à la fois les progrès d’ensemble de l’économie et des Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 47 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN modifications de comportement. Ces contraintes ont pour conséquence de créer un environnement difficile pour le secteur privé, générateur de désavantages affectant la compétitivité de l’appareil national de production. B- Les contraintes liées à la situation socio-économique Le Bénin traverse une phase de remise en ordre de son économie exprimée par la mise en œuvre d’une politique d’ajustement structurel. Dans toute la mesure où celle-ci vise à rétablir les équilibres économiques et financiers internes, elle parait incontournable. Il n’est donc pas imaginable de développer une politique et des programmes en faveur du secteur privé qui viendraient contredire les bases de cette politique d’ajustement structurel. Dans ce contexte les actions en faveur du secteur privé doivent privilégier le renforcement des capacités d’adaptation et de croissance des entreprises. Dans l’immédiat, le programme d’ajustement structurel (PAS) apporte au secteur privé des éléments significatifs d’amélioration de son environnement : La libéralisation du commerce extérieur ; L’amorce de la simplification et l’allègement du cadre règlementaire ; La mise en place d’un cadre d’incitation économique ; La simplification fiscale et douanière ; La priorité donnée à l’amélioration des infrastructures. Mais en même temps, un certain nombre de contraintes de court terme sont introduites vis-à–vis du secteur privé. Parmi elles, les plus importantes concernent : ¾ La rétraction de la demande ; ¾ La difficulté à définir une stratégie d’ensemble cohérente et à fournir des appuis institutionnels harmonisés à partir des différentes structures d’Etat sensées concourir à la promotion du secteur privé. Au total des contraintes liées à l’ajustement structurel limitent forcément les marges de manœuvre, dès qu’il s’agit d’imaginer des mesures de soutien au Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 48 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN développement des activités privées qui ont des incidences qui pourraient contredire les exigences du rétablissement des équilibres économiques et financiers. C- Contraintes liées au marché Avec moins de cinq millions d’habitants et un revenu par tête inférieur à 400 dollars $, le marché béninois ne peut être qu’étroit. Le pouvoir d’achat y est faible (CAT, Novembre 2006). De ce fait, d’une part il parait difficile de bénéficier des économies d’échelle et d’autre part les produits les moins chers font primes sur le marché quelque soit la qualité. Aussi le marché est-il alimenté en grande partie par les importations des produits nigérians à des prix qui étaient jusqu’ici très faibles exprimés en franc CFA et parfois sans acquitter les droits. Dans ces conditions la concurrence nigériane risquait d’avoir un effet dévastateur sur la production béninoise. Les répercussions négatives de l’étroitesse du marché national pourraient être amoindries si le Bénin réussit à avoir un accès libre au marché régional ou encore international. Mais un tel accès ne pourrait se faire facilement que si la Concurrence des pays voisins ainsi qu’aux difficultés d’accès au marché sous régional et international, le Bénin ne peut qu’adopter une stratégie de promotion de sa compétitivité reposant essentiellement : 1. Sur la valorisation de ses ressources locales ; 2. Souplesse pour une relance de l’activité économique ; 3. Et sur une amélioration des capacités nationales de définition et de mise en œuvre de stratégies de promotion du secteur privé. (CAT/ Programme de relance du secteur privé : 2006) Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 49 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN CHAPITRE 3 PRESENTATION, ANALYSES DES RESULTATS ET RECOMMANDATIONS Les effets de l'investissement privé sur la croissance économique et les facteurs explicatifs de l'investissement privé en République du Bénin pourront être analysés grâce aux résultats des estimations réalisés a partir des deux (2) modèles présenté dans le chapitre 1. A cet effet, il sera procédé d'une part à l'analyse des effets de quelques variables (IP, IG, DE, DO, PAC, CE) en occurrence l'investissement privé sur la croissance de l'économie béninoise. D'autre part, à l'analyse de quelques facteurs explicatifs (PIB, IG, CE, TIP, ITE, DO, S) sur le comportement de l'investissement privé au Benin. Tout ceci sera présenté dans la section 1. Après l'analyse de nos différents modèles nous procéderons en section 2, à nos différentes recommandations aux travers des implications politiques. SECTION 1: PRESENTATION ET ANALYSES DES RESULTATS. Nous allons d'abord présenter l'estimation du modèle de croissance et ensuite poursuivre à l'analyse des résultats après les différents tests économétriques. PARAGRAPHE 1: ESTIMATION DU MODELE DE CROISSANCE. Nous procéderont aux différents tests de diagnostic. A- Test de diagnostic. 1- Test de stationnarité Afin de déterminer les divers ordres d'intégration des séries, nous leurs avons fait subir le test de DICKEY-FULLER AUGMENTE (ADF) en niveau, en différence première et en seconde différence (voir annexe 2, 3 et 4). Les résultats de ces tests sont consignés dans le tableau ci-après : Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 50 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN Tableau 4 : Test ADF en niveau des variables Variables P Trend Constante St-calculé St-lu Décision LPIB 1 Non Non 4,1067 -1,9520 Non stationnaire TIP 2 Non Oui -2,9026 -2,9639 Non stationnaire LDE 1 Non Non 4,0586 -1,9529 Non stationnaire LS 1 Non Non 2,0514 -1,9529 Non stationnaire LDO 1 Non Non 0,1368 -1,9520 Non stationnaire LIP 1 Non Non 0,6327 -1,9520 Non stationnaire LIG 1 Non Non 1,9712 -1,9520 Non stationnaire LPAC 1 Oui - - - Non stationnaire LCE 1 Non Non 1,8494 -1,9520 Non stationnaire LITE 3 Oui - - - Non stationnaire Source: réalisé par les auteurs à partir des résultats du test Le test de stationnarité en niveau pour chacune des variables montre que la valeur de l'ADF est supérieure à la valeur critique au seuil de 5%. Nous retenons donc que toutes les variables sont non stationnaires en niveau. Il convient donc de passer en différence première pour poursuivre l'analyse. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 51 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN Tableau 5: Test ADF en différence première des variables Variables P Trend Constante St-calculé St-lu Décision LPIB 1 Non Oui -4,2904 -2,9639 Stationnaire LDE 1 Oui - - - Non Stationnaire LS 1 Non Non -3,2362 -1,9533 Stationnaire LDO 1 Non Non -3,8370 -1,9524 Stationnaire LIG 1 Non Non -3,1939 -1,9524 Stationnaire LPAC 1 Non Oui -3,5536 -2,9639 Stationnaire LCE 1 Non Oui -2,4828 -1,9524 Stationnaire TIP 1 Non Non -3,009 -1,9524 Stationnaire LIP 1 Non Non -2,8596 -1,9524 Stationnaire LITE 3 Non Non -6,9135 -1,9533 Stationnaire Source: réalisé par les auteurs à partir des résultats du test Ici la statistique de l'ADF en valeur absolu est supérieur à la valeur critique pour chacune des variables au seuil de 5%, sauf la variable DE. Il apparait donc que toutes les variables sont stationnaire en différence première en dehors de la variable dépenses en éducation(DE) qui à son tour est stationnaire en seconde différence avec une statistique d'ADF en valeur absolu supérieure au seuil de 5%. Son test se présente comme suit: Tableau 6 : Test ADF en seconde différence de la variable Variables P Trend Constante ST-calculé St-lu Décision DLDE Non Non -1,9544 Stationnaire 2 -6,3820 Source: Fait par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON à partir des résultats du test. En résumé, la vérification de la stationnarité des variables à l'aide du test ADF, nous révèle que sur sept(07) variables du modèle 1,six(06) variables sont stationnaires en différence première (DO,PAC(L),IP,IG,PIB et CE) ,et seule Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 52 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN une (01) variable (DE) est stationnaire en second différence tandis que pour le modèle 2, toutes les variables sont stationnaires en différence première. 2- Test de Co-intégration : Test de Johannsen Après avoir, estimé les modèles de long terme, nous avons constaté que toutes les variables ne sont pas stationnaires au même degré tant pour le modèle 1 que pour le modèle 2. Ceci amène à soupçonner l'existence d'une relation de Co-intégration pour les deux modèles. Le test de Johannsen nous permettra certainement de retenir le nombre de relation de Co-intégration des variables. A l'issu de ce test, nous retenons qu'il existe trois (03) relations de Cointégration au seuil de 5% pour le modèle 1(voir annexe 3.1 Page XV) et, deux relations de Co-intégration au seuil de 5% pour le modèle 2 (voir annexe 3.2 page XVI).Ces différents tests nous laisse envisager l'estimation du modèle à correction d'erreur. B- Résultats d'estimation du modèle1 1- Modèle de long terme1 Tableau 7 : Résultat d'estimation du modèle de long terme Variables LPIB C LIP LIG LCE LDE LDO LPAC -3,82 0,08 -0,00 0,06 0,02 -0,01 0,65 (-11,47) (3,85)* (-0,08)° (6,63)* (0,80)° (-1,01)° (26,19)* Observation R2ajusté 26 0,99 Source: réalisé par les auteurs à partir des résultats du test. (Voir annexe 4.1 page XVII) -*: Significativité au seuil de 1% -°: Non significativité au seuil de 5% Ce modèle sous forme linéaire est : LPIB = - 3,824+ 0,0848 LIP- 0,0021 LIG+ 0,061LCE+ 0,0286 LDE- 0,0119 LDO+ 0,6559 LPAC Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 53 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN 2- Modèle à correction d'erreur Tableau 8 : Modèle de court terme1 Variables C D(LIP) D(LIG) D(LCE) D(LDE) D(LDO) D(LPAC) -1,67 0,060 0,027 0,018 0,082 -0,003 -0,106 0,089 -0,022 0,028 0,085 -0,022 0,318 (0,203)° (1,344)° (1,21)° (0,718)° (1,447)° (-0,32)° (-0,413)° (0,009)* (3,107)* (-0,68)° (1,425)° (0,836)° (-1,59)° (3,065)* DLPIB Observation R2ajusté 27 0,596 Source: réalisé par les auteurs à partir des résultats de l’estimation. (Voir annexe 4.2 page XX) -*: Significativité au seuil de 1% -°: Non significativité au seuil de 5% D devant une variable représente sa dérivée première. Le coefficient du PIB retardé qui représente la force de rappel de l'équation, est négatif (-0,51) et statistiquement significatif à 1%. De plus sa valeur est comprise entre -1 et 0. La représentation par le modèle à correction d'erreur est donc validée. C- Résultats des tests de validation Test de normalité : Le test de normalité effectué est celui de Jarque-Bera (1984). Nous notons que les résidus sont normalement distribués pour le modèle1.En effet, la probabilité associée au test de Jarque-Bera (0,41) est supérieure à 0,05 (voir annexe 4.1 Page XVIII). Test d'hétéroscédasticité de White : Ce test montre que les erreurs sont homoscédastiques au seuil de 5%. Car probabilité de F-statistique est supérieur à 0,05 (0,98>0,05), (voir annexe 4.1 Page XIX). Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 54 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN Test d'auto corrélation des erreurs : Pour vérifier si les erreurs sont auto corrélés ou non nous avons utilisé le test de Breusch-Godfrey. Ce test indique une absence d'auto corrélation des erreurs. Car prob (F-statistic) = 0,61>0,05 (voir annexe 4.1 Page XIX). Test de stabilité : La stabilité des modèles à correction d'erreur est testée au moyen du test de CUSUM. Il révèle que le modèle est stable car les courbes ne sortent pas du corridor (voir annexe 4.1 page XIX). Test de significativité globale: Le test de significativité est issu de l'estimation du modèle de long terme et celui de court terme. En effet, le modèle est globalement significatif car prob (F-statistic) étant respectivement de 0,000000 et 0,0138048 à long terme et à court terme sont inférieures à 5% (voir annexe 4.1 et 4.2 Page XVIII et XXI). R2 et R2 ajusté = 0,99 montre que les variables indépendantes expliquent à 99% l'évolution de la croissance économique au Bénin à travers le PIB. Ce résultat sera confirmé par le test de RAMSEY, qui signale que le modèle est bien spécifié et ne souffre pas de l'omission de variable importantes (voir annexe 4 page XVIII). A partir de la matrice de corrélation, on constate que le coefficient de corrélation le plus élevé est r² = 0 ,88, alors que le R2 = 0,99. Il n'y a aucune présomption de multi colinéarité entre les variables explicatives. D-Analyse des résultats du modèle de croissance 1-A long terme A long terme, le moderne 1 estimé a donné des résultats satisfaisants. Seules les variables DO et IG n’ont pas leurs signes attendus et sont non significatifs. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 55 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN La variable DE à son signe attendu mais non significatif. Les trois autres variables (IP, CE, PAC) ont leurs signes attendus et sont significatifs à 1%. L’élasticité de l’IP est 0,084 ce qui veut dire qu’une augmentation de 1% des investissements privés entraîne une augmentation de 0,084% du PIB. De même une augmentation de 1% de la PAC et de CE augmente respectivement de 0, 65% et 0,060% du volume des investissements privés. Il ressort de cette analyse que la PAC à une influence plus grande que l’IP et le CE sur la croissance économique au Bénin. Ces résultats obtenus pourraient s’expliquer par plusieurs raisons : nombreux sont les travaux des auteurs qui ont montré que l’IP, le CE et la PAC sont les moteurs de croissances économiques d’un pays à long terme. S’agissant du Bénin, l’IP est un fondamental qui vient compléter le maigre effort que le secteur privé déploie dans le sens de financement de l’économie. Quant aux crédits octroyés à l’économie (CE), ils représentent une source de financement très importante du secteur privé et public en dehors des capacités d’auto financement dont dispose quelques agents économiques dans la réalisation de leurs investissements ou activités. Enfin, la population active béninoise se révèle comme le déterminant central de la croissance économique au Bénin. En effet, le Bénin dispose d’une population active très jeune capable d’entreprendre des activités économiques allant dans le sens de la création d’une valeur ajoutée ou de la richesse, malgré le fort taux de chômage dont elle est victime. 2-A Court terme Les variables DO, PAC n’ont pas leurs signes attendus bien que non significatifs. Les autres variables (IP, CE, DE et IG) ayant leurs signes attendus non pas été significatifs. Néanmoins après avoir retarder les variables d’une année on Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 56 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN constate que, l’IP et PAC se révèlent comme déterminants de la croissance. Car significatifs à 1%. En effet, une augmentation des IP de l’année précédente de 1% entraîne une augmentation de 0,089% du PIB de l’année actuelle. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que l’investissement ne peut se manifester en même temps. Il est généralement admis qu’il faut un certain délai pour que l’impact positif de l’investissement se transmette à la production et se traduise par l’amélioration de la productivité et par la suite sur la croissance économique. De plus une variation de 1% du PIB de l’année précédente diminue de 0,515% le PIB de l’année actuelle à court terme. Ce phénomène pourrait s’expliquer par le fait que la croissance économique étant un phénomène de longue période, il faut que les effets du PIB aient un effet d’entraînement sur le PIB des années avenir. La non significativité à court terme des crédits octroyés à l’économie (CE) pourrait s’expliquer non seulement par le fait que les crédits octroyés à l’économie sont faibles à court terme mais aussi par le fait que les agents économiques ont besoins d’une période assez longue pour faire fructifier ses capitaux empruntés , or la caractéristique du secteur financier béninois est telle que les institutions financières ont une grande aversion de risque à telle point qu’elle n’offrent en général que des crédits à très court terme. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 57 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN PARAGRAPHE 2 : ESTIMATION DU MODELE DES DETERMINANTS DE L’INVESTISSEMENT PRIVE L’estimation du modèle des investissements privés suivra le même procédé que celui du modèle de croissance. A- Test de diagnostic 1- Test de stationnarité Le test stationnarité en niveau (ADF) pour chacune des variables montre que la valeur de l’ADF est supérieure à la valeur critique au seuil de 5%. Nous retenons donc que toutes ses variables sont non stationnaires en niveau pour le modèle (voir tableau 4). Il convient de passer en différence première pour poursuivre des analyses. • Résultats des tests de stationnarité en différence première. Ici la statistique de l’ADF est inférieure à la valeur critique pour chacune des variables au seuil de 5% (voir tableau 5). Il apparaît donc que toutes les variables sont stationnaires en différence première. 2- Test de Co-intégration Après avoir fait l’estimation du modèle, nous avons constaté que toutes les variables ne sont pas stationnaires au même degré pour le modèle 2. Ceci confirme l'existence d'une relation de Co-intégration pour le modèle. Le test de Johannsen nous permettra certainement de retenir le nombre de relation de cointégration l’ordre d'intégration des variables. • Test de Johannsen A l'issu de ce test, nous retenons qu'il existe une relation de Co-intégration au seuil de 5% pour le modèle 2 (voir annexe 3 .2 page XVI). Ces différents tests nous laissent envisager l'estimation du modèle à correction. Estimation. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 58 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN B- Résultat d’estimation du modèle 2 1- Modèle de long terme 2. Tableau 9 : Significativité du modèle 2 à long terme Variables LIP C LPIB LIG LCE LDO TIP LS LITE Observation R2aj - 2,216 - 0,015 0,522 -0,013 0,404 -0,043 0.023 0,706 31 0,85 (- 0,574)° (-0,024)° (1,778)*** (- 0,104)° (3,956)* (- 1,075)° (0.84)° (1,221)° Source: réalisé par les auteurs à partir des résultats de l’estimation. (Voir annexe 5 .1 page XXV) Note : Les valeurs entre parenthèses représentent la statistique de student. * indique la significativité au seuil de 1% ** indique la significativité au seuil de 5% *** indique la significativité au seuil de 10% ° indique la non significativité Ce modèle sous la forme linéaire est : LIP = - 2, 216 + 0,522 LIG - 0,015 LPIB + 0,404 LDO - 0,043 TIP + 0,706 LITE - 0,013 LCE + 0,023 LS Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 59 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN 2- Modèle de court terme Tableau 10 : Significativité du modèle 2 à court terme Variables C DLPIB DLIG DLCE DLDO DTIP DLITE DLS Observation R²ajusté DLIP - 0,093 2,707 -0,157 0 ,058 0,155 -0,028 -0,360 -0,011 28 0,87 0,566 0,097 -0,226 0,335 0,007 -0,595 0,029 (2,40)** (-0,84)° (0,338) (2,582)** (-0,62)° (-1,037)° (-0,71)° (0,931)° (0,380)° (-2,348)** (3,458)** (0,289)° (-1,103)° (0,994)° (-0,033) * Source: réalisé par les auteurs à partir des résultats de l’estimation. (Voir annexe 5 .2 page XXIX) Note : Les valeurs entre parenthèses représentent la statistique de student. * indique la significativité au seuil de 1% ** indique la significativité au seuil de 5% *** indique la significativité au seuil de 10% ° indique la non significativité Le cœfficient de l’IP retardé qui représente la force de rappel est négatif (-0,50) et statistiquement significatif à 1%. De plus sa valeur est comprise entre -1 et 0. La représentation par le modèle à correction d’erreur est donc validée. Le test de normalité Ce test effectué est celui de Jarque-Bera (1984). Nous notons que les résidus sont normaux pour le modèle 2. Car la prob (F-statistic) = 0,68 > 0,05 (Voir annexe 5.2 page XXXI). Le test d’hétéroscédasticité de White Ce test montre que les erreurs sont hétéroscédastique au seuil de 5%, car probabilité statistique de Fisher (0, 01) est inférieure à 0,05 (Voir annexe 5.2 page XXVIII). Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 60 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN Le test d’auto corrélation des erreurs. Pour vérifier l’auto corrélation ou non, nous avons le test de Breush –Godfrey. Ce test indique une absence d’auto corrélation des erreurs car prob (F-statistic) = 0,10 > 0,05 (Voir annexe 5.2 page XXXI). Le test de stabilité La stabilité du modèle à correction d’erreurs est testée au moyen du test de CUSUM. Il révèle que le modèle est stable car les courbes ne sortent pas du corridor. (Voir annexe 5.1 page XXXII) Le test de significativité globales Ce test est issu de l’estimation du modèle de long terme et celui du court terme. En effet, le modèle est globalement significatif car les probabilités de Fisher statistique étant respectivement de 0,000000 et 0,007200 à long terme et à court terme sont inférieures à 0,05 (Voir annexe 4 et 5 page XVIII et XXIX). Autrement dit l’investissement privé est largement expliqué par l’ensemble des variables indépendantes du modèle. R² = 0,88 R² ajusté = 0,85 montre que les variables indépendantes expliquent à 88% et 85% l’évolution de la croissance économique au Bénin. Ce résultat semble confirmer par le test de RAMSEY, qui signal que le modèle est bien spécifié et ne souffre pas de l’omission de variables indépendantes. A partie de la matrice de corrélation, on constate que le cœfficient de corrélation le plus élevé est : r² = 0,88. Alors que R² = 0,89. Il n’y a donc aucune présomption de multi colinéarité entre les variables explicatives Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 61 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN C- Analyse des résultats 1- A long terme Seules les variables PIB, CE et ITE non pas leurs signes attendus. Le DO et l’IG expliquent (respectivement à 1% et 10%) significativement et positivement l’investissement privé. L’élasticité du DO est de 0,404 ; ce qui signifie qu’une augmentation de 1% du DO entraîne une augmentation 0,404% de l’IP. Cela montre que le DO est un déterminant de l’IP. De même l’élasticité de l’IG étant de 0,522 montre qu’une augmentation de 1% des investissements publiques entraîne une augmentation d’environ 0,522% de l’IP. Il constitue aussi un déterminant de l’IP à long terme. Cependant l’influence plus poussée à long terme qu’à court terme de l’IG peut être expliquée par le fait qu’il faut un certain temps pour que les effets de l’IG s’affirment. Aussi, l’Etat en investissant dans les infrastructures peut donc conduire à l’amélioration de la productivité du secteur privé. Le PIB et le CE ont une influence négative et non significative sur l’IP. Ces résultats sont au tant plus étonnant que la théorie économique stipule que le taux de croissance d’un pays peut être de nature à encourager les investisseurs. Ces derniers ne sont pas près à installer une légère expansion de son activité. De plus le CE n’est pas affecter au secteur privé. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 62 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN 2- A court terme : A court terme, seules les variables IG et S non pas leurs signes attendus. Le PIB a un effet positif et très significatif sur l’IP, son élasticité est 2,707 ; ce qui veut dire qu’une augmentation de 1% du PIB entraîne une augmentation de 2,707 de l’IP à court terme. Cette significativité à court terme contrairement à celui de long terme pourrait s’expliquer par le fait que le Bénin n’a jamais connu une croissance soutenue sur une longue période susceptible d’influencer le niveau des investissements privés à long terme. De plus, le degré d’ouverture à un impact positif et significatif sur l’investissement privé à court terme. Son élasticité est 0,155 ; ce qui signifie qu’une augmentation de 1% du DO entraîne une augmentation de 0,155% du volume des investissements privés. Ceci justifie que le DO est un déterminant incontournable dans le processus de mobilisation des ressources et des échanges commerciaux en faveur des investissements privés. Par contre, les IG ont un effet négatif et non significatif sur l’IP à court terme. Cela s’expliquerait par le fait que les IG au Bénin sont en général des investissements de long terme et leurs effets sur l’investissement privé ne se feraient ressentir qu’à long terme. Par ailleurs les CE d’une période précédente impactent négativement le volume des investissements privés de la période actuelle. Un accroissement des volumes de CE de 1% de l’année précédente entraîne une diminution 0,226% des volumes des investissements privés de l’année actuelle. Cela montre la force de rappel des CE en défaveur du volume des IP au Bénin. D- Validation des hypothèses Hypothèse n°1 Elle suppose que : « L’accroissement de l’investissement privé au Bénin favorise la croissance économique ». Cela signifie que la variable investissement privé doit avoir un cœfficient non seulement positif mais aussi significatif. Les Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 63 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN résultats d’estimation du modèle montrent que l’élasticité de l’IP est positive à court terme et à long terme et bien significative (1%) à long terme. Alors l’hypothèse 1 est vérifiée. Elle est donc acceptée. Par conséquent, l’accroissement de l’investissement privé favorise la croissance. Hypothèse n°2 Selon cette hypothèse ; le Produit Intérieur Brut, l’Investissement Public, le Crédit à l’Economie, le Degré d’Ouverture, l’Indice de Taux d’Echange, le Taux Intérêt Préteur et l’Epargne Intérieure sont les déterminants de l’investissement privé au Bénin. Cela signifie que chacune des variables doit avoir non seulement un coefficient positif, mais aussi significatif dans le modèle estimé. Les résultats de nos estimations, nous retenons que seul l’IG et le DO ont un effet positif et significatif à long terme et le PIB significatif à court terme sur l’investissement privé. Toutes les autres variables (ITE, TIP, CE et S) ne sont significatives ni à court terme ni à long terme. Nous pouvons donc conclure que l’hypothèse 2 n’est pas validée. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 64 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN SECTION 2 : RECOMMANDATIONS L’étude de la contribution de l’IP dans la croissance de l’économie béninoise doit donc emmener l’état béninois à la formulation de politiques susceptibles de stimuler ou de redynamiser le secteur privé. Pour pérenniser et accentuer la croissance économique au Bénin, nous formulons un certains nombre de recommandations à savoir : Créer un environnement et les conditions favorables à l’investissement privé. Les institutions bancaires et les IMF doivent alléger les conditions d’accès aux crédits pour permettre aux investisseurs de réaliser leurs projets intéressants et viables. L’IP est soumis à une contrainte de financement. Par conséquent, le crédit alloué au secteur privé en termes d’investissement doit être réellement destiné à la promotion des investissements privés. Maintenir la stabilité politique par l’entremise d’une bonne gouvernance et d’un renforcement du libéralisme économique. Le capital humain constitue un facteur déterminant de la croissance économique. Ainsi, une amélioration de sa qualité et de ses capacités est nécessaire pour une meilleure productivité. Mettre en place les politiques de maîtrise de l’inflation. Faire la promotion des investissements directs étrangers, améliorer la qualité de la production locale pour relancer le secteur privé qui demeure porteur de croissance d’un pays. Le gouvernement doit améliorer la politique des grands travaux entamés et perfectionner la qualité des infrastructures existantes pour permettre la croissance des IP. Le degré d’ouverture n’est pas totalement favorable à la croissance. Par conséquent, les gains issus du commerce extérieur doivent être réinvestis Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 65 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN afin d’augmenter la capacité exportatrice du pays, ce qui permettra d’intensifier la contribution du commerce extérieur la croissance. Développer le tissu industriel du Bénin afin de transformer une grande partie des produits béninois avant l’exploitation pour susciter une plus grande valeur ajoutée. L’état doit poursuivre la mise à jour des textes juridiques existants et procéder à l’adoption de nouveaux textes juridiques dans le but de sécuriser et protéger les IP. Il doit aussi instaurer un dialogue avec le secteur privé notamment par le biais de la CCIB et du conseil national du Bénin. Tout ceci pour fait du secteur privé son rôle de moteur de la croissance économique. L’épargne intérieure étant faible, le gouvernement doit promouvoir cette dernière par une politique d’augmentation du PIB. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 66 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN CONCLUSION La présente recherche a permis d’analyser la contribution de l’IP dans la croissance de l’économie béninoise. Elle s’est fixée comme objectifs spécifiques, celui d’analyser la contribution de l’IP à la croissance économique d’une part, et d’autre part de montrer les facteurs supposés explicatifs de l’investissement privé au Bénin. Pour cela, nous nous sommes basés sur les hypothèses suivantes : H1 : au Bénin, l’accroissement des investissements privés favorise la croissance économique. H2 : l’IG, le PIB, le TIP, l’ITE, le CE, le DO et l’S expliquent l’évolution des investissements privés au Bénin. En ce qui concerne l’hypothèse H2, après l’estimation et l’analyse, nous avons constaté que, le PIB est positif et significatif à court terme et non à long terme. Ceci nous emmène à constater que le Bénin n’a jamais connu une croissance soutenue à long terme du PIB. De plus la variable IG est significativement positive à long terme mais pas à court terme. Ceci nous emmène à conclure que les investissements publics n’ont pas un effet immédiat sur la croissance, et qu’on ne peut observer leur influence qu’à long terme. Par contre, le degré d’ouverture influence positivement à long terme et court terme l’investissement privé. Ce qui implique que le Bénin a une place importante dans les échanges commerciaux. Cette ouverture permet une bonne importation et exploitation des produits et une attraction des capitaux étrangers. Pour ce qui concerne l’hypothèse 1, l’étude révèle que le PIB est positivement et significativement influencé par les investissements privés, la population active (L) et CE. Signalons que la significativité de la PAC a été plus remarquable que celle de l’IP et CE ; et qui montre l’importance du capital humain. Dans la production. On remarque aussi que l’IG n’influence ni à court terme ni à long terme la croissance économique, ce qui montre de plus que les IP sont sources de Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 67 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN croissance et non les IG. Ce dernier ne peut accroître la production que par le canal de l’investissement privé. Si dans une large mesure les résultats de cette étude sont conformes aux hypothèses formulées, d’autres sont venus au contraire contredire les convictions que l’on avait du fonctionnement de l’économie béninoise. C’est justement là que réside l’intérêt de notre étude : contribution de l’investissement privé dans la croissance de l’économie béninoise. Au total, les recommandations ont été formulées pour une amélioration des politiques de promotion des IP. Pour l’essentiel, ces recommandations se résument en quelques points : assainissement du cadre macroéconomique, reforme du système financier pour un meilleur financement de l’IP, approfondissement de la reforme des lois de texte. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 68 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ¾ J.M. Chark, (1917) « business Acceleration and the law of demand : ¾ J. Tinbergen, (1938), “Statistical Evidence on the Acceleration principle” ¾ S. Kuznets (1935), Relation between Capital Goods and Finished products in the Business Cycle in Economic Essays in Honor of W.C. 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(1996) Government investment and economic growth in the developping world » the Pakistan development review, PP 419‐439 ¾ DAYE Modeste FATOKE Mafaïzath (2008) “ Analyse des interactions entre les investissements publics, privés et la croissance économique au Bénin”. Réalisé par Janvier SOKOME et Jules A. SOKPON Page 69 CONTRIBUTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN ¾ Cellule d’Appui Technique (CAT)/programme de relance du secteur privé (PRSP) (2006) Tome 1 et tome 2 ¾ Adido K. et al (2004) « déterminants de la croissance économique au Bénin : une étude empirique fondée sur une nouvelle théorie de la croissance », Mémoire de maîtrise en sciences économiques, option économie, université d’Abomey‐calavi, Bénin ¾ Engle R. E et Granger C.W.J. (1987), Co‐intégration and error‐correction : représentation, estimation and testing » Econometica P.55 ¾ Bourbonnais R. (2000), « Econométrie », collection Dunod 3ème édiition. ¾ Doucouré F. 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SOKPON Page 70 Annexe 1 : Les données de l’étude Année 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 ]996 1997 1998 1999 2000 2001 2002. 2003 2004 2005 2006 2007 S 0 0 288,74567 290,74181 596,08148 4 11,19825 1329,8025 901,05827 642,38345 970,65442 900,59662 2 910,75407 1131,3190 1 943,55176 8 1012,1705 2 14,779 1294,368 1382,7915 3062,8916 3948,232 4504,7465 8087,52 10064,72 11398,42 14481 18804,76 23894,52 30830,48 129977,12 130270,54 41176163 61803,12 81170,6 DO 318,59 306,31 348,24 387,99 456,74 614,07 746,36 976,38 963,24 106,1 111,6 109,1 96,8 144,9 105,2 134 151,2 176,1 170,6 252,3 247,7 280,2 293,5 282,8 382,5 480 ' 539,1 503,8 554,6 502,7 601,1 661,6 674,2 IP 89,2 90 92 86 86,24 99,18 123,68 137,08 127 109 62,3 46,23 53,28 43,52 28,5 40,45 44,4 55,65 60,91 90,72 112,02 125,56 144,36 172,82 186,35 186,37 233,91 250,63 262,96 284,45 278,55 360,48 319,13 IG 24,44 24,66 25,21 23,56 23,63 27,18 33,89 37,56 34,8 29,87 20,8 31,87 26,72 33,48 25,9 26,9 28,2 24,1 28,5 53,4 72,2 71,8 83,7 77,44 88,4 116,43 99,8 " 119,59 141,1 131 166,4 120,59 206,9 TIP 12 12 12 12 12 14,5 14,5 16 14,5 14,5 14,5 13,5 13,5 13,58 15,08 16 16 16,75 17,5 18,15 16,35 15,29 14,75 14,75 14,75 14,75 14,75 14,75 14,75 14,75 14,75 14,75 14,75 1-2 Les données en milliards de francs CFA des secteurs et des sous-secteurs dans le PIB I Sect prim aire agric ultur e Elev age 19 90 18 4. 1 12 4.8 36. 3 19 91 19 9 13 7. 8 36 .7 19 92 20 0. 3 13 7. 8 37 .3 19 93 22 0. 6 15 4. 7 39 .6 19 94 22 7. 8 15 8. 4 41 19 95 24 1 16 8. 8 04 3. 1 29 .1 19 96 25 4. 5 17 9. 2 43 .9 19 97 27 0 19 98 28 4. 1 20 2. 8 46 .5 19 99 30 1. 1 21 7. 3 47 .7 20 00 31 4. 7 22 7. 9 48 .6 20 01 33 4. 8 24 5. 1 50 .4 20 02 34 3 31 .4 33 34 .8 36 .2 38 .2 10 0. 2 6. 4 10 3. 7 5. 5 10 3. 5 4. 5 10 5. 3 0. 8 19 1. 5 45 .4 52 .1 20 03 35 0. 7 25 4. 6 53 .9 20 04 37 2. 8 27 3. 4 55 .7 20 05 37 6. 2 27 2. 2 57 .6 20 06 39 7. 6 29 0. 8 59 .6 20 07 41 8. 6 30 7. 4 61 .7 20 08 44 8. 1 33 2. 1 63 .9 39 .4 41 .9 42 .2 43 .7 46 .5 47 .1 49 .5 52 .2 11 4. 4 0. 9 12 4. 9 0. 9 13 3. 7 1 13 7. 7 1 13 7 1. 1 14 7. 6 1. 1 15 0. 3 1. 2 16 2. 1 1. 3 17 2. 1 1. 3 10 4. 5 11 7. 4 39 11 1 24 9 Pêch e, forêt Sect seco ndair Ind extra ctive Ind manu fact Ener gie 23 24 .6 25 .2 26 .3 28 .4 76. 3 79 .7 87 75 .4 89 .5 93 13. 1 13 .4 9. 6 10 .9 9. 4 7. 4 44. 1 46 55 51 .5 55 .6 58 65 .4 68 .2 68 .7 71 .4 77 .7 84 .7 90 .1 90 .7 88 .8 96 .5 96 .5 4.4 4. 7 5. 5 5. 5 5. 8 6. 4 6. 8 7. 1 7. 2 8. 6 9. 7 11 .3 13 .2 14 .3 14 .4 15 .6 16 .3 Btp 14. 7 17 0.1 16 .9 18 0. 9 84 .2 17 .5 18 2. 3 84 .2 18 .6 18 3. 2 83 .4 21 .3 19 5. 7 89 .9 21 .6 20 2. 7 92 .6 22 .9 21 4. 9 98 .4 23 .2 22 3 79. 9 15 .7 17 3. 5 80 .9 30. 3 30 .6 32 .2 31 .4 31 .8 34 .2 35 .6 37 .3 10 0. 5 39 .2 24 .5 23 4. 9 10 6. 4 41 .3 26 .1 24 4. 5 11 0. 7 42 .8 27 .9 25 8. 6 11 6. 6 45 .4 29 .4 27 0. 5 12 1. 2 47 .6 31 .6 28 7. 8 12 8. 5 51 .1 32 .7 28 7. 2 12 7. 5 50 .7 34 .3 30 0. 3 13 4. 9 52 .6 36 .4 30 7. 8 13 6. 7 54 .4 8.4 8. 9 9. 9 10 .3 8. 7 9. 5 10 10 .9 11 .4 12 .1 12 .8 13 .8 14 .8 15 .9 16 16 .5 17 .2 18 19 .3 51. 1 53 .2 54 .7 56 .4 59 .3 62 .2 64 .6 68 .3 71 .9 75 .2 78 .2 82 .8 86 .9 92 .2 93 96 .4 99 .5 10 2. 9 10 9. 3 Sect tertia ire Com merc e Tran s& téléc m Bank & assur an Autr es servi ces 32 1. 9 14 4. 1 56 .9 18 .4 41 .3 34 2. 8 15 3. 5 60 .7 Source : INSAE ANNEXE 2 2-1 TEST ADF EN NIVEAU DES VARIABLES II Null Hypothesis: LPIB has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level 5% level 10% level t-Statistic Prob.* 4.106733 -2.641672 -1.952066 -1.610400 0.9999 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LPIB) Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:16 Sample (adjusted): 1977 2007 Included observations: 31 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. Null Hypothesis: TIP has a unit root Exogenous: Constant Lag Length: 2 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level 5% level 10% level t-Statistic Prob.* -2.902613 -3.670170 -2.963972 -2.621007 0.0569 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(TIP) Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:20 Sample (adjusted): 1978 2007 Included observations: 30 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. TIP(-1) D(TIP(-1)) D(TIP(-2)) C -0.304364 0.143818 0.284411 4.553951 0.104859 0.170780 0.172561 1.550839 -2.902613 0.842125 1.648177 2.936443 0.0074 0.4074 0.1113 0.0069 III Null Hypothesis: LDE has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level 5% level 10% level t-Statistic Prob.* 4.058692 -2.647120 -1.952910 -1.610011 0.9999 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LDE) Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:23 Sample (adjusted): 1979 2007 Included observations: 29 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. LDE(-1) D(LDE(-1)) 0.036069 -0.275821 0.008887 0.189547 4.058692 -1.455163 0.0004 0.1572 Null Hypothesis: LS has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level 5% level 10% level t-Statistic Prob.* 2.051458 -2.647120 -1.952910 -1.610011 0.9884 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LS) Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:25 Sample (adjusted): 1977 2005 Included observations: 29 after adjustments IV Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. LS(-1) D(LS(-1)) 0.110963 -0.584672 0.054090 0.196070 2.051458 -2.981958 0.0500 0.0060 Null Hypothesis: LDO has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level 5% level 10% level t-Statistic Prob.* 0.136891 -2.641672 -1.952066 -1.610400 0.7186 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LDO) Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:26 Sample (adjusted): 1977 2007 Included observations: 31 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. LDO(-1) D(LDO(-1)) 0.001935 -0.013883 0.014134 0.186457 0.136891 -0.074458 0.8921 0.9412 Null Hypothesis: LIP has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level 5% level 10% level t-Statistic Prob.* 0.632734 -2.641672 -1.952066 -1.610400 0.8477 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LIP) Method: Least Squares V Date: 04/03/10 Time: 10:28 Sample (adjusted): 1977 2007 Included observations: 31 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. LIP(-1) D(LIP(-1)) 0.005097 0.289877 0.008056 0.182037 0.632734 1.592402 0.5319 0.1221 Null Hypothesis: LIG has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level 5% level 10% level t-Statistic Prob.* 1.971280 -2.641672 -1.952066 -1.610400 0.9863 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LIG) Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:29 Sample (adjusted): 1977 2007 Included observations: 31 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. LIG(-1) D(LIG(-1)) 0.021544 -0.285894 0.010929 0.195121 1.971280 -1.465216 0.0583 0.1536 Null Hypothesis: LPAC has a unit root Exogenous: Constant Lag Length: 1 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level 5% level 10% level t-Statistic Prob.* -0.525327 -3.661661 -2.960411 -2.619160 0.8730 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. VI Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LPAC) Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:31 Sample (adjusted): 1977 2007 Included observations: 31 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. LPAC(-1) D(LPAC(-1)) C -0.005447 0.018551 0.122991 0.010368 0.186541 0.150791 -0.525327 0.099447 0.815638 0.6035 0.9215 0.4216 Null Hypothesis: LCE has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level 5% level 10% level t-Statistic Prob.* 1.849429 -2.641672 -1.952066 -1.610400 0.9822 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LCE) Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:33 Sample (adjusted): 1977 2007 Included observations: 31 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. LCE(-1) D(LCE(-1)) 0.015148 0.170155 0.008191 0.187481 1.849429 0.907584 0.0746 0.3716 Null Hypothesis: LITE has a unit root Exogenous: Constant, Linear Trend Lag Length: 3 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level t-Statistic Prob.* -4.154918 -4.309824 0.0142 VII 5% level 10% level -3.574244 -3.221728 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LITE) Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:35 Sample (adjusted): 1979 2007 Included observations: 29 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. LITE(-1) D(LITE(-1)) D(LITE(-2)) D(LITE(-3)) C @TREND(1975) -1.454782 0.563316 0.560834 0.190326 6.486799 0.004583 0.350135 0.264123 0.233181 0.190245 1.565248 0.002008 -4.154918 2.132780 2.405148 1.000427 4.144264 2.282760 0.0004 0.0438 0.0246 0.3275 0.0004 0.0320 2-2 TEST ADF EN DIFFERENCE PREMIEREDES VARIABLES Null Hypothesis: D(LPIB) has a unit root Exogenous: Constant Lag Length: 1 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level 5% level 10% level t-Statistic Prob.* -4.290464 -3.670170 -2.963972 -2.621007 0.0021 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LPIB,2) Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:37 Sample (adjusted): 1978 2007 Included observations: 30 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. D(LPIB(-1)) D(LPIB(-1),2) C -1.078444 0.199452 0.042402 0.251358 0.184748 0.011300 -4.290464 1.079592 3.752303 0.0002 0.2899 0.0008 VIII Null Hypothesis: D(LDE) has a unit root Exogenous: Constant, Linear Trend Lag Length: 1 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level 5% level 10% level t-Statistic Prob.* -5.087321 -4.323979 -3.580623 -3.225334 0.0017 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LDE,2) Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:38 Sample (adjusted): 1980 2007 Included observations: 28 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. D(LDE(-1)) D(LDE(-1),2) C @TREND(1975) -1.617511 0.230696 -0.008399 0.008199 0.317950 0.196621 0.057429 0.003239 -5.087321 1.173300 -0.146255 2.531022 0.0000 0.2522 0.8849 0.0183 Null Hypothesis: D(LS) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level 5% level 10% level t-Statistic Prob.* -3.236247 -2.650145 -1.953381 -1.609798 0.0022 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LS,2) Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:39 Sample (adjusted): 1978 2005 Included observations: 28 after adjustments IX Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. D(LS(-1)) D(LS(-1),2) -1.264548 -0.134027 0.390745 0.228571 -3.236247 -0.586368 0.0033 0.5627 Null Hypothesis: D(LDO) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level 5% level 10% level t-Statistic Prob.* -3.837048 -2.644302 -1.952473 -1.610211 0.0004 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LDO,2) Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:40 Sample (adjusted): 1978 2007 Included observations: 30 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. D(LDO(-1)) D(LDO(-1),2) -1.030251 0.019430 0.268501 0.188813 -3.837048 0.102906 0.0006 0.9188 Null Hypothesis: D(LIG) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level 5% level 10% level t-Statistic Prob.* -3.193975 -2.644302 -1.952473 -1.610211 0.0024 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LIG,2) X Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:42 Sample (adjusted): 1978 2007 Included observations: 30 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. D(LIG(-1)) D(LIG(-1),2) -0.952839 -0.215900 0.298324 0.207717 -3.193975 -1.039398 0.0035 0.3075 Null Hypothesis: D(LPAC) has a unit root Exogenous: Constant Lag Length: 1 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level 5% level 10% level t-Statistic Prob.* -3.553692 -3.670170 -2.963972 -2.621007 0.0132 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LPAC,2) Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:43 Sample (adjusted): 1978 2007 Included observations: 30 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. D(LPAC(-1)) D(LPAC(-1),2) C -0.953147 -0.047732 0.043176 0.268213 0.190785 0.012864 -3.553692 -0.250187 3.356428 0.0014 0.8043 0.0024 Null Hypothesis: D(LCE) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level 5% level 10% level t-Statistic Prob.* -2.482834 -2.644302 -1.952473 -1.610211 0.0149 XI *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LCE,2) Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:44 Sample (adjusted): 1978 2007 Included observations: 30 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. D(LCE(-1)) D(LCE(-1),2) -0.551288 -0.191768 0.222040 0.187637 -2.482834 -1.022019 0.0193 0.3155 Null Hypothesis: D(TIP) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level 5% level 10% level t-Statistic Prob.* -3.002915 -2.644302 -1.952473 -1.610211 0.0040 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(TIP,2) Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:45 Sample (adjusted): 1978 2007 Included observations: 30 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. D(TIP(-1)) D(TIP(-1),2) -0.758911 -0.178238 0.252725 0.185956 -3.002915 -0.958493 0.0056 0.3460 Null Hypothesis: D(LIP) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic t-Statistic Prob.* -2.859665 0.0058 XII Test critical values: 1% level 5% level 10% level -2.644302 -1.952473 -1.610211 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LIP,2) Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:46 Sample (adjusted): 1978 2007 Included observations: 30 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. D(LIP(-1)) D(LIP(-1),2) -0.633136 -0.071891 0.221402 0.196866 -2.859665 -0.365177 0.0079 0.7177 Null Hypothesis: D(LITE) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 3 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level 5% level 10% level t-Statistic Prob.* -6.913563 -2.650145 -1.953381 -1.609798 0.0000 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LITE,2) Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:47 Sample (adjusted): 1980 2007 Included observations: 28 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. D(LITE(-1)) D(LITE(-1),2) D(LITE(-2),2) D(LITE(-3),2) -2.940922 1.399764 1.146226 0.599230 0.425384 0.338051 0.253418 0.153262 -6.913563 4.140696 4.523074 3.909840 0.0000 0.0004 0.0001 0.0007 XIII 2-3 TEST ADF EN DIFFERENCE SECONDE DE LA VARIABLE Null Hypothesis: D(LDE,2) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 2 (Fixed) Augmented Dickey-Fuller test statistic Test critical values: 1% level 5% level 10% level t-Statistic Prob.* -6.382019 -2.656915 -1.954414 -1.609329 0.0000 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LDE,3) Method: Least Squares Date: 04/03/10 Time: 10:49 Sample (adjusted): 1982 2007 Included observations: 26 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. D(LDE(-1),2) D(LDE(-1),3) D(LDE(-2),3) -3.569396 1.455749 0.511073 0.559289 0.416792 0.207531 -6.382019 3.492750 2.462629 0.0000 0.0020 0.0217 ANNEXE 3 : Test de co-intégrati 3‐1 Variable du modèle de cr Date: 04/05/10 Time: 13:59 Sample (adjusted): 1980 2007 Included observations: 28 after adjustments Trend assumption: Linear deterministic trend Series: LIG LDO LIP LCE LPAC DLDE Lags interval (in first differences): 1 to 1 XIV Unrestricted Cointegration Rank Test (Trace) Hypothesized No. of CE(s) Eigenvalue Trace Statistic 0.05 Critical Value Prob None * At most 1 * At most 2 * At most 3 At most 4 At most 5 0.911491 0.782253 0.711839 0.394290 0.213988 0.084971 168.6788 100.7886 58.10485 23.26624 9.228311 2.486384 95.75366 69.81889 47.85613 29.79707 15.49471 3.841466 0.00 0.00 0.00 0.23 0.34 0.11 Trace test indicates 3 cointegrating eqn(s) at the 0.05 level * denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level **MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values Unrestricted Cointegration Rank Test (Maximum Eigenvalue) Hypothesized No. of CE(s) Eigenvalue Max-Eigen Statistic 0.05 Critical Value Prob None * At most 1 * At most 2 * At most 3 At most 4 At most 5 0.911491 0.782253 0.711839 0.394290 0.213988 0.084971 67.89023 42.68376 34.83861 14.03793 6.741926 2.486384 40.07757 33.87687 27.58434 21.13162 14.26460 3.841466 0.00 0.00 0.00 0.36 0.52 0.11 Max-eigenvalue test indicates 3 cointegrating eqn(s) at the 0.05 level * denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level **MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values 3‐2 Variable du modèle de l’i privé Date: 01/23/10 Time: 19:01 Sample (adjusted): 1976 2005 Included observations: 30 after adjustments Trend assumption: No deterministic trend (restricted constant) Series: LIG LS LPIB LITE TIP LDO LCE Lags interval (in first differences): No lags Unrestricted Cointegration Rank Test (Trace) Hypothesized No. of CE(s) None * At most 1 At most 2 Eigenvalue Trace Statistic 0.05 Critical Value Prob 0.746988 0.724392 0.580095 142.3664 101.1368 62.47360 134.6780 103.8473 76.97277 0.01 0.07 0.37 XV At most 3 At most 4 At most 5 At most 6 0.375505 0.289145 0.208731 0.155076 36.44177 22.31740 12.07878 5.055249 54.07904 35.19275 20.26184 9.164546 0.65 0.57 0.44 0.27 Trace test indicates 1 cointegrating eqn(s) at the 0.05 level * denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level **MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values Unrestricted Cointegration Rank Test (Maximum Eigenvalue) Hypothesized No. of CE(s) Eigenvalue Max-Eigen Statistic 0.05 Critical Value Prob None At most 1 At most 2 At most 3 At most 4 At most 5 At most 6 0.746988 0.724392 0.580095 0.375505 0.289145 0.208731 0.155076 41.22958 38.66322 26.03183 14.12437 10.23862 7.023531 5.055249 47.07897 40.95680 34.80587 28.58808 22.29962 15.89210 9.164546 0.18 0.08 0.37 0.87 0.81 0.66 0.27 Max-eigenvalue test indicates no cointegration at the 0.05 level * denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level **MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values ANNEXE 4 : Estimation et test du modèle de croissance 4-1 Modèle de long terme 1 Dependent Variable: LPIB Method: Least Squares Date: 01/16/10 Time: 13:06 Sample (adjusted): 1982 2007 Included observations: 26 after adjustments Convergence achieved after 9 iterations Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. C D(LDE) -3.823849 0.028564 0.333331 0.035323 -11.47164 0.808637 0.0000 0.4306 XVI LDO LIP LIG LCE LPAC DUM AR(2) AR(4) R-squared Adjusted R-squared S.E. of regression Sum squared resid Log likelihood Durbin-Watson stat Inverted AR Roots -0.011938 0.084835 -0.002156 0.060923 0.655882 0.037440 -0.832008 -0.561153 0.996105 0.993914 0.023940 0.009170 66.45605 1.599395 .41-.76i 0.011766 0.021983 0.024789 0.009188 0.025043 0.019306 0.195035 0.197782 -1.014623 3.859053 -0.086968 6.630528 26.19044 1.939351 -4.265951 -2.837225 Mean dependent var S.D. dependent var Akaike info criterion Schwarz criterion F-statistic Prob(F-statistic) .41+.76i -.41-.76i 0.3254 0.0014 0.9318 0.0000 0.0000 0.0703 0.0006 0.0119 6.444804 0.306879 -4.342773 -3.858890 454.6465 0.000000 -.41+.76i XVII Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test: F-statistic Obs*R-squared 0.502514 1.741464 Probability Probability 0.615515 0.418645 0.306497 6.481048 Probability Probability 0.978072 0.926882 1.616126 5.400859 Probability Probability 0.233616 0.067177 White Heteroskedasticity Test: F-statistic Obs*R-squared Ramsey RESET Test: F-statistic Log likelihood ratio XVIII 4-2 Modèle de court terme 1 Dependent Variable: D(LPIB) Method: Least Squares Date: 01/16/10 Time: 13:19 Sample (adjusted): 1981 2007 Included observations: 27 after adjustments Convergence achieved after 58 iterations Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. C D(LDE,2) D(LDO) D(LIP) D(LIG) D(LCE) D(LPAC) LPIB(-1) D(LDE(-1)) LDO(-1) LIP(-1) LIG(-1) -1.674438 0.082188 -0.003475 0.060375 0.027828 0.018096 -0.106405 -0.515328 0.085488 -0.022795 0.089662 -0.022704 0.711661 0.056781 0.010833 0.044900 0.022828 0.025192 0.257473 0.159814 0.102166 0.014332 0.028850 0.033137 -2.352858 1.447452 -0.320772 1.344648 1.219020 0.718321 -0.413265 -3.224552 0.836760 -1.590540 3.107885 -0.685145 0.0365 0.1734 0.7539 0.2036 0.2463 0.4863 0.6867 0.0073 0.4191 0.1377 0.0091 0.5063 XIX LCE(-1) LPAC(-1) AR(2) R-squared Adjusted R-squared S.E. of regression Sum squared resid Log likelihood Durbin-Watson stat 0.028193 0.318600 -0.735030 0.813575 0.596080 0.019433 0.004532 79.03764 1.508145 0.019774 0.103927 0.228727 1.425760 3.065602 -3.213567 Mean dependent var S.D. dependent var Akaike info criterion Schwarz criterion F-statistic Prob(F-statistic) 0.1794 0.0098 0.0074 0.038641 0.030576 -4.743529 -4.023620 3.740652 0.013808 XX Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test: F-statistic Obs*R-squared 0.848092 3.915548 Probability Probability 0.456856 0.141172 0.338524 24.14681 Probability Probability 0.901973 0.510904 0.233566 1.232684 Probability Probability 0.795906 0.539916 White Heteroskedasticity Test: F-statistic Obs*R-squared Ramsey RESET Test: F-statistic Log likelihood ratio A XXI Matrice de corrélation des variables XXII IG IG DE DO IP CE PAC 1 0.9490309984 22146 0.4047592603 67408 0.9076443873 24698 0.8662061266 74017 0.9192756759 23313 DE DO 0.9490309984 0.4047592603 22146 67408 0.3827260659 73451 1 0.3827260659 73451 1 0.9311642462 0.5938573037 03948 29634 0.9199946216 0.4142676890 62326 68864 0.9203066081 0.1813554300 67221 37915 IP CE PAC 0.9076443873 0.8662061266 0.9192756759 24698 74017 23313 0.9311642462 0.9199946216 0.9203066081 03948 62326 67221 0.5938573037 0.4142676890 0.1813554300 29634 68864 37915 0.8470950020 0.8321114658 1 41917 21923 0.8470950020 0.7862223275 41917 26176 1 0.8321114658 0.7862223275 21923 26176 1 ANNEXE 5 : Estimation et tests du modèle de l’IP 5-1 Modèle de long terme 2 XXIII Correlogramme XXIV Test de normalité Test de breusch Test de ramsey Test de cusum XXV Test de cusum of squares XXVI Test de white XXVII 5-2 Modèle de court terme 2 Correlogramme XXVIII XXIX Test de normalité Test de breusch Test de ramsey XXX Test de cusum Test de cusum of squares Matrice de corrélation des variables IG IG S S PIB ITE TIP DO CE 0.3760203065 0.9430309494 0.2209547905 0.1571157922 0.4106081017 0.8716807351 60028 62158 91691 41437 51731 07355 1 0.3760203065 0.3108235016 0.0051037124 0.0155356815 0.1598516768 0.3532704633 60028 1 48391 6059282 330435 79924 75252 XXXI PIB ITE TIP DO CE 0.9430309494 0.3108235016 0.1788466562 0.3269155748 62158 48391 54005 85639 1 0.2209547905 0.0051037124 0.1788466562 0.0457138746 91691 6059282 54005 1 508229 0.1571157922 0.0155356815 0.3269155748 0.0457138746 41437 330435 85639 508229 1 0.4106081017 0.1598516768 0.2729582137 0.0347916564 0.0484936781 802606 51731 79924 63778 885562 0.8716807351 0.3532704633 0.8559109979 0.0588843753 0.1104909313 07355 75252 5442 045778 11524 0.2729582137 0.8559109979 63778 5442 0.0347916564 0.0588843753 885562 045778 0.0484936781 0.1104909313 802606 11524 1 0.4187093566 7644 0.4187093566 7644 XXXII 1 TABLE DES MATIERES DEDICACE…………………………………………………………………………………………… REMERCIEMENTS………………………………………………………………………………… SOMMAIRE………………………………………………………………………………………… LISTE DES TABLEAUX ………………………………………………………………………… LISTE DES GRAPHIQUES ……………………………………………………………………. LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ……………………………………………………… INTRODUCTION…………………………………………………………………………………… CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE………… SECTION 1 : CADRE THEORIQUE…………………………………………………………… PARAGRAPHE 1 : PROBLEMATIQUE ET INTERET DE L’ETUDE……………………… PARAGRAPHE 2 : OBJECTIFS ET HYPOTHSES DE RECHERCHE ……………………………………. A -Objectif général…………………………………………………………………………………… B - Les objectifs spécifiques……………………………………………………………………………. SECTION 2 : REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE L’ETUDE ………………………… PARAGRAPHE 1 : REVUE DE LITTERATURE……………………………………………………………. A- La fonction d’investissement résultant du principe d’accélération simple…………………………….. B- Les vérifications empiriques de la fonction d’investissement résultant du principe d’accélération simple a- Les fondements du principe d’accélération flexible ……………………………………………… 1- Les capacités de production disponible………………………………………………………………………. 2) Les retards d’ajustement du stock de capital au stock de capital désiré………………….. C- La détermination de l’investissement ………………………………………………………….. D- Synthèse de certains résultats empiriques que propose la littérature sur les déterminations des investissements privés………………. PARAGRAPHE 2 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE……………………………………. A- Méthodes d'analyse……………………………………………………………………………………….. B- Spécification du modèle. ………………………………………………………………………………… a- Modèle 1……………………………………………………………………………………………….. b- Modèle 2………………………………………………………………………………………………….. C-Procédure d'estimation……………………………………………………………………………… a- Etude de stationnarité…………………………………………………….. b- Etude de test de cointégration…………………………………………………………………………… c- Etude du modèle a correction d'erreur (MCE)…………………………………………………………. D - Sources des données…………………………………………………………………………………… CHAPITRE 2 ANALYSE DE L’EVOLUTION DE L’INVERSTISSEMENT PRIVE AU BENIN…………… SECTION 1: ANALYSE SECTORIELLE…………………………………………………………… PARAGRAPHE 1 : Secteur primaire et ses sous-secteurs……………………………………… PARAGRAPHE 2 : Secteur secondaire et ses sous- secteurs………………………………… PARAGRAPHE 3 : Secteur tertiaire et ses sous –secteurs……………………………………… SECTION 2: ANALYSES GRAPHIQUES…………………………………………………………………….. PARAGRAPHE 1: ANALYSE DE L'EVOLUTION DE QUELQUES FACTEURS EXPLICATIFS………… PARAGRAPHE 2 : ETUDE COMPAREE ……………………………………………………………………. SECTION 3 : PRESENTATION DE QUELQUES SITUATIONS ECONOMIQUES………………………… PARAGRAPHE 1: POTENTIALITES DE L'INVESTISSEMENT PRIVE…………………………………….. XXXIII ii iv v v vi 3 3 3 5 5 6 6 6 6 8 9 9 1 16 17 2 2 22 22 24 26 26 26 27 28 30 32 32 32 33 34 34 36 43 43 A- Potentialité ouverte au secteur privé :…………………………………………………………………. a- Potentialités géographiques : …………………………………………………………………………… b- Potentialités en ressources transformables………………………………………………………….. c- Les potentialités financières…………………………………………………………………………… PARAGRAPHE 2 : CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVE……………………… A - Contraintes et faiblesses structurelles………………………………………………………………….. B - Les contraintes lie a la situation socio-économique…………………………………………………….. C - Contraintes liées au marche………………………………………………………………………………… CHAPITRE 3 PRESENTATION, ANALYSES DES RESULTATS ET RECOMMANDATIONS…………………………….. SECTION 1: PRESENTATION ET ANALYSES DES RESULTATS……………………………………… PARAGRAPHE 1: ESTIMATION DU MODELE DE CROISSANCE……………………………………….. A- Test de diagnostic………………………………………………………………………….. 1) Test de stationnarité……………………………………………………………………. 2) Test de co-intégration………………………………………………………………… B - Résultats d'estimation du modèle ………………………………………………………………………… 1- Modèle de long terme …………………………………………………………………………………. 2- Modèle à correction d'erreur……………………………………………………………………………. C - Résultats des tests de validation ……………………………………………………………………………. D- analyse des résultats du modèle de croissance ………………………. 1- Modèle de long terme. ………………………………………………………………………………… 2- Modèle de court terme ………………………………………………………………………………… PARAGRAPHE 2 : ESTIMATION DU MODELE DES DETERMINANTS DE L’INVESTISSEMENT PRIVE A - Test de diagnostic ……………………………………………………………………………………….. 1- Test de stationnarité…………………………………………………………………………………….. 2- Test de Co-intégration…………………………………………………………………………………. B -Résultat d’estimation du modèle 2. ………………………………………………………………………… 1- Modèle de long terme. ………………………………………………………………………………… 2- Modèle de court terme ………………………………………………………………………………… C - Analyse des résultats……………………………………………………………………………………….. 1- Modèle de long terme. ………………………………………………………………………………… 2- Modèle de court terme ………………………………………………………………………………… D - Validation des hypothèses………………………………………………………………………………… SECTION 2 : RECOMMANDATIONS ………………………………………………………………………… CONCLUSION…………………………………………………………………………………………………… REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………………………………………………………… NNEXES………………………………………………………………………………………………………… XXXIV 43 44 44 45 46 46 47 48 50 50 50 50 50 53 54 54 54 55 55 57 58 58 58 58 59 59 60 62 62 62 63 64 66 68