3) La mise en place d’un suivi de la qualité du milieu
marin
Ce suivi environnemental permet à la Mauritanie d’établir
des normes adaptées à la vulnérabilité du milieu pour des
micro contaminants issus de différentes sources potentiel-
les (pétrole, transport maritime, bunkering et autres en
mer : ports, agriculture du fleuve Sénégal, industries et
autres activités à terre).
Ce système de monitoring est inspiré du suivi mis en place
dans les pays OSPAR. Il bénéficie d’un appui technique
international et représente le premier système opéra-
tionnel de ce genre pour les pays de la convention
d’Abidjan.
4) Des études fines des contextes juridique, stratégi-
que, politique et institutionnel.
Ces analyses ont notamment permis de mettre en exergue
que :
la protection de la biodiversité marine n’est pas
bien intégrée dans la gestion des différents usages
(notamment dans la gestion environnementale de la
pêche)
la protection de la biodiversité marine est souvent
perçue comme étant l’affaire exclusive des AMPs
(PNBA, PND et nouvelles AMPs à créer) ;
le secteur pétrolier est le plus en avance en matière
d’intégration de la protection de la biodiversité dans
la gestion environnementale de ses activités (EIE,
PGE, etc.) ;
le secteur pétrolier est un partenaire potentielle-
ment intéressant pour promouvoir l’intégration de
la protection de la biodiversité marine dans la ges-
tion d’autres secteurs économiques, e.g. pêche in-
dustrielle dans la zone du talus.
5) Le Plan d’Engagement des Industries.
Le programme, au travers de cette activité, vise à établir
un partenariat entre l'Etat, la société civile et l'industrie
pour, non seulement, améliorer la gouvernance environne-
mentale du secteur pétrolier , mais aussi pour contribuer à
une meilleure organisation des différents usages de la mer
en introduisant, là où elle était inexistante, la culture de
l'évaluation environnementale.
Dans ce cadre le programme a démarré des négociations
avec les sociétés présentes dans l'offshore mauritanien
pour qu'elles puissent aider à promouvoir la protection de
la biodiversité comme axe de développement durable.
Ainsi le secteur doit contribuer à la mise en place des
conditions cadres pour un développement des activités
pétrolières et gazières qui soit conforme aux meilleures
pratiques et qui tienne compte de la vulnérabilité spécifi-
que du milieu marin mauritanien. Concrètement cela
concerne la recherche, la formation , la maintenance des
outils développés par le programme BGP (monitoring,
atlas,...), l'appui à l'université, les projets de compensation
(biodiversity offsetting) et bien d'autres encore.
6) La mise en contact/dialogue des acteurs clés
Ces activités permettent de mettre les acteurs (institutions
– secteur privé – société civile) dans le bon état d’esprit, à
travers notamment la tenue d’ateliers, de rencontres bilaté-
rales, et en bâtissant des passerelles de communication
entre eux. En encourageant les décloisonnements, ces ac-
tivités facilitent l’intégration de la protection de la biodi-
versité dans la gestion environnementale des différents
usages de la mer et contribuent à la réflexion pour une
gestion intégrée et multi-acteurs des ressources et des ter-
ritoires marins et côtiers.
Toutes ensemble, les parties prenantes doivent ainsi
contribuer à l’engagement de la Mauritanie, dans le cadre
de la CBD, d’arrêter et d’inverser la dégradation de la bio-
diversité marine et côtière.
Mesure d’une moule Perna perna dans la Baie de
l’Etoile, mission d’échantillonnage du système de
monitoring — février 2013.
Prélèvement des paramètres physico-chimiques de
l’eau, mission d’échantillonnage — novembre 2012
Dissection de Serotherodon melanotheron dans
le laboratoire mobile à Iwik mission d’échantil-
lonnage - février 2013