Islon de la Barthelasse

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CEEP
Conservatoire - Etudes
des Ecosystèmes de Provence - Alpes du Sud
__________________________________________________________
Islon de la Barthelasse
Secteur protégé par un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope
Avignon, Vaucluse
Evaluation de la gestion et
Plan de gestion 2009-2013
CEEP
Conservatoire - Etudes
des Ecosystèmes de Provence - Alpes du Sud
__________________________________________________________
Islon de la Barthelasse
Secteur protégé par un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope
Avignon, Vaucluse
Evaluation de la gestion et
Plan de gestion 2009-2013
Rédaction :
David TATIN
Gilles BLANC
Julien RENET
Version du 25 novembre 2008
Relecture : P. Grillas (Station Biologique de la Tour du Valat)
L’Islon de la Barthelasse
Evaluation et renouvellement du plan de gestion
de la zone protégée par un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope
INTRODUCTION........................................................................................ 2
BILAN DE LA GESTION 2004-2008 ......................................................... 4
RESULTATS DES SUIVIS ET INVENTAIRES COMPLEMENTAIRES ................................ 4
SE 1 : Suivi des niveaux ........................................................................................................................................... 4
SE 2 : Suivi des crues inondantes ............................................................................................................................. 5
SE 3 : Suivi de la dynamique spontanée de la forêt alluviale. .................................................................................. 8
SE 4 : Poursuite de l’inventaire des insectes .......................................................................................................... 13
SE 5 : Suivi de l’avifaune ....................................................................................................................................... 17
SE 6 : Suivi de la population de Castor .................................................................................................................. 25
SE 7 : Suivi des espèces invasives ......................................................................................................................... 27
GH3 - Réactualisation de l’inventaire botanique ................................................................................................... 30
Travaux sur la rive ouest menés par la CNR .......................................................................................................... 32
FREQUENTATION ET INFORMATION DU PUBLIC ..................................................... 37
FA1 : Animations pédagogiques pilotes et FA2 : visites naturalistes .................................................................... 37
Panneaux d’information ......................................................................................................................................... 37
Exposition du CEEP sur les milieux humides de Vaucluse ................................................................................... 37
SUIVI ADMINISTRATIF, EVALUATION ...................................................................... 38
NIVEAU DE REALISATION DES OBJECTIFS DU PLAN ................................................ 40
PLAN DE GESTION 2009-2013 .............................................................. 44
OBJECTIFS A LONG TERME ..................................................................................... 44
OBJECTIFS DU PLAN ................................................................................................ 45
OPERATIONS ET PLAN DE TRAVAIL ......................................................................... 46
ANNEXES :
Annexe 1 : Résultats du protocole de suivi de la dynamique spontanée de la forêt alluviale
Annexe 2 : Inventaire des insectes
Annexe 3 : Inventaires des vertébrés mis à jour
Annexe 4 : Panneaux de l’exposition du CEEP présentant l’Islon de la Barthelasse
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
1
INTRODUCTION
La zone concernée par le présent document est la partie Nord de l’Islon de la Barthelasse, qui
bénéficie d’un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope, signé en 2001, et qui couvre une
superficie de 23,21 hectares.
Par convention avec la Compagnie Nationale du Rhône (qui est concessionnaire du Domaine
Public Fluvial du Rhône sur ce secteur) du 21 mars 2003, le CEEP est gestionnaire de cet espace.
L’Islon de la Barthelasse est séparé de l’île du même nom par le canal d’amenée de l’usineécluse d’Avignon, qui est à l’origine de sa création.
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1 : 100 000
Le premier plan de gestion a été mis en œuvre de 2004 à 2008.
Arrivant à son terme, il est nécessaire à présent de dresser un bilan de ces 5 années de gestion, et
d'en évaluer les résultats.
La première partie du présent document présente donc, sur la base du travail de terrain et des
rapports annuels d'activité, les résultats des nouveaux inventaires et des suivis naturalistes, ainsi
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
2
qu’un bilan administratif et financier. Les résultats et faits marquants de l'année 2008 y sont
intégrés.
L'ensemble des opérations prévues lors du premier plan est repris point par point (on retrouvera
donc la codification des actions), ainsi que les éventuelles actions supplémentaires mises en
œuvre en cours de plan de gestion, non prévues initialement.
La deuxième partie du document propose un nouveau programme pour la période 2009-2013.
Sur la base de l'évaluation, des actions sont maintenues, d'autres sont abandonnées car jugées
non pertinentes, et de nouvelles apparaissent.
La définition de ces opérations se fait avec comme ligne directrice l'atteinte des objectifs à long
terme, tels qu'ils étaient définis lors du premier plan : conservation du patrimoine naturel
remarquable et de la biodiversité, accueil et information du public.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
3
BILAN DE LA GESTION 2004-2008
RESULTATS DES SUIVIS ET INVENTAIRES COMPLEMENTAIRES
SE 1 : Suivi des niveaux
Le suivi des niveaux de surface et de la nappe alluviale a été réalisé mensuellement.
Le suivi des niveaux de surface n’apporte pas d’élément d’analyse majeur, mais permet de suivre
les épisodes de crues : la montée des niveaux de surface est directement liée à l’ouverture du
barrage de Villeneuve. Cette ouverture a pour objectif de maintenir un débit constant dans le
canal d’amenée vers l’usine-écluse lorsque le débit général du fleuve augmente.
Cependant, la zone de l’Islon en gestion, n’est pas inondée lors de chaque ouverture du barrage.
La partie nord est plus régulièrement mise en eau (voir SE.2-suivi des crues inondantes), une
surface plus importante de l’Islon n’est inondée que lors des évènements majeurs.
côte NGF
Niveau de l'eau de surface
de janvier 2004 à octobre 2008
18,5
Anse de
l'Islon
Contrecanal
18
17,5
17
16,5
16
15,5
15
14,5
06
/0
1
28 /2 0
/0 04
4
03 /2 0
/0 04
8
03 /2 0
/1 04
1
03 /2 0
/0 04
2
04 /2 0
/0 05
5
01 /2 0
/0 05
8
08 /2 0
/1 05
1
08 /2 0
/0 05
2
11 /2 0
/0 06
5
18 /2 0
/0 06
9
15 /2 0
/0 06
1
16 /2 0
/0 07
4
17 /2 0
/0 07
7
16 /2 0
/1 07
0
22 /2 0
/0 07
1
11 /2 0
/0 08
4
09 /2 0
/0 08
9/
20
08
14
Figure 1 : suivi des niveaux de surface dans l’anse de l’Islon et le contre-canal
A noter que dans l’anse de l’Islon, l’extension de la jussie est telle que le niveau n’est plus lisible
sur la règle en été, lors de la période de développement maximal de cette espèce.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
4
Le suivi des niveaux de la nappe alluviale permet de déceler des modifications de
l’hydrosystème susceptibles d’avoir des conséquences à terme sur l’évolution du boisement.
La courbe du graphique 2 ne met en évidence aucun changement majeur dans le niveau de la
nappe.
Seule l’année 2008 présente une courbe légèrement plus haute, ce qui est vraisemblablement dû
à des précipitations plus régulières, et parfois plus importantes, que durant les 3 années
précédentes.
A noter que le niveau du piézomètre 233.300c n’est plus lisible depuis juin 2006, car ce
piézomètre est bouché (apparemment par des cailloux jetés à l’intérieur).
Niveaux piézométriques sur l'Islon de la Barthelasse
piézo 233.300c
18,00
piézo 233.500c
17,50
côte NGF
17,00
16,50
16,00
15,50
15,00
14,50
20 199
6
/0
8/
19
01
98
/0
9/
19
28
/ 0 99
8/
20
04
00
/0
9/
20
11
/ 0 01
7/
20
de 02
c.
28 200
3
/0
4/
20
01
04
/0
9/
20
01
/ 0 04
1/
20
04
05
/0
5/
20
14
/ 1 05
0/
20
08
05
/0
2/
20
20
/ 0 06
6/
20
14
06
/1
2/
20
16
/ 0 06
4/
20
22
07
/0
8/
20
11
/ 1 07
2/
20
11
07
/0
4/
20
13
/ 1 08
0/
20
08
24
/0
2/
19
21
/ 0 93
2/
19
94
14,00
Figure 2 : Suivi des niveaux de la nappe alluviale de 1993 à 2008
SE 2 : Suivi des crues inondantes
Une des caractéristiques importantes de l’Islon de la Barthelasse réside dans le fait qu’il
constitue l’un des derniers boisements alluviaux inondables du Rhône. Le coin nord-ouest du site
en gestion est notamment concerné par chaque montée du niveau d’eau, car sa berge, constituée
de limons, est naturelle.
La mise en eau de la forêt est en fait indirecte et résulte de l’ouverture du barrage de Villeneuve,
situé immédiatement à l’amont, qui sert de « fusible » pour le canal d’amenée vers l’usineécluse, ce dernier devant rester à débit constant.
En fonctionnement totalement naturel, le boisement alluvial est susceptible d’être mis en eau (sur
une surface plus ou moins grande dépendant du débit), lors de chaque épisode de crue du fleuve.
En régime méditerranéen, les deux principales saisons où ce type d’évènement peut se produire
sont le printemps et l’automne. Dans le cas précis qui concerne l’Islon, le barrage n’est ouvert
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
5
qu’en cas d’épisode important, et la quantité d’eau restituée est maîtrisable (sauf en cas
d’épisode exceptionnel). Le rythme des inondations est donc moindre, et n’est pas systématique.
Ce fonctionnement modifie aussi le rôle joué par les inondations : en temps normal, la mise en
eau ponctuelle de certains secteurs rivulaires crée des micros-milieux favorables à des espèces
végétales particulières, liées par exemple à des dépressions humides. Or, l’existence du barrage
fait que dans la majorité des cas, celui-ci n’est pas ouvert, et les sédiments s’accumulent.
Lorsque survient un épisode important, la première conséquence est l’évacuation brutale de ces
limons, qui se déposent en premier lieu sur l’Islon, situé immédiatement à l’aval.
C’est ce qui s’est passé à la toute fin 2003, date du dernier épisode majeur. Les 3 et 4 décembre,
la totalité de la zone classée en APPB a été inondée. L’accès à l’Islon n’était pas possible, mais
les relevés effectués immédiatement après la décrue ont permis de constater (d’après les traces
constatées sur les troncs) que l’eau est montée d’environ 2 m dans les parties basses (proches de
la berge), et jusqu’à 1 m dans les parties centrales du site en gestion. Le 9 décembre, les niveaux
de surface étaient revenus à la normale, témoignant de la brutalité et de la brièveté de tels
épisodes de crue.
Les traces les plus visibles ont été de deux ordres : des dépôts de limons très importants ont été
effectués lors de cette crue, essentiellement sur les berges, et une quantité importante de
plastiques est restée accrochée aux arbres, comme en témoignent les photos ci-dessous :
Dépôts issus de la crue de décembre 2003
Un dépôt de limons d’une telle envergure a probablement des conséquences sur la composition
de la strate herbacée, et sur la régénération des arbres.
En dehors de cet épisode exceptionnel, dans la mesure où aucun système de veille n’a pu être
mis en place avec la CNR (par exemple, être prévenu lorsque le barrage est ouvert), il a été
difficile de faire un suivi précis des épisodes d’inondation. Les passages sur le site s’effectuant à
un rythme au moins mensuel, les évènements notables sont notés à cette occasion.
Ainsi, au printemps 2006, l’ouverture du barrage de Villeneuve a provoqué une monté des eaux
suffisamment importante pour inonder une partie de l’Islon.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
6
Le barrage de Villeuve ouvert...
...et l’inondation du Nord de l’Islon en avril 2006
L’enregistrement de points GPS le long de la frange inondée permet d’avoir une idée de la zone
concernée, qui est reportée sur la photo aérienne sur la carte 1 :
Carte 1 : zone inondée début avril 2006
Le suivi des ces évènements, couplé au suivi du niveau de la nappe alluviale, permet d’expliquer
d’éventuels changements dans la structure du boisement ou dans la composition florale.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
7
SE 3 : Suivi de la dynamique spontanée de la forêt alluviale.
Les inventaires menés sur différents groupes faunistiques et sur la flore, dans le cadre de
l’établissement du premier plan de gestion, ainsi que les suivis mis en place par la suite, ont
permis de dresser la liste la plus précise possible des espèces présentes, et de déterminer leur
valeur patrimoniale.
Toutefois, l’une des motivations premières de la protection de l’Islon de la Barthelasse est la
qualité de la forêt alluviale qui y est implantée depuis plusieurs décennies, constituant une des
dernières ripisylves inondables du Rhône. Jusqu’alors, aucune donnée sur le peuplement forestier
ne venait apporter des éléments permettant de le caractériser plus finement, ni de suivre son
évolution.
C’est la raison pour laquelle il a été choisi d’appliquer sur l’Islon un protocole défini sur la
Réserve Naturelle de l’Ile de la Platière, et mis en place depuis sur plusieurs autres sites
protégés. Une convention a été passée entre le CEEP et Réserves Naturelles de France, afin
notamment de pouvoir bénéficier de la base de données ACCESS permettant de saisir les
données. Par cette collaboration, les données récoltées sur l’Islon viennent enrichir celles déjà
recueillies sur les autres sites.
23 placettes ont été déterminées sur le site, par application d’un maillage de 100m, permettant un
taux d’échantillonnage de 6% (cf. carte 2).
Sur chaque placette, plusieurs informations sont notées, dont :
- nature, nombre, taille (hauteur, diamètre) et état sanitaire des arbres dont le tronc mesure
plus de 7cm de diamètre,
- présence de cavités, de bois mort,
- densité de semis (régénération),
- recouvrement des différentes strates de végétation.
La placette numéro 12 (photo D. Lorber)
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
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Carte 2
Le centre de chaque placette est identifié par ses coordonnées géographiques. Sur le terrain, une
balise magnétique lisible par un lecteur spécifique a été enterrée, afin de retrouver précisément
ce point lors de la reconduction du protocole (pas de temps de 8 ou 10 ans).
Au total, sur les 23 placettes, 1060 arbres ont été pris en compte (762 arbres vivants, 298 morts
(sur pied ou non)).
On obtient une moyenne de 552 arbres vivants par hectare, et une hauteur moyenne de la
canopée de 15 m.
La surface terrière (surface de la section transversale des troncs à 1, 30 m de hauteur) est de 33,3
m2/ha pour le peuplement, ce qui est révélateur d’un peuplement dense et âgé.
Globalement, la composition du peuplement se réparti comme indiqué dans la figure 3 :
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
9
300
20
nombre total d'arbres
18
surface terrière moyenne relevée
16
14
200
12
150
10
8
100
nombre total d'arbres
surface terrière (m2/ha)
250
6
4
50
Salix alba
Acer negundo
Quercus robur
Robinia
pseudacacia
Populus nigra
0
Fraxinus
angustifolia
Populus alba
0
Ulmus minor
2
Figure 3 : Nombre d’arbres et surfaces terrières moyennes sur l’ensemble des 23 placettes
Le peuplier blanc est l’espèce largement dominante. La surface terrière permet de relativiser les
chiffres du nombre d’individus recensés : le peuplier domine en nombre et en surface terrière
puisque l’on rencontre ici de gros arbres. L’orme, le frêne et le robinier produisent de
nombreuses tiges, mais ce sont des arbres de faible volume. C’est l’inverse pour le peuplier noir,
dont tous les arbres observés sont de vieux arbres de fort diamètre, mais en nombre limité. Les
chênes pédonculés ne sont pas très nombreux, et semblent croître en hauteur plutôt qu’en
diamètre. Le saule est peu représenté, malgré une berge ouest qui lui serait théoriquement
favorable. Ceci est certainement lié à la concurrence avec le faux-indigo. Notons que le robinier
faux-acacia et l’érable negundo sont deux espèces exogènes.
Concernant l’état sanitaire, les codes relevés sont les suivants :
Code 0 : Absence de symptôme de dépérissement. Houppier opaque, ramification fine dense.
Code 1 : Rameaux fins desséchés dans la périphérie du houppier et/ou Présence de "fenêtres
disjointes" et/ou Rameaux en "fouets".
Code 2 : Branches desséchées dans le houppier, mais moins de 50 % et/ou Echancrures nettes
dans le houppier et/ou Feuilles en paquets.
Code 3 : Branches mortes composant plus de 50 % du houppier
Code 4 : Houppier mort, arbre mort sur pied, dont plus de la moitié du tronc est encore debout.
Code 5 : Chablis ou volis récent dont plus de la moitié du tronc est au sol. L’écorce est encore
adhérente.
Code 6 : Tronc au sol, ou volis ancien, en cours de décomposition. L’écorce peut encore être
présente, mais n’est plus adhérente au tronc, ce qui indique un début de pourriture.
La figure 4 donne les résultats pour l’ensemble des 23 placettes :
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
10
Etat sanitaire global
0
14%
1
6%
2
3
10%
51%
4
5
5%
4%
6
10%
La moitié des arbres recensés est donc dans un bon état sanitaire. Les pourcentages importants
d’arbres morts sur pied (code 4) ou en cours de décomposition (code 6) montrent qu’une quantité
de bois mort non négligeable est disponible pour la faune qui y est associée, qui participe à la
biodiversité du site, et constitue un maillon important de la chaîne alimentaire pour ce type de
milieu.
Les différentes mesures réalisées sur chacune des placettes permettent de déterminer et de
caractériser plus finement les différents types de peuplement forestier présents sur la zone
d’étude. Quatre types ont été mis en évidence :
- La saulaie blanche (1 placette) : ce type de peuplement est essentiellement présent sur la
bordure nord-ouest de l’Islon, et est fortement impacté par le développement du faux
indigo.
- La peupleraie blanche (11 placettes) : c’est le peuplement dominant, il est caractérisé par
un pourcentage important de gros bois, et la hauteur la plus élevée.
- La peupleraie noire (4 placettes) : il s’agit d’un peuplement de faible densité, souvent
localisé en bordure de la zone forestière.
- La forêt mixte (7 placettes) : elle est légèrement dominée par le frêne et est constituée
majoritairement de petit bois. Les espèces exogènes (Robinier, Erable negundo,…) y sont
très présentes (19%).
Des résultats plus détaillés pour chaque type de peuplement sont donnés en annexe 1.
La régénération est prise en compte dans le protocole par l’observation des jeunes arbres (3
tailles différentes sont notées). Le tableau 1 ci-dessous donne les résultats pour chaque type de
peuplement, pour chaque catégorie de hauteur :
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
11
Saulaie
Peupleraie
blanche
Peupleraie
noire
Forêt mixte
Peuplier blanc
>4m
0,5m-2m
20
1
22
>4m
5
6
47
2
5
5
1
2
25
2
4
14
1
10
13
8
5
3
1
3
2m-4m
20
Orme champêtre
2m-4m
0,5m-2m
Frêne à feuilles étroites
>4m
2m-4m
0,5m-2m
Chêne pédonculé
>4m
2m-4m
0,5m-2m
Erable negundo
>4m
2
14
2m-4m
0,5m-2m
8
2
1
Robinier faux-acacia
>4m
2m-4m
3
0,5m-2m
Tableau 1 : nombre de semis observés par espèce et par type de peuplement
6
Les résultats ne seront véritablement exploitables que lors de la deuxième campagne de relevés,
mais il est déjà possible de faire plusieurs remarques :
- Aucun semis n’a été observé dans la saulaie, dont la strate basse est caractérisée par un fort
recouvrement de Amorpha fruticosa.
- Le peuplier noir semble ne pas se régénérer à l’intérieur même du boisement (seuls de vieux et
imposants sujets y sont présents), mais seulement à sa périphérie. Il est probable que ce type de
boisement sera amené à évoluer vers une autre composition.
- Les jeunes pousses de peupliers blancs ont été principalement observées à la faveur de trouées,
souvent formées par la chute d’un vieil arbre. Le peuplier blanc est en effet une essence de
lumière qui ne germe pas sous l’ombrage d’une autre espèce. A terme, la question se pose sur
l’évolution de ce boisement en l’absence de perturbation majeure (crue catastrophique). L’un des
scénarios possibles est l’avancée vers une domination progressive des espèces à bois dur (chêne
et frêne) au détriment du peuplier blanc. Cette évolution est cependant lente, et ne sera
véritablement mesurable que lors de la mise en place de la deuxième campagne de relevés, qui
déterminera d’éventuels choix de gestion.
- les espèces introduites telles que le robinier et l’érable négundo semblent se régénérer
relativement efficacement. Là encore, il sera important de mesurer leur évolution lors de la
deuxième campagne de relevés.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
12
Le degré de naturalité du peuplement peut être estimé à partir des éléments suivants :
- taux de bois mort : ce taux est généralement d’autant plus élevé que la forêt n’a pas
connu d’exploitation. Sur l’Islon, il est compris entre 9 et 22%, ce qui indique un degré
de naturalité moyen à fort.
- pourcentage de petits, moyens et gros arbres. Les taux de gros et très gros bois restent
limités. Ceci indique que l’état de maturité est moyen.
- pourcentage d’espèces invasives : il est assez important sur la forêt mixte, mais reste
inférieur à ce qui est parfois observé sur d’autres sites rhodaniens.
Ainsi le boisement alluvial de l’Islon semble caractérisé par un assez bon degré de naturalité, et
un état de maturité moyen. Les stades ultimes d’évolution du boisement ne sont pas atteints, ce
qui paraît logique compte-tenu que l’isolement de cette partie de forêt est relativement récent à
l’échelle de durée de vie d’un arbre.
Ces éléments justifient donc actuellement la conservation du boisement en l’état et la nonintervention (laisser le bois mort, ne pas intervenir sur l’évolution du boisement).
Globalement, l’évolution probable du boisement devrait s’orienter vers le passage progressif
d’une forêt à bois tendre (peupliers) vers une forêt à bois durs (chênes pédonculés, et également
lauriers, qui ne sont pas perceptibles dans ce protocole car de diamètre inférieur au diamètre
minimum retenu).
Les forêts alluviales sont des milieux qui évoluent assez lentement. Il est prévu de reconduire le
protocole dans 8 ou 10 ans afin de mettre en évidence un changement éventuel dans la structure
du boisement et de modifier ou non la gestion engagée.
SE 4 : Poursuite de l’inventaire des insectes
Cet inventaire a été réalisé par Claude FAVET, François LUAULT et Xavier BEYSSON. Initié
en 2003, il a été poursuivi en 2004, afin de couvrir deux saisons d’émergences.
Les faunes terrestres des invertébrés, bases des équilibres écologiques durables, qui se situent
dans les parties inférieures ou moyennes des chaînes alimentaires, constituent des peuplements
variés organisés en réseaux trophiques complexes.
Ainsi l’entomofaune, mal connue du grand public, est en réalité très diversifiée et a une
importance capitale dans le maintien des écosystèmes : « Sans insectes, pas de chauve-souris,
pas d’oiseaux, pas de reptiles, pas de batraciens, ni de poissons… »
Tous les habitats présents sur l’Islon ont été inventoriés : berges, zone inondable à roselière,
ripisylve, bois mixte et pinède (ce dernier milieu se situant hors de la zone protégée par l’arrêté
de protection de biotope).
Les recherches se sont principalement orientées sur les faunes ripicoles, terricoles (permet de
connaître l’état biologique des sols), ripisylvatiques (forêt alluviale) et herbicoles (milieu
ouverts).
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
13
Espèces patrimoniales et protégées
Cinq ordres : les coléoptères, les lépidoptères (papillons), les orthoptères (criquets et sauterelles),
les névroptères et les hétéroptères (punaises) ont été particulièrement étudiés. Les principales
conclusions sont rapportées ici, la liste des espèces recensées est visible en annexe 2.
Coléoptères
Les coléoptères forment un ordre très important avec plus de 9500 espèces en France. Cet ordre
est divisé en de nombreuses familles dont certaines spectaculaires (Carabidae, Buprestidae,
Cerambycidae…) sont très bien connues des entomologistes. En revanche de nombreuses
familles (Staphilinidae, Histeridae, Elateridae, Curculionidae…) sont beaucoup plus
énigmatiques.
209 espèces ont été recensées. La majorité de ces espèces sont banales et se rencontrent
quasiment partout, mais certaines sont plus intéressantes et ont attiré notre attention : ce sont les
espèces mentionnées à la Directive européenne « Habitats-Faune-Flore », les espèces protégées
en France, les espèces patrimoniales de la région P.A.C.A., ou celles qui sont en limite d’aire de
leur répartition.
CARABUS auratus honnorati (Carabe doré)
Ici il s’agit de la sous espèce avenionensis encore plus localisée et bien moins connue que
la sous espèce protégée. A ce titre nous la plaçons dans cette catégorie.
CLASSIFICATION
Insecte, Coléoptère, Famille des CARABIDAE.
STATUT
FRANCE : Arrêté du 22.VII. 1993.
U.E. : Annexe II et IV.
HABITAT.
Bois, champs, jardins, bords de chemins, bords de rivières…
ECOLOGIE.
Prédateur de Mollusques (Limaces, Escargots…), de Vers (Lombrics) et de larve de
Coléoptères rhizophages (Hannetons…). Les adultes courent sur le sol d’avril à juillet.
PROTECTION.
Cet insecte, dont l’espèce typique était commune au début du siècle dernier, est très utile
à l’agriculture. Il est mis en danger par les méthodes culturales actuelles. La suppression
des feux de talus et des pesticides sont nécessaires à sa survie. Il est paradoxal de
constater que seule la sous espèce du Vaucluse et des Alpes de Haute Provence soit
protégée.
LUCANUS cervus (Lucane cerf volant pour le mâle, biche pour la femelle)
CLASSIFICATION
Insecte, Coléoptère, Famille des SCARABEIDAE.
STATUT
FRANCE : Aucune protection
U.E. : Annexe II et IV.
HABITAT.
Bois et forêt de feuillus âgés.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
14
ECOLOGIE.
Xylophage, la larve peut vivre de 4 à 5 ans dans les cavités, les souches, le bois de
feuillus en voie de décomposition. Les adultes mâles volent de juillet à août.
PROTECTION.
Cet insecte non menacé en France est en voie de disparition en Europe d’où son
inscription dans la directive habitat. Les modifications ou la disparition des boisements de
feuillus spontanés à sub-spontanés par l’intensification de l’exploitation forestière en sont
les causes.
CERAMBYX cerdo (grand Capricorne)
CLASSIFICATION
Insecte, Coléoptère, Famille des CERAMBYCIDAE
STATUT
FRANCE : Aucune protection
U.E. : Annexe II et IV.
HABITAT.
Bois et forêt de feuillus âgés. Vieux arbres et notamment les chênes.
ECOLOGIE.
Xylophage, la larve peut vivre de 3 à 5 ans dans les cavités, les souches, le bois de
feuillus partiellement décomposé des vieux chênes dépérissant. Les adultes mâles volent
au crépuscule et la nuit de mai à août. Ils se nourrissent de sève des arbres blessés.
PROTECTION.
Cet insecte n’est pas menacé dans le sud-est de la France, mais il est en voie de
disparition en Europe et notamment dans le nord de la France. C’est la raison de son
inscription dans la directive habitat. Les modifications ou la disparition des boisements de
feuillus spontanés à sub-spontanés par l’intensification de l’exploitation forestière ou
l’enrésinement en sont les causes.
Lépidoptères
Les lépidoptères (papillons) forment un ordre important (plus de 4500 espèces en France). Ils
sont divisés arbitrairement en papillons diurnes et nocturnes. Ces derniers sont de loin les plus
nombreux (les papillons de jour ne sont représentés que par 237 espèces en France continentale).
Sur le site de la Barthelasse 134 espèces ont été récoltées, entre 2003 et 2004.
La plupart des papillons observés sont ubiquistes et se rencontrent quasiment partout mais un
certain nombre inféodé à des plantes liées à l’eau ou à la ripisylve et aux zones palustres, sont
spécifiques des milieux rivulaires. Leurs stades larvaires (les chenilles) étant souvent
monophages (donc inféodés à une seule catégorie de plantes) nous avons comptabilisé les
espèces vivant sur les peupliers, les saules les aulnes, les frênes, les phragmites. Ainsi sur
l’ensemble du site ont été dénombrées 33 espèces provenant strictement des biotopes de rive :
- Les lépidoptères des saules : 9 espèces dont les principales sont : Smerinthus occelata,
Catocala nupta, Scoliopteryx libatrix, Gastropacha populifolia, Agrocola helvola, Pterostoma
palpina...
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
15
- Les lépidoptères des peupliers : 10 espèces avec par exemple : Apatura ilia, Aglais polychloros,
Euvanessa antiopa, Cerura vinula, Pheosia tremula, Selenia lunaria, Biston strataria, Catocala
elocata...
- Les lépidoptères des végétaux hydrophiles : 14 espèces dont : Polygonia C album, Acronycta
aceris, Acronicta tridens, Drepana falcataria, Mimas tiliae, Ennomos quercinaria,
Phragmataecia castanea...
ERIOGASTER catax (laineuse du prunelier)
CLASSIFICATION.
Insecte, Lépidoptère, Rhopalocère. Famille des LASIOCAMPIDAE.
STATUT.
FRANCE: Arrêté du 22. VII. 1993.
U.E.: Annexe II et IV.
HABITAT.
Forêts de feuillus, les plus divers, notamment Crataegus (aubépine) ou Prunus
(prunelier). La chenille vit dans les baies ou les drupes.
ECOLOGIE.
Les chenilles sécrètent de la soie qu’elles assemblent en toile. Vol nocturne en octobre.
PROTECTION.
Maintien d’une bonne biodiversité dans les forêts riches en feuillus.
CALLIMORPHA quadripunctaria.
Cette espèce est courante partout et seule une sous espèce jaune, alors que la population
typique est rouge, est protégée. Cette sous espèce de l’annexe II ne se rencontre que dans
les parties les plus nordiques de la France aussi nous ne parlerons pas de la sous espèce
nominale très courante chez nous.
Les autres espèces suivantes ont retenu notre attention, car elles sont menacées ou
patrimoniales :
Charaxes jasius, Apatura ilia, Phragmataecia castanea.
Orthoptéroïdes
Les orthoptéroïdes sont les blattes, les mantes, les forficules, les phasmes et les orthoptères vrais
(sauterelles, grillons et criquets). Ils forment un groupe peu important par leur nombre d’espèces
(257 en France) mais très visible par leur taille, leur saut, leur stridulation et quelquefois par leur
densité.
Sur le site de l’Islon de la Barthelasse nous avons récolté 25 espèces. La plupart sont liées aux
milieux ouverts (criquets, forficules, blattes) mais certains (sauterelles, grillons, mantes) ont
besoin d’une couverture plus arbustive.
En Europe, et plus particulièrement en France bien peu d’espèces sont citées par le législateur
(Saga pedo, Prionotropis hystris). Ici sur la Barthelasse nous ne signalerons aucune espèce
protégée mais il n’est pas impossible que la Saga soit présente.
En revanche nous avons récolté Acrida nasuta, espèce très méditerranéenne, qui mérite d’être
signalée avec cinq espèces liées aux milieux rivulaires : Homocoryphus nitidulus, Paracinema
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
16
tricolor, Conocephalus fuscus, , Paratettix meridionalis, Tetrix ceperoi. Les 3 dernières espèces
sont mentionnées sur la liste rouge française (Sardet & Defaut, 2004), mais elles ne sont pas
menacées de disparition.
Névroptères
Les névroptères sont des insectes carnivores, aussi bien au stade larvaire qu’à celui d’adulte. Ils
sont donc des auxiliaires très utiles au maintien des équilibres écologiques. Il est donc regrettable
que les chrysopes et les panorpes ne figurent pas sur les listes d’espèces protégées. Nous avons
récolté ou observé sur le site 6 espèces de névroptères.
Sont sur la liste rouge européenne (KOOMEN et HELSDINGEN, 1996) :
Mantispa stryaca
Distoleon tetragrammicus
Megistopus flavicornis
Euroleon nostras
Hémiptéres
Parmi les 71 hémiptères récoltés ce sont les hétéroptères qui ont été plus particulièrement
étudiés.
Aucun hétéroptère ou « punaises des bois » n’est protégé, ni sur le plan européen, ni sur le plan
national. On remarquera à ce sujet que de nombreuses espèces sont carnivores et mériteraient de
ce fait qu’on les reconnaisse comme auxiliaires de l’agriculture ou des milieux naturels.
A coté de ces hétéroptères nous avons pu noter la présence de trois cigales (homoptères) :
Cicada orni, Lyristes plebejus, Tettigetta pygmea.
SE 5 : Suivi de l’avifaune
Suivi des oiseaux nicheurs par la méthode des Indices Kilométriques d’Abondance (IKA)
Ce protocole est appliqué depuis 2003.
Deux relevés annuels sont effectués, l’un début avril, l’autre fin mai-début juin.
Un circuit est effectué en progressant lentement le long d’un sentier qui traverse tous les milieux
présents dans la zone protégée par l’arrêté de protection de biotope. Au cours de ces deux
relevés, tous les oiseaux vus et/ou entendus ont été pris en compte. Ces différents contacts ont
été retenus suivant les critères communément admis pour la réalisation de relevé de type Indice
kilométrique d’Abondance (IKA) :
- compte pour un demi couple : oiseau vu ; cri entendu,
- compte pour un couple : mâle chantant ; nid en construction ; oiseaux transportant de la
nourriture ou un sac fécal ; nid trouvé ; parades nuptiales.
A l’issue des deux passages, c’est le nombre de couples le plus important obtenu pour chaque
espèce qui est retenu comme étant le nombre de couples présents le long de l’itinéraire.
Résultats 2008 :
26 espèces ont été contactées lors du premier passage et 23 lors du second passage .Au total, 30
espèces différentes ont été comptabilisées dont 26 nicheuses pour un nombre total de 120,5
couples retenus.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
17
Tableau 2 : résultats IKA année 2008
IKA islon Barthelasse
Espèces
G.BLANC
06/04/2008
obs
G BLANC
11/06/2008
comportement
retenu
obs
comportement
IKA
retenu
Ardea cinera
5
colonie 5 NG
5*
P
Present mais non cp
5*
5*
Anas platyrhynchos
Milvus migrans
Accipiter nisus
Buteo buteo
Columba palumbus
Strix aluco
Dendrocopos minor
Dendrocopos major
Picus viridis
Apus apus
Moticilla alba
Luscinia luscinia
Erithacus rubecula
Turdus merula
Cettia cetti
Hippolais polyglotta
Sylvia atricapilla
2
8
2
2
4
1
1
3
2
posés contre canal
paradent;
en chasse et parade
parade - nid
3 chanteurs
1 chanteur
chanteur
3 tambourinages
2 chanteurs cantonnés
4*
1
1
3,5
1
1
3
2
P
Present mais non cp
5*
2
2 chanteurs
2
chanteur
1
en vol
1 chanteur
en vol
pose lône
2 chanteurs
12 chanteurs
5 chanteurs
2 chanteurs
1 chanteur
14 chanteurs
1
2
1
5*
1
1
3
1
1
3
2
2
12
5
2
1
14
2
15
6,5
3
1
14
15
7
3
15 chanteurs
6 chanteurs
3 chanteurs
15
6,5
3
14 chanteurs
non chanteur migrateur
chanteur - migrateur
2 couples cantonnés
11 chanteurs
9 chanteurs
4 chanteurs
14
Phylloscopus colybita
Phylloscopus trochilus
Aegithalos caudatus
Parus major
Parus caeruleus
Certhia brachydactyla
16
2
1
4
11
9
4
1
4
1
P
1
2
12
5
2
1
14
2
11
9
4
5
8
3
5 chanteurs
plusieurs familles
3 chanteurs
5
4
3
2
11
9
4
Troglodytes
troglodytes
13
13 chanteurs
13
11
11 chanteurs
11
13
2
2
au moins un couple
couple
1
1
10
8
6 chanteurs
8 chanteurs
6
8
2
1
1
8
Couple
1 chanteur
TN
8 chanteurs
1
8
1
1
1
6
8
1
1 chanteur
1
1
84
26
Garrulus glandarius
Corvus corone
Oriolus oriolus
Sturnus vulgaris
Fringilla coelebs
Emberiza cirlus
nombre d'espéces
115
25
23
nombre de couples
120,5
* comptage hors dénombrement IKA
Comparatif des résultats de 2003 à 2008
L’arrêté de biotope de l’Islon de la Barthelasse a fait l’objet de 6 années de suivi de 2003 à 2008
par 3 observateurs différents : G. OLIOSO (2003 ; 2004), O. PEYRE (2005 ; 2006), G. BLANC
(2007 ; 2008) avec évaluation par IKA de la population nicheuse de l’avifaune.
Cette méthode de dénombrement très codifiée et rigoureuse, permet une première analyse d’une
possible évolution des populations nicheuses sur la période d’étude.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
18
Tableau 3 : évolution des populations de 2003 à 2008 selon la méthode par IKA
Espèces
Heron cendré
Ardea cinera
Milan noir
Milvus migrans
Bondrée apivore
Pernis apivorus
Buse variable
Buteo buteo
Epervier d'Europe
Accipiter nisus
Faucon crécerelle
Falco tinnunculus
Chouette hulotte
Strix aluco
Pigeon ramier
Columba palumbus
Tourterelle des bois
Streptopelia turtur
Pic épeichette
Dendrocopos minor
Pic épeiche
Dendrocopos major
Pic vert
Picus viridis
Bergeronnette grise
Motacilla alba
Troglodyte mignon
Troglodytes troglodytes
Rougegorge familier
Erithacus rubecula
Rossignol philomèle
Luscinia megarhynchos
Merle noir
Turdus merula
Grive musicienne
Turdus philomelos
Bouscarle de Cetti
Cettia cetti
Hypolaïs polyglotte
Hippolais polyglotta
Fauvette à tête noire
Sylvia atricapilla
Fauvette mélanocéphale
Sylvia melanocephala
Pouillot de Bonelli
Phylloscopus bonelli
Pouillot véloce
Phylloscopus collybita
Roitelet à triple bandeau
Regulus ignicapillus
Gobemouche gris
Muscicapa striata
Mésange à longue queue
Aegithalos caudatus
Mésange charbonnière
Parus major
Mésange bleue
Parus caeruleus
Grimpereau des jardins
Certhia brachydactyla
Loriot
Oriolus oriolus
Etourneaux sansonnet
Sturnus vulgaris
Geai des chênes
Garrulus glandarius
Pie bavarde
Pica pica
Corneille noire
Corvus corone
Pinson des arbres
Fringilla coelebs
Serin cini
Serinus serinus
Verdier d'Europe
Carduelis chloris
Chardonneret élégant
Carduelis carduelis
Bruant zizi
Emberiza cirlus
Nombre de couples retenu
Nombre d'espèces
Nombre d'espèces
représentatives hors migrateur
tardif probable et nicheur
limitrophe de la zone
Nombre d'espèces nicheuses
contactées au moins une fois
2003
2004
2005
2006
5
2
4
2
1
2007
5
6
1
1
1
0,5
0,5
1
1
2
2
1
0,5
8
12
10
4,5
0,5
1
18
0,5
1
3
1
2
15
5
3,5
1
0,5
1
3
1
3
1
3
2
1
3
2
5
13
7
4
13
15
13
15
2
6,5
1
2
2
2
21
0,5
19,5
1
17
0,5
17
3
1
2
1
2
1
12
4,5
3
1
3
12
3
3
1
3
0,5
1
2
1
2
2
1
1
1
1
2
5
13
8
7
5
10
5
5
1
14
6
4
2
2,5
1
1
6
8
3
1
14
1
2
0.5
2
11
9
4
1
6
1
1
14
7
4
0,5
1
9
2
2
2
7
2
1
1
2
10
1
8
1,5
114
30
4
9
3
3
1
2,5
123,5
28
2
95,5
26
1,5
97,5
24
1
124
23
1
120,5
32
27
27
26
24
23
26
1,5
12
0,5
2
40
En gris l'effectif maximal observé pour les 6 années d'études
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
19
2008
5
4
Commentaires
Nombre d’espèces nicheuses contactées sur la période 2003 à 2008 : 40
Nombre maximal d’espèces nicheuses contactées sur une année : 27 en 2003 et 2004
Moyenne annuelle : 25.5
Nombre d’espèces nicheuses contactées en 2008 : 26
Moyenne annuelle de couples nicheurs retenue sur la période 2003 à 2007 :112.5
Nombre maximal de couples nicheurs retenu sur une année : 124 en 2007 ; 123.5 en 2004
Nombre minimal de couples nicheurs retenu sur une année : 95.5 en 2005
Nombre de couples nicheurs retenu en 2008 : 120.5
Le nombre d’espèces nicheuses contactées en 2008 ainsi que le nombre de couples présents sont
dans la moyenne de ceux observés depuis 2003.
Commentaires spécifiques :
Héron cendré Ardea cinera : Espèce d’acquisition récente sur le site (2005), la colonie située au centre de la zone
forestière reste stable avec la réoccupation des 5 nids des années précédentes. A noter, un nid à nouveau occupé, en
ripisylve de l’islon coté camping, donnant au moins deux jeunes à l’envol.
Milan noir Milvus migrans : Absence de recherche spécifique cette année mais au moins 4 nids occupés observés.
Les effectifs nicheurs semblent stables. Cette espèce figurant dans l’Annexe I de la Directive « Oiseaux », il
semblerait opportun de réaliser en 2009 un recensement exhaustif de la population nicheuse présente sur le secteur
d’étude.
Buse variable Buteo buteo : Nouvelle espèce nicheuse avec la découverte d’un nid occupé dans le sud de la partie
boisée de la zone d’étude. La présence de cette espèce sur ce secteur est à mettre en relation avec son expansion
constatée depuis les années 1980 en basse Provence.
Epervier d’Europe Accipiter nisus : Déjà noté en 2003, un couple en parade a de nouveau été noté en avril, laissant
suggérer une reproduction probable sur ce secteur très favorable pour cette espèce.
Pigeon ramier Columba palumbus : Grande stabilité des effectifs (3 couples) pour une espèce en forte expansion
dans la région et sur le secteur d’étude (1 couple présent jusqu’en 2006).
Chouette hulotte Strix aluco : contacté pour la première fois en 2007, un chanteur à de nouveau été noté chanteur
au centre du massif boisé, malheureusement sans plus d’indication (absence de suivi nocturne).
Pic épeiche Dendrocopos major. Grande stabilité des effectifs (3 couples) comptabilisés par IKA pour une espèce
pas toujours facile à dénombrer par cette méthode. Ces résultats confirment la densité très forte du Pic épeiche sur le
secteur et en fait probablement une des espèces les plus représentatives d’un secteur forestier en évolution naturelle.
Pic épeichette Dendrocopos minor. Un seul couple comptabilisé lors du comptage IKA mais un minimum de trois
couples recensé lors d’une recherche spécifique. Effectif stable (4 couples en 2007) pour une espèce qui mérite une
attention toute particulière au vu de sa rareté en zone méditerranéenne et de ses exigences écologiques.
Pic vert Picus viridis. Deux couples présents, effectifs d’une grande stabilité depuis 2003.
Rossignol philoméle Luscinia megarhynchos : avec seulement deux couples, l’année 2008 est le plus mauvais
résultat depuis le début du suivi. Les effectifs apparaissent en diminution constante depuis 2003 (10 couples) et
surtout par rapport à 2007 (6 couples) sans qu’il y ait eu a priori d’évolution défavorable du milieu naturel.
Rouge-gorge Erithacus rubecula : Avec 15 couples, le rouge-gorge devient l’espèce la plus abondante du site
malgré des effectifs stables depuis 2003.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
20
Merle noir Turdus merula : Effectifs stables.
Bouscarle de Cetti. Trois couples présents dont un couple supplémentaire par rapport à 2007 et cantonné vers
l’intérieur de la parcelle forestière, effectif à priori en augmentation depuis 2003.
Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta : Un seul couple cantonné en limite de site, stable.
Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla : Diminution légère des effectifs (14 couples) faisant perdre sa première
place d’espèce la plus abondante du site.
Mésange à longue queue Aegithalos caudatus : effectif toujours faible (2 couples) mais stables pour une espèce à
grand territoire toujours difficile à détecter par cette méthode.
Mésange charbonnière Parus major : effectif relativement stable, quatrième espèce la plus abondante du site.
Mésange bleue Parus caeruleus : Semble en légère augmentation depuis 2003 et rentre pour la première fois dans
les cinq espèces les plus abondantes du secteur.
Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla : Etonnante stabilité de cette espèce avec 4 couples régulièrement
comptabilisé depuis 2003.
Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes : Cette espèce a connu une progression importante depuis 2003 passant
de 8 à 13 couples et en occupant pour la première année la troisième place des oiseaux les plus abondant sur le site
d’étude. Effectif stable par rapport à 2007.
Geai des chênes Garrulus glandarius . Espèce toujours peu notée (1 couple) mais très difficile à comptabiliser,
probablement plus commune que ne le laissent apparaître les résultats de l’IKA.
Corneille noire Corvus corone . Un couple nicheur certain (nid occupé).
Loriot d’Europe Oriolus oriolus. Toujours un seul et unique chanteur depuis 2005, localisé en ripisylve et ne
s’aventurant que très rarement à l’intérieur du massif forestier.
Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris. Forte augmentation des effectifs avec 6 couples recensés, la plupart des
nids étant localisés au centre de la parcelle forestière de par la présence de nombreux arbres mort avec cavité.
Pinson des arbres Fringilla coelebs : effectifs stables.
Bruant zizi Emberiza cirlus. Un seul couple recensé, comme en 2007, en limite de la zone d’étude.
Autres espèces notées sur le site ou à proximité immédiate, en 2008 :
- Grande aigrette
- Héron pourpré
- Crabier chevelu
- Canard colvert
- Sarcelle d’été
- Petit gravelot
- Chevalier guignette
- Sterne pierregarin
- Martin pêcheur
- Grive mauvis
- Grive musicienne
- Pouillot fitis
- Pouillot véloce
- Rémiz penduline
: 1 en pêche le 06/04/08
: 1 adulte posé le 11/06/08
: 1 adulte posé dans l’anse de l’Islon le 14/08/2008
: 2 en hivernage le 15/01/08 et en période de reproduction 14 le 06/04/06 dont au moins 4
couples cantonnés.
: 1 mâle le 06/04/08
: au moins un couple cantonné le 06/04/08 et le 11/06/08 (digue du
Rhône canalisé)
: 1 posé le 06/04/08 (bord du Rhône canalisé)
: 2 en pêche le 20/05/07 sur l’islon avec nombreux cris
: au moins 1 couple nicheur certain (Islon)
: très gros dortoir sur le site le 15/01/08 avec un minimum de 165
oiseaux comptabilisé.
: encore trois oiseaux le 06/04/08 mais pas de nidification.
: 3 (chant) le 06/04/08
: Contacté lors du passage du 06/04/08 mais sans couple cantonné.
: 2 le 15/01/08.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
21
Conclusion
Au cours de la période d’étude, 39 espèces différentes ont été notées au moins sur une année,
chiffre auquel il apparaît raisonnable de soustraire 4 espèces qui ne font vraisemblablement pas
partie de l’avifaune nicheuse : bergeronnette grise (nicheur hors site) ; grive musicienne et
roitelet triple bandeau (hivernants tardifs) et le pouillot de Bonelli (migrateur).
Le nombre d’espèces contactées par année ainsi que le nombre de couples dénombrés sont
relativement stables. Concernant l’évolution des populations pour les 34 espèces retenues
comme nicheuses sur le site, on peut faire les remarques suivantes:
→ Espèces présentant une évolution positive: 3 espèces
- Héron cendré
: installation en 2005 et nombre de couples nicheurs constants depuis.
- Pigeon ramier
: cette évolution positive décelée en 2007 semble se confirmer en 2008.
Les années suivantes diront si elle est pérenne, ce qui paraît vraisemblable
car elle s’inscrit dans une logique d’expansion de cette espèce dans la
région.
- Troglodyte mignon : cette espèce présente une très forte augmentation pour les années 2007 et
2008 sans qu’il soit possible de déterminer si cette évolution est réelle où
provient d’une différence de comptage. Cette espèce n’est pas considérée
comme en expansion dans la région.
→ Espèces présentant une évolution négative: 2 espèces
- Pouillot véloce
: la diminution de cette espèce est la plus significative au vu de l’ensemble
des espèces présentes. De trois couples en 2003 et 2004, on note une
diminution régulière à partir de 2005 avec une disparition complète en
2007 et 2008. Cette disparition possible du site semble corrélée à une
diminution globale de cette espèce au niveau national (programme STOC).
- Rossignol philomèle : diminution régulière de la population passant de 10 couples en 2003 à 6
en 2007, puis 2 en 2008. Nous n’avons pour l’instant pas de données
permettant d’expliquer cette importante baisse des effectifs nicheurs.
Pour les autres espèces, soit près de 85% des espèces présentes, parmi lesquelles figurent les plus
représentatives du milieu forestier étudié, aucune variation significative des populations n’a pu
être mise en évidence.
Il est à noter que durant cette période, le site d’étude n’a subit aucune modification d’ordre
naturel ou artificiel.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
22
25
20
2003
2004
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2005
2006
10
2007
2008
5
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0
Figure 5 : Evolution de l’Indice Kilométrique d’Abondance pour les 10 espèces les plus communes de
l’Islon de la Barthelasse
Ce graphique permet de mettre en évidence la structure de répartition des différentes espèces
nichant sur le site.
On peut tout d’abord constater que, globalement, la Fauvette à tête noire reste l’espèce
dominante, représentant à elle seule prés de 17% du total de couples nicheurs avec une très
grande stabilité des effectifs.
La Mésange charbonnière (12% des couples présents) ; le Rouge-gorge (11% des couples
présents) et le Pinson des arbres (8% des couples présents) forment la base de l’avifaune et
présentent également une très grande stabilité des effectifs.
Comme vu précédemment, le Troglodyte mignon (6,5% des couples présents) a connu une forte
augmentation en 2007 ce qui place cette espèce dans les 5 espèces dominantes du milieu étudié.
Bien que présentant un effectif plus faible, la Mésange bleue (5% des couples présents) ; le
Merle noir (5% des couples présents) et le Grimpereau des bois (3% des couples présents) sont
également très représentatifs du site et régulièrement répartis sur l’ensemble du secteur forestier.
Ces 8 espèces regroupent en moyenne prés de 68 % des couples présents et sont caractéristiques
de ce type de milieu forestier. Bien que ces espèces puissent être qualifiées de « banales », les
très fortes densités observées prouvent la richesse du secteur étudié et son importance pour la
conservation de ces espèces.
Cette richesse est également mise en évidence par la très forte densité de 3 espèces différentes
de pics (pic épeiche, pic épeichette, pic vert). Cette richesse caractérise un milieu forestier
diversifié naturel (forte présence d’arbres morts, sous-bois abondant, quasi-absence
d’espèces exogènes dans le cœur du boisement), type de milieu devenu très rare dans les
forêts alluviales du Rhône.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
23
La relative tranquillité du site a également permis l’implantation d’une petite colonie de héron
cendré (5 couples) ainsi qu’une belle population de milan noir (4 couples en moyenne) et la
présence de plusieurs autres espèces de rapaces : épervier d’Europe, buse variable, bondrée
apivore, faucon crécerelle, chouette hulotte.
Les mesures de protection liées à l’arrêté de biotope (absence de coupe et de débroussaillement
dans la forêt alluviale naturelle, évolution naturelle du milieu forestier, présence importante
d’arbres morts sur pied et au sol) sont de toute évidence indispensables pour pérenniser et
favoriser la richesse faunistique de ce secteur.
La liste des oiseaux observés sur le site a été mise à jour et figure en annexe 3.
Au total, 83 espèces ont été observées sur l’Islon. Parmi elles, 33 espèces sont nicheuses sur le
site.
Sur le plan patrimonial, 62 espèces sont protégées au niveau national et 14 sont citées à l’annexe
1 de la directive européenne « oiseaux ».
Dortoir hivernal de Grands cormorans (Phalacrocorax carbo)
Chaque hiver, les grands cormorans fréquentent l’Islon et ses abords. L’Islon présente deux
dortoirs, tous deux hors APPB : l’un est en rive nord de l’anse (camping), l’autre sur la berge
ouest de l’Islon, au sud de l’APPB, ces deux dortoirs étant utilisés alternativement en fonction
des dérangements humains.
Ces dortoirs sont dénombrés annuellement dans le cadre des comptages d’oiseaux d’eau
hivernants réalisés à l’échelle de l’Europe de manière synchrone.
L’évolution des effectifs depuis 2006 est représentée à la figure 6 :
Nombre d'individus de Grand cormoran (Phalacrocorax carbo)
présents au dortoir de l'Islon de la Barthelasse au mois de
janvier
500
450
400
350
300
431
250
200
150
100
50
0
77
34
2006
2007
2008
Figure 6 : Suivi du dortoir hivernal de Grand cormoran
A noter cependant qu’un comptage le 11 décembre 2007 a permis de dénombrer 224 individus.
Ce chiffre reste très inférieur à celui de 2006, mais permet de modérer le résultat obtenu à la date
de comptage simultané (en janvier).
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
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Cette diminution semble s’inscrire dans le contexte national de stagnation voire de légère
diminution des effectifs hivernants du grand cormoran (Marion, 2008), mais peut également être
due aux dérangements répétés dont fait l’objet le dortoir de l’Islon comme constaté en 2007.
SE 6 : Suivi de la population de Castor
Le Castor est présent sur l’Islon de la Barthelasse. Sur la partie
protégée par l’APPB, aucun terrier n’a pu être mis en évidence.
En revanche, la présence d’indices est constatée régulièrement,
et fait l’objet d’un suivi annuel.
Ce suivi a généralement lieu en mars, période où la végétation
est encore peu développée et permet de circuler le long des
berges. C’est également une période où les marquages
territoriaux sont fréquents.
Les indices relevés sont les suivants :
- coupes, abattages et écorçages d’arbres et d’arbustes,
- coulée (trace laissée par le Castor lors de passages
répétés de l’eau vers les zones de coupes),
- réfectoire (sites sur la rive utilisés pour se nourrir du
bois coupé, repérable aux rameaux flottants écorcés
laissés sur place),
- marquage territorial (le Castor est un animal territorial,
le marquage est effectué par le dépôt d’une sécrétion
(castoreum) sur un petit monticule de terre sur la
berge).
Les différents indices sont relevés au GPS, ce qui permet d’en dresser la cartographie.
La Carte 3 présente la cartographie des indices de 2008, et la carte 4 celle de la totalité des
indices recensés de 2004 à 2008. Ces cartographies ne sont pas exhaustives, mais elles
permettent de mettre en évidence les secteurs utilisés préférentiellement par le Castor.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
25
Carte 3
Carte 4
Le secteur qui ressort le plus est la partie nord-ouest de l’islon. C’est en effet la partie où la berge
est la plus favorable (pente douce, limons), et où le Castor peut rencontrer quelques saules (photo
A).
Il est important de noter que la berge ouest de l’islon est colonisée par l’amorpha faux-indigo
(Amorpha fruticosa), espèce qui prend la place du saule, et qui n’est pas consommée par le
Castor. Le long de cette partie ouest, les indices sont donc plus ponctuels, et il s’agit souvent soit
de l’abattage, soit de l’écorçage de peupliers (photo B).
Les autres indices relevés sont plus ponctuels, et sont situés dans la partie est du site. Leur
exploitation semble irrégulière.
Cette partie de l’Islon fait donc partie du territoire d’une unité familiale établie sur le secteur. Le
terrier est très probablement situé sur une autre partie de l’Islon, non suivie.
Le suivi engagé sur le site géré permet de vérifier la continuité de la présence du Castor, et donc
l’intérêt du milieu naturel comme zone de nourrissage pour cette espèce. Ces éléments seront à
suivre dans l’avenir, notamment car ils pourront être influencés par la forte implantation de
l’Amorpha, et les interventions sur le milieu menées par la CNR.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
26
Photo A : Coupe de saules au milieu des tiges d’Amorpha
Photo B : Ecorçage d’un peuplier
SE 7 : Suivi des espèces invasives
Espèces végétales
Plusieurs espèces introduites sont bien implantées sur l’Islon.
La cartographie du faux-indigo (Amorpha fruticosa) et de la Jussie (Ludwigia peploides) n’a pas
été mise à jour car leur répartition a peu évolué, même si ces espèces sont présentes plus
densément.
Le faux-indigo est présent sur la rive ouest, et sur les deux rives du contre-canal, à l’est. Sa
présence n’est pas constatée à l’intérieur du boisement, comme c’est parfois le cas dans d’autres
ripisylves alluviales.
La Jussie a colonisé l’anse de l’Islon depuis plusieurs années. Dans l’anse, le courant est
quasiment inexistant, et le bras actif du Rhône a tendance à y déposer des limons. Ceci a pour
conséquence un comblement progressif de l’anse. Par rapport à 2004, il est difficile de quantifier
ce comblement, mais on remarque que la Jussie bénéficie de la baisse du niveau qu’il engendre,
et il est probable que d’ici quelques années, l’anse sera presque entièrement couverte de Jussie
en été, période de son développement maximal. Ceci a pour conséquence une eutrophisation de
l’eau et une diminution de la quantité d’oxygène disponible, autant de paramètres néfastes pour
les populations de poissons, et donc pour leurs prédateurs. Seul un curage de l’anse pourrait
réguler ce phénomène.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
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La photo ci-dessous illustre bien le degré d’envahissement de l’anse par la Jussie, et la
colonisation des berges par le faux-indigo, favorisée par les coupes à blancs régulières pour
l’entretien de berges et digues :
Un pied isolé d’herbe de la pampa (Cortaderia seollana) est présent dans la zone concernée par
l’APPB, il ne pose pas de problème particulier, mais l’évolution de cette espèce est à suivre.
En août 2007, une station d’Ambroisie (Ambrosia artemisiifolia) a été découverte en deux
points de la berge ouest.
La station la plus au nord est celle qui compte le plus grand nombre de pieds (près d’une
centaine), les deux stations plus au sud en comptent quelques dizaines. Ces stations sont
représentées sur la carte 5.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
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Carte 5 : stations d’Ambroisie découvertes en 2007
L’espèce s’est développée à la faveur de zones où le sol est dégagé et où le couvert forestier est
moins dense, permettant la pénétration de la lumière.
Cette plante annuelle, originaire d’Amérique du nord, est en expansion vers le sud de la France, à
la faveur du couloir rhodanien et des aménagements, qui créent des zones de sols nus remaniés
favorables à son développement. Elle pose un problème sanitaire, puisque son pollen est
allergène. Des arrêtés préfectoraux ont été pris pour encadrer sa destruction, rendue obligatoire.
En 2007, la station a été découverte trop tardivement pour pouvoir détruire la station.
En 2008, la CNR a pris en charge le débroussaillement des stations, avant la floraison. Une
fauche sélective manuelle a été réalisée sur les zones pointées, ainsi que dans chaque éclaircie du
chemin où l’espèce était présente (surface totale concernée : environ 1 400 m2).
L’Ambroisie étant une plante annuelle, il est probable que l’intervention de 2008 n’élimine pas
complètement l’espèce dans la mesure où des graines doivent être présentes dans le sol et
pourront germer pendant encore quelques années. Ce travail devra donc être reconduit
annuellement.
De plus, les travaux d’enlèvement d’embâcles et d’arbres morts sur pied entrepris par la CNR
cette année sur la rive ouest risquent de favoriser l’implantation de cette espèce, en créant des
zones ouvertes et lumineuses en bordure du fleuve.
Espèces animales
Deux espèces animales exotiques sont également présentes : le ragondin (Myocastor coipus),
qui ne pose pas ici de problème particulier, et la tortue de Floride (Pseudemys scripta) dont une
importante population est installée dans l’anse de l’Islon. Cette espèce est en compétition avec
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
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l’espèce autochtone, la Cistude d’Europe, au moins pour les places d’insolation. Cette dernière
n’est pas présente sur l’Islon et son retour naturel semble peu probable compte tenu de l’état
écologique de l’anse.
GH3 - Réactualisation de l’inventaire botanique
Au terme de cinq années de gestion, il est apparu important de refaire un point sur l’inventaire
botanique.
En effet, la crue de 2003 a eu un effet très marquant, par l’important dépôt de sable qu’elle a
apporté sur l’Islon. De plus, le comblement de l’anse est perceptible même sur une durée de
temps si courte.
Plutôt que réaliser le suivi des habitats initialement prévu, il a été choisi de mettre l’accent sur
l’inventaire botanique, compte-tenu de ces évolutions.
Ce travail a été confié à Patrice Reynaud, qui avait déjà effectué le premier inventaire, lors de
l’élaboration du premier plan de gestion.
Les relevés ont été effectués aux mois d’avril, mai, juin (2 passages), juillet (2 passages), août et
septembre.
Aucune des espèces végétales protégées mentionnées en 2003 n’a été retrouvée :
- Zanichellia palustris,
- Stachys palustris
- Crypsis schoenoides
- Centaurium farvageri
- Carex remota
Ces espèces, liées à l’eau, se situaient toutes à proximité de l’anse de l’Islon, dans des secteurs
où l’atterrissement a considérablement progressé, et de façon concomitante avec les roseaux
(Phragmites et Typhas), la Jussie et le faux-indigo.
Il semble peu probable qu’en l’état actuel d’évolution des biotopes ces plantes puissent
réapparaître.
Pour envisager leur résurgence (et l’expression du stock de graines éventuel), il faudrait que le
bras mort qui est en voie de comblement total soit dégagé par dragage. Mais malgré cela, la
Jussie et l’Amorpha persisteront dans ce secteur.
L’Amboisie s’est installé sur le site, et risque de prendre peu à peu la place des espèces des
alluvions fines.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
30
Evolution de la Jussie et du comblement de l’anse de l’islon de 2003 à 2008
2003
2003
2008
2008
En haut : vue vers la zone en APPB, en bas, vue vers le camping.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
Photos P. Reynaud
31
Plusieurs espèces nouvelles ont pu
être mises en évidence. Parmi elles,
deux ont un statut patrimonial,
puisqu’elles sont citées au Livre
Rouge de la Région PACA. Il s’agit
de deux orchidées :
-
Epipactis
rhodanensis :
orchidée
cantonnée
au
Rhône, considérée comme
menacée en Vaucluse. La
station trouvée est en limite
extérieure de la zone
concernée par l’APPB.
-
Ophrys
arachnitiformis :
espèce en danger dans le
département de Vaucluse.
Rappelons
également
qu’une
station de Serapias vomeracera est
présente sur la digue du canal
d’amenée, juste au nord de l’écluse.
Cette orchidée est également
vulnérable en Vaucluse.
Carte 6 : Orchidées patrimoniales
Travaux sur la rive ouest menés par la CNR
En juin 2007, la CNR a fait savoir au CEEP qu’elle souhaitait entreprendre des travaux de
débroussaillement dans l’arrêté de protection de biotope, afin de baisser la ligne d’eau dans le
bras de Villeneuve.
Le CEEP, en tant que gestionnaire de la zone, n’est pas favorable à de tels travaux. En effet,
comme défini dans le premier plan de gestion, la forêt alluviale qui recouvre l’Islon est une forêt
mature, comme il en reste très peu sur le Rhône, et la meilleure gestion possible actuellement est
de laisser poursuivre cette maturation naturellement. De plus, le CEEP n’a pas vocation à se
substituer aux autorités dont dépend la réglementation mise en place sur ce site.
Par conséquent, un courrier a été adressé à la Préfecture de bassin, avec copie à la CNR, à la
DIREN PACA et à la Préfecture de Vaucluse, afin de les informer de la situation.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
32
En 2008, un projet plus précis a été présenté au CEEP. Les travaux projetés ne concernent plus
qu’une bande de quelques mètres sur la rive ouest de la zone. L’objectif est d’enlever sur cette
bande la végétation arbustive, et le bois mort au sol ou sur pied. Ceci notamment afin de limiter
les embâcles.
Dans la mesure où la partie de l’Islon concernée n’est pas celle où la forêt est la plus développée,
ni celle où la biodiversité est maximale, un consensus a pu être recherché conjointement.
Plusieurs réunions de terrain ont eu lieu, permettant notamment :
- de ne pas travailler sur la zone que le Castor exploite le plus fréquemment,
- de ne pas travailler sur les placettes expérimentales étudiées dans le cadre du protocole de
suivi de la dynamique de la forêt alluviale,
- d’effectuer des travaux sélectifs, qui conservent les arbres sur pieds en bonne santé, ainsi,
dans la mesure du possible, que les jeunes individus des essences arborées, afin qu’une
régénération soit possible.
Le CEEP a transmis par courrier à la CNR différents éléments permettant de mettre en œuvre ce
consensus, tout en émettant les réserves suivantes :
- si ces travaux ne sont pas suffisamment sélectifs, toutes les jeunes pousses d’arbres et
d’arbustes vont être éliminées. Ceci aura certainement pour effet de stopper l’évolution et
le renouvellement de la forêt sur la rive, et de favoriser plus grandement encore la
colonisation par les espèces invasives comme le faux indigo et l’ambroisie. Dans la
mesure où les travaux vont dégager le sol et y favoriser la pénétration de la lumière,
l’extension de l’Ambroisie est à prévoir.
- en tant que gestionnaire, nous ne pouvons nous substituer au comité de suivi de l’APPB,
et il a été recommandé à la CNR de consulter ce comité de suivi.
En octobre 2008, les zones de travaux ont été définies conjointement sur le terrain, en évitant les
zones citées précédemment.
La carte ci-dessous détaille les zones concernées par les travaux :
La superficie concernée représente environ 2,74 hectares, la zone classée représentant environ 23
hectares.
Le CEEP a par ailleurs proposé, en compensation de ces travaux, la plantation de saules par la
CNR.
Une zone d’essai a été définie conjointement (environ 50 mètres de long par 10 mètres de large).
Il s’agit d’essayer de concurrencer la reprise de l’Amorpha par la plantation de tiges de saules
immédiatement après les travaux.
Les tiges seront récupérées sur des sites alentours (pour être sûr d’utiliser des essences locales).
Le saule est une espèce qui a une croissance rapide et a de bonnes chances de reprises.
En fonction des résultats, d’autres zones pourront être replantées.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
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Carte 7 : Travaux de débroussaillement de la CNR
En rouge : zone concernée par les travaux de la CNR
En vert pointillé : contour de l’APPB
Les travaux se sont déroulés en octobre 2008.
Un suivi photographique a été mis en place. Des clichés ont été réalisés avant et après travaux.
Ils seront reconduits au printemps 2009 et les années suivantes, afin de suivre l’évolution de la
reprise de la végétation, qui sera également observée directement.
Le montage des pages suivantes montre l’effet des travaux sur différentes zones. On voit que
l’effet est plus ou moins perceptible suivant l’état d’embroussaillement du milieu.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
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FREQUENTATION ET INFORMATION DU PUBLIC
FA1 : Animations pédagogiques pilotes et FA2 : visites naturalistes
Aucune sortie scolaire ou grand public n’a été réalisée pendant la durée du plan de gestion.
La priorité est mise aux suivis du patrimoine naturel, et peu d’opportunités se sont présentées
pour effectuer des visites de ce type, qui restent cependant intéressantes à développer. En effet,
la coexistence d’un ouvrage hydroélectrique et d’une forêt alluviale riche se prête à de
nombreuses explications. Le site présente également l’avantage d’être à proximité d’une
agglomération importante, et de présenter un caractère « sauvage » une fois que l’on est immergé
dans la forêt.
Une visite du site a eu lieu au mois d’octobre 2005 avec des représentants de 3 pays d’Amérique
du Sud (Argentine, Bolivie, Paraguay) travaillant sur le bassin du Rio Pilcomayo (qui concerne
ces 3 pays). Un projet est en cours en partenariat avec l’union européenne dont l’objectif est
d’améliorer les conditions de vie des habitants du bassin et de son environnement en consolidant
le processus d’intégration régionale. Leur séjour en Europe (France et Espagne) leur a permis de
rencontrer différentes institutions (Agence de l’eau, EDF, Comités de Rivières, etc…) et de
visiter différents aménagements et sites. La visite de l’Islon leur a permis de découvrir le
fonctionnement de l’usine-écluse, en liaison avec l’aménagement du Rhône et la protection de la
forêt alluviale.
Panneaux d’information
L’existence de l’APPB n’est actuellement plus matérialisée par aucune signalétique. La CNR
avait installé des panneaux en 2001, qui se sont dégradés depuis.
Le CEEP a proposé la réalisation et l’installation d’un ou deux panneaux, qui présenteraient à la
fois les richesses naturelles de la forêt alluviale du Rhône et la réglementation. Les contacts pris
avec la commune d’Avignon en 2006 suite à la réunion du comité de suivi n’avaient pas abouti.
En 2007, la commune d’Avignon a réalisé une charte de l’environnement. Sur proposition du
CEEP, deux actions concernant l’Islon de la Barthelasse ont été retenues, dont une prévoit la
réalisation et l’installation de ces panneaux. Une rencontre a eu lieu avec un technicien de la
commune en 2008 dans cette perspective.
Exposition du CEEP sur les milieux humides de Vaucluse
A l’occasion des 30 ans du CEEP, une exposition a été créée sur le Vaucluse. La thématique
retenue pour ce département a été celle des milieux humides. Sept panneaux (bâches) présentent
donc quelques-uns des cours d’eau, mares et étangs caractéristiques du département. Pour la
forêt alluviale, l’Islon de la Barthelasse est représenté.
Les deux panneaux traitant de ce sujet sont visibles en annexe 4.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
37
SUIVI ADMINISTRATIF, EVALUATION
Réunions du comité de suivi de l’Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope
Une seule réunion du comité de suivi s’est tenue au court de la durée du plan de gestion, le 9
mars 2006. Les organismes suivants étaient représentés :
- Préfecture de Vaucluse,
- DIREN,
- Musée Requien,
- CNR,
- Mairie d’Avignon,
- CEEP.
Les objectifs de la gestion ont été rappelés, ainsi que les actions menées jusqu’à la date du
comité. Il est rappelé que le financement du plan de gestion a été assuré par la CNR et que la
gestion courante est financée annuellement par la Région PACA, le département de Vaucluse et
l’Agence de l’Eau.
Peu de remarques sont faites, il est décidé que le CEEP se mette en contact avec la commune
d’Avignon pour l’implantation éventuelle de panneaux informant de l’existence de la zone
protégée (cf. ci-dessus).
Temps de travail, coûts, financements
De 2003 à 2007, le chargé de mission du CEEP sur le Vaucluse a assuré la gestion du site. Son
implication sur le site est comprise entre 75 et 190 heures annuelles. Ce temps de travail varie en
fonction des opérations mise en place chaque année. Il en est donc de même pour le coût de la
gestion, qui varie également lorsque des opérations sont sous-traitées. Le tableau ci-dessous
présente les chiffres importants pour chaque année du plan de gestion (données issues du bilan
annuel du CEEP, année 2008 non terminée) :
Financement
obtenu
Temps
de
travail
Coût de la
gestion
RAN
(Report à
nouveau)
2004
2005
2006
2007
2008
(prévisionnel)
2 345 €
6 793 €
3 098 €
2 076 €
7 400 €
137 h
192 h
92 h
75 h
160h
9 345 €
10 672 €
3 450 €
3 666 €
7 400 €
5 259 €
1 380 €
1 732 €
142 €
Pour bien comprendre chaque donnée, il est important de prendre en compte les éléments
suivants :
- L’année budgétaire 2004 démarre avec un report à nouveau issu de 2003 de 12 259 €.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
38
-
-
-
-
En 2004, l’inventaire entomologique initié en 2003 s’est poursuivi. Cette opération soustraitée est traduite par un coût de la gestion supérieur.
En 2005, le nombre d’heures de travail est important car c’est l’année de mise en place
du protocole de suivi de la forêt alluviale. Pour être réalisé, ce protocole a nécessité la
présence d’une stagiaire (Delphine Lorber) pendant 3 mois (permettant d’effectuer les
relevés de terrain à 2 personnes), et l’achat de matériel de terrain (essentiellement les
balises à enterrer pour matérialiser les placettes).
Sur ces deux années, le financement obtenu est nettement inférieur au coût de la gestion.
Cependant, l’essentiel de ces financements avait été anticipé (et pris en charge par la
CNR) au moment de la signature de la convention de gestion. C’est la raison pour
laquelle le report à nouveau reste positif, l’argent ayant été provisionné dès 2003.
En 2006 et 2007 aucune opération particulière n’a été mise en place en dehors des suivis
annuels.
En 2005, l’association RIVES s’est dissoute, considérant qu’elle n’avait plus vocation à
se maintenir, la mise en APPB ayant été obtenue, et la gestion étant assurée par le CEEP.
RIVES a choisi d’affecter son reliquat financier au CEEP, pour aider au financement de
la gestion.
En 2008, le temps de travail est plus important pour deux raisons. La principale est le
renouvellement du plan de gestion, la seconde l’organisation des réunions de concertation
pour la mise en place des travaux menés par la CNR, non prévues initialement.
Les sources de financement sont les suivantes :
- CNR lors de la signature de la convention de gestion, pour le financement du plan de
gestion et des premiers inventaires (insectes, avifaune, et flore). La CNR a financé à
nouveau la gestion en 2008, dans le cadre du renouvellement du plan de gestion.
- Conseil Général de Vaucluse, dans le cadre de la subvention annuelle attribuée au CEEP
pour le fonctionnement des sites gérés en Vaucluse,
- Conseil Régional PACA, dans le cadre de la subvention régionale attribuée au CEEP
pour le fonctionnement des sites gérés sur la région,
- Agence de l’Eau Rhône, Méditerranéen et Corse, dans le cadre de subventions annuelles.
- CNASEA, dans le cadre du dispositif « Emploi jeunes », jusqu’en 2008.
A partir de 2008, un technicien de gestion a été affecté au sein du CEEP à la gestion des zones
humides de l’ouest de la région PACA. Une partie de son temps de travail est affecté au site de
l’Islon de la Barthelasse. Le chargé de mission sur le Vaucluse continue d’assurer la coordination
et le suivi de la gestion.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
39
NIVEAU DE REALISATION DES OBJECTIFS DU PLAN
Opérations du plan de gestion
Code Libellé
Niveau de
priorité
Réalisé
Date
Commentaire
1
oui
mensuel
Quelques données
manquantes
1
partiellement
A chaque
épisode
constaté
Pas de système
d’alerte via la CNR
1 – Maintenir la mosaïque de milieux
1.1 – Suivre l’évolution de la nappe phréatique
SE 1
Relevé des piézomètres
SE 2
Suivi des crues inondantes
GH 3
Suivi des habitats
GH 2
Etudier la faisabilité et la pertinence de
la création de mares
3
non
Surveillance
1
oui
Mise en place du protocole RFI
1
oui
Printempsété 2005
Poursuite de l’inventaire des insectes
Suivi qualitatif et quantitatif du
peuplement avien
1
oui
2005
1
oui
Annuel
1.2 – Améliorer la connaissance du facteur
« inondation »
1.3 – Envisager la création de mares
temporairement inondées
2 – Assurer la conservation de la forêt alluviale mature
2.1 – S’assurer qu’aucune intervention n’a lieu dans
PO
la peupleraie
2.2 – Connaître la dynamique spontanée de la forêt
SE 3
alluviale
3 – Conserver et/ou augmenter la biodiversité
SE 4
SE 5
3.1 – Améliorer les connaissances sur certains
groupes
SE 8
Inventaire des Chauves-souris
SE 9
Inventaire des micro-mammifères
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
Réactualisation de
l’inventaire
botanique
Opération non
justifiée (cf. cidessous)
partiellement
2
non
3
non
40
Des travaux ont été
menés par la CNR
Nécessite des
moyens financiers
spécifiques : dans la
cadre de Natura
2000 ?
Redéfinir l’intérêt
Suivi qualitatif et quantitatif du
peuplement avien
SE 6 Suivi de la population de Castors
3.3 – Envisager la création de mares
Etudier la faisabilité et la pertinence de
GH 2
temporairement inondées
la création de mares
4 –Suivre et essayer de limiter l’extension des espèces envahissantes
SE 7 Cartographie des espèces envahissantes
3.2 – Effectuer des suivis de populations
SE 5
1
oui
Annuel
1
oui
annuel
3
Non
2
Partiellement
2007
2008
GH 1
Régulation des espèces introduites
1
partiellement
FA 1
FA 2
FA 3
Animations pédagogiques pilotes
Visites naturalistes
Suivi de la fréquentation
2
2
2
Non
Non
Non
Mise à jour pour
l’Ambroisie
Traitement de
l’ambroisie
5 – Informer et sensibiliser le public
Les paragraphes précédents permettent de comprendre ce tableau, et le détail des opérations réalisées partiellement ou totalement.
Pour les opérations non réalisées :
- la création de mares (GH2) n’a pas été jugée pertinente pour deux raisons : d’une part, l’enjeu pour les amphibiens ne semble pas être
suffisamment important sur le site puisque seule la Rainette méridionale et le Crapaud commun ont été inventoriés (ainsi que la
Grenouille rieuse, espèce introduite). Bien que protégées, ces deux espèces ne présentent pas un degré de menace sur le site justifiant une
action ciblée. D’autre part, la crue de décembre 2003 a montré que des dépôts alluvionnaires importants pouvaient se faire lors des fortes
crues, et que de tels évènements suffisent à combler des mares peu profondes, comme celles dont la création était envisagée.
- Les inventaires des chiroptères (SE8) et des micromammifères (SE9) n’ont pas été réalisés faute de budget. Ces deux inventaires
nécessitent une mise en œuvre particulière et ne peuvent être couplés à d’autres suivis. Ils restent intéressants à réaliser car ces deux
groupes de mammifères sont susceptibles de présenter des espèces patrimoniales. La mise en place du Document d’Objectifs Natura 2000
permettra peut-être de dégager des crédits ciblés, et l’Islon pourrait faire partie des sites étudiés.
- Les visites et animations n’ont pas été réalisées par manque d’opportunités ou de temps (cf. paragraphe FA1 et FA2). Le suivi de la
fréquentation n’a pas été réalisé car dans l’état actuel des connaissances, la fréquentation du site ne pose pas de problèmes particuliers et
ne nécessite pas la mise en place d’actions de gestion pour la canaliser ou la limiter.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
41
Le niveau de réalisation peut-être apprécié par objectif :
Objectif 1 : Maintenir la mosaïque de milieux
Les suivis lancés dans le cadre du premier plan de gestion permettent de disposer d’éléments d’observation de l’évolution des milieux.
Si sur le plan des niveaux d’eau aucun changement majeur n’a été mis en évidence, on voit que la mosaïque des milieux a été remise en question
par la crue de décembre 2003 et son important dépôt de limons, ainsi que par l’évolution, lente mais inexorable, du bras de l’Islon vers son
comblement.
Suite à ce comblement progressif, la roselière se développe sur les limons déposés par le courant sur ce coin nord-ouest de l’Islon. Cet
atterrissement se traduit par la disparition de la flore patrimoniale. La superficie de la roselière ne lui permet cependant pas d’accueillir la
nidification d’une avifaune paludicole, qui serait favorisée par une roselière en eau.
Objectif 2 : Assurer la conservation de la forêt alluviale mature
Le protocole de suivi mis en place devrait permettre à moyen terme de connaître et de mesurer l’évolution de la forêt.
Sur le plan strict de sa conservation, les travaux menés par le CNR ont remis en cause le principe de non intervention sur le milieu. Cependant, la
bande concernée est celle qui présente le degré de naturalité le moins fort (principalement à cause de l’important développement des espèces
exotiques sur cette partie). La partie centrale de l’APPB, au degré de naturalité plus important, reste intacte, sur une superficie significative.
Objectif 3 : Conserver et/ou augmenter la biodiversité
Le préalable à l’atteinte de cet objectif est la connaissance des espèces et des enjeux. Les insectes ont pu être étudiés. Castor et avifaune font
l’objet de suivis annuels. D’autres inventaires n’ont pas été effectués (chiroptères, micromammifères).
Les connaissances actuellement à notre disposition montrent que la conservation de cette biodiversité passe toujours par la maturation et
l’évolution naturelle de la forêt alluviale.
L’augmentation de la biodiversité par des actions de gestion est en revanche plus difficile sur ce type de milieu.
Objectif 4 : Suivre et essayer de limiter l’extension des espèces envahissantes
Deux espèces ont un impact important sur l’écosystème, et continuent de se développer : la jussie, et le faux indigo.
L’extension de la jussie se fait conjointement avec le comblement de l’anse de l’Islon. Ces deux facteurs conduisent à une modification profonde
de l’écosystème, comme décrit dans le paragraphe concernant l’objectif 1. La limitation de cette espèce pourrait être envisageable uniquement
par des travaux de grande envergure, qui n’auraient probablement sur la jussie qu’un effet temporaire, cette espèce étant présente sur tout le court
inférieur du Rhône.
Le faux indigo est densément présent sur toutes les berges. Il occupe la place d’espèces arbustives comme les saules et d’autres essences
consommées par les Castor. Une opération expérimentale de plantation sera réalisée fin 2008 par la CNR suite aux travaux de débroussaillement
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
42
de la rive ouest. L’objectif est de planter des tiges de saules afin de favoriser cette espèce avant la germination des graines de faux indigo
présentes dans le sol. Si cette opération est réussie, elle sera reconduite en d’autres points du site.
L’ambroisie a été découverte sur l’Islon récemment. Les pieds de cette plante annuelle ont pu être coupés par la CNR, mais il est probable qu’un
passage annuel sera nécessaire pour réguler cette espèce qui est maintenant installée sur le site, et qui pourrait s’étendre suite au
débroussaillement de la rive ouest.
Objectif 5 : Informer et sensibiliser le public
Une seule visite de site a été effectuée au cours de ce premier plan de gestion. Peu d’opportunités se sont présentées, et la gestion s’est concentrée
sur l’aspect conservation et suivis.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
43
PLAN DE GESTION 2009-2013
Le nouveau plan de gestion est proposé sur la base de l’évaluation qui précède.
Le cheminement est le même que lors de l’établissement du premier plan : validation des
objectifs à long terme, définition des objectifs du plan et des opérations nécessaires,
établissement d’un plan de travail et d’un budget prévisionnel.
Il convient toujours d’avoir à l’esprit, à la lecture de ce document, du cadre général qui
prévaut sur le territoire particulier de la zone protégée par arrêté préfectoral de protection de
biotope de l’Islon de la Barthelasse :
- la CNR est concessionnaire, elle assure sur ce territoire comme sur l’ensemble de la
concession, les missions qui lui sont confiées, incluant l’entretien et la sécurité des
ouvrages hydro-électriques,
- le CEEP est gestionnaire du milieu naturel par convention avec la CNR. Il veille au
bon déroulement du plan de gestion, validé par le comité de suivi de l’arrêté de
biotope, et à la conservation des milieux et de la biodiversité du site.
C’est donc la coordination de ces deux acteurs principaux qui influe majoritairement sur le
territoire du site, des milieux naturels et des espèces qu’il abrite.
OBJECTIFS A LONG TERME
Les objectifs définis lors du précédent sont toujours valides, dans la mesure où de leur atteinte
dépend la conservation du biotope protégé par arrêté préfectoral.
Objectif 1 : Maintenir la mosaïque de milieux
On a vu que ce maintien dépend principalement de facteurs extérieurs au site : crues
importantes, comblement de l’anse.
La gestion doit donc s’inscrire dans un cadre plus large chaque fois que nécessaire, ce qui est
logique puisque le site est au cœur du couloir rhodanien.
Objectif 2 : Assurer la conservation de la forêt alluviale mature
L’atteinte de cet objectif implique un choix de gestion axé vers la non-intervention. On voit
que ce choix n’est pas toujours compatible avec les impératifs de la CNR. La recherche du
meilleur compromis sera donc organisée chaque fois que nécessaire, comme en 2008.
Le boisement évoluant naturellement d’une forêt à bois tendre (peupliers) vers une forêt à
bois dur (chênes pédonculés, lauriers), ce choix de non intervention implique également à
long terme l’acceptation d’une évolution de la nature du boisement, qui est toutefois
compatible avec l’objectif de conservation de la biodiversité.
Objectif 3 : Conserver et/ou augmenter la biodiversité
L’objectif principal est la conservation, dans la mesure où actuellement c’est l’évolution
naturelle de la forêt qui prévaut.
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
44
Objectif 4 : Suivre et essayer de limiter l’extension des espèces envahissantes
Plusieurs espèces nécessitent un travail important pour être régulées, à définir à plus ou moins
long terme suivant les urgences.
Objectif 5 : Informer et sensibiliser le public
La forêt qui couvre le site présente un aspect sauvage. Il est important qu’elle contribue à
sensibiliser le public à l’importance de la préservation des forêts alluviales rhodaniennes,
d’autant plus qu’elle permet de montrer que la cohabitation entre activités humaines et
préservation de la nature est possible, y compris à proximité d’une agglomération importante.
OBJECTIFS DU PLAN
Les objectifs du nouveau plan de gestion, également appelés objectifs opérationnels, sont une
déclinaison quinquennale des objectifs à long terme.
Passé le premier plan de gestion, ils sont désormais définis sur la base de l’évaluation.
Certains sont communs au plan précédent, d’autres apparaissent en fonction de nouveaux
enjeux.
OBJECTIFS A LONG TERME
OBJECTIFS DU PLAN
 Suivre l’évolution de la nappe phréatique
Maintenir la mosaïque de milieux
 Suivre et essayer de quantifier les phases
d’inondation de l’Islon
 Suivre l’évolution du comblement de l’anse de l’Islon
 Disposer d’éléments permettant de vérifier ce
maintien (cartographie et suivi des habitats)
Assurer la conservation de la forêt
alluviale mature
Conserver et/ou augmenter la
biodiversité
Informer et sensibiliser le public
 S’assurer qu’aucune intervention n’a lieu dans la
peupleraie
 Suivre la dynamique spontanée de la forêt alluviale
 Améliorer les connaissances sur certains groupes
 Effectuer des suivis de populations
 Réaliser et installer des panneaux de sensibilisation
sur le site
 Effectuer des sorties pour le grand public
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
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OPERATIONS ET PLAN DE TRAVAIL
SE - SUIVI ECOLOGIQUE
Années
Périodicité
Période
Réalisation
Priorité
2013
2012
2011
2010
Libellé de l’opération
2009
Code
Opération
SE.1
Suivi des niveaux de surface et de la nappe alluviale
    
mensuel
-
CEEP
1
SE.2
Suivi des crues inondantes
    
Lorsqu’un épisode
significatif a lieu
-
CEEP en
collaboration avec la
CNR
1
SE.3
Reconduction du suivi de la dynamique spontanée de
la forêt alluviale
-
Entre mai et août
CEEP
1
SE.4
Suivi qualitatif et quantitatif du peuplement avien
    
annuel
Avril et fin mai ou
début juin
CEEP
1
SE.5
Suivi de la population de castor
    
annuel
Février
CEEP
1
SE.6
Cartographie des espèces envahissantes
    
Annuel pour
l’ambroisie
Juin-juillet
CEEP/CNR
1
été
A définir
2
A définir
2
CEEP
1

Inventaire des Chauves-souris
SE.7
Cette opération pourrait être intégrée à un inventaire plus large
concernant le site Natura 2000 du Rhône
A définir
Inventaire des micro-mammifères
SE.8
Deux hypothèses seront à étudier : soit un inventaire intégré à un
inventaire Natura 2000 plus large, soit réalisé par le CEEP si les
moyens alloués à la gestion le permettent.
A définir
Suivi de la reprise de la végétation sur la zone de
travaux de la rive ouest
SE.9
Suite aux travaux réalisés par la CNR en 2008, il est important de connaître
l’évolution de la végétation. Le suivi photographique sera reconduit, et les
espèces qui rejettent ou qui germent seront notées. Une attention particulière
sera également portée à la zone expérimentale de plantation de saules.
    
printemps
annuel
Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
46
Suivi de la sédimentation sur différentes placettes
La dernière crue a montré l’influence importante de la sédimentation
notamment sur la flore. Un suivi sera instauré sur différentes
SE.10 placettes (dépôt de kaolin ou piquet gradué) afin d’avoir des éléments
d’analyse.
Une carte topographique pourra être réalisée, permettant d’avoir des
éléments d’analyse complémentaires.
SE.11
Etablir un protocole de suivi du comblement de l’anse
de l’islon
Cartographie des habitats
    
annuel
A définir
CEEP
1

Annuel
A définir
CEEP
2
Prestataire DOCOB
Natura 2000
1
SE.12 Dans le cadre de l’élaboration du document d’objectif du site Natura
2000 sur le Rhône aval, il est important que la cartographie précise
des habitats soit effectuée sur le site
GH - GESTION DES HABITATS, DES ESPECES ET DES PAYSAGES
Périodicité
Période
Réalisation
Priorité
Annuel pour
l’ambroisie
juillet
CNR
1
automne
CNR
2
Printemps-été
CEEP
1
2013
2012
2011
Régulation des espèces introduites
Années
2010
GH.1
Libellé de l’opération
2009
Code
Opération
    
Plantations de saules
GH.2
GH.3
Si l’opération menée en 2008 est un succès, et en fonction des
résultats du suivi SE10, d’autres plantations de saules pourront être
effectuées.
Suivi des habitats
    

Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
-
47
FA - FREQUENTATION, ACCUEIL ET PEDAGOGIE
Réalisation
Priorité

-
-
CEEP
1
    
-
printemps
CEEP
2
Années
Périodicité
Période
Réalisation
Priorité

-
-
Préfecture de
Vaucluse
1
    
-
-
CEEP
1

-
-
CEEP
1
2013
Période
2012
Dans le cadre du programme de sorties du CEEP, ou dans un autre
cadre si des opportunités se présentent.
Périodicité
2011
FA.2
Réalisation et installation de panneaux d’information
sur site
Visites guidées
Années
2010
FA.1
Libellé de l’opération
2009
Code
Opération
AD – SUIVI ADMINISTRATIF
2013
Intégrer la gestion du site à la problématique du site
Natura 2000 « FR9301590- le Rhône aval »
Faire un bilan compet des connaissances (inventaires,
cartographies) à l’occasion du prochain
renouvellement du plan de gestion

2012
AD.3
Au minimum en début et en fin de plan de gestion
2011
AD.2
Réunir le comité de gestion
2010
AD.1
Libellé de l’opération
2009
Code
Opération
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Evaluation et renouvellement pour la période 2009-2013 du plan de gestion de l’Islon de la Barthelasse, CEEP, 2008
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