Zambie WT/TPR/S/17
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100 pour cent en 1992 et 1993, ce qui montre que l'environnement macro-économique est plus stable.
En outre, les exportations non traditionnelles, composées essentiellement de produits manufacturés,
ont fortement augmenté ces quatre dernières années et ont progressé d'environ 35 pour cent en 1995.
Les coûts de production restent élevés dans le secteur manufacturier, notamment en ce qui concerne
la fourniture de services d'infrastructure de base comme le financement et les télécommunications.
Toutefois, grâce à la poursuite de la libéralisation, y compris la réduction des droits d'importation
opérée récemment et la réforme des marchés financiers, au maintien de l'effort de privatisation, aux
améliorations prévues dans le secteur minier et à des facteurs tels que le remplacement de l'ancienne
taxe sur les ventes par une taxe à la valeur ajoutée, les perspectives en matière d'exportation et de
croissance devraient devenir plus favorables.1
2. Evolution de l'économie
i) Faits nouveaux survenus jusqu'en 1992
5. Au moment de son indépendance, en 1964, la Zambie a adopté une politique de remplacement
des importations sur laquelle est axé son effort de développement. Après la mise en oeuvre du
programme de nationalisation, élaboré dans le cadre des "réformes Mulungushi" de 1968, l'activité
économiquea étépendantdesannéessousl'emprisedusecteurpublic. LaSociétéminièreetindustrielle
zambienne (ZIMCO) a été créée pour superviser toutes les sociétés d'Etat opérant dans des secteurs
tels que industries extractives, immobilier et hôtellerie, énergie, transport, commerce, agriculture et
développement rural, postes et télécommunications, financement et industries manufacturières. Les
entreprises nationalisées ont été instamment priées d'atteindre des objectifs nationaux, notamment en
matière de développement régional et d'emploi.2Des droits de douane élevés et des restrictions
quantitatives, y compris des licences et un contrôle des changes, ont été mis en place pour protéger
les sociétés nationalisées. Dans l'agriculture et le secteur minier, la politique a été en partie axée sur
la fourniture d'intrants pour les industries manufacturières et des taxes ont été instituées pour financer
ces dernières. Toutefois, l'autosuffisance du pays en produits alimentaires en général et la sécurité
alimentaire des mineurs en particulier étaient les principaux objectifs de la politique agricole. A cet
effet, les prix des produits agricoles étaient fixés à des niveaux peu élevés et les prix à la consommation
étaient subventionnés pour répondre à ce qui paraissait être les besoins de la population urbaine,
principalement les mineurs.3
6. Jusqu'en 1974, ces politiques ont favorisé une croissance économique positive; le PIB réel
a augmenté à un taux annuel de 4,1 pour cent.4Les produits minéraux, principalement le cuivre,
représentaient pas moins de 45 pour cent du PIB et environ 95 pour cent des recettes en devises tirées
des exportations de marchandises; l'investissement public se faisait pour l'essentiel dans la production
de cuivre. Les deux chocs pétroliers de 1973-1974 et 1979-1980 et une baisse continue du prix réel
du cuivre à partir de 1974, alors que le pays était fortement tributaire de ce produit, ont entraîné une
détériorationdelapositionextérieure. L'épuisementdesréservesminières,l'absenced'investissement,
levieillissement deséquipements etdesmachines,desproblèmesdegestionetdesdifficultéstechniques
ont entraîné une baisse de productivité dans le secteur minier et une chute de la production de cuivre.
1Halbach (1994); et Shams (1995).
2Gardner (1993).
3La politique agricole a eu tendance à encourager l'exode des zones rurales vers les centres urbains
(Mwase, 1995).
4Banque mondiale (1993).