Les sommets du classique 2014 Notice descriptive des œuvres interprétées Programme du samedi 2 août 2014 Geneva Camerata sous la direction de David Greilsammer Yaron Herman, piano Joseph Haydn : Symphonie n°39 Haydn, avec Mozart et Beethoven, incarne le "classicisme viennois", qui succède à l'ère baroque et précède le romantisme. Cette symphonie en sol mineur "Tempesta di mare" a été composée autour de 1767-1768 pour un orchestre à deux hautbois, quatre cors et à cordes. Haydn y joue du mode mineur pour exprimer une tension dramatique. On rattache l'œuvre au style préromantique allemand Sturm und Drang. Un premier mouvement tourmenté est suivi d'un deuxième mouvement lent (mi bémol majeur), écrit dans un style galant. Le menuet, grave, réexplore le mode mineur, puis laisse la place à un Trio plus gai en majeur. Le finale, plein de rythme, renoue avec l'atmosphère dramatique du début, avec des alternances marquées de piano et de forte. 1. 2. 3. 4. Allegro assai (5 ') Andante (4 ') Menuet et Trio (3 ') Finale: allegro di molto (5 ') Henry Purcell : Suite "The Fairy-Queen" Purcell compose l'opéra "The Fairy-Queen" (la Reine des Fées) en 1692 (le livret est adapté de la pièce de Shakespeare Le Songe d'une nuit d'été). Purcell mourra 3 ans plus tard et la partition sera perdue, pour n'être retrouvée qu'au XXe siècle. Le texte de Shakespeare n'est pas directement "mis en musique", car la musique de Purcell sert d'accompagnement à des "masques", divertissements chantés et dansés, intermèdes entrecoupant les différents actes. La complainte "O, let me weep" est sans doute le morceau le plus connu de ce sommet du baroque anglais. Durée : 17 min. Mozart : Concerto pour piano nº 14 (K 449) Mozart compose ce concerto en février 1784 et le dédie à une élève pianiste. C'est un concerto de la maturité, une œuvre influencée par l'écriture pour opéra plutôt que par le style galant, écrite pendant sa période très féconde à Vienne. Le second mouvement (8 ') est un Andantino en si bémol majeur, succédant à un Allegro vivace et précédant le dernier mouvement (Allegro ma non troppo). Duke Ellington: It Don't Mean a Thing (If It Ain't Got That Swing) Ce standard du jazz a été écrit par le "Duke" en 1931. Le titre serait dû au trompettiste Bubber Miley (ou peut-être au trompettiste Cootie Williams), incitant les spectateurs à danser sur la musique plutôt que de se contenter de l'écouter. Il préfigure l'époque du swing (1935-1946). Ivie Anderson sera la première à le chanter, plus tard il y aura Nina Simone, Ella Fitzgerald, etc. Durée : 6 min. Jean-Philippe Rameau / Yaron Herman : Pygmalion Blues Pygmalion est un opéra-ballet de Jean-Philippe Rameau. L'œuvre a été créée en août 1748 au château de Fontainebleau. Dans la légende de Pygmalion, le sculpteur tombe amoureux de son œuvre ; la statue se change en une très belle femme qui prend vie progressivement. Tout comme la musique classique peut reprendre vie des siècles après. Le pianiste de jazz Yaron Herman revisite cette œuvre à partir de sa créativité propre. « Pour moi le jazz est tellement complet, intellectuellement complexe et riche ! Il suppose la connaissance de nombreuses autres musiques. Il y a tout dans le jazz, plus cet aspect de l’improvisation qui permet d’imaginer un langage personnel. » Durée : 15 min. Programme du mardi 5 août 2014 Sylvain Viredaz, piano, 1er prix au Concours d'Interprétation Musicale de Lausanne 2013 Elina Buksha, violon, chapelle musicale Reine Elisabeth Maurice Ravel : Gaspard de la nuit Ravel compose ce triptyque de "poèmes pour piano" en 1908, d'après le recueil de poèmes en prose du "poète maudit" Aloysius Bertrand (1842). Il en a conservé le romantisme sombre pour donner une œuvre d'une grande difficulté pianistique (particulièrement Scarbo). Ondine, morceau rêveur et enchanteur, rappelle les Jeux d'eau de Ravel : une nymphe des eaux se montre à un humain et l'invite à visiter son domaine, puis elle disparaît en "giboulées d'arpèges". Le Gibet ("Que vois-je remuer autour de ce gibet ?" - Faust), morceau hypnotique et lunaire, décrit les dernières impressions d'un pendu qui assiste au coucher du soleil. Joué "sans presser ni ralentir jusqu'à la fin", avec "sourdine durant toute la pièce". Scarbo est un morceau de virtuosité frénétique, techniquement très ardu, qui évoque un gnome diabolique, "frissonnant reflet d'une apparition dérisoire" (selon Alfred Cortot), porteur de funestes présages apparaissant en songe au dormeur. Le génie de Ravel dévoile tout son potentiel mélodique avec Ondine, harmonique avec Le Gibet, et rythmique dans Scarbo. Durée : 24 min. Chopin : Scherzo n°2 en si bémol mineur, op. 31 Chopin compose cette œuvre célèbre en 1837 à Paris. Il transforme le scherzo, à l'origine composition de caractère plaisant ou divertissant, en un sommet d'expressivité romantique. Le scherzo débute par de mystérieux triolets, comme une interrogation à laquelle de majestueux accords répondent. Un passage cantabile très lyrique suit. La pièce se développe dans une diversité de couleurs et de sentiments, amenant un motif central intensément mélodique. Le premier thème est finalement répété avant de se conclure en une coda brillante. Durée : 8 min. Mozart : Sonate en mi mineur K 304 Parmi les 35 sonates pour piano et violon que Mozart aurait écrites, cette sonate n°21, une des plus connues et plus souvent jouées, est la seule en tonalité mineure. Mozart la termina en 1778 lors de son voyage à Paris, qui coïncida avec la mort de sa mère. Même si l'on ne sait pas si cette mort a influencé l'écriture de la pièce, il s'agit d'une sonate pleine de gravité et d'expression intense. Pour le musicologue Alfred Einstein, c'est "un des miracles dans l'œuvre de Mozart, jailli des émotions les plus profondes". Allegro ; Tempo di minuetto Durée : 15 min. César Frank : Sonate pour violon et piano Cette sonate en la majeur est considérée comme l'une des plus belles sonates pour violon et piano jamais écrites, un « véritable monument musical » selon Vincent d’Indy. Composée en 1886, elle est dédiée (en cadeau de mariage) au violoniste Eugène Ysaÿe, qui la crée en décembre 1886 à Bruxelles, puis à Paris en 1887. L’œuvre est de nature cyclique, tous les mouvements partageant des thèmes qui réapparaissent transformés (une technique propre à Franck, inspirée de Franz Liszt). Les thèmes expriment toute une gamme d’émotions, de la passion à la sérénité. Certains identifient cette œuvre à l’imaginaire « Sonate de Vinteuil » évoquée par Proust dans "Du côté de chez Swann". Le 1er mouvement expose le noyau thématique de l’œuvre, avec un thème doux, balancé et introspectif ; il tient lieu d’introduction précédant les turbulences du 2e mouvement. Le 3e mouvement ressemble à une improvisation libre. Le 4 e mouvement est un magnifique exemple d'écriture canonique, simple, majestueuse et irrésistible dans son ampleur, qui se termine triomphalement. Allegretto ben moderato Allegro Ben moderato : Recitativo-Fantasia Allegretto poco mosso Durée : environ 30 minutes. Programme du jeudi 7 août 2014 Orchestre du festival, Sébastien Bagnoud Andreï Baranov, violon Alexandre Glazounov : Thème et Variations pour orchestre à cordes en sol mineur op. 97 Glazounov écrit en 1895 un quintette à cordes qu'il arrange pour orchestre en 1917. Le thème, d'un lyrisme simple, est illustré par 6 belles variations. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Thème : moderato Variation 1 (pizzicati) Variation 2 : poco più mosso Variation 3 : tranquillo Variation 4 : moderato scherzando Variation 5 : allegro moderato Variation 6 : allegretto Durée : 12 minutes. Mozart : concerto pour violon n°5 en la majeur, K 219 Un célèbre concerto pour violon écrit en 1775 à Salzbourg (Mozart a alors 19 ans). Le rondo final contient un passage "à la turque" caractérisé par des éléments exotiques (les basses frappent les cordes avec le dos boisé de l'archet). 1. Allegro Aperto - Adagio - Allegro Aperto 2. Adagio 3. Rondo : Tempo di minuetto ; allegro Durée : 28 minutes. Tchaïkovski : Sérénade pour cordes en ut majeur, op. 48 Tchaïkovski compose cette musique solaire et poétique autour de 1880. Le premier mouvement est un hommage à Mozart ("une imitation délibérée de sa manière" selon le compositeur). La valse est le mouvement le plus connu. L'élégie, toute en émotion discrète, renoue avec la tradition de la musique vocale. Le finale développe des thèmes du folklore russe. 1. Pezzo en forma di sonatina. Andante non troppo - Allegro moderato (ut majeur) 2. Valse. Moderato. Tempo di Valse (sol majeur) 3. Elegia. Larghetto elegiaco (ré majeur) 4. Finale (Tema russo). Andante - Allegro con spirito - Molto meno mosso - Tempo I - Più mosso (ut majeur) Durée : 30 minutes. Programme du samedi 9 août 2014 Quatuor CoryFeye Denis Sung Ho (guitare) De Falla : six chansons Les "canciones populares españolas" de Manuel de Falla ont été composées entre 1914 et 1915. Elles ont été adaptées pour violoncelle, pour piano ou pour guitare. Il s'agit d'une reprise habile de thèmes folkloriques, d'origine andalouse, aragonaise ou asturienne. Durée : 10 min. Albeniz : Asturias Isaac Albéniz publie une œuvre pour piano, Champs d'Espagne, en 1892 à Barcelone (l'œuvre sera plus tard transcrite pour guitare). Le nom posthume d'Asturias sera donné à ce célèbre Prélude de l'œuvre, qui relève cependant du flamenco andalou. « Sans être peintre, je peins, j’utilise les touches comme des pinceaux », disait-il. Durée : 6 min. Astor Piazzolla : Café 1930 Dans son "Histoire du Tango", Piazzolla imagine quatre scènes qui évoquent différents stades de l'évolution du tango depuis 1900. Café 1930 témoigne de l'évolution du tango vers une forme plus romantique et mélancolique, plus musicale que dansée. Durée : 7 min. De Falla : La Vida breve La Vida breve (la vie brève) est un drame composé par Manuel de Falla en 1905, une œuvre de jeunesse influencée par l'impressionnisme et le romantisme tardif. La Danse espagnole en est le morceau le plus connu. Boccherini : Fandango A l'instar de plusieurs musiciens italiens, Boccherini s'installe en Espagne en 1768 (il y restera jusqu'à sa mort en 1805). Il compose en 1798 ce quintette à cordes avec guitare (et castagnettes) G.448, à partir d'œuvres composées 20 ans plus tôt. Boccherini rend bien la nature du fandango, danse espagnole d'un style répétitif, caractérisée par des mouvements vifs. « Je sais bien que la musique est faite pour parler au cœur de l'homme ; et c'est à quoi je m'efforce de parvenir, si je le puis. » Durée : 5 min. Programme du dimanche 10 août 2014 Maya Levy (violon), Matthieu Idmtal (piano) Mozart : Sonate en mi mineur K 304 Parmi les 35 sonates pour piano et violon que Mozart aurait écrites, cette sonate n°21, une des plus connues et plus souvent jouées, est la seule en tonalité mineure. Mozart la termina en 1778 lors de son voyage à Paris, qui coïncida avec la mort de sa mère. Même si l'on ne sait pas si cette mort a influencé l'écriture de la pièce, il s'agit d'une sonate pleine de gravité et d'expression intense. Pour le musicologue Alfred Einstein, c'est "un des miracles dans l'œuvre de Mozart, jailli des émotions les plus profondes". Allegro ; Tempo di minuetto Durée : 15 min. Brossé : Black, white and in between Le compositeur et chef d'orchestre belge Dirk Brossé (né en 1960) compose en 1998 "Black , White and in Between", pièce pour violon ou alto et piano. Une recherche de la vérité par la musique, ainsi nommée parce que rien n'est complètement noir ou blanc, yin ou yang, clarté ou lumière. Durée : 12 min. Beethoven : Sonate pour violon en ré majeur, op. 12 n° 1 Beethoven compose cette sonate entre 1797 et 1798 et la dédie à son maître Antonio Salieri. Une œuvre limpide, composée dans un style mozartien. 1. Allegro con brio (ré majeur) 2. Tema con variazioni. Andante con moto (la majeur) 3. Rondo. Allegro (ré majeur) Durée : 20 min. Saint-Saëns : Introduzione e Rondò Capriccioso Camille Saint-Saëns écrit en 1863 l'Introduction et Rondo capriccioso en la mineur pour violon et orchestre, op. 28, pour le violoniste Pablo de Sarasate (qui la crée en 1867). Une œuvre intense qui met remarquablement en valeur le violon, tour à tour mélancolique, enfiévré, passionné, dans un esprit de "danse espagnole". Durée : 9 mn. Lundi 11 août 2014 (11h00) L'acteur Michael Lonsdale & Nicolas Celoro, piano Programme Franz Liszt : 2° et 6°rhapsodies hongroises 3° étude de concert : "un sospiro" 3° consolation La Campanella Les cloches de Genève La Vallée d’Oberman Saint François de Paule marchant sur les flots Rêve d'amour Rhapsodies hongroises Liszt a composé 19 rhapsodies hongroises (principalement entre 1846 et 1853), originellement pour piano, puis arrangées pour orchestre, duo ou trio avec piano. Avec ce genre, qui donne une impression d’improvisation et de fantaisie, il restitue les techniques de la musique tzigane, notamment l’alternance entre lassan (lent) et frisk a (rapide). Rhapsodie hongroise n°2 en ut dièse mineur Composée en 1847, la plus connue des rhapsodies hongroises de Liszt. Deux parties : une lente (« lassan »), tantôt sombre, tantôt enjouée ; une rapide (« friska »), énergique, cadencée et tourbillonnante. Etude n°3 en ré bémol majeur (un sospiro) Cette étude n°3 des Trois études de concert a été composée entre 1845 et 1849. Ce "soupir" est destiné à travailler le croisement des mains. C'est une mélodie presque impressionniste que vient brouiller un mouvement bouillonnant d'arpèges. Durée : 5 mn. Consolation Liszt écrivit 6 pièces « Consolations » autour de 1849-1850. Les plus connues sont la 3e (un Lento placido plein de grâce, qui rappelle un nocturne de Chopin) et la 6e (Allegretto sempre cantabile). Durée : de 3 à 4 mn. La Campanella La Campanella (la "petite cloche"), œuvre parmi les plus célèbres de Liszt (1838, remaniée en 1851), fait partie des "Six Études d’après Paganini". Cette œuvre en sol dièse mineur, ins pirée du troisième mouvement du concerto pour violon n°2 de Paganini (le « rondo à la clochette »), est une des plus difficiles du répertoire pour piano. C’est une épreuve de virtuosité pour le pianiste, particulièrement pour la main droite qui doit parfois franchir un intervalle de deux octaves en très peu de temps, la main gauche n'étant pas en reste (avec de grands intervalles et des trilles difficiles) ! Liszt a cherché à transposer pour le piano la finesse du jeu de violon d’un Paganini. " Une page nécessitant une virtuosité diabolique, mais de laquelle poésie et lyrisme ne sont jamais absents ", selon un critique. Durée : 6 mn Allegretto – Più mosso – Animato Les années de pèlerinage : Les cloches de Genève « Les Années de pèlerinage » est un cycle de pièces pour piano. La première année, qui porte sur la Suisse, fut publiée en 1855. Elle évoque le séjour de Liszt en Suisse 20 ans plus tôt avec Marie d'Agoult. Ce chef d'oeuvre impressionniste de "piano littéraire" est d'une grande difficulté d'exécution. Les cloches de Genève sont inspirées du Childe Harold de Byron. Ces cloches (sous-titrées "nocturne") commencent comme une berceuse (Quasi Allegretto), et se poursuivent par un Cantabile con moto, sorte d'hymne à la vie qui s'amplifie jusqu'à un passage Animato fortissimo et se terminent de façon plus calme (Più lento). Les années de pèlerinage : Vallée d'Obermann Cette pièce méditative, alternativement sombre et sereine, inspirée du roman autobiographique de Sénancour (à qui la pièce est dédiée : « que veux-je, qui suis-je, que demander à la nature ? »), fait également partie du cycle de pièces pour piano « Les Années de pèlerinage ». Lento assai - Più lento – Recitativo - Più mosso - Presto - Lento Saint François de Paule marchant sur les flots Il s'agit d'une légende composée par Liszt entre 1863 et 1865. Elle relate le miracle du saint italien (1416-1507, né à Paule en Calabre) traversant le détroit de Messine sur son manteau, tranquille fac e à l'agitation des flots (rendue par des trémolos et arpèges dans l'Andante maestoso en mi majeur) jusqu'à ce que la mer se calme (Lento, accentato assai, con somma espressione). Durée : 8 mn. Nocturne n°3 en la bémol majeur (Rêve d’amour) Ce nocturne Liebesträume doit sa renommée à la beauté prenante de sa mélodie et à son intense caractère élégiaque. Durée : 5 mn. Lundi 11 août 2014 (17h00) Après-midi à Crans Montana Michel Butor, Grand Prix de Littérature de l'Académie Française 2013, récitant ; Florence Angelloz, flûte ; Alina Piechowska, piano ; Y. Angelloz, A. Dreyfus, J. Sternheimer Ballade de la machine à écrire Ballade des valeurs arc-en-ciel Musique Après-midi à Crans Montana (création 2014, dédiée à Christine Rey) Entre-temps L’œil de l’oreille….Scène….Paysage Musique Méditation (extrait CD L’île bleue) Au-delà de l’horizon Musique Au-delà de l’horizon Lune…Le réveil des oiseaux-mouche….Les éphémères Musique Chansons des étoiles (extrait CD L’île bleue) Eventail…La volière des philosophes…Equerre…Nef Musique Improvisation piano Ballade de replis des sources Musique L’île bleue (extrait CD L’île bleue) La quadrature du cercle de Parme Musique l’eau (CD L’île bleue) Musique d’Alina Piechowsk a Ballades et poèmes de Michel Butor Ed Gallimard « Illustration 2 » ; Ed La différence L’œil de l’oreille L’histoire que nous raconte La musique va et vient Change un détail puis ajoute Un épisode oublié Qui était l’explication De tout le reste renoue Le fil et trouve la voie… Michel Butor L'Ile Bleue (Zen Production, Bourg St Maurice) est un album de musique de relaxation, inspiré par la Savoie et le lac du Bourget, composé et interprété par Alina Piechowska au piano, et Florence Angelloz à la flûte traversière. « Les dernières notes de la flûte et du piano se sont prolongées dans la douceur, le calme et une impression de bien être, renvoyant aux œuvres que nous ont proposées Florence Angelloz à la flûte et Alina Piechowsk a au piano. Pour le moins original, ce concert était d’abord le témoignage de deux amitiés prolongées par la magie des sons. L’essentiel des oeuvres programmées était d’Alina Piechowsk a, dont toutes les pièces pour flûte ont été composées pour Florence Angelloz. Ce concert était aussi la rencontre de deux magnifiques interprètes qui n’ont pas cherché à nous éblouir par leur implacable technique, mais seulement à nous émouvoir par des sonorités recherchées, d’une sensibilité exacerbée, qui nous ont touchés au plus profond de nous-mêmes. La sobre clarté envoûtante de la flûte de Florence Angelloz, le calme et l’aisance du piano d’Alina Piechowsk a, révèlent l’immense musicalité, la belle humanité et la belle simplicité qui habitent les deux artistes. Une leçon de musique… » Michel Butor, né en 1926, est particulièrement connu comme romancier (La Modification, prix Renaudot 1957), alors qu'il a rompu avec le roman après 1960. Il pratique ce que certains appellent une "écriture nomade", du voyage au rêve, parcourant tous les continents, collaborant avec de nombreux artistes, plasticiens, peintres, musiciens. Il en résulte une œuvre prolifique, comptant plus de mille titres. Une partie des poèmes de Michel Butor sont tirés des livres suivants : - Illustrations II (éd. Gallimard, 1969), dédié au poète et peintre tchèque Jiri Kolar - Treize à la douzaine (éd. Estérel, 1981) ; treize ballades reprises dans Liminaires et préliminaires (1982). Voir aussi les Œuvres Complètes de l'auteur (Éditions de la Différence). « …Butor sait manier le langage comme un peintre sa palette ou un musicien son instrument, il veut tout signifier, tout suggérer, tout recréer, qu’il s’agisse d’un tableau, d’une mélodie ou d’un périple en eaux profondes…. » Mardi 12 août 2014 "One O' Clock Jump" Septet (orchestre de jazz) et Aurélia Khazan chanteuse