Déteminisme génétiquede Ia résistanceà la chaleur GeraertP.À INRA RecherchesAvicoles 37380Nouzilly Résumé En aviorlhfe, les interactions génotlpe x environnementsont éhrdiéesdepuis longtemps avec un intérêt tout partiorlier pour ta résisance à h èhaleur. Pour améliorer les performances-auchau4 difrérents gènesmajeuls qui fuvorisent les pertesde chaleru, peuvent être utilisés. Iæs gènesréduisantI'emplumement ninsi d'arnéliorer les [Coo nu, Na) ôu augmentant lès pertes convectives (plumage frisé, F) permettent p.tfo-Â..s-en cliriat chaud et ce, d'autant plus que le niveau de production est élevé. L'existence à'interacrions spécifiquesgènex gèneperuretd'envisagèrdes lignées synthétiquescompilqrt plusieursgè1es majeurs.Mais il existe OeJintera&onsnégatives. Uneâutre voie de sélectionconsisteà réduire la production delnaleur métabolique.Dans les lignées" ponte', la diminution du métaboûsmebasalest possibleen utilisant dessouchesnainei(dw).IaÀoaincaiiongénétiquedel'extrachaleurOigneessélectionnéessurla consommationalimentaire résiduelle, R) devrait égalementaffecter la résistanceà la chaleur. Enfirq une amélioration indirecte de I'adaptation à l'exposition chroniqueau chaud existe égalementchez les génotlpes maigres.Mais de nowelles stratégiesde selectionsont+lles encorepossibles? Abstract Genetic control of heat resistancein birds Genotl,pe+nvironmentinteractions have long been consideredwith a particular emphasison heat resistance.To enhanceperformanceunder hot conditons, heat loss mechanismscould be increasedby use of the tropically relerrantm4ior genes.The major genesfor feather restriction (Na) and for ouly feather structure existenceof 19 ad known to imprwË peifo*ratce in nrcù conditions. Moreover, becauseof the additional genex geneinteractiôq qÉirl syntheticlines combining severalmajor geles taIE usefrt Howwer, there is ôme négative inæractioù. Anolher genetic stntegy to improve heat resistanceis basedon the reduction of treat prùuction. In laying hens, thJbasal meubo'lic rate cân be reduced using lighter birds like the dw g"ttogp.s. The genetic-reductionof diet-inducpdtherrrogenesisor heat incrementof food Qinesselededon the il.fCiwoufA Aso afect heat resistance.Indirect improvementof heatadaptationmight also comeftom selection for leanerbroilers. Finally, are there new geneticstrategiesto be dweloppedto improveheat resistance? Introduction L'éte Lgg4a en@relaisséun terrible sowenir aux élweurs de volailles : les perteséconomiquesfurent lourdes.La Sriode estivaleest en efret caractériséepar une augmentationbrutale de la temsrature ambiante, une periode de chaleur chronique qui peut durer 1 supérieuresà 30oC dans les Mtiments. Cæ deux phé premier cas, c'est I'hecatombe, les poulets meurel -perfonnances: baissedu gain de poids et augnentation de I'indice de consommation. Les solutions à ès degxproblèmeJne sont pas les mêmes.L'écrêtementdes pics de tem$rature par Par contre, dessystèmesde refroidissement(Franck et al., 1993)permetde supprimerles morElités e:ccessives' les cirateurs chroniques par leurs efrets sur le métabotismeae i'animat et I'orientation de I'utilisation des substratssont phls àgUcatesà contre-balancer.Des solutions nutritionnelles associantdes changementsd€ compositiondil'aliment et des modifications des techniquesd'alimentation sont à l'étude actuellement.Mais n" sèoit-il pas possiblede selectionnerdes animarx résistans à la chaleur ? Dans les pays à climat chaud' il existe des soucireslocales partiorlièrement bien adaptéesaux temÉratures élevês. Les poules des souches Sina1...montrent en efret une bien meilleure résistanceà la chaleur que les poulesdes souchesLeglrorn (Arad & Marder, 1982)mais leurs performancesrestentfaibles. En ambiancechaude,les oisearu<çqmme tous les homéothermesdoivent maintenir leur températu{e interne dans des limites raisonnables.Etant donné I'effEcacitéd'isolation thermique de leur plumage, ils diminuent leur ingéré pour réduire leur production de chaleur.L'objectif du sélectionneurqui désireaméliorer la résistanceau* iemfratrnes d'élevageélevéesva donc être soit d'accroîtreles déperditionscaloriquessoit de réduire la production de chaleur soit encore de combiner les deux. Il a à sa diEpositiondes gènesmajeurs facilementutilisablesqui sontpréæntésau Tableau l. Tableau I : Gènesmajeursintéressanten climat chaud Gène dw Na F K récessif, lié au sexe, allèlesmultples dominant NakedNeck (Cou nu) incomplet Fizzle dominant (frise) incomplet dominant, lié au slow feathering (emplumementlent) sexe allèlesmultiples récessif sillcy (soie) dwarf (nanisme) Effets Mode de transmission direcæ réductionde taille (10 à 30 o/o) indirects réduction du besoin d'entretien et du métabolismebasal pertedesplumesdu cou modificationsdesplumes plumesrecourbees réductionde I'emplumement retard d'emplumement augmentation des pertes par conductionet convection augmentation des pertes par convection des augnentation Pertes sensibles modificationsdesplumes augmentation des pertes par convection Anélioration génétique des capacitésde perte de chaleur Les pertesde chaleur des oiseauxsont limitées par I'importance et I'efficacité d'isolation thermiqrc du plumage.Chezle poulet, les plumesr€présententenviron 5 Yodu poids vif en conditionsd'arnbiancenormales. Depuis longtemps,les sélectionneursde volailles chair utilisent des géno6'pesà emplumementrapide pour éviter I'augmentationdespertesde chaleur en début de croissance.De mêmechez les pondeuses,on sait quïrn plumageen mawaise condition (zonesdéplumées)accroît les pertesde chaleur et réduit l'efEcacitéalimentaire. En conditions climatiques chaudes,la réduction génétique de I'emplunement peut au confraire s'avérer intéressante.Mérat (1986) a fait un excellenttra%il de synthesesur les avantageset inconvénientsdu gèneCou nu dans I'esp&e Gallus en croissanceou en ponte. Il en concluait qu'à températurenormale, les performances en croissanceou en ponte des homozygotesCou nu (NatNa) éaient inférieuresà celles des animaux témoins (ndna) mais qu'à une temffrature ambianæ supérieure à 25"C, leurs performances devenaient significativement meilleures (indice de consommationdiminué, gain de poids augrnenté,production d'oeufs accrue...). Iæs soucheschair Cou nu utiliséesjusquâ maintenant æ rapprochaientcependantplus du t''pe Label que du poulet industriel. Iæs performancesde croissanceétaient donc peu convaincantes.Plus recemmentune étuderealiséepar Cahaneret al. (1993) à pattir d'un croisementsoucheCou nu et souchecommerciale@roilers Anak) apparaît plus intéressante.Les poulets obtenus ont un emplumementréduit de 30 % mais ont des performancesà temffrature normale de 2000 g de poids vif à 6 semaineset290 g de files. Iæurs homologues duCounuest nonnau(avaientunpoidsde1895get257 gdefilets. Auchaud (32oC)Clableau2),l'avarrta5e encoreplus ârident. Entre 4 et 8 semaines,le gain de poids est alors augmentéde 23 o/ochez les homozygotes Na/tla par rapport arurnalna. L'efficacité alimentaire est amélioréede l0 %o.Alors qu'il ny a pas de difrérence de gras abdominal entre les deux souches,le gras solls{utané est significativementréduit au chaud chez les poulets Cou nu. La réduction de I'emplumementpermet de diqposerde plus de protéinespour la croissance musculaire,d'améliorer les peræsde chaleur ce qui favorise la consommationet de diminuer I'engraisæment par utilisation des graissespour les besoinsénergétiquesde thermorégrrlation.De plus, comme il y a moins d'eaudansles plumes que dans le restedu corps, la diminution d'l g de plumescorreqpondà un gain de poids de 1.5g (Cahaneret al., 1993). Enfin, chez le broiler, I'amélioraton des performancesen climat chaud avec le gène Cou nu est plus important chez les animaux plus lourds ou à croissanceplus forte (Eberhart & Wastùurn, 1993a)et chez les rnâles(Cahaneret al., 1994).Chez les pondeuses,Horst & lvlathur (1994) révèlentque le gène Cou nu a plus d'effet chez les poules mi-lourdes (Rhode Island Red) que chez les poules légères(White Leghorn). Salchow (L992) trouve aussi que le gène Cou nu améliore plus le poids de I'oeufet surtout le poids dejaune despoules RIR comparéesalx poulesWL. 82 Tableau2 : Avantagesdu gèneCou nu sur la ctoissanceen climat chaud(températureconstantede32"C entre4 et 8 semainesd'âge) (d'aprèsCaluner et al., 1993) Nana NaNa Variation (%nam) t723 1835 2018 +t7 *rt|t Gain de poids (g) 977 t072 t265 **'f Indice (4-8 sem) 2.77 2.83 2.5L +30 -10 Plumes(%PD 5.0 3.8 3.4 -31 tttt Génotlpe Poidsvif (g) 8 sem * en s Dar100e decarcasse Filets 1 3 I. t4.2 14.6 +t2 *t* Peau 8.5 7.6 7.1 -16 rÈ*t Grasabdominal 2.57 2.95 2.60 +l Grassous<uané 3.66 3.36 2.80 -24 NS ** La modification génétique de la conformation des plumes en favorisant la circulation de I'air (convection)permet aussi d'améliorer les performancesau cbaud. Iæ gène Frisé ou F est ainsi q)nnu pour augmenterle nombre d'oeufs, la massed'oeufs et I'efficacité alimentaire de pondeuseshétérozygotesFf en ambiancechaude(I{aaren-Kiso et al., 1988). L'associaton de plusieurs gènesmajeurs,Na et F notammeng favorisant les pertes de chaleur a égalementété envisagé(Mathur & Horst, 1990, Horst & Mathur, 1994, Cahaneret al., 1994) Clableau3). Tableau 3 : Poids vif (PV, g), plumes (en%odu PV) et filets (en % du PV) chez des poulets mâles et femellesnonnauq Cou nu et frisé exposésà 24 ou 32"C constantsentre 3 €t 7 ssmeiass(d'aprèsCahaneret al., 1994\. Tyryegénétique Poidsvif ' Plumes Filets normal Frisé Counu Counu - Frisé nanafr nanaFf Nanafr NanaFf 240C l8l0 1800 1805 1800 32"C 1250c t420b l450ab 1500a 240C 5.5a 5.3a 4.0b 4.lb 320C 5.la 4.9a 4.0b 4.lb 24"C 12.60 t2.70 t2.75 t2.70 320C ll.E0 11.88 11.90 12.10 Alors que la réductiond'emplumementchez le poula de chair n'est pas difrérenteentre le Cou nu et le croisementCou nu - Frisé, I'amélioration de croissanceau chaud est d'environ l0 % pour les t5pesgénétiques Na ou F comparésau génot5'penormal et de + 15 % pour le croiæment NaF. Chez les pondeuses,I'additivité n'est pas aussinette Slorst & Mathur, 1994).Ia réductiond'emplumementest de 27 %ochezles N4 lO o/ochez les F et de 42o/ochezles NaF. Elle est associéeà une temÉratue cuAnéeplus élevée: elle est de 40,3oCchez les NaF contre seulement34,4 "C chez le témoin et au contraire un æmpératurecentraleplus basseau chaud (Haaren-Kisoet al., 1994).Elle est égalementassociéeà une moindre pertuôation de I'Quilibre acido-basique au chaud (moins de risque d'alcaloæ reqpiratoire). Pour lvlathur & Horst (1994), les gènes modtfiant I'emplumement affecæntsutout les performancesde reproduction et non le poids vif ou le poids moyen de l'oeuf. L'efficacité alimentaire (massed'oeuf/ingéré) est ainsi amélioréede 5,9o/ochez Na et de 4,4Vochez F. En théorie, I'amélioration de l'efFcacité chezle croiæmentNaF derrraitêfie de LO,3Vo,elle n'est en realité que de 7,2 o/o.Il existedonc selonldathur & Horst (1994) desinteractionsnégativesentreles gènesNa et F. 83 Enfur, I'intérêt de la combinaisondes gènesCou nu et Frisé perrret d'u-tifiserles héterorygotesNana les et Ff et de rattrapper les performancesdes homorygotes Cou nu NaNa en évitant vraisemblablement gènes rédlisant conséquencesnégàiives sur la reproduction (Cahanèi et al., 1994). L'efret très positif des I'empiumementJ'observentsurtoù dans des conditions climatiques chaudeset sèches(cellules climatiséesou (ldalaisie) (Ilorst & conditions SudErypte) mais elles sont beaucoupmoins évidentesen climat chaudhumide Mathur, 1994). Réductiongénétiquede la production de chaleur métabolique L'autre possibilité de sélectionréside dans la diminution de la dépBnæénergétiqueou production de chaleur métabolique. La dépenæ énergétiquecomprend : le métabolismebasal qui représentele niveau la minimum de fonctonne..nt ae I'organiime, te- coût énergétique associé à I'activité physique et de I'autre ou réduire.l'une de pour objecti{ thermogénèsealimentaire ou extrachaleur.l,a ét"ction doit avoir ces coriposantes.La réduction génétiquede l'activité physiquenl.tt p.t foroémentsorhaitable.Les aninaux plus .. actifs - en étant ft* ro,i*nt debout"favoriseraient én etra leurs peræsde chaleur en améliorant la circulaton d'air autour â'eux. ldais I'activité physiqueestvraiæmblablementplus une composanteindividuelle qu'nn caractèrehéritable.Iæ sélectionneurpeùt âonc surtoutjouer sur le métabolismebasalou I'ex@cbaleur. - réductiondu besoind'entretien ou du métabolismebasal : souchesnaines gènede Les gènesreduisant la taille des poules sont connus depuislongtempset particulièrementle résumees été ont production d'oeuf-s " en nanislns lié a:usexe(dw). Les conséquenésen production " chair ou mâles récemment par Mérat tfggO). La iéauction de taille de 3V/o chez les femelles à 40o/"chez les de la baisse de tenu compæ Mais I'oeuf. poids de moyen s'accompagned'une diùnution de la ponte et du poids du reduction 25o/o.Bienqu'une 10 à de les cas I'efficacité alimentaireest amélioreeselon *o**aiion, corporel s'accompagned'une augmentationdu rapport surfacefuolumefavorisantdonc les echangesde chaleur, I'avantagedu gà; àw en climatitraua n'apparaît pastoujoursévident Mérag 1990). plusieurs auteursse sont intéresdJ à I'associæionde gènesreduisant I'emplumement (Na F) et du gène de nanisme (dw). Dans la majorité des cas (tvlanner, l99l ; Haaren'Kiso et al., 1994), la réductircnde En arnbiancechaude,le gène Cou nu rtrfor*a"ces chez les dw est fuidenæ mais I'efficacité reste amélioree. mortalité de souchesnaines@ordas la xgléliore les performancesde ponte, le poids moyende l'oeuf et dimilue dw-Na mêmesi les avantagesdu pour les croisements & Mérat, Igi2).1Ârésistance à la chaleur est a;éliorée souchesnaines (Manner, 1991)' aux comparees normales Cou nu-sont toujours zuperieursches les souches (Manner' 1992). Na-Fdw pogr le croisement L'effet de la chaleurest minimum - selectionsur I'extrachaleur : ligneesR+ R' A partir d'une selectiondivergentesur la consommationalimentairerésiduelle@ordaset al., 1992),il a été montré la possibilité de selectionnerdes génotypesà thermogénèsediftrente. Iæs deux ligneesR+ et Rpar une ont la même dépenseénergétiquebasale, mais aiors que la lignee R- (efficace) est caractérisee élevee. particulièrement extrachaleur une thermogénèseinâuiæ par t'àtiment faible, la lignée inefficace R+ a par Bordas réalisé premier essai un mais favorable Au chau4 la thermogénèseréduite des R- AEwait êfe (communicationpersonoelle)montre au contraire une diminution des perfolmalces de ponæ au chaud plus par des iaibte chez les Ri, notammentI'intensité de ponte et le poids moyende I'oeuf, qui pourrait s'expliquer capacitésde pertesde chaleuraccruesdanscettelignée' Amétioration indirecte de la résistanceà la chaleur Les soucheschair actuelles,dont le potentiel de croissances'est considérablementaccru au cours des dix dernièresannées,sont devenuesparticulièrement venir, la sélectionva s'orienter vers des souchesplus souchesplus maigres caractériséespar plus de filets, matières grassesalimentaires. Quelles seront les o sensibilité à la chaleur ? Des résultas récents obtt proportion de gras abdominal, montrent qu'au chaud significativementplus ralentie chez les pouletsglas qi l). De plus, alors que la chaleur détérioreconsidérable protéiquechezle poutetgras, elle n'afrectepas I'indice et ne diminue que faiblementI'efficacité protéiquechez le pouletmaigfe (Geraertet al., 1993). 84 Figure I : Performancesde croissancede pouletsde chair génétiquementmaigresou gras en ambiancechaude (32'C) ou thermoneutre(22oC)(Geraertet al., 1993) -5 5-7 7-9 setnring Cahaner& I-eenstra(1992) observentaussi que les lignees setectionneessur I'efficaciæalimentaire (FC) ont la plus faible reduction de croissanceau chaud co*parées aux lignees selectionnées le poids sur vif (wI' wl'D Gigure 2). Cependantcesauteursobserventaussique les lignà grassesrIF (selection r* te grrs aMominal) tolèrent mieux la chaleur que leurs homologuesmaigres G,Ô. ftlais ce derniei résultatest à mettre en relaton avec I'absencede difiérence d'efEcacité alimentairàentre les deux génotlpes rtans les conditions normales. Figure 2 : Performancesde croissanceôtenues en conditions cbaudes(32oC constant) de poulea de chair sélectionnéssur I'engraissementabdominal fort (HF) ou faible (LF), sur I'efficacité alimentaire (FC), sur la croissanceaux Pays-Bas (WN) ou en Israël (IWI) exprimees par rapport arx performancesobtenuesen conditions nonnales.(Calaner & LÆnstr4 1992) 90 gt 70 û 50 441 30 20 t0 0 Gda dc poldr EficecltÉ dimcntrlrc RéûGrdoo protéQuc Les génotypesmaigresou gras ont la mêmedepenseénergétiquebasale(À{acl-eod & Geraerq1988), mais la productionde chaleur exprimê eno/ode IEM ingéréeest toujoursphs élevéedansles souchesnaiges (Geraert et al., 1993) ou efficaces (Cahaner & læerutra 1992) soulignant lars capacitésplus grandesà éliminer la cbaleur. En exposition aigue (coup de chaleur), cette quactéristique pourrait au contraire s'avérer défavorable. conclusion : La sétectiond'animaur résistantsà la chaleur est-€llepossible? ll est surprenantde constaterla quasi-absencede comparaisorsrigoureuses(conditions d'ambiance conûôlees, effectifs sutrsants) de performancesde souchescommercialesen climat chaud. Exisûe-t'il des souchesmieux adaptéesque d'autres à la chaleur ? Ou s'agit-il plus de variations individuelles ? Dans un lot d'animatx exposésau chaud, il y a toujoursdesindividus qui aneignentdesniveauxde performancesélevéset qui ne paraissentdonc pas souftir de la chaleur.Pourraiton envisagerune selectiond'individus résistântsà la chaleur ? Cahaner(1990) dans un exposed'introduction à l'étude de I'interaction génot5'pex milieq indiquait que cette interaction était d'autant plus élwée que I'héritabilité du caractèreconsidéréétait élevée.Chez les pondeuses,I'interaction génotypex milieu est élevéepour le taux de ponte, le poids moyen de I'oeuf et la mortalité alors qu'elle est Eèsfaible pour le poids vif. Au contrairepour lesbroilers, I'interaction esttrès élarée pour le poidsvif et faible pour le gras aMominal. Iæs essaisde sélectionont cependantsowent montré une oppositionentrc la toléranceà la chaleur et I'amélioration du poids vif @owen & Wastùurn, 1984). Récemment,Picard & Ricard (1992, donnéesnon pnbliées)ont efrectuéune sélectionsur la croissanceen anbiance chaudecontrôléeQ2"C) à partir de lignées expérimentales.Iæurs résultats,obænusen tenpératue chaudg montrent qu'il n'y a pas d'amélioration netre de la croissancemais que I'engraissementabdominalest significativementréduit dansla lignê sélectionnéeau chaud. Toutdois le gain génétiquede croissanceobtenu par ces mêmeslignées en conditions normalesétait faible. Des possibilités d'amélioration génétiquede la tolérance à la chaleur semblentdonc exister dans les lignees chair et mériteraient d'être éûdiées à noweau Une autre stratégie serait de bénéûcier des effets favorables des génotSpes présentés plus haut en combinant les avantages des gènes de réduction d'emplumement(Na et F), de modification de I'exrachaleur (R) et d'amélioration de la rétention protéique (Maigre). De tels croisementsderrraientêtre testéspour analyserles éventuellæinteractionsnégatives. Iæ choix du critère et les conditions de #lection sont également importants. Iæ taux circulant d'hormonesthyroldiennesCt3, T4) impliquéesrlans le contrôle de la thermogénèse,a été envisagépar Bowen & Wastùurn (1984) mais n'a çns permis d'améliorer la tolérance à la chaleur sans réduction du poids vif. EnfirU il semblequ'une sélectionen milieu contrôlé (emt'rature et humidité constantes)ne soit pas forément efficacepour desmilieu:cd'éloage owerts (tvtathur& Horst, 1994). Il faut enfin distinguer la ænsibilité à I'exposition chronique au chaud de la résistanceau coup de chaleur. La variation de temffrature corporelle en réponseau sEessthermiqueest sowent consideréecomme un bon indicaæur de la résistance.Ainsi un anfunalhabitué à la chaleur, voit sa tem$rature interne changer beaucoupmoins lors d'un stressthermiquecomparéà un animal maintenuà la thermoneutralité.ldais de façon surprenante,chez les génogpesCou nq la variation de tem$ranre corporellemenrée aprèsstresstbermique est plus grandeque chez les génoçpes nonnau( suggérantune résistanceplus faible à court therme (Eberhart & tilashbunU 1994).I,a ælection d'nnimeu)Kmoins sensiblesau stressthermiquea égalunent été enreprise sur un modèle expérimenul caille. Après cinq générationsde sélectiorLlGwamoto et al. (19E3)montrent qæ le temps de survie à 45"C est doublé chez les lignês résisantes (45 vs !f min) avec une héritabilité élervée e050). Les auteursne précisenttoutdois pas le poids de leurs animauc Enfin, la résistanceà la chaleur ne concernepasque I'espèceGallus, les dindeset les autresespècesde volailles y sont égelementconfrontées.Des étradesinterspécifiquesapporteraientcertainementdes informations importantespour mettre au point dessratégies de sélectionefficaces. Réfénences Aradz., MarderJ., 1982.Br. Pout.Sci. 23, 333-338. Bordas4., Mérat P., 1992.Arch. Gefltigelk. 56, 22-27. Bordas4., Tixier-BoichardM., Mérat P., 1992.8r.Poult Sci. 33,74I:754. BowenS.I., WashburnK.W., 1984.Poult Sci. 63, 430-435. Cahaner,{., LeensfraF.,1992. Poult. Sci. 71,1237-L250. CahanerA., DeebN., GutmanM., 1993.Poult. Sci. 72,767:775. vol II, 67:10. CahanerA., Yunis R, DeebN., 1994.in Prooeedings9th Europ. Poult. Conf. 07-1210811994, EberhartD.E., WashburnK.W., 1993.Poult. Sci. 72,1385-1390et 139l-1399. 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