POUR CETTE R?IMPRESSION,
IL A ?T? TIR? DE CET OUVRAGE DIX
EXEMPLAIRES MARQU?S DE I A XV IMPRIM?S
POUR L'AUTEUR ET LES ASSOCI?S DE
L'?DITEUR QUI FORMENT LE TIRAGE
EXCEPTIONNEL, AINSI QUE MILLE QUATRE
CENT QUATRE-VINGT-CINQ EXEMPLAIRES
NUMEROT?S DE 16 A 1500 QUI FORMENT
LE TIRAGE ORIGINAL
EXEMPLAIRE
N9 000,362
? by Soci?t? de Distribution et de Culture. Fort-de-France 1972
FLORE PHANÉROGAMIQUE
DES
A N T I L L E S F R A N Ç A I S E S
(MARTINIQUE ET GUADELOUPE)
PAR
L E R . . P . D U S S
PROFESSEUR AU COLLÈGE DE LA BASSE-TERRE
AVEC ANNOTATIONS SUR L'EMPLOI DES PLANTES
PAR
LE PROFESSEUR EDOUARD HECKEL
Extrait des Annales de l'Institut Colonial de Marseille
3' volume, 4° année 1896
TOME I
MACON
PROTAT FRERES, IMPRIMEURS
1897
Réédité par la
SOCIETE DE DISTRIBUTION ET DE CULTURE
7, rue Ernest-Renan
FORT-DE-FRANCE
MARTINIQUE
1972
PLANTES
DE LA GUADELOUPE
ET DE LA MARTINIQUE
1. DICOTYLEDONES
PREMIERE FAMILLE — RENONCULACEES.
Clematis L. (du grec « klema », sarment, parce que les tiges de beau-coup
d'espèces sont grimpantes).
C. dioica L. Clématite à fleurs dioïques. Vulgo : Liane à crabes. SI., Hist. of
Jam., t. 128, f. 2 ; Rich., Cuba, t. 1. C. americana Mill. C. dominica Lam.
Arbrisseau-liane, grimpant, volubile, haut de 3-5 mèt. Feuilles pétiolées.
divisées en 3 folioles ovales, entières ou grossière-ment dentées. Fleurs
blanches, odorantes, en grappes larges, terminales. Très rare. Le long du
canal Montéran dans l'intérieur des bois. — Fl. de sept. en nov. (N° 3254).
Martinique. Vulgo : Vigne sauvage, liane serpent. Assez abondant dans
les haies du Morne-Rouge et dans les broussailles du Champflore (habit.
Gérard). (N° 1761).
DEUXIEME FAMILLE.— DILLENIACEES.
Pinzona Mart. et Zucc. (dédié à l'Espagnol Vincent Nunez Pinzon, qui en
1500 découvrit le Brésil).
P. calineoides Eichl. Pinzona à feuilles de Calinea (plante de la Guyane).
Vulgo : Liane à eau. Liane arborescente montant sur les arbres les plus
élevés. Feuilles coriaces, elliptiques, mesurant 10-20 X 5-10 cm. ; à nervures
très saillantes en dessous, les jeunes grossièrement dentées-crénelées vers le
sommet. Jeunes branches pourvues de 5 angles aigus ; tige cylindrique d'un
diam. de 6-12 cm. Fleurs blanches, petites, disposées en petites grappes
axillaires. Fl. en sept. et oct. Assez abondant dans les grands bois de
Sofaya et de la Ravine-Chaude (Lamentin). Cette liane contient une eau
très limpide, sans saveur sensible, rafraîchis-
2PLANTES DE LA GUADELOUPE ET DE LA MARTINIQUE
sante ; pour en avoir une certaine quantité, il suffit de couper le tronc dans
un endroit quelconque, et, pour empêcher l'eau de monter dans la partie
supérieure de la tige, d'en détacher lestement un morceau ; avec un tronçon
de 1 mèt. de long, on peut remplir un verre à boire. — Alt. 180-300 mèt. (N°
3242).
Elle n'existe pas à la Martinique.
Le Dillenia speciosa Thunb., arbre superbe par son port et son feuillage,
originaire de la côte de Malabar, a é introduit à la Martinique en 1869 par
l'horticulteur L. Hahn. Il est cultivé au Jardin-botanique et dans plusieurs
autres localités de l'île : Carbet, Fort-de-France, etc.
TROISIEME FAMILLE. — MAGNOLIACEES
Talauma Juss. (nom qu'on lui donne en Amérique).
T.Plumieri. DC. Talauma de Plumier. Vulgo : Maniolia (Magnolia) bois
pin. Desc. Fl. méd. des Ant., vol. II, 1. 163, p. 140. Magnolia Plumieri Sw. —
Arbre majestueux, haut de 25-35 mèt., à tronc jusqu'à lm 50 de diam., à bois
dur et noir en dedans, mou et blanc en dehors. Feuilles larges, coriaces,
ovales-oblongues, rudes. Fleurs grandes, très blanches, d'une odeur forte et
exquise. Fruit strobiliforme. Fl. habituellement d'avril en juin et aussi de
sept. en nov. — Assez abondant dans tous les grands bois de la Guadeloupe.
(N° 2995).
Martinique : Vulgo : Bois pin. Dans tous les grands bois de l'île, jusqu'à
une altitude de 750 mèt. (N° 3).
Le Magnolia grandi f Tora S., M. à grandes fleurs, petit arbre, originaire de
l'Amérique continentale, est cultivé dans plusieurs jardins de l'île, il fleurit
tous les ans : ex., à Gourbeyre .— A la Martinique, il existe au Jardin des
plantes et dans beaucoup d'autres localités de l'île.
L'lHlclum anisatum L., vulgo : l'Anis étoilé, arbrisseau originaire du Japon
et de la Chine, se rencontre au Jardin botanique de Saint-Pierre, d'où il s'est
répandu dans le pays. Il est célèbre pour ses fleurs et ses graines aromatiques
et diurétiques (N° 1773).
QUATRIEME FAMILLE. — ANONACEES.
Anona L. (du mot malais « manoa x ou « minona »).
A. muricata L. Anone à fruits hérissés. Vulgo : Corosolier. Desc., vol. II, t.
81, p. 56 ; Tuss., FI., II, t. 24. Petit arbre, dont les plus grands
représentants ne dépassent guère 6 mèt. d'élévation ; originaire de Caracas et
naturalisés depuis de longues années dans toutes les Antilles. Les fruits sont
couverts d'écailles irrégulièrement coniques, recourbées et pointues ; ils sont
très rafraîchissants et se servent à table, surtout le
ANONACÉES 3
matin ; on en mange pendant une grande partie de l'année. Les tisanes
faites avec ses feuilles sont d'un emploi général : elles sont cal-mantes et
favorisent la digestion. Descourtilz place cet arbre à juste titre dans les
stomachiques astringents. On se sert des feuilles macérées dans l'eau tiède,
pour frotter les parties du corps affectées de coups de soleil. L'écorce est
fibreuse et se prête à la confection des cordes. FI. presque toute l'année.
Abondant dans la région du littoral, Désirade, Marie-Galante et dans
toute l'île de la Guadeloupe. (N° 3056 b).
Martinique. Vulgo : Corosolier. Abondant dans toute l'île. Alt. 0-350
mèt. (N° 1767).
A. palustris. L. Anone des marais. Vulgo : Cachiman cochon, bois flot. —
Petit arbre touffu dépassant rarement 5 mèt. en hauteur, à écorce noire.
Feuilles elliptiques ou oblonges, pointues au sommet, ressemblant assez
bien à celles du corosolier. Le fruit, qui tient le milieu, pour la forme et les
dimensions, entre la pomme-cannelle et le cachiman ordinaire, ne se mange
pas ; les crabes en sont friands. — Avec ses racines spongieuses, on fabrique
quelquefois des bouchons. Avec les feuilles, cuites dans l'eau bouillante, les
habitants préparent une tisane pour les chevaux atteints de fluxion de
poitrine et de la maladie de la gourme. Dans quelques endroits, on fait avec
les feuilles une tisane contre la diarrhée, à cause du principe astringent
qu'elles contiennent. Les fruits mûrs servent aux pêcheurs comme appât. —
FI. habituellement de juillet en janv. et aussi de nov. en mai. Abondant
dans la basse région : Ravine de Belost (Basse-Terre), Bouillante, Pointe-
Noire, Lamentin, Moule (le long du canal). Alt. 0-140 mèt. (N° 3056).
Martinique. Vulgo Mamain ou mamin.Lamentin (habitation Lareinty),
Sainte-Luce, Marin. (N° 1764).
A. squamosa L. Anone écailleuse. Vulgo : Pomme-cannelle. Si., Hist. of
Jam., t. 227 ; Tuss., FI., PII, t. 4 ; Desc. Fl. méd. des Ant., vol. II, t. 83, p.
65. Petit arbre souvent tortueux, ne dépassant guère 4 mèt. d'élévation,
peu élégant, à branches irrégulièrement disposées. Fruits ronds, glauques,
couverts d'écailles charnues, arrondies, à chair blanche sucrée. Ils se
mangent à table et sont stomachiques. Dans les campagnes, on fait, avec les
feuilles, des infusions contre les dérangements de ventre. Descourtilz (loto
cit.), place cette plante avec raison dans les stomachiques astringents. Fl.
habituellement d'avril en juillet ; les fruits mûrissent de sept. en fév. — Aime
le terrain sec, tuffeux, chaud, près du littoral, et ne se rencontre guère au
delà de 140 mèt. d'altitude. (N° 3054).
Martinique : Vulgo : Pomme-cannelle. Abondant sur tout le littoral.
(N° 1766).
A. mucosa Jacq. Anone muqueux. Vulgo. : Cachiman crême. Tuss.,
une grosse pomme-cannelle, couverts d'?cailles fortes, larges, droites ou presque droites, arrondies ? l'extr?mit? ; chair presque blanche, fondante dans la bouche, l?g?rement visqueuse, d'une saveur su-cr?e, agr?able. Fl. habituellement d'avril en juin. Peu abondant. ?? et l? quelques pieds au Camp-Jacob et ? l'habitation Mont?ran. (N" 3059).
4PLANTES DE LA GUADELOUPE ET DE LA MARTINIQUE
FI., I, t. 28. Petit arbre de 4-5 mèt. de haut. Fruit grand, presque rond,
couvert d'écailles larges, charnues, arrondies ; chair blanche, su-ce, d'un
bon gt ; il se mange à table. Fl. en avril, mai ; les fruits rissent
d'at en déc. Assez abondant dans les parties basses et sèches de Case-
Pilote, du Carbet et surtout du Prêcheur. Alt. 0-150 mèt. Nous n'avons
pas trouvé cette espèce à la Guadeloupe. ( 1763).
A. reticulata L. Anone réticulée. Vulgo : Cachiman coeur de boeuf.
Aublet, Hist. de la Guyane, p. 618 ; SI., Hist. of. Jam., t. 226 ; Desc., vol.
II, p. 61, t. 82 ; Tuss., F.l., I, t. 29. Petit arbre, haut de 5-7 mèt. Fruits
ronds, affectant plus ou moins la forme d'un coeur de boeuf, à surface
aolée, dépourvue d'écailles. Ils se mangent à table et sont
stomachiques. Descourtilz les range dans les stomachiques astringents.
Cueillis avant maturité et séchés, on les emploie avec succès contre les
diarrhées rebelles. Fl. habituellement en juin-juillet. Les fleurs exhallent,
surtout le soir et pendant la nuit, un parfum pétrant et agréable. Les fruits
mûrissent d'août en février. On rencontre plusieurs variétés, dont les
principales sont : cachiman blanc, cachiman rouge et vert. Mêmes localités
que la pomme-cannelle, mais moins abondant. Alt. 0-150 met. (N° 3055).
Martinique. Vulgo : Cachiman. Saint-Pierre, Pcheurs, Case-Pi'ote,
etc. (N° 17).
Guatteria R. Br. (dédié à J.-B. Guatteri, professeur de botanique à
Parme).
G. Ouregou Dun. Vulgo : Corosol montagne, petit cachiman des bois.
Ts grand arbre, droit, couvert d'une écorce noirâtre presque lisse,
ANONACÉES 5
fournissant d'excellentes fibres, dont les bûcherons de Pigeon et de La
Bouillante font des cordes très solides. Fleurs verdâtres, parfumées, soli-
daires à l'aisselle des feuilles tout le long des branches. Fruit mûr pulpeux,
noir, de la grosseur et de la forme d'une olive ; les oiseaux en sont
extrêmement friands. Le bois est ger et sert à faire des canots et des
mâts. Fl. de mars en mai ; les fruits mûrissent de juillet en août.
Assez abondant dans les grands bois du Trou aux Trois-Diables (Pigeon)
(au-dessus de l'habit. Turlet et Lafaye), bord du Galion du côté du Bassin-
Bleu, etc. Alt. 500-800 mèt. (N° 3057).
Martinique : Vulgo : Bois de l'Anglais, mahot anglais. Çà et là dans
les bois de la Fontaine Absalon et du camp de l'Alma. Alt. 450-680 mèt.
( 1767).
Oxandra Rich. (du grec « oxus » pointu et « aner » homme, pour faire
allusion au prolongement, en haut et en bas des anthères, du connectif en un
appendice linguiforme).
O. laurifolia Rich. Oxandre à feuilles de laurier. Vulgo : Bois de lan.
Rich., Cuba, t. 8. Grand arbre droit, à écorce noire. Feuilles coriaces,
elliptiques, luisantes. Fleurs petites, axillaires et caulinaires, très nom-
breuses, dispoes le long des branches ; boutons vertres, exhalant une
mauvaise odeur ; fleurs très blanches, répandant un parfum délicieux. Cet
arbre ne donne pas de fruits ; au moins, nous n'avons jamais pu en trou-ver.
FI. de juin en août. Assez rare. Bord de la rivière Noire, chemin de la
Cascade de Vauchelet. (N° 3088).
Ne se rencontre pas à la Martinique.
Cananga Rumph. (nom qu'on donne à cette plante à la Guyane).
C. odorata J. Hook. Vulgo : 'Cananga, poivre de Guinée, poivre de nègre,
arbre à rubans. Unona odorata Dun. Grand arbre, originaire des Guyanes
et des Indes orientales, introduit au Jardin botanique, d'où il s'est répandu
dans l'e. Les fleurs naissent par paquets à l'aisselle des feuilles le long des
branches ; les pétales jaunes, très longs et larges, répandent une odeur forte
et agréable ; on les ramasse souvent pour l'usage domestique. Les fruits sont
des baies noires, d'un goût âcre et piquant,. semblable à un mélange de
camphre, de lavande et de thym ; ils sont masticatoires et sialagogues ; les
pauvres s'en servent en guise dpices. F1. ordinairement en août et
septembre. Saint-Pierre, Fort-de-France, Parnasse, Sainte-Marie, etc. Alt.
0-350 mèt. (N° 1762).
L'Artabotrys odoratissima R. Br., arbrisseau sarmenteux, originaire de
l'archipel malais, est cultivé au Jardin botanique, où il fleurit et donne des
fruits presque toute l'ane. Les fleurs et les fruits sont ts aromatiques. (
1768).
6PLANTES DE LA GUADELOUPE ET DE LA MARTINIQUE
CINQUIEME FAMILLE. MYRISTICEES.
Myristica L. (du grec « muristicos », parfumé, odorant).
M. fragrans Houtt. Vulgo : Muscadier. Desc., vol. 8, t. 561. M. moschata
Thunb. Petit arbre à fleurs dioïques, d'environ 5-8 mèt. de haut, d'un très
beau port, originaire des îles Moluques, cultivé depuis de longues années
dans les Antilles. Cet arbre est presque continuellement en fleurs et en
fruits et n'éprouve qu'une effeuillaison presque insensible. En incisant
lcorce, en coupant une branche ou en détachant une feuille, il en sort un suc
visqueux et assez abondant, d'un rouge pâle, qui teint le linge d'une manière
assez durable. Le bois est poreux, filandreux, d'une grande légèreet sans
odeur. — Le muscadier commence à porter à lge de 7 à 8 ans, les graines
germent au bout de 25 à 35 jours. On peut manger un champignon
noirâtre, appelé Boletus moschati, qui vient sur le brou entassé. Les fruits sont
aphrodisiaques. Dans les campagnes où l'on trouve des muscadiers, on
administre, à ceux qui ont de fortes coliques, un mélange de vin chaud, de
muscade et dcorce de cannelle râpées ; une pâte prépae avec du suif, du
laudanum et de la muscade râpée, mise dans un linge et appliquée contre le
front, fait passer en peu de temps les maux de tête ; enfin, le vin chaud, avec
de la muscade râpée, s'emploie souvent contre les refroidissements, les forts
rhumes et les bronchites. Culti çà et là sur les propriétés. Gourbeyre,
Trois-Rivres, etc. (N° 3656).
Martinique. Vulgo : Muscadier. Plus abondant qu'à la Guadeloupe, (N°
2012).
M. fatua Sw. Muscadier fou. M. surinamensis Roi. — Assez grand arbre, à
feuilles linéaires-oblongues ; se rencontre çà et là sur les habitations, mais on
.ne possède que des pieds à fleurs mâles. Fleurit en juillet et août.
Mazet l'indique comme existant à la Guadeloupe ; nous ne l'avons jamais
trouvé. ( 1053).
M. sebifera Sw. Vulgo : Muscadier porte-suif. Est cultivé au Jardin
botanique de Saint-Pierre.
SIXIEME FAMILLE. MONIMIEES.
Citrosma R. P. (du grec « kitron », citron, et « os », odeur, à cause de
l'odeur forte qu'exhalent toute les parties de la plante).
C. glabrescens Prl. Vulgo : Bois citronnier, consoude grand bois.
Arbrisseau droit, haut de 3-4 t. Feuilles larges, opposées, elliptiques-
oblongues, crénelées ou subentières. Fleurs monoïques, les les et les
MONIMIÉES -- MÉNISPERMÉES 7
femelles mélangées, disposées le long des branches. Les fruits ont des baies
rouges contenant 5-6 semences dures. Toutes les parties de cette plante
exhalent une odeur forte qui rappelle plus ou moins celle du citron. Assez
abondant : Calebasse, Deux-Choux, Camp de l'Alma. Atl. 480-650 mèt. (N°
1726). Je ne l'ai pas rencontré à la Guadeloupe.
SEPTIEME FAMILLE. MENISPERMEES.
Cocculus DC. (de « coccus » ou « kokkos », baie, parce que les fruits sont
des baies noires).
C. domingensis Eng. Pachygone Miers. Vulgo : Liane bamboche bâtard,
liane à rede. Arbrisseau-liane ornemental ; feuilles coriaces, arrondies au
sommet, oblongues ou elliptiqu lancéolées, très vertes. Branches allongées,
flexibles, pendantes. Flets monoïques en grappes pendantes, allongées. Fruit
drupacé, oboval, noir, de la grosseur d'une petite olive. — Assez rare : Morne
Gobelin (Gourbeyre). Fleurit en janvier et vrier, gr. res en mai et juin.
Alt. 400-550 mèt. (N °3432).
Martinique. Vulgo : Liane perruche. Rare : Fonds Saint-Denis près de
l'endroit nom Porte de l'Enfer, Camp de l'Alma. (N° 1487).
Le Cocculus laurifolius DC, arbrisseau d'ornement, originaire du Nepaul,
est cultivé au Jardin bot. de Saint-Pierre, d'où il s'est répandu dans les jardins
du pays. (N° 1788).
CIssampelos L. (du grec « kissos », lierre, et « ampelos », vigne, c'est-à-dire
liane grimpant à la manière du lierre).
C. Pareira L. Vulgo : Liane are, liane corde, liane quinze jours. Desc.,
vol. 3, t. 201. Liane ornementale à cause de son feuillage. Racines
volumineuses ; tiges minces, flexibles, tombantes. Feuilles cordiformes,
arrondies, le plus souvent légèrement peltées. Fleurs très petites, monoïques,
en grappes minces, pendantes, disposées en une rie de petits corymbes
latéraux, les femelles supportées par une bractée, grande, en forme de cuiller.
Fruits noirs, poilus, pulpeux, sphériques, de la grosseur d'une graine de poivre.
— Les feuilles et les racines ont une saveur faiblement amère. Desc., p. 233,
met cette espèce dans les alexitères in-ternes ; il vante la racine comme ts
efficace contre les néphrites calculeuses et les maladies des voies urinaires,
l'engorgement des bronches et des poumons par des matières visqueuses, et
enfin contre les morsures du serpent. Dans le pays, on ne se sert que rarement
de cette plante dans la médecine domestique. Fl. de nov. en avril.
Abondant dans les haies et les broussailles de la basse et moyenne région :
Gourbeyre, Trois-Rivières, Vieux-Habitants, etc. Alt. 0-600 mèt. (N °2586).
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