mmmÊmmsi^^^mmsmmÊM A" / ÉTUDKS BOTANIQUES ET AGRONOMIQUES SUR LES TYPIIA ET (JUELQUES AUTRES J.-B. I HANTES PALUSTRES GEZE I E U K - A G K O N U M UOCTEUK ES SCIENCES NGÉN K PROFESSE L'K SPECIAL DAGRICULTUKE A VILLEFRANCHE-DE-ROUERGUE (aVEYRON) PARIS LIBRAIRIE DES SCIENCES NATURELLES PAUL KLINCKSIECK 3, rue Corneille, 3 \ ^-LBi-ilOTHEQUE DU CONSEBVATOIRE BOTANIQDE Degene -tj-o. VENDU EN 1922 ÉTUDES BOTANIQUES ET AGRONOMIQUES SUR LES TVPHA ET QUELQUES AUTHKS PLANTES PALUSTRES DU MKME AUTEUR 1. Note sur la présence de VAsplenium viride HuDS. dans les environs de Toulouse [Bull. Soc. Bot. de Fr.. t. L [1903], p. 481). Exploitation des marais ])Our l'enipaillage des chaises [Bull. 2. — 233-240 LXVI [1900], — Exploitation des marais [Le Progrès Le Narrateur, Villefranche-de-Rouergue, 1907). Distribu— Notes d'édaphisme chimique. — Contrastes en Soc. Nat. d'Agr., p. t. . et 3. petit. 4. de l'Ajonc aux environs de Villcfranche-de-Rouergue [Bull. Soc. Bot. de Fr.. t. LV [1908], p. 462-4GG). Influence des engrais minéraux sur quelques Gyi)éracées [C.-B. 5. Ac. Se. Paris, t. 148, n. 11 [15 mars 1909], p. 727-729^ Sur l'exploitation agricole, dans les Bouches-du-Rhône, d'une (i. espèce de Typha spontanée non signalée en France [T. anguslata) tion du Buis et — — [C.-R. Ac. Se. Paris, t. 150, m. 7 [14 février 1910], p. 408-411). 7. Le Typha angustala dans les Bouches-du-Rliône [Bull. Soc. — LVII [séance du 11 février 1910], p. 87-88). — Présentation d'échantillons de Typha angustata des Bot. de Fr., ^_ t. Fos (B.-du-Rh.) [Bull. Soc. Bot. de Fr., t. marais de LVII [séance du 25 février 1910], p. 1081. — 9. Le Typha angustata dans la partie occidentale du bassin méditerranéen [Bull. Soc. Bot. de Fr., t. LVII [séance du 22 avril 1910], p. 211-216). — Rapport sur l'exploitation des marais. Première partie [An10. Dir. de l'Hydr. et des Ain. agr. Fasc. 38 nales du Min. de l'Agr. pi. phot. XX-XXXV), Paris. lig. 99-150, 159-239, [1910], p. Fixation des vases mouvantes par la plantation successive de 11. — — Scirpus laeustris et de Phragmites communis [Ass. Fr. Av. Se., Congrès de Toulouse [1910], p. 30-.3J). 12. Fr.. t. — Le Typha doiningvnsis Peus. LVIII [séance du 23 juin 1911], sensu amplo) [Bull. Soc. Bot. de p. 457-401). ÉTUDES BOTANIQUES ET AGRONOMIQUES SlIU LES TYPHA Eï QUELQUES AUTRES PLANTES PALUSTRES '"^ 'y^^.PZE 1 N G E NI E U R - A G K O N () .M E DOCTEUI! ES SCIENCES •ROFESSEUR SPECIAL U 'AGRICULTURE A VILLEFRANCIIE-DE-KOLEUGUE (aVEYROn) v^ V^ ié SOCIKTE ANONYME D'IMPRIMERIE DE VILLEFRA NCHE-DE-ROUERGUE 1912 TABLE DES MATIÈRES Pages. .... Préliminaires 1 piiEiMiEnE PAirriE VALEUR SYSTÉMATIQUE DES CARACTÈRES DES TYPIIA Chapitre premier. — I. 1° C. — 7 — 7 8 20 — Influence de l'eau — Influence du climat Dimensions des feuilles Dimensions absolues (Influence des conditions de végétation. A. B. 3° 7 — Dimensions générales A. — Influence du sol et dos engrais (Expériences) B. 2° — Caractères uiacroscopiqnes Dimensions des organes — 21 — Influence de la dessiccation) Dimensions relatives par rai)port à linflorcscence Dimensions des épis 2.3 — — Longueur absolue B. — Longueur relative des épis màlc et femelle C. — Diamètre de l'épi femelle 4° — Ecart des épis 2't 26 2f> .\. II. • — Forme des organes — Forme des feuilles A. — Section transversale 1° — Forme de B. 2° lextrémité du limbe — Auricules G. — Forme de femelle — Formes normales B. — Formes anormales — Epis coniques ou fusiformes (Influence des intempéries) ... — Epis femelles multiples superposés — femelles muUi[>l('s juxtaposés l'épi A. n. f>. c. E[)is III. — — — 2» — 1° A. B. 28 28 30 33 33 33 3.5 3.î 37 37 37 37 38 40 43 44 — Epis mâle et femelle fusionnés Spathos Coloration et aspect de la surface des organes Tige et feuilles Epi femelle 4".l — Coloration — Aspect de la 50 (l. 3" 23 4<; 47 'i'.* surface Conclusion du chapitre premier -j'i — TAHI.K DES VI CiiAPiTiiE — II MATIERES Carai'lrros niicroscupiqncs 53 53 55 55 Procrdés dobservatiiin J. — Organes mâles 1" 2» S» 4" II. — Filets — Anthères — A. B. — — Mode de Forme C. — Dimensions — Poils do — — 2* — 3' — A. B. C. 6° 7° 8° 'îO 62 l'épi niAle ''3 rruliibriariccs '13 Gynopliorc Ovaire et fruit 67 68 68 — Dimensions — — Forme 69 Couleur Déhiscence 70 — — Structure (Masclienscliichl) — Style. — Formes spéciales A. — Style sinueux B. — Style renflé — Stigmate A. — Forme B. — Dimensions D. E. 5" groiipoinent Organes femelles 1» 'i° 5(j 58 58 «0 Pollen C. - Saillie D. — Couleur — Poils du 70 71 73 73 74 75 75 • 76 78 78 80 gynophore — Carpodics — Bractéole A. — Forme B. — Dimensions C. — Saillie — Couleur — Structure des organes 82 87 88 90 90 91 1). ni. Conclusiun de végétatifs première pailie. (Caractères classés par ordre de valeur la . 993 DEUXIIiMK PARTIE LE TYPllA MEDIA (CLUSIUS, CiiAPiiitE Var» Var. — 'l'jplia aii;;-nslala lioKV et 3. Icplorarpa y. abyssiiiica CuAi'rnti; III. Ghai'ithe IV. ^ 99 108 109 111 HoiiiuiAcii (iKAi:ii.Ni;K (= J'. œtlii<i]>ica KuonI'EI.u) — (CiiAi'iTiuî Chapitre VIII. (luAPiTKE IX. 97 Chaiuaiu) T,>plia aiistralis SciiiiMAciiiiu et Tiionning Typli:i «loniiiiiioiisis Phusoon Typlia j|a\'aiii<'a Scjumzi.ein Typlia Itrnwiiii Kl'mh — VI. — VII. — CiiAiMTiiE V. CiiAi'iTKE — Typlia aiij;'ustirolia l'KK.Miiiii. CiiAi'iTHull. 05 1583) — - 'l';»plia lliillcri 115 119 121 124 126 128 Koiiubach 'l'yplia «'Irpliaiiliiia Koxbvugh 'l'yplia iiioilia Nouvelle clvf de dct<M*iuiiiatioii des espèces du genre T;^'pha . 129 TABLE DES MATIEHES VII THOISIÈME PAiniE LE TYPIIA DOMINGENSIS PERS. ^SENSU AMPLO) — Descripliiiii. Variétés. — Aire géograpliifiuo. — Climat QUATIUEME PAUTIE LES TYPHA EXPLOITÉS DANS LES MARALS DE FOS Utilisation. — Identification. — Sol. — Eau — Climat. — Exploitation . . CONCLUSIONS GENERALES 137 143 ANNEXES EXTRAITS OU TRADUCTIONS d'oUVKAGES CITES I. Espèces II. Dui'ONT, et variétés de Typha (Gkakbner, sur le Typha — Observations IGOCi V. Typha angustifolia L. — Dosciiption (lu D"' Kronfeld 1" de Rory et Typha angustata Bory et Ciiaub. — Descriptions 2» du D"' Kroni-kld; 3° de Halacsy Ciiaudard: Typha angustifolia var. tenuispicata Deux. Description de 0. De- VI. Typha angustifolia III. IV. 155 157 130 : — — — beaux A. Lk Kil s.-var. Saulseaua (Jra.nd Typha Le Grand. — Description de 1()2 — 1" de Sghu.maaustralis Schum. et Thonn. Descriptions 2° du D' Kronfeld ciiER et Tiionning; VIII. Typha macranthelia Webb et Berthelot. Description de Webb et VII. — Bertiielot X. KonRBAcii Typha MuUeri Rohrb. XI. : 163 — Ifi4 — Description du — Descriptions Typha domingensis Pers. Typha javanica Schnizl. IX. KiO : 1° Kronfeld du D' Kronfeld; D' — 1G5 2° de . — Description de Rohrbach 16<> 1(57 EXPLICATION DES PLANCHES 169 PLANCHES PI. I. PI. II. — Fig. .\, B Influence des engrais sur les Cypéracées. Fig. .\-D Formes anormales d'épis femelles de Typha. — PI. V. Typha eu-ani^ustifolia. — Fig. 1-35 Typha dotniuf;cnsh (sensu amplo). — Fig. 1-67 Typha Browiiii, MitUcri, clephaniina, ininima. PI. VI. r)//>//rt PI. III. PI. IV. PI. VII. — — Fig. 1-46 .... .... Fig. 1-41 sans bractéoles. Distribution géographique des T. eu-angiisti/'oUa et domingensis (sensu amplo) et sa relation avec le climat 16 40 128 128 128 128 136 TAHI.K ^III ItKS MATIKHES TAIJLKAl'X 1 II. |I1_ IV. W — — — 1'* Scirpna luctistris Ti/pha uiifiitstipi/id lï» X. XI. Clef des autres espèces de Typlia VII. VIII. IX. 13 C(trc.r ripnria Longueur de« •'•pis de Typlm Longueur îles anthères Dimensions des grains de pollen Largeur du stigmate Clef des espèces comprises dans le VI. 11 Innuoncp du sul sur quelques hi-loiihjlcs Iiinueiico de» engrais sur C«/rj- j///(/n 15 27 •*'• '»1 '/ 7i//'//ii /«f(//rt Cl.usius 129 130 ÉTUDES BOTANIQUES ET AGRONOMIQUES SUR LES TYPHA ET OLKLQUES AUTRES PLANTES PALUSTRES •« PRÉLIMINAIRES Le 28 février 190G, M. Sciiriiî.vix, national agronomique, présentait en professeur à l'Institut mon nom à la Société nationale cragriculture une note sur Foxploitation des Ca~ communes, dans quelques Villefranche-de-Rouergue. marais voisins de A la suite de cette note, et sur la proposition de M. IL de Lappahent, inspecteur général de l'Agriculture, président de l'une des sections du Comité d'études scientifiques (Ministère de l'Agriculture), ce Comité m'a chargé d'étudier ,'les moyens d'augmenter les revenus des terrains marécageux que l'on ne peut pas dessécher. Dans ce but, j'ai visité beaucoup de marais en France et à l'étranger, et j'ai organisé des expériences de cultures, en pots et en plein marais, sur les plantes palustres les plus avantageuses à exploiter en vue de leur utilisation agricole ou industrielle. Pendant l'un de mes voyages, M. de L.vroque, professeur départemental d'agriculture des Bouches-du-Rhône, en me documentant très aimablement sur les marais de Fos, me Vex' pour le fonçage des chaises , - signala l'intérêt qu'il y aurait à déterminer les nombreuses formes de Typlui, de valeur marchande très différente, utili1 l'ItKI.IMINMUES 2 secs dans cos marais. J'ai pu ohsorver sur place toutes ces rormcs de Tijjiha, 1<'S cultiver en pots près de Toulouse, et on étudier un <'-rau(l nombre d'échantillons expédiés de Fos diverses reprises, ^nàcc à rextrènie complaisance do M. Nlssuai M, ingénieur de la Compagnie agricole de la Crau et des marais de Fos, et de M. Icardknt, chef mécanicien a de même la compagnie. cours de mes explorations de marais, des essais de culture et des étiules de laboratoire (jui les ont complétées (examendes Tijphd d'une cin(iuaiilaine d'herbiers de France et de l'étranger), j'ai été amené à noter un certain nombre d'observations nouvelles, et à constater l'importance de Au (luehiucs laits déjà connus de[)uis longtemps, mais beaucouj) trop négligés en général. Le travail cjui suit a précisément pour objet l'exposé de ces remarciues et de ces observations. Je ne puis le commencer sans adresser l'hommage de ma reconnaissance à M. Gaston Bonnieh, membre de l'Institut, (|ui a bien voulu m'ouvrir, il y a une dizaine d'années, les portes de son laboratoire, et qui m'a maintes fois aidé de ses conseils éclairés; A Flaumlt, directeur de l'Institut botanique de début de mes études botaniques, il y a vingt ans, n'a jamais cessé de me prodiguer ses encouragements paternels; A ^VS\. Dabat, directeur général des eaux et forêts et du Comité des études scientifiques; II. dk Lai'pare:st, inspecteur général de l'Agriculture, et E. Sciiuiraux, professeur à l'Institut agronomi([ue, grâce auxquels j'ai pu entreprendre et continuer mes études sur les plantes de marais. ^I. Cil. Montpellier, qui, depuis ma le M. le D'" Kuomeld, conVienne, qui a gracieusement contrôlé ma détermination des Tijplid (tngusiata des marais de Fos, et m'a autorisé à reproduire les excellentes diagnoses de sa précieuse monographie du genre TijpJia; A MM. NussiiAUM et Icmidext (Fos), à M. Laveuax (YenJ'exprime seiller impérial à vive gratitutle à PKKLIMI.NMnKS dres, Hérault), à M. 3 l'abbé Coste, Io célèbre auteur de la MM. de Saulses-Laiuvikre (Nyons Fh. Senm:n (Barcelone^ HATTAM)iEu(Algerj, Linuman (Stockholm), Wahming (Copenhague), Aaronsoiin (Gaïfia), Berro (Montevideo, ]M. LE DiRECTEiR DE l'agriculture de Buitenzors", M"" Behmom» et M. Woodrofie (Calcutta), qui ont eu l'extrême amabilité de m'envoyer de nombreux échantillons (les 'ri/j)li(i de leur région ou de leurs collections, et de les accomj)aguer souvent d'explications (b'taillées concernant leurs caractères sur pied et leurs conditions de végétal'iorc (le Fi'(iiic<\ à , tion; A ^I. BuRNAT (Vevey, Suisse), qui a bien voulu me communiquer les TypJia de son magnifique herbier des AlpesMarilinies; Aux propriétaires, directeurs, conservateurs ou préparateurs d'herbiers des localités suivantes, qui m'ont permis, avec une extrême complaisance, d'étudier à loisir les plantes de leurs remarquables collections, les complétant souvent par des indications, orales ou écrites, d'un grand intérêt Paris 1" Muséum (MM. le prof. Lecomte, E. Bonnet, Ga(iNEPAiN, P. Danguy, h. Hua, E. Jeanpert, F. Camus) 2" Prince Roland Bonaparte; 3" Dhake DEL Castillo (M. AnfrayV La HocJie-sur-Yon (MM. Boudaud, G. Dii?and). : : ; liordeau.r (M. Beille). Toulouse Faculté des Sciences, ^lusée (MM. Dop, Pic, MiLHAu); M. Debeaux; Albi (M. Liozu) Montpellier Institut botanique (MM. Flahault, Daveau, Knochei Avignon (SI. Binon); (îrenohle (MM. Mihande, Offner, Rérolle); Amas (lihônei (M. Gaxdoger); Genève (MM. Briquet, Beauverd); Lausanne (M. Wilczek); Zurich (]MM. Sciir(eter, Schinz, Rikli) Bruxelles (MM. E. Durand, E. de Wildeman, J. Massart) Leyde (M. Gœthart). : ; : ; ; ; IMIKI.IMINAIUKS ^» Je romercie oiiliii .MM. Wii.i.is (Geylan), W. Thki.kase Saint-Louis, Missourii, FiGKiti (Liegnitz), Pinel (Hermanstacll A. i)K Mmiie H, , ;Al<^er , A. Rkvmeu (Aix), prof. J. Gostamin, mes excellents amis G. Pi;- HociiKijRiNE, L. Di(;uET, et J. l'iuKDEL (Parls), pour les précieux renseignements ou (lo( iimeiils (|u'ils m'ont procurés. n'ai ^arde d'oublier dans mes remerciements mes J(; éditeurs, (jui n'ont rien négligé pour assurer à ce travail GOT, U. Dksi'ax et l'exécution la j)Ius satislaisante*. DIVISION DU SUJET La détermination des TijpJta, même pour les espèces indigènes, présente beaucoup de difficulté si l'on n'a entre les mains que des ouvrages français, car ceux-ci renferment, pour plupart, sur ce sujet, des lacunes, des confusions, la même des erreurs parfois grossières. Quant aux espèces exotiques, elles ne sont décrites ensemble, à ma connaiset sance, que dans des ouvrages étrangers, par exemple dans les excellentes monographies, rédigées en allemand et latin, par Scn.MZLEiN^ RoiiiujAcn\ Khonield*, Graebner'; L(E^v^ s'est occupé surtout do la biologie des Typlia. Ges monographies ont paru dans des périodiques ou bulletins de sociétés qui se trouvent dans bien peu de nos bibliothèques publiques; aussi de réussir dû me les procurer, non sans peine, avant déterminer les diverses formes de Massetlcs ai-je à 1. Ce travail a été fait à Villefranclio-de-Roucrgue (Aveyron), loin de toute l)ihliothèquc, de tout herbier inipoitant, et de tout botaniste, en continuant de remplir mes absorbantes fonctions de professeur spécial d'agriculture. De cet isolement résultent des lacunes, et probablement quelques erreurs, qui auraient sans doute «•té évitées dans 2. IS^r., 3. in ScnNiZLEiN 30 !>., un milieu plus {A.}. — Die scientilique. naliirlcc/ic P/lanzen/aiiiilic (1er Typhaccen. Nordlint'en ' 2 pi. — UoHiiBAcii (Dr. P.). « Ueber die europâischen Arten der Gattung Bol. Ver. lirandeiibiuii, XI (1S(;9), j). (17-104, 2 pi. Tvpha >,, l'erh. — 4. Kro.mki.d (Dr. E. M). « Monographie der Gattung Tvpha », lu Verh. Zool. Dot. Ges. Wien, XXXI.V (ISS'J), p. S'J-l'JO, 2 ])1. 5. Graebnkk (Dr. P.). « Typhaceae », in A. Engler, Das Pflanzcnrcich, IV, 8 (1900), 18 p.,.'i fig. — 6. Lœw (Dr. !•:.). — « Typhaceae ». in 0. Kirchner. E. Lœw, Lebensgesc lùchte der nliitcnpflanzen Mittelcuropas, I, k C. Si.hrokter, (1906), p. 345-37'i, fig. 187-207. DIVISION DU SUJET non signalées exploitées à Fos, où existent des espèces jusque-là en France. L'observation suivie de mes cultures et l'étude de très nombreux échantillons d'herbiers (environ l.BOOj m'ont amené à faire, sur la valeur des caractères utilisés pour classer les TijpJid, des remarques importantes, qui entraînent certaines modifications dans le groupement et les limites de quelques espèces ou variétés. Comme conséquence de ces modifications, la répartition des Mdssettes à la surface du globe apparaît plus sim[)le et plus logique qu'on ne l'avait cru jusqu'ici, et les relations de cette répartition avec le climat sont mieux mises en relief. De là résulte, au point de vue pratique, la possibilité d'indiquer à l'avance les localités où l'exploitation de telle ou telle espèce pourra être avantageuse. travail comprendra donc quatre parties Etude critique de la valeur des divers caractères des TypJia, au point de vue de la classification et de la détermination des espèces limites entre lesquelles j'ai vu varier chacun de ces caractères, sous l'influence du sol, du climat, de l'âge, de l'individualité, etc.; 2" Application de l'étude précédente au classement des espèces, sous-espèces ou variétés, démembrées de l'ancien Typha média Clusius (1583); 3" Caractères du Typha domingensis Pers. {sensu ampl6)\ 4" Étude des Massettes exploitées dans les marais de Fos Ce : 1" : (Bouches-du-Rhùne). PREMIERE PARTIE VALEUR DES CARACTÈRES DES TYPIIA AU POINT DE VUE DE LEUR CLASSIFICATION ET DE LEUR DÉTERMINATION Pour faciliter Tétudo critique des caractères des Typha, nous les diviserons en deux groupes 1" les caractères ma: croscopiques, facilement visibles à l'œil nu, même d'une cer- taine distance 2° les caractères microscopiques, dont l'examen ; ou même, presque grossissement doit atteindre, détaillé nécessite l'emploi d'une loupe, le toujours, d'un microscope dans certains cas, 500 à 800 diamètres. : CHAPITRE PREMIER CARACTÈRES JYIACROSCOPIQUES SECTION PREMIERE DIMENSION DES ORGANES g 1 ^ — DIMENSIONS GÉNÉRALES Plusieurs auteurs de Flores semblent attacher aux dimensions absolues des divers organes végétaux une importance qu'elles n'ont pas, en général, pour la classification, au moins chez les Typhacées; des différences de 1 ou 2 millimètres dans la largeur des feuilles, d'un demi-centimètre dans le diamètre longueur des épis femelles, sufpour créer autant d'espèces nouvelles de Typha. Quant aux variétés, elles n'ont souvent pas, dans la Monographie du D"^ Graebner 'qui est la plus récente et de i à 3 centimètres dans la fisent à certains botanistes VALKlIt SYSTKMVTIOUE HKS CMIACTKHES DES TYPII.V 8 et la plus complète), d'autre caractère distinctif sions absolues de M. la Lecomte le prof. Sur 20déc. IDO'J, p. lU.VlOSj ajoulcnl à la dimen- du Muséum de savonl Paris, t. V\ : — Tous ceux f|ul s'occupeul de iniporlanco certains descripteurs grandeur absolue des organes pour la In 'grandeur absolue des organes. l)ol;irii(pic sysli''iiiatif|ut' les s'élève contre cette tendance dans ses Xolii/ar sijsieinalicac (Herbier n"'i, que plante entière ou des fouilles. (|u<'Il(' coniiaissaiicc de la En signalant ici, en quelques lignes, des mesurécemment, nous avons pour but de mettre en garde les dislinclion des espèces. res (•HV'clu(-cs botanistes contre des conclusions trop hâtives. L'auteur prouve, en citant beaucoup de mesures précises, la grande variabilité de longueur du pétiole des Marronniers et des Erables, sur une même branche. Nous conclurons, dil-il, ((u'il n'est peut-être pas prudent, (piand on ne dispose que de mati'-riaux restreints, comme ceux des herlMcrs, d'ajouter trop d im])ortancc à la grandeur des pétioles pour la distinction des espèces. J'ai maintes fois constaté, en effet, en étudiant les Tijpha de nombreux herbiers, que souvent un auteur a donné un nom nouveau à un spécimen nettement caractérisé comme espèce connue depuis longtemps, mais à un âge ou avec im développement différent de celui auquel l'auteur était habitué. Il est donc utile de préciser l'influence que peuvent exerdimensions générales des Typlut et de quelques cer, sur les autres plantes palustres, certains agents tels que le sol et les engrais qu'il renferme, Feau (nature, abondance, mouve: ment, etc.), le I, climat, etc. — INFLUENCE DU SOL ET DES ENGRAIS Les expériences que je poursuis depuis plusieurs années, pour déterminer l'influence des divers sols ou engrais sur les Gypéracées et les Typhacées, montrent combien peuvent varier les dimensions d'un même pied sous la seule action de l'abondance plus ou moins grande des substances nutritives. ACTION DU SOL Kï DES ENGRAIS SUR LES DIMENSIONS DISPOSITION DES EXPEIUENCES Les essais ont porté sur les quatre espèces de plantes palustres les plus employées dans l'industrie (empaillage des chaises, tonnellerie, sparterie, etc.) : Tijpha anguslifolia L., Sri rpus lacustris L., Carex riparia Curt., et Carex stricta (j()0l>. Ces plantes sont cultivées au Pin-Balma, près Toulouse (Haute-Garonne), dans de grands vases cimentés, contenant environ i^O kilos de terre constamment recouverte de 5 à centimètres d'eau. Certains pots sont garnis de sable de la Garonne, les autres, de vase d'étang très argileuse. L'analyse chimique, 10 faite par la Station agronomique de Toulouse, résultats suivants fpour mille) : Acide a donné les VALELH SYSTKM.VTKJLE DES CAHACTKHES DES 10 de pots, les engrais miiiéraiix ont été distribués suivante TYl'IIV la manière : 1" pot 2^ pot .')" pot 4" pot :)" pot : léiuoin sans engrais. engrais phosphaté et potassique. : engrais azoté et potassi(jue. : : : engrais azoté et phosphaté. engrais complet. Engrais appliqués (les mêmes que dans les rizières d'Espagne) sulfate d'ammoniaque (20 p. 100 d'azote), superphosphate de ciiaux (14/i() p. 100 d'acide phosphoriquej et sulfate de potasse ('jO p. 100 de potasse^. du Date des plantations ([)our les expériences d'engrais IS l!H)8. mai 27 avril au Pendant tout le cours de la végétation, j'ai pris de nombreuses mesures et des photographies, dont quelques-unes (PI. I) montrent nettement Pinduence des engrais. : : RÉSULTATS du — L'influence nature du sol, sable d'une part, vase argileuse d'autre part, a été très ma- 1. Influence nifeste, comme sol. de la l'indique le tableau ci-dessous, en l'absence des eiii^i'ciis niinéfdu.r, mais elle a été presque complètement annulée par l'addition de ces mômes engrais, surtout par les engrais azotés. (Voir les tableaux II et III, p. 13 et 14.) Cela tend à prouver que la composition chimique du terrain (sa teneur en éléments fertilisants, notamment en azote) a sur la végétation une action beaucoup plus considérable que sa constitution physique ou minéralogique. De plus, dans le sable, beaucoup de pieds n'ont pas repris, ou se sont desséchés après avoir faiblement poussé, sans doute parce ([u'ils n'ont pas trouvé dans le sol les matières nécessaires à leur alimentation. Gomme on le voit dans le tableau I, le rendement à l'état sec par pot a été, pour les (|ualro espèces expérimentées, de deux le sable. à six lois Ce grande de la plus considérable dans dû probablement vase, surtout en azote. résultat est la vase que dans à la richesse plus INFLUENCK DES ENGILVIS TABLEAU IMLLEXCE DU SOI. S 1 It LES DIMENSIONS SUIl I QUKLQUE S II KL <) P H YT E S RENDEMENTS (pOIDS SEC PAR POT) DES IJELX MOITIBS D'uN MÊMK P1RI>, PLACÉES L'uNE DANS LE SABt.E, l'aUTRK DANS I.A VASE, SANS ADDITION d'eNORAIS a VAI.KIU SYSTKMVTIQIF DKS C\n\CTÈnES DES TYPHA 12 Les produits récoltés ont été sécliés à les l'ombre et à '51 octobre, l'abri de 1*"" et 2 novembre, la pluie. Les tableaux II, III, IV indiquent, pour chaque pot 1" Le nombre total des leuilles [Carex] ou des tiges : {Scirpus) 2" ; La longueur maxima des feuilles ou des tiges en centi- mètres; La moyenne de leur largeur [Carcx) ou de leur diamètre en millimètres, mesurés sur une cinquantaine de leuilles ou tiges pour chaque pot; ^" Le poids moyen de iOO leuilles (Care.x) ou de 100 tiges 3" {Scirpus) {Scirpus) 5" Il la ; Le poids sec total de la récolte de chaque pot. résulte de l'examen des tableaux première année de culture, ment de deux l\ que, pendant augmenté le rende- II, III, l'azote a demie à dix-sept fois, suivant les lots; il a fortement accru la longueur et la largeur des feuilles. Si l'on ne tient compte que de la récolte réellement utilisable par l'industrie, qui demande des feuilles d'au moins fois et 80 centimètres de long, seuls les pots qui ont reçu des engrais azotés ont fourni des produits avantageux. L'influence des engrais phosphatés et potassiques n'a fait que s'esquisser en 1908 : il a fallu attendre à 1909 pour la voir se préciser davantage. — Seconde année de culture (1909). Les expériences commencées en 1908 se sont poursuivies l'année suivante dans les mêmes conditions. Les résultats donnés par les engrais en 1909 ont confirmé et accentué ceux de l'année précédente. Les engrais ont été répandus en cinq fois, chaque fois aux mêmes doses qu'en 1908, les 2, 17 et 31 mai, 12 juillet et 14 août. A partir de ce moment les plantes en expérience n'ont pas continué à croître, il a donc semblé inutile de leur fournir un complément d'engrais. La récolte des Carex a eu lieu le 11 octobre, celle des Scirpus le 13 novembre. Pour une cause restée incertaine, deux pots du lot Carex . INILUKNCE DKS ENGHAIS SUH CAHEX STIUCT.V TAIiLKAT A Cl ION i)i:s y l'i'inoin l'lios[)li. sans «Mif^rai et potasse Azote et [)oliiss(" Azote cl phosph I^ngrais coinplel . . . . . . . . . (avec azole (sans azote . . . (avec phosph. (sans phos|)li. 15 >._ azote i ;— ". (avec potasse (sans potasse f . . . . phos|)]iali i a 2>otasse Ténioin sans engrai Plios|)h. et potasse. Azote et potasse Azote et [)]iospli. Engrais complet. ^ I o."g l â^ j 2 i J S-— f •S ";f i-S •S a (avec azole (sans azote . . . . . . . . . . . , (avec pliosjili. (sans phos[)li, (avec potasse (sans potasse \ i azote phosphate potasse . . i;\(;iiAis II sin cahkx sthicta 13 . VALELH SVSTKM.VTIUUK DKS CAU.VCTEIIES DES TAliLEAU ACTION Kl. S i;\(;ilAIS s l TVI'II\ III 11 CAHF. X It I I' \ Il I A /' — Témoin cngra siins Plios[)li. et poliissc Azolo et potassf Azote et pliosiili. Engrais complot ^ ^ = f m'-— ] . . . . . javcc j)hospli 'sans pliospli potasse (sans potasse ('^'*cc f \ i^ . . (avec azote 'sans azote. I l •^ g^ iE . l { [ azote . . . . plinsplialc potasse 'rciiioiri . . sans cngi'ai Phospli. et ])0lass Azote et polassi" .\zote et pliospli . , Engrais complet I ' f lU'l (avec azote 'sans azote. r.i (avec plu>spli (sans pliospli lus VIS avec potasse (sans potasse V Sil l'.l'l azote . . . , pliospliali pot;, .M. . 70 1 •!'.) S8 I « liNFLUENCK DliS KNCiHAIS SUR SCIHPLS ET TYIMIA TAlîLKAi: IV ACTION l)i:s KXnitAIS SI 11 SCIHPIS I.ACISTIIIS v\m:lh l(') systém\ti(,)Ui: dks cau.vcteres des tvi-hv riparia vase n'ont pas repoussé en lot sont donc incomplets. 1!)0!); les résullats tlo ce Les tableaux II, III, IV donnent, pour l'année l!»0!), les mêmes renseignements que pour Tannée 11)08, mais ils indi(luent la longueur tnojjciinc des fouilles de chaque })Ot, au lieu de leur longueur niaxinia, et pour les Care.v riparia, la laro-eur moyenne des feuilles bien développées, dépassant 10 mm. de large. On y trouve de plus le rapport du poids sec au poids vert de la récolte de chaque pot. INTEUrHETATION DES HESULTAÏS — Les expériences faites dans le sable préintérêt que celles qui ont eu lieu grand sentent un plus dans la vase, car celle-ci était moins homogène (jue le sable, et quelques irrégularités dans l'efîet des engrais, dans des pots garnis de vase, sont peut-être imputables à la composition différente de la terre de ces pots. De plus, la richesse de la vase, surtout en potasse, a pu masquer, dans une certaine mesure, Faction des engrais par exemple, les 120 grammes de potasse contenus primitivement dans la vase de chaque pot ont dû rendre peu sensible l'effet produit par les 15 grammes de potasse pure apportée par les engrais pendant l'ensemble des deux années de culture. En 1909, la longueur et la largeur des Jh'iiiarque II. feuilles de Carc.r (la largeur plus rigoureusement) s'accroissent en même temps que le poids de la récolte; les quelques légères exceptions sont de l'ordre de grandeur des r\('ni(ir(jue I. : — erreurs expérimentales. IU'n}ar(ji((' — Le III. rapport du poids sec au poids vert varie de 29 à 42 p. 100 pour les Care.v (coupés le 11 octobre), un mois plus tard-, donc plus secs). Ce rapport est toujours le plus élevé pour chaque lot dans le pot témoin, sans engrais, mais ses relations avec les divers engrais ne ressortent pas de l'examen des tableaux. de 47 le l.'i à 52 p. 100 novembre : pour ils les Scirpus (coupés étaient /'/. /. i.M Lur.NCK F)i:s KNcRArs SUR J-J ()2 . — în.iil Ciur.r sliiclii Sfiij.tis Imiisliis B. — Dans la vase ,(.'• (llG'i Li:s CYi'i;i{\Gi;i:s l'.i(l9 . — Carcx riparui j^7G-80), Pots sans engrais Pdls avec pliospliiile et potasse Pots avec a/ote et potasse ;i.j-'in ; ('. iiinuia 'i\)'t'-'tj. s/iicta 71-75 îl-'i5, ACTION 1. Azote. a agi sur la Dr:S KNGU.VIS SUH LES CYIMJUACKKS — L'azote, sous former de sulfalc coloralioa des [)lantes coiunie il 17 craimuoiiiaque, le lait toujours pour les espèces ordinairement cultivées dans nos champs la teinte vert Ibncc' des lots avec azote a toujours contrasté avec la teinte jaune des lots j)rivés d'engrais azoté. Cet élément iertilisant a Ijcaucouj) favorisé le lallage le nombre de feuilles a été en moyenne sept fois plus grand dans les pots qui ont reçu du sulfate d'ammoniaque, dans le sable, deux fois et demie et cinq fois dans la vase. L'azote a augmenté la longueur des feuilles de Care.r de 55 à 71 p. 100 (sauf pour C. slricta dans la vase, où l'accroissement n'a été que de 2.5 p. 100), celle des tiges de Scirpus (dans le sable) de ''lO p. 100. Il a développé la lai'gcni- des feuilles de 26 et 'M) p. 100 dans le Care.v riparia, de 54 et 60 p. 100 dans le C. slricta, et le diamètre des tiges de Scirpus de 42 p. 100. Gomme conséquence de l'augmentation de longueur et de largeur, le poids moyen de chaciue feuille a doublé ou même triplé dans le sable sous l'influence de l'azote; le gain a été moindre i8 à 20 p. lOOi dans la vase. Enfin, par suite de l'accroissement simultané du nombre des feuilles et du poids moyen de chacune d'elles, le poids toial de la récolte a été beaucoup plus considérable là où on avait répandu l'engrais azoté. Ce résultat est encore plus manifeste en 1909 qu'en 1908 les pots avec azote ont donné dix-sept à vingt et une fois plus de produit sec que les pots sans azote, dans le sable, six fois dans la vase. On peut dire que, sans l'apport d'azote, la récolte est pratiquement nulle, au moins dans le sable; avec phosphate et potasse, mais sans azote, cette récolte s'est trouvée même inférieure à celle du témoin sans engrais. : : : Acide phosphorique. — Le superphosphate de chaux a une action très nette sur le poids de la récolte, augmenté par lui de deux à six fois et demie; dans la vase, le superphosphate semblerait avoir légèrement diminué le rendement, mais nous avons dit que les résultats obtenus dans la vase ne sont pas à l'abri de toute critique. 2. eu, en 1909, (hms le sable, VALEUIl SYSTÉMATIQUE DES CAHACTÉHES DES TYPHA IS longueur des pousses, le phosphore a produit aussi un edet considérable dans le sable il Ta augmentée de 'M) à 40 p. 100 suivant les lots. La largeur des feuilles de Carex et le dianii'lre des tiges de Scirpus semblent avoir moins subi l'influence des engrais phosphatés ceux-ci ne les ont accrus que de 7 à 16 p. 100 dans le sable, 2 j). lOO dans la vase. Enfin, l'acide pliosphorique a fortement augmenté, en 1909, dans le sable, le nombre des feuilles de Carex (45 p. 100 et 4,5 fois) et celui des tiges de Scirpus lacustris [1 fois), ainsi que le poids moj/cn de chacune d'elles (iîS p. 100 pour les Carex, 11 p. 100 pour le Scirpus); il les a légèrement réduits Sur la : : dans ^. la vase. Potasse. — L'action du sulfate de potasse s'est montrée fort irrégulière, suivant les Le Carex stricta tout dans la vase, où sol. 50 p. 100 (dans s'y est le le sable, accrue de 3,5 espèces et suivant la nature du paraît avoir profité de son apport, sur- p. rendement trouvé augmenté de largeur de ses feuilles 100, et de 10 p. 100 dans le sable la s'est 17 p. 100); la ; peu influencée. Au contraire, une diminution de 4(j p. 100 pour le Carex riparia, de 20 p. 100 pour le Scirpus, a affecté le poids sec de la récolte dans le sable, avec potasse, tandis que les dimensions de ces espèces ont peu varié sous l'influence de l'engrais potassique, sauf le diamètre moyen des Scirpus, qui a été augmenté de 10,5 p. 100. En somme, l'influence de la potasse n'apparaît pas encore longueur a été clairement. L'action des engrais sur un pied de TypJia angusiifolia juin 1908, sans être aussi forte que de l'Hérault, planté le sur les Gypéracées, est très nette cependant, comme l'indique le tableau V. Les récoltes ont été faites le 10 novembre 1909 et le 4 décembre 1910. Le pot « Engrais complet » avait éprouvé un accident peu après sa plantation, ce qui explique les chiffres faibles, la RÉSUMK DE l'influence DES ENGRAIS 19 première année surtout, pour le nombre des pousses et, ronsé(|uen(;e, pour leur poids total. En avril 1011, il a déjà autant de pousses (22) que le lot « Azote et Pliosph. ». On remarquera (jue dans certains pots l'azote a augmenté de moitié la longueur des feuilles, doublé leur largeur et quadruplé le j)oids sec de la récolte, en 10 10. Nous verrons plus loin (p. 2G) l'action des engrais sur le nombre et la dimension des épis. comme En résumé, des expériences en pots poursuivies de 1908 à on peut tirer les conclusions suivantes 1" La richesse du sol en cléments fertilisants (Azote, Phosphore, Potassium) a une action prépondérante sur le développement des Cypéracées et des Tijjjha étudiés l'influence de la coinposilion pliijsiqiie du terrain teneur en argile ou en sable) est presque complètement annulée 1911, : : par l'apport des engrais minéraux. Les engrais minéraux (sulfate d'ammoniaque, superphosphate de chaux et sulfate de potasse) favorisent nettement le développement et les qualités marchandes de ces mêmes plantes, le premier engrais surtout pas de récolte iLtilisahle sans l'apport d'engrais azoté, h'azote a toujours 2" : augmenté nombre des feuilles, la longueur, moyen de chacune d'elles, et par suite à la fois le largeur et le poids poids et plus encore la valeur de la la le récolte dans d'énormes proportions. acide pho spitorique a fortement accru le poids, la longueur, et le plus souvent le noml^re des pousses, plus faiIa' blement leur largeur. Quant à la potasse, son action a été moins nette; il est nécessaire pour la préciser de poursuivre les expériences commencées. au lieu de chercher à déterminer séparément l'action compare simplement les résultats d'ensemble, on voit que, sous l'action des engrais, la longueur et la largeur des feuilles ou des Si, particulière de chaque élément fertilisant, on 20 VAI.KLH S"^ tiges des trois cloul)l<', STI.MATinUK DKS CAHACTKHES DES TM'IIA Cypéraeées élucliées, ont ainsi «jue la largeur des feuilles presque toujours de TypJia, dont la longueui- a augiuenlé de moitié. Explication des i iglhes. — Les photographies de la i'I. I niontienl l'action des engrais sur les Cypéracées cultivées ir>2 en pots. Elles ont été prises le 22 août 1909 (clichés 1 et 11C4). Chaque pot est numéroté. Le taldeau ci-dessous inditjue correspondant à chaque numéro. les plantes et les engrais C'are.c stiicla. I l'tiidiri sans cnj^'i'a potasse. Azote et potasse Azote et phosphate. Fliiispli. et Erij^'rais complet . . . . . . INFLUENCE DU CLIM\T SUK LES DIMENSIONS 21 mm. dans les BouUfrfls; les dimensions des feuilles et des épis varient dans les mêmes proportions. Or, les Pdvics viennent sur des sols sablonneux pauvres en matières fertilisantes et sont arrosées avec de l'eau claire, en quantité très limitée et à certaines époques seulement, tandis que les 30 BouUirds se trouvent dans les parties constamment recouvertes par les eaux limoneuses du Rhône, sous une profondeur de 1 m. au moins. J'ai constaté encore l'importance de la (piantité d'eau dans mes expériences sur deux pots de Pavic hlanchc les deux premières années de culture, leur végétation n'avait manifesté aucune différence, mais pendant la troisième année, l'un des vases ayant été fendu par les gelées de l'hiver, l'eau y restait moins longtemps; les hampes de ce dernier n'ont pas dépassé 1"\08, tandis que celles du premier attei: gnaient r",51. La richesse de l'eau en matières nutritives influe sur les dimensions des plantes palustres, dans le même sens et pour les mêmes raisons que la richesse du sol. De même, le mouvenicnl de l'eau, en renouvelant constamment les provisions d'aliments et d'oxygène gazeux inises des racines, favorise leur nutrition et leur respiration, d'où résulte un plus grand développement général de la plante. à la portée III. Le facteur climat — a INFLUENCE DU CLIMAT une action encore plus nette que le facteur édaphiciue (sol et eau) sur les dimensions et la forme des plantes. La chaleur, jointe h l'humidité, active beaula croissance l'exubérante végétation des climats tropicaux est bien connue. Le froid agit en sens inverse, comme l'ont prouvé, d'une manière si précise, les expériences classiques de M. le prof. G. Bonnieu sur l'influence du climat alpin*. Pour ne citer qu'un exemple, deux moitiés d'un pied coup : — Cultures expérimentales dans les Alpes et les Pyrénées [Revue 1. BoN'NiER (G.). gén. de Dot., t. II [1890], p. 513-546, pi. 20-23;. VALEUR SYSTÉMATIQUE DES CARACTÈllES DES 22 TYl'lIA de Topinambour {Ileliantlius Inherosus) ont été plantées, Tune dans la plaine, l'autre à l'Aiguille de la Tour massif du mont lilanc), à 2.300 m. d'altitude. Tandis que la plante de la station inférieure a les dimensions normales, dépassant 1'", l'autre moitié, située à 2.300 m., « forme tous les ans sur le sol une rosette aplatie de feuilles très velues. La plante, adaptée au climat alpin dès la première saison, était devenue si méconnaissable que j'avais marqué le pied de Topinambour parmi les plantes ayant péri », écrit (p. 528) M. BoNMER, qui ne put caractériser cette plante naine que par l'examen anatomique. Si les (loristes voyaient dans un herbier ces deux échantillons du même pied de Tojunambour, avec des étiquettes de pays éloignés, par exemple, l'une de France et l'autre du Brésil (son pays d'origine), je suis convaincu que Jjeaucoup d'entre eux n'hésiteraient pas à en faire des espèces dis.')(), tinctes. M. BoxMKH a reproduit artificiellement, en mettant les plantes dans des conditions particulières de température, de lumière et d'humidité, les caractères spéciaux causés par le climat alpin'. Les plantes palustres n'échappent pas climat, et le J^hrag?]ii/es atteint dans la commuuis à cette influence du Trin., par exemple, qui plaine 3 à 5 m. de haut (jusqu'à 10 m. dans variété pseudodouax), ne dépasse pas 1 la m. au delà de 800 m. d'altitude en Autriche ^ — Rochcrclips expérimontalos sur laflaptation des plantes au 1. BoNMEK (G.). climat alpin [Ann. Se. Nat., Bol., 7c s., t. X\ [18>.)51, p. 217-3(10, pi. 5-16). 2. ScHKEiBER (H.). IXJaltrcsb. der MoorkuUurstation in Scbastiansbeig (1908\ — p. 23. . 23 DIMENSIONS ABSOLUES DES FEUILLES g 2. — I. DIMENSIONS DES FEUILLES — DIMENSIONS ABSOLUES. INFLUENCE DES CONDITIONS DE VÉGÉTATION. INFLUENCE DE LA DESSICCATION. Nous avons vu, à propos des dimensions générales, Tinfluence du sol, de Tcau et du climat sur les dimensions des dans mes expériences notamment, certains engrais feuilles : ont doublé la largeur et augmenté de moitié longueur la des feuilles de Typha. D'après le système de classification des Aoristes auxquels je faisais allusion au début de ce chapitre, tel pied de Typha de mes cultures devrait être rangé à la fois dans ciiuj espèces diflerentes la portion de pied contenue dans un seul pot ferait partie, d'après la largeur de ses feuilles, de quatre espèces distinctes fpot avec azote et potasse, en 1909). ; Et pourtant, toutes ces mesures ont été prises dans les mêmes conditions, à l'état vivant. Si on dessiccation, l'incertitude fait intervenir la augmente encore. La plupart des Flores omettent d'indiquer si les dimensions qu'elles donnent se rapportent à la plante verte ou sèche. Or, la dessiccation réduit beaucoup la largeur et l'épaisseur des feuilles de Typha. 11 est facile de s'en convaincre en faisant tremper dans l'eau un fragment de feuille sèche mesuré au préalable en quelques minutes, la feuille a presque repris sa forme et ses dimensions primitives. J'ai obtenu par ce procédé les résultats suivants : : LARGEUR EN M .M. àrétatsec_ dans l'eau' 'i,0_7-2,.S. 10.0 ô^^TûiT' HIT. soit : I .s sE L' _ ÎÔÔ' 72,8-86,3, ou E PA à l'éta _ ~" 80 80 R EN : lt,5_<S5.5 8,2_86,3 ÎM^ÎÔÔ' 9^ ~ en moyenne. M .M 100* \A[,i:rit 12 i SYSTKM «iTioi c.vu.vctkuks dks tvi'Iiv i)i;s !•: demande plus de temps, trouvé une contraction plus forte; les dimensions étaient prises sur pied, puis, a|)rès dessiccation h l'ombre, en un point de la feuille marqué d'un En faisant l'opération inverse, qui mais qui est plus exacte, trait j'ai de plume. Voici quelques-unes des mesures effectuées A I. à IVti.l sec 7,:. à leliil vivant lô.H r,o 11 (; i; i; l'J lOO /|,7_(;2,7 : 7..5 50-75, li »\\ l'AISS à l'étnt sec à 1 .(;.( soit : ^ivallt ' .m i: .\ r,:>,8 lOO' soit k 10.6 ' m : . il, 2 5r,.0 20 lOO ' il 57,8 1',» 100 ' 12 f.O 20 lOO 6,0_2ô_ _()8^_ 60,7 0/0 on moyenne. li l' Il EN MM. 1,0 45,5 2,2 100 45,5-54,8, ou 50 ' : 2,3 54,8 4,2 100 ' 0/0 en moyenne. Comme on le voit, la dessiccation réduit la largeur des aux trois quarts et jusqu'à la moitié de leur dimension primitive, et leur épaisseur souvent même davantage; ce dernier fait est facile à expliquer dans les feuilles épaisses, non seulement les cellules se contractent en se desséchant, mais de plus les cloisons qui séparent les lacunes, perpendiculairement aux surfaces du limbe, se plissent souvent, faisant ainsi paraître la feuille plus plate, moins ])ombée feuilles : à l'état sec qu'à l'état vivant. En résumé, les dimensions absolues des feuilles consti- tuent un caractère de très faible valeur pour la détermination, et à plus forte raison II. — pour la classification des Ty plia. DIMENSIONS RELATIVES. Les dimensions relatives des feuilles, c'est-à-dire leur longueur par rapport à l'inflorescence, ont-elles plus de fixité? S'il est vrai que, d'une manière générale, les feuilles dépassent davantage le sommet de l'épi mâle dans T. angustifolid, par exemple, que dans T. anguslata et surtout T. latij'olia, où elles sont même (juelquefois plus courtes que Fin- DIMENSIONS DES florescence, j'ai et ce caractère sible d'en constaté des exceptions assez nombreuses, manque tenir 2o rEl"ILI.i:s trop de précision pour qu'il soit pos- compte. Là aussi s'observe l'action des engrais, en particulier de l'azote, qui développe encore plus les organes végétatifs feuilles) que les organes reproduc- teurs ihampe florifère'. Dans des pousses fertiles, réduites à leur limbe, sont toujours bien plus courtes que l'inflorescence, tandis que dans le 7'. gracilii, que plusieurs le '/'. ntiiiinia, les feuilles auteurs considèrent comme une simple forme saisonnière de l'espèce précédente, les feuilles caulinaires sont munies d'un limbe qui dépasse les épis. Dans ce cas particulier, l'observation du développement des feuilles présente donc un certain intérêt pratique. VALEUR SYSTÉMATIQUE DES CAHACTEHES DES TYPHA 20 g 3. — DIMENSIONS DES ÉPIS Divers auteurs ont considéré, pour classer les Tijplia : longueur absolue des épis; 2" la longueur relative de Tépi niàle et de l'épi femelle 3° le diamètre de l'épi femelle. l" la ; I. — LONGUEUR ABSOLUE DES ÉPIS, Le tableau suivant, qui donne en centimètres les longueurs d'épis des Typha de mes cultures, en 1909, 1910 et 1911, pour chaque pot, montre la variabilité de ce caractère : angiistata (pot 20), dont les épis femelles varient de 12 à 21 cm., ferait partie de par exemple, le troisième pot de qiKitre espèces differeiUes dont dans T. le système de classification déjà parlé. j'ai Dans chaque ordre de taille Les pots pot, les tiges fructifères sont numérotées par décroissante. 57, 59 et GO contiennent trois portions du même pied, 57 avec engrais azoté et potassique, 59 avec azote et phosphate, 60 avec engrais complet. L'action des engrais se fait sentir sur les épis dans le lot de cinq pots du même pied de T. angiistifolid, aucun épi ne s'est formé dans les deux pots sans azote, et les épis les plus longs sont dans le pot à engrais complet, en 1910. On remarquera, de plus, que la longueur et le nombre des : épis diminuent ordinairement d'année en année, à que le sol s'épuise. Au contraire, ils mesure augmentent souvent avec dose d'engrais (au moins la longueur), dans les pots 57 et reçu deux fois plus d'azote en 1911 qu'en 1910, et dans le pot 2, (jui n'a eu d'engrais qu'en 1911. la 59, qui ont Cette action des engrais sur le épis femelles présente tels que ses, les le Tirol, où on hampes de Kro.meld. — Loco cit., nombre et la longueur des intérêt pratique, dans les pays, pour la décoration des églimunies de leurs massues, après utilise, Tijplia les avoir fait bouillir 1. un pour éviter qu'elles p. 138, s'ellleurissent'. DIMENSIONS DES EPIS 27 TAlîLKAi: VI I, a. u. oxciKi'H i)i:s Ki'is i:n c i: xi i m i; i h i;s VM.KLH SYSTKM.VTIOl 28 II. — E KKS CAHACTKHES DES TYPHA LONGUEUR RELATIVE DES ÉPIS MALE ET FEMELLE. que T. Sliultld^KUMlltii et sa est toujours beaucoup plus mâle variété court que l'épi l'emelle; c'est le contraire dans T. Ldxmanni. Ce rapport n'a rien de constant dans beaucoup d'autres espèces, et quelques botanistes semblent y attacher trop l^nns certaines espèces, telles T. orictitalis, l'épi d'importance. que l'épi mfde dans tableau précédent montre que, dans aiigustala. le rapport de longueur des L'épi femelle est souvent plus long mais T. htlifoUa, T. anguslifolia et T. le deux épis est très variable suivant les pots, et même, sur chaque pied, suivant les années. Il semble que les engrais augmentent davantage la longueur de l'épi femelle que celle du moins on pourrait expliquer ainsi le fait de l'épi mâle que, dans les pots 18 et 22, l'épi mide était plus court que l'épi femelle en 1909, et plus long que lui en 1910 et 1911, quand la terre de ces pots a été appauvrie par l'enlèvement des récoltes des années précédentes sans apport d'engrais compensateurs. Au contraire, dans le pot 2, où les épis mâles étaient plus longs que les épis femelles correspondants en 1909 et 1910, c'est l'inverse en 1911, à la suite de l'application d'une forte dose d'engrais complet. : III. — DIAMÈTRE DE LÉPI FEMELLE. semblerait inutile de parler de la variabilité de ce caracaperçu les Massettes cultivées dans les jardins publics, dont elles ornent si bien les pièces d'eau, pour avoir remarqué la grande difïerence de grosseur de leur massue suivant la saison. Et pourtant, combien n'ai-je pas vu, dans les herbiers, d'erreurs de détermination dues, probablement, à l'état de jeunesse de l'échantillon! Beaucoup des T. média, ou iiUerniedia, le 7\ angustispicata, n'ont pas d'autre raison d'être; enfin les Aoristes dont je parlais au début ont basé sur ce caractère leur classification, créant des espèces nouvelles pour une différence de diamètre de l'épi femelle de \ ou 5 mm. dans le groupe des T. angusmm. dans celui des T. luininia. tifolid, de 2 à Il tère, car il suflit d'avoir .'{ DIMENSIONS DES Él'IS 21* Kuoni eld, dans son excellente monograchaque espèce, les dimensions Meurs femelles, d'où résulte le diamètre de moyennes des 1° stade Tépi, à chacun des trois stades de leur évolution de Fanthèse inàle; 2" stade de Tanthèse femelle; 3" stade du Par contre, le D' phie, indique toujours, pour : Iruit. Le diamètre de Tépi femelle [)asse ainsi quelquefois, à peu, dans certaines espèces, de .") à .')() mm. : une peu môme pousse appartiendrait donc, successivement, en quehjues semaines, à six espèces différentes! Gheniek et GoDRON, les savants auteurs de la Flore de France, font déjà cette remarque, à propos du T. lati/'olia^ : La largeur dos fouilles et tlos épis ne fournil, dans cotte espèce, dos caracloros très incertains. L'épi foinellc n a, au moniont de antlièso, que 6-7 mm. de large, taudis qu'à la maturité il dépasse souvent 2 cm. Les T. intermedia D.C. et T. angustifolia Lois, ne nous ([uo I paraissent représenter que les premiers états de linflorcsccnco. comme pour les feuilles, la dessiccation a une moins accusée il est vrai j'ai trouvé, par de nombreuses mesures effectuées sur T. latifolia et T. aiigustifoIci encore, influence, : l'épi femelle se réduit, en séchant, à 80-85 p. 100 de son diamètre primitif, mais ces nombres varient euxlia, ([ue mêmes 1. suivant la Griînier et GODKO.N. saison. — Flore de Fiance, t. IIP (1856), p. 333. VALELIl SYSTÉMATIQIK DLS CARACTERES DES TYPH.V .{() l L'étendue de la 'i. — ÉCART DES ÉPIS portion d'axe dépourvue de fleurs entre mâle et l'épi femelle a été donnée, même avant Linné, Rav (IGOil), Mohison (L715), comme caractère distinctil" essentiel entre le T. ani^ustifolia, « spica mascula femi- l'épi j)ar neaque remotis », (jue approximatis mascula femineagénéral, cet espace libre a et le T. latifoUa, « spica » (Linné). En plusieurs centimètres de long dans T. angustifolia, tandis presque nul dans T. latifolia. elles seraient nombreuses il y a des exceptions d'après RoHRHACH (p. 72), qui ne cite d'ailleurs aucun fait précis. D'après le D"" Kkonield (p. 118), ce caractère ne serait pas utilisable pour distinguer T. angustifolia de T. latifolia, à cause de sa variabilité dans ces deux espèces; mais il serait très constant dans T. Shiittleirortkii et T. orientalis (à épis contigus), et dans T. Laxmanni (à épis espacés). Par contre, on trouverait autant d'épis espacés que d'épis contigus dans T. capensis (qui est peut-être un hybride) et dans T. luinima, où le même individu présente quelquefois les deux formes. qu'il est Pourtant, Gomme : Kronteld, je vu aucun T. Shuttlea'orthii mais je ne partage pas son opinion pour T. eu-anguslifolia, où l'éloignement des épis dépasse quelquefois 10 centimètres sur plus de deux cents exemplaires notés et mesurés, en herbiers, je n'en ai pas vu un seul à épis contigus. Je ne compte pas les exemplaires étiquetés « T. angustifolia » qui ne sont que des T. latifolia jeunes, à épis grêles et à feuilles plus ou moins étroites, -ou des hybrides T. angu&tifolia latifolia, ni les échantillons difformes où l'épi femelle chevauche sur l'épi maie. Je n'ai pas vu d'échantillon authentique de T. angustifolia var. Y- Sonderi Kronfeld, à épis normalement contigus. Les T. latifolia à épis un peu espacés (.3-8 mm.) sont le D*" n'ai ni T. orientalis à épis espacés, : X 31 ECART DES KPIS moins rares ; le herl)icr est de 17 plus grand espace que j'aie observé mm. (de Dubendorf, Pol. Zurich, T. latifolia var. Toutefois, leg. Regel, in Ilerb. anihiy^aa S(jnd.) 27 juillet 1911, à j'ai cueilli, le tide-Lévis (Tarn), dans a. en la halte de Labas- un peuplement pur de T. latifolia au milieu très éloigné de toute station de d'une centaine de hampes fructifères à épis espacés de moins de 5 mm., deux hampes (sur des pieds séparés; où l'espace libre entre les épis atteint 12 mm. dans l'une, Kl mm. dans l'autre, tous les autres caractères se rapportant nettement au y. latifolia. Mais la portion d'axe intercalaire, au lieu comme dans les échantillons d'être j)resque cylindri(jue normaux, est ici tout à fait aj)latie et cannelée; de plus, l'extrémité supérieure de l'épi femelle, en contact avec l'espace libre, est déformée par de profondes dépressions, traces de blessures anciennes. Il semble donc probable que nous nous trouvons en présence d'un cas tératologique, dont il n'y a pas lieu de tenir compte pour définir les caractères T. angustifolia, , normaux du T. latifolia. me L'espacement des épis paraît donc un bon critérium pratique pour distinguer en général les T. latifolia, lewortliii et T. orientalis , du T. eii-angustifolia : T. Shutt- doute le ne subsiste (sauf cas tout à fait exceptionnels) que espace, sans être nul, est inférieur à 1 centimètre. si cet Dans le TijpJui domingeiisis fsensu amplo), l'écartement des épis est ordinairement plus faible que dans T. angiistifolia; il est compris le plus souvent entre 5 et 30 millimètres, mais les spécimens à épis contigus ne sont pas extrêmement rares j'en ai observé 8 sur plus de 400 soit moins de 2 p. 100. Aussi a-t-on souvent confondu les formes méditerranéennes du T. domingeiisis, tantôt avec T. angustifolia, tantôt avec T. latifolia. : , En résumé, parmi les caractères extérieurs utilisés pour classer les Typha, les dimensions des divers organes n'ont qu'une valeur très libre entre les faible. Seule, la grandeur de l'espace deux épis paraît avoir assez de constance, VALKIII SVSTK.M ATIOIK ItKS CAIIACTK MKS DES TVIMI\ ."52 dans ccrlaines espèces, i)Our servir à les distinguer enlre elles. Nous verrons plus loin, en parlant des caractères micros- copi(|ues, qu'on a exagéré aussi, à leur sujet, l'importance des dimensions absolues ou relatives. Il semblera peut-être que j'ai trop insisté sur cette question, mais ra])us (pi'on a fait des dimensions comme caractère distinctif, non seulement pour le genre Typha, mais aussi pour à donner beaucoup d'autres genres de plantes, m'a décidé les détails qui précèdent. 33 FOHME DES FEUILLES DEUX 1 1: ME S ECT I () N FORME DES ORGANES La forme des organes se prêtant plus difficilement que leur graadeur à une expression très précise, a été moins souvent l'objet d'un emploi abusif pour le classement des Typha. 11 est utile pourtant d'indiquer rapidement son degré de variabilité. g _ FORME 1er. DES FEUILLES peut considérer dans la feuille de Typha : La forme de la section transversale du limbe, notamment à sa base, peu au-dessus de la gaine. 2" La forme de l'extrémité du limbe, plus ou moins On 1" aiguë, La présence et le développement des auricules, prolongement membraneux de la gaine de part et d'autre de la base du limbe. 3° I. — FORME DE LA SECTION TRANSVERSALE DU LIMBE La plupart des Typha ont les feuilles à peu près plates vers l'extrémité, mais la forme de la base du limbe est bien plus variée elle a servi à Linné pour distinguer les deux seules espèces de Typha admises par lui, le T. latifolia, « foliis : subensiformibus dricis », et le T. angiistifolia, « foliis semicylin- ». base du limbe est triquètre dans T. Hausskiicchlii (sous-espèce de T. gracilis)^ T. œthiopica (sous-espèce de T. angustala) triquètre avec les faces latérales creuses dans T. elephantina, dont le dos de la feuille est ainsi nettement caréné; demi-cylindracée dans D'après le D'" Kronfeld, la ; T. angiistifolia (presque plane dans la forme média); demi3 Ii4 VALKLU SYSTKM.VTlOl cylindrique clans T. K DES C.VUACTEIIES DES TYPHA angiistata, T. Laxmanni et sa var. mon- golien- biconvexe dans T. javanica et T. Miïllcri; plus ou moins plate dans toutes les autres espèces (un peu convexes vers l'extérieur, planes ou à peine concaves vers l'intérieur). Ce critérium ne me semble pas avoir assez de netteté et de constance pour être beaucoup utilisé j'ai souvent observé sur le même pied de T. anguslifolia ou de T. angustata des feuilles à bases presque plates, d'autres demi-cylindriques ou : presque tri({uètres, et même des feuilles à base biconvexe, forme indiquée par les monographes comme spéciale aux T. javanica et T. Miilleri, dans lesquels je ne l'ai jamais constatée. J'ai pourtant étudié beaucoup d'échantillons très complets de T. javanica, dont plusieurs m'avaient été envoyés directement de Buitenzorg d'après le directeur de ce célèbre établissement, le bas des feuilles de la seule espèce de Typha connue à Java est toujours concave-convexe en croissant sur une coupe transversale, non ])iconvexe-ellipti([ue. Les feuilles ont une section très variable, suivant que la pousse dont elles font partie est stérile ou fertile, et, dans les feuilles le second cas, suivant la hauteur d'insertion extérieures (du bas de la tige) sont presque toujours plus bombées, plus triangulaires, celles du haut plus aplaties à leur base, dans les pousses fertiles. La vigueur de la plante semble aussi exercer une influence les pousses les plus vigoureuses ont ordinairement les feuilles les plus épaisses par rapport à leur largeur. On aurait donc tort, âemble-t-il, de caractériser une espèce de Typha, ou môme une variété, comme on l'a fait souvent, uniquement par la forme de ses feuilles. Toutefois, dans le T. elephantina typique, au moins sur les pousses stériles, d'après les échantillons que j'ai reçus de Calcutta, par l'aimable entremise de M"° Behmond et de ]\I. le juge Woodroffe, les feuilles ont une forme très caractéristique, et ressemblent beaucoup plus, extérieurement, aux : : : feuilles aériennes des Sparganiuni raniosiun IIuds. vivants, qu'à celles des autres Typha. La structure interne distingue facilement ces deux plantes : sur la coupe transversale d'une FORME DES FEUILLES feuille (le Sparganium, on voit homogène formé de grosses un 35 tissu plein et à peu près que cellules polygonales, tandis dans le Ti/plia elcplianlina, comme dans toutes les espèces du même genre, la feuille est parcourue dans sa longueur par une série de nervures parallèles, formant de solides cloisons perpendiculaires à la face ventrale; entre elles, le parenchyme est souvent détruit et remplacé par de grandes lacunes aérifères. De plus, les parois extérieures des feuilles sont heaucoup plus résistantes dans les Tijplid que dans les Sparganium, de sorte qu'en séchant à l'air libre, les premières conservent à peu près leur forme et restent fermes, tandis que les feuilles de Sparganium se ratatinent, en se ramollissant, et deviennent ])resqne mé(;onnaissables. Dans les herbiers, les feuilles de T. elephantina sont souvent tellement aplaties par la compression, qu'il est difficile de distinguer leur forme primitive '^Pl. V, fig. 35). II. — En examinant FORME DE LEXTRÉMITÉ DES FEUILLES loupe l'extrémité des feuilles de T. anj'ai remarqué qu'elle forme le plus souvent un angle, de 60" à 90" tout au plus, tandis que dans T. angustifolia la feuille se termine ordinairement en demi-cercle, d'un millià la gustala, mètre de diamètre environ, et dans T. latifolia, en demi- cercle de plus grand rayon. ^lalheureusementles exceptions sont assez nombreuses; on ne devra donc utiliser cette remarqne, pour distinguer les feuilles de ces trois espèces, qu'avec une extrême prudence. Seul parmi les auteurs que j'ai lus, Schnizlein parle accessoirement de ce caractère il dit p. 5 que « le limbe de T. angustifolia SQ termine en pointe arrondie, d'une ligne de large, et non en pointe aiguë, comme l'écrit Pollich ». : III. Quelques rares la AURICULES Jiotanistes, en décrivant les auricules ou prolongent souvent la gaine à droite et à gaubase du limbe, semblent croire que le degré de oreillettes qui che de — 'M) VALKLll SYSTKM.VTigUE DES CARACTÈHES DES TYPIIA d(''veloi)j)('inent de ces oi-ganes, leur saillie plus ou moins orantlc, i)eut servir à dislinguer certaines espèces ou variélés de Typha, comme dans les Graminées par exemple. Pourtant aucun des monographes (Sciinizlein, Rohhuach, Kro.meld, GRAEBNEn, Lœw) ne mentionne ce critérium. En Tait, il me paraît difficile à utiliser, car, dans la plupart des pousses que j'ai examinées, les oreillettes, nulles dans les feuilles de la base, deviennent de plus en plus saillantes et larges en proportion du limbe, à mesure que la feuille considérée se détache plus haut de la tige, c'est-à-dire est plus intérieure dans le bourgeon. l'ORMr: 8 -2. DE l'kpt fkmellk — FORME DE I. — L'ÉPI 37 FEMELLE FORMES NORMALES La forme de Tépi femelle dépend surtout du stade de son évolution; étroitement cylindri([ue, au début, dans toutes les espaces, Tépi change plus ou moins de forme en s'approcliant de la maturité, suivant que son diamètre augmente plus ou moins par rapport à sa longueur, celle-ci restant à peu près constante les épis très courts, tels que ceux des : T. ininintd et Laxmanni. deviennent ovoïdes ou même cflo- buleux en grossissant, ce qui les a fait considérer quelquefois comme appartenant à une espèce différente [T. etliptica G.MEL.). 11. ÉPIS — FORMES ANORMALES COMMUES ou FUSIFORMES Les diverses parties de l'épi femelle, d'abord cylindrique, ne se développent quek[uefois pas également. Dans T. latif'olia, souvent le diamètre de rinflorescence femelle mûre augmente régulièrement de bas en haut, ce qui donne à l'épi la forme classique d'une massue ce cas est si fréquent qu'on pourrait le considérer comme normal pour l'espèce en question. Inversement, le diamètre est quelquefois plus grand vers l'épi est alors atténué au somi)iet. le bas que vers le haut : : Enfin, si l'épi est atténué aux deux extrémités, il devient fusiforme {T. angustifolia forma fusiformis Gay, Flora Atlantica exs.). Tous tures et de deux pieds de T. angustata de mes culun épi sur trois d'un troisième pied de même espèce, les épis tous cylindriques fin juillet, présentaient, le 10 août 1910, la forme conique, atténuée au sommet, qui s'est qu'en octobre. Certains épis avaient à ce accentuée jus- moment 15 milli- VALKIH SYSTKMATIOLK DKS CAUACTÈRES DES TYIMIA 38 moires l'i à la base et 1<> milliiuelrcs au soiiiiiiet. En Ï\H\\\ les épis de ces trois pieds étaient tous cylindriques. Au folid, jardin botanique de Toulouse, un pied de 7\ angustidont tous les épis étaient cylindriques en 1909, avait, en 1910, six épis fusifornies et un cylindrique. Les conditions cliniati'i'iques anormales de l'été 1910 m'ont fait penser que ces formes d'épi pouvaient leur être dues. Les épis n'ont j)as tous subi également l'action des intempéries, parce (ju'ils ne se sont pas développés au même moment. Grâce aux observations météorologiques journalières que je fais faire sur place, j'ai pu vérifier cette hypothèse pour les T. angustata, plante des pays subtropicaux qui est sensible au froid. Une température assez basse (5°) le 9 juillet, des pluies intermittentes le 10 et un orage le 12 se sont produits au moment où le sommet des épis devenus coniques sortait des feuilles, tandis que leur base et la totalité des épis demeurés cylindriques étaient encore protégées par les gaines foliaires qui les enveloppaient. Quant aux autres épis de mes plantations, ils étaient tous entièrement dégagés de leurs spathes, de sorte que le mauvais temps a agi également sur leurs diverses parties. La forme conique des épis de T. angustata semble donc bien due, dans ce cas tout au moins, à l'influence du climat. Ces formes d'épi femelle, variant sur le même même épi avec la saison, ne peuvent donc même une sous-variété, comme le faisait déjà difi'érentes pied ou dans le pas constituer remarquer Rourbach et d'autres formes de (p. 93) à T. propos du T. elliptica Gmel. miiuDia. PLUSIEURS ÉPIS FEMELLES SUPERPOSES L'existence, sur même hampe, de 2 épis femelles superposés, séparés par un intervalle plus ou moins grand, de sorte que la tige porte 3 épis (1 maie et 2 femelles), a été signalée depuis longtemps. Lamakck* (1789) indique cette la — Enci/cl. 1. La.marck iDe \ (pur DliSKOUSSEAUX). mctii. — Botanique, Dictionnaire, t. 111(1789), p. 724 ÉPIS FEMELLES MULTIPLES SUPERPOSES disposition dans T. niiiiima id'aprt'S Morison, qui 39 l'a figurée deux Uilifolia. Schnizlein dès 1G80), et dans cas de ce genre pour T. angustifoUa ''p. 9), trois pour T. lat'ifolia (p. 24). L'uu des deux cas du T. angustifoUa (fig. 9 est particulièrement curieux, et je n'en ai pas vu de seiuldalde l'épi femelle inférieur était entièrement défleuri pendant que l'épi mâle et l'épi femelle supérieur étaient encore frais, comme si l'épi inférieur fût resté de l'année précédente. (1845) cite 7'. : Dans tous spécimens que les observés, les deux épis j'ai femelles avaient le même développement. Buffet' dit que cette forme est assez fréquente ; il Ta trouvée en moyenne 3 à 4 fois sur 100 pieds il n'indique pas de quelle espèce). Persoxxat^ l'a observée sur un T. mini ni a. Voici le nombre des cas que herbiers ou sur dans les T. latifolia australis : 1 ; j'ai le vif 2; T. anguslifolia : 7". domingensis : notés, pour chaque espèce, : : angustala 3; T. javanica : i, T. Broiv- 6; T. 3; T. : : 1; T. capensis ; 1. Certains pieds semblent plus sujets que d'autres à pré- nii senter cette particularité. Du moins les deux cas observés dans mes cultures, l'un en 1909, l'autre en 1911, se trouvaient sur le même pied (pot 20) de Boutard blanc de Fos, T. angustala major (PL II, fig. A, 1909, et fig. B, 1911 Quelques auteurs déduisent de ce fait que l'épi femelle des Tijpha est constitué de plusieurs articles, comme l'épi mâle; celui-ci est en effet divisé le plus souvent en 2 ou 3 portions par des bractées ou spathes secondaires caduques, dont les restes forment, sur l'axe, des bourrelets visibles après la chute des étamines. Mais dans le cas de 2 épis femelles superposés, seul l'épi inférieur est muni d'une spathe à sa base; l'analogie n'est donc pas complète. Les épis multiples superposés paraissent tout à fait sains; ils sont en général très régulièrement conformés. Leur pro. 1. Buffet (J.). — Sur dos épis monstrueux de Typha [1858], p. 738)1 2. bot. Personnat de Fr., t. 'V.). VIH — Note [Bull. Soc. bot. de Fr., t. V sur quelques plantes des Alpes de Savoie [Bull. Soc. [1861], p. 461-462). VAT.Kl H SYSTKM\TFOli: IiKS 'lO (ludion ne senil)Io j)as résiillcr CAHACTEHES DES TYPIIA d'une nialadie ou d'une bles- suie, connue dans le cas sui\ant. PLISIEUHS ÉPIS FEMELLES JUXTAPOSES De Cam><)I-i.i:' sans indication (pour T. angustifolia), puis Buffet [locociL, d'espèce), parlent d'un épi femelle divisé en doux dans la longueur uni(|ue dans l'épi mule. M. Louis DucAMP décrit un T. lalifolUr-. l'axe est : dédoublé et figure la même et redevient anomalie sur Ces 2 épis femelles montrent 2 étranglements nn peu au-dessus du milieu de leur longueur, et une ligne interne assez marquée où les fruits sont moins nombreux; ils forment 2 arcs ri'unis par leurs extrémités, et, par suite de cette disposition particulière, la dessiccation a amené la fente de la hampe florale au point de naissance des 2 quenouilles. Remarquons que l'axe de l'épi mâle est un peu aplati. Aussi cette anomalie peut s'expliquer de la façon suivante. L'extrémité de la hampe florale représenterait une fasciation de 2 rameaux qui se seraient individualisés sous le bourgeon terminal. Seule l'anatomie de la hampe florale sous les quenouilles pourrait nous renseigner sur la valeur de cette hypothèse. Sans avoir fait cette étude anatomique, je crois effet doit être attribué à le une cause différente, que cet comme nous verrons plus loin. pERSOXXAT (/oro cit.) écrit aussi : les marais de Marennes (Charente-Infénombreuses déformations des épis de T. angusde nombreuses tiges supportaient plusieurs épis juxtaposés, dans J'avais, l'an passé, rieure), observé déjà de tlfolia \j.; quelques-uns s'allongeaient en 2 ou 3 branches roulées en spirales. J'ai moi-même récolté, le 10 août 1907, dans les pâturages de Saint-Aignant-les-Marais, près de Maronnes, une hampe de T. angustifolia qui présentait cette anomalie (épi femelle triséqué à extrémité supérieure absente) sur le même pied que d'autres épis normaux. Les herbiers des Facultés des 1. 2. — Lamarck et DE Can'DOLLE. Flore DucAMP (L.). Noie téralologique Scss. Ajaccio — ;1'.)01], t. II, p. 533, lig.). française, S^ éd. (1S15), sui' le t. III, p. Typlia latifoiia L. [Aas. I'i8. l'r. Av. Se., ÉPIS FEMELLKS MILTIPLKS J 41 IXTAl'OsKS Sciences de Paris et de lîordeaux contiennent aussi des de T. anf^uslifolid et 6 (léfoi'jualions scnil)lables, sur 7 épis (h; T. Idlifolia. Enfin, j'ai oi)tenu artificiellement ce résultat dans mes cultures, par des Iraumatismes. En juillet l!)()9, j'avais arraché sur chaque épi vivant un petit (échantillon de fleurs, pour les étudier au microscope. Quelquefois j'avais enlevé avec le scalpel un minuscule fragment de l'axe femelle, pour en examiner les protubérances. Dix jours après, les trous causés dans la surface de l'épi par ces prélèvements avaient disparu, mais il restait à leur place une dépression (jniiizc jours plus tard, cette dépression était garnie de nombreuses carpodies. Dans les cas où l'axe avait été atteint, un bouri'elet longitudinal se montrait dix jours après l'échantillonnage, s'étendant depuis le point lésé jusqu'au bas de l'épi (PI. II, B, G, D). Enfin, au bout d'un temps variable, ces bourrelets se séparaient de l'épi principal, avec une portion longitudinale de l'axe, dont la base restait adhérente à la tige immédiatement au-dessous de l'épi femelle; l'endroit d'où le ])ourrelet était sorti se reconnaissait à une ligne blanche (visible PI. II, D) formée : par des poils, à venu cylindrique; quant la saillie pris elle aussi la la à surface de l'épi principal redela portion détachée, elle avait forme cylindrique, simulant un second épi, grâce à l'expansion des laisceaux de poils qui entourent la fleur. prélèvement avait eu lieu au sommet de l'épi femelle, les 2 épis qui résultaient de la séparation du bourrelet étaient égaux en longueur (PI. Il, B, épi à droite), mais la partie détachée, moins rigide, se tordait bientôt en spirale. J'ai pu obtenir ainsi plusieurs épis secondaires juxtaposés à l'épi principal. Les clichés B, G, D de la planche 11 montrent les phases successives de ces expériences. Lorsque le Les faits précédents nous permettent de comprendre facilement la cause des anomalies décrites plus haut. Gomme je l'ai dit, c'est dans un pâturage que j'ai récolté le Tjjplta à 3 épis femelles égaux juxtaposés, dont l'axe est visiblement fendu en 3 parties qui se complètent leur rap: VALKl» SYSTKM.VTIQUK DES CARACTERES DES 42 TYPII.V prochcment roCormcrait une ligu iflciue cylindiique. A rùté (le la place où je cueillais cet échantillon, des vaches étaient en liaiu de j)aîlre. 11 est naturel de supposer que l'une d'elles, <run cdup de dent, avait coupé rcxtréniité de l'épi lenjelle, dont Taxe, écrasé par les mâchoires, s'était ensuite iendu jusqu'à sa base. Le cas de de Candolle, de Buffet et de M. Ducamp, (jue en ii observé sur un spécimen de T. angusti/'olia de Therbier de la Faculté des Sciences de Paris, tient probablement à une cause analogue, seulement la fente de l'axe s'est produite vers le milieu de l'épi, par suite d'un traumatisme qui a provoqué en même temps les étranglements signalés par M. Ducamp; la ligne interne, oîi les fruits sont moins nombreux, correspond à la partie interne, fracturée, de l'axe, qui est nécessairement dépourvue de fleurs. Quant à l'aplatissement de l'axe de l'épi mâle, c'est là un fait normal, signalé j'ai déjà par Dupoxt en 1834*. Kroxfeld- attribue cette division longitudinale de l'épi femelle aux alternatives de sécheresse et d'humidité; il connaît une localité où il l'observe chaque année sur T. angustifolui ; il Ta constatée aussi sur T. latifolia et T. Laxmanni, et il a vu dans l'herbier de Saint-Pétersbourg un épi fructifère de T. orientalis de Pékin (leg. Bretschneideh) divisé en o parties. Le prof. Exgler a remarqué une forme semblable sur T. anguslala en Grèce. Les fig. 3 et 4, qui accompagnent le mémoire du D"" Kronfeld de 188G, représentent le cas De Candolle, Buffet et Ducamp, tandis que les fig. 5, 6 et 8 se rapportent à celui de Personnat. L'épi femelle est fendu en 2 parties dans les fig. 6 et 8, en 3 dans les fig. 3, 4 et 5. L'auteur avait cru d'abord trouver là une preuve de l'origine multiple de l'épi des TypJia, et de son analogie avec celui des Andropogon, mais une étude approfondie de matériaux plus nombreux l'a convaincu Le 1. D"^ Dupont. 2. — Observations sur le Typha {Ann. Se. Nat., Dot., 2'= — Voir plus loin, p. Krom F.LD (Dr. E.-M.). — Ueber don Bliitenstand der Rohrkolben p. 57-60). Abt. XVI [déc. 1886], p. 78-109, [188yj, p. 105 et 109. Wien., 1 s., t. I^- [1834], l.">5. 1 pi.). [Sitzber. — Monographie der Gatlung Akad. Tij^lia, i:pis femellks multiples juxtaposes 43 de Taxe est duc, comme dans mes observalions, à un traumatisme les variations brusques de la ([uanlité d'eau contenue dans l'épi (cette quantité peut atteindre à 5 lois le poids de l'épi sec) déchirent des tissus de de l'axe femelle, comme l'a vérifié le D' Kronfeld par une étude anatomif|ue de cet axe. Je crois que, dans certains cas, les gelées pourraient jouer (|ue cette fente : .'3 en fendant l'axe gorgé d'eau, comme elles le font en hiver pour les troncs d'arbres. En résumé, il semble résulter des recherches du D' KuonELU, entièrement d'accord avec les miennes, que la division longitudinale de l'épi femelle des Tjjplia n'est pas en relation avec leur origine « philogénéti([ue », mais qu'elle a une cause extérieure accidentelle purement physique. un rôle, 1 rUSION DES ÉPIS MALE ET FEMELLE Une autre déformation des épis consiste dans le chevau- ou inversement prendre des T. angiistifolia pour des T. latlfolia, à cause de la suppression de l'espace intercalaire entre les 2 épis; mais un examen un peu attentif permet de reconnaître facilement l'erreur. Cette déformation a surtout une imj)ortance théorique (pour rechercher l'origine des Typha et leurs affinités), sur laquelle beaucoup d'auteurs ont longuement insisté. Ne nous préoccupant ici que du côté pratique, il est inutile d'en parler chement des (leurs mâles sur l'épi femelle, ce cas assez fréquent a souvent davantage. fait : U'\ \\LELU SYSTÉMATloLi-: DES CMIVCTKRES DES TYPIIV § 3. — SPATHES A Tétat très jeune, rinflorescence des Typha est entièrement cachée dans la gaine de la feuille supérieure de la pousse. Quand rinflorescence sort de cette gaine, elle est encore enveloppée par une spathe, insérée sur la tige conde l'épi femelle, et qui recouvre à la fois les deux épis, pour se prolonger souvent au delà de l'épi mâle en forme de feuille ordinaire plus ou moins longue. A l'intérieur de cette spathe générale et alternant avec elle, s'en trouve une autre, insérée à la base de l'épi mâle qu'elle enveloppe en entier et qu'elle dépasse parfois sensiblement; enfin cet épi porte lui-même, ordinairement dans sa moitié supérieure, 1, 2 ou 3 spathes secondaires alternées, de longueur très variable, atteignant à peine, quelquefois, la surface de l'épi. Les grandes spathes tombent, le plus souvent, de très bonne heure, peu après leur apparition hors de la gaine de la feuille supérieure. Cette chute précoce de la spathe générale, notamment dans T. aiigustifolia, a causé l'erreur de de tre la base C\ndolle\ d'après lequel le T. latifolia se distinguerait du T. angustifolla en ce que la base de l'épi femelle est munie d'une spathe dans le premier, non dans le second. Par contre, l'état jeune de l'inflorescence, encore pourvue des spathes, a été pris pour une variété par Borbas [T. angaslifolia var. spatliacea), et même pour une espèce distincte par Greene [T. bracteala, qui ne diffère pas de T. doniiiigensis Pers.). Les spathes de l'épi mâle persistent souvent plus longtemps, surtout dans T. miniina, comme l'avait déjà remarqué Tarern.emont.vnus dès 1588. Le moment de la chute des spathes est si variable, sur même pied, par exemple suivant la violence du vent, ou pour toute autre cause biologique ou météorologique pure- le 1. Lamauck el DE Candolle. — Flore fram-aise, 3^ éd. (1815), l. III, p. 148. SPATHES 45 ment accidentelle, qu'il ne semble pas possible d'en tenir compte même pour la distinction d'uno sous-variété. Les spalhes secondaires de l'épi mille sont souvent plus nombreuses (2 ou 'A) dans les T. (tugiisldla, (/ustralis, jdvanica, do/n/ni^cns/s, que dans le 7'. ea-duguslifolid elles persistent ordinairement plus longtemps dans les quatre pre; mières espèces et laissent sur l'axe, en tombant, des traces plus apparentes, sous forme de bourrelets très visibles après la chute des étamines. Le fait d'avoir l'épi mâle ordinairement interrompu par des spathes marcescentes a été signalé par A. Le Grand pour son T. SdiiLscdUd (sous -variété de T. diigustdtd^)^ et plus anciennement par Schumacheu et Tho>ning pour leur 7'. dustrdlis, qu'ils ont distingué du T. diigustifolia surtout par cette particularité ^ Le Grand — Tijpha nn^ustifolia s.-var. San/scana {Bull. Soc. bol. lioc/ieVoir plus loin, p. KJO. 2. Schumacher (F. -C.) et Thonning. Beskrivelse af Guinciskc Planter [Copenhague, 1827], p. 175. (Voir plus loin, p. 161.) 1. laise, t. XXIII (A.). [l'JOl], p. 40). — — 40 VALKIH SYSTKMATIOIE DES C.VHACTÈRES DES TYPHA. SECTION T n O S I I K ME COLORATION KT ASPECT DE LA SURFACE DES ORGANES La coloration des diverses parties des TijpJKt, comme de la plupart des phanérogames, a rarement été utilisée pour les déterminer, sôit à cause de sa variabilité, soit surtout à cause de la difficulté d'exprimer avec d'ailleurs celle précision les teintes des plantes. employé avec grand profit pour Ce caractère la est pourtant détermination des cham- pignons. La publication du Code des couleurs de Klincksieck et Valette (1908) a rendu l'expression de la teinte facile et précise, puisqu'elle se borne à la citation d'un nombre, correspondant au numéro d'ordre de l'une des sept cent vingt couleurs du Code. Ces couleurs sont classées, « d'après la méthode de Chevreul simplifiée », suivant un procédé d'une grande simplicité et d'une rigueur toute scientifique. Les nombres terminés par 1 ou 6 correspondent à des teintes assez claires, qui s'assombrissent à mesure que le chiffre des unités augmente, jusqu'à 5 ou 0, qui correspondent toujours à des tons presque noirs. Il faut reconnaître pourtant que, dans les teintes claires, le Code ne renferme souvent pas celle que l'on cherche à définir; et au contraire, pour les teintes sombres, on hésite quelquefois entre plusieurs numéros, surtout dans les tons bruns. Quoi qu'il en soit, le Code Kltncksieck permet au moins de se comprendre en parlant de couleurs, ce qui était assez difficile avant sa publication. TEINTK DE LA TIGE ET DES FEUILLES g La 1 . — 47 TIGE ET FEUILLES de Tuplid peuvent avoir toutes les plus moins vert, ou fVc(|uentes ou accentuées sui- tige et les feuilles teintes du vant les espèces vert-bleu : (7". latifoUa)^ vert-gris (7'. angus- Laxnunini)^ vert-jaune (toutes les espèces en mauvais état de végétation. Lcit(i), De vert- vert , T. T. recouverts d'une rend plus ou moins glauques, par exemple Lati/'olia, T. angustata, et- surtout T.giauca hybride les (|ui angustifolia La (inguslifolia plus, ces organes sont quelquefois pruinc dans (7\ X latifolia). permet de distinguer de loin sont a ro/eles unes des autres, est d'un emploi moins pratique quand elles sont isolées et que le contraste a disparu. La glaucescence du T. angus/aff/, par exemple, a été très remar({aée par les personnes qui ont vu cette plante au milieu d'autres espèces (Sciinizlein; Le Grand et M. de Saulses-Larivière pour la variété Saulseana); les pécheurs des marais de Fos l'appellent pour cela Pavie blanche et Bouta rd blanc, par opposition à la Pateinte des feuilles, qui les espèces ci-dessus quand elles i'ie noire et au Boularcl noir, qui sont des T. angustifolia; mais cette particularité n'a pas été notée par les botanistes c[ui ont parcouru les pays où le T. angustata existe seul (MM. Maire et Halacsy en Grèce, M. Battandier en Algé- rie, etc.). que la glaucescence varie beaucoup suivant le journée, l'humidité de l'air, l'éclairage, etc. elle est surtout accentuée le matin avec la rosée, au soleil. L'inconvénient le plus grave de la coloration des feuil11 est vrai moment de les, la : au point de vue de la détermination des Tijpha, est se modifie beaucoup par la dessiccation, surtout ([u'clle dans de mauvaises conditions si longtemps humide, il devient jaunâtre, ou même plus ou moins brun. Par contre, le traitement au sublimé, pour conserver les plantes en herbier, leur donne (|uand celle-ci a lieu l'échantillon reste : "jS VALKLR SYSTKMATIQUE DKS CARACTERES DES TYI'IIA glauque, par suite de Teniorescence du bichlorure de mercure à la surface des organes. Enfin, les engrais azotés changent profondément la teinte des feuilles on l'a remarqué de tout temps, les céréales qui poussent aux endroits où ont séjourné les tas de fumier, l'herbe des places bousées dans les prairies, non seulement ont des dimensions très supérieures aux plantes voisines, mais en même temps s'en distinguent de loin par leur couleur, d'un vert beaucoup plus sombre. Dans mes expériences, la teinte vert foncé des pots où j'avais mis du sulfate souvent la teinte : d'ammoniaque contrastait toujours, pour les Typlui comme pour les Cypéracées, avec la teinte jaune des pots qui n'en avaient pas reçu. La coloration des pour déterminer feuilles est donc un caractère insuffisant les diverses espèces de Tuplia. FORMES ANORMALES w (A D ÉPIS FEMKLLES DK TYPHA Ainï! ia a:ijj : là a aajAWfl'^^/ p.^w.RO'i F()iiMf<:s /'/.//. A. '3 ('pis T. A\()i'. A^(;u.sTATA iPol superposés : 1 2(»,, M V I. i:s 1) i:pis ii-mrm. ns dk typiia 2.8.11. U. niAlo, 2 femelles. 2 épis j. — J'. AMiUSTATA superposés. (Pot 2n — Epi à juTf :',... C— T. ANGUSTiroi Tinu)ii;ilisnies : lA épis IS _^ ("t ANt.lSTATA '211 , ln.lUKO. juxtaposés ou dépiiinés. 13. — T. Ell'ets D.lU.O'J. '^ an(;lstiioi.ia de (rauuialisines , bourrelet longiliuliiial : Pot épis 12i, li».lO O'J jiixtaiiosi teinte: de l'épi EPI femelle 49 FEMELLE COLORATION La couleur de l'épi feinelle des TijpJia ofTre un moyen de détermination plus pratique que la teinte des leuilles, au moins pour quelques espèces. La couleur de Tépi femelle est due à la teinte des stigmates, des bractéoles (quand il y en a), des carpodies et queldes poils (vers la maturité). Elle est toujours comprise dans les séries du rouge-orangé (n"' 51 à 1(J0) ou de Torangé (101 à 150j du ('ode des couleurs. Chaque épi passe, en se développant, par une série de ordinairement assez clair au début, il se teintes différentes fonce peu à peu jusqu'à devenir presque noir dans certaines espèces (7'. latifolia), tandis qu'il s'éclaircit de nouveau vers la fin en grisonnant plus ou moins dans d'autres [T. angas([uefois : tata, T. S//ut/l('i\'ort//i/\ T. oricntalis). Mais ces diverses teintes sont le plus souvent comprises, pour tous les épis d'une espèce, dans la même série du Code des couleurs. Par exemple, le T. angustata débute en général par les tons clairs 127, 132, 137 et jusqu'à 142, pour s'assombrir ensuite et prendre les. tons 128, 113, 108, 103 et même 104. A la fin, il s'éclaircit toujours dans la série légèrement de nouveau. de l'orangé (101 Il reste donc à 150). Dans le T. eu-angusli/'oliu, les teintes les plus ordinaires sont 78, 70, 83, 88 (série du rouge-orangé), rarement 103 et 104, et très exceptionnellement 108, ce qui empiète un peu de l'orangé. Je n'y ai jamais observé les tons 127, 128, 132, si fréquents chez T. angustata. Quant au T. latifolia, son épi femelle est souvent, au début, aussi clair que celui de T. cingustata (128, 133), presque jaunâtre, puis il se fonce de plus en plus et devient à la fin presque noir (80, 90, 95, 114, 115, etc.). Dans la variété sur la série — lielltuloiia, T. la teinte angustata. reste claire (108), analogue à celle de VALElIl SYSTKMATIQUI-: DKS CAHACTERES DES TYPIIA 50 Plusieurs espèces peuvent avoir la même couleur ; certains épis de T. aiii^ustata, auslralis, do/iiingensis, javanica (que comme une je considère seule espèce) et de T. La.rmanni à ce point de vue. extérieure qui fait varier notablement la coloration des épis, et dont on doit tenir compte, est Vusure. Le frottement des fouilles, sousTaction du vent, commence par ne diffèrent guère Une cause couper l'extrémité des stigmates d'où éclaircissement de la teinte dans les espèces à bractéoles incolores ou absentes puis, l'usure augmentant, les têtes des bractéoles et des carpodies disparaissent à leur tour, ne laissant subsister sur l'épi que les pédicules de ces organes et les poils, très faiblement colorés, avec la base des styles et les ovaires. La teinte devient alors d'un gris plus ou moins clair. Grâce au très faible changement apporté à la couleur de l'épi par la dessiccation, ce caractère semble donc pouvoir être utilisé, comme l'espacement des épis, pour distinguer à première vue certaines espèces, par exemple le T. eu-rnignstifolia, du groupe du T. aiigustata, sauf à contrôler ensuite, par une observation plus approfondie, l'exactitude de la détermination dans les cas intermédiaires. Mais ce caractère ne peut prétendre à remplacer ceux d'une valeur bien supérieure, tirés de l'examen microsco; pique. II. — ASPECT DE LA SURFACE DE L'ÉPI FEMELLE surface de Fépi femelle est en relation avec des stigmates, des bractéoles et dimension la forme des carpodies. Les deux premiers organes ayant une grande valeur pour la détermination des Typha, comme conséquence, l'aspect qu'ils communiquent à la surface de l'épi a aussi une réelle importance. Godron' mentionne ce caractère dès 1843, en le soulignant; Grexier- l'exprime avec plus de précision encore, dans la Flore de France L'aspect de la et la : 1. GODRON (D.-A.). '2. Grenier cl —Flore de Godron. Lorraine, t. — Flore de France, III (1843), p. t. 19-21. III (1856), p. 333-336. SURFACE DE l'ÉPI FEMELLE 7'. latifolia. — Epi (eiiiellc très 51 dense, h surface écaillcuse. Stigmate du podocarpe, et don- liiiguiforino ovale ou lancéolé, dépassant les poils nant à T. 1 é[)i son aspect é<aillenx. angustifolia. — Epi femelle très dense, à surface filamenteuse. Stigmate; lincaire-subulé, filiforme, et donnant à l'épi son aspect fila- menlcux. T. minima. Epi femelle /< surface filamenteuse-'Séti forme. Stigmate linéaire, un peu dilaté au sommet, dépassant les poils du podocarpe, et donnant à lépi son aspect filancienleux-séliforme. — La surface de l'épi femelle est en quelque sorte chagrinée Sliiiltle<>vortJiLt et leurs variétés. Elle pres([ue ras et écrasé dans les velours forme connue un T. (digiislaUi, (tiislralis, doiningcnsis, javanica, eleplianlina, clans T. Broa'iiii, lalt/'olia, T. Ld.viuanni (moins nettement), par suite de la briè- veté des stigmates, qui dépassent en général de 0,5 à au j)lus les poils du gynophore, sur lesquels ils 1 mm. sont le plus souvent couchés. Ce velours dans 1\ niininia et T. gracilis. 11 peluche dans T. eu-angiislifolia, dont les stigmates font ordinairement saillie, au delà des poils du gynophore, de plus de 1 mm. et jusqu'à 3 mm. Gomme pour la couleur, l'usure modifie notablement l'aspect de la surface de l'épi, en faisant tomber l'extrémité des stigmates. Il est donc essentiel, avant d'utiliser ce caractère, de vérifier l'état de fraîcheur de la surface de l'épi. est très fin devient analogue à de la VALKlIl SYSTli.MATH)!:^ DKS CA HVCTK lŒS DES TYl'lIA .'')2 CONCLUSION DU CIIAIMTIŒ En résumé, PIŒ.MIEll les caractères extérieurs (|ui paraissent les meilleurs j)our distinguer au moins certaines espèces de 'l'uplid, i" 2° sont : L'espacement des épis mfde et femelle; L'aspect de la surface de Tépi femelle. Accessoirement, on aura avantage tains cas 3" 4° à utiliser, dans cer- : La forme des feuilles à la base du limbe La couleur de l'épi femelle La couleur des feuilles. ; ; 5" Les dimensions, absolues ou relatives, des divers organes ne devront être considérées qu'avec une extrême prudence. OBSERVATION DES CXUACTÈRES MICUOSCOIMOIKS CIIAI'ITHE n CARACTÈRES IVIICROSCOPIQUES nous passerons en revue les caractères dont protubél'étude détaillée nécessite Femploi du microscope rances de l'axe femelle, fleurs maies et femelles et organes qui les accompagnent, structure des organes végétatifs (raSous ce titre, : cines, rhizomes, tige, feuilles). PROCÉDÉS d'observation Organes mâles. — • Pour étudier au microscope les anthèun véhicule défectueux elle gonfle res et le pollen, l'eau est : amène de tous à la forme sphérique le gonflement du pollen fait éclater les anthères, de sorte qu'on ne peut noter leurs dimensions. La glycérine a l'inconvénient de le contracter. L'huile d'olive, indiquée par M. Edgewortii', a l'avantage de ne déformer ni gonfler les grains; cependant elle fait quelquefois disparaître les pointes qui hérissent leur surface. Cela n'a pas d'inconvénient pour nous, qui avons à nous préoccuper seulement de la forme et des dimensions des grains de pollen. C'est dans l'huile d'olive que j'ai pris toutes mes mesures. Les rapports àesiliiation des divers Organes femelles. organes femelles des Typlia (stigmates, poils, bractéoles) ont une grande importance pour caractériser les espèces il est donc essentiel d'observer ces organes sans les déplacer. La facilité avec laquelle les bractéoles se détachent de leur support, indépendamment du reste de la fleur, rend cette opérales grains pollen, fait disparaître leurs plis et les ; — : 1. Beauregard et Galippe. — Guide pratlque^e micrographie, Paris, 1888, p. 360. VALEUR SYSTÉMATIQLK DKS CAH.VCTÈRKS DES TYIMIA r)'i lion particulièrement délicate. s'y prendre de Avec des pinces dans ré|ti la Le iaçon suivante fines, D"" Kromelu' conseille de : ou mieux une aiguille a cataracle, qu'on enfonre lemelle jusqu'à l'axe, on onlève un minuscule fragment de un celui-ci, au(iuel adlièrc polit pa(iuet de fleurs. On transporte avec lame porte-objet, en évitant de déplaeer aucun organe, notamment les bractéoles, et on le met dans une goutte d'alcool, qui imbibe les poils et chasse les bulles d'air. Avec les aiguilles, on étale délicatement en éventail le petit paquet sur la lame de verre on y ajoute une goutte d'eau, et on y pose la lamelle couvre-objet la préparation est prête pour l'élude. 11 est bon de préparer à part <juel<pies bractéoles, fruits et carpodies isolés. soin ce petit ])a(iuet sur la ; On ; note la forme situation relative des organes et et la toutes leurs dimensions : il suffit pour cela d'un grossisse- pour étudier l'extrémité des poils de pollen, ce qui nécessite un grossissement de 300 à 500 diamètres. Afin de pouvoir conserver les préparations et de les éclaircir, je remplace l'eau par la glycérine. Pour étudier la Maschenschiclit, couche extérieure de cellules du testa, dont les caractères ont été considérés par RoiiRBACH comme très importants, il est nécessaire de faire une coupe très mince de la graine dans la moelle de sureau (ce qui n'est guère facile à cause de la petitesse du fruit, et d'employer un grossissement de 500 à 800 fois au moins, ment de 50 à 100 fois, sauf et les grains 1. Kronfeld (Dr E. M.). — Monographie dcr Galtung Typha (1889), p. 130. 55 DIMENSIONS DES FILETS SECTION PREMIERE ORGANES MALES g 1-. — FILETS Les dimensions absolues des filets sont très variables. Leurs dimensions relalives par rapport aux anthères ou aux poils le sont aussi beaucoup, quoique un peu moins peutêtre. Quelques Aoristes citent ce caractère, mais aucun monographe n'en parle. D'après Lagrèze-Fossat% les filets seraient égaux aux anthères dans T. angiistifoJifi, 2 ou 3 fois plus longs qu'elles dans T. hilifolia ; GnENiEir donne ce même rapport pour T. SlnillleworlJiii, et dit que les filets sont plus courts que les poils dans T. lalifolia et T. angiislifolid. D'après mes propres observations, ces caractères ne paraissent pas assez constants, ni assez différents suivant les espèces, pour être pris en considération. 1. •1. — Fhue de Tarn-et-Ganmne, Montaiiban (18i7), — Flore de Fiance, (ISôO), 333-336. Lagrèze-Fossat (A). Grenier et Godro.n. t. III ji. p. 3G1. VALEIR SYSTEMATIQl g 2. Le D"" K DES CAHACTERES DES TVIMIA — ANTHÈRES Khonfeld donne, dans sa Monographie du genre longueur et la largeur au sommet des anthères Tiiphd. la des j)rin(ipalcs espèces ^'oici les longueurs qu'il indique vées : et celles que j'ai obser- : TABLEAU I. ONG un LU m: s VII A\Tiii;i!i;s » 1,5-2,0 T. miniiiia T. Martini :=^ if ruci/is 1,2-1,6 .1,5 2,0-3,0 T. an-fiisiifolia T. GKZE KRONFELD ' javanica T. BroH'nii angustata 1 ,4-1 ,8 T. dnminiicnsis 2,0-2,5 2,5 1,0-1,5 2,0-2,2 2,5-2,7 T. T. elephantina J. La.rmanni T. SI,uUle<.s;>rihii T. latifoUa AscHERSON (tuiiuslifolia et : Graebner [Synopsis, 1,5-3,0; pour 7'. ' 1,6-3,0 1,9-2,6 2,2-3,6 1 ,8-2,6 2,2-3,2 2,6-2,7 1,0-1,2 1,6-2,3 1,8-2,8 1897) lalifoUd : donnent pour T. 2,5-3,0. Le tableau précédent montre (jue la longueur des anthères dans la même espèce, entre des limites très éloignées, et qu'elle peut être la même dans beaucoup d'espèces sauf pour les T. liroa'nii, Ldxnuinni, nuiiinid, et sa variété gracilis, toutes les autres mesures sont comprises entre les limites extrêmes de celles du T. (inguslifolia. 11 y a quelque relation entre la longueur des anthères et les dimensions générales de la plante, dont nous avons vu la grande variabilité. Ce caractère n'est donc pas utilisable pour distinguer la plupart des espèces. varie, : DI.MKNSIONS ET JOItMK IJES ANTIIKIîIJS 57 Il en est de môme pour la largeur des anthères à leur sommet, occupe par le prolongement du connectif. Je l'ai vue varier, dans un même éciiantillon de T. angiislifolia, de 0,20 à 0,^iO mm., et elle est comprise en général entre 0,20 et 0,^iO mm. dans toutes les autres espèces que j'ai étudiées. Quant forme de l'anthère, plus ou moins renflée au milieu, plus ou moins atténuée à sa base, elle varie trop, sur un même épi, notamment avec l'âge, pour pouvoir nous servir. à la VALEUn SYSTKMATIOI r)8 g 3 E DES C.VRACTÈIIES DES TYPIIA — POLLEN MODE DE GROUPEMENT Les grains de pollen de Tjjplui sont, suivant les espèces, soit isolés, soit groupés 4 par 4 en Iclrades. Cette disposition est si constante, qu'elle Iburnit un des moyens sûrs pour caractériser les espèces. Les grains de pollen sont isolés dans les angustata, leri, Ils domingcnsis, javanica, austi-dlis, les plus T. an^iis//fb//a, Broi,vuii, Miil- oricnlalis et Ld.ïiuanui. sont groupés en tétrades dans les T. IdtifoUd, Sliultlen/t/ii/iia, gracilis et clcphanlina. worllui, Le T. capcnsis aurait les grains toujours isolés d'après RoHRBACH, tantôt isolés, tantôt on tétrades d'après le D"" KronTELD, qui se demande si cette espèce n'est pas un hybride. Les spécimens que j'ai étudiés avaient le pollen simple. La découverte de ce caractère de première valeur est attribuée, par divers auteurs étrangers (Kuntu^ Roiirhach^, à Delile, directeur du Jardin Kronfeld^, Raunkiaer^ etc.), des Plantes de Montpellier, qui l'a publiée en 1833. En réalité, le groupement différent des grains de pollen de T. anguslifolid et de T. latifoUa a été nettement décrit et figure trente ans plus tôt par Schkuhr, dans son excellent Bolan iscli es Ha n db uch " . En plus de rospaoomont des épis, dil-il en parlant du T. anf^ustitrouvé dans le pollen un second caractère distinclif, mais qui n'est pas pratique pour tous les amateurs. Les étamincs sont souvent en plus grand nombre (quelquefois jusqu'à 9 sur le même filet) que folia, j'ai 1. KuNTH (K.-S.). p. 90-92. 2. 3. RoHRBACH. — — Enumerntio plantartim httcusque coi^nitarum, t. III (1841), Ueber die curopiiisclicn Arien dcr Gatiiini>- Typha (1869), p. Mono-^rapltie (1er Galtung Tijplia (1889), p. 98. Kuo.M-ELD (Dr. E.-M.}. — — 71. De Danskc lilomslerplanters Naturhistorie, t. I"^"" (Co4. Raunkiaer (C. og. I.). penh:iguo, 189Ô-1899), p. 276. 5. SciiKLHK {C). liolanisches Ilandbuch (Wittemberg, 1803), t. III, p. 222,pl. 281, — fig. /. MODE DE (GROUPEMENT DES GRAINS DE POLLEN 59 contiennent des grains simprécédente, formés de quatre parties semblables, réunies ensemble, comme dans quelques dans l'espèce précédonte [T. ples, globuleux, latifolia], et tandis qn'ils sont, dans l'espèce Serapias. « Die Slaiiljgcfiisse... entlialtcM einen einfachen, kiigelninden Slaub, welcher hey der vorij^en Art ans 4 ahnlichen Theilen, ^vie auch bey cinigcn Serapiis /usaniinen gosct/.t ist. » D'ailleurs, Delile ne s'altril)ue pas le mérite de cette dé- couverte, ni dans sa courte note', ni sur les éti(|uettes que j'ai vues dans l'Herbier de l'Institut botanique de Montpellier : ces étiquettes accompagnent deux spécimens de T/jj/ha ré- coltés en juin 1829 dans les environs de Montpellier, par Soulier. Elles sont bien de l'écriture de Delile, d'après le savant et aimable conservateur de l'Herbier. L'une porte « Typha angustifolia... le pollen est de grains M. Daveau, très inégaux », avec quelques cercles, de diamètres très différents, dessinés au crayon. L'autre étiquette représente une tétrade, dont les grains accolés occupent les quatre angles d'un carré, avec les mots « Typha latifolia... Pollen de quatre globules agglomérés. » Il est probable que, grâce à ses nombreux voyages et à ses relations suivies avec les savants étrangers, notamment les Allemands, Delile connaissait, ou même utilisait, pour ses cours, l'ouvrage classique de Sciikuhr. Quoique la F/orc de France de Grenier et Godron (1856), après celle de ^NIutel (1836)^ signale à son tour ce caractère — « Sur le pollen du Ty1. Archives de Buianique, Guille.min, t. H, 1833, p. 403. pha. M. Delile avait engagé M. Bekteko à recueillir au Chili les Typha pour en examiner le pollen. M. Bertero a envoyé des graines d'une espèce que M. Mirbel a vue dans le jardin de MM. Audibert à Tonnelle, près Turascon. Il est résulté de l'examen du i)ollen de cette plante par M. Delile qu'elle est le Typha angustifolia M. Delile, à épis disjoints et à pollen dont les globules sont simples, globuleux. d'après des observations souvent répétées depuis longtemps, au retour de ses herborisations et dans ses cours, distingue comme il suit les Typha: 1. Typha angus3. Typha mi2. Typha latifolia. tifolia : grains du pollen simples, globuleux. Ces 2 dernières espèces ont invariablement le pollen composé de grains nima. soudés 4 à 4. Ces observations, faciles à vérifier, sont destinées à compléter les descriptions des Typha publi('es t. \°', p. 193, des Archives de Botanique. Elles fournissent un nouvel exemple de l'importance des considérations que présente le pollen pour la distinction des espèces. » On remarquera lidentilé des expressions de Sciikuhr et de Delile pour le T. — angustifolia. 2. MuTEL — — — (A.). — Flore française, t. III (Paris, 1836), p. 342-344. ()0 VALKUK SYSTÉM\TIOUK pour y. lalifolid (« T. ani^nslifolia (« ItKS C.VH.VCTKRES DES TYI'IIV grains de pollen soudés 4 à ^ ») et pour grains de pollen libres et globuleux »), plupart de nos traités classiques de botanique ou de matière médicale, miMue parmi les plus récents et les plus sérieux, semblent encore Tignorer et croire que toutes les espèces de Tt/pha ont le pollen en tétrades. Aussi indiquent-ils ce critérium pour déceler à première vue, au mila croscope, avec un faible grossissement, la fraude de la poudre de Lycopode par le mélange avec du pollen de Typha. En réalité la poudre de Lycopode ne diffère guère du pollen de Tjipha anguslifolia, soit par la forme, soit par la dimen- sion de ses grains, et pour distinguer il faut un grossissement assez fort les aspérités caractéristiques qui hérissent leur surface. II. — FORME DES GRAINS DE POLLEN La forme des grains de pollen de Tijpha ne présente rien de particulier à chaque espèce dans celles à pollen simple, les grains isolés arrivés à leur complet développement ont un profil ovale, plus rarement circulaire; les grains jeunes sont plus ou moins anguleux, trigones ou tétragones, sans aucune régularité. Dans les espèces à grains agglomérés, ceux-ci présentent toutes les dispositions possibles en file, sur un seul rang (cas très rare), ou aux 4 angles d'un tétraèdre ou d'un carré, ou en triangle isocèle, etc. Ici encore, rien de caractéristique : : (Voir pi. VI, fig. III. Le — 1-6). DIMENSIONS DES GRAINS DE POLLEN Kronfeld croit pouvoir déterminer certaines espèces par la dimension de leur pollen. Cela me paraît peu aisé, car dans chaque préparation on trouve des grains de grandeurs si variées que leur dimension moyenne est difficile à calculer, d'autant plus que chaque grain, en général ovale, a deux dimensions. En tout cas, il est essentiel d'obD'", server le pollen toujours dans les exemple dans mêmes conditions, par l'huile d'olive, car les divers véhicules (eau, DIMENSIONS DES GH.VINS DE POLLEN 61 glycérine, etc.) modifient difTéremment leur grosseur, comme nous l'avons déjà vu. mesuré à l'état frais s'il est sec, il faut d'abord le faire tremper dans la glycérine étendue d'un égal volume d'eau, ce qui lui l'cntl à peu près', assez ra[)i dément, sa ibnue et sa grandeur primitives. (J. C()Mii:RE, Des {'(iridlions de la forme du pollen.) De plus, le pollen doit être toujours : dimensions individuelles Kmonfeld, en regard de celles Voici, par ordre croissant, les des grains données par le D"" que j'ai oJjtenues moi-même. Toutes ces moyennes, je le répète, n'ont pas une grande précision. TAHLKAIJ D I -M EXs I OX S 1) ]•: G s POL LE . . . N S I anifitslaia . 20-26 20-26 26 26 26 26-33 . austral is capensis .... . . . Miillcri ani^nsiifolid Bro<.\>nil .... Laxmanni . 33-40 . 2° P OLLEX GEZi; MP LK . dorningensis DE Xs 20-26 intali javaiiica I KRO.NFLLI) D'- l" H A VIII 16-24, 13-28, 16-27, 16-31, 16-28, 13-27, 19-28, 16-33, 19-30, 32-38, moy. moy. moy. moy. moy moy moy mov moy. mov. 18-20 22-24 22-24 22-26 22-25 22-25 23-25 24-27 24-27 34-36 POLLEN EX TETRADES (Dimeusious de chaque graia T. Shiittleworthii T. eleplianlina T. capensis T. tninima T. Martini {=: graci/is) T. latifolia 20 20-26 26 26 26-33 26-33 partiel). 16-24, moy. 18-22 16-24, mov. 20-22 16-22, mov. 20 16-25, nio'v. 20-22 A part le T. Laxmanni, remarquable par la grosseur de son pollen, les nombres du tableau précédent varient trop pour chaque espèce, d'après mes mesures, et trop peu d'une espèce à l'autre, pour pouvoir servir à les distinguer. VALEUR systématk^ul: des caractères des typiia G2 g 'i. — POILS DE L'EPI MALE Les poils de l'axe de Tépi mâle sont d'un grand secours pour dôlerniiner les Tijplia, à un moment où les organes femelles, encore très peu développés, sont difficiles à observer et à interpréter. Les poils mâles sont toujours aplatis, rubanés. Absents dans T. mini ma et T. gracilis, qui ne forment probablement qu'une espèce, ces poils sont simples, linéaires-aigus, acuminés, ou obtus, d'un blanc sale, dans T. latifolia et T. Laxnianiii (souvent extrêmement fins [8-25'^] dans cette dernière espèce de même forme, mais brunâtres ou d'un roux plus moins foncé, dans T. Shutlleworthii et T. orientalis. Cette ou teinte rousse ou brune se retrouve dans toutes les autres espèces, même (au moins dans les exemplaires que j'ai examinés) dans T. elcphantina, dont les poils mâles seraient d'un blanc sale et obtus, d'après le D' Kuonpeld. La partie supérieure de ces poils roux ou bruns est peu dilatée (moins de 0,10 mm, en général), simple, acuminée, ou quelquefois bifurquée (très rarement trifurquée d'après Kronfeld) dans T. eu-anguslifolia ; elle est le plus souvent ; élargie (de 0,10 à 0,30 mm. et quelquefois davantage), laci- c'est-à-dire ramifiée en pointes plus ou moins nombreuses, finement aiguës, et en général recourbées (fré- niée , quemment en hameçon), dans les autres espèces {T. aiigiis- Idld, javanica, (iiisirdlis, do/Il ingcns'is, B/'o^vnii, Miilleri, et leurs variétés), du moins d'après observations, qui ne concordent pas toujours sur ce point avec celles du D'" Kronfeld. Rohrbacii a comparé elcphdiilijia, capensis, mes forme des poils mâles, dans ramure d'un cerf daim. cette la — T. aiislralis notamment, à PROTUBÉRANCES DE l'aXE FEMELLE SECTION 63 II ORGANES FEMELLES Nous avons femelle; poils le à examiner pistil ici : les protubérances de l'axe (gynopliore, ovaire, style, stigmate); les du gynopliore, g les carpodies et les bractéoles. 1. — PROTUBÉRANCES Une très faible proportion des fleurs femelles est insérée directement sur Taxe de l'épi; la plupart sont fixées sur de petites aspérités, qui ont reçu des noms très divers suivant les auteurs. Ces organes ont été découverts par Louis-Claude Richard, mais décrits et très nettement figurés seulement après sa mort, par son fils Achille Richard ^ Flores feminei flosculi, aut Superficies hujus axeos vel receptaculi caret villis immédiate istiiis superficiei, aut plerique niinutis et liaribns receptaculi eniinentiis (G, quinque : 1), aflîxi, très, : pecu- quatuor, aut etiam in siiigula erainentia. Quoique découverts par un Français ces organes semblent ignorés de presque tous les phytographes de notre pays. Le D' Battandier" (1887), puis le D'" X. Gillot^ , sont les seuls, à ma connaissance, qui en aient parlé dans des descriptions de Tijpha, depuis Richard. Ces aspérités de l'axe ont été nommées BUïtIienslielcJien, pediceUi, par ScHNizLEiN (1845), qui en donne une description très (1904), Archives de botanique, rédig'ées sous l;i direction de M. A.-J. Guillemin, t. 1er, Relù/uiae Richardianae. upus LuDOVici Claudii Richard posthunium, ah Achille Richard edilum, p. 193-212. Typlia tatifolia L. (planche V), 1. Paris, 1833. 2. — — La phrase cit.-o est p. 195. Battandier (A.). Note sur quel([ucs plantes d'Algérie p. l'J3-199. t. — — XXXIV, 1887), Typha Maresii,i>.i^9. 3. GiLLOT (X.). —Le Typha stenophvUa FiscH. [1904], p. 192-200, % et 2 pi.), p. 194.' et Mev {Bull. Soc. bot. {Bull. Soc. bot. de Fr., de Fr., t. LI V.VLIiLU SYSTKM.VTIOl K (14 précise (p. pcdirclli (î), par MKS CARACTÈRES DES TVl'II.V accompagnée d'une excellente ligure (fig. IG); Kuonfelu Graebnkii et beaucoup d'autres , auteurs étrangers; prDliihcranliœ par Endlicher'; /y/<)/«^eranrcs par Le Mault et Decaisne", et par J. Yesoue% dont traités sont les deux seuls ouvrages français où j'aie trouvé ces organes mentionnés. Les prolubérauccs sont considérées quelquefois comme les « ramifications de l'axe » [Ausza'cigiingen]^ « axes secondai- », « ramuscules latéraux » [Scitenzweîglein)^ « inflorescences partielles » (Dietz, Celakovsky, Lœav, etc.). Les fleurs y sont insérées sur de petits gradins latéraux, disposés en spirale d'après Celakovsky*, alternes d'après SciixizLEiN et Kronfeld, ordinairement alternes, mais (surtout dans le bas de l'inflorescence) dans des positions très diverses, d'après Lœw (p. 3GG) et mes propres observations. Les protubérances de T. lalifoUa portent, vers le bas, 2-5 fleurs complètes; plus haut, 2-3 fleurs stériles; enfin vers le sommet, 1-4 rudiments de fleurs, qui, à l'extrémité, consistent seulement en une couronne de poils (Dietz', p. 20, res Lœw, p. 366). Ces aspérités couvrent toute la surface de l'axe femelle, sauf sur une ligne longitudinale, très importante pour la théorie des affinités du genre TijpJia, et sur laquelle se trouvent quelquefois les fleurs mâles. C'est suivant cette ligne que se fendent, d'après le D' Kroxfeld, les épis multiples qu'il a étudiés et dont nous avons déjà parlé. Cette particularité s'observe aisément « lorsque les fruits l'axe de l'épi femelle ressemble à une brosse sont tombés formée de pointes fines, flexibles, très courtes [dans T. Maresil^clephajifinà]', ces pointes sont longues et flexibles dans le Tijphd Idlifolid, courtes, épaisses et rigides dans le : 1. 2. — Gênera plantarum. Vi«nne, 1836, p. 241. ExDLiciiKR (S.-L.). Traité général de botanique, 2o éd., Paris, 1876, Le Maout et Decaisne. p. G43. 3. 4. Vesquk (J.). Celakovsky [1885], 5. und ]). — Traité de botanique agricole et industrielle. Paris, 1885, p. 103. Ueber die Iiiflorcscciiz von Typha [Flora, t. LXVIII (L.-J.). 617-631), p. Dietz (S.). — — {\Ti. — Ueber die Entwickeliing der BliUhe und Fruclit von Sparganium Tyjilia [Dibliollicca Dolaiiica, n° 5, 5'J p., 3 pi.), Cassel, 1887. PUOTlIiKHANCES DE i/aXK IEMKLLK T. (iiiij^uslifolid » l((la (rAlgérie, qui est en réalitr un (Battandieh, loco Gomme cil., 65 (inij;us- T. 1887;. remarqué, avec sa sagacité ordinaire, le U' Battandier, la l'orme et la dimension des protubérances sont de bons caractères pour distinguer certaines espèces de Tijplta. Déjà en 1885 Celakovsky [Ioco cit.) notait que les « Protuberanzen » en forme de colonnettes sont minces, allongées, dans T. lalifoiia, larges, plus basses et plus obtuses dans T. aui^uslifolia. Mais c'est seulement en 188U, dans sa « Monographie der Gattung Typha », que le D' Kronfeld a appliqué pour la première ibis ce critérium à la classification des diverses espèces du genre Typha. A sa suite, le D"" Graebner l'a utilisé dans le Synopsis (AscnERsoN et Graebner, 1897) et dans le PflUinzenreicli de EXGLER l'a (1900). protubérances sont coniques, mm., dans les T. mini ma, Martini {^graci/is), Laxnianni ; elles vont jusqu'à 0,5 mm. dans les T. Hausshnechtii, angnstifolia, austca/is, yV/tY/zî/Vy/,- jusqu'à 1 mm. dans les T. Malleri, angustata, domingensis, elephantina, ScJiiinpeci; elles ont de 1 à 1,5 mm. dans T. Shuttleworthii et T. orientalis ; enfin de 1,5 à 2 mm. dans T. latifolia. Dans ces dernières espèces, elles ont la forme de colonnettes allongées, presque cylindriques (PI. VI, D'après le D"" Kronfeld, les larges et courtes, hautes de 0,2-0,4 fig. 13). Par cette considération, l'auteur a prouvé que T. Malien, rattaché par tous les auteurs à T. angnstifolia, s'en distin- trouvé d'autres particularités du qui confirment cette opinion. gue nettement. h'ci T. Miil- J'ai La grandeur des protubérances peut être un caractère excellent pour classer les diverses espèces de Typha, mais réellement bien pratique pour les déterminer? Nous avons déjà vu maintes fois combien il faut être prudent en utilisant les dimensions absolues d'un organe pour la détermination des Typha. La mesure des protubérances, en particulier, est assez délicate et souvent incertaine. Leur préparation, tout d'a- est-il 5 OG VALEUU SYSTÉMATIQUE DKS CARACTKHES DES TYPHA bord, n'est pas toujours aisée, par exemple si l'axe de l'épi est très sec (vieux échantillons d'herbiers) et se femelle réduit en poudre quand on veut le sectionner. Dans le mesuragc proprement dit, les limites de l'organe, au sommet et surtout à la base, manquent souvent de netteté. Gomme toute mesure microscopique, cette opération nécessite des calculs, fréquente cause d'erreurs; il faut avoir un micromètre bien étalonné, ou une chambre claire qui exige la connaissance exacte du grossissement employé. ce caractère Autres inconvénients, plus graves encore ne peut être utilisé qu'à la fin du développement de l'épi, quand les fruits approchent de leur maturité alors seulement les protubérances ont atteint toute leur taille et ont des contours nettement définis; dans les premiers stades de l'inflorescence, leur mesure pourrait faire prendre, par exemple, un T. a/igus/afa pour un T. angustifolia, à cause de leur faible hauteur. Quand les fruits sont tombés, elles diminuent de nouveau par l'effet de la dessiccation. Pour la même raison, les échantillons d'herbiers donnent des longueurs plus réduites que les pieds vivants. Enfin, la dimension des protubérances varie un peu, sur un même pied, suivant les épis, et sur un même épi suivant : : ses diverses parties. — et ceci prouve mieux que tout raisonnement les difficultés pratiques d'application de ce critérium, — son D'ailleurs, inventeur lui-même n'a pas pu sans doute déterminer les dimensions des protubérances de toutes les espèces qu'il a décrites, car il ne les indique pas pour les T. aelltiopica et capensis par exemple. Malgré ces critiques, il faut reconnaître que la considération de la forme et des dimensions des protubérances de l'axe femelle peut rendre, à certaines phases de la végétation, des services réels pour caractériser beaucoup d'espèces de Tijpha; mais quelques auteurs, plutôt que l'inventeur luimême, semblent avoir un peu exagéré la valeur de ce caractère. GY.NOPHORE ? 2. f)7 — GYNOPHORE Le pédicule de Tovaire, que Dupont (1834) appelle avec raison pédiccllc de la fleur (ne pas confondre avec les pedi- nom donné aux protubérances par beaucoup de botaappelé gjjnopliore, puis carpophore (Khomeld, Ghaebnkh, etc. ou podocarpe'[G^E:^n:\{ et Goi>iu)n;, quand Tovaire s'est transformé en fruit. 11 est muni d'un grand nombre de poils insérés à diverses hauteurs. La longueur du gynophore et des poils qu'il porte s'accroît d'une manière continue jusqu'à la maturité des cclli, nistes étrangers), est , fruits. Quelques phytographes notent la longueur du carpophore, quoiqu'elle soit extrêmement variable, dans le même épi, dans le même pinceau de fleurs elle est, en moyenne, en : relation avec la grosseur de l'épi; or nous savons combien varie cette grosseur. La connaissance de la dimension du carpophore ne semble donc d'aucune Le D; Krom-eli) a distingué utilité. var. ?. niongolica du T. sur un seul échantillon, vu dans l'Herbier de Saint-Pétersbourg, d'avoir un carpophore très long ondulé comme une anguillule. Cette particularité Laxmanni par la le fait, constaté me parait bien secondaire, et rien ne prouve qu'elle soit constante sur le même pied. Les épis dont le développement a été gêné par la compression des gaines foliaires, ou par toute autre cause, présentent souvent des fleurs plus on moins contournées dans leurs diverses parties. Je serais porté à considérer cette disposition du podocarpe plutôt comme un cas tératologi(jue que comme caractère d'une variété. ; VALEUR SYSTKMATIOUE DES C\HACTKRES DES ()8 g 3. — OVAIRE ET FRUIT Le développement de de Tuplia ont l'ovaire et la structure des semences de beaucoup de travaux très détailROIIRH.VCH, IVRONFELD, DiETZ, SaCCAHDO, lait l'objet (SCHNIZLEIN, lés TYI'II.V SCHAFF>ER, etc.). Nous ne nous occuperons de cet organe qu'au point de vue systématique. I. — DIMENSIONS Les dimensions absolues de l'ovaire ou du fruit n'ont guère Typha le D' Kko>l'ELD ne les donne que pour quelques-unes. La longueur de l'ovaire augmente jusqu'à un moment, encore éloigné de la servi à distinguer les diverses espèces de : maturité, à partir duquel le diamètre s'accroît presque seul. Le rapport de la maturité, et D'après le longueur au diamètre diminue donc jusqu'à forme se modifie en conséquence. D'" KuoM'ELd, la longueur du fruit est, par la la ordre croissant : mm. T. Martini (= gracilis) 0,8 minima 0,8-0,<) T. angustata 0,8-1 ,0 r. Shutllewortliii 1,0 r. T. Laxmanni 1,0-1 /t 1,2-1,4 T. lalifolia 7'. le môme mm. pour Le diamètre, d'après T. gi'acilis; 0,2-0,,'] 0,0 mm. pour T. 1,2-1,5 angustifolia auteur, est de 0,16 7'. (ingustifolia et mm. pour niininia et T. aiii^iis/alf/ 7'. Uilif'oJiii; 0,.'}-0,4 mm. pour T. Luxnidnni et T. Sliutlle^voi'tliii. Ces dimensions n'ont rien de fixe j'ai mesuré souvent des fruits murs de T. aîigusiala et de T. angustifolia dont le diamètre dépassait 0,4 mm., et dont la longueur était en dehors des limites indiquées ci-dessus. : Encore une DIMENSIONS ET FORME DU FHLIT GO comme pour les autres or- fois, pour le fruit ganes, les dimensions absolues ne peuvent nous servir. — 11. La forme du fruit est plus constante FORME DU FRUIT présente plus d'intérêt, parce qu'elle davantage suivant les et qu'elle diffère espèces. Gomme dans Le nous venons de rexj)liquer, le fruit elle n'est fixée que /in'u'. fruit est, d'après le D''Kronfeld, ovoïde dans les 7\ ini- ninid, gracilis, Ltixiiuinnl, SliutlIc^vorlJdi, lalifolia, et leurs variétés; allongé dans les T. angusiifolia, ausIraJis, javanicd, f///i^/i.sf(f/a, dominiicusis; longuement fusiforme dans les T. ch'phanlina, Schimperi, MuUci'i ; leptoïde (7 fois plus long que large) dans T. leptocarpa, et enfin court (2-3 fois plus long (|ue large) dans T. actliiopica, deux variétés du T. aui^usldta, qui a lui-même les fruits 4-5 fois plus longs que larges (Rohkhacii). Le de D"" T. Kronfeld capensis dit que sont les fruits de T. ShullIc^vorlJiH et contractés circulairement dans leur que ceux de T. oi-icntalis (variété de T. Idlifolia (dont T. cdpensis est partie supérieure, tandis de T. S/iKllleii-'ort/u'i) et une variété) ne le sont pas. Ce dernier caractère me paraît sans valeur, car je l'ai remarqué très nettement sur quelques fruits de T. duguslala et de T. doiniugousis, à côté d'autres fruits de forme ordinaire, dans la même touffe (PI. IV, fig. il). Le rapport de la longueur au diamètre du fruit ne me semnon plus assez constant pour fonder sur lui une va- ble pas bien constaté la grande épaisseur des fruits de T. dcthiopicd par rapport à leur longueur (rapport 1/2 à 1/2,5); riété. J'ai mais les échantillons de T. Icptocarpa que j'ai vus (Schimper, matu- n" 1563) étaient trop jeunes, les fruits trop loin de leur rité j'ai pour avoir atteint leur diamètre maximum. D'autre part, trouvé beaucoup de fruits de T. dnguslala de France, qui VALEUR SYSTÉMATIQUE DES CARACTÈllES DES 70 TYI'IIA mémo pas complètement mûrs, dans lesquels rapport oscillait autour de 1/3; à un état plus avancé, ils se -ne paraissaient le seraient approchés très probablement du rapport 1/2,5, et deux sous-variétés de T. (ini>;iisl(il(i des marais cola dans les de Fos dont nous avons parlé, la petite deux à la grande [lionhtrd hianc) la et [Pavie hidnclic); elles appartiendraient donc toutes variété y. ahijssinicd Ghakh.ner ('/'. aetliiopica Khon- teld). m. — Je ne crois pas que couleur des fruits la couleur des fruits puisse servir à caracti'riser certains Tijplia, LOT Il comme semble le dire le D*" Gil- [Soc. bot. de F/., 1904, p. 198). est vrai que souvent le péricarpe des fruits de T. eii-an- plus verdâtre clair avec amande olivacée très sombre, tandis que celui du (nii^iislala est plutôt fauve clair avec amande brun l'onc('' les ovaires de TjjpJia de pays i^iislifolid est '/'. ; éloignés, surtout dans les échantillons anciens, sont fré- quemment bruns rougeâtres avec gouttes oléo-résineuses orangées, indistinctement dans les diverses espèces de ces pays; mais cette teinte pourrait être due aux conditions dans lesquelles les plantes ont effectué leurs longs voyages; peutêtre aussi, parfois, aux substances dont on les a imprégnées pour les conserver. En tous cas, ces caractères manquent trop de précision et "de généralité pour être utilisables. IV. — MODE DE DÉHISCENCE met dans l'eau des fruits miirs de TijpJia, le péricarpe s'ouvre au bout de peu de temps et laisse échapper l'amande par une fente longitudinale, sauf dans T. niiniiiKi, T. Ld.inuinni et leurs variétés. Dans ce dernier pourtant, èi la longue, et par une l'orte pression, le péricarpe finit par se Si l'on déchirer irrégulièrement j)Our laisser sortir l'amande. RoiriuîAcn a considéré ce caractère môme pris comme plus important que la présence ou l'absence des bractéoles, pour base de sa classification. et il l'a dkiiiscf:nce et structure nu iruit 71 Ce critérium manque de netteté en ce qui concerne le T. (comuïc l'a prouv('! le I)"" Krom-eli» et il divise le frenrc Ti/iilta on dr'ux portions bien inét^ales; aussi très peu d'auteurs ont-ils adopté la classification de UoiiititACii. Lrf.r/iu/Jini ,, V. — STRUCTURE DU FRUIT auj^menler encore le rôle du fruit dans la classification du genre Typiia, Rohrbvcii a cru trouver dans la couche extérieure des cellules du testa un critérium suf- Cherchant à chaque espèce. Les cellules qui constituent cette couche (appelée Masclicnscliicht par UointiiAcii) sont plus hautes (pie larges, en section transversale, dans 7'. lalifolid, à peu près carrées dans T. ani>ifs//fo/ia et 7'. l('j)lorarj)a, plus larges que hautes dans les T. ShnlIlcworlJui, sieuopliylla, javanica, auguslala et surtout sa variété aelhiopica, où les cellules sont trois à quatre fois plus larges que hautes. fisant i)our caractériser La |)aroi interne des cellules de la MasclicuscIncJtl est à peu près aussi mince que les parois latérales dans 7'. aiii^iislifolia et T. Slnilllc^^vorlhii ; elle est très faiblement épais- jdvanicd, plus fortement dans T. lalifolia, dont minces; Tépaississement de la paroi interne atteint et dépasse quelquefois la moitié de la hauteur de la cellule, et gagne les parois latérales dans T. sleiiopliylla, T. angiislald et ses deux variétés. sie dans T. les parois latérales restent C'est la différence d'épaisseur entre les parois latérales des cellules de la Maschenschicht et la paroi externe, mince et difficile à voir, qui fait paraître l'amande des de Typha comme hérissée de pointes (PL III, fig. 1 et A très fruits 30). en juger par les figures mêmes du mémoire de Roiiuces distinctions semblent quelquefois un peu subtiles, surtout si l'on songe que les cellules de la Maschvnschiclil ont, suivant les cas, de 5 à 25 millièmes de millimètre de diamètre, et leurs parois de 0,75 à 5 millièmes de millimètre d'épaisseur au plus. R.\.cii, V.U.EUR SYSTKMATIOLI-: DES CAHACTKUKS DES TYl'IIX il En raractère est peu pratique la préparation est moelle de sureau, beaucoup de coupes transversales très minces des fruits dont nous avons déjà vu la petitesse (1 mm. de long sur 0,3 mm. de large environ). Quelquefois, j'ai vu sur le même fruit des cellules plus hautes que larges, d'autres plus larges que hautes '^Pl. 111, fig. 30), les unes à parois épaissies, d'autres à parois assez minces la figure 5 de Rohiujacii montre d'ailleurs un cas semblable [T. loptocarpà). Aucun botaniste phytographe n'a encore, à ma connaissance, utilisé ce critérium de RounuACir, publié en 1869. D'après KH0^•lELD (p. 108), Bentham {/-Y. ans Irai., 1878) a l'ait, dillicile à le réussir; il faut l'aire, dans : la : qualifié ce caractère « a histological character of no practical use », et BoissFEH, qui a pourtant rangé les TijpJia, dans sa Flora orienlalis, d'après la classification de Roiirijacii, trouve étonnant de vouloir distinguer des plantes de la dimension des Typlia (qui dépassent quelquefois mètres de haut) d'après un caractère aussi minutieux, qui, en supposant la préparation réussie, exige, pour l'observer, un grossissement de plus de 500 diamètres. 'i STYLE g 4. 7.1 — STYLE Les dimensions absolues du style sont extrêmement variaà mesure que la fleur se développe, la longueur du styl(^ augmente et sa grosseur diminue jusqu'à 0,02 mm. ([uchjuel'ois. Dans la même préparation se trouvent souvent des styles de longueurs très différentes. Les dimensions relatives du style et des poils du gynophore ont plus d'intérêt, car d'elles dépend en partie la saillie du stigmate au-dessus du niveau des poils et des bractéoles or ce dernier caractère a, comme nous le verrons plus loin, une assez grande importance. ]>Ies : : Le style présente quelquefois certaines particularités, sans aucune constance, aussi ne ferai-je que les signaler. I. J'ai assez — STYLE SINUEUX fréquemment observé, surtout sur T. (tuguslaKi, mais aussi sur T. angustifoUa, T. javanica, T. JalifoJia, T. La.vmanni, des styles recourbés en S, soit vers leur milieu, soit le plus souvent vers leur base; la partie supérieure du style continue la direction du gynophore et de l'axe de l'ovaire. Cette sinuosité était très fréquente (sur la moitié des styles environ) dans certains pieds de T. angusiatd de mes cultures, en 1909. Elle s'observe à tous les états du développement du pistil, au moins à partir de sa fécondation. Souvent les styles sinueux sont surmontés d'un stigmate mal conformé, mais il n'est pas rare que le stigmate soit normal, et cette disposition s'observe même sur des fruits complètement mûrs Voir PI. III, lig. 12; PI. IV, fig. 9-12; PI. VI, fig. /a). Je n'ai trouvé nulle part cette particularité signalée pour les TypJui. VALEUR SYSTEMATIQUE DES CARACTERES DES TYPIIA 74 Les Cdri'x, qui présentent d'autres analogies avec les Typha, ont quelquefois le style ainsi recourbé à la base. J'ai noté cette forme sur plusieurs akènes de Carc.r acuUi; G. KuKENTHAL, dans sa consciencieuse monographie des Cari'.v, in P/Ianzenrcicli (IV, 20, 1909), la figure sans en parler dans le texte, nettement, pour les Care.r lorta (p. 348), acuiata (p. 701), oligosperwa (p, 718). On trouve des styles normalement flexueux dans d'autres familles, où leur présence et même la situation de la sinuosité sur le style est quelquefois considérée comme caractéristique de certaines espèces par exemple dans les Geuni l>}ji-('n(iicitiii, fivdlc, silvdlicuni, urbanitm, etc. Dans les Typh(t tout au moins, ce caractère n'a rien de spécifique, : 11. Une — STYLE RENFLÉ autre particularité que j'ai remarquée seulement sur angustifoUa ou des hybrides de cette espèce, condans le renflement pyriforme, fortement coloré en vert noir, de l'extrémité supérieure du style, lui-môme plus épais que d'habitude, et coloré ordinairement en verdâtre clair ou des T. , siste fauve verdâtre, comme Dans quelques cas le péricarpe. les stigmates étaient atrophiés (PI. 111, mais dans d'autres ils étaient normaux, et les fruits parfois bien mûrs. Je n'ai rien trouvé, dans les livres, sur cette question, si ce n'est peut-être dans la figure 25 de Schnizleix, qui représente un ovaire surmonté d'un style irrégulièrement épaissi, rappelant un peu la forme de ceux que je viens de décrire, mais sans le renflement terminal. fig. 9), 75 FORME DU STIGMATE g 5 — STIGMATE Le stigmate fournit des caractères de grande valeur pour On peut considérer sa forme, ses dimensions, sa saillie au delà des poils du gynophore, et sa couclasser les Typlut. leur. I. Dupont — FORME DU STIGMATE premier d'après Kronfeld) distingué les T. angustifolia et latifolia par la forme de leur stigmate, linéaire dans l'un, élargi en languette dans l'autre (1834) a le le D"" (Voir p. 158j. RoHRBACH dans sa classification, la forme du stigmate, aussitôt après le mode de déhiscence du fruit, son critérium principal. Grenier et Godron et bien d'autres phytographes la notent aussi. D'elle dépend, en grande partie^ l'aspect filamenteux ou écailleux de la surface de l'épi femelle, comme nous l'avons fait remarquer. D'après le D"" Kronfeld, le stigmate est linéaire dans les T. mini nui, angustifolia, ausWalis, javanica, angustata, et leurs variétés; lancéolé-linéaire dans T. doniingensis elT. Miillcii ; lancéolé-spatulé dans les T. clephanlina, Laxnianni, Shuttlcwoi-tJiii, lalifolia, et leurs variétés; dans T. caj)('nsis [proha.blement hybride;, il est soit linéaire, soit lancéolé-spatulé, sur le même épi. utilise, Mes observations concordent avec sauf pour T. celles du D"" Kronfeld» doniingensis, dont le stigmate ne m'a pas paru différer de celui des T. anguslata, ausiralis T. ]h'ot.\'nii (variété de T. angus/ifolia], le djavanica. Dans stigmate est plutôt même dans f. Miillcii, où presque lancéolé-spatulé, comme celui de lancéolé-linéaire que linéaire; de il T. est quelquefois eh'phanJina. Les stigmates spatules fPl. Yl) ont souvent la forme d'une VALKUR SYSTÉMATIQUE DES CARACTÈRES DES TYPJIA 70 exactement spatulée, arrondie au sommet (forme tloT. lalifolia], plus souvent lancéolée ou rhomboïdale à sommet plus ou moins aigu ou eflilé dans les T. SliiiltU'W'orUiii oriciildlis, Ldxmdiini etc.; cette feuille est ordinairement pliée en gouttière suivant la nervure médiane, dont la teinte est plus foncée le stigmate a, dans feuille jninante dans , , : cette position, l'apparence d'un croissant VI, (PI. fig. i(»\ d'une faulx [falcifonuc)^ ou d'une hache {secu riforme), cette dernière forme signalée par Fra>chet et Savatier* pour T. japonica (= T. oricnlalis), où je l'ai constatée en effet (Pi. VI, fig. 24) : le stigmate paraît avoir alors la moitié seu- lement de sa largeur réelle. Ces divers aspects peuvent s'observer dans la même préparation. Les bords de la feuille sont ordinairement de teinte plus claire, et ondulés ou crénelés. Les stigmates linéaires sont tantôt presque droits, tantôt arqués ou recourbés en faucille (cas le plus fréquent dans T. (ingiisidUi et espèces semblables). On remarque ces dispositions différentes dans la même touffe de fleurs. Le stigmate et le style se distinguent nettement l'un de l'autre dans les formes lancéolées-spatulées, tandis que la limite entre ces deux parties manque souvent de précision dans les formes linéaires, où le stigmate semble quelquefois surmonter immédiatement 11. — l'ovaire. DIMENSIONS DU STIGMATE Par exception, les dimensions du stigmate doivent être notées avec soin, car elles sont en relation avec sa forme, dont nous venons de montrer l'importance. Sa longueur est difficile à mesurer dans les stigmates linéaisouvent peu nettement limités du style. Le D'Kro^feld res, ne l'indique pour aucune espèce. J'ai noté des longueurs de 0,3-0,6 mm. dans T. Sliullleworlhii et T. orienlalis: 0,5-0,9 mm. dans T. Mulleri et T. elepliantina; 0,5-1,0 mm. dans T. Ld.riDduni ; 0,0-1,2 mm. dans T. Browuii ei T. Idlifo1. Fra^chet ci-cscenlium, t. (A.) et Il Savatiek (L.). (Paris, 1879). p. 11. — Kiuinieratio jilanlarum iii Japonia sponte DIMENSIONS DU STKIMATE lia. donne ces Je chiffres à titre exprimer par là l'opinion les espèces désignées. documentaire, sans vouloir qu'ils puissent servir à distinguer La largeur du stigmate est plus |)récision. Le D"" Khomeld indique TABLEAU i.AïKiKnt ESPKCES T. 7'. mininia Martini D' . y. i)U facile à sTr(;.MArK GE/.E 0,06-0,09 0,06-0,09 -0,2 0,04-0,06 0,06-0,10 0,06-0,10(-0,12) 0,06-0,18 Broivnii 0,04-0,09(-0,l) 0,04-0,08 angustala 0,04-0,09 javanica 0,10-0,12 T. doniingensis r. Midleri elepkantina 7'. La.rmanni T. T. oricnialis T. latifolia 7'. (0,04-)0,06-0,09 0,04-0,08(-0,09) 0,10-0,16 0,14-0,20 0,10-0,12 0,10-0,12 0,15-0,20 T. Sliuttleworlliii 7'. : IX T. australis T. déterminer avec les valeurs suivantes KHONFELD 0,1 (= gracilis) T. an^uslif'olia y 77 capensis Ilildebrandlii 0,09-0,15 0,06-0,12 0,09-0,24 0,06-0,15 0,09-0,16 0,16-0,24 0,06-0,16 0,06-0,09 la largeur va de 0,04 à 0,10(-0,12) mm. dans stigmates linéaires; elle dépasse ordinairement 0,09 mm. dans les stigmates lancéolés-linéaires et lancéolés-spatules, En résumé, les et atteint même La.rindiiui, parfois 0,2'i mm. dans les T. hdifolid et dont les stigmates ont une largeur exception- nelle. a l'avantage, pour la déterminadepuis l'anthèse jusqu'à la faiblement modifier de se tion, chute (lu stigmate, résultant de la fracture du style, qui précède ordinairement la maturité complète du fruit. Cette dimension est seulement un peu plus grande dans les premiers temps, peu après l'ouverture des spathes qui enve- La largeur du stigmate loppent les épis. 78 VALKlIl SVSTKMATIQUE DES C\U\r.TKHES DES III. — TYI'II.V SAILLIE DU STIGMATE AU DELA DES POILS La saillie du sligmale au-dessus du niveau des poils du gynophore est un des caractères les plus pratiques pour déterminer les Typlui on peut facilement le voir à la loupe ou même à l'œil nu, sans avoir à faire aucune préparation. L'aspect de la surface do Vrpi en dépend en partie. : Ce critérium est utilisable depuis l'apparition des épis jusqu'à ce que le stigmate tombe, car les longueurs absolues des poils et du style augmentent beaucoup avec leur âge, mais restent toujours à peu près dans le môme rapport. Aussi, dans la classification de Ronituvcii, la saillie du stig- mate vient-elle aussitôt après la Le stigmate spatule dépasse ou même beaucoup plus, dans présence des bractéoles. les poils les T. presque en entier, Laxinanni, Idlifolia, elcphanlimi ; il les atteint ou les dépasse à peine, et il reste souvent au-dessous d'eux dans les T. Sluittlc^vorlJui et oricii- lalis. La base des stigmates ou linéaires -lancéolés au milieu des poils, mais l'extrémité s'élève plus ou moins au-dessus d'eux. D'après mes mesures, la saillie du stigmate est rarement supérieure à l millimètre, et se trouve comprise le plus souvent entre est toujours en 0,3 et 0,8 linéaires partie plongée mm., dans les T. cuigustata (et ses variétés), ans- javanica, domingcnsis, Bron'nii et Miillcri ; elle dépasse presque toujours 0,8 mm., sauf tout à fait au début, Irdlis, mm. ou atteint quelquefois 2 1,2 à 1,5 mm., dans IV, plus, et va ordinairement de T. cu-a/igiis/i/'o/ta. — COULEUR DU STIGMATE La couleur de l'épi femelle est due à la teinte du stigmate, presque totalement ou avec le seul concours des carpodies, dans T. la/i/b/ia et T. LaxnKdini ; avec celui des poils dans les T. Sliullli'svorthii, oricnldlis et MulLcri vers la maturité, et enfin avec celui des bractéoles dans les espèces bracdans celles où les bractéoles sont saillantes. téolées, surtout COULEUR DU STIGMATE 79 La couleur du stigmate peut aller, suivant les espèces, du fauve (dair au brun noir, en passant par l'orangé, comme celle de l'épi, que nous avons décrite en détail. Il est donc inutile d'y revenir. Dans les stigmates larges, la nervure médiane (qui forme un des bords du stigmate plié en gouttière, ordinairement bord interne ({uand le stigmate est recourbé) est plus foncée que le bord externe, et on aperçoit aussi, dans certains cas, quelques nervures latérales pennées, un peu plus le foncées (|ue le bord. VALELU SYSTÉMATIQUE DES CARACTÈRES DES 80 •i G. — POILS DU TVIMI.V GYNOPHORE La longueur absolue des nombreux poils (30-60) insérés hauteurs sur le gynophore varie beaucoup, pouquadrupler (et même plus\ depuis l'apparition de l'épi vant jusqu'à la chute des fruits; mais, comme nous l'avons vu, leur longueur relative, par rapport aux styles et aux bractéoles, reste à peu près constante et fournit un bon critérium'. à diverses couleur de l'extrémité des dans certaines espèces dans les T. nuninia et gracilis, la majorité des poils se termine en boule, comme un pommeau de canne ou une tête d'épingle, de 26-40'^ de large, alors que leur tige n'a que 10-13'^ La forme, et quelquefois la poils, est très caractéristique (PI. V, fig. : 37-39). Incolores, linéaires, aigus dans T. lalifolia et Laxmanni, les souvent, vers leur extrémité, plus ou moins le^\'ortldi, un peu obtus dans T. T. Sliutt- poils sont renflés en fauve ou jaunâtre, en quelquefois très pâle, fuseau dans la plupart des espèces bractéolées. Du moins j'ai observé, dans presque tous les échantillons de toutes les espèces à bractéoles, des poils femelles, dont le pédicule avait 8-13'^ de large, à extrémité renflée en fuseau de 0,2-0,4 mm. de long sur 15-25'^ (30-40^ exceptionnellement dans quelques espèces seulement) de largeur et colorés maxima. Les figures qui accompagnent la note du D' Gillot sur T. slenophxiUa [Suc. de /•'/-., t. LI [1904], p. 19()) représentent les poils du gynophore beaucoup) plus courts (de moitié environ) que les carpodies, et n'atteignant pas le liaut des ovaires fttcnopltylla, ces poils normaux. J'ai toujours vu, au contraire, dans T. Laxmannl dépasserfde 0,2 mm. environ) le sommet des cari^odies, et atteindre ou même dépasser lu base des stigmates, comme dans T. latlfulia. Dans ces mêmes figures, l'amande du fruit est ovale, arrondie aux deux bouts, comme dans T. miuiina, tandis qu elle est ordinairement troncjuée carrément en haut, )>oiiitue ou obtuse, conique, en bas, comme dans la plupart des autres espèces. Enfin, le poil mâle, de largeur très grande, difl'ère entièrement de ceux que j'ai observés, d'une extrême ténuité (8-12 li). 1. but. = POILS DU GYNOPIIORE 81 Cela n'est pas conforme aux indications du D'' Khom eld, d'après lequel les poils des T. angiistifolia, javanica, cingiislata, elepluinlina, seraient linéaires aigus, ceux du T. do- au-dessous de l'extrémité, en forme de massue, « keulenformig » (p. 12ô), « suh ainve clavulati (ad 0,02 mm.) incrassati » {Monographie [1881)], p. Ki'i, Qi Flora Brasiliciisis [1890], p. 641). étant seuls épaissis (jus(iu"à luiiii^ciisis Le D'" Graebnkk (in Pflanzenrcich, troisième opinion, dans sa l'épithète « de de clef des sub apice incrassati » 20'^) p. Il) espèces, donne une appliquant aux poils du gynophore 7'. angusiifolia, et celle de « apice incrassati » aux poils y. domingensis. Pour ma part, si co n'est la teinte plus foncée, en général, de l'extrémité des poils de T. angustifolia, je n'ai guère vu de différence entre les poils du gynophore des diverses espèces de Typha bractéolés. D'ailleurs, les figures du D'" Kronfeld pour T. domingensis, dans sa Monographie et Cnwm Flora Brasiliensis (pi. 1 lo, fig. 5), où elles sont plus grossies, tout en exagérant beaucoup les dimensions relatives de l'épaississement par rapport au reste du poil (d'après les mesures qu'il indique représentent ces épaississements avec une forme analogue à celle que j'ai observée. , VALEUR SYSTKMATIOUE <S2 I>ES CMIACTKHES DES TYPHA CARPODIES Les carpodu'S ont reçu des noms divers très imparfaites, fleurs avortées, fleurs neutres, fleurs : fleurs stériles, corps en massue {Keuleii/iorper), pistillidies (Webu et Behthei.ot), pistillodia iEngleh), carpodia (Eichler), etc. Elles sont insérées au-dessus des fleurs normales, à partie supérieure des protubérances, ordinairement au bre de 2 ou 3 sur chacune d'elles, dans Lœw, p. 20; Le T. la nom- latifolia (Dietz, p. 366). reproche aux auteurs français d'avoir gardé un silence inexplicable » sur ce point, et attribue aux carpodies une grande valeur systématique. Plusieurs botanistes (Grenier, entre autres) semblent les avoir confondues avec des poils ou des bractéoles. C'est pourtant un Français, Dupont % qui a le premier décrit carpodies et bractéoles en 1834, un an après que Richard avait publié la découverte des protubérances. Je ne connais aucune D'" GiLLOT^ « description des carpodies et des bractéoles plus claire ({ue celle de leur inventeur; peu de botanistes, monographes des Typha, semblent trouve dans un volume assez rare. de la même parmi les l'avoir lue, car elle se 11 me reproduire textuellement {Annexes, paraît donc utile p. 157). Suivant l'expression de Dupont, les fleurs imparfaites (carpodies) sont constituées par un pédicelle garni de longs poils, comme celui des fleurs parfaites, et « terminé par un corps charnu en forme de massue tronc[uée, ordinairement mutiquc, quelquefois mucronèe, figurant assez bien une urne do mousse. Ce corps est évidemment une ébauche imparfaite de pistil ». 1. 200, 2. C.UA.OV (X.). fij,^. — Le Typha sloiu-plivlla [Bull. Soc. bot. de Fr.. t. LI [1904]. p. 192- cl 2 pi.), p. 19'i. Dupont. p. 57-60). — Observations sur le Tyi)lia {Ait». Se. i\a(.. But.. 2c s., t. I" [183'i], CARPODIES 83 L'épaisseur du renflement terminal et surtout les poils qui le pédicule dislin<^uent à première vue les car- garnissent podies des bractéoles, dont et le pédicule toujours Celakovsky* la tète est dépourvu de comme ordinairement aplatie poils. D"" Gillot, qu'on Keulenkorper pour distinguer les espèces de Typhd. Il décrit longuement les carpodies de T. angustifoliay déprimées au sommet, avec mucron au centre, arrondies ou polygonales, en section horizontale, suivant qu'elles sont j)liis ou moins serrées les unes contre les autres; d'après lui, les carpodies de T. sleiwphylla ont la même forme, tandis que celles de T. latifolia et de T. Shuttleirorthii sont cylindriques à sommet arrondi terminé par un aiguillon; elles ne se touchent pas et ne sont pas prismatiques. L'au« hes Keulenkorper sont évidemment des ovaiteur ajoute res stériles transformés; la massue correspond à l'ovaire, l'aiguillon au style dépourvu de stigmate. » croit, plus tard le a trop négligé les : Du moment que des ovaires atrophiés, nombre doivent être variables, suivant les circonstances et suivant le degré d'atrophie, ce qui réduit leur valeur au point de vue systématique. C'est en effet ce que j'ai constaté. En ce qui concerne la forme, j'ai observé toutes les transitions, dans chaque espèce, entre la forme d'un ovaire normal, en fuseau, et celle d'une massue très élargie (jusqu'à 0,0 mm. à son extrémité, qui est alors souvent déprimée et munie en son centre d'une pointe courte. Dans les formes intermédiaires, on trouve des massues plus ou moins arrondies ou pointues au sommet, surmontées de stigmates j)lus ou moins atrophiés. J'ai vu des carpodies prismatiques aussi bien chez T. latifolia que chez T. angustifolia, contrairement à l'opinion de Gelakovsky. Le niveau supérieur de la massue est tout aussi variable, depuis celui des ovaires normaux jusqu'à celui du sommet il semble, 1. à Celakovsky les carpodies sont priori, (L.-J.). que leur forme — Ueber [1885], p. G17-631), p. 628-630. et leur die Iiifloijsccnz vori Typhu {l'/via, t. LXVIII VALEUR SYSTKM.VTIOUE DES C.VRACTÈRES DES 84 (les poils TYI'IIV du gynophore. En général pourtant ce dernier niveau n'est pas atteint. Quant au nombre des carpodies par rapport aux ovaires normaux, les observations de plusieurs auteurs divergent complètement ce nombre varie beaucoup, en effet, suivant : même épi. les épis, et suivant les parties d'un La dimension qu'atteignent les carpodies à la fin de leur caractère de ces organes qui se modifie le surtout, d'après mes observations, de la dépend plus; elle proportion des ovaires qui ont été régulièrement fécondés. Si des circonstances extérieures (climatériques ou autres), croissance est ou internes le (vice de constitution), s'opposent à la fécondadéveloppées, et par suite plus tion, les carpodies seront plus apparentes. que pendant l'année 1910, dont l'été particulièrement pluvieux (ce qui empêchait le pollen J'ai fut remarqué en effet de séjourner sur les stigmates), les carpodies étaient très apparentes sur des pieds où elles ne se voyaient presque pas en 1909. Souvent les carpodies visibles de l'extérieur étaient disposées en zones horizontales tout autour de l'épi, comme si le mauvais temps avait nui à la fécondation au moment où cette zone de l'épi (dans lequel la floraison progresse de haut en bas) était apte à être fécondée. J'ai déjà dit qu'à la suite de prises d'échantillons sur des épis femelles, les régions lésées par cette opération s'étaient garnies de grosses carpodies, sans doute parce que les stigmates avaient été détériorés, ce qui avait rendu la fécondation impossible. De même, dans les parties d'épis où le frottement des sous l'influence du vent, a fait tomber de bonne heure les stigmates, les carpodies sont toujours très volumineuses. Enfin on a remarqué que les hybrides ont des carpodies beaucoup plus développées que les espèces pures'. feuilles, 1. .T. HebggreNjW Typha aiigustifolia L. xlalifoliaL. » {Svensh Uotanisk Tidskrlft, Slochkolm, 1907). Je dois ce document au Dr. Garl Lindman, directeur du Musée de Stockholm, qui a eulamabililé d'en faire pour moi la traduction latine, et de m'cnvoyer plusieurs 85 CARPODIES J'ai essaye de prouver, par l'expérience, l'influence de la non-fécondation sur le développement des carpodies, en enveloppant l'épi femelle dès sa sortie des spathes, ou en enlevant les stigmates d'une partie de l'épi. L'enlèvement des stigmates, sans doute exécuté trop bru- moment inopportun, a causé à la surface des trous qui ne se sont pas comblés. A l'abri d'un manchon de papier qui enveloppait la moitié supérieure de l'épi (dans T, latifolia)^ tous les ovaires ont avorté, aucun fruit ne s'est formé, le support des stigmates talement, ou à un de l'épi est resté entièrement filiforme. Quant aux carpodies, sans être plus nombreuses, elles étaient, en octobre, beaucoup plus grosses, plus visi])les dans protégée (dont la surface est restée intacte, bien garnie de stigmates que dans la partie exposée à l'action du pollen, où les fruits étaient très abondants. Il la partie me paraît résulter de ces observations et expériences carpodies ont principalement un rôle de houchc-ti-oii. (|ue les C'est d'ailleurs l'opinion du D"" Kuo^feld : il assimile (p. 128( écologique des carpodies à celui des cystides en massue sur les lamelles des champignons à chapeau, et les considère comme organes destinés à maintenir un espace le rôle suffisant pour le développement du fruit. D'après L(ew (p. 300), les fleurs stériles (carpodies) et les rudiments de (leurs (qui garnissent la partie supérieure des protubc'rancest ne semblent jouer un rôle que dans la période qui précède la dispersion des fruits, car, en formant autour d'eux une sorte de fourrure épaisse et très serrée, ils s'op- posent à leur La grande chute prématurée et à leur dessèchement. dans leur forme, leur et leurs dimensions, nous amène à conclure que cet organe ne peut guère servir à déterminer ou à classer les Typha. variabilité des carpodies nombre spécimens de cet intéressant hybride. Je tiens à sance. lui en exprimer ici ma reconnais- VALEUR SYSTKMATigi 80 C'est donc à tort que leur K DKS CARACTÈRES DES Werb TijpJid ntdvrdiitJiclia et des T. TYl'IIA Berthelot* ont distingué an^uslifolia et T. œqualis principalement parce qu'ils n'y ont pas trouvé [Werr] (fleurs iniparlaites) décrites par ScHMZLEiN. Or leurs dessins prouvent que le spécimen étudié par eux était très jeune, à un moment où les carpo{==aiigustala , les « pistillidies » dies ne sont que diCficilement visibles. Les carpodies sont souvent ponctuées de taches j)lus ou moins allongées, rouge-orange, dues à des gouttes oléorésineuses; leur tête est ordinairement plus foncée, d'un brun quelquefois presque noir, à son extrémité supérieure, mais la couleur des carpodies n'a pas plus de fixité que leurs autres caractères. 1. t. Webb 111, 2« p., iheiia). (P.) ot I)Erthi:i.ot(S.). — Histoire naturelle des l'Itytographia canariensis, sect. 111, p. îles Canaries 11836-1850), 291, pi. col. 218 Tijpha macran~ lîHACTKOLE 8. i 87 — BRACTÉOLE La découverte des bracti-oles, comme celle des carpoil en a donné, dès due au même Dupont 1834, la meilleure description que je connaisse (Voir p. 158). Rappelons (|uc les carpodies sont des corps charnus, par conséquent opaques, souvent en forme de carotte, à pédicule muni de j)oi/s, comme les gynophores, tandis (jue les dies, est encore bractéoles ©nt la tète : ordinairement aplatie, souvent trans- parente, et le pédicule toujours dépourvu de poils. A de sa note, Dupont résume les caractères essentiels qui distinguent le T. angustifoUa du T. latifolia forme des feuilles, espacement des épis, couleur de l'épi femelle mùr, forme du stigmate, groupement du pollen, et présence la fin des bractéoles). Je n'ai trouvé dans aucune Flore de France une distinction aussi nette et aussi exacte des deux espèces de Typha les plus répandues, si ce n'est peut-être dans la Flore fran- MuTEL, qui paru deux ans seulement après la et qui en tient déjà compte. J'ai rencontré des botanistes sérieux, auteurs de Flores locales appréciées, prétendant, à la suite de Richard (1833) et de Plée (1860), qu'il existe en France une seule espèce de Tijpha, à organes plus ou moins développés suivant les conditions de végétation. Ces botanistes n'auraient probablement pas eu cette opinion s'ils avaient connu la note de Dupont, publiée il y a près de 80 ans. çaise de a publication de l'article de Dupont, Les bractéoles ont été désignées sous des noms très difpaléoles ou paillettes (Dupont, 1834); bracteœ ou Deckblatter i^ScnNizLP:iN, 1845); Deckblàttchen ; paleœ (BenTH.vM et HooKER, 1883); enfin hracteoUc, bractéoles, à cause de leur petitesse (Kkonfeld, 1889). Gomme le dit Dupont, les bractéoles sont insérées sur l'axe ou sur les protubérances la base du gynophore, mais sont indépendantes de lui et se détachent séparément, férents : . cà 88 VM.EUR SYSTÉMATIQUE PES CARACTÈRES DES TYPHA clans bien des- cas" la maturité complète et la dissémination des fruits. Ce fait rend très difficile, surtout en approchant de la maturité, d'observer les positions relatives de la bractéole et de la fleur qu'elle accompagne, positions qui sont pourtant très importantes à noter avec précision pour déterminer les espèces. La présence ou labsence des bractéoles est un caractère d'une telle fixité, que Schmzlein (1845) a basé sur lui les 2 divisions principales du genre Typha Bracteatae T. aiiiiusclassement lifoUa, etc.". et Ebracteatae T. latifolia, etc/ adopté ensuite par le D"^ Kronfeld et par le D*" Graebner. avant , On peut considérer dans la bractéole, comme dans le stigmate la forme; les dimensions absolues; la saillie ou dimension relative par rapport aux poils et au stigmate; : enfin la couleur. I. — FORME DE LA BRACTÉOLE La forme des bractéoles est extraordinairement variable, RoHRDACH. Cela est vrai dans le détail de la forme, mais les traits généraux de la configuration de la tète de la bractéole ont une constance relative dans chaque espèce. dit Ainsi la bractéole se termine en spatule allongée '0,2- 0,6 mm.}, presque linéaire, très étroite sauf cas exceptionnels , moins de 0,06 mm. plus ou moins arrondie au sommet, dans les T. Droa'iiii, Mulleri, elepliantina et Scldniperi d'après mes observations ^Pl. V', quelquefois différentes des descriptions du D"" Kronfeld elle se termine eu tète plus élargie, dépassant 0,00 mm. de large, souvent dans les T. ininima eigracHis, presque toujours dans les autres espèces. Le sommet de la tète est ordinairement obtus, ou un peu aigu, mais ne se prolonge en pointe courte que par exception, dans les T. eu-angustifoUa PI. 111 ininima ei gracilis; ce sommet est presque toujours aigu, et très souvent rétréci brusquement en une longue pointe terminale filiforme, plus ou moins flexueuse, pouvant atteindre 0.5 mm. de long sur O,<.)2-0,03 mm. de large seulement, dans les T. angustata ; , lORMK DE LA RRACTKOLE (et 89 ses variétés), australis, javanica, domingensis (remar- ques entièrement personnelles et nouvelles) (PL IV. Dans ce dernier cas, j'ai observé quelquefois des bractéoles ayant exactement (en tout petit] la forme générale des feuilles de Peuplier noir l*opulus nigra., ou de certains Ormes {Ulnius\ à pétiole nettement distinct et à pointe loncela rappelle l'origine guement acuminée PL 1\', fig. 'M, çle la bractéole, feuille transformée en bractée au voisinage de la fleur. Je n'ai jamais vu de bractéole « en cœur renversé avec une pointe dressée dans l'échancrure », forme que RohrRACii p. 71 dit ne pas être rare. N'aurait-il pas confondu avec des carpodies, qui ont souvent cet aspect? Les bractéoles s'en distinguent aisément, d'abord par l'absence de : (comme une formée d'un très petit nombre d'assises de cellules, ce qui permet de voir facilement ces dernières, quand la poils sur leur pédicule, puis par leur tête plate feuille) couleur n'est pas trop intense. Je n'ai pas remarqué davantage des bractéoles tronquées brusquement au milieu de leur partie élargie coupée suivant une ligne droite horizontale, comme dans la figure de PiaunKiAKR* p. 276, fig. 12.'), A), reproduite par Lœw (p. 366, fig. 203, A), si ce n'est quand, par suite de l'usure de l'épi, décrite plus haut p. 50), les bractéoles ont été coupées, comme avec des ciseaux. Si l'épi est plus usé, les bractéoles se terminent toutes ainsi carrément, au niveau des poils usés euxmêmes, ou un peu plus bas (PL 111, fig. 10 ce qui m'avait plusieurs fois dérouté au début de mes recherches sur les Tijpha. Le plus souvent, la tige aplatie des bractéoles de T. eii-angustifoUa s'élargit progressivement pour se transformer en tète, tandis que dans l'autre groupe T. angustata et espèces voisines) la tète se distingue en général nettement du pédicule, brusquement dilaté vers le sommet; mais il y a de nombreuses exceptions dans les deux groupes. On y trouve aussi des bractéoles en ruban presque aussi large à la base , (ju'au 1 sommet. Raunkiaer. 1895-18yy. — De Dans/ie Blonislerplanlers yaiurhistorie, t. !«'', Copenhague, VALEUR SYSTÉMATIQUE DES CARACTÈRES DES 90 II. — TYPIIA DIMENSIONS ABSOLUES DE LA BRACTÉOLE lolale des l)ractéoles n'a La longueur aucune fixité, puis- qu'elle reste toujours proportionnelle à celle des poils. La longueur de la tète est mal définie dans les bractéoles insensiblement dilatées vers le haut, et dans les autres, cette longueur n'a rien de constant, ni de caractéristique. Elle varie, dans toutes les espèces, de 0,2 à 0,4(-0,6) mm. en général. La largeur de la tète est aussi très variable, mais pourtant elle est, nous l'avons dit, ordinairement inférieure à 0,00 inm. dans les espèces à bractéoles en spatule allongée très étroite, et le plus souvent supérieure à 0,0() mm., pouvant atteindre mm., dans les autres espèces. Dans chacun de ces deux groupes, 0,4 les dimensions absoservir à distinpouvoir semblent pas lues des bractéoles ne guer les espèces entre elles. m. — SAILLIE DE LA BRACTÉOLE La longueur relative des bractéoles, des poils et des stigmates, est un critérium de grande valeur systématique, déjà Sciimzleix (184.5). absolues de ces trois organes varient, nous longueurs Les l'avons vu, d'une manière continue du début à la fin de la véo"étation, mais en conservant entre elles à peu près le utilisé par même rapport. Par suite de la chute facile des bractéoles aux approches de la maturité, ce caractère ne peut guère s'observer avec pré(;ision à ce moment, mais, par contre, il est utilisable dès que les spathes sont tombées. Les bractéoles sont environ de la longueur des poils du o-ynophore, ou un peu plus courtes, rarement un peu ])lus longues (de 0,1-0,2 mm. tout au plus), dans les 7\ eii-aiigusdépassent les poils de 0,2mm., souvent de toute la tète, dans les autres tifolia, ininiina el gracilis; elles 0,4(-0,()) espèces : T. angustata, australis, javauica, doiningeusis, à SAILLIE KT COULEUR DE LA HHACTÉOLE l)ractéoIes larges (>0,0r> mm. ord') ; T. 91 Brmvnii, MuJlcri. cle- phanlina, Schimpcrl, à bractéoles étroites «0,00 mm. ord'). A cet égard encore, mes observations, dont je donne cidessus les résultais, ne concordent pas toujours avec celles de mes devanciers. IV. — COULEUR DE LA BRACTEOLE La couleur des bractéoles n'a guère été prise en considération jusqu'ici, pour déterminer les Tjjpha. Elle paraît cependant pouvoir rendre des services. Elle contribue à la teinte de l'épi des espèces bractéolées, et nous avons vu que ce caractère présente, au point de vue pratique, un certain intérêt. remarqué peut-être, dans la description de Dupont (p. 158), que cet excellent observateur a dit des bractéoles du T. angustifolia « Leur partie spatulée, qui s'élève à peu On a : près au niveau des poils pédicellaires, c/ qui est colorée connue les stigmates, les fait reconnaître facilement. » J'ai constaté en effet, dans tous les échantillons de T. euaugustifolia, que la tôte des bractéoles a la même couleur que les stigmates, roux orangé, quelquefois un peu plus accentué seulement, plus brun; mais je n'ai jamais trouvé, dans T. eu-augustifolia, des bractéoles à tête incolore, grise, ou noire (non teintée de brun-rouge), aspect le plus fréquent (au microscope) dans les autres espèces, et presque seul dans le groupe T. augnstatci-australis-javanica-domingeusis. Dans cette catégorie [Tijpha bractéoles autres que T. cii- des bractéoles contient quelquefois des elle a parfois gouttelettes oléorésineuses, jaune ou orangé une teinte fauve clair extrêmement pâle, mais je ne l'ai jamais vue entièrement rouge-orangé comme les stigmates ou cingustifolia), la tête : plus foncée, ce qui est le cas normal dans T. eu-angiistifolia. détermination des TjjpJia, on ne devra jamais négliger d'observer avec soin les bractéoles, et de noter, non seulement leur présence, mais aussi leur En définitive, saillie, et même pour la leur couleur et leurs dimensions. 02 VAI.EIH SYSTÉMATIQUE DES C.VRACTÈIIES DES TYI'HA SECTION III STRUCTURE DES ORGANES VÉGÉTATIFS La structure anatomique des organes végétatifs des Tijpha en détail, avec figures, dans la monographie de Lœw (1906), p. 357-3(30. Il ne semble pas qu'elle puisse être encore utilisée, dans l'état actuel de nos connaissances, pour classer ou déterminer les diverses espèces de TijpJia. Il est donc inutile de nous en occuper ici. (racines, rhizomes, tiges, feuilles) est étudiée CONCLUSION IIK L.\ l'RKMIKHE PAUTIE 9'^ CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE pour déterminer les Tiji)ha paraissent être les suivants, rangés à peu près, dans cluuiue catégorie, par ordre de valeur décroissante (cet ordre varie un peu suivant les groupes d'espèces). En résumé, I. 1" les caractères les meilleurs — Caractères macroscopiques. Espacement des Aspect de la Accessoirement 2" épis nuMc et femelle. surface de l'épi femelle. : base du limbe. 3" Forme des 4° Couleur de l'épi femelle. Couleur des feuilles. 5** IL feuilles à la — Caractères microscopiques. (Beaucoup plus importants que les caractères précédents.) Présence ou absence des bractéoles dans Fépi femelle. Présence ou absence des poils dans l'épi mâle. 3" Mode de groupement des grains de pollen. 4° Forme du stigmate. 5" Dimensions et forme des protubérances de l'axe femelle au moment de la maturité des fruits. 6° Hauteur relative des stigmates, des poils du gynophore, 1° 2" et des bractéoles. Couleur, forme et dimensions de la tête des bractéoles. 8" Couleur, forme et dimensions de la tète des poils mâles. 9" Forme et couleur de l'extrémité des poils du gynophore. 7" Les dimensions absolues de la plupart des organes sem- blent n'avoir qu'un intérêt très secondaire. DEUXIÈMK PARTIE LE TYPILV MEDU (CLUSIUS, 1583) ET SES RAPPORTS AVEC QUELQUES AUTRES ESPÈCES Chaules de l'Écluse, d'Arras, qui, le premier en Europe, pomme de terre (dont il a publié en iGOl la première description et la première figure, d'une remarquable exactitude), est aussi le premier qui ait séparé, en 1583, sous le nom de Typha média, le T. angiislifoUa L. du T. latifoUa L., dont LoBEL venait de distinguer (en 1576) le T. du ni ma Hoi'PE, sous le nom de Typha minor. Le Typha média est décrit dans Ha/-, stirp. Pannon. (1583), p. 716, dont la figure est reproduite dans Rar. plant. Iiist. a cultivé la ^^1601), p. Dès ccxv. lors étaient bien différenciées les trois espèces corres- groupes les plus naturels du genre Typha, premier (groupe du T. latifolia), par l'absence des bractéolcs annexées aux fleurs femelles; le second [T. niinima par l'absence de poils sur l'axe de l'épi mâle; le troisième (groupe du T. aniiiis/i/o/ia), par la présence de ces deux organes. Ces trois espèces ont été admises par C. Bvunix (Pina.v, pondant aux caractérisés trois : le 1 par Tournefort [Institutiones, 1719, 530), qui les désignent sous les noms suivants 1" Typha pahisl ris major {= T. latifo/ia L. ll)23, p. p. 20) et t. I", : ; 2" 3" Typha paliisl ris minor (= 7'. ininitna Hoppe). Typha palustris clavà gracili (= T. média Clusius). En supprimant le réduction des espèces T. : minor Lobel, Linné exagéré la d'après sa définition des T. angusli- admises par lui), dont la uniquement sur la forme des feuilles l'espacement des épis, certains pieds de T. minima, por- folia et T. latifolia (seules espèces distinction est basée et a LE TYPHA MEDIA (CLUSIUs) 96 tant à la fois des épis espacés et des épis coiitigus, devraient être rangés dans les deux espèces linnéennes. C'est le troisième groupe propose d'étudier en détail. média Glusius) que je me correspond à la Subiribus B. (7'. Il du D' Krom eld (1889) et comprend, d'après T. aiii^uslifolia espèces ou sous-espèces suivantes Sclinizlcinid lui, les et var. : 3. Brosvnii; T. (iitgustdld et var. [î. leplocdrpa aclJiiopica; T. austrdUs; T. domingensis; T.jdVdnicd; T. ien ; T. elephantiiid; T. : T. Mal- Schimpcri. Les longs développements dans lesquels je suis entré, dans le chapitre précédent, pour déterminer la valeur de chaque caractère distinctif, va nous permettre d'examiner très rapidement chacune des espèces ci-dessus, et d'apprécier si les caractères sur lesquels on les a fondées sont suffisants pour justifier leur séparation. TYPH.V ANGUSTIFOLIA CHAPITRE PH \)1 KM IKK TYPHA ANGUSTIFOLIA (Planche Synonymes. lijorut — IIIi. 7\ a/ii^us/if'ol/a L. siibsp. T. 1. eu-angus- (iHAKMNKK (lOOOl. — Voir celle du Descriptions. ScHM/LEiN 25) (p. : « D"" Kuom eld, p. 159. Sligiuala clongato-lanceolala riifa, bractcjr pilique ;eque longi, uterque stigmatibus breviores. D"" Ghakbneh (1900), p. il-li}. » — Seules différences avec les « Planta... 1-3 m. alta. Folia... descriptions précédentes 3-10 mm. lata. Spicic 1-9 cm. remotcC » (pour l'ensemble : de l'eçpècei. ad — Subsp. eii-diiguslifoUa vaginam semicylindrica, rarius bracteolarum angusti-lineares, sensiiii dilatat;e. : Folia inferiora « planiuscula... bracteolœ Petioli apicem versus )> — Europe (sauf la Aire géographique (Graebnek). Amérique du Asie uniquement dans le Liban. Nord Etats-Unis, jusqu'à la Louisiane et à la Californie Grèce). — : — : — Sud. Manque en Asie (sauf Liban), Afrique, partie britannique de l'Amérique du Nord, Amérique du Sud, Australie et Polynésie (oîi est la variété BroKvnii). vers le J'ajouterai, d'après Noms mes notes personnelles : vulgaires, dans les marais de Fos (Bouches-du- Pavie noire, Boulard noir. Description (Planche III Éj)is peut-être jamais contigus. Tète des poils mâles de largeur inférieure à 0,10 mm. en général. Anthères longues de 1,6-3,0 mm., larges de 0,20-0,'i() mm. au sommet. Pollen de lG-33:\ moy. 24-26:'- de diamètre. Épi femelle brun rougeàtre châtain, n"' 53, 58, 78, rihônei : . — 7 LE 1)8 TVI'IIA rarement 103 79, 83, 88, MKIII.V et 104, (CIASIUS) exceptionnellement 108, du des couleurs, à surface longuement filamenteuse-pelucheuse. Tè/c des bractcoles ordinairement obtuse, ou aiguë, mais non prolongée en pointe filiforme \ toujours colorée (^-xle comme les stigmates ou plus foncée, môme niveau que les poils du gynosouvent renflés en fuseau (0,2-0,4 mm. de en brun-rouge orangé s'élevant à peu près au ])hore; ceux-ci long sur 15-25'^ de large) vers l'extrémité souvent jaunâtre. Stigmates linéaires, larges de 0,0(3-0, 10(-0, 12) mm., dépassant les poils de 0,8-2,0 (moy. 1, 2-1, Gj mm. Feuilles d'un vert IVanc, plus ou moins clair, jaunâtre, ou foncé, noirâtre, terne surtout en herbier, jamais glauque ni pruiné; brunissant ord' en séchant sur pied; à pointe extrême terminée en demi-cercle de 1 mm. environ de diamètre, non tout à fait aiouë en général; dépassant souvent de beaucoup le som- met de l'épi mâle. .Manque en Corse Aire géographique (Planche YIl (Briquet, 1910), et probablement dans les régions côtières du Var (A. G.vmus, 1910), des Alpes-Maritimes (ex herb. BurXATj, peut-être aussi dans l'Italie péninsulaire, et en Espagne, mais je n'ai vu que très peu d'échantillons des parties non côtières de ces deux pays. Dans les départements français où existe T. (ingustaUi, jai noté seulement quatre localités du T. eu-aiigustifolia Étang de VenBanyuls-sur-Mer (Pyr.-Or.) (L. Conill.)!. Marais bords du Lez! (Hérault). dres!; Montpellier (D.G.) . — : — ! — ; de Fos! (Bouches-du-Rhône). Cette liste est très incomplète, car au début de mes re- cherches je n'inscrivais que les localités du T. (tngustata pour déterminer son aire d'extension, sans me préoccuper de l'aire du T. eu-angustifolia, que je croyais bien connue-. 1. Comme je 1 ai déjà dit (p. S9), je n'ai jamais ohsei'v<- de bracléole termint-e en cœur renversé, forme mentionnée dans le T. uiii^nutifuHa par Rohubacii et j)ar le D' Krom'eld ('( cordalo-incisa »). 2. La planche VII (p. 136) montre ((ue les rares stations du T. eu-ans;usiifoUa, situées dans la « Zone tempérée à été chaud » de Koppf.n, ne s'éloif^nent guère de sa limite froide : semble dimc craindre les températures élevées; Voir pays chauds par le T. cl<>miiii>ensis '^sensu amplo). cette espèce remplacée dans les — elle est p. 135. TVPHA ANGISTAT.V CHAl'ITItl-: II TYPHA ANGUSTATA BORY Synonymes (18,'}2j = (Guakbneu, 1900, et CHAUBARD p. — i^i). = (1832) nicdid T. T. (inguslifolia Sibth. et Smitii (1813 mediterr. et orient, nec L. =: 99 T. œqiialis Sciinizlein = damiatica Ehrenb. (1869) Bory et mult. auct. ('1845 = daenatica Steudel sleiiophylla Sintenis It. trojan. n" 166, non Fiscn. et Mey.; T. Ehrenbergii Sciiuh. D'après ^M. J. Bhiouet Prodr. FI. Corse [1910^, p. 613 « T. (ingustifolia L. subsp. angusl(tl(i Briq. T. (lugusiata Bory et Châub. (1832)... Gèze in Bull. Soc. bot. Fr., LVII, 87, 88 et 211-216 (1910;,.. T. anT. T. 7'. — = : = . giistifolia var. teniiispicata (1880) = T. Deh. liecli. fl. aiigustifoUa var. Saidseaua Soc. bot. rochcl., XXIII, 19 (1901 -. = Pyr.-Or., Le Grand II, 2'i5 in Bull. » — La description de Ciiaubard et Bory de Saint-\'incent (Voir p. 160, qui avaient d'abord pris leur plante pour le T. incdia, contient certaines particularités Descriptions. dues à ce que leurs types que j'ai vus au ^luséum de Paris ont été récoltés au printemps, à un état trop jeune. Ils attribuent à leur plante des feuilles plates, tandis qu'un de leurs échanlillons a les feuilles convexes, autres spécimens de comme la plupart des T. aiigusUita. On trouvera la description du D' Kromeld, p. 160, celle de Debeaux ^T. teniiispicata p. 161, et celle de Le Grand T. , Saiilseaiia)^ p. 162. Schmzlein écrit (1845, p. 25) : Fulia 4 linoas lata, duriuscula, glauccscenlia ; stigmata lanceolata, ferruginca, bracteas aequantia, pUos vix supcrantia. Inflorescentiaî re- LK 100 TVI'IIA MEItlA l'cLl'SIls) motae, feminca albo asjx rsa alulacoa, iiialiira poUiccm diiniiliaiii ti'assa, iiiasciila l)r('Yioro. Passages de RoiinnACii l'ISfiO, p. 86 différant des descriptions de SciiMZLKiN et du D' Kromrld : Poils de Taxe mâle hrun-roiiges, en ruban t'iroil, simples, acuminés, ou déniés latéralement, parfois même fortement élargis vers le haut avec plusieurs laciniures latérales linéaires... Bractée [= bractéole] (de même forme que dans T. angustifolia) aussi longue ou un peu plus courte que le stigmate linéaire, tous deux dépassant beaucoup les poils du périgone, blancs, acuminés vers le haut. Cellules de la « Maschenschicht » à diamètre toujours plus grand tangentiellement que radialement, à épaississement de la paroi interne atteignant presque le milieu de la cellule, et se prolongeant sur les parois latérales, parfois jusqu'au haut. Fruits quatre ou cin<| fois plus longs que larges. GRAEnNEU (lUOO, p. 14) Fructus plerumquc ter vel : (piiiupiies crassiludine longiores. — Europe Macédoine, Ioniennes, Cyclades, Crète. — Afrique CyréGrèce, Kliartoum, en amont en Kordocôte naïque, Egypte de depuis l'Asie fan et Sennaar, jusqu'en Abyssinie. — Asie Aire géographique i Ghakrner). : Iles : la à : Mineure, l'Arabie et la presqu'île du Sinaï, par la Perse, la Paphlagonie, le Turkestan, l'Afghanistan et la contrée de l'Altaï d'un côté, et par les Indes de l'autre côté, jusqu'en Mongolie, Chine et Japon. angustala, beaucoup de recherches que résumées dans diverses notes, présentées à l'Académie des Sciences (14 février 1910) et à la Société Botanique de J'ai lait, sur le 7'. j'ai France dl février En et 22 avril PJlO, 23 juin 19 11. voici les principaux résultats, pour compléter les indi- cations des auteurs précédents. Synonymes. Gdgr. = riensi s Noms T. — '/'• liispunica Gdgr. corsicd Gdgr. Gdgr. vulgaires. — Dans = T. mcgaslachya sardon Gdgr. T. alge- = T. les marais de Fos iBouches-du- = TYPn\ ANGUSTAT.V lîllône «^•ne : : Pavie lOl liDulanl hlaiic; à hiniiclic, Amposta l'Espa- liohd, lioha de hola. deux localitc'S, on exploite la petite forme (Pai'ie, Boùa) pour l'empaillage des chaises, et la grande forme (Boutard, Boba de bola pour la tonnellerie. Dans CCS Description. T. .'ÎO (iiii^nslifolia — : i moins rarement V.pis à 2 p. contigiis que dans 100 environ; espacés ord' de 5 à mm. /:/)/' ord' plus long luàlc que l'épi femelle, ord' inter- spathes secondaires plus ou moins marceseûtes, qui laissent sur l'axe, en se détachant, des traces licitement visibles, après la chute des étamines, sous forme Tète des poils de l'épi mâle le plus sou(le bourrelets. vent élargie fde 0,10 à 0,30 mm. et quelquefois davantage), rompu par 1 à 3 ( — laciniée, c'est-à-dire ramifiée en pointes plus Ou moins nom.1//breuses, finement aiguës, et en général recourbées. i/tcrcs lono-ues de l,8-2,() mm., larges de 0,24-0,36 mm. au — — Pollen de 1(3-31'^, moy. 22-2()'''' de diamètre. sommet. Epi femelle de couleur fauve, café-au-lait plus ou moins clair, « couleur de cuir saupoudré de blanc » Schxizlein;, à la fin; de teinte plus claire au début de la saison, correspon- dant aux 103 et n«^ 127, 132, même 137 et jusqu'à 142; puis 128, 113, 108, 104 du Code des couleurs: à la fin, il s'éclaircit légèrement de nouveau il reste toujours dans les séries de orangé ou. du .9" orangé àe Chevheul, qui tire sur le jaune; sa surface forme conmie un velours très fin pres([ue ras et écrasé, feutré; son diamètre atteint ord' 15-20-25 mm. à ; \ maturité. — Tête des bractéoles à sommet toujours aigu, très souvent rétréci brusquement en une longue pointe terminale filiforme, plus ou moins flexueuse, pouvant atteindre 0,5 mm. de long sur 0,02-0,03 mm. de large seulement; vue au microscope, dans l'eau, l'alcool ou la glycérine, paraît incolore, grise ou noire, non teintée de brun-rouge, rarement teintée de fauve clair extrêmement pâle, ou avec quel(jues gouttes oléo-résineuses jaunes; large de 0,06-0,20 1-0,30 et même exceptionnellement -0,40) mm.; ord' nettement distincte du pédicule fin 0,01-0,04 mm.); dépassant LE 102 TYIMI.V MKDI.V (CLUSIUs) souvent entièrement les poils du gynopliore, s'élevant audessus d'eux de 0,2-0, 'j(-0,(>i nini., j)resc{ue autant (|ue les Poils du gynopliore à pédicule lar<^e de (i-lS^^, stio;mates. blancs ou roussàtre clair, souvent renflés en fuseau 0,20,4 mm. de long sur 15-25^ de large) vers l'extrémité quelStiginales linéaires ou lonquefois jaunâtre très pâle. guement linéaires-lancéolés, larges de 0,04-0,09-0,1 mm., souvent recourbés en forme de laucille; plus ou moins crénelés sur le dos; de teinte rouille; dépassant les poils de 0,3-0,0-0,8, exe. -1,0) mm.; ord' nettement distincts du style Fruits 0,0-0,8-1,2 mm. de long, très fin iO, 02-0, 04 mm.). sur 0,2-0,4 mm. de large, 2,5-5 fois plus longs que larges. Protubérances hautes de 0,5-0,8(-l,l) mm., larges de 0,20,4(-0,55) mm. à la base, 0,15-0,30 mm. au sommet. Feuilles des tiges llorifères larges de 4-10-12 mm., convexes ou légèrement carénées (vers la base) du côté externe, planes ou un peu concaves du côté interne, souvent demicylindriques ou presque trigones là angle dorsal très obtusi vers le bas du limbe; dépassant peu (ord' de 15 cm. en moyenne), ou même pas, le sommet de l'épi mâle; plus ou moins glauques (vert-gris pruiné;, quelquefois presque blanches, à Tétat frais id'où les noms de Pavie blanche, Jiou/ard blanc), conservant en herbier une teinte grise blanchâtre, bordées d'un fin liséré (0,5 mm. environ fauve; devenant fauve clair blanchâtre, et non brun noirâtre, en séchant sur pied ou dans l'air sec, surtout au soleil; à pointe extrême souvent terminée en ogive, formant un angle de 00"-*J0*' tout au plus, rarement en demi-cercle. — — — : — Cette espèce présente, en plusieurs localités (Fos, Nyons, Ampostai, deux formes, qui ne diffèrent que par leurs dimen- appelée Pavie bla/ichc à Fos, Jioba à Ammm. de diamètre à la base à l'état sec; la grande, appelée Boulard blanc à Fos, Boba de bola à Amposta, a 2,50-3 m. et plus) de haut, 20-30 mm. sions : la petite, posta, a 1,50-2 m. de haut, 8-15 à la base. On pourrait nommer ces deux sous-variétés : Boulard blanc de Fos); 1° Typha angustata 2" Typlia angustata s.-var. minor [^= Pavie blanche de Fos). s.-var. niaJo/-{^=^ ANGUSTAT.V TYl'II.V l'Iordisoit 10-') juin-juillet en (jrèce, lin juilIet-aoùt : dans les plus tardive, à climat égal, que celle des cultivf'S en pots près de TouT. (inguslifolid et lalifolia 150 m., temp. moy. des années 11»00 l*in-Halina ait. au louse, Bouches-clu-Rhône ; : du mois de juillet, 18",7 en lîlOO, 17%5 en l!ilO, dont Télé fut exceptionnellement froid les T. aiigus/a/a y ont fleuri du 15 juillet au 15 août, 3 à () semaines plus tard et 11)10 : 11"; ; (suivant les pousses) que cultivés à côté dans les Aire géographique. les T. anguslifolia et T. lalifolia mêmes conditions. — D'après mes seules observations d'herbiers (sauf indication contraire) pour compléter les données du D' Ghaeh.neh, Les noms entre parenthèses sont ceux des collecteurs, Pjjr.-Or. Perpignan (O. DeFrance continentale. Argelès-sur-Mer (ConEAUx'); le Boulou (Lohet); Banyuls, — — Aude : Narbonne (de Lort); Ile Sainte-Lucie- (Fr. Hérault Montpellier (Delile, H. LoSennen, E. Granié). iiET, E. Vitou); Palavas (Di val-Jouve î; les Onglous, Maurin (Haurandon). Bouclu's-du-Rliône environs d'Aix (Escard marais de Fos (Gèze, Icaruent). Var : Toulon, marais de la Garde (Albert); Californie (Barla); et, d'après M"" A. Camus [Nolulie Sjjst. Lecomte, Ilci'b. Mus. Par., t. I", n" 9 [nov. 19101, p. 271), Saint-Tropez à Bertaud ibord de la rivière des Tortues), à Gassin, à Ramatuelle, près du cap Camarat, aux Cannebiers, et probablement toutes les localités de T. angusAlpes-Marilinws lifolia signalées sur le littoral du Var. Antibes ;Thuret, Bastreri, Burnat, Cavillier); embouchure nill). : — : — : ; — : — : Dkbeaux, dans lliorbior duquel j'ai pu, grâce à lainabilité de son fils, vérifier son T. angustifoUa var. tentiispicata avec le T. angusiata, avait déjà signalé, en 189i(Voir p. 161), la présence de sa plante en Corse (Bastia), en Aljjérie (où il la croyait assez commune, d'après une note manuscrite de son herbier et à Pisc en Italie (Swi). 2. Le T. angustata consliluc probablement la majeure partie, peut-être la totalité, des Typha bractéolés de l'île Sainte-Lucie, d'après un passage de la note du D"" GlLLOT relative au T. steiuiphylla liull. Soc. bot. de Fr. [1904]. p. 198) a Cette élégante espèce [7". stenuphylla], qui croît au voisinage du Typha angustifoUa L., s'en distingue, de prime abord, par ses moindres proportions et sa coloration A'un verl gai et non glaucescenie. Elle en difl'èrc, en outre..., par ses carpelles d un vert olivacé, et non d'un jaune brun... » Or ces deux caractèi'cs, glaucescence des feuilles, couleur jaune-brun des carpelles, ne s'appliquent pas, le premier surtout, au T. etiangustifulia, mais seulement au T. angustata. 1. l'identité de , ' : LE loi TYPII.V MEDIA (CLISIUS) CwiLLiEiO; Puget-Théniers, Saint-Marlindii-Yar (Buhnat); Annot (Iîevercho>). Drônic Nyons, Mirabcl (de Sailses-Lahiviéue)*. Pciiiihsulc Ibéiitjnc EiHOPE OCCIDENTALE. Coïmljra Ademia (valla do norte) (A. Moller, FI. Lus. c\rs., n" 1184); Silan (Algarves) (d'Escayhac, n° 189); Algeciras (Heveucik»); Albufera Cadix iMoN.xAUD, Ilerb. Faucli, n" 464); Valence (Gèze); Amposta (bouches de l'Ebre) (Gèze); Logrono (Ga>DOGER y. hispctnica Gdc.r.); Catalogne Castelldefels, bords du Ter à San Ilipolito, Cabanas, Can Tunis, près Barcelone (lu \'ar (CiHEMLi, — : — : : : : : (Fr. Sennen). Italie Pise (Sâvi, in Billot, FI. : G ail. cl G crin, c.rs., n° 2043) ; Vérone Gouran); Cervino, près Vérone; Sermione, sur le lac de Garde (Rigo); Albenga (Ligurie occ.) (B lignât, Bhk^let, Cavillier). cap Corse (Burnat, Briquet, Cavillier, Foucaud); Baslia (Bernard), étang salé de Biguglia (Debealx T. corsica Gdgr.); bords du Tavignano entre Corté et Sermano (BirCorse : : nat. Briquet, etc.); Ajaccio : la Caldaniccia (G. Le Grand); Briquet [Ioco cil.)., toutes les localités indiquées en Corse pour T. angustifolia ne s'y élève qu'à 400 m. d'alt., tandis que T. Jatifolia y atteint 500 m. Sa/'(laii;/ie Santa-Teresa Gallura p. Tempio (Reverchon, T. sardoa Gdgr.). n° 197 Baléares Majorque Valdemora (Knoche). Bonifacio (Kralik); et, d'après INI. : : : : Sicile : : Cattanigetta (Giovanni, PI. sic. exs., n" 350). — Le 7'. aiigus/aU/ ne semble pas s'écarter de la Climat. région de l'Olivier, en Europe du moins. Dans mes planlations du Pin-Balma, situé à peu de distance de cette région (une quarantaine de kilomètres à peine), les fruits atteignent très rarement une maturité complète. ]Mais avec l'Olivier, le Dans ma 2= noteù la Soc. Bot. de l'r. (1910, p. 21'i), j'ai Une enquête approfondie, faite sur place, dans 7 liotanistes locaux, notamment de raimablc M. .). Offnek, m'a tata n'y existe jias; le spécimen que j'en ai vu avait été sans 1, (Isère). fusion d'étiquettes. indiqué aussi Grenoble herbiers et auprès des persuadé que T. angusdoutel objet d'une con- TYI'II\ pénètre assez profondément clans les massifs ou des Alpes (Nyons, (uii^iisidid y. lOo ANGUSTAT.V iiionlaoïicux des l'yrénées (Le Boulon) l 'uget-Théniers, Annot;. Quand j'ai commence à étudier la Pavic blanche et le liou- blanc des marais de Fos, à la seconde année de culture la en pots (la première année aucune tige n'avait fleuri glaucescence des feuilles, le faible espacement des épis mâle et femelle, la surface presque rase de l'épi femelle, la longueur des protubérances de l'axe, intermédiaire entre celles tdi'd , du y. angustifolia et du m'avaient fait T. lalifolid, penser d'abord au T. tous ces caractères glauca Godhon (1843), latifoIia'XangnstifoUa, comme l'a démontré nettement M. E. FiGEKT, de Liegnitz (Silésie), in Jahresber. (1er ScJiJcs. Gesellschaft {i8S9), p. 5-(;. Mais les détails qu'a bien hybride T. me donner M. Figeht m'ont convaincu de mon erreur. Dans riiybride, les épis sont rares, les fleurs femelles souvent dépourvues de bractéoles; celles-ci ont fréquemment la tète plus ou moins atrophiée; le stigmate est linéairelancéolé ou losangique, le pollen ordinairement groupé en voulu tétrades, quelquefois en grains isolés. Au contraire, les pots de Pdvic bldiiche et de Boulard blanc avaient une plus grande proportion de tiges fertiles fde la moite aux trois quarts du nombre total des pousses) que les les bracpots de T. angustifolia Yoisïns (un quart au plus téoles étaient aussi nombreuses que les fleurs, et plus déve; loppées, surtout en hauteur, que dans stigmate était toujours linéaire, C'est alors que je remarquai T. angustifolia; le pollen toujours simple. concordance de ces carac- le la angustafd d'après sa description du l'fldnzenreic/i et d'après l'examen des 6 spécimens que renferme l'Herbier de la Faculté des Sciences de Toulouse. Mais cette espèce n'avait jamais été signalée plus près que la tères avec ceux du T. Grèce. Je ne pouvais croire qu'une plante si répandue dans les marais de Fos, où elle est l'objet d'une exploitation et d'un commerce considérables, eût échappé à l'attention des savants botanistes qui ont exploré ces régions; pour lever mes LE TYPHA MEDIA (CLUSIUs) 106 doutes, je demandai au célèbre monographe du genre TijD' KnoM ELI), conseiller impérial, à Vienne, dont le j>lia, le mémoire mon travail, de contrôler ma déter])onne grâce, ce savant accepta, meilleure sert de base à mination. Avec la et il m'adressa, à la date du 1.'} janvier IDiO, une longue lettre dont je traduis le passage essentiel : Je vous ft'licilo de voU-e helle découverte, d une grande importance la Pavie blanche de Fos est incontesla «géographie l)otaniqu(' tablcuieiit identique au Tijpha an'^asiala Bory et (^liaubard. J'ai donné pour : que vous m'avez envoyé à l'IIerhier de la section botanique du Musée de la Cour (^luseum Palatinum A'indobonense), où j'ai aussi déposé tous mes matériaux de ïypha, comme pièce justificative ])our votre intéressante trouvaille'... lexenriplaire fertile Fort d'un tel témoignage, je rédigeai aussitôt la note que M. BoNNiEH a bien voulu présenter, le l'i février 1010, à l'Académie des Sciences, et dont j'ai adressé à la Société Botanique de France un résumé, lu à la séance du 11 février. Un voyage à Paris, fait peu de temps après, m'a permis de jeter un coup d'œil sur les TypJia des Herbiers du Muséum d'Histoire Naturelle, du prince Rolaad Bonaparte, et de M. Drake DEL Gastillo. J'ai été surpris d'y trouver, sous le nom de T. angustifolia et de 7\ Saidsediia Le Gi?and, des spécimens provenant de trois départements méditerranéens, de Corse, de Sardaigne, d'Italie, d'Espagne et d'Algérie, dont le premier aspect, confirmé depuis par l'étude microscopique, était identique à celui de la Pavie blanche. Les renseignements et les échantillons que M. le capitaine de Saulses-Larivière, de Nyons, qui a découvert le T. Sau/seana, et M. le D"" Battandieh, d'Alger, ont eu l'extrême amabilité de m'adresser, ont allermi ma conviction. Cette remarque a motivé ma seconde note à la Société Botanique de France (séance du 22 avril 11)10). J'ai été très flatté, quelques mois plus tard, de voir mes idées entièrement partagées par le savant directeur du Conservatoire botanique de Genève (Herbier Delessert), 1. Die BOKY cl « Piivio blanche de Fos ClI.\UBAHD. » ist absolut sichcr idcnliscit mit Typha anguslala, ANGUSTATA TYPIIV 107 F>iuoiET, dans son remarcjuable « l'rodromc de la flore M. .1. (le Corse » (déc. 1910), Supplément, p. O^i.'). Ti/plia angustifolia L. l.cs ('cliaiil. corses apparlioniiciit à la soiiscspèce suivaiile 7". angiistatn Hory et Chaiib... Siibsp. angnsinin Briq. Nos notes relatives aux Typha corses étaient imprimées depuis longtemps lorsfpie parurent les intéressants arlieles de M. Gèze, signalés ci-dessus. Nous n avons pas eu de peine à constater sur nos écliant. les caractères indiqués |)ar M. Oèze, après Scliiiizlein, Rolirl)ach, Kron(eld et Gi'ael)nor, j)Our le T. angustala feuilles d'un vert glaurpie, é|)i l'enielle brun plus pâle, àpédicelles plus volumineux; bractéole égalant environ le style, et tous deux dépassant les poils), et en particulier le curieux caractère mis en évidence par l'auteur français tête de la bractéole rétrécie eu une pointe filiforme allongée. » : = : Les T. rni^iisla/(/ les botanistes sieurs noms : de France ont maintes leurs étiquettes portent fois embarrassé fréquemment plu- d'espèce. La plus curieuse à ce point de vue Muséum de Paris; les divers noms y sont d'écritures différentes, soit à l'encre, soit au crayon; dans Fllcrbier du est accompagne deux autres étiquettes, l'une imprimée Herbier donné par M. Loret», l'autre manuscrite Typha angustifolia L. Carrière de terre à poterie près la elle « « n. : ]M. P. : route de (jroljela. Juin 1871. » Je transcris enfin textuelle- ment la troisième étiquette « Typha latifolia L. T. major Curtis. Typha elata Bor. Yar. à feuilles un peu plus étroites, chatons un peu espacés. : (T. elata) intermedia ex Lloyd. Typha angustifolia — art,, distinct in L. — T. — entre latif. et angustif. — — minima Iloppe (T. minor Smith. Avé Lall'. var. du T. mi- Rchb.) T. nana nima ex Mutel. » ^'oilà donc un seul spécimen de Typha rapporté à Jiiiit espèces ou variétés distinctes, suivant les botanistes qui l'ont étudié; aucun d'eux n'a pensé à la véritable espèce, T. angustata, à laquelle il appartient. C'est avec le T. média que le T. aiigustata est le plus souvent confondu, comme l'avaient Aiit tout d'abord les créateurs de l'espèce, Bohy et CnAunAiu». LK 108 TYl'IIA TYPIIA ANGUS'IATA Yar. Mi;itF\ ^. (cLUSIls) LEPTOCARPA Hoiikbach (1869) du type, d'après HoiiHiivcH, Kiujnfkld, Gii.vKii.NEH, uniquement par ses fruits sept fois plus longs que larges, tandis que l'espi-ce type a les IVuils de trois à cinq fois plus longs que larges seulement. Je ne puis avoir sur la valeur de cette variété aucune opinion fondée, car je n'en ai pas vu de fruits murs ; mais ceux qui ont servi à la caractériser Tétaient-ils complètement? En supposant qu'ils le fussent, ce caractère a-t-il une constance D'asuffisante pour distinguer même une simj)le variété? « » RoJiiuîAcu, cellules de la Maschenschicht les sont près cela pouraussi hautes (jue larges, à parois peu épaissies rait tenir à une maturité incomplète. Seule localité et seul exsiccata Aire géographique. connus Abyssinie, près des chutes d'eau de Djela-dscheranne DifTri'e — : — : (ScHiMPER, n" 1563, rivos », ?,9 avril 1841, « in vallibus angustis, ad d'après les étiquettes imprimées des herbiers'. Les quatre spécimens de ce numéro que j'ai vus (Paris, Delessert; Lausanne; Leyde) étaient trop jeunes, encore beaucoup trop loin de la maturité pour pouvoir déterminer la forme du fruit ; les épis femelles n'avaient que 5, 6, 8 et 10 mm. de diamètre; à cette phase, les ovaires sont toujours 5 à 10 fois plus longs (jue larges. L'existence de cette variété me paraît donc très douteuse. Muséum; Genève, ANGISTATA VAH. ARVSSIMCA TVPIIA ANGUSTATA TVl'HA Synonymes. ((ni^iisLdld 7'. KnoNFELD — Yar. ;. ABYSSINICA Gkaebner in Roiihb. (1869) T. aùi/ssi/iica IIeiciih. œtliiopica Rouan. '{. (1900) (18G9). = T. = œthiopica (1889). — Schimpkh, FI. abyss., 1853, n" 1190. Exsiccata. Dillcre du type par les caractères suiDescriptions, — vants : KiiôM'ELD p. 162) « : Germen breviter fusifornie ; fructus brevis, 2" vel 3° longior ac latus. Foiia caulium iloriferorum laminata, lamina?... 6-8 U';r, intus mm. latse, ad vaginas obtuso-trique- paululum angustiores, subconcavae. RoiiRBACH (p. 89j : « » Fruits quelquefois courts, 2-2,5 fois plus longs que larges seulement. Cellules de la « Maschen- diamètre tangentiel 3 à 4 fois plus grand que le diamètre radial, paraissant pour cela très aplaties, à é[)aississement de la paroi interne remontant en angle droit sur schicht » à les parois latérales. » (Le reste comme — ci-dessus.) Aire géographique (Ghaebneh). Afrique Haut Bar-elAbiad, territoire du Kitsch, 7"-9" lat. N. répandu en Abys: ; sinie. Je n'ai trouvé le n" 1190 de Schimper qu'au ^Muséum de Paris; cet établissement en possède 6 spécimens récoltés le dans les marais du cours inférieur du Tacasé m. d'alt., d'après 3.'500' l'atlas Stieler\ à d'alt., par M. W. Schimper. qui les a accom[)agnés de longues notes manuscrites en allemand. Un seul épi estmùr; il a 15 mm. de diamètre îles autres 6-9 mm. seulement et ses fruits, bien niùfs, sont 2,5-4 fois plus longs (|ue larges (PL IV, fig. 15). Les autres épis ont des ovaires plus ou moins allongés, suivant leur éloignement de la maturité. Ou remarquera que ces échantillons ont été récoltés mois plus tard que ceux de la variété précédente il est donc naturel que les fruits soient plus développés. 'J(') Juillet 1853, [== Takazze, rivière à 12° 30' lat. N. et à 1.260 , .') : LE TYPKA MKllIA (CLUSIUS) 110 Certaines feuilles sont presque plates à la base du limite, à an<>le dorsal trôs obtus, exacteiuent coiiinie dans les T. angusiatd des marais de Fos cette forme (Pautros trii;"ones ; des feuilles se remarque plus facilement dans les pousses vigoureuses que dans les petites, où elle existe pourtant. La forme aplatie des cellules de la « Maschenschicht », indi(|uée par Hourbach, me paraît due à la pression causée couche extérieure des fruits par l'augmentation de volume de ceux-ci, ou plus simplement à Taccroissement de leur surface. J'ai dit (p. 69), en parlant de la forme du fruit, que j'avais observé dans les deux sous-variétés de T. aiiguslata de France des fruits 3 fois plus longs que larges, même avant leur maturité complète. Il ne semble donc pas que la variété y. abyssinica du T. angusldla soit suffisamment caractérisée pour être mainsur la tenue. iil TYI'M\ AUSTHALIS CHAI'ITHK III TYPHA AUSTRALIS SCHUMACHER ET THONNING Synonymes 3.' y. et Il" (Giiverner, p. 13\ Berthelot (1836-50) '2\\. = T. ang: !5. = Il" atlant. exsicc. an,i;-ol., — 8811! n" 211 ! p. Kr\liiv, luacrantJiclia T. T. œ(/niiioclialis 15()\ — « n'' Welav. Wv.\'.v. It. ang. FI. cap. l)on. (icSOO). Drège, — Durando, 1229! — Welwiïscii, Plant. Tunet. — IIilderrandt, ! auguslifolia L. subsp. T. australis Roiiiuî. Exsiccata (Kromeld, sp., — = auslralis Sciium. et Tiionn. (1827i ! Fl. It. » — ^Le nom de Typlici australis a été donné Descriptions. [)ar Friedrich CHRISTIA^• Schumacher, professeur à l'Université de Copenhague, et Thonmng, conseiller d'Etat de Danemark, à une plante que ce dernier avait rapportée de Guinée, et qu'ils ont décrite dans un volume Annexe des Mémoires de l'Académie des Sciences de Copenhague, daté de 1827, non de et 1829, comme description, en latin l'ont mis plusieurs auteurs'. La transcrite p. 163 , est d'une précision remarquable, vu son ancienneté; elle se termine par une phrase en danois, où l'auteur se demande si sa plante difIV'rc du T. clomingensis Persoox. J'étais arrivé à admettre deux espèces, longtemps avant de connaître ridentité de ces le doute de Thox.mxg et Schumacher. — Beskrirelse af Guineishe Planter, som ère fundne af 1. « Schumacher (F.-C). Kj<ibenhavn, 1827 », in-4°, 248 -}Danske Bolanikere, isaer af Elalsraad Tlionning. 236 p. Pîij^o 175. Ce volume est tivs rare en Franro. .le ne lai trouvé que tout réceniineiit à la bibliothè(|ue du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Il nest pas à la bibliothèque de llnstitut, où j'ai lu le compte rendu de la séance de l'Académie des Sciences de Copenhague(*), dans laquelle on parle des récoltes de Thonmng pendant son séjour de 3 ans en Guinée. — — Dct KoDgcIig.i Danske Videnskabernes Selskabs Philosopliiske og Historiskc Afhand—Tiédie doel. -. Kjôbenhavu, 1827, in-i", 432-r-Lxxil p., p. XLIV (séances du 31 mai 1825 au 31 mai 182CJ. (*) liiigor. LK TYIMIA MKDIA (CLUSIls) 112 On trouvera la description du D' Khom kld, p. IG.'i. T. (luslralis « se Observalioii du D^ Khonfeld (p. i'Sl) distingue nettement du T. angustifolia, présent dans les Baléares et la Sicile, par les poils mâles et les bractéoles : acuminées triangulaires. Par ces mômes caractères, et de plus par la longueur peu différente des épis, enfin par les bractéoles plus courtes, le T. australis se sépare nettement de la seule espèce bractéolée signalée jusqu'ici en Afrique, angustala. » RoHunACii (p. 83) parle de l'espace entre les épis, des poils mâles et des bractéoles, à peu près dans les mêmes termes le T. que le D"" Kuonfeld, mais ajoute il (p. 80) : mis qu'avec doule la vai'ii'U'' ?>. [du T. angiistifolia] à cotte place. pu observer aucun exemplaire Iructilèrc des localités indiquées, une distinction certaine était complètement impossible; on peut aussi bien penser, pour plusieurs raisons (surtout d'après les exemplaires des îles Canaries), et il est également vraisemblable, d après la coujparaison de la structure de la semence, (jue c'est une variété de T. an<;iistata Bory et Chaub. En effet, quoique, dans cetlc dernière espèce, les bractéoles et stigmates soient d'égale longueur, et dépassent tous deux de beaucoup les poils du périgone, il s"y trouve cependant parfois des formes où les bractéoles sont ])lus courtes que les stigmates. 11 serait donc extrêmement désirable d avoir des fruits mûrs de cette variété p! Je II ai Comme je n'ai — RonnuAcn (p. S^) « Tunisie Aire géographique. Toute Y Algérie (Munby, Schott!; Zaghouan (Kralik!). Oran (Duhando!), Iladjar-Roum, à l'est de Tlemcen BouiiGEAU, pi. Alg., 1840!), La Galle (DEsr.). —Iles Canaries (C. — S.MiTii !) : : : : Ténériffe (Wehij etBERTiiELOT), Canarie (Desi^rèaux). — Cote de Guinée (Schumacher!). entre Vanstaadesberg et — Cap (Krebs, Masson!) (Drège, Betliclsdorp entre Driekoppen et Bloedrivier (id., n'* : 8811!), n" 8810!). » Le D'" Kro^feld cite de plus Gonstantinc (Maisonneuve!), Alger (Battandier et ïrabut, FI. d'Alg.). Tanger Ball). -Angola (\Yelvvitsch!). Gôte de Zanzibar Mombassa : — — — : (IIiLDEnRA>i)T, n" 1229 b\). Le D'' Graerner (1900, p. n" 1572;. Shilcli (Baur, n" 893 l'i) !). ajoute : Transvaal (Wilms, TYPII.V 113 AUSTRALIS Ton (îomparo les descriptions du D"" Khom-eld et de RoHRB\cii, pour T. aiigusiata et T. auslralis, on trouvera déjà les difrérences bieji faibles; mais si l'on tient compte des remarques personnelles que j'ai faites sur des T. anguslala authentiques, et que j'ai exposées plus haut, on verra la forme des poils que ces différences deviennent nulles maies et des bractéoles qui caractériserait T. (tustralis existe également dans tous les T. anguslaUi ([ue j'ai observés. marranlkeiia par \VKnH La description et les figures du Si : '/'. et Behtiiklot [PlnjL Canar., III, 291, pi. 218), dont j'ai déjà angaslala (Voir p. 164). Pour [)lus de sûreté, j'ai étudié tous les exsiccata indiqués par Uouiuî.vcH, Krom klu et Grakhnku, que j'ai pu me procurer ceux de DnÈ(iK (8811i, Kualik (PL Tun.), Dlrando, Boi h(;p:ai Dksk. (la Galle), Despréaux (Canaries), ^VELparlé, s'appliquent très bien au T. : , wiTscii (Angola), Wilms (n" 1572). M. le D"" Battandier a eu, de plus, l'amabilité de m'envoyer des échantillons complets, qu'il a recueillis à mon intention dans les marais de Rassauta, près Alger. Malgré un examen approfondi de tous ces spécimens, je n'ai réussi à trouver aucun caractère pour différencier T. (iiistralls de T. angusUila. La hauteur des protubérances, qui ne devrait pas dépasser 0,5 mm. dans T. australis, comme dans T. angiislifolia, d'après le D'" Kronfeld, atteint en réalité près de 1 mm. comme dans T. angustata. Je signalerai seulement que les Typha de Welwitsch (It. angol., n° 241) in llerb. ]Mus. Par. (je ne l'ai pas vu ailleurs), et de WiLMs (Transvaal, n" 1572 sont complètement différents des autres ils n'ont pas de bractéoles, et ont , : tous les caractères du le D' Kronfeld sur '/'. caj)cnsis Hohriî., nom inscrit par spécimen de Wilms de l'Herbier de le l'Université de Zurich. Si les comme du Muséum œqainoclialis de 7'. tre dans Il de Welwitscii (n** 241) sont de Paris, il faudrait donc raver le synonymie du T. australis, et le met- autres exemplaires celui celle résulte du T. la capensis. de cette discussion que le Typlia auslralis LK TVl'HA MEDIA (CLUSIUS) 114 SciiiM. et TiiONN. (1827) doit être considéré nyme du les comme syno- Bohy et Chaib. (1832), à en juger par descriptions des monographes et par les exsiccata qu'ils T. niii^usldla mentionnent. Une dernière constatation me permet d'être plus affirmatif. J'ai eu tout récemment le plaisir de recevoir de M. le prof. Wakming, le célèbre directeur du Jardin Botanique de Copenhague, des parcelles d'épis des spécimens originaux de Ti/pJia (lustralis rapportés de Guinée par Tiionmng. L'examen microscopique de ces fragments (Heurs mâles et femelles) ne décèle aucun caractère qui permette de les distinguer du T. angustata. En vertu de la loi de priorité, le nom de lioRY et Ghaubaru doit donc disparaître devant son aîné de cinq ans. Les Typha d'Afrique à bractéoles et à pollen simple, connus jusqu'à ce jour, appartiennent donc tous à la même espèce, T. aiistralis Schum. et Thonn. Les autres Typha bractéoles d'Afrique, 7\ Maresii BkTT. et T. Schimperi Rohiib., sont des T. elepliantina, à grains de pollen groupés en tétrades. TYPH.V DOMINGENSIS CnVPITRE IV TYPHA DOMINGENSIS Synonymes l'Elis. Synops. Enum. PE RSOOX (Ghaerner, 1900, p. 14). (1807), p. 532 (subsp. II pi., III (J841), il. — « (I807) T. domingeusis Klnth, T. lallfolla)\ Kronfeld 92; Roiirb. (1869), 97; (1889), [dominginensis)=T. angustifolla 77, T. tru.rilAl RLET, llist. pi. Guiane franc. (1775^ 848 nec L. 7". tenuifoUa lensis H. B. K. Nov, gen. et spec. (1815) H. G. F. Mey. Prim. fl. essequeb. lî. K. (1815)= 7\ lalifolia 1818) T. aiiguslf/'olia 3. doniingensis Griser. Fl. brit. West. Cat. pi. cubens. (186(3) 7. americaua L. Ind. Isl. 18f)V C. Rien, in Rohrr. (1869)= 7\ essequeboënsis G. F. Mey. 7'. giganlea Schur in Rohrb. nec Unger=7\ in Rohrr. maxima Schur in Sello pi. exs. 1905!^ T. hractedta Greene in Bull. Calif. Acad. II. (1887), 413. » Persoon [Synopsis plaularuni, t. II [1807], Descriptions. t. IV, fig. 8, t. V, fig. 5 = = =:::: = ; ( = — p. 532j : « 2026. Typlia... 1. latifoUa..." do/ni/tgetisis, foliis subensiformibus, spica masc. femineaque remotis. llab. ad St. Domingo, Spicœ une. 1. fera a se invicem remotœ sunt. » D"" Kronfeld (1889, p. 163, sub nom. « T. doming//zensis »). Voir p. 16)5, où les passages en italiques sont les mêmes que dans la description de 7\ aiigustala. RoHRBACH (p. 97). (Différences seules.) Cellules de la « Masclienschicht » à diamètre tangentiel plus grand que le diamètre radial, à épaississement de la paroi interne remontant ordinairement à angle droit sur les parois radiales. Amérique Aire géographique (d'après Graehner). depuis l'île de Santa Cruz (Californie), le Texas et la Louisiane, vers le Nord, jusqu'à Buenos-Ayres et au Nord de la — — — : LE TYPIIA MEDI\ (CLUSIUS) IIG Patagonie, vers Siul, le j)ar TArgenlinc Guyane, semble très commun. le Brésil, Antilles, les et le Pc'-rou, où et 7'. surtout la (loiningcn- sis Les descriptions précédentes ne diffèrent pas de celles du T. aiii^iislala complétées par mes remarques, sauf pour un petit nombre de caractères; nous en avons déjà examiné quelques-uns (longueur des anthères [p. 56], forme de Textrémité des poils du gynophore [p. 80], largeur du stigmate [p. 77]) : d'après cimens de T. mes observations, qui ont porté sur 'iO spéde provenances très diverses, domiiigensis, ces trois caractères sont les mêmes dans les deux espèces. En dehors de ces trois points, les distinctions concernent surtout les dimensions absolues des organes extérieurs, dont nous avons reconnu la faible valeur systématique le : T. doiuingcnsis, d'après les descriptions du D'" Kronfeli», m. au lieu de 3), et le diamètre de Tépi femelle mîir est plus grand (27 mm. au lieu de 23). Cette diversité peut facilement s'expliquer par l'influence du climat et de la richesse du sol. La seule particularité dont nous n'ayons pas encore parlé, et qui semble plus importante, est la hauteur relative des bractéoles et des poils du gynophore, égaux entre eux dans T. (lomiiigeiisis d'après le D' Khomeld, tandis que la bractéole dépasse les poils dans T. angustata. Comme pour la forme de l'extrémité des poils, la longueur des anthères et la largeur du stigmate, mes observations ne concordent pas avec celles de mes devanciers dans tous les T. doiuiugeiisis que j'ai examinés, les bractéoles dépassent nettement les poils du gynophore, de (0,i-)0,2-0,() mm., souvent autant que les stigmates. Je n'ai trouvé, en définitive, aucune différence, si ce n'est domiiiquelquefois dans les dimensions générales, entre gensis et 7'. angustata ou australis mêmes teinte et aspect de la surface de l'épi femelle, même forme si curieuse des poils mâles; même couleur et même forme des bractéoles, à tête incolore, grise ou noire, souvent prolongée en pointe filiforme plus ou moins longue; même forme en faucille et est plus élevé (4 : '/'. : 117 TYPIIA DOMIN'GENSIS mêmes dimensions moins de rances. 1 des stigmates, dépassent peu (de «jui les poils; môme même couleur des feuilles, vert-gris à fin et même forme quelquefois (très rarement, il mm.) tçrandcur des [)rotuhé- Enfin liséré fauve, est vrai, autant que la compression des plantes en herbier j)ermct d'en juger) du bas du limbe, obtusement trigone. M. Maiuano Bkiuk), membre de la Société Botanique de France, à Montevideo, qui a eu la complaisance de me procurer des échantillons très complets de TjjpJia de sa région (dont quelques-uns gracieusement offerts par M. AhkchaVALKTA, directeur du comme aussi, je Musée de Montevideo), l'ai fait pour T. angustata, l'une plus vigoureuse que l'autre, mais il « a remarqué deii.r formes, que non une autre se peut bien ce ne soit qu'une variété, ou une forma, et » (lettre du 17 juin litlOi. En effet, dans les divers spécimens de chaque catégorie qu'il m'a adressés, je n'ai vu aucun caractère spécifique distinctif, mais seulement des différences de taille, comme entre le Bo'utard blanc et la Pavie blanche des marais de Fos. Il y aurait donc à distinguer de même 1° T. domingensis Pehs., s.-var. major; 2° T. domingensis Peus., s.-var. minor. espèce : On reconnaît assez souvent domingensis au dévelop- le T. ])ement plus grand de ses tiges, de ses feuilles (ordinaire- ment presque plates à nymes T. maxima, T. la base) et de ses épis (d'où les syno- gigantea), et parfois à la nuance plus dorée, plus cuivrée, plus rouillée de l'épi femelle de n" 107 du Code des couleurs est ])lus fréquent que dans T. austra(is\ On pourrait attribuer cette dernière parlicularité à la richesse du sol eu oxyde de fer, dans certaines contrées où pousse T. dojui/igcnsis, et où tout est recouvert, parait-il, d'une abondante poussière rouge quelf{ues voyageurs ont même vu une relation entre la couleur de la poussière et le teint cuivré des autochtones (Clemenceai:, Notes de voyage : dans V Amérique du Sud; Illustration, 1°'" avril 1911, p. 250). Ces caractères suffisent-ils pour faire considérer T. domin- 118 LK i^i'/isis TYl'IIV MEDIA (CLUSIUS) Pehs. (1807) et T. (luslralis Sciilm. et Tho.n.n. (1827) comme deux espèces difl'érentes? Il ne me le semble pas, et je crois plutôt que nous avons là seulement deux vofiétcs d'une même espèce, dues à l'in(luence du milieu. En vertu de la loi doit être conserve de priorité, comme nom (lusIralis, c'est-à-dire le à épi le terme de spécifique T. '/'. ; domiiip^cnsis (lUguslaUi et Tijpha bractéolé à pollen simple et femelle clair et ras de l'ancien contineul se nommera donc Typha domliigensis Pkrs., var. p. australis. Dans chacune de ces deux variétés de T. domingeusis, on devra distinguer les deux soas-variélés major et minor. : TYPII.V 110 JAVANICA V CIIAl'ITHK TYPHA JAVANICA sciiMZLEix Synonymes T. Siibsj). 1. nuclum Ceyl. iGh.\ki$neu, p. . — f. aiii^nstifolia L. javduica Sciini/l. in Zollixger (1854) fnomen Roiirb. (1869), 98. ; V,l (I85'i) non (1824j, L. ^ = T. latifolia T. Moon, Cat. pL Herb. angiistifolia Decaisne, = T. elepliantina Timor, descr. (1835j et auct. div. nec L. Thwaites, Ceyl. pi. n. 3218 nec Roxb. Voir la description du D"" Kronfeld et Descriptions. celle de Uohrhacii, p. 166. « Afrique : MascareiAire géographique Graebner). j^nes, Maurice, Seychelles. Asie: Ceyian, pas rare! Iles de la Sonde Java, répandu! Timor! Philippines. Nouvelle- — — — : Guinée : Finschhafen (IIellavig » !). D'après l'examen de quinze échantillons des îles de la Sonde, surtout Java et Timor (dont cinq reçus directement de Buitenzorgi, dix des Mascareignes (Maurice, Réunion), et cinq des Seychelles, les caractères du T. javanica seraient les suivants seuls détails différant de la description du D"" Kronfeld) Epi mâle toujours plus long (souvent deux fois plus) que l'épi femelle. Poils mâles à tête dilatée ramifiée exactement <'omme dans T. domiiigensis (comme le dit Rohrbach). Pollen simple, de 13-28'^, moy. 22-24'^ de diamètre (identique à T. : (loniini^ensis;. Epi femelle gensis (n"* à peu près de même teinte que dans 107, 112, les plus fréquents) et à surface même T. domiii- de même forme (quelquefois cependant presque obtuse au sommet et de même couleur, aspect. Tête des bractéoles de 120 LE TYIMIA MEKI.V (CLUSIUS) grise ou noire, (le/)assa/i/ toujours (de 0,2-0,4 mni., 1rs poils du gynophore; ceux-ci à pédicule fin i6-12,j.), assez souvent rendes en fuseau à l'extrémité (^sur 0,2-0,3 mm. de long, 0,015-0,025 mm. de large au milieu) jaunâtre très pâle. Stigmate linéaire, large de (0,04-)0,0G-0,09 mm., dépussoiit toujours de (0,2-)0,4-0,6 -0,8) les poils. Feuilles presque toujours demi-cylindriques à la base, quelquefois presque plates, jamais biconvexes (Voir les détails donnés à propos de la forme des feuilles en général, p. 34). — — — observé des feuilles biconvexes sur un T. Brownii d'Australie (Herbier Delessert) et sur un l^fjpha spécial de Nouvelle-Guinée, d'espèce douteuse fllerbier de Leyde et des stigmates égalés par les poils du gynophore, ce qui rendait l'épi grisonnant comme celui de T. ShuttleworlJiii, dans deux échantillons étiquetés T. javanica, rapportés des Philippines l'un par Ci mixg (1841), l'autre par Elmeii (1907), mais je crois que ce sont deux T. orientalis (= japonica) (ou des T. Mulleri ?); je n'ai malheureusement pas eu le temps de les étudier sufHsamment, ni même d'en prélever des échantillons. Ils dilleraient tout à fait des trente T. javanica d'autres provenances que j'ai mieux examinés. llciuarquc. J'ai , comparaison des caractères des T. javanica, australis et domingensis ces trois espèces sont extrêmement voisines, et la première semble intermédiaire entre les deux autres elle a les feuilles souvent demi-cylindriques du T. australis et l'épi femelle un peu doré du T. doniingensis. En tout cas, il parait difficile de trouver dans 7\ javanica (du moins tel que je l'ai observé) des caractères suffisants pour en faire une espèce différente des deux autres D'après la , : : mon avis, d'en une troisième variété de l'espèce commune, qui, tou- tout au plus ces caractères permettent-ils, à faire jours en vertu de la priorité, doit s'appeler Tijpha Le T. javanica deviendrait donc Typha do/ningensis Pers., var. -{T javanica. geiisis. : domin- 1 TYPHA BROWMI CI[\riTHK VI TYPHA BROWNII (l'I Synonymes I. T. (Gr.vebneh, p. KUXTil fig. 13). (is'ii) 1-9 — augustifoUa. Subsp. 7'. Z. Brownii Kron- Forst (1786)== T. cmgustifolia eu-augustifolia Gh.veuner, IDOU. Proies = Br., Prodr. polynes. = [erreur Descriptions. — lELD anche V, 121 (IcSSof, 154. r. latifolia (1810), 338, et auct. plur. alior. asiat. et II. tral, et : (Iricis, T. Enum. BroKvnii Kunth, aus- pi., III (1824) c'est 1841], 92. Kuntu extrorsum planis ; {loco cit.) : « Foliis senii-cylin- spica mascula a feminea remota. I)!'. T. (iiigiistifolia Brown. Prodr., 338 (Less. et Achill. Richard in Urvill. Voy. de l'Astrol. Bot., 1, 99?j. T. angustifolia Limi. ? T. latifolia Forst. Prod., 64, nec Linn. (test. Less. et Rich.). Nova IloUandia (Brown) et? Nova Zeelandia Less.). Omnibus partibus major quam Ti/pJia angustifolia europjca et forsan distincta; an eadem ac T. domin- — — gensis Pers.?(Br.). D"" Kronfeld 'p. » 154) : « T. angustifolia L., var. (KuNTH) Kronf. — Typha robusta. Spica? remotœ 3. Brownii vel sa?pius contigu;e. Pili axis masc. rufo-brunnei fasciati, versus api- cem nonnullis instructi. Bracteolo? stig- dilatati, denticulis mala ada^quantes vel iis paululo breviores. Folia caulium mm. Iat;u, extus con- lloriferorum laminata, lamin;c ad 10 vexiuscubr, intus planœ. — Exsiccata : Hwst! — Mleller! » pour placer le T. Bro^'/iii encore plus que pour le T. anstralis. Le début de sa description (espace libre et poils mâles) reproduit les termes de celle du T. anstralis. « Il n'est pas rare que l'espace entre les épis mâle et femelle soit nul. Poils maies brun-rouges, largement RoHRR.vcFi est indécis LE TYPHA MKDIA (CLUSIUS) 122 rubanés, fortement t'Iargis et laciniés vers le haut. Bractéoles parfois plus courtes que les poils du périgone, parfois — en massue vers le haut. Feuilles très faiblement convexes du côté externe, plates du côté interne, larges d'environ 10 mm. » L'anatomie de la semence l'éloigné du T. angustifolia et le rapproche du T. SltHllle^vortlui ; l'épaisseur des parois des cellules de la « Maschenschicht » est de 0,75-1,3'^ dans T. angustifolia et de l,r)r)-2,06^ dans T. Shuttle^vo/ihii. Tout d'abord lloiiiuiACii avait cru T. Brownii identiqiie à 7\ Miielleri Roiiris., mais l'examen des exemplaires originaux de R. Brown, au British Muséum de Londres, l'ont persuadé que l'identité n'est pas complète. Aire géographique i'Graehner). Australie districts de \'ictoria, Port-Jackson et Yan Diemen, Queensland. PoNouvelle-Zélande lynésie (répandu îles Fidshi. ne sontf|ue fail)loinent épaissies — : : — , Je n'ai trouvé que peu d'exemplaires de T. Brot,vnii quade Nouvelle-Zélande, mais ceux-ci sont indiqués avec un point de certitude par les monographes ils proviennent de Richard (Astrolabei, Hooker, et IIaast (Canterbury, 1866). Ces échantillons présentent des caractères assez spéciaux énumérés ci-dessous et représentés PI. V, fig. i-9; je serais porté à considérer d'après cela le T. Brownii sinon comme une espèce, au moins comme une sous-espèce distincte, et je ne sais trop à quelle espèce la rattacher, pas plus que Rohrbach. ICpis espacés de 0-18 mm. Poils mâles brun-roux foncé, à tête dilatée (0,08-0,20 mm.j, quelquefois profondément bifide, plus souvent denticulée, parfois même simple. .1//tlieres longues de 2,2-3,6 mm., larges de 0,24-0,32 mm. à leur sommet. Pollen simple, de PJ-30''^, moy. 24-27^ de diamètre. Epi femelle roux (comme T. australis ou plus foncé n"' 103, 104, 107, 108, 118, 127 du Code des couleurs, à surface presque rase feutrée (comme T. australis). Bractéoles difficiles à voir, à tête incolore ou grise, en spatule linéaire très étroite ^0,04-0,06-[0,08] mm. de large sur 0,2-0,[4-0,6] mm. de long:, souvent courbée à angle droit, la partie terminale : tre d'Australie, trois : — — ) : TYi'iiA Imo^v^•II 123 couchée sur l'extrémité des poils du gynopliore à pédicule très fin (0,02 mm.). Poils hyalins de 6-13'^ à extrémité souvent jaunâtre renflée en fuseau de 0,2-0,4 mm. de long sur io-'M'-' de large au milieu. Stigmates très développés en largeur surtout; d'un roux foncé sur la nervure, clair sur les bords externes crénelés; longs de 1,0-1,8 mm., larges de (^0,0G-y0,10-0, 15(-0,18) mm.; ord' courbés en faucille, dont la nervure suit le bord interne; dépassant les poils de 0,,o1,0 mm., ord' nettement distincts du style, qui a 0,02-0,04 mm. ; Cai-podics (juelquefois dies au Feuilles convexes môme énormes (-0,60 mm. de large arron- sommet mucroné. du côté externe, concaves, planes ou plus ou moins convexes du côté interne idans des spécimens d'Australie seulement, qui sont peut-être des Millier i T. ?j. Par certains caractères, surtout par l'aspect de la bractéole du stigmate, les T. Broa'uii décrits ci-dessus diiïerent complètement de toutes les espèces dont nous avons parlé jusqu'ici, niais il serait nécessaire de vérifier ces caractères sur les spécimens originaux de R. Bhown, car il est probable ({ue les collectionneurs ont souvent confondu T. IJro\vnii et et T. Mu lie ri. 1 LE TYPH.V MEDIA (CLLSIUS) \'1\ CU \P TYPHA I Synonymes (Graebner Tasin., II (18()0); L. = y. p. , Maelleri Roaun. .'). 1 lYIULLERI ROIIRBACH {Planclie V, Siil)sp. V THE fig. 10-17). 13 = — . J\ augustifolia L. T. (iiigustifolia Gens. Austr. pL, F. ^Iuell. (1869) r. Shuttle^vorlhii Leiim., PI. Preiss., I, II Hook. f., FI. 120, p. p., nec (1846-47), 1; SoND. in LinnjTQa, XXVIII (1856), 277, nec Kocn et Sonder. Voir la description de Rohrbach, p. 167. Descriptions. Le D' JvuoMELD ajoute p. 158i « Planta robusta, ad 15 dm. — : Pollen simplex, grana 26'^ in diam. Pili florum fem... lineari-lanceolato stigmate pauliilum breviores, inde spica alta... iructificans ut in T. Shuttleworthii aroenteo-grisea... Pedicelli ad i lum. longi, acuti. — Exsicc. — : Preiss n" 1874! » répandu « Australie Aire géographique (Graerner). dans FAustralie centrale, méridionale, et la Nouvelle-Galles du Sud. Tasiuanie. Nouvelle-Zélande » : . Je n'ai pas vu de Tijpha sous le nom de T. Mulleri ailleurs que dans F Herbier Delesskrt, où il est réduit à 2 hampes sans feuilles, avec l'étiquette un « Typha latifolia L. Auck- peu avancé pour étudier les protubérances, les fruits et l'aspect gris-argenté de l'épi mûr. et 3 mm.; ils ont 17 cm. fmâle) Les épis sont espacés de et 20 cm. (femellej dans la première hampe, 1 1 cm. et 10 cm. dans la seconde. L'épi femelle, de 8 mm. de diamètre, est ras, assez sombre (n" 104 du Code des couleurs). Tous les caractères visibles sont les mêmes que dans ma description du T. Bro^vnii mêmes formes et mômes dimensions j)our les poils mâles, les anthères, les grains de pollen. land », à état trop : TYIMIA MULLEHI 125 presque spatulédépassant les poils les bractéoles et le stigmate, quelquefois sécurifonne (comme dans de 0,;5-()/i mm. seulement T. oriciilalis 1*1. V, fiir. , 10-17). description de lîoiiitHACn pour 7', Malpour 7'. liroa'tiii, on verra qu'elle en dillère très peu; seules divergences la forme de la tète de la hractéole, et sa situation par rapport aux poils du gynophore. D'après Rohiujacm, la bractëole est de la même longueur que les poils ou un peu plus courte, tandis que je l'ai trouvée en général un peu plus longue, mais couchée sur l'extrémité des poils, de sorte qu'elle ne le paraît i)as. Pour conclure, je me demande si j'ai réellement vu de vrais sj)écimcns de T. Jirownii, ou bien si, comme IIoiiiujach l'avait cru tout d'abord, T. r>i'ot,vnii et /'. Mullerl ne constitueraient pas une seule espèce, La question demanderait une étude plus approfondie, mais les matériaux nécessaires pour Si l'on conipaiM! la ien' à celle fpie j'ai donn<''e : l'élucider sont bien rares et dilliciles à se procurer. LE 12() TYl'llA MEDIA (CLUSIUS) CHAPITRE VIII TYPHA ELEPHANTINA ROXRBURGH ET vAKHi.': SCH MFER I iPluuche V, I fig. GRAEBNK R (1832| (1900) 18-351 Maresii hilifoUa Edgew. (1862) = — = Guaeiîner SchimVar. BATTA>i)iEn Schimpeu (180*)== clcplutnlina peri Aire géographique. — Indes or. (Calcutta). — Alger Maresii — Abyssinie Dscha-dscha (Schimper, n" 1479). Synonymes. — T. T. (1887). RoiiHii. T. Scliinii>cri (i85.'i). T. [T. : . dcphantina est surtout caractérisé par son pollen à grains groupés en tétrades, par ses grandes dimensions (il atteint 4 m.) et par l'arête vive du dos de ses feuilles, particularité que ne présente pas la variété Sciiimperi d'Abyssinie). Les spécimens authentiques' de T. elephantina sont très rares dans les Herbiers. Le D"" Kronfeld ne cite qu'un exsiccata (« lIooKER fil. in herb. Ind. or. »;. Rohrrach n'en a pas vu, si ce n'est un, pas très sûr, encore trop jeune pour pouvoir être caractérisé. Il a décrit sa variété ScJdmpcri sans en Le T. connaître le pollen ni les fruits. Je n'ai guère été plus heureux que Rourhacii. Je n'ai trouvé dans aucun échantillon étiqueté T. elephantina, Maresii, ou Schimperi, des grains de pollen assez nettement conformés pour discerner leur groupement en tétrades. Dans plusieurs cas (entre autres dans un spécimen provenant du Jardin Botanique de Calcutta), les feuilles étaient planes, non carénées sur le dos Le D' Kroni'eld dit (p. tis, (PI. 105) V, : « fig. .'^2, 34). Axis spicie masc. sordide albis, versus apicem pilis fascia- obtusis instructus. » J'ai ÏYI'II.V 127 KLEPHANTIN.V toujours observé au contraire des poils mâles fortement colorés en brun, à tète très dilatée et à dents [)lus ou moins comme dans V, (ig. 18-27j. V, fig. 28-31) « Flos fem. Khonfeld description du D'' concordent avec la sufl'ullus bracteola fasciata, versus apicem angusto-spathulata, obi'undata, 0,0'i-0,0() mm. lata, pilos multo superante; stigma spathulato-lauceolare, 0,10-0,i() mm. latum, pilos longues Pour et fines les fleurs femelles, T. Mulleri (PI. mes observations (PI. : multo superans. » La forme et les dimensions des bractéoles et du stigmate sont quelquefois tout à fait analogues à celles du T. Mulleri, surtout dans T. Maresii (PI. V, fig. 30, 31) et dans T. Schiiuperi (PI. V, fig. 29). Quant aux feuilles sur ce que j'ai déjà (PI. Y, fig. 32-35), je ne reviendrai pas dit à leur sujet p. 34. D'une manière générale, les Typha de l'Inde et ceux des îles de l'Océan Indien et du Pacifique me paraissent encore incomplètement connus, et semblent nécessiter des recherches complémentaires. 128 LE TYI'IIA MEDIA (CLUSIUS) C H A P I TR T P: X TYPHA MEDIA Le nom de Typha média a fait verser des flots d'encre, et on a longuement discuté pour savoir à quelle espèce chaque auteur Ta attribué. La lecture des étiquettes d'herbier me fait croire le problème encore plus compliqué, car le même auteur i'ue Camiolle, par exemple) a désigné ainsi plusieurs espèces distinctes. Presque toutes celles d'Europe, comme je Tai constaté, ont parfois reçu ce étroites et à très souvent T. angustata, et et nom — : T. peu espacés; épis encore peu développés; T. aiigustifolia à épis — comme latifolia à feuilles — T. miiiima; l'avaient fait d'abord — Bory peut-être aussi T. Laxmanni^ d'après Gillot Châubard; enfin divers M. RoL-Y [Soc. bot. de Fr., 1904, p. 198, 200); hybrides. — /'/. ///. l \ l'IlA i:i -A.NG rsTIIOLI.V jj B. B'iiUJ. C. firpji.. S ii.;»».^!. 3* jr /'/. IV. Tïl'll\ I)O.Ml\(ii:NSIS (Si:.NSU AMI'I.O) ::'-^l --(W /'/. TVl'llA r. i.i Zif U 128 -,t '',1 liKOWMI. MUl. l.i:UI, I:M;IMI AN] IXA, i^:!;,..:. .Ml M.M A /'/. TYPIIA SANS liHA(;Ti:OLi:S J7. r PsiUn 128 «n t.tlriJ.,1 Si CDD T^jphi '. i \ i i a 1 1 i »1 S h ^11 1 l ^ > r l h 1 1 ^iii) CLKF Di;s i:si'i;ci:s issi 'l' M ivi'iiA Xoiivcaii sus dans J a. 1 h. r('pi la m tiimi.v luis clisils mi:i)I\ \'1\) AIÎIJlAr X 1)1 A Cl. r s us (lô.SS) espèces lompi-iscs dans des poils dans l'rpi luàlr, (les ,i^i'(iii])(iiiciil (pri'scnlant a i: i;s le cl T. incdia (]|.i - des hraclcolcs femelle. Pollen à grains groupés en lélrades simple l^ollcn T. elephantina. : 2. : 2 a. Sligmate linéaire-lancéolé, ou lancéolé, large (sou- vent plus de 0,10 mm.), bractéoles à tète linéaire étroite' ord'<0,Or) mm. T. Brownii et T. Mulleri. Stigmate linéaire étroit (ord'<0,iO mm. bractéoles dépassant ord' 0,06 mm. de large :\. : 2 b. , : .) (I. Bractéole à tète de peu j)liore. au ;') la couleur des stigmates, et à longueur que les poils du gynoPoils mâles sim|)lcs ou bifurcfués, peu dilatés j)rès de sommet la même ord' < 0,10 mm.- T. eu-angustifolia. : ou noire, non de la couleur des stigmates; dépassant nettement les poils du gynopliore. Poils mâles souvent très dilatés au h. liractéole à tète incolore, grise sommet (>0, 10 mm.\ rameux T. laciniés : domingensis sensu amplo, iucl. y. lis, (iiiL^ustala, jdvdnico). auslra- LK 130 TYl'IIX MP:ni\ (CLUSIUS) prcrtMlcul, voici une clef dt- dclcrniinalion Tuplui. basée surtoiil sur les caraclères iiiicros- Poiii-c()iii|il('lcr \r l;il)Ic;ui dos aiilres cspcccs (!<• coi)iflues \\o\v les planches ^' et VI). TA LK Ai: 15 XI mâle dépourvu de poils. Pollen en tétrades. Fleurs lemelles munies de bractéoles (ord' étroites) et de poils terminés le plus souvent en tête Axe de 1 a. l'épi d'épingle : Feuilles des tiges florifères réduites à 2 a. limbe nul ou rudimentaire 2 h. Feuilles des tiges florifères à : minima Funk T. gaine, à la in IIoppk. limbe développé : Jordan*. sans femelles Fleurs poils. de muni mâle T. gracilis 1 b. Axe de l'épi bractéoles n a. Épi mâle ord' au moins 2 fois plus long que l'épi femelle éloigné d'au moins 2 cm. Pollen simple, gros 3 '• : : T. Meyer Laxmanni Lepechin. slenoplnjlla Fisciieh et = T. Épi mâle plus court ou peu plus long ([ue l'épi femelle, 4. distant de moins de l cm. en général 4 a. Stigmate dépassant les poils du gynophore b. : : T. latifolia L. en tétrades Subsp. 1. T. eu-latifolia Gu.vEnNEn. 5 b. Pollen simple ou eu tétrades Subsp. 2. T. capensis Roiiubacii-. pas les poils du gynophore dépassant ne 4 b. Stigmate T. Shuttleworthii Kocii et Sondeh. 6 a. Pollen en tiHradcs T. Shuttleworthii ivocn et Sond. 5 a. Pollen : : : : 6 1. T. b. "rrtc///.s- Pollen simple T.japoiiica Mi(jiel : JoKD. est probablciiuMit l'.»0(;). 2. Sous-espèce encore mal connue. iiiu' = T. orientalis forme saisonnière du T. Presl. minima (Lœw, TROISIÈME PARTIE LE TYPIIA DOMINGENSIS PEllS. (SENSU AMPLO) (Planche IV| Anciennes espèces réunies sous ce nom : T. domingensis Pers. (sensu stricto) T. augustata Bory et CirAvn.; T. aiistralis SciiUM. et Tjionn. (excl. T. œquinociialis probable; ment); T. javcuiica Schm/l. Synonymes. — Voir p. 99, lii, 115, 119, ceux des espèces ci-dessus. Description. — Planta sa?piùs robusta, 12-40 dm. alta. — Spica luascula et feminea remota% rariùs contiguœ; mascula sœpiùs longior, Sirpè l-2(-3) spathis supernumerariis plus minùsve marcescentil)us interrupta; spatium à floribus liberum (0- r)-30;-G0i mm. latum. Axis spica> masc. pilis fasciatis rufo-brunneis, apicem versus dilatatis (0,10-0,30 mm.), ramosis (rariùs simplicibus), ramulis incurvatis, hamiformibus pnrditis, instructus; flores 1-5-andri, pleriimque triandri; anthenc 1,8-3,2 mm. longcie, in summo 0,2-0,4 mm. latiie; pollen simplex, grana (16-)22-26(-31)'^ in diam. Spica lem. pallidè brunnea, alutacea, n. 103, 104, 107, 108, 113, 127, 128, 132, 137, 142, God. Col. ^Klincksieck, 1908;. Flos fem. sufl'ultus bracteola fasciata, apicem versus dilatata, non — — semper discolore stigmati, acutè spafréquenter subito apiculata longissimè apiculum llexuosum, filiforme, ad 0,5 mm. longum, 0,02-0,03 mm. la- colorata, vel cinerea, thulata, mm. lata, pilos gynophori longé mm.); piliflorum fem. sub apice SiL'pè tum), 0,06-0, 20(-0, 30 ad 0,40) superante (0,2-0,4(-0,G) incrassati fusiformes (0,2-0,4x^0,015-0,026 mm.) aliquandù 132 I.i; TVI'IIV noMINT.ENSIS PERS. (sensu AMI'LO) brunneoli, bracteola stigmateque breviores; sligma rufum vel fcrrugineum, lineare vel longe lanceolato-lineare, (),0'i(),00(-0,l) mm. latum, sa^pè falculilbrmis dorso crenulato, mm.); germen fusiforme. Fnicelongatus vel brevis, 0,8-1,2 mm. longus, 0,2-0,4 mm. latus. Pedicclli(=protuberantiœENitLiciiEn)gratlati, ad 1 mm. pilos superans (0,.*5-0,8[-l,0] liis longi. Folia caulium floriferorum laminata, saepè glaucescentia; lamin;r lineares 4-20 mm. latœ, ad vaginam extcriùs plaïur convexœ vel obtusi-angulat;e, inteconcavœ complanat;e, sa^piùs semicylinplamr, Siepiùs vel planiuscubr, Siopiùs riùs ; dric;e, vel oblusitriquetivne, vel canaliculaUr; inflorescentiam icquantes vel strpiùs superantes. Le T. eu-aiigustifoUa tingue aisément du caractères suivants 1** espèce doiuiiiiiensis la plus voisine, se dis- (sensu amplo) par les : Poils de l'axe de l'épi Dtàle simples ou ([uelcjuefois bi- fides, de T, (p. 07), peu ou pas dilatés vers le sommet (ord' <CO,iO mm. large). Epi femelle plus foncé, bruii-rougeàtre (teintes dominantes du Code des couleurs : 53, 58, 78, 83, 88), à surface longuement filamenteuse ou pelucheuse, et non presque rase. 3" Tête des bracléoles (observées au microscope dans l'eau, l'alcool, ou la glycérine) de même couleur (jue le stigmate, brun-orange, ou plus foncée, mais non incolore ni grise arrondie ou aigtie, mais non brus(|uement rélrécie en une longue pointe filiforme; ne dépassant ordinairement pas les 2" ; poils du gynopliore. Stigmates dépassant longuement (1-3 mm.) les poils du gynophore. 5" Protubérances de l'axe de l'épi femelle n'atteignant presque jamais 0,G mm. de long. 6" Feuilles vertes, non glauques. 4" Variétés. — Gomme nous l'avons vu, le T. clomingensis comprend les variétés suivantes, donl nous avons méré les caractères : déjà énu- CLIMAT AIRK GKOGHAPIIIOUE. 1. Var. ca-doinhii^ensis =^ T. doniingeiisis Pers. (sensu 'j.. stricto). 2. Yar. 'i. (dislrcilis aiii^iislald lioKV et 3. Var. -(. 133 javanica. Les variétés a. major et Diiiior. et -- Chai [3. T. aitslralis Sciilm. et 'J'iio.nx. = T. it. = jnvanica Sciinizlein. présentent chacune deux sous-variétés, T. — Le T. domingeiisis Aire géographique (Planche VII (sensu ainj)lo) occupe toutes les contrées du globe à climats tropical et subtropical (en y comprenant le climat méditerranéen, comme le fait M. de Mautonne dans son Traité !. de i>;cograph(e physique, 1909), à l'exception peut-être de certaines parties de POcéanie (Australie, Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Guinée, etc.), où se trouvent les T. Bro^vi/ii, Mnlleri et autres espèces à caractères et allinités encore mal définis. Sur celle vaste surface, les 3 variétés du T. domingeiisis sont localisées de la manière suivante Var. a. eiL'domingensis Amérique. Var. 3. aiistralis Ancien continent. j'avanica Iles de l'Océan Indien et du Pacifique. Var. La planche VII (p. 130) indique seulement les localités d'où proviennent des spécimens de 7'. doniiiigensis et de T. eu-angiistifolia que j'ai observés moi-même, dans les herbiers ou sur pied. : : : -;. : — Climat. Le T. domingeiisis a besoin, pour nu\rir ses fruits, d'une température plus élevée en été que T. aiigustifolia et T. latifolia ; il s'avance beaucoup moins vers le Nord, monte moins haut sur les montagnes ^en Corse par exemple, où il ne dépasse pas 400 m. d'altitude, tandis que T. lalifolia atteint 500 m., d'après M. J. Briquet). Il ne semble pas exister, en Europe, en dehors de la région de l'Olivier; en France notamment, le Boulou (Pyr.-Or.), Nyons (Drôme), Puget-Théniers, Annot (Alpes-Maritimes), d'où j'ai vu des échantillons de T. australis, sont des localités où la limite de POlivier pénètre profondément au milieu des 134 LF-: TYPIIA DOMINGENSIS PEHS. (SENSU AMPLO) régions montagneuses. (Voir les cartes de MM. Durand et Flaiiault, in Bull. Soc. bot. de Fr., t. XXXIII [1880J; de M. Flaiiault in Flore Coste, t. I""; de M. U. Blanchard, in 1.(1 (iéoiinipliie du 15 oct. 1910.) D'autre part, le T. doDiingensis paraît craindre une trop grande chaleur. Il n'existe probablement pas (d'après les étiquettes que j'ai notées) dans les contrées torrides, telles que le centre de l'Africpie, de l'Arabie, de la Perse, de l'Amérique du Sud, de l'Australie, le N.-W. du Mexi([ue, etc., où les températures moyennes mensuelles de juillet ou de janvier (suivant l'hémisplière) atteignent ou dépassent 34-36°, d'après l'Atlas météorologique de Haxx. Dans les régions équatoriales ou tropicales, ce Typha se trouve au bord de la mer, dont le voisinage uniformise la température, ou bien dans des massifs montagneux très élevés (Abyssinie, Mexique, par exemple). Les étiquettes de Sciiimpeu (en Abyssinie) sont très instructives à cet égard; M. Léon Di(;uET, explorateur, en me donnant des détails très précis sur l'exploitation industrielle des bords du me lac Typha de Chapala (Mexique), (lomingciusis à 1.500 m. sur les d'altitude, remarquer que le climat y est tempéré, analogue Provence. Aucune des localités où prospère cette espèce n'a probablement, d'après mes recherches, une température moyenne mensuelle supérieure à 28", peut-être même à 26'', et vraisemblablement jamais de température extrême momen- faisait à celui de la tanée. Comme les autres espèces, le T. doniinge/isls peut résister en hiver à des froids rigoureux toutes les plantes palustres à peu près ont cette propriété, car leurs racines ou rhizomes, seules j)arties vivantes en hiver, plongent à d'assez grandes profondeurs dans la vase pour que celle-ci, protégée par la couche de glace de la surface du marais, ne se refroidisse jamais trop. M. LuTz, le dévoué secrétaire général de la Société Botanique de France, a vérifié ce fait l'hiver dernier (iOlO-iOU) : CLIMAT 13.") sur des pieds de T. dustralis transplantés des marais de Fos dans le bassin de l'I^cole supérieure de Pharmacie de bien qu'une épaisse couche de glace ait persisté Paris temps à la surface du bassin, les plantes ont certain un : repoussé au printemps avec une grande vigueur. Cette remarqu(^ permet d'expliquer l'existence du 7'. rA)/>ii/ti>cnsis{\i\v. 3. (lustralis) sur les bords du lac Kirghiz-Nor situé à ^i*)" de latitude et à environ (leg. PoTAMN, 1879 1.000 m. d'altitude dans la Mongolie septentrionale. D'après , dans la localité d'Urga (lat. ^i8", ait. 1.150 m.), peu 2", 2; éloignée de Kirghiz-Nor, la température annuelle est 17",4, 2G",G; mais celle de juillet, celle du mois de janvier, avec une nélnilosité très faible, ce qui favorise l'action des ravons solaires. Dans la carte de la planche Vil, où j'ai indi(|ué par un trait plein la limite froide de la « Zone tempérée à été chaud » de Kôi'PEN-(in Diiude qui comprend le climat méditerranéen, on voit que cette station de T. domiiigensis est précisément dans une inflexion de cette ligne vers le Nord. D'ailleurs, comme le montre encore la carte, aucune station de T. domingeusis n'est du côté froid de la même limite; la « Zone tempérée à été tempéré et à hiver froid » de Koi'i'KN, dans la((uelle se trouve la France non méditerranéenne, est donc trop froide pour cette espèce; elle peut y vivre, mais n'y mûrit pas régulièrement ses fruits, d'après II.VNN', — — + ') 1. Hann- (.1.;. — Il and h ml, dcr Klii>iafnl„';ie. — Dio Wiirmezoncii 2<^' éd. (Stuttgart, 1897;, t. III. p. 2V.». dcr Erde nacli dcr Dauer der lieissen, gcniiissigteii und kalten Zoit uncl nach dor Wirkung dcr Wariiie auf die organische ^^'elt betrachtct (jVc/eo/v./. Zeilscliri/f. 1884, t. II, ]>. 215, avec carte). M. KiJPi'EN distingue, de part et d'autre de l'équaleur, 7 zones thermiques, d'après les temijériituros moyennes mensuelles 1° Zone tropicale tous les mois ont une température moyenne d'au moins 20°. 2° Zone subtropicale 1 à 8 mois de température moyenne intérieure à 20°. 3"-")" Zones tempérées plus de 8 mois au-dessous de 20», au moins 4 mois dépassent 10". 3° Zone constamment tempérée tous les mois ont une température comprise 2. KùppF-.N. : : : : : entre 10° 4° > pas ()° 7° et liU". Zone tempérée à été chaud 1 mois au moins atteint 22°, tous dépassent 10°. Zone tempérée à été tempéré et à hiver froid 1 mois au moins ne dépasse : : lO". tous restent ;ui-dos.-ious Zone froide Zone polaire 1 : : — 22°. à 4 mois atteignent lO", les autres restent au-dessous de lO". tous les mois restent au-dessous de l0°. Manuel de géograpltic boluiii'/ue. Trad. G. PoiKAULT Paris, 3. Dkuuk (0. 1897), carte IV et p. yj-(\k. . de i.K l-5<> T'>i'iiA roljscrvaliou do placée par le p. 98) est rare ne s'y éloigne T. i)i).Mi.\(;i;.Nsis mes l'ijits. cultures (voir l'u-f/ni^iis/i/'o/ia : j). sensu lO'j); a.mi'I.o elle y est rem- celui-ci (nous l'avons dit dans la « Zone tempc'rée à été chaud », et il jamais beaucoup du bord de la zone précé- dente. Ces considérations sur le climat ont une grande utilité pratique, car elles permettent de prévoir dans quelles régions l'acclimatation des espèces avantageuses à exploiter aura le plus de chances de rc'ussir. /. 17/. QUATRIK.MK l'A HT I H LES TYPIIÀ EXPLOITÉS DÀINS LES MARAIS DE FOS (J{0UCIÏES-1)U-RH0NE) — On exploite dans les marais de Fos des .\f((sdont on distingue sepL variétés trois Pavies blancltc, dont les feuilles servent à l'empaillage des rousse, iioiic Utilisation. settes : , communes; dont pour garnir les joints des douves de tonneaux, et enfin le Pavel. Ce dernier sert à faire des astières et castelets, engins de pèche constitués par des roseaux reliés entre eux, cousus en quelque sorte, avec des Pnvels on dispose ces espèces de cloisons sur les points de passage des poissons, pour les arrêter ou les prendre, et les noms de Tengin diffèrent suivant les dischaises trois lîoutards (blanc, l'ou.r, noir), les feuilles ef les tiges sont utilisées : positions adoptées. Les variétés les plus appréciées sont la Pavie blancJie liS à Boutard blanc (15 à 18 fr.); la Pavie rousse vaut seulement 10 à 15 fr., et le Boutard roux, 8 à 10 fr. Quant à la Pavie noire et au Boutard noir, on ne les récolte 20 fr. que les 100 k. secs) et le années où les variétés précédentes font défaut. donc très important, au point de vue pratique, d'identifier chacune de ces sept formes et de déterminer leurs exigences culturales, pour augmenter et régulariser leur production et pouvoir, au besoin, la transporter dans d'autres régions. Cette recherche, je l'ai dit au début, m'a entraîné à faire la longue étude qui précède. Il les était — L'observation suivie des phases de, la végétation des Massetles de Fos cultivées en pots au PinIdentification. Balma (près Toulouse), pendant 3 ans, et l'examen microsco- LES 138 TYl'IIA EXrLOrri'S DANS LKS MAH.VIS DE FOS pique (le beaucoup d'autres échantillons, m'ont amené rapporter aux espèces suivantes à les : La Pcwie blanche i" /. australisy s. -var. est le TijpJta (/oniingc/isis Peks., var. luiuor; Le Boiilard blanc est 2" tralis, s. -var. le T. domingensis Pehs., var, aus- p. major; La Pavie noire, le Hoiilard noir et le Pavcl sont des formes plus ou moins développées du 7'. anguslifolia L., .'i° subsp. 1. eu-angustifolia Graehneh (iUOOi; 4° Enfin, sous les noms de Pavie rousse et de Jioutard on désigne des plantes assez variables tantôt des Pai'ies blanches et Boutards blancs plus ou moins détériorou.r, : rés par les gelées, la rouille, les insectes, etc., tantôt des hjfbrides, 1\ angustifoUa >C doiui)igensis, dans lesquels j'ai observé toutes les transitions entre les deux parents. 11 est possible que les hybrides T. angusti/'oliaXlati/'olia et T. domingensis'Xlaiifolia^ existent aussi dans les marais de Fos, car j'y ai trouvé le T. latifolia, mais il y est rare, et les pêcheurs qui exploitent les sept autres formes de TypJia ne le connaissent pas bien; ils ne lui donnent pas do nom spécial, et ils disent seulement que ce n'est aucune des sept formes dont je viens de parler. On comprend combien le voisinage de trois espèces qui s'hybrident facilement a été favorable à la création d'une multitude de races plus ou moins différentes. Il existe même, tout près, ou peut-être dans les marais de Fos, deux autres espèces, T. niininia Hopfe et T. Laxmanni Lepechin, qui ont j)u contribuer encore à compliquer le problème, surtout si elles donnent des hy])rides avec les trois premières espèces, ce qui n'est pas démontré. Les Pavies ont en général de i'^,50 à 2 m. (-2'", 50) de liant, 8-15 mm. de diamètre à la base, à l'état sec; les Houlards ont de 2'", 50 à 3 m. et plus, et 20-30 mm. à la base. On recherche dans les Pavies la longueur, la finesse et la 1. M"' A. Camus fiilia Sijsl. ;i décrit un hybride x Ti/plia piafintiallf! A. Camus, récollé entre les itarents, dmis Lecomte, Hcrb. Mus. Par., t. I, n» l» [nov. le = T. aiiL;iisliil(i Var, près de Saint- l'JlO], p. 272). x Intl- rr<i|)e/. (A'c/. iriENTTPICATION. SOL. EAU l.VJ souplesse des feuilles; dans les Boutards, la grosseur des liges et des feuilles garnies de moelle. Les pécheurs de Fos, qui vont couper les Pavies et les lioulards dans les marais, excellents observateurs, ont reconnu (ce que j'ai vérifié) que la Pavie noire et le Bonlard noir appartiennent à la même espèce. « Le Boulard noir est la même plante que la Ihivie noire, me disait l'un d'eux; le Boutard est le produit venu dans des conditions plus avantageuses de croissance et de nutrition. Au Boutard faut de l'eau pcrnianculc, d'une hauteur peu variable, il tandis que la Pavic reçoit de l'eau intermittente, suffisam- aux époques nécessaires, afin de poustermes, une 'plante de Pavie qui serait maintenue dans une masse d'eau convenable et permanente, donnerait du Boutard. » Quant au Pavel, c'est encore la même plante que la Pavie noire la Pavie est la feuille, et le Pavel la tige. La première se récolte en juillet, moins « mûre » que le second, (|u'on récolte en septembre. ment souvent, ser. et — En d'autres : — Les Pavies viennent de préférence sur le sable; dans les sols vaseux, les limons très fins du Rhône. On n'en trouve pas dans les places tourbeuses ni dans les terrains salés. Ces observations confirment l'opinion que |la différence entre les Pavies et les Boutards est due en partie à la richesse du sol. Sol. les Boutards, — Pour étendre une tache de Pavie blanche, on on met méthodiquement, avec de l'eau douce l'eau au 15 mai, et on la laisse jusqu'à ce qu'elle disparaisse naturellement, ce qui exige environ 3 semaines à un mois; le sol est sec quand on fauche la Pavie, en juillet; il l'est aussi après l'hiver, de mars à mai. On amène l'eau au moment où la végétation recommence, pour la favoriser. Pendant la période d'irrigation, il faut qu'il y ait au moins 30 cm. d'eau, mais pas plus de 1 mètre. Les eaux claires donnent la meilleure qualité de Pavie blanche, c'est-à-dire Eau. l'irrigue la plus fine. : LES TYPIIV EXl'LOITKS DANS LES MAUALS DE FOS l'iO En un mot, pour la Pavic blanche, ralinientation en eau et en matières nutritives est soigneusement réglée et limitée. La Pavie rousse supporte plus d'eau que la Pavie blanche, elle est tle moins bonne qualité. La Pavie blanche (7\ auslralis pur) ne mais tolère pas l'eau aussi ne pousse-t-elle pas dans l'étang du Galéjon, salée, dont les eaux sont quelquefois légèrement saumàlres. Cet étang contient les autres Pavies [T. anguslifolia), mais moins abondantes qu'ailleurs. Pour tous les lioulards, il faut que Teau, permanente, ait toujours une profondeur de L mètre au moins. Les eaux limoneuses du Rhône sont les plus favorables à leur déve- loppement. Contrairement aux Pavies, les BouLards exigent donc une alimentation riche en eau et en substances alimentaires. Les Boutards blancs craignent l'eau salée comme la Pavie blanche. Le mouvement de l'eau n'est pas nécessaire à Fos, tandis Amposta (bouches de l'Ebre, Espagne), où les mêmes qu'à Ti/plia australis sont exploitées dans des condion a remarqué la nécessité d'une eau couanalogues, tions rante pour donner de beaux produits. J'ai cru pouvoir attribuer* ce fait à la température plus élevée des marais d'Am- formes de la quantité d'oxygène dissoute dans l'eau diminue rapidement quand la température s'accroît, alors que l'activité respiratoire des racines augmente en même temps beaucoup^; c'est donc quand les racines auraient le plus besoin d'air pour respirer qu'elles en trouvent le moins à leur portée; l'agitation de Teau, qui favorise son aération, devient ainsi de plus en plus nécessaire à mesure que le posta- : très climat est plus chaud. Cette hypothèse, qui n'avait jamais — Rapport sur l'exploitation des raai-ais [Annales du Ministère des Am. ai,'/:, fasc. 38 [1910], p. 181). du mois 14", 2 à Fos, 17° à Amposta 2. TiMiipérature approximative de l'annoe de juillet 22", 8 à Fos, 2G« à Amposta. i. La proportion de gaz que l'eau peut dissoudre est presque 2 fois plus faible à 20° qu'à 0". Au contraire, l'activiti'ï res|>iiatoire des racines augmente prescpic proportionncUenient à la température, jus([u'à une certaine limite, située au delà 1. GÈZE (J.-B.). de VAgr., Dir. de l'IIi/dr. et : : — de 'iO", où elle cesse tout à coup. (Va.\ ïieghem.) ; CLIMAT. EXPLOITATION 141 encore été émise, demanderait à être confirmée d'une façon plus positive. Climat. toutes les d'eau. — La Pavic hldiichc Pci\'ics, la plus aiislralis pur) est, de au froid ou au manque certaines années, où les il', seiisiljle Cela explique pourquoi conditions météorologiques sont peu favorables, elle donne moins de récolte que la Pavie rousse (hybride) ou la Pavic noire [T. anv;ustifolia). — Exploitation. On récolte la Pavie blanche tous les ans, juin de à septembre, à sec comme nous l'avons dit, avec une faucille, en la triant avec soin. On l'étalé en éventail au soleil, pour la faire sécher (ce qui demande 6 jours environ), en évitant de la laisser mouiller par la pluie ou la rosée, qui la rendent noirâtre et moins souple. La Pavie noire brunit toujours en séchant et n'a pas la souplesse de la Pavie blancJie. Le Jhmlard blanc n'est coupé que tous les deux ans, dans l'eau, avec une serpe à long manche, en juillet-août. CONCLUSIONS GÉNÉRALES L'ensemble des recherches exposées dans ce travail peut se résumer dans les conclusions suivantes. I. — VALEUR SYSTÉMATIQUE DES CARACTÈRES DES TYPHA 1° — CARACTÈRES MACROSCOPIQUES g 1. — DIMENSIONS DES ORGANES Des expériences culturales nous ont prouvé que môme les cli- dimensions relatives de la plupart des organes, utilisées par beaucoup d'auteurs, ne peuvent pas servir à caractériser les diverses espèces de Tijpha, ni les Cypéracées étudiées iCarex, Scirpus. Le clile mouvement, Tabondance et la richesse de l'eau, mat, enfin la richesse du sol en substances nutritives, facile à modifier par l'apport d'engrais, modifient dans une large mesure, et dans des proportions différentes, les dimensions de presque toutes les parties des plantes expérimentées iCarc.r riparia et si rida, Scirpus lacustris, Tijplia angustif'olia et anstraJis)^ surtout celles des organes végétatifs. Parmi les engrais employés, azotés, phosphatés et potassiques, les premiers jouent le rôle prépondérant pas de développement normal fpas de formation d'épi chez les Typha), sans une dose assez élevée d'azofe. Cet élément a toujours augmenté à la fois le nombre des tiges et des feuilles, la longueur, la largeur et le poids moyen de chacune d'elles et, par suite, le poids et plus encore la valeur de la récolte dans d'énormes proportions. Sous l'action des engrais, la longueur et la largeur des feuilles ou des tiges des trois Cypéracées mises en expériences ont presque toujours douniensioiis absolues, et — les — : CONCLUSIONS GKNKHALKS ainsi (jue la largeur des feuilles de Typlia, dont la lonmoitié; la longueur des épis de 'rijpha a été fortement accrue, surtout celle des épis femelles. La constitution chiiu'i<ine du sol, sa teneur en principes fertilisants, semble avoir plus d'action que sa constitution physique ^proportion de sable, d'argile, etc.). La (Icssiccalion réduit beaucoup le diamètre de l'épi femelle des Typha, ainsi que la largeur et l'épaisseur de leurs feuilles, jusqu'à la moitié des dimensions primitives pour ces dernières les auteurs devraient donc toujours indiquer si leurs mesures concernent des plantes vivantes ou sèclies. La longueur relative des feuilles et de l'inflorescence, modifiée aussi, d'ailleurs, par les engrais, est trop variable l)lô, gueur a augmenté de : et trop peu précise pour être considérée spécifique, sauf dans le Typiui ni i comme caractère ni ma (où les feuilles des pousses iértiles, réduites à leurs gaines, sont toujours bien plus courtes que l'inflorescence). La longueur absolue des épis femelles de Typlia varie beaucoup sur le même pied; elle est, nous venons de le dire, fortement influencée par les engrais; ([uant à leur diamètre, il devient, en quelques semaines, de 2 à 5 fois plus grand qu'au début. Des esj)èces nouvelles de Typlia, fondées uniquement sur de faibles diilérences dans la largeur des feuilles, dans la longueur ou le diamètre de l'épi femelle, sont donc sans valeur. Quelques Typha {T. ShuUlewo/-//iii, T. oricnlalis} ont presque toujours l'épi mâle plus court que l'épi femelle de la même tige; pour d'autres (7'. Laxnianni)^ c'est l'inverse. Dans le T. angnslifolia et le T. domingcnsis (sensu amplo\ ce rapport varie, et peut même changer de sens, sur le même pied, notamment sous l'action des engrais. L'espacement des deux épis, sans être tout à fait constant, est compris, dans beaucoup d'espèces, entre des limites assez flxes pour permettre de difl'érencier avec une grande probabilité, par exemple les 7'. lalifolia, SJiuUlcsvorlIiii et orientalis (à épis contigus ou espacés de moins de 1 cm. en général), des T. cii-angus/i/'olia et Laxmauni (à épis espacés VALEUR SYSTÉMATIQUE DES CARACTÈRES DES TYPHA 145 ordinairement de plus de 1 cm.). Certaines exceptions semblent être des cas pathologiques. g 2. — FORME DES ORGANES I. — FEUILLES La forme de la section Ircinsversale des feuilles (peu audessus de la gaine), lorsqu'elle est bien accusée, sert parfois à distinguer quelques espèces, ainsi le T. lalifolia, à feuilles presque plates, du T. ani^nislifolia, à feuilles ordinairement demi-cylindriques ou canaliculées; mais trop souvent la forme est intermédiaire, et ce critérium manque de netteté. Toutefois les feuilles de T. elcphaiitina sont bien caractérisées par leur section triangulaire à côtés concaves, for- mant sur le Gomme forme de dos une carène la à la poiiiic e.vlrcnie services pour angle vif. scclion transversale de la ni à la certitude. de la la base du limbe, la peut rendre des feuille détermination, sans prétendre à Ce caractère la précision distinctif n'avait jamais encore été signalé. Quant aux auricules, elles n'ont sans doute pas d'impor- tance systématique. IL — ÉPI FEMELLE Normalement, tous les épis femelles sont cylindriques au début, mais, en grossissant, les épis courts deviennent ovoïdes ou même globuleux les variétés elliptica ne sont : donc pas valables. La forme conique, ou en fuseau, que présentent certains épis, parfois sur le même pied que d'autres cylindriques, mes observations, à l'influence des intempéries pendant le développement de l'inflorescence. Presque toutes les espèces de Typha ont quelquefois deux épis femelles superposés sur la même tige, qui porte alors pourrait être attribuée, d'après trois épis : cette disposition n'est pas une maladie ou à due probablement à une blessure. Par contre, les épis femelles multiples juxtaposés (tantôt 10 CONCLISIONS GÉNÉHALES 146 réunis à leur extrémité supérieure terminée par un épi seulement mâle unique, tantôt séparés au sommet par leur base) semblent résulter d'un traumatisme, d'après les travaux du D"" Khom i:li» et mes propres recherches. et reliés femelle s'est fendu, soit après des alternasécheresse et d'humidité (cas étudiés par le D"" Kronfeld), soit à la suite de blessures faites par un corps dur (dent des animaux, scalpel, ou autre), dans mes expériences. Cette division longitudinale de l'épi femelle n'est donc pas en relation, comme l'avaient cru plusieurs auteurs, L'axe de l'épi tives de des Typha, mais elle a une cause extérieure accidentelle purement physique. Le chevauchement des épis mâle et femelle l'un sur l'autre offre, au contraire, surtout un intérêt théorique, au point de vue de l'origine des Typhacées. En pratique, il a souvent fait prendre pour T. latifolia des Typha à épis ordinairement espacés, T. angustifolia ou T. do/iii/igeiisis par exemple. avec l'origine « philogénétique MI. — » SPATHES Les spathes qui accompagnent les épis sont disposées d'une manière analogue dans tout le genre Typha. La rapidité avec laquelle elles se détachent de l'axe est très variable sur un même pied et ne paraît pas utilisable pour caractériser même une variété [T. hracLeata Greene; T. (lUi^usti^'oUa var. spalliacea Bordas). g 3. — COLORATION ET ASPECT DE LA SURFACE I. La — TIGE ET FEUILLES teinte de la tige et des feuilles permet de distinguer sur pied quelques espèces de certaines autres placées à ou le T. auslralis, plus ou moins côté, ainsi le T. latifolia glauques, voisinant avec le T. aiigusiifolia, d'un vert franc; mais ce caractère ne peut guère servir pour des espèces isolées, en l'absence de tout contraste, ni pour des plantes sèches en herbiers. VALEUR SVSTK.MMinUK DES CAHA.CTÈHES DES TYPHA II. Coloration. amj)los de T. — ÉPI — Les épis Ldxmaiini 147 FEMELLE fenielles tle T. doiniiii^ensis et de T. laUfoUa sensu var. Belliiilona, ont une couleur analogue, un peu jaunâtre, nettement différente de celle du cu-diigitstifolia, plus rougeâtre, et des '/'. Shuttlca'orthii, enfumés, et le dernier, grisonmaturité. Grâce au Code des couleurs de Klincksieck T. Udif'olid et nant à la Valette (1908), on peut définir avec précision ces divers La teinte des épis est modifiée par l'usure de leur surlace. Ce critérium, trop négligé jusqu'ici, rend plus rapide un premier classement provisoire, mais il doit toujours être et tons. contrôlé par l'examen de caractères plus sûrs. Aspect de la surface. La surface de l'épi femelle est écailleuse dans les T. lalifolla, ShuttleKVorthii et leurs variétés filamenteuse-sétiforme dans T. mininia et T. aracilis- — ; courtement filamenteuse et comme feutrée dans T. doniiiiiicnsis sensu amploj et T. Laxmanni; longuement filamenteuse ou pelucheuse dans T. eu-anguslifolia. Nous avons là peut-être le plus constant et le plus net des caractères exté- pour distinguer les diverses espèces de Typha, à la condition de vérifier tout d'abord l'intégrité de la surface observée, que l'usure transforme complètement. rieurs, 2o — CARACTÈRES MICROSCOPIQUES g 1. — ORGANES MALES La longueur absolue du filet, la longueur de l'anthère et sommet, les longueurs relatives du filet, de l'anthère et des poils de l'axe de l'épi inàle, la forme des anthères, la forme et même, sauf quelques exceptions, les dimensions des grains de pollen, varient trop dans chaque espèce et diffèrent troppeu d'uneespèce à une autre, d'après mes mesures, pour nous être utiles, dans la plupart des cas Au contraire, le mode de groupement des grains de pollen est un critérium de première importance, d'après lequel le genre Typha se divise en deux grandes sections 1" les sa largeur au : CONCLUSIONS GÉNÉRALES l'iS espèces à grains de pollen globuleux, isoles (lomingensis [sensu amplo], Broivnii, Laxniaiini)\ 2" les quatre par quatre en nima, si/ricilis et espèces I et fades eleplianlina). à {T. angustifolia, Malleri, orieiilalis et grains de pollen groupés T. latifolia, ShuttleworlJiii, nii- Ce caractère, que la plupart des traités classiques de botanique semblent ignorer, et dont la découverte est attribuée par plusieurs auteurs étrangers à Delile, de Montpellier par ScHKUHR dès 1803. ( 18.13), 11 a été en réalité décrit et figuré est clairement mentionné, pour T. angustifolia et T. latifolia, par les excellentes Flores françaises de MuTEL (1836) et de Grenier et Godron (185G). Les poils de l'axe de l'épi mâle, toujours absents dans T. minima et T. gracilis, ont, dans les autres espèces, une cou- Leur observation grand secours au moment où les organes femelles sont encore très peu développés. Mes recherches complètent à ce sujet et parfois contredisent, pour certains détails, celles de mes devanciers. leur et une forme souvent caractéristiques. est d'un g 2. — ORGANES FEMELLES L — PROTUBÉRANCES Les protubérances de Taxe de fépi femelle, découvertes en 1833 par Richard, paraissent avoir été méconnues des phytographes français jusqu'en 1887, année où le D"" Battandier signale leur utilité pour différencier T. auguslifolia, T. latiT. elephantiiia Roxb. En 1889, folia et T. Maresii Batt. le D' Kronfeld les emploie pour classer l'ensemble du genre Typha, d'après leur forme et surtout leur longueur. Ce caractère ne peut être observé dans de bonnes conditions que vers le moment de la maturité, et quelques auteurs, plutôt que l'inventeur lui-même, semblent avoir un peu exagéré sou importance, en lui attribuant une précision que mes mesures n'ont pas confirmée. Néanmoins il a une réelle valeur pour la classification et pour la détermination des épis mûrs de beaucoup d'espèces de Typha. = VALEUR SYSTK.MATIQLE DES C\RACTÈRES DES — II. TYIMI.N. l'iO GYNOPHORE La connaissance de la longueur très variable; ou de la forme du gynophore ne présente probablement aucun intérêt pratique. III. — OVAIRE ET FRUIT Si les dimensions al)solucs de l'ovaire et du fruit, ainsi que leur couleur, varient trop pour être caractéristiques, la forme du fruit mûr est plus utile à noter ovoïde dans quelques espèces, le fruit est fusiforme dans d'autres; le rapport du diamètre à la longueur de l'ovaire augmente en appro: chant de la maturité, et certaines variétés leptocarpa sont peut-être fondées, d'après moi, sur l'observation de fruits incomplètement mûrs. RoHRRACH a basé sa classification des Typha (1869) sur la déhiscence des fruits ils ne sont entièrement indéhiscents que dans T. minima; ceux de T. Laxmanni s'ouvrent avec difficulté; tous les autres sont nettement déhiscents. Ce critérium n'est donc pas d'un emploi avantageux, car il sectionne le genre Typha en 2 portions trop inégales. Pour les subdivisions, le même auteur considère la forme des cellules de la MascJiciischicht (couche extérieure du testa) et le degré d'épaississement de leurs parois. L'observation de ce caractère est difficile; elle exige une préparation délicate et un grossissement de 500 à 800 diamètres; d'ailleurs, comme je l'ai constaté, ce critérium n'est pas toujours bien précis; il est donc inutile d'en tenir compte dans la pratique des détermina.tions. : IV. La longueur du style, STYLE par rapport aux poils du gynophore, quoique variant beaucoup, dépend en — partie la saillie a un intérêt indirect, car d'elle du stigmate au delà des poils. J'ai observé, dans plusieurs espèces de Typha, des styles recourbés en S, comme dans divers Care.v et quelques Geiim, où la présence et la situation de la sinuosité caracté- , loO CONCLUSIONS GENERALES Dans les TjjpJta, cette disposition, non signalée jusqu'ici, n'a aucune constance, et par suite aucune valeur systématique. Il en est de même pour une autre forme spéciale du style que j'ai parfois remarquée sur le T. angustifolia ou ses hybrides plus épais que d'habitude, et coloré en verdâtre risent certaines espèces. : ou fauve verdâtre comme le péricarpe, le style se termine au sommet en un renflement pyriforme, fortement coloré en vert noir. clair V. — STIGMATE Le stigmate est un des organes les plus importants miner pour déterminer les Typha. à exa- Sa /b/-me, soit linéaire, soit lancéolée-linéaire, soit lancéolée-spatulée, est caractéristique. Ses dimensions, du varient assez peu avec l'âge moins dans chaque espèce, et suffisamment d'une espèce à l'autre, pour être utiles à mesurer. La saillie du stigmate au delà des poils du gynophore, facile à observer à la loupe ou même à l'œil nu, est un caractère très pratique pour la détermination. Enfin sa couleur peut rendre les mêmes services que celle de l'épi, qui en dépend, et dont nous avons déjà parlé. sa la/'geur, VI. — POILS DU et GYNOPHORE L'extrémité des poils du gynophore, linéaire dans les latif'olia, T. Laxmanni, est renllée, en tête minima et gracilis, et plus ou moins Shuttlen'orthii et d'épingle dans les T. en fuseau dans toutes espèces bractéolées, d'après mes observations, qui ne concordent pas sur ce point avec celles des D"^' Kuonield et Ghaebner. les autres vil. Contrairement — à l'opinion CARPODIES de GiLLOTet deCELAKOvsKY, les carpodies, fleurs imparfaites, fleurs neutres ou pistillodies, etc., n'ont probablement guère de valeur systématique, ni par leur forme, ni par leur situation ou leur dimension, ni par leur nombre, à en juger par mes expériences et mes VALEUR SYSTÉMATIQUE DES CARACTÈRES DES TYPIIA constatations : 151 leur développement semble dépendre surtout des conditions dans lesquelles VIII. Découvertes, comme — la fécondation s'est effectuée. BRACTÉOLES les carpodies, par Dupont en 1<S34, les bractéoles constituent, par leur présence ou leur absence, le critérium primordial des classifications de Sciimzlein (1845), Kronfeld (1889; et Graerner (1900;. Jusqu'ici, on n'avait utilisé dans les bractéoles, pour distinguer entre elles les espèces qui en sont pourvues, (|ue leur loni^ueur par rapport aux poils du gynophore, leur saillie, nulle ou notable, au-dessus du niveau de l'extrémité de ces poils. J'ai montré que la couleur, la forme et la largeur de la tète des In-actéoles sont aussi caractéristiques, dans plusieurs cas, et d'une observation plus facile que leur saillie. En résumé, pour déterminer les Tijpha paraissent être les suivants, rangés à peu près, dans chaque catégorie, par ordre de valeur décroissante (cet ordre varie un peu suivant les groupes d'espèces). r. 1" les caractères les meilleurs — Caractères macroscopiques. Espacement des épis mâle et femelle. Aspect de la surface de l'épi femelle. Accessoirement 3" Forme des feuilles à la base du limbe. 4° Couleur de l'épi femelle. 5° Couleur des feuilles. 2" : 11. — Caractères microscopiques. (Beaucoup plus importants que 1" 2" les caractères prticédents.) Présence ou absence des bractéoles dans l'épi femelle. Présence ou absence des poils dans l'épi mâle. CONCLUSIONS GÉNÉRALES 152 4" Modo de groupement des grains de Forme du stigmate. 5° Dimonsions 3° au moment G" et pollen. forme des protubérances de Taxe femelle et maturité des fruits. Hauteur relative des stigmates, des poils du gynophore, de la des bractéoles, Couleur, forme et dimensions de la tète des bractéoles. 8° Couleur, forme et dimensions de la tête des poils maies. 9" Forme et couleur de l'extrémité des poils du gynophore. 7" Les dimensions absolues de la plupart des organes sem- blent n'avoir qu'un intérêt très secondaire. II. En — LE TYPHA MEDIA CLUsnJs (1583) appliquant l'étude critique précédente aux espèces et Typha comprises dans le T. média Cllsius, c'est- variétés de à-dire pourvues de bractéoles dans l'épi femelle et de poils •dans l'épi mâle, nous avons été amenés, après une discus- sion approfondie des descriptions de divers auteurs et de mes propres observations, à considérer les T. angustata, (= abyssiiiica)^ australis, javanica, domingensis, comme formant seulement trois variétés (a. eu- domingensis, i^. australis, y- javanica) d'une seule espèce, que la loi de priorité doit faire nommer Typha domingensis. leptocarpa, aelhiopica III. — LE TYPHA DOMINGENSIS PERS. (SENSU AMPLOi Cette espèce, ainsi comprise, paraît occuper toutes les régions du globe à climat tropical ou subtropical, à l'exception, peut-être, de quelques parties de l'Océanie, encore mal connues. En Europe, elle ne paraît pas s'écarter de la région de l'Olivier. Les variétés a. et y. sont localisées respectivement dans le Nouveau Continent, p. dans l'Ancien Continent, dans les lies de l'Océan Indien et du Pacifique. '^j. a. Y. : VALEUR SYSTÉMATIQUE DES CARACTERES DES TVl'HA Dans chacune des variétés a. ca-donniigensis et on peut distinguer deux sous-variétés, major dues à rinduence du sol et de l'eau. lis, IV. — 'i. 153 austra- et miiior, LES TYPHft EXPLOITÉS DANS LES MARAIS DE FOS marais de Fos (Bouches-du-Rliùne), à côté du T. du T. angustifolia, nous avons constaté la présence des deux sous-variétés (major et ininor) du T. doaustralis. Cette espèce n'avait pas été mingensis var. auparavant signalée plus près que la Grèce; elle fournit les produits les plus recherchés par l'industrie. Nous avons fait connaître en détail les exigences culturales et les meilleurs modes d'exploitation de ses deux sous-variétés. Dans les lalifolia (rare) et |ii. Comme conséquence pratique, cette étude permet de pré- voir les conditions dans lesquelles la culture des races de Typlia les plus appréciées sera possible et avantageuse. L'on n'aura, par exemple, intérêt à propager, en Europe, domingensis var. auslralis, que dans la région de l'Olivier. De plus, sous ce même climat, l'introduction du T. eudomingcnsis, de dimensions plus considérables, donnera, le T. [i. selon toute probabilité, d'excellents résultats. ESPKCES ET VARIÉTÉS DE 155 TYPII.V ANNEXES RXIIIAMS OU THAnUCTIONS D OUVRAGES PEU REPANDUS DANS LES nUiLIOIHÈOUKS, i;r AUXQUELS RENVOIE LE TRAVAIL PRÉCÈDENT — I. ESPECES ET VARIETES DE TYPHA GRAEBNER ADMISES PAR LE D' EIÎRACTKOLATAE I. 1. = Kr. IN- Pflaiizeiirvich (1900)' Rrracteatae Schnizlein (1845) T. latifolia L. Siibsp. Var. Var. Var. 1. T. eu-latifolia Gr. = a. ambigua Sonder p. remotiuscula Simonkai (1886 v. elatior Gr. (1851) T. intermedia Schur (1851). . = T. elatior Boreau (1833^ = T. data Bon. Var. bethulona Kr. = T. Bethulona Costa (1864). Var. angustifolia IIaussknecht (1890). Lusns Dietzii Kn. = T. latifolia dioica Dietz. (1840). 0. i. Suljsp. 2. T. capensis IIourhach (1869). [i. Hildebrandtii Kr. Shuttleworthii Koch et Sonder Proies 2. T. Schur ( 18(50 1844) ^= T. transsihanica . = T. japonica Miquel (1867). = T.stenoplnjlla Fischer Meyer Subsp. T. orientalis Presl (1849) 3. T. Laxmanni Lepechin (1801) et (1845]. Var. Var. a. mongolica Kr. 3. planifolia Kr. BRACTi:OLATAR II. 1. Var. 2. = Schnizl. (1845). = ^1887). T. angustifolia L. Siihsp. Var. 1 . a. Lam. Var. 1. =Bracteatae Kr. Roxrurgh (1832 T. il/aresa Battandier Schimperi Gr. T. Scliimperi Rohrr. (1869). T. elephantina — (iR. = 3. T. eu-angustifolia Gr. média Kr. = D. C. 7". et = T. média Schleicher 1800); D.G. (1806); Bœnninghausen (1824) Reichb. le. elatior ; inaequalis Kr. Gr.vebner (1900 . — Kr. = Kronfeld (1889). 15G ANNEXES Var. Sonderi -;. Ijisiis Kit. Uechtritzii Kr. = Frôles Brownii \\n. T. Bronmii Kuntii (1841). Subsp. 2. T. javanica Schnizl. (1854) T. elephantina TinvAn es. Suhsp. T. Mulleri Roiinn. (1869). Subsp. 4. T. australis Schumacher et Thonmng (1827). T. angustata lîonv et Ghaubaud (1832) T. aequalis ScuMZL. ^al•. ,^. leptocarpa IlointB. (18G9). A'ar. y. abyssinica Gh. T. aethiopica Kr. T. domingensis I'ersoox ^1807) T. truxUlcnsis lï. B, K. r. ^j. = :">. 3. = = 4. 5. T. gi^antea Schlr = minima Flxk in ll853 , Nymax, = lloHiiii., Pena, Bauhix, Smith = nec Lepec. T. = T. minor J.onEL et nana Avé-Lallemant (1829 ^= = Chaiîert (1850) T. elUptica Gmelix (1808). Regelii Kii. T. gracilis Johdax (1849! T. Martini ioun. (1851) T. minima var. aulumnalis Leixeh (1862) == T. minima ^. serotina Giœxier T. La.vnianni var. gracilis Uohrb. (1869). (1865) T. luf^dunensis Var. 6. = maxima Sciiuii = T. bracieata Gheene. Hoppe (1794) = T. La.rmanni Ledeiiour T. Ti. = = = Subsp. 1. T. eu-gracilis Gr. Var. ri Subsp. 2. T. La.rmanni Fuxsch'ET (1884 Davidiana Kr. T. Haussknechtii RonRii. (1869). = . HYBRIDES X Shuttleworthii = argoviensis Hausskxecht (1897). X angustifolia Ficert (1890) = T. glauca GoDnox (1843). Shuttleworthii X angustifolia Hausskxecht (1888) = T. bava- T. latifolia 7\ T. latifolia T. rica Gr. ESPÈCES FOSSILES Ungeri Stur (1867) = Culmites anomalus Broxgxiard z= Ti/pliaeolopinm lacustre Lxger (1845). T. gigantea Uxger (1870) T. Kemeri Kr, (Trias). T. latissima A. Braux (1855). T. = OnSERV\TIONS SUR LE TYPHA DUPONT. — II. l.")? OBSERVATIONS SUR LE TYPHA PAR M. DUPONT MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ PIIILOMATIQLE DE PARIS [Annales des Sciences Xalurel/es, Seconde série, I>. Le tome l" des t. I'', Botanique, Paris, 1834, Ô7-G0.] Arc/iif es de botanique contient (p. 193, pi. III) cription détaillce, avec figures, du Typha latifolia, une desouvrage posthume de Claude Riciiahu. Ayant moi-même, ma propre il y a plusieurs années, examiné et décrit, pour instruction, les organes de la fructification de cette plante, j'ai élé naturellement porté à revoir ma description et à la comparer avec celle de cet excellent observateur. J'ai vu avec satisfaclion qu'elles s'accordaient presque entièrement ensemble... ÎNIais j'ai été frappé de ne trouver, dans la description de notre auteur, aucune indication de l'existence d'une autre partie assez remarquable dont la mienne faisait mention... [Axe.] Au sujet de l'axe ou réceptacle florifère, la description indique que la portion de cet axe qui porte les fleurs femelles est beaucoup plus grosse que celle qui sert de support aux fleurs mâles ce qui est exact; mais elle ne dit pas que ces deux parties ont une forme diffé: rente; au contraire, les figures «, d, représentent la coupe transversale et de l'autre comme circulaire, et leur attribuent ainsi à chacune une forme cylindrique. Cependant il n'y a que l'axe des fleurs femelles qui présente cette forme; celui des fleurs mâles est très comprimé, et sa coupe oblongue-linéaire. [Poils.] Les longs poils soyeux qui garnissent la partie inférieure des pédicelles des fleurs femelles sont représentés (fig. G, H) comme se terminant par une partie élargie de forme lancéolée, tandis qu'ils sont réellement capillaires dans toute leur étendue. On peut croire... à une inadvertance... du dessinateur... Toutefois je ne serais pas éloigné de penser que l'en'eur fût due à ce qu'on aurait pris pour types des figures G, H, les fleurs de Typha angustifolia, que l'auteur paraît porté à regarder, quoique avec doute, comme ne formant qu'une même espèce avec le latifolia. Ces fleurs,' en effet, lorsqu'on les examine en masse, réunies sur l'axe ou bien en faisceaux détachés, oflrent au premier aspect une apparence qui peut tromper l'observateur et lui faire croire à l'existence de poils élargis ou renflés au sommet, apparence due à la présence d'un organe propre au Typha angustifoUa, et que je fais con- de l'une naître ci-après. [Fleurs imparfaites.] L'omission que j'ai annoncée dans la des- ANNEXKS 158 de RiciiAnn est relative à des fleurs imparfaites, cnlrcmêlécs lirtilcs, et qu'il n a pas aperçues. Ces fleurs iniparlaites sont beaucoup moins nombreuses que les autres, et entièrement cachées entre elles; circonstances qui peuvent expliquer comment elles ont écliappé à son observation. Le pédicelle qui leur sert de support est semblable à celui des fleurs parfaites, et ^ariii comme lui de longs poils; mais au lieu de porter, comme dans ces dernières, un ovaire fusiforme fertile, surmonté d'un style et d'un long stigmate, il se termine par un corps charnu, en forme de massue troncpu'e, ordinairement nmticpie, quelquefois mucronée, figurant assez bien une urne de mousse. Ce cor|)s est évidemment une ébauche impariaile de pistil. Telles sont les rectifications et l'addition (jue j'ai trouvé devoir être faites à la description du Typlm lutifoUa. crii)lion avec des fleurs [T, angUStifolia.j .1 ai aussi examiné les fleurs du Typha any;nstifoIia, de Richard. Elles m'ont offert la même organisation et les mêmes formes que celles du ladfolia, à l'exception du stigmate, qui est linéaire, longuement subulé, au lieu d'être élargi en forme de languette, comme dans celle dernière espèce'. [Paléoles.] Mais j'y ai trouvé de plus, et indépendamment des lleui's imparfaites, communes aux deux espèces, un organe particulier qui n'existe pas dans le latifoUa, oîi je l'ai cherché avec le plus grand soin; ce sont de longues paléoles linéaires, très grêles, élargies au sommet en spalule, entremêlées avec les fleurs, soit fertiles, soil imparfaites, et paraissant aussi nombreuses qu'elles, sans toutefois fjue j aie pu m'assurer bien positivement s'il y en avait une spécialement affectée à chaque fleur; elles prennent naissance, soit immédiatement sur l'axe florifère, soit à la partie tout à fait inférieure des pédicelles^, dont elles se détachent presque toujours lorsqu'on détache les fleurs; leur partie spatulée, qui s'élève à peu près au niveau des poils pédicellaires, et (pii est colorée comme les stigmates, les fait reconnaître facilement. Ces paléoles ne sont pas, comme on pourrait d'abord être porté à le croire, des fleurs imparfaites d'une autre forme que celles qui sont terminées en massue, et dont elles seraient une simple modification. En effet, la portion linéaire ([ui en représenterait le pédicelle est tout ii fait nue et dépourvue des longs poils qui garnissent celui-ci, et ne saurait, par conséquent, lui être assimilée. D'ailleurs les paléoles ne sont pas, comme les fleurs imparfaites proprement dites, disséminées en petit nombre, sans ordre, et en quelque sorte au hasard, entre les fleurs fertiles; elles sont, au contraire, distribuées à peu près également dans toute l'étendue de l'épi. Ces parties, d a])rès leur forme et leur ])osition, me paraissent devoir être regardées comme des bractées accom- dont il n'est pas question pagnant dans le travail les fleurs. [Distinction des deux espèces.] J'ai remarqué plus haut que 1. [Cette observation n'avait jamais été faite encore, d'après le 2. [Nos gynopliores.] D'' l'auleur Kkonfki.d.J 159 TYI'HA ANGUSTIIOI.IA le doute que que ces deux description du Ti/plia latifolia [Richard] avait émis de la le Typha an^ustifoUa formât une espèce distincte , et dussent pas être considérées plutôt comme des variétés niômc espèce. Elles se distinguaient déjà cependant par un ensemble de caractères qui seiid)lail devoir suffire à constituer deux espèces, savoir la différence de largeur proportionnelle des feuilles, la contiguïté ou le plus ou moins d'éloignement des deux épis, mâle et femelle; la forme différente des stigmates, la différence de grosseur et celle de couleur (ce sont les stigmates flétris et très rapprochés qui plantes no d'une seule et : la couleur de ces épis) des épis fructifères (noirâtres gros dans T. lalifoUa, d'un roux fauve dans Varv^ustlfolia). A ces caractères différentiels, on pourra maintenant en ajouter deux autres plus importants, et qui ne pourront plus laisser de doute sur la 1* la forme différente des grains distinction des deux espèces, savoir de pollen', reconnue j)ar M. Delile; 2° l'existence ou l'absence des conslituent seuls et plus : paillettes (jue je viens de faire connaître. III. — TYPHA DESCRIPTION DU ANGUSTIFOLIA D' KRONFELD^ L. (p- 151) — S[)ica mascula et feminea « Planta rol)usta, 10 ad 15 dm. alla. remotaî, rarissime contiguœ, a;quilongaî vel masc. a feminea 1-4 cm. diversa; haec 11-35, 1-5 cm. latum. Axis illa spicae 12-27 cm. longa, spatium a floribus liberum masc. pilis fasciatis, niveis vel rufo-brunneis, linearibus, acutis, vel furcatis, rarius triildis obsita; flores 1-3-andri, pleruraqno triandri; anlherœ 2-3 mm. longa;, superne 0,5 mm. lata?; [x in diam. Spica feminea in anlhesis stadio tertio (cinnaraomeo-) brunnea, cylindracea; floribus fertilibus abortivi (carpodia) interniixti. Flos fera, totus in anthesis stadio I. 2-3 mm., in pollen simplex, grana 26-33 anlhesis stadio III. 9-10 mm. longus, suifultus bracteola fasciala, brun- neola, versus apicem obrundato- vel acuto-spathulata, ovato-o])rundata, obtusa vel cordato-incisa, 0,12-0,20 mm. lata; pili floriuii fem. numerosi (ad 50) superne acuti, brunneoli, 0,013 mm. lati, bracteolam adaequantes; stigma lineare, 0,00-0,1 mm. latum, pilos longe superans; germcn elongato-fusiforme. Fructus elongatus, 1,2-1,5 mm. longus, 0,3 mm. latus, superne infundibuliformis carpophorum ad 5 mm. longum; Stylus in fructu plerumque defractus. Pedicelli gradati, ad 0,5 mm. alti. Folia caulium floriferorum larainata, laminic integerrimae, lineares, 5-10 mm. lataî, extus convexae, intus canaliculatœ vel planœ, semicylindraccœ, inflorescentia longiores. » ; dans T. angustifolia, groupés 4 par 4 en tétrades, dans T. latifolia.] E.-M.). Monographie dcr Gallung Tvpha. [l'erli. Zool. Bot. 1. [Isolés 2. Kronfeld (Dr Gse. Wien, XXXIX — [ISS'JJ, p. 89-190, 2 pi.). ANNEXES IGO — IV. — 1» TYPHA ANGUSTATA BORY KT CIIAUB DESCIUPTIOM DE BORY DE SAINT-VINCENT ET GHAUDARD — Section des Sciences Physiques, [Expcdltion scientifique de Morée. Paris, F. -G. Lcvrault, 1832, gr. in-i°, 3(j8 p.] t. III, 2' i>nr- tic, Bolaiii<iiK-. Page 29. — « 90. Ttjp/ia média Dub. Bot. 1, p. 482. — Foliis planis Spica mascula femiiicarpie plus minusve remotis ulrisquc cvlindricis. '2f. FI. P.'. Les marais du Modoii; au point culminant de la couchée de Paleogrissi, en se rendant à Coron; aux environs de Scardamule; à renibouchurc de l'Eurotas, etc. « Obs. Les épis mâle et femelle sont souvent contigus. » angu.slis longissimis — Addenda emendanda... *90. — Foliis linearibus latiusculis planis Page 338. et Ghaub. : « Tt/p/ia angustata et Bory Spica feminea graciSpica mascula longe discreta. : lissima elongata culmo vix crassiore if. p. Spica feminea masculaque subcontignis. : — « Not. Differt a T. latifoUa L. spica mascula segregata gracilissima, ut in T. minore L.; s. T. angustifolia L. spica valde graciliore et foliis latioribus nec seraicylindricis; a T. minore L. culmo multo altiorc foliisque planis nec subulato-canaliculatis'-. Obs. (]ette espèce doit remplacer dans notre Flore le T. média auquel nous avions d'abord cru pouvoir la rapporter, et qui n'a jamais été observé en Morée. L'habitat seul doit être conservé dans larlicle, dont celui-ci forme la correction. » « [n" 90), 2° — DESCRIPTION DU D^ KRONFELD (1881», p. 160) — Spica mascula et feminea « Planta robusta, 15 dm. ad 3 m. alta. remotae, rarissime contiguae, aequilongai vel mascula a fera. 4-12 cm. diversa; ha^c 12-40 cm. longa, spatium afloribus lil)erum 2-7 cm. latum. Axis spicae maso, pilis fasciatis, brunneolis, linearibus, acutis, vel su- perne denticulatis instructus; antherae 1,4-1,8 mm. flores longae, in summo 1-5-andri, plerumque triandri; 0,2-0,3 mm. latae; pollen sim- plex, grana 20-26 \x in diam. Spica fem. in anthesis stadio tertio pallidobrunnea, (apicibus carpodiorum) griseo-punclala; floribus ftrtilibus abortivi (carpodia) intermixti. Flos fem. totus in anlliesis stadio L 2-3 mm., = in anthesis stadio III. 10 mm. longus, suffullus Ijracteola Cueilli au printemps. Les spécimens originaux de Boky et Cuaubard, dans l'IIerhier du Muséuni de Paris, ont été cueillis trop tôt, quand les épis étaient très peu développés. Les feuilles de certains échantillons sont convexes du cùté externe, à la base, et non plates. 1. 2. P. TYIMIA ANGLSTAT\ 161 hninneola, versus a[)icein ovato- vol aculo-spathulata, 0,06pili (loniiii feni. iiurnerosi, superne acuti, all)i, 0,0060,013 iiirii. lali, bracleola breviorcs; stigma lineare, 0.04-0,0(S rnm. pilos superans; germen elongato-fusiiorrne. laliira, ciiin bracteola fasciala, 0J^ rnm. lala; Fruclus <loMgatus, 0,8-1 mm. longiis, 0,2-0,3 mm. latus, supra infundibuliformis; carpophoruin ad 3 mm. longum; stylus in fructu plerumqiic ddVacius. Pcdicelli gradali, ad 1 mm. alti. I^'olia caiilium florilcroniiii laiiiinala, laminic inli'gcri-iinii;, lineares, 4-10 nini. lataî, cxtus conYex;o, inlus planae, semicylindricae, inflorescentia longiores. 3° — DESCRIPTION DE HALACSY' [Conspeclus l'iorw Typlia angustata Ch. et B. « » Grœcx — Exsicc. (1904).] Heldr. herb. norni., n. 892; 173; Sint. et Bornni. it. turc, n. 1508 et 1509; Sint. it. thessal, n. 1091. « Rluzomate crasso, repente; caule elato, 150-300 cm. alto, foliato; foliis anguste linearibus, extus valde convexis, intus planis, inflorescentiam superanlibus; spicis cylindrieis, mascula et feminea sajpissime reinotis, bracleolis a basi filiformi dilalatis, ovato-spathulatis, stigmata Rcv. pi. cret., n. linearia subœquantibus, setas perigoniales superantibus; polline nueulae pericarpio ])liri, f'ruftu niadefaclo cum semine non connato, déhiscente, obsito. — T. angustifoliae L., bracteolis brevioribus, setis perigonii a^quilorigis, diverse atlinis. brunneo lide «^ V. . sim- sulco longitudinal!, — Colore pal- spicai femincte insignis. Flores feminei ebracteati*. — TYPHA ANGUSTIFOLIA — — » L. VAR. TENUISPICATA 0. DEB » 1° O. Debeaux. Recherches sur hi Flore des Pyrénées-Orientales. Fase. II. Plaine et littoral du Roussillon. Premier supplément. Extrait du XXI V» lîulletin de la Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales. Paris. Bail- — lière etSavy, 1880, Page 245. « p. 137-26i, pi. Typha angustifolia Linn. Var. lentiispicata O. Deb. Mss. in Ilerb. (1879). « Cette variété intéressante du T. angustlfolla, que j'ai rencontrée en juillet 1879, dans une petite mare des bords de la Tet, non loin de 1. Je dois la copie de ce passage à 1 aniahilité de M. René Maire, professeur à la Faculté des Sciences d Alger, dont les travaux sur la ilore de la Grèce font autorité. Je lui en suis très reconnaissant. 2. Cotte dernière ligne est surprenante. Ne se rapporterait-elle i)as à un hybride T. uni^ustata 3. X latifolia ? Synonyme de T. angustata. 11 ANNEXES 1G2 Saint-Estève, et vivant en société avec le T. inicnnedia^ se distingue au premier coup dœil de la forme typiqn<«, par sa taille 2 ou 3 fois plus élevée (2 à 3 mètres), et par son chaton femelle d'un roux-faiwe, deux fois plus étroit et du double plus allongé (17 à 20 centim. de long, sur , 7 à 8 niillim. de large). La grosseur de ce dernier ne dépasse pas de beaucoup celle de l'extrémité des tiges florifères''. « On ne saurait confondre notre variété tcniiispicaca avec le T. elatior Bor. (7'. latifolia var. gracilis God.), lequel se rapproche du T.latifolia par la largeur de ses feuilles et par ses chatons contigus ou peu écartés, l'inférieur devenant noirâtre après la floraison. » — — 2° Notes sur plusieurs plantes nouvelles ou peu connues de la 0. Debeaux. région méditerranéenne, principalement de la Corse et des Pyrénées-Orientales. 2" série (Extrait de la Reuue de Botanique, Bull. mens, de la Société française de Botanique, n" de juin à déc. 1894, p. 177-240). — P. 235. « La variété lenuisplcata du T. ai^gustifolia... est indiquée en outre dans les marécages de la Rénella, près de Bastia (0. Dehx, juillet 18G8), au Corso dans la Kabylie littorale ^11. Gay, août 1892), et à Pise en Italie (P. Savi). » VI. — TYPHA SAULSEANA^ Société Botanique Rochelaise, Bull. XXIII, 1901, p. 40 (février). « 4.804. — Typlia angustifolia L., s. -var. Saalseann Le Grand. — Plante grêle, très glauque blanchâtre. Feuilles sensiblement })lanes ou à 6 millim., rarement 8 millim. Epis écartés, l'écartement variant de 7 millim. à 6 cent. 1/2; grêlarges ord. de 5 millim., atteignant rarement 8 millim. de large*. Epi mâle ord. subdivisé en 2 ou 3 épis contigus munis chacun d'une un peu concaves, larges de 3 millim. 1/2 « les, « •bractée. « L'aspect entièrement glauque de cette plante la distingue au preNyons (Drôme). Leg. de Saulses-Larivière. mier abord. — « A. Le Grand. » 1. Variété naine de T. latifolia, ou hybride T. latifolia X angustifolia[?] dontO. Debeaux a donné la description dans les lignes précédentes. 2. O. Deueaux emploie la même expression que Bory et Ghaubard, pour T. angusles spécimens originaux de son Herbier sont très tata, et pour les mêmes raisons jeunes, au début de l'anthèse mâle. : 3. Synonyme de T. angustata. Cap. de Saulses-LariviÎîre a eu l'amabilité de m'envoyer des épis leur diamètre atteignait 17 millicueillis plus tard, aux approches de la maturité mètres. 4. M. le : . 163 TYI'MA .VLSTHALIS Vil. — 1» TYPHA AUSTRALIE DESCRIPTION Di: SCIIU.M. SCIIU.MACIIKR ET ET T1I0.\.\. THONNhNG « Beskrivelsc af Guineisko Planter soin erf fiindne af Dansko Botanikere, isaer af Etaisraad Tiionm.ng vcd F. C. Sciiumaciif.h, prolessor verl Universitetet i KjobenSaorskilt aflrykt af det Kongcligc Danske Videnskabernes Selskabs Skrifhavn. — + 230 p. 248 dos plantos de Guinée trouvées par des botanistes danois, surtout par le Consi'illor d Etat Tmon.mng, rédigée par F. G. Sciiu.macuer, professeur à Volume annexe des Mémoires de la Société royale l'Université de Copenhague. ter, 1827. » In-4°, [« Descrij)tion — danoise des savants. Copenhague, 1827. » — Page 175.]' — 1. T. AusTRALis; foliis ensiformibus inferne subpiano236. Typha. semilerctibus spica subinterrupta subœqualibus, spica rnascula spathis marcescentibus intcrrupta. S[chumarheiv. Kiisamac Iiicolis. Vcd Quitta^. Radi.i- repens. Culnius orgyalis ultrave, vaginatus, superne nudus,teres, glaberriraus. Folia spica fere breviora, linearia, apice ensiformia plana, inferne subplano-scmiterelia, vix semipollicera lata, basi culmi distiche-vaginantia. Spica inascuUna terminalis cyiindrica floribus spatha nna alterave marcescente intcrrupta. Spica dense digostis fœminea infra masculinara A'ix semipoUicem remota, paulo brevior et — : , crassior. — Masculinus. Caly.v nullus, ni pili receptaculi ante cxplicationem stamina involventes. Corolla nulia. Filamenium bi-trifîdum. Ant/ierse totidcm, oblong;e, tercti-tctragonee, quadrisulcatoe, glandula viridi terminatae, longitudine iilamcnti. Fœmineiis. — Cahjx et corolla ut in mare. Germen oblongum, setae insidens. Stylus subulatus, deciduus. Stignia capillare. Semeri unicuni, obovatura, obtusum, compressum, insidens setœ cujus basi pappus capillaris siniplcx cadcni longitudine. Thronning]. Ligner nieget de andre Arter; men vcd det afbrudte Ax adskilles den og angiistifolia. Mon forskiellig fra T. doiningcnsis Pers. 5? [« Ressemble beaucoup aux autres espèces mais, par son épi interrompu, il se distingue de 7\ latifolia et angiistifolia. Est-ce qu'il est fra T. latifolia Syn. 2. p. ; diflërent de 7'. 2' « doniingensis Pers.'.' DESCRIPTION DU D^ »] KRONFELD (1880, p. 150). Subspecies Typhx angustifolise. Planta robusta ad 15 dm. alla. et feminea spatio brevi remotaî vel contiguae; lon- — Spica mascula , Les lettres ou phrases entre crochets [] ont été ajoutées ou traduites par M. Gèze. Localité située entre la mer et une lagune, à 40 km. Est de l'embouchure du Volta, par 6° lat. N. et 1° long. E. Gr. 1 2, ANNEXES K/, ....... Ikiîc 13-2.") cm., illa 12-22 cm. loiif^a, spamasc. puis lasciatis rulo-l)niiineis, spicae Axis lium 0-2 cm. laliiiii. damae cornua refcrenlibus obsitus; ccrvi dilatalis, valde apiccm versus pollen simplex, grana 26 |x in diam. Spica feminea denicjue cinnaraomeo- iritiuliiio iuliiioilimi divcrsic, t? bruiinea. cvlindracea; floribus fertilibus aborlivi (carpodia) inlcrniixli. Flos fcmiiious, sufrullns bracteola fasciata, l>runneola, versus apicem spathiilala, ti-iangulariter-acuta ; pili florum femineorum numéros!, sligma lineare, pilos el brac- l)ruiui(oli, braclcola paululura breviores; — Fotcolam supcrans. Fructus et pedicelli ut in Typha angustifolia. lia laminala, lamina) integerrimaî, lineares, 5-10 mm. latic, caulem adiequaules. VllI. — » TYPHA MACRANTHELIA WEHli ET BERTHELOT» WicBB.ot s. Bf.Rthelot. « Histoire naturelle des Iles Canaries. Tome 111,2' parPhytographia Canarieiisis. Sectio III. » Paris, Bétbune-Mellier, 183()-1850, in-'i». [B. tie. — P. 291.1 TvPHA .MACRANTHKLiA. Noiî. — T. foliis angustis (1 1/2-2 lin. latis) spica longioribus, acutis, supra vaginas intus purpureo-gutlatas caiialiculalis, superne planis; inflorescentia remota, antheris oblongis, iilamentis brevissimis, pilis et ovariis abortivis (?) lanceolatis stipatis, spica feminea cylindracea elongata (7-8 poil, longa, 2-3 lin. lata) luteo fulva, pislillis creberrimis, stigmatibus lineari-lanceolatis acutis, ru- ultra pilos gracillimos apice vix incrassatos niveos longe exsertis; pistillis abortivis, basi filiformibus apice stigmalil)us, veris conformil'ulis, bus atque eadem fere longitudine, linearibus vel lineari-lanceolatis, coronatis, aliisque ad apicem mamillarum floriferarum brevioribus lanceolatis ])lanis, claviformibus nullis. angustifolia. Link in Bucli, Beschr. Gan. Ins., p. 138. Kunth Enum., vol. III, p. 91, quoad plantam Buch, ibid., p. 161. Linn. Ganariensem, non Ilab. liane plantam, in aquosis convallis Teneriffae Goyonje dictae prope Tacorontem legimus, prope Iguestem Buchius, eandem a Ganaria misit Despreaux, nuperque ad rivulum Sancii Johannis de la Rambla Teneriffae nonduni florentem vidit Bourgcacus. Typha — Distrib. geogr. Species est Ganariensis. Obs. Slirps nostra a Typhis on[inibus differl partium floralium gracilitateel quasi macilentia, a T. angustifolia cujus spécimen prae se fert ultra ])artum gracilitatem pislillidiorum forma atcpie extcnsione ita sub 1. Synonyme de T. australis. Je remercie mon excellent ami Raymond Despax préparateur au Muséum de Paris, d'avoir bien voulu copier ce lori^'- passage cl la belle plancbe coloriée qui l'accompaj.'-iie dans le grand ouvrage, rare et très cher, do Webb et Berthelot. , TYPHA DOMINGENSIS 165 lenle diversa est ut fragmenta etiain coiniiiixla extrical)ilia, characteres longe magis a T. aequali Schnizl. ahscedit dem el ciii pcr eospislilla excedunt. Organa quœ in tabula nostra sul) liguris 6, 8, 9 delineata sunt \n-o pistillis abortivis babila vix diversa esse videntur ab organis T. angustilbliaî de quibus loquilur Cl. Dupont (Ann. des Se. nat., 2* série, vol. I, p. 59) qu* pro Ijracteis habet ((ueuique secutus est oculatus Schnitzlein. Nos potius et hœc organa forma varia omnia pro pistillis diversimode abortientibus habemiis. l'islilla impcrfecta claviformia qua; in T. angustifolia niusci cujusdam urnam simulant in planta noslra desunt et ob hanc priecipe causam et ol) pislillidiorum formain et longitudinem speeiem propriam diximus. Tabula; noslra; pislillidiorum forma; majores (fig. G et 8) ssepe juxta pislilla vera inseruntur et hune bracteas référant sa;pe solae gemina; aut plures (fig. 7). Latiores (fig. 12) semper in summilate mamillarum pistilligerarum positas vidimus ubi nuUa pislilla vera stipant et quoad inflorescenliam s^epe plura calila fig. 9'. Ordo adhuc ol^scurus atque iterum etiam post G. L. Richard et Cl. Schnitzlein (huubrationes retractandus. Litem, ex sicco et ex specie unica haud licitum est et pistillidia claviformia pilos vix solvere. IX. — TYPHA DOMINGENSIS PERSOUX DESCRIPTION DU Sub nomine « D' T. domingmensis KRONFELD (1889, p. 163) ». Les passages en italiques sont les mêmes que dans la description du T. angustata du même auteur. Spica mascula et feminea reinot.v, « Planta robusta, 2 ad 4 m. alla. — contigux ; spica; ajquilonga; vel valde diversae; spica fem. 1530, spica maso. 15-40 cm. longa, spatium 0-3 cm. latum. Axis spica; masc. pilis fascialis rufo-brunneis (rarissime simplicibus', versus apicem dilatatis ramosis, ramiculis incurvatis, hamiformibus prœditis, instructus; flores 1 ad h-andri, plerumquc triandri ; antherie 2-2,5 mm. rarius superne 0,3 mm. lifta;; pollen simplex, grana 20-26 (x in diani. Spica fem. in anlhesis sladio tertio brunnea; floribus ferdlibus abordvi [carpodia) intermixti. Flos fem. totus in ani/iesis stadio I. 2-3 mm., in anthesis stadio III. 10-12 mm. longiis, suffuUus hracteola fasciata, versus apiceniovali, vel acuto-spathulata, 0,06-0, 1-i mm. Za^a, pilos ada;quante; pili florum fem. nunierosi (ad 30), sub apice clavulati ad 0,02 mm.), incrassali, brunneoli, bracleola a;quilongi; sligma lanceolalo-lineare, 0,1-0,12 mm. latum, pilos et bracteolam superans; germen elongatofusiforme. Fructus elongatus; carpophorum ad 5 mm. longum, stylus longa;, in fructu plerumque defractus. Pedicelli gradati, ad 1 mm. alti. Folia cau- lium floriferorum laminata, laminœ integerrimce, lineares, plana;, extus 16G ANNEXES mm. suhronvexiu.sculac; inferiores ad 20, superiores 5-10 rescenliam superantes. » X. 1° — lal.T, inflo- TYPHA JAVANICA SCIINIZLKIX DESCRIPTION DU D' KROXFELD (18X9. p. 157) — « Su!)species Typiuc angustifoliic. Piaula robusta, ad 15 dm. alla. Spica raascula et feminea spatio nonnull. cm-rum remotae, longitudine pares (14-30 cm.). Axis spicae masc. pilis fasciatis, rufeolis, versus apicem simplicibus vel ramosis obsitus; pollen simplex, grana... in diam. Spica feminea denique cinnamomeo-brunnca, cylindracea; florib. |jl fertilibus aborlivi (carpodia) intermixli. Flos. fcm. suffultus bracteola versus apicem sjiathulata, vel ovali, subacula; ])ili florum fem. numerosi, albi, bracteola paululum breviores; stigmalineare, longitudine varia, mox pilis brevior, mox pilos adaequans, mox supefasciata, brunneola, rans. Fruclus et pcdicelli ut in Typha laminae inlegerrimœ, lineares, 5-10 lala?, vaginam extus intusque convexœ, ideoque rura semicylindricœ. 2° — Folia laminata, foliorum inferiorum ad angustifolia. mm. ellipticaî, foliorum supcrio- » DESCRIPTION DE RORHBACH (1869, p. 98) [Traduction.] Sous-espèce de T. angustifolia. Poils de l'axe mâle comme dans un peu plus longue que le périgone; stigmate plus court, aussi long ou plus long que les poils du périgone incolores acuminés. Cellules de la « Maschenschicht » à diamètre tangentiel un peu plus grand que le diamètre radial, à faible épaississement de la paroi interne remontant à angle droit sur les parois radiales, et s'y élevant peu, ou même pas. F'euilles convexes du côte externe, plates du côté interne, à section demi-circulaire, celles du bas convexes aussi du côté interne, et par suite de l'arrondissement « Se distingue des angles, à section elliptique, larges de 5-10 mm. du 7'. angustifolia surtout par la forme des" feuilles inférieures et l'anatoraie de la semence. Ce dernier caractère le rapproche de T. domingensis, qui s'en éloigne pourtant par la forme caractéristique des poils du périgone. Une particularité consiste dans le rapport de longueur entre les stigmates et les poils du périgone, rapport qui varie dans des exemplaires de la môme localité, à tel point que tantôt les deux organes sont égaux, et alors l'épi fructifère mûr a 1 aspect blanchâtre du T. La Shuttleworthii, tantôt les stigmates sont plus longs que les poils. forme desMascareignes se distingue par ses feuilles étroites, de 3-6 mm.; dans celle de l'île de Timor, les feuilles supérieures ne sont que faiblement convexes du côlé externe. « « T. domingensis. Bractéole presque toujours — )> — — TYPH.V MULLERI XI. — TYPHA MUELLERI DESCRIPTION DE 167 ROIIRBACII ROIUIIÎACII (1869, p. 95) [Tradiirlion] mâle et renielle csp.u'i's, rarcmenl contigus. Poils de l'axe de mâle brun-rouges, ruhanés, simplement acuminés ou fortement dilalés et laciniés vers le haut; grains de pollen toujours isolés. Epi femelle hrun, taché de blanc, gris argenté à la maturité, long de 1035 cm., et plus court que l'épi mâle. Fleur accompagnt'-e d'une bractéole, celle-ci très étroitement linéaire, subitement élargie en ovale à la pointe, acuminée, crénelée, de môme longueur que le périgone ou un peu plus courte. Fruit très longuement fusiforme, à fente longitudinale, s'ouvrant dans l'eau; semence non soudée au péricarpe. Cellules de la « Maschenschicht « à diamètre tangeriticl toujours plus grand que le diamètre radial, à paroi interne très faiblement épaissie. Feuilles ordinairement biconvexes vers la gaine, et plus haut convexes du côté exitrne, plates du côté interne, larges de 5-10 mm., celles du bas jusqu'à 20 mm., celles des pousses fleuries dépassant l'inflorescence. Se distingue de T. Shuttlewortliii par la présence des bractéoles et l'anatomie de la semence. » « l'^pis l'épi — — EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE (Page I 16). Influence des engrais sur les Cypéracées (Pin-Balma, 22 août 1909). lacuslris (pots 49-53). — — Pots phosphate 39, 41, 49; avec azote et potasse A. — Cliché 1162. ElFet des engrais dans le sable, sur Cai-ex stricta (pots 35-40), Carcx ripavia (pots 41-45), Scirpus et potasse : 52; avec azote et phosphate : sans engrais : 35, 45, 53; avec : 38, 44, 40, 42, 50; avec engrais complet : 37, 43, 51. — B. Cliché 1165. — Effet des engrais dans la vase, Caj-ex stricta (pots 71-75) et Carex ripavia sans engrais : ('pots 76-80). 75, 76; avec phosphate et potasse azote et potasse engrais complet : : 74, 77; avec azote et phosphate sur — Pots : 71, 80; avec : 72, 79; avec 73, 78. PLANCHE Formes anormales II (Page 40). d'épis femelles de Typha (Cultures expérimentales de plantes palustres au Pin-Balma, près Toulouse). A. 1911. — TypJia angustata, Bontard blanc de Fos 20\ 2 août — Hampe portant 3 épis superposés un épi màlc surmon(pot : tant 2 épis femelles. B. — Tijpha angustata Même Sur pied que dans la sés. L'épi la (pot 20), 9 octobre 1909 (cliché 1179). figure précédente. hampe de gauche de droite (T. par un traumatisme de 1) a la (T. 2), 2 épis femelles sont superpoun bourrelet longitudinal provoqué partie supérieure de l'épi, où le bour- ÉTUDES SUR LES TYPHA 170 commence relet de la partie principale un peu plus formé 2 épis juxtaposés, réunis par la base à se séparer l'ensemble lard, a : bifurquée de leurs axes. — C. Tijplia an^usLifolia (pot 18' et T. an^iistata (pot octobre 1909 (cliché 1187). de droite du pot 18 un échantillon de dans le Au , 10 dans sa moitié supérieure, un commence se ;i détacher au sommet, fleurs avait été prélevé le 14 août, cas précédent. 20 — L'épi EfTets de traumatismes. (T. 2) présente, bourrelet longitudinal qui oîi — milieu de l'épi de gauche (T. 1 comme même du pied on remarque une dépression, causée par l'échantillonnage du 12 juillet, qui avait provoqué la dépression du milieu de l'épi précédent (T. 2) où s'arrête inférieurement le bourrelet, et celles des 3 épis du pot 20 (T. 1 et 2) de la fig. B. A gauche, pot 20 (celui de la figure B), dont le bourrelet est un peu plus écarté de l'épi principal, dans le haut, que sur le cliché précédent, pris la , — veille. D. — Tijpha angustifolia (pot — Effets de traumatismes. — A 12), 1188). lèvement d'échantillons de fleurs un bourrelet puis s'est pendre (le 12 10 octobre 1909 (cliché d'un premier pré- la suite au milieu de juillet), (état actuel), en restant adhérent à la base de lequel une ligne blanche longitudinale indique sorti l'épi partiel. Un second échantillon, dessus du premier, au mais, comme dans l'axe n'est pas on l'épi, formé à partir de ce point jusqu'au bas de l'épi, écarté de la partie principale, de plus en plus, jusqu'à s'est le sommet de l'épi, a sur place d'où est la prélevé l'épi, le provoqué le 14 août, au- même efifet, cas précédent (pot 18, T. 2), la fente de descendue au delà du premier point échantillonné voit le bourrelet supérieur s'écarter à 30" du haut de : l'épi principal. PLANCHE III (Page 128). Typha eu-angustifolia (Graebner). Fig. 1 (200/1). Pollen. Fig. 2, 3 (20/1). Poils mâles rare (fig. : forme ordinaire (fig. 3). Fig. 4, 5 (20/1). Protubérances de l'axe femelle. 2); forme EXPLICATION DES PLANCHES Fl^r. l'^in-. 171 6-8 (20/1). Fleur complète. (20/1). Ovaire siirmoiit«'i d'un style épais verdâtre, renflé <) en poire noire au sommet, à sli<^mate atrophié. Fig. 10 (20/1). Haut tl'une toufle de fleurs dont les bractéoles, stigmates, carpodies et poils sont rasés, étêtés ou tronqués, tous à peu près au même niveau, par suite de l'usure de l'épi. Fig. 11 (20/1). Fruit mùr. l'ig. 12 (20/1). Haut d'une touffe de fleurs : fruit d'un style verdâtre légèrement épaissi, sinueux à au sommet P"ig. mùr surmonté la hase et noir (cas assez rare). 13-27 (20/1). Bractéoles formes 13-17 sont les : les plus fréquentes, les formes 26 et 27 exceptionnelles. Fig. 28, 29 (200/1). Extrémité des poils du gynophore. Fig. 30 (500/1). « Maschenschicht », couche extérieure de cellules du testa. Fig. 31-35 (1/1). Sections de feuilles vers Spécimens dessinés : 10] (fig. 5, 8, 26, 27); 3, 6, 7, 28, 29). 13-25). — — Vendres (B.-du-Rh.) [7-14. Suède : Upland, Stockholm, base du limbe. la leg. Ringselle leg. Saint-Aignant (Char.-Inf.) (Hérault) [12. 8. 10] [20. 8. (fig. 2, [10. 8. 07] (fig. 4, 11, 30). (fig. 09] Lindmax [2. 7. — Fos 8. 09] ffig. 7, 9, 10, 12). PLANCHE IV (Page 128). Typha domingensis (sensu amplo). Fig. 1 (200/1). Pollen. Fig. 2-7 (20/1). Poils mîdes. Fig. 8 (20/1). Protubérances. Fig. 9, 10 (20/l\ Fleurs complètes, jeunes (fig. (fig. 9), plus âgées 10). Fig. 11-16 (20/1). Pistils et fruits pinceau de fleurs; fig. 13 cissement circulaire vers : fruit le mûrs normal; : 11-13, fig. fig. sommet (comme 11 T. d'après Kronfeld) et à style sinueux au milieu; h style : du même fruit à rétré- Sliuttleivorthii fig. 12 : fruit sinueux à sa base. Fig. 17, 18 (200/1). Extrémité des poils du gynophore d'un ÉTUDES SUR LES TYIMIÀ 172 T. eu-domingensis (Cuba); forme identique dans les T. aniiiislata, austraîis, javanica. 19-00 (20/1). Tètes de bractéoles Fifç. 37), T. javanica minm'nsis 38, 39 (lig. , 19- lig. en-do- T. anstralis (fig. ^lO, 55), T. Chacune de ces quatre 50-00^. i(ig. T. angiistala : variétés présente la plupart des formes observées sur les autres. Fig. 61-67 (1/1). Sections de feuilles gustata (forme QQ rare); 63 dans fig. 67 dans 61-66 dans fig. : eii-domingensis; T. an61- T. fig. 4 variétés {eu-domingensis, angustata, austraîis, java- les nica). Spécimens dessinés Heldheich [13. 19-25); Eubée, 7. Heldreich pica : 1190 [26. 7. 53] (fig. Quautix-Dillon leg. 07], 10 Krosfeld) 15, 26-28). [7. 8. Tunisie, leg. Cosson, 1883 45-47); leg. Drège, — 54, 55). n. 8811 (fig. T. doniingensis (fig. 56, T. (fig. 37). — 57). : Cuba, Behro — leg. (fig. fig. : 9 Saul- T. (Rohrbach, 19, 25, 37, 40-42, 55) Durando (fig 48-51); Natal (fig. Desprêaux Wright, n. 600 (fig (fig. 17, 58); Paraguay, leg 16, javanica, T. — T. austraîis (fig. 43, 44); Oran, leg. (fig. T. aethio- Schimpkr, n. 14); 10. 09], 29-36. [9. 2, 7. 8, (fig. — angustata de Fos 52, 53); Canaries, leg. 18, 60); Montevideo, leg. Lixdman 892 n. Durieu de INIaisonneuve Calle, leg. la — Guinée, leg. Thonning : Phalères, leg. : [28. 0. 90] (fig. 3-6). 09], 11-13 seana, Soc. Roch., n. 4804 (fig. [22. 7. (Kronfeld) Herb. Graec. norm. 84], leg. xVbyssinie, T. angiislata! : Buitenzorg de (fig 38, 39). PLANCHE V Typha Brownii, Typha Brownii (fig. minima. Mulleri, elephantina, fig. : (Page 128). 1-9 (20/1). — Australie, leg. 1-4); Nouvelle-Zélande, Caulerbury, leg. IIaast lIooKER (fig. 8-9). plètes jeunes — Tètes de (fig. 5-7), 1-5); fleurs com- (fig. 6-9). Typha Mulleri Auckland; 2 poils mâles Caley (fig. épis. complètes jeunes tètes de bractéoles fig. : — 10-17 (20/1). — Tètes de poils mâles (fig. (fig. 12, Nouvelle-Zélande, (fig. 13); stigmates isolés 16, 17). 10, 11); fleurs (fig. 14, 15); EXPLICATION DES PLANCHES Typha elephantina Schimperi Maresii 18-23, 28); var. (fig. I^i79 de poils mâles : haut de touffes de fleurs Typha minima 4.i variét»'îs (fig. (fig. Clauke leg. 32-35 fig. : 36-4G. — Nice, Modcne 28 (20/1); 31 (20/1); fig. : : fig. (1/1). Bourgeau leg. 45, 4Gj. (fig. — Têtes 30, 31). (20/1); fruit 42, 44); fig. : Strasbourg ; 30 29, fig. : sections de feuilles des 3 41, Alger : 18-27 (20/i); stigmate isolé fig. : Calcutta, Abyssinie, leg. Schimpeh, n. 24-27, 29); var. (fig. — IcS-.'l"). fi^^. : 173 ffig. 36- — Pollen 3G (200/1); tcHes de poils du gynophore fig. 37-39 (200/1) fig. 40-43 (20/1); stigmate et tètes de poils tètes de bractéoles lig. : : fig. 40 ;20/l); ovaire fig. : fruit 45(20/1); PLANCHE YI (Page 44(20/1). fig. : 128). Typha sans bractéoles. Typha (fig. 1-8, latifolia 14); Fos — 1-14. fig. : (fig. stigmates de pistils presque mûrs fig. fig. : 1-G (200/1), forme 1 fig. 11, anormale : : fig. Typha Shuttleworthii fleurs . — Pollen fig. : complètes très jeunes du gynophore Typha iME, n. : ; 198. — Pollen (fig. fig. 15 (20/1); 17 (20/1); extrémité de — Kouy-tchéou, 19-20. : fig. 20 (200/1); poil mâle : fig. : fig. mâles (200/1); tètes de poils : fig. : fig. Cavale- 19 (20/1); 24-2G (20/1). Hildebrandtii var. : leg. 21, 22 (200/1); stigmates : lig. 27-33. — Mada— Pollen 27 fig. gascar, Vavotabé, leg. IIildehraxdt, n. 3334. très jeune : fig. 23) et de profil Typha capensis 14 (200/1). — Remolon (Basses- mâle : extrémité des poils du gynophore de face IG, fig. : 18(200/1). fig. orientalis 8 (20/1); 7, 9, 1-G, 15-18. fig. : fig. : i-G (200/1); poil fig. : : 10 (20/1) carpodie 12 (20/1); protubérances fig. 13 (20/1); extrémité de poil du gynophore Alpes poil : complètes très jeunes la plus fréquente; fleurs normale Yillefranche-de-Rouergue —Pollen 9-13). : fig. 28-32 (20/1); fleur complète 33(20/1). Typha Laxmanni : fig. 34-41. — Aude, Ile Sainte-Lucie, KTIDKS SUR LES TYPHA 174 Senxex, Soc. lloch., Icg. Fa. 5117 n. — Pollen (fig. 36-41); Bordeaux, Jard, 34 (200/1); poil mâle 36-38 (20/1); carpodie (i^^. 39 ce dernier avec la base du style config. fruits 40, 41, (20/1); figures diffèrent Ces notablement de tournée en S (20/1). celles de Gillot [Soc. bot. de Fr., 1904, p. 196) par la longueur relative des poils et la forme de l'amande du fruit. (Voir la note 34, 35). Bot. [3. G. fig. 35(20/1); stigmates 11] (fig. : (ig. : flg. : : : — de la page 80.) Sii^nification des lettres, B dans les figures des planches III-YI = Bractéole. — G = Carpodie. — S = Stigmate. Dans mates poils les planches V et : VI, les traits verticaux, à côté des stig- des carpodies, représentent l'extrémité supérieure des et du gynoplîore. PLANCHE VII (Page 136). Aires du Typha eu-angustifolia et du T. domingensis (sensu amplo), et leur relation avec le climat. Distribution géographique du Tijpha eu-ajigustifolia et du T. domingensis (sensu amplo), uniquement d'après les échantillons d'herbiers observés par l'auteur. Un trait plein chaud » indique la limite froide 1897, carte IV), qui comprend station du T. la « zone tempérée à été le climat méditerranéen. Aucune domingensis ne se trouve du côté froid de cette limite; d'autre part, les situées du côté chaud de la de de Koppen (in Duude, Manuel de géograpJiie botanique^ rares la localités môme du T. eu-angustifolia limite ne s'en écartent guère : ligne qui sépare la « zone tempérée à été chaud » de la « zone tempérée à été tempéré que complètement, les et à hiver froid » sépare donc aussi, presdeux espèces de Typlia considérées. FIN SOCIETE A^OTVYME )) IMPIUMEIUE DE VILLE! R\NCHK-DE-UOLEIlGUE V ^> 04°" ^°""'"' """"'' '"""*" QL 23 .T9 Geze, Jean Baptiste/Etudes botaniques i 3 III Ihll gen et II 5185 00062 1944