Chenille processionnaire du pin
Thaumetopoea pityocampa
(angl. Pine Processionary, all. Pinienprozessionsspinner, ital. Processionaria del Pino)
Anticimex AG, Sägereistrasse 25, CH-8152 Glattbrugg, Tél. +41 58 387 75 75, www.anticimex.ch, info@anticimex.ch
Fig. 1: phalène vu de haut.
Aspect: adultes présentant une ouverture alaire
de 25 à 35 mm Ailes antérieures: grisâtres pré-
sentant trois rayures sombres en zigzag
Ailes postérieures: blanc fauve
La chenille mature présente une tête noire et un
corps dorsalement grisâtre sur lequel tranchent
des touffes fauves de poils urticants.
Développement : La femelle dépose ses œufs en
les regroupant par paquets de 150 à 300 unités
formant un manchon autour de deux aiguilles. La
période d'incubation dure 20 à 40 jours. Le déve-
loppement des larves est essentiellement autom-
nal et printanier. Les chenilles sont grégaires,
elles rongent les aiguilles en les enveloppant de
soie. Durant les périodes d'inactivité, elles se re-
groupent dans des nids soyeux.
Exposé au soleil, le nid définitif abrite les chenilles
parvenues à leur quatrième stade larvaire pen-
dant la saison froide.
Fig. 2: Les chenilles abandonnent l'arbre dont elles se sont
nourries.
Le cinquième stade larvaire prend fin dès que le
thermomètre affiche les premières températures
printanières chaudes. Après quoi, elles abandon-
nent leur nid (en formant une procession en file in-
dienne) à la recherche d'un endroit propice à leur
enfouissement dans le sol et à leur encoconne-
ment à une profondeur de 5 à 15 cm.
Le long des bordures ensoleillées des pinèdes se
déclenche la diapause des chrysalides, dont la
durée s'étend respectivement du mois de mars au
mois d'avril et du mois de juillet au mois de sep-
tembre. La diapause s'achève par l'apparition des
adultes, mais elle est susceptible de se prolonger
pendant plus d'un an en fonction de divers fac-
teurs.
Les infestations de chenilles processionnaires se
reproduisent selon un cycle de six à sept ans. Les
seuls facteurs restrictifs identifiés ont un caractère
climatique (froid et intempéries, surtout en au-
tomne).
Perturbations susceptibles de se manifester :
les larves sont revêtues de poils aptes à provo-
quer une urticaire importante chez les personnes
et les animaux.
Les chenilles sont revêtues de poils urticants aux
troisième, quatrième et cinquième stades lar-
vaires, à titre indicatif du mois d'octobre au prin-
temps. Au cinquième stade, la larve accomplit sa
métamorphose dans son cocon. Comme les rési-
dus de poils restent à l'intérieur du cocon, les
adultes sont susceptibles d'en transporter acci-
dentellement sur le corps lorsqu'ils s'en échap-
pent. Ces poils conservent leur pouvoir urticant
pendant des années s'ils sont maintenus à la tem-
pérature ambiante. Toutefois, une exposition à
une source de chaleur dont la température mini-
male s'élève à 60 °C permet d'inactiver la toxine.
Même un lavage à cette température suffit à dé-
contaminer les vêtements.
En cas de contamination, il convient de se débar-
rasser le plus rapidement possible de ses habits
et de prendre une douche, cependant que les vê-
tements et chaussures sont lavés à 60°C. En cas
de démangeaisons, il est recommandé de ne pas
se gratter, au risque d'aggraver la situation. L'irri-
tation disparaît au bout de quelques heures ou
jours, en fonction de la susceptibilité individuelle.
Avertissements: il faut s'abstenir d'user de pro-
duits ou de médicaments tels que des pommades,
etc.
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En cas de réactions violentes et de douleurs ai-
guës, il est indispensable de consulter un méde-
cin.
Les personnes ayant subi une forte exposition aux
poils urticants sont susceptibles de présenter les
symptômes suivants : cécité temporaire, paraly-
sie, augmentation anormale de la tension arté-
rielle et autres troubles.
Précautions: diverses méthodes de lutte ont été
pratiquées par le passé, du coupage et de la des-
truction des nids à la distribution d'insecticides.
L'élimination directe des nids constitue encore
une méthode applicable dans les jardins et sur les
arbres ornementaux. Dans les forêts, le seul sys-
tème praticable aujourd'hui réside dans la distribu-
tion de préparations à base de bactéries de l'es-
pèce Bacillus thuringiensis ssp. kurstaki (Btk), la-
quelle produit des toxines spécifiques auxquelles
les lépidoptères sont sensibles. Des chercheurs
ont récemment observé que diverses familles ap-
partenant à une population en phase d'expansion
présentaient une variation de la susceptibilité au
Btk. Cette évolution pourrait être imputable à l'ap-
parition éventuelle de phénomènes de résistance
au Btk sur le terrain, surtout en cas de traitement
répété des mêmes zones.
Version 2014
Fig. 3: Cocons sur des pins méditerranéens
Toutes les photographies proviennent du site
suivant: www.schmetterling-raupe.de/art/pi-
tyocampa.htm
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