Chenille processionnaire du pin Thaumetopoea pityocampa (angl. Pine Processionary, all. Pinienprozessionsspinner, ital. Processionaria del Pino) Fig. 1: phalène vu de haut. Aspect: adultes présentant une ouverture alaire de 25 à 35 mm Ailes antérieures: grisâtres présentant trois rayures sombres en zigzag Ailes postérieures: blanc fauve La chenille mature présente une tête noire et un corps dorsalement grisâtre sur lequel tranchent des touffes fauves de poils urticants. Développement : La femelle dépose ses œufs en les regroupant par paquets de 150 à 300 unités formant un manchon autour de deux aiguilles. La période d'incubation dure 20 à 40 jours. Le développement des larves est essentiellement automnal et printanier. Les chenilles sont grégaires, elles rongent les aiguilles en les enveloppant de soie. Durant les périodes d'inactivité, elles se regroupent dans des nids soyeux. Exposé au soleil, le nid définitif abrite les chenilles parvenues à leur quatrième stade larvaire pendant la saison froide. Fig. 2: Les chenilles abandonnent l'arbre dont elles se sont nourries. Le cinquième stade larvaire prend fin dès que le thermomètre affiche les premières températures printanières chaudes. Après quoi, elles abandonnent leur nid (en formant une procession en file indienne) à la recherche d'un endroit propice à leur enfouissement dans le sol et à leur encoconnement à une profondeur de 5 à 15 cm. Le long des bordures ensoleillées des pinèdes se déclenche la diapause des chrysalides, dont la durée s'étend respectivement du mois de mars au mois d'avril et du mois de juillet au mois de septembre. La diapause s'achève par l'apparition des adultes, mais elle est susceptible de se prolonger pendant plus d'un an en fonction de divers facteurs. Les infestations de chenilles processionnaires se reproduisent selon un cycle de six à sept ans. Les seuls facteurs restrictifs identifiés ont un caractère climatique (froid et intempéries, surtout en automne). Perturbations susceptibles de se manifester : les larves sont revêtues de poils aptes à provoquer une urticaire importante chez les personnes et les animaux. Les chenilles sont revêtues de poils urticants aux troisième, quatrième et cinquième stades larvaires, à titre indicatif du mois d'octobre au printemps. Au cinquième stade, la larve accomplit sa métamorphose dans son cocon. Comme les résidus de poils restent à l'intérieur du cocon, les adultes sont susceptibles d'en transporter accidentellement sur le corps lorsqu'ils s'en échappent. Ces poils conservent leur pouvoir urticant pendant des années s'ils sont maintenus à la température ambiante. Toutefois, une exposition à une source de chaleur dont la température minimale s'élève à 60 °C permet d'inactiver la toxine. Même un lavage à cette température suffit à décontaminer les vêtements. En cas de contamination, il convient de se débarrasser le plus rapidement possible de ses habits et de prendre une douche, cependant que les vêtements et chaussures sont lavés à 60°C. En cas de démangeaisons, il est recommandé de ne pas se gratter, au risque d'aggraver la situation. L'irritation disparaît au bout de quelques heures ou jours, en fonction de la susceptibilité individuelle. Avertissements: il faut s'abstenir d'user de produits ou de médicaments tels que des pommades, etc. Anticimex AG, Sägereistrasse 25, CH-8152 Glattbrugg, Tél. +41 58 387 75 75, www.anticimex.ch, [email protected] En cas de réactions violentes et de douleurs aiguës, il est indispensable de consulter un médecin. Les personnes ayant subi une forte exposition aux poils urticants sont susceptibles de présenter les symptômes suivants : cécité temporaire, paralysie, augmentation anormale de la tension artérielle et autres troubles. Précautions: diverses méthodes de lutte ont été pratiquées par le passé, du coupage et de la destruction des nids à la distribution d'insecticides. L'élimination directe des nids constitue encore une méthode applicable dans les jardins et sur les arbres ornementaux. Dans les forêts, le seul système praticable aujourd'hui réside dans la distribution de préparations à base de bactéries de l'espèce Bacillus thuringiensis ssp. kurstaki (Btk), laquelle produit des toxines spécifiques auxquelles les lépidoptères sont sensibles. Des chercheurs ont récemment observé que diverses familles appartenant à une population en phase d'expansion présentaient une variation de la susceptibilité au Btk. Cette évolution pourrait être imputable à l'apparition éventuelle de phénomènes de résistance au Btk sur le terrain, surtout en cas de traitement répété des mêmes zones. Fig. 3: Cocons sur des pins méditerranéens Toutes les photographies proviennent du site suivant: www.schmetterling-raupe.de/art/pityocampa.htm Version 2014 2/2