Audit énergétique sommaire
en production porcine
Avertissements
Au moment de sa rédaction, l’information contenue dans ce document était jugée représentative des connaissances
sur les énergies dans le secteur porcin et son utilisation demeure sous l’entière responsabilité du lecteur. Certains
renseignements pouvant avoir évolué de manière signi cative depuis la rédaction de cet ouvrage, le lecteur est invité à en véri-
er l’exactitude avant de les mettre en application.
Cette série de ches concrétise le projet Développement d’outils spéci ques aux énergies pour les conseillers agricoles du
Québec réalisé dans le cadre du programme Initiative d’appui aux conseillers agricoles, selon les termes de l’entente Canada-
Québec sur le Renouveau du Cadre stratégique agricole.
Pour information
Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec
2875, boulevard Laurier, 9e étage
Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone : 418 523-5411
Télécopieur : 418 644-5944
Site Internet : www.craaq.qc.ca
Rédaction
Catherine Brodeur, M.Sc., chargée de projets, Groupe AGÉCO, Québec
David Crowley, ingénieur junior, chargé de projets, Agrinova, Alma
Xavier Desmeules, agronome, chargé de projets, Agrinova, Alma
Claire Durox, agronome, analyste, Groupe AGÉCO, Québec
Coordination
Catherine Brodeur, M.Sc., chargée de projets, Groupe AGÉCO, Québec
Joanne Lagacé, chargée de projets, CRAAQ, Québec
Lyne Lauzon, biologiste, coordonnatrice aux publications, CRAAQ, Québec
Édition
Chantale Ferland, M.Sc., chargée de projets aux publications, CRAAQ, Québec
Conception graphique et mise en page
Chantal Gauthier, agente de secrétariat, CRAAQ, Québec
Sylvie Robitaille, technicienne en infographie, CRAAQ, Québec
Photos
Éric Labonté, MAPAQ
Marc Lajoie, MAPAQ
Remerciements
Richard Beaulieu, agronome, professeur, Cégep d’Alma
Luc Dubreuil, ingénieur, conseiller en construction et en aménagement des bâtiments agricoles, MAPAQ, Direction régionale de la Chaudière-Appalaches,
Sainte-Marie
Jean-François Duquette, agronome, responsable administratif, MAPAQ, Centre de services de Saint-Flavien
Pierre Lévesque, professeur, Institut de technologie agroalimentaire, Campus de La Pocatière
Denis Naud, ingénieur, MAPAQ, Direction de l’environnement et développement durable, Québec
L’équipe du CDPQ, Québec
Publication no EVC 036
© Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec, 2008
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POURQUOI UN AUDIT ÉNERGÉTIQUE SOMMAIRE
POUR LES EXPLOITATIONS AGRICOLES?
Saviez-vous que l’entretien insuf sant d’un ventilateur peut lui faire perdre 40 %
d’ef cacité? Que près d’un tracteur sur deux est suralimenté en carburant? Qu’un
éclairage avec des lampes uorescentes par rapport à des lampes à incandes-
cence peut faire économiser jusqu’à 75 % d’énergie?
Les prix de l’énergie et les coûts de production agricole sont à la hausse. L’amélioration de l’ef cacité
énergétique peut permettre une réduction signi cative de ces dépenses d’exploitation : selon les
productions, la consommation d’énergie d’une ferme à l’autre peut varier du simple au triple! Tout
le système de production ne doit pas nécessairement être remis en question. Deux voies assez
simples peuvent être examinées. Celles-ci permettent une utilisation plus rationnelle de l’énergie
à la ferme :
Les changements de pratiques de l’agriculteur;
Des investissements dans des technologies plus ef caces.
Quel objectif cet outil vise-t-il?
L’outil proposé aux conseillers agricoles du Québec vise à identi er les économies d’énergie
potentielles et relativement simples à appliquer à partir d’un examen qualitatif des exploitations.
L’exploitant, guidé par le conseiller, pourra prendre conscience qu’il est possible d’apporter cer-
tains changements dans sa gestion quotidienne. Quelques technologies ef caces sont également
présentées pour inviter le producteur à approfondir sa ré exion.
On parle donc d’un audit sommaire (prédiagnostic) : il ne s’agit pas d’une mesure précise et
chiffrée, ni d’un inventaire détaillé des consommations énergétiques de tous les équipements de la
ferme, ni de l’étude de faisabilité d’un investissement dans une technologie ef cace. L’outil fournit
plutôt une première base de ré exion et des ressources techniques (bibliographiques ou d’experts)
pour améliorer l’ef cacité énergétique à la ferme.
Les prédiagnostics se concentrent sur la façon d’économiser de l’énergie dans les postes les plus
énergivores de chaque secteur de production (par exemple, le chauffage et la ventilation dans les
bâtiments porcins). Dans le cadre de ce projet, seules les principales productions agricoles du
Québec ont été examinées : productions laitière, porcine, avicole et de grandes cultures.
Si l’entreprise combine plusieurs productions, le conseiller utilise les prédiagnostics sectoriels
correspondants.
2
Comment utiliser cet outil de diagnostic?
Dans chaque prédiagnostic sectoriel :
La section 1 présente quelques repères technico-économiques sur la consommation
d’énergie dans le secteur concerné.
La section 2 propose de véri er la mise en place de diverses bonnes pratiques sur l’exploitation
et présente quelques technologies ef caces ainsi que des références.
Pour ceux qui souhaitent approfondir la démarche :
La section 3 invite à suivre les coûts énergétiques de l’exploitation à partir de ses factures
annuelles.
Pour appuyer le conseiller et le producteur, trois formulaires sont également proposés en annexe :
1. L’annexe 1 propose au producteur d’effectuer une récapitulation du plan d’action retenu
et de mettre en valeur les pratiques déjà atteintes et les équipements ef caces déjà présents
sur la ferme.
2. L’annexe 2 facilite la prise de données relevées sur les factures d’énergie pour calculer le coût
total annuel en énergie et le coût par unité produite (hl de lait, nombre de porcs produits, etc.).
3. L’annexe 3 permet une prise de données sur certains équipements retrouvés sur la ferme.
Cette démarche peut être intéressante lorsqu’une priorité à d’éventuels investissements
dans des technologies ef caces veut être établie. Toutefois, elle est facultative : elle n’est pas
nécessaire pour réaliser le prédiagnostic énergétique.
3
SECTION 1
LA CONSOMMATION D’ÉNERGIE SUR LES FERMES PORCINES1
En 2006, la part des dépenses en énergie a été en moyenne de 6,6 % des frais monétaires
dans une maternité et de 2,2 % des frais monétaires dans un engraissement.
Pour une ferme moyenne, le ratio d’intensité énergétique, soit la dépense en énergie par unité
produite, était de 3,83 $/porcelet en maternité et de 2,96 $/porc en engraissement en 2006. Ce
ratio varie toutefois du simple au triple d’une ferme de même spécialisation à l’autre,
démontrant ainsi qu’il y a place à une amélioration de l’ef cacité énergétique en production
porcine.
La consommation d’énergie selon la source d’énergie
La principale source d’énergie consommée sur les fermes porcines est l’électricité, principalement
pour les besoins de ventilation, suivi du propane et du diesel.
Les principaux postes de consommation
Les principaux postes de consommation d’énergie sur une ferme porcine sont le chauffage
et la ventilation. En maternité, le principal poste de consommation d’énergie est le chauffage
des porcelets. L’épandage des lisiers est également un important poste de consommation sur
toutes les fermes porcines. Les actions visant à diminuer les dépenses en énergie devraient
donc se concentrer d’abord sur ces points critiques de consommation.
Figure 1.
Consommation d’énergie selon
la source, fermes porcines
Source : CAEEDAC, 2000,
données de 1997.
Essence
10 %
Propane
27 %
Gaz
naturel
0 %
Diesel
20 %
Électricité
43 %
#
1 Source : La Financière agricole du Québec. Coût de production 2006 des fermes porcines spécialisées, produit
porcelets et porcs à l’engraissement. Maternité porcine : 271 truies produisant 5385 porcelets de 27,8 kg; Porcs à
l’engraissement : 4978 porcs assurables vendus à 85,4 kg.
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