implantés dans des pays tiers ou encore celle des gestionnaires de pays
tiers gérant dans l’Union européenne des fonds domiciliés dans l’Union
européenne.
Mise en œuvre de la directive
Actuellement, les pays membres sont à la fin du délai pour la
transposition du texte dans leur législation nationale.
Le 19 décembre 2012, la Commission européenne a adopté un
règlement délégué complétant la directive en ce qui concerne les
dérogations, les conditions générales d’exercice, les dépositaires, l’effet
de levier, la transparence et la surveillance. Il porte sur les conditions et
la procédure permettant de définir un gestionnaire de fonds alternatifs
et régissant son agrément, les conditions d’exercice des gestionnaires,
notamment les règles en matière de rémunérations, de conflits d’inté-
rêts, de gestion des risques, de gestion de liquidité, d’investissement
dans des positions de titrisation, d’organisation et d’évaluation, les
conditions de la délégation des fonctions de gestionnaire, les règles
relatives aux dépositaires, notamment les tâches et les responsabilités de
ces derniers, les obligations d’information et le calcul du levier, et les
règles en matière d’accords de coopération6. Ce règlement délégué fait
l’objet d’un droit de regard du Parlement européen et du Conseil
européen pendant trois mois. Il entrera en vigueur, en l’absence de
toute objection des deux colégislateurs, à l’issue de cette période, le jour
qui suivra sa publication au Journal officiel.
Parallèlement, l’ESMA a publié deux consultations, qui ont pris fin
le 1er février 2013, pour préciser le champ d’application de la directive.
D’une part, une consultation portant sur les standards techniques
prévus par l’article 4 qui définit les types de fonds d’investissement
alternatifs. D’autre part, un projet d’orientation sur les critères quali-
fiants et disqualifiants permettant de définir la notion de fonds d’in-
vestissement alternatif. L’ESMA a aussi publié des standards techniques
qui doivent clarifier le champ d’application de la directive, la politique
de rémunération et le contenu des accords de coopération avec les pays
tiers. Le 11 février 2013, l’ESMA a déjà présenté une première série de
recommandations sur la rémunération des gérants de fonds (article 13
et annexe II de la directive) qui prévoient le différé de paiement pour
40 % de la rémunération variable, le paiement en parts de fonds d’au
moins 50 % de la rémunération, une évaluation pluriannuelle des
gérants et la mise en place d’un comité de rémunération. À la suite de
ces consultations, la Commission européenne élaborera un règlement
délégué d’application.
Plus tard, en janvier 2015, l’ESMA rédigera un rapport établissant
un bilan sur le fonctionnement du système de passeport pour les fonds
GRP : revues JOB : num109⊕xml DIV : 22⊕mp⊕Pons p. 4 folio : 242 --- 12/3/013 --- 15H29
REVUE D’ÉCONOMIE FINANCIÈRE
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