du Sud. Leur ordre, leur fréquence relative, nous fournissent des

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LE
SUD-EST
DE L A FRANCE
A L'ÉPOQUE
TERTIAIRE.
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du Sud. Leur ordre, leur fréquence relative, nous fournissent des
détails curieux sur la manière dont la végétation éocène se trouvait composée.
Les eaux limpides, probablement des eaux de source, car ce
sont des lits purement calcaires ou des schistes minces qui en
fournissent le plus d'exemples, étaient peuplées de Vallisneria,
de Potamogetón filiformes et de Chara, entièrement submergés.
A la surface s'étalaient les feuilles de deux Nymphéacées, l'une
plus rare, analogue à nos Castalia, l'autre d'un aspect plus exotique, aux larges feuilles orbiculaires, pourvue de rhizomes épais
eteharnus. Les Rhizocaulées avec leurs tiges élancées et m u l tiples, enchevêtrées de radicules aériennes, dressaient à côté
leurs colonies serrées; en ajoutant le cortège, inévitable des
Typha, Sparganium et de rares Cypéracées, on aura reconstitué
l'ensemble de la flore aquatique. — Sur terre, les essences les
plus voisines du bord étaient celles dont on observe des débris
à peu près dans toutes les couches : ce sont principalement des
Callitris, Widdringtonia, Pinus, auxquels étaient associés une
Protéacée (Lomatites aquensis Sap.), un Camphrier (CinnamO'
muni lanceolatum Heer), un Ceras (С. antiqua Sap.), et pro­
bablement un Palmier [Flabellaria Lamanonis Brngt), dont
les frondes sont trop fréquentes pour que sa station n'ait pas été
située à portée de la plage. Le Zizyphus paradisiaca el le Pistacia aquensis ont dû aussi à certains moments habiter fort près des
eaux. Cependant les fruits de ce dernier n'ont jamais été rencontrés, et le premier est inconnu dans les lits inférieurs. Les
Callitris, divers Pinus, le Lomatites aquensis, le Flabellaria
Lamanonis et le Cercis antiqua doivent être placés en première
ligne dans l'ordre de la fréquence ; ils constituent évidemment
les espèces que l'on aurait rencontrées le plus souvent en parcourant l'ancienne plage. Les autres croissaient sans doute plus
àl'écart ; leurs débris sont moins communs, souveut niômeonn'a
d'elles que leurs fleurs, leurs fruits ou leurs semences, ou bien le
contraire arrive, comme \wuv\'Acer sextianum, dont la samaro
est encore inconnue. Dans d'autres cas ce sont des empreintes uniques, dues sans doute àun heureux hasard. La plupart des espèces
5" série, Вот. T . X V (Cahier u° G). '
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