www.biologievegetale.be Pinus Règne : Plantae Embranchement : Spermatophyta Sous-embranchement : Gymnospermes Classe : Ordre : Pinales Famille : Pinaceae Genre : Pinus Description générale Distribution géographique Vaste aire de répartition naturelle dans l’hémisphère Nord, de la zone subtropicale au cercle polaire arctique ; une seule espèce, P. insularis se trouve demanière spontanée dans l'hémisphère Sud, au niveau de la Malaisie. En Amérique, la limite méridionale se situe au Guatemala, pour l’Europe, en Afrique du Nord et aux îles Canaries Genre représenté dans tous les climats et sur tous les types de sols, jouant non seulement un rôle économique important mais aussi un rôle de protection contre l’érosion. Formes Arbres de formes et de hauteurs très contrastées, adaptées à des sols et des climats extrêmes. Le représentant le plus grand se situe sur la côte Ouest des USA en Californie ; il s'agit de Pinus Lambertiana, un pin à cinq aiguilles de la Sierra Nevada pouvant atteindre 70 m de hauteur. A l'inverse, on retrouve des pins ne dépassant pas une dizaine de mètres de hauteur dans les régions sèches et semi-désertiques de Californie ; il s'agit des espèces Pinus albicaulis et Pinus aristata, qui peuvent rester des arbustes et avoir plusieurs troncs. Pinus banksiana, est l'espèce américaine la plus nordique, capable d'atteindre le cercle polaire ; il s'agit d'une espèce pionnière, à croissance en hauteur et volume extrêmement faible, atteignant 15 m de haut à l’âge adulte. Sans intérêt économique, elle joue un rôle primordial sur le plan écologique et contribue au maintien d’écosystèmes très fragiles. Plus proche de chez nous, dans les Alpes, une espèce d’une vingtaine de mètres de hauteur, Pinus uncinata, a une variété « mugho » colonisant les plus hauts étages alpins ; il s'agit d'un arbrisseau ne dépassant pas 3 m de haut. Rôle économique Bois utilisé en menuiserie, ébénisterie, charpente, parqueterie, mais aussi en caisserie ou pour la production de pâte à papier. Les Américains ont distingué deux grandes catégories de bois, elles-mêmes subdivisées plus finement, pour exprimer divers niveaux de qualité : Soft-pine : bois tendres correspondant aux pins à 5 aiguilles et commercialisés surtout en bois de pâte et en caisserie. Hard-pine : bois durs correspondant aux pins à 2 et 3 aiguilles et utilisés en menuiserie et charpente. On y retrouve les « Pitch Pine » appelés chez nous pitchpin, pins à 3 aiguilles au bois lourd, orangé, aux excellentes propriétés technologiques, abondamment commercialisés entre les deux guerres (bon nombre de meubles ou de bancs d’école étaient réalisés en Pitch-Pine dont le principal représentant est Pinus palustris originaire de Virginie). Gemmage La résine du pin maritime (Pinus pinaster) composée d’essence de térébenthine et de colophane, a donné naissance à une industrie chimique florissante dans les années 1880 et ce jusque dans les années 1960. Les demandes en résine étaient telles qu’on constitua la plus grande forêt artificielle d’Europe dans les landes de Gascogne. Le gemmage consiste à inciser le pin pour récolter dans des godets fixés à l’arbre les oléorésines. Cette industrie a considérablement régressé avec la concurrence de la pétrochimie. Le gemmage est tout à fait abandonné en France, mais encore pratiqué en Chine, au Brésil et au Portugal. Le pin d’Alep, Pinus halepensis, et le pin à crochet, Pinus uncinata, étaient aussi exploités pour leur résine. Particularités morphologiques On distingue de trois types de rameaux et trois types de feuilles. Rameaux Auxiblastes : ramaux longs à croissance illimitée, comportant des bourgeons terminaux et subterminaux Mésoblastes : rameaux courts latéraux ne dépassant pas 5 cm et ne comportant qu’un bourgeon à croissance limitée Brachyblastes : rameaux nains (1 mm) sur lesquels naissent les euphylles scarieuses engainant un faisceau d’aiguilles, les pseudophylles Euphylles : feuilles primordiales solitaires, aplaties, de plusieurs cm de long, présentes uniquement au stade juvénile ; considérées comme les véritables feuilles Euphylles scarieuses : feuilles écailleuses situées à la base des ramaux nains Pseudophylles : faisceau de feuilles appelées aiguilles, souvent réunies par 2, 3 ou 5 rarement par 1, 4, 6 ou 8 Fleurs Sexualité complexe, les chatons mâles apparaissent au début du printemps, en grappes volumineuses, à la base des pousses. Quelques semaines plus tard, ceux-ci libérent une énorme quantité de pollen surnommée « pluie de souffre ». Dès que le pollen est disséminé, les strobiles mâles disparaissent. Grâce à ses ballonnets gonflés d’air, le pollen est transporté par le vent jusqu’à l’inflorescence femelle, sorte de petit cône violacé, situé à proximité du bourgeon terminal et composé de bractées minuscules et d’écailles portant 2 ovules. S’étant immiscé entre les écailles, le pollen pénètre à l’intérieur de l’ovule mais sans le féconder ; la maturation s'achève au printemps suivant. A ce moment le cône aura atteint 2 à 3 cm de longueur. Lors de la germination du grain de pollen, celui-ci émet un tube pollinique au travers duquel les spermatozoïdes viennent féconder l’ovule. Cônes Après fécondation, la rapidité de développement du cône varie d’une espèce à l’autre. Chez certaines, les cônes sont matures à l’automne de la deuxième année ; chez d’autres comme le pin sylvestre, les cônes mettront encore un an pour arriver à maturité. Le cône peut-être caduc et tomber à maturité, persister encore quelques années sur l’arbre ou encore rester sur l’arbre pendant plus de 10 ans (Pinus banksiana, Pinus contorta) en conservant des graines fertiles (cônes sérotineux). Le cônelet (première année) est constitué par des écailles dont les parties visibles sont appelées ombilics. L’écusson est la partie visible de l’écaille d’un cône mature. Si la croissance des faces ventrales ou dorsales est égale, l’ombilic est terminal (section cembra) ; si la croissance de ces faces est inégale, l’ombilic est dorsal dans la partie centrale de l’écusson. Morphologie Morphologie générale // Écorce Ecailleuse, épaisse, précocement fissurée Rameaux/Tiges Sillonnés, pubescents ou glabres la deuxième année Bourgeons Ovoïdes, pointus, écailleux Feuilles Longues aiguilles réunies généralement par 2, 3 ou 5 à gaine caduque ou persistante. Un faisceau libero-ligneux chez les pins à 5 aiguilles : aiguilles haplostelées ; deux vaisseaux libero-ligneux chez les pins à 3 et 5 aiguilles : aiguilles diplostelées Inflorescence // Fleurs Fleurs unisexuées Fleurs mâles situées à la face inférieure des rameaux longs ; fleurs femelles situées au sommet des rameaux longs, en dessous des bourgeons Fruits Enracinement potentiel Cônes cylindriques très longs (15 à 30 cm), à long pédoncule chez les pins à 5 aiguilles. Cônes petits (5 à 10 cm), coniques et courtement pédonculés chez les pins à 2 aiguilles. Cônes grands (10 à 15 cm), ovoïdes et sessiles chez les pins à 3 aiguilles Traçant à oblique Classification et identification des espèces Clef des Pinus 1. Aiguilles haplostelées, réunies 1. Aiguilles diplostelées ; gaine pe 2. De 5 à 8 cm ; rameau très pub 2. De 6 à 12 cm ; rameau glabre 2. Bourgeon ovoïde brusquemen dorsale 3. Feuilles réunies par 3 ; à gaine grandes feuilles vert foncé, côn 3. Feuilles réunies par 2 4. Ecailles des bourgeons libres à 4. Ecailles des bourgeons apprim 4. Ecailles des bourgeons nettem 4. Bourgeon cylindrique, obtu, trè Especes étudiées Pinus cembra Pinus nigra Pinus laricio Pinus nigricans Pinus pinaster Pinus ponderosa Pinus strobus Pinus sylvestris Pinus peuce Pinus uncinata Remarques