industrie chimique florissante dans les années 1880 et ce jusque dans les années 1960. Les demandes en résine étaient telles
qu’on constitua la plus grande forêt artificielle d’Europe dans les landes de Gascogne. Le gemmage consiste à inciser le pin
pour récolter dans des godets fixés à l’arbre les oléorésines. Cette industrie a considérablement régressé avec la concurrence
de la pétrochimie. Le gemmage est tout à fait abandonné en France, mais encore pratiqué en Chine, au Brésil et au Portugal.
Le pin d’Alep, Pinus halepensis, et le pin à crochet, Pinus uncinata, étaient aussi exploités pour leur résine.
Particularités morphologiques
On distingue de trois types de rameaux et trois types de feuilles.
Rameaux
Auxiblastes : ramaux longs à croissance illimitée, comportant des bourgeons terminaux et subterminaux
Mésoblastes : rameaux courts latéraux ne dépassant pas 5 cm et ne comportant qu’un bourgeon à croissance limitée
Brachyblastes : rameaux nains (1 mm) sur lesquels naissent les euphylles scarieuses engainant un faisceau d’aiguilles, les
pseudophylles
Euphylles : feuilles primordiales solitaires, aplaties, de plusieurs cm de long, présentes uniquement au stade juvénile ;
considérées comme les véritables feuilles
Euphylles scarieuses : feuilles écailleuses situées à la base des ramaux nains
Pseudophylles : faisceau de feuilles appelées aiguilles, souvent réunies par 2, 3 ou 5 rarement par 1, 4, 6 ou 8
Fleurs
Sexualité complexe, les chatons mâles apparaissent au début du printemps, en grappes volumineuses, à la base des pousses.
Quelques semaines plus tard, ceux-ci libérent une énorme quantité de pollen surnommée « pluie de souffre ». Dès que le pollen
est disséminé, les strobiles mâles disparaissent.
Grâce à ses ballonnets gonflés d’air, le pollen est transporté par le vent jusqu’à l’inflorescence femelle, sorte de petit cône
violacé, situé à proximité du bourgeon terminal et composé de bractées minuscules et d’écailles portant 2 ovules. S’étant
immiscé entre les écailles, le pollen pénètre à l’intérieur de l’ovule mais sans le féconder ; la maturation s'achève au printemps
suivant. A ce moment le cône aura atteint 2 à 3 cm de longueur. Lors de la germination du grain de pollen, celui-ci émet un tube
pollinique au travers duquel les spermatozoïdes viennent féconder l’ovule.
Cônes
Après fécondation, la rapidité de développement du cône varie d’une espèce à l’autre. Chez certaines, les cônes sont matures
à l’automne de la deuxième année ; chez d’autres comme le pin sylvestre, les cônes mettront encore un an pour arriver à
maturité. Le cône peut-être caduc et tomber à maturité, persister encore quelques années sur l’arbre ou encore rester sur
l’arbre pendant plus de 10 ans (Pinus banksiana, Pinus contorta) en conservant des graines fertiles (cônes sérotineux).
Le cônelet (première année) est constitué par des écailles dont les parties visibles sont appelées ombilics.
L’écusson est la partie visible de l’écaille d’un cône mature. Si la croissance des faces ventrales ou dorsales est égale,
l’ombilic est terminal (section cembra) ; si la croissance de ces faces est inégale, l’ombilic est dorsal dans la partie centrale de
l’écusson.
Morphologie
Morphologie générale //
Écorce Ecailleuse, épaisse, précocement fissurée
Rameaux/Tiges Sillonnés, pubescents ou glabres la deuxième année
Bourgeons Ovoïdes, pointus, écailleux