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BULLETIN OFFICIEL DU MINISTÈRE DE L’EMPLOI DE LA COHÉSION SOCIALE ET DU LOGEMENT
30 JANVIER 2006. – TRAVAIL 2006/1 – Texte 11 / 29 – Page 3
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S’agissant du mode d’amortissement, les organismes sont tenus de pratiquer l’amortissement linéaire.
Les durées d’amortissement doivent correspondre aux durées d’utilisation probables des différents composants.
Par ailleurs, conformément aux articles R. 423-22 et R. 423-42 du CCH, la règle dite de « l’équilibre des amor-
tissements techniques et financiers » est maintenue.
Par conséquent, lorsque l’office choisit la méthode de reconstitution du coût historique amorti (voir 1-2-3) pour
retraiter ses immeubles existant à la date de première application de la réforme comptable, les variations obtenues
sur les amortissements recalculés nécessiteront un ajustement éventuel des amortissements dérogatoires (compte
145).
Traitement des subventions finançant les immobilisations :
Les subventions reçues par les offices pour financer la construction des immeubles représentent habituellement
5 à 10 % du prix de revient de l’immeuble. Ces subventions sont reprises sur la même durée et au même rythme
que les amortissements.
Les immeubles faisant désormais l’objet d’une décomposition par composants, les subventions sont ventilées
proportionnellement entre les différents composants si leur montant est significatif. A défaut, ou si la ventilation
n’est pas possible, les subventions sont amorties et reprises au même rythme que l’amortissement du composant
principal « structure ».
Pour les immeubles ne répondant pas à la qualification d’« immeubles de logement social », comme par
exemple les bâtiments administratifs, les grilles de ventilation du CSTB ne sont pas toujours adaptées. Le choix et
le nombre de composants, les pourcentages de ventilation, les durées d’amortissement seront définies après une
étude technique (réalisée par l’organisme) de l’immobilisation concernée permettant de définir les éléments princi-
paux et les fréquences de renouvellement des composants ainsi identifiés. Les données techniques seront ensuite
rapprochées des données historiques de remplacement afin de ne retenir que des composants significatifs.
Décisions relevant du conseil d’administration
Quel que soit le type d’immobilisation, il appartient au conseil d’administration de l’office de valider les venti-
lations par composants et les plans d’amortissement les plus pertinents au regard des immeubles à traiter, dans le
respect constant du principe de sincérité comptable.
Par ailleurs, en application de la permanence des méthodes d’évaluation, il convient d’utiliser pour tout
immeuble de même nature des méthodes constantes et homogènes.
Pour les constructions d’immeubles, le conseil d’administration peut décider d’opter pour une décomposition
des immobilisations par composants dès le démarrage des travaux, en imputant les coûts des différents composants
sur la base des factures reçues. A défaut de retenir cette option, l’office qui ne débute la ventilation des
immeubles par composants qu’à partir uniquement de leur mise en service, enregistre alors, pendant la période de
construction, les coûts des travaux de façon globale sur le composant principal « structure » du compte d’immobi-
lisation en cours (23) concerné.
1.1.2. Un nouveau traitement pour les dépenses ultérieures
Il convient dorénavant de distinguer les dépenses de première et de deuxième catégorie.
Les dépenses dites de première catégorie ont pour objet de modifier des installations ou de prolonger leur durée
de vie ou de remplacer tout ou partie des immobilisations existantes. Elles ont un caractère d’immobilisations et
ne peuvent plus être anticipées par le biais de provisions pour risques et charges.
Ces dépenses de première catégorie comprennent notamment les travaux de grosses réparations qui répondent à
la définition des actifs et les travaux d’amélioration.
Les dépenses de remplacement des éléments principaux d’immobilisations corporelles sont enregistrées en
composants de ces immobilisations.
Le remplacement d’un composant (voir annexe VI) se traduit par l’enregistrement de deux opérations distinctes
avec, d’une part, la sortie du bilan de la valeur nette comptable de l’ancien actif remplacé et, d’autre part, l’immo-
bilisation du nouvel actif.
Lorsque le composant remplacé n’a pas été identifié à l’origine, il convient de comptabiliser à l’actif le nouveau
composant et de sortir un pourcentage du composant principal « structure » correspondant à la valeur nette
comptable de l’élément remplacé.
Les dépenses de deuxième catégorie comprennent les dépenses ayant pour seul objet de vérifier le bon état de
fonctionnement des installations et d’y apporter un entretien sans prolonger leur durée de vie au-delà de celle ini-
tialement prévue. Seules ces dépenses sont susceptibles de faire l’objet de provisions pour gros entretien.
1.1.3. La provision pour gros entretien
se substitue à la provision pour grosses réparations
La provision pour grosses réparations (PGR) est supprimée. Une provision pour gros entretien est créée.
D’une part, les dépenses de grosses réparations, qui prolongeaient la durée de vie des immobilisations et qui
étaient anticipées par le biais de la PGR sont désormais des dépenses de première catégorie. Elles ont un caractère
d’immobilisation et ne peuvent plus faire l’objet de provisions.
D’autre part, conformément au règlement CRC no2000-06 du 7 décembre 2000 relatif aux passifs, les provi-
sions doivent correspondre à une obligation certaine ou suffisamment probable à la date de clôture d’un exercice.
Elles ne peuvent plus être calculées de manière forfaitaire.