FÉDÉRIS Gestion d’Actifs L’instant Fédéris 3 4 L’essentiel • Économie • Marchés • Allocation Le radar • • • • Mars 2015 Notre analyse Éco - Marchés - Stratégie Édito 2 # 16 États-Unis Zone Euro Japon Émergents Quant monitor • Taux de chômage • Emploi Le patient français La France est malade, dit-on. Un peu ? Beaucoup ? Mais à quoi ressemblerait une France en bonne santé ? La bonne croissance. Ce serait celle qui permettrait de redonner un emploi à tous ceux l’ayant perdu depuis la crise de 2008, mais aussi d’absorber les nouveaux entrants liés à la hausse de la population active. Or, le potentiel de croissance du PIB a été révisé à la baisse de 1,5 % à près de 1 %* , interdisant d’espérer un retour de l’emploi aux niveaux d’avant crise. Coach Macron. Le cocktail loi Macron - CICE - pacte de responsabilité et solidarité permettrait un retour de la croissance potentielle de 1 % à près de 1,5 % en 2025 (OCDE**). Suffisant ? Non. Retrouver la croissance d’antan est une chose, mais il faut aussi rattraper le retard accumulé depuis 2008. 2 % plutôt que 1,5 % de croissance semble alors nécessaire. Un pas significatif donc, mais qui en appelle d’autres. FRANCE : PIB POTENTIEL* Directeur de la rédaction Philippe Aurain Rédaction Karl Eychenne Conception Hélène Lamandé Sans la crise En volume Avec réformes Sans réformes Nous contacter 01 53 21 75 75 Fédéris Gestion d’Actifs 20 bis rue La Fayette 75317 Paris Cedex 09 SA au capital de 5 000 000 € RCS Paris 439 275 645 Société de gestion de portefeuille agréée par l’AMF sous le N° GP 03024 PIB réalisé * PIB potentiel = productivité × emploi potentiel (p. 4) 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025 * Moyenne des estimations du FMI, de l’OCDE, et de la Commission Européenne ** Source : OCDE (oct. 2014) , les réformes structurelles, impact sur la croissance L’analyse de marchés apporte une vision permanente et structurée des économies et des évolutions financières. Elle constitue l’un des éléments, non limitatif, des décisions d’investissement des gestions de Fédéris Gestion d’Actifs. Cette lettre, adressée chaque mois à nos clients institutionnels, synthétise les signaux forts que nous renvoient les marchés. Les opinions exprimées dans le présent document constituent le jugement de Fédéris Gestion d’Actifs au moment indiqué et sont susceptibles d’être modifiées sans préavis. Fédéris Gestion d’Actifs n’est nullement obligé de les tenir à jour ou de les modifier. Il est recommandé aux investisseurs de consulter leurs propres conseillers juridiques et fiscaux en fonction des considérations légales, fiscales, domiciliaires et comptables qui leur sont applicables avant d’investir dans les classes d’actifs mentionnées afin de déterminer eux-mêmes l’adéquation et les conséquences de leur investissement, pour autant que ceux-ci soient autorisés. À noter que les actions, obligations ou autres catégories d’actifs éventuellement mentionnées dans le présent document, impliquent des degrés de risque variables et qu’aucune garantie ne peut être donnée quant à l’adéquation, la pertinence ou la rentabilité d’un investissement spécifique pour le portefeuille d’un client ou futur client. La présente publication ne peut être reproduite, totalement ou partiellement, diffusée ou distribuée à des tiers, sans l’autorisation écrite préalable de Fédéris Gestion d’Actifs. L’essentiel Tour d’horizon de l’actualité économique et financière. ÉCONOMIE Croisée des chemins Oublié le pétrole, place aux politiques monétaires et aux devises. Alors que la baisse du prix du baril a bénéficié à tout le monde, la force du dollar et le QE de la BCE modèrent la croissance américaine et dopent la zone euro. 150 SURPRISES ECONOMIQUES 100 CHIFFRES MEILLEURS QU'ATTENDUS Des surprises positives en zone euro, et négatives aux États - Unis ZONE EURO 50 0 Toutefois, l’économie américaine est déjà presque à maturité avec un taux de chômage proche de sa cible (p. 4). D’un autre coté, tout reste à faire en zone euro avec un marché de l’emploi bien loin d’être normalisé. -50 ETATS - UNIS -100 CHIFFRES MOINS BONS QU'ATTENDUS -150 déc.-12 déc.-13 déc.-14 Source : Citigroup MARCHÉS À la recherche de rendements 8.0 7.0 Les marchés d’actions remportent ce mois de février haut la main, encouragés par la détente du dossier grec et un sursaut du prix du pétrole. Cet appétit pour le risque a pesé sur les marchés obligataires des pays cœurs , alors que les périphériques étaient privilégiés. PRIME DE RISQUE ACTIONS vs TAUX* En % ACTIONS PEU CHERES PAR RAPPORT AUX TAUX 6.0 5.1 5.0 4.0 3.0 2.0 ACTIONS CHERES PAR RAPPORT AUX TAUX 1.0 * moyenne pondérée par les PIB des pays du G3 : US, Zone Euro, Japon 0.0 déc.-00 déc.-03 déc.-06 déc.-09 déc.-12 Total Return, source MSCI, bloomberg déc.-15 Source : Bloomberg Tous les marchés sont chers. Toutefois, les marchés d’actions restent relativement moins chers que les emprunts d’États. Surtout, les niveaux de taux faibles des pays cœurs offrent peu d’autres alternatives pour des investisseurs à la recherche de rendement. ALLOCATION Plutôt actions, hors des États - Unis Déjà proches de nos objectifs 2015 sur le marché d’actions euro, nous diversifions davantage nos paris. Le marché d’actions japonais reste le meilleur candidat, alors que le marché américain offre le moins de potentiel au vu des niveaux atteints. Coté obligataire, nous restons à l’écart des marchés cœurs, notamment du marché américain qui nous semble le plus vulnérable. Concernant les devises, l’euro devrait rester faible contre dollar, mais les niveaux atteints limitent le risque d’accélération baissière. 2 Fédéris Gestion d’Actifs L’instant Fédéris / Mars 2015 Actions Obligations Crédit Devises US Zone Euro Japon Emergents Neutre + + Neutre -- - Neutre Neutre Neutre + Neutre Neutre + Neutre - - +++ très positif ++ positif + modérément positif --- très négatif -- négatif - modérément négatif Le radar Ce radar* a pour objectif d’orienter l’investisseur en fonction des fondamentaux économiques et des valorisations des marchés dans chacune des grandes zones. SCENARIO FEDERIS GA ÉMERGENTS Asie hors Japon, Europe de l’Est, Amérique Latine JAPON ZONE EURO ÉTATS-UNIS Etats-Unis Zone euro Japon Emergents PIB var.annuelles PIB var. trimestrielles annualisées Inflation fin d’année Balance budgétaire / PIB Balance courante / PIB Taux directeurs 2014 2015 2016 T4 14 T1 15 T2 15 T3 15 T4 15 2014 2015 2016 2014 2015 2016 2014 2015 2016 2014 2015 2016 2,4 3,0 2,8 2,2 2,5 3,0 2,5 2,5 1,3 0,4 2,2 -2,9 -2,6 -2,6 -2,4 -2,2 -2,4 0,25 0,50 1,50 0,9 1,3 1,6 1,3 1,5 1,5 1,8 1,8 -0,2 0,2 1,2 -2,7 -2,3 -2,0 2,5 2,5 2,4 0,05 0,05 0,05 0,3 1,2 1,4 1,5 2,5 2,0 2,0 2,0 2,1 0,5 1,1 -8,0 -6,8 -6,3 0,1 1,0 1,5 0,10 0,10 0,10 3,2 3,3 3,8 3,5 3,0 3,0 3,5 3,5 6,0 6,5 6,0 -2,7 -2,5 -2,7 0,1 -0,2 -0,2 8,00 7,00 7,00 ÉCONOMIE Plus sage. L’économie américaine revient sur un rythme de croissance plus modéré, de 2,2 % en T4 à 2,5 % anticipé pour T1 15. Certes, l’emploi continue de très bien se tenir, mais la balance commerciale se dégrade, et la demande finale est décevante. L’inflation a chuté de 0,8 % à -0,1 %, mais la Fed reste confiante et pourrait remonter ses taux dès juin. PIB Dollar Inflation Prime de risque actions Emploi PER forward MARCHÉS Plus cher. Notre radar est sans équivoque : les marchés de taux et d’actions offrent désormais peu de potentiel d’appréciation compte tenu des niveaux atteints. Toutefois, en termes de cherté relative, les marchés d’actions restent mieux positionnés que les marchés de taux. Enfin, la tendance reste haussière pour le dollar compte tenu du scénario sur la Fed. ÉCONOMIE Bon pour le moral. Les indices de confiance sont unanimes : les entreprises comme les consommateurs sont plus optimistes pour l’avenir. D’ailleurs, les chiffres d’activité vont dans le même sens : après une accélération de la croissance de 0,6 % à 1,3 % en T4, la consommation continue de se raffermir. Même l’inflation s’offre un rebond de - 0,6 % à - 0,3 %. Balance budgétaire Bénéfices Balance commerciale taux 10 ans Défavorable aux actifs risqués taux courts Favorable aux actifs risqués PIB Euro Inflation Prime de risque actions Emploi PER forward MARCHÉS Objectif rendement. Même constat qu’aux ÉtatsUnis : les marchés sont chers, surtout les marchés de taux. Toutefois, à la différence des États-Unis, cette cherté est à nuancer par la baisse de la devise favorable aux actions, et par le QE de la BCE maintenant des taux cœurs bas. En particulier, ce QE devrait encourager la convergence des taux périphériques. ÉCONOMIE Encore décevant. Oui, la croissance est enfin revenue fin 2014, après deux trimestres de contraction de l’activité. Toutefois, ce retour de la croissance a déçu, notamment du coté de l’investissement. En ce début d’année, les indicateurs avancés tardent à se raffermir davantage, malgré le yen faible. La BOJ n’agirait qu’en cas de rechute des salaires. Balance budgétaire Bénéfices Balance commerciale taux 10 ans Défavorable aux actifs risqués taux courts Favorable aux actifs risqués ÉCONOMIE Encourageant. D’une part, les prix des matières premières ont repris des couleurs, d’autre part les Banques Centrales ont assoupli leur politique monétaire face à la baisse de l’inflation. Deux bonnes nouvelles qui devraient limiter les mauvaises surprises sur l’activité, même si la Chine a de nouveau révisé à la baisse ses perspectives de croissance. Inflation Prime de risque actions Emploi Balance budgétaire Bénéfices Balance commerciale taux 10 ans Défavorable aux actifs risqués taux courts Favorable aux actifs risqués * Source : modèles Fédéris Gestion d’Actifs Neutre PIB Devises EM Inflation Prime de risque actions Emploi PER forward MARCHÉS Surprenant. Les marchés émergents offrent des performances positives alors que les fondamentaux semblent peu à leur avantage pour 2015 : hausse du dollar, hausse des taux de la Fed, faiblesse des prix des matières premières. Certes, les niveaux de valorisations ont pu encourager les investisseurs au cours d’un mois de février porté par l’appétit pour le risque. Neutre PIB Yen PER forward MARCHÉS L’atout diversifiant. Certes, les valorisations n’y sont guère plus attractives qu’aux États-Unis ou en zone euro. Néanmoins, le marché d’actions japonais est le seul où les perspectives bénéficiaires des entreprises sont sur une tendance haussière. De plus, la devise et les taux restent pilotés par les autorités, à l’avantage du marché des actions. Neutre Balance budgétaire Bénéfices taux 10 ans Défavorable aux actifs risqués Balance commerciale taux courts Favorable aux actifs risqués Neutre Fédéris Gestion d’Actifs L’instant Fédéris / Mars 2015 3 Quant monitor En complément de l’Édito, nous présentons les évolutions des taux de chômage par rapport à leur niveau dit d’équilibre (NAIRU*), ainsi que les tendances sur le marché de l’emploi. Taux de chômage Nous comparons le taux de chômage à son niveau d’équilibre (NAIRU) : il y a convergence entre les deux taux de chômage lorsque le PIB rejoint son niveau potentiel (loi d’Okun). FRANCE : TAUX DE CHOMAGE FRANCE : EMPLOI NAIRU Avant crise 9 En millions de personnes 34 Réalisé 10 8 7 6 5 Un taux de chômage trop élevé, et dont le potentiel de baisse est limité 32 Avant la crise Réalisé Emploi potentiel 30 Depuis la crise 28 26 L’emploi au ralenti depuis la crise, et un potentiel révisé à la baisse 4 24 3 2 22 1 0 ETATS ÉTATS - UNIS ZONE EURO En % 11 1960 1970 1980 1990 2000 2010 20 2020 ZONE EURO : TAUX DE CHOMAGE 13 En % 200 Réalisé NAIRU 12 1970 1980 Un taux de chômage largement au dessus de son niveau d’équilibre 11 Avant crise 8 1990 2000 2010 2020 ZONE EURO : EMPLOI En millions de personnes 190 10 9 1960 Réalisé Emploi potentiel 180 Avant la crise 170 160 150 Depuis la crise 140 Un potentiel très affaibli par le manque d’investis -sement des entreprrises 130 120 7 6 110 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 100 2025 ETATS - UNIS : TAUX DE CHOMAGE 11 En % Réalisé NAIRU 10 200 9 8 7 6 Avant crise 5 Baisse significative du taux de chômage, presque revenu à l’équilibre 1987 1997 2007 2017 ETATS - UNIS : EMPLOI En millions de personnes Réalisé Emploi potentiel 180 Avant la crise 160 Depuis la crise 140 120 100 À l’équilibre, mais un potentiel freiné par la baisse du taux de participation 4 80 3 2 1960 6 1970 1980 1990 2000 2010 60 2020 JAPON : TAUX DE CHOMAGE En % 80 Réalisé NAIRU 5 Avant crise 4 3 Le taux de chômage est passé sous son niveau d’équilibre ! 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 JAPON : EMPLOI En millions de personnes 75 Réalisé Emploi potentiel 70 Avant la crise 65 Depuis la crise 60 55 2 50 1 0 Un impact majeur du vieillisement de la population sur le potentiel 45 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 40 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 * NAIRU : taux de chômage qui ne génère pas de tensions inflationnistes Sources : OCDE, FMI, Commission Européenne F é d é r i s G e s t i o n d ’A c t i f s Une société du groupe Malakoff Médéric L’instant Fédéris / Mars 2015 Achevé de rédiger le 09/03/2015 FRANCE 12 JAPON Emploi La croissance de l’emploi évolue en fonction de la population active, du taux de participation, et du taux de chômage. Pour l’emploi potentiel, on utilise le chômage d’équilibre (NAIRU). 4