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INFORMATION PAR PAYS GRECE
SECRETARIAT D’ETAT A L’ECONOMIE, EUROPE
Début 2015, le plan d’aide de 2012 est arrivé à son terme. Après cinq années d’austérité, le
mécontentement de la population porte au pouvoir Alexis Tsipras du parti Syrisa très hostile
aux réformes exigées par l’UE. Les tensions durant les négociations laissent envisager une
sortie de la Grèce de la zone euro
. Bien qu’ayant engagé un référendum populaire qui se
solde par un « non » aux nouvelles conditions de l’UE, le gouvernement et le parlement grec
approuvent cependant le nouvel accord d’ajustement économique du Mécanisme Européen
de Stabilisation
sur 3 ans (2015-2018). Ce nouveau prêt de 86 mia € est assorti de
conditions de redressement des finances publiques, d’améliorations de la compétitivité, de
l’emploi et de stabilité financière. L’Eurogroupe
analyse et statue régulièrement au sujet de
l’avancement des réformes exigées avant le versement de chaque tranche de ce prêt
,
l’objectif étant d’économiser 5,4 milliards € sur le budget national d'ici 2018. Dans une large
mesure ces tranches permettent en premier lieu le remboursement des créanciers. Et pour
chaque échéance, le Parlement grec vote des réformes socialement souvent très
controversées, et notamment en 2016 la mise en place d’un mécanisme conditionnel
(« contingency measures ») à appliquer en cas de déviation budgétaire primaire de 3.5 %.
Ont été ainsi versées en en 2016 par tranches successives 12.5 mia €. Le gouvernement
grec escompte également en contrepartie de ses efforts l’ouverture d’un débat sur l'épineuse
question d’un allégement de la dette (180% du PIB). En février 2017, le FMI déclare qu’il est
nécessaire d’assouplir les conditions de remboursement en rallongeant substantiellement la
période de remboursement et en plafonnant de manière significative les taux d’intérêt, mais
sans couper dans le montant à rembourser et toujours sous condition d’appliquer les
réformes telles qu’exigées par les créanciers.
Situation conjoncturelle
La Grèce est en récession depuis 2008. Le taux de croissance après un plongeon à -9.1 %
en 2011, grâce au tourisme et un certain retour des investisseurs était redevenu positif en
2014 à 0.7 %. En 2015, les incertitudes politiques ont miné la confiance des consommateurs
et des affaires et le taux annuel retombe à -0.2 %. En 2016, l’austérité empêche le décollage
de l’économie et la croissance n’affiche qu’un taux de +0.3 %. Au Ier trimestre 2017, les
analystes estiment qu’elle sera en moyenne de 1.8 % entre 2018-2021 avec un risque élevé
sortie de la zone euro vers 2021
. Selon le FMI, pour l'année 2016 le déficit budgétaire
devrait s’établir à -2.7 %. Pour remplir les conditions des créanciers concernant le résultat
2017 de + 1.75%, il faudrait non seulement un résultat positif des réformes, mais surtout un
taux de croissance de 2.1 %. L'endettement public à plus de 180% du PIB depuis 2016
devrait continuer à augmenter ces prochaines années. Le taux de chômage concerne
toujours le ¼ de la population active et 50 % des jeunes. L’inflation à zéro en 2016 devrait
s’accroître à une moyenne de 1.7 % entre 2017-2021. Avec déjà 60'000 requérants d’asile
sur son sol, le pays reste sous forte pression de nouveaux arrivants.
Indicateurs
WEF - Global competitiveness report 2016-2017 : 86ème place sur 138 pays (2015-2016 :
81ème place sur 140 pays).
Transparency International - Corruption perceptions index 2016 : la Grèce figure à la
58ème place sur 167 pays (2015 : 69ème / 175 pays)
The World Bank - Ease of doing business ranking 2017 : 61ème place sur 190 pays
Greece exit ou Grexit
Le MES est un fond d’assistance intergouvernemental pour les pays de la zone euro, co-piloté informellement
avec le FMI
countries in the euro zone
Les 19 Ministres des Finances de la zone euro.
Détails voir à la fin de la Fiche au point 4.
Selon EIU, ce scénario présenterait l’avantage qu’après un effondrement immédiat de son économie, la Grèce
aurait plus de chances de renouer rapidement avec la croissance qu’en restant membre de la zone euro.