duction de ces hormones diminue et, par
conséquent, leur eet protecteur disparaît.
Il en résulte que, chez les femmes, l’infarctus
du myocarde apparaît en moyenne dix ans
plus tard que chez les hommes. Mais cette
médaille a un revers : les femmes étant tou-
chées à un âge plus avancé, la mortalité est
plus importante et l’évolution de la maladie
moins favorable. C’est ainsi que l’infarctus
du myocarde est plus souvent fatal chez les
femmes que chez les hommes.
Des symptômes mal interprétés
Sans compter que les femmes ont souvent
du mal à identier le problème quand il se
présente. L’infarctus reste ancré dans l’ima-
ginaire collectif comme une maladie typi-
quement masculine. En outre, ses symp-
tômes sont souvent moins clairs chez les
femmes que chez les hommes, car elles ne
présentent pas toujours les intenses dou-
leurs dans la poitrine qui lui sont propres.
Une faiblesse, des nausées, des dicultés
à respirer, une sensation d’épuisement, des
sueurs froides, des douleurs dorsales ou ab-
dominales hautes peuvent aussi annoncer
une crise cardiaque. Ces signes apparaissent
souvent plusieurs heures voire plusieurs
jours avant l’infarctus, mais sont souvent pris
pour les symptômes d’un refroidissement,
des tensions musculaires, un problème
aux dents ou à la mâchoire, ou encore des
troubles digestifs. « Toutes les sensations in-
habituelles ressenties entre le nombril et le
maxillaire inférieur appellent à la vigilance.
Ce qui, p. ex., peut passer pour une indiges-
tion ou une bronchite, peut tout aussi bien
dénoter un infarctus », explique le Dr Belinda
Conférences et conseils supplémentaires
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une conférence consacrée aux femmes et à leur cœur.
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de la Fondation Suisse de Cardiologie, qui renferme nombre de conseils
et d’informations importantes.
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aux enfants et aux femmes enceintes.
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Nazan Walpoth, médecin-chee du service
cardiologie de l’Inselspital de Berne. La car-
diologue recommande donc de ne pas hési-
ter à composer le 144 pour alerter la centrale
d’urgence, en particulier chez des patients
âgés et en présence de facteurs de risque.
Connaître et prévenir
les facteurs de risque
Les maladies cardiovasculaires peuvent
avoir une composante héréditaire, mais
notre mode de vie y contribue aussi for-
tement : alimentation déséquilibrée, sur-
poids, manque d’exercice, stress et tabagisme
mettent notre organisme à rude épreuve.
Les concentrations sanguines de lipides
et la tension artérielle s’élèvent et le risque
de diabète augmente. Autant de facteurs
délétères pour nos vaisseaux, que menace
alors l’artériosclérose, également appelée
« calcication des artères » en langage cou-
rant. L’artériosclérose est la cause la plus fré-
quente de l’infarctus du myocarde : des dé-
pôts de graisse s’accumulent dans les artères
et, avec le temps apparaissent des plaques
calciées, qui réduisent le diamètre des vais-
seaux et entravent la circulation sanguine. Si
l’une de ces plaques se rompt et si un caillot
sanguin vient à obstruer l’un des vaisseaux
coronaires, le muscle cardiaque ne reçoit
plus ou plus assez d’oxygène dans la région
irriguée par ce vaisseau et les tissus meurent.
Il n’y a pas de traitement direct des causes
de l’artériosclérose, mais nous pouvons la
prévenir et, si les artères sont déjà endom-
magées, veiller à ce que la maladie n’évolue
pas (voir encadré). « Après la cinquantaine, le
cœur des femmes a particulièrement besoin
d’être protégé », insiste le Dr Belinda Nazan
Walpoth. Protégez le vôtre dès à présent !