- Mais Joseph, la Gaule est sous le joug de Rome !
- Jamais Rome ne viendra nous chercher en Gaule. Au mieux ils penseront que nous aurons
accosté du coté de Massilia et nous ferons tout pour qu'ils le croient.
- Où se trouve donc cette communauté que tu connais ?
- Elle se trouve dans la septième province de Rome. La ville s'appelle Narbo Martius. Nous y
serons en sécurité et je suis sûr que nombreux sont ceux qui reconnaîtront Jésus comme Mes-
sie-Roi d'Israël.
- Joseph, je t'ai toujours fait conance, Jésus t'aimait et te respectait, je me plie donc à ta sa-
gesse.
- Ainsi soit-il ! Dit Joseph.
Ils avaient pris leur décision. Ils furent près d'une dizaine à partir. Joseph d'Arimathie, Marie-
Madeleine, Marthe, Lazare, Marie Jacobé, Marie Salomé, Sidoine, Maximin et Sarah seront
leurs compagnons de voyage et d'exil.
Bien que le bateau fût important, la traversée fut dure. Elle dura près d'une semaine. Ils
essuyèrent deux terribles tempêtes qui mirent à mal le navire. Finalement, au bout de six
jours, ils accostèrent près d'un petit village sur la cote ouest Méditerranéenne de la Gaule.
Les habitants les accueillirent et les hébergèrent. Les Gaulois étaient accueillants et beau-
coup d'entre eux se rappelaient qu'un peu plus de quatre-vingts ans auparavant, un de
leurs chefs avait soulevé la Gaule pour résister à l'hégémonie romaine. Ils avaient accepté,
contraints, la Pax Romana mais ils ne manquaient pas de résister dés qu'ils le pouvaient. Ces
gens qui avaient abordé sur leurs côtes étaient, pour eux des opposants à Rome, c'est tout ce
qui comptait. Le Chef du Village connaissait l’existence de la grande communauté juive de Narbo
Martius. Il leur fournit une escorte pour les conduire par des chemins sûrs hors de portée des pa-
trouilles romaines. Marie-Madeleine, Joseph d’Arimathie et leurs compagnons furent accueillis et
reconnus par la Communauté Juive de Narbo Martius
Marie-Madeleine ne revit jamais la Palestine et la Galilée. Elle mourut âgée. Son ls grandi
dans le souvenir et les commandements de son Père. Il poursuivit l'enseignement de son
Père dans la communauté. Les Rabbins de Narbo Martius protégeaient le ls du Christ. Le temps
t son œuvre, le message de Jésus fut repris par des Gaulois, une nouvelle philosophie naissait.
Les Rabbins de Narbo Martius, à la mort de Marie-Madeleine, décidèrent de cacher son
corps. A Narbo Martius coulait le euve Atax, les habitants de la ville savaient qu'il prenait sa
source dans de hautes vallées inexpugnables. Les habitants de ces contrées étaient les Volsques
Tectosages. Beaucoup d'entre eux avaient réservé une oreille positive aux paroles de Jésus.
A la demande des Rabbins de Narbo Martius, ils acceptèrent de re-
cevoir le corps de Marie-Madeleine au sein d'un de leur oppidum.
Perché au sommet d'une colline, l'oppidum surplombait deux vallées. Celle de l'Atax et de la Sals.
Le corps de Marie-Madeleine fut inhumé dans une crypte profonde créé par une faille naturelle,
son plus précieux trésor fut mis dans son tombeau, l’ossuaire de celui qu’elle avait tant aimé, son
mari Jésus. Son ls, bien plus tard, les rejoindra dans l'éternité. Devant l'échec de Pilate, Lucius
Vitellius le destitua en 36 et le rappela sur Rome. Mis à l'écart, il fut envoyé à Vienne en Gaule où
il se donna la mort
Devant la fuite de la famille Royale, un homme à la solde du Sanhédrin, reprit et déforma
la parole du Christ que Jacques perpétuait depuis la mort de son frère. Cet homme s'ap-
pelait Paul ! Il généra les préceptes de l'Eglise Chrétienne.
Pendant ce temps, du coté de Narbo Martius, une nouvelle philosophie, basée sur les vrais
préceptes de Jésus prenait naissance. L'Eglise de Paul mit tout en œuvre pour retrouver
les descendants de Jésus ainsi que le corps de Marie-Madeleine et de son ls. Jamais ils ne trou-
vèrent. Tout un réseau secret s'organisa pour protéger les dépouilles royales.
L'Eglise de Rome, devant ses échecs à retrouver les tombeaux, préféra circonscrire les
lieux et les surveiller. Cette région de la Haute-Vallée de l'Aude était dangereuse pour elle.
Il fallait être vigilant et ne pas perdre ce coin de Gaule de l'œil.