electricite - Le Repaire des Sciences

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Université d’Orléans
UFR Sciences
Licences de Physique et de Chimie
1ère année
ELECTRICITE
Cours basé sur le manuscrit de M. Pascal Loos
Pascal.Loos @ ac-nancy-metz.fr
Septembre 2004
1
Chapitre 1
INTRODUCTION : nature du courant électrique
Dans un grand nombre de substances
(conductrices) l'apparition d'une différence
de potentiel provoque le déplacement de
charges présentes dans la substance : un
courant électrique.
l’électron dans la direction opposée au champ,
et ce jusqu’à ce que l’électron rencontre un
ion ou un autre électron. Après cette collision,
l’électron repart dans une direction
quelconque qui est immédiatement corrigée
r
par la force f .
On cherche à établir une relation entre la
cause (la différence de potentiel) et l'effet
(le courant).
I. Conduction dans un métal
I.1. Description de l'état du métal
L’effet du champ se superpose donc au
mouvement aléatoire de chaque électron (qui
résulte à la fois de l’agitation thermique et des
collisions avec les ions). Ceci conduit à un
déplacement d’électrons en moyenne dans la
direction opposée au champ, avec une vitesse
moyenne de dérive Vder qui est de l’ordre de :
Vder ~ eE ô , où τ est l’intervalle de temps
m
moyen entre deux collisions. Cette dérive
dans la direction opposée au champ conduit à
un écoulement d’électrons le long du
conducteur, qui est le courant électrique.
Un métal est composé d'ions lourds,
pratiquement immobiles, et d'électrons qui se
déplacent au hasard en se heurtant aux ions.
En l’absence de différence de potentiel entre
deux points d’un conducteur métallique
(situation d’équilibre électrostatique), ces
électrons « libres » sont en mouvement
désordonné. Dans ce mouvement, dû à
l’agitation thermique, les électrons ont des
trajectoires en ligne brisée correspondant aux
chocs contre les ions fixes du métal. D’autres
matériaux répondent à ce modèle.
Les électrons vont dans le sens des potentiels
croissants (à l’opposé du champ électrique).
On dit que le courant électrique va dans le
sens opposé, celui des potentiels décroissants.
La vitesse instantanée d'un électron est de
l'ordre de 106 m/s. Sa vitesse moyenne est
beaucoup plus faible, de l'ordre de 1 mm/s.
I.2. Phénomène d’écoulement de charges
Lorsqu’une différence de potentiel extérieure
U est appliquée entre deux sections d’un
conducteur cylindrique placées à une distance
d l’une de l’autre, elle crée un champ
r
électrique E d’intensité U/d constante le long
du conducteur. Les ions du métal restent en
place, mais les électrons libres sont accélérés
dans la direction opposée au champ sous
l’action de la force électrique de Coulomb,
r
r
f = −e E . L’accélération, d’amplitude eE/m,
conduit à un accroissement de la vitesse de
Tous les électrons ont le même mouvement
d'ensemble, à la même vitesse moyenne : il
n'y a pas d'accumulation de charges dans le
volume du conducteur.
I.3. Mobilité des charges
Comme indiqué ci-dessus, la vitesse moyenne
des électrons est proportionnelle au champ
électrique appliqué:
2
conducteur. On peut écrire cette définition
sous la forme :
I = dq/dt
Vder = ì E
µ est une constante, la mobilité des électrons,
qui dépend de l'état du métal (en particulier de
sa température, qui contrôle la valeur du
paramètre τ). Elle se mesure en m2/V.s.
Elle s'exprime en Ampères (C/s).
La quantité de charge qui traverse une section
de surface unité du conducteur pendant une
seconde est appelée densité de courant. Elle
s'exprime par j = I/S. C'est pourquoi elle
s'exprime en A/m2. Elle a une grande utilité
pratique, car elle mesure la quantité de
courant qu'un matériau peut supporter.
I.4. Comparaison entre l'équilibre
électrostatique et la conduction
Porteur
Champ
Potentiel
de charge
Vitesse
Métal à
Nul à
Constant
moyenne
l'équilibre
l'intérieur
nulle
Vitesse
Non nul à
moyenne
l'intérieur,
Métal
faible mais
dans le sens
traversé
non nulle,
Gradient
des potentiels
constant
par un
dans le sens
décroissants
courant
des
(sens du
potentiels
courant)
croissants
II. Loi d'Ohm
II.2. Relation entre vitesse moyenne des
électrons et intensité du courant
I.5. Densité de courant et intensité du
courant
dq est la charge des électrons qui ont traversé
une section S pendant dt. Ils se trouvent à une
distance de S inférieure ou égale à Vder.dt
Modèle simplifié de conducteur métallique :
conducteur cylindrique homogène ; la
conduction se fait dans l'axe du cylindre.
Soit n le nombre d'électrons libres par unité
de volume du métal. Alors
dq = ne(SVder.dt)
Par conséquent
I = neSVder et j = neVder
Une différence de potentiel V1 – V2 est
appliquée entre deux sections droites du
cylindre placées en A et B. Le potentiel,
constant sur une section droite quelconque du
cylindre est linéairement décroissant en
fonction de la distance à l’extrémité A. Le
champ électrique est dirigé suivant l'axe, et
constant en tout point du conducteur. La
vitesse moyenne des électrons aussi.
II.2. Relation entre intensité du courant et
différence de potentiel
En introduisant la mobilité il vient :
I = neSµE
Or E est la différence de potentiel par unité de
longueur Donc :
La quantité de charge qui traverse une section
du conducteur pendant une seconde est
appelée intensité du courant dans le
3
Ces deux types d'ions sont freinés par leur
interaction avec les autres molécules
présentes dans la solution, en particulier celles
du solvant.
III.2. Conductivité de la solution
C'est l'expression de la loi d'Ohm, en appelant
R la résistance du conducteur cylindrique
envisagé, l étant la longueur du conducteur.
La conductivité électrique de la solution est :
σ = CαNe(µc + µa)
Cette formule est valable pour un électrolyte
comprenant une seule espèce d'ions positifs et
une seule d'ions négatifs.
R s'exprime en ohms, 1/R est la conductance
G et s'exprime en Siemens.
C est la concentration du soluté, α son degré
de dissociation, N le nombre d'Avogadro, e la
charge élémentaire, µc et µa les mobilités des
deux types d'ions.
ρ est la résistivité du matériau, ρ s'exprime en
ohms.m. 1/ρ est la conductivité σ,
théoriquement en ohms(-1).m(-1), pratiquement
en ohms(-1).cm(-1).
La loi d'Ohm s'applique.
III. Conduction dans une
solution d'électrolyte
IV. Circuit électrique
III.1. Description des phénomènes
Un circuit électrique est constitué d’éléments
passifs tels que ceux décrits ci-dessus
(conducteurs de résistance non nulle,
électrolytes), ou d’autres éléments passifs
décrits plus bas (condensateurs, bobines),
ainsi que d’éléments actifs (générateurs,
amplificateurs, etc ...). Ces éléments sont
reliés les uns aux autres par des fils de liaison
parfaitement conducteurs (ρ ∼ 0).
ABCD1D2D4D3
Si V1 est inférieur à V2, les charges négatives
se dirigent vers l'électrode 2 : c'est l'anode, où
se dirigent les anions. Les cations se dirigent
vers la cathode, qui se trouve au plus bas
potentiel.
4
Chapitre 2
LES BASES : notations, théorèmes généraux
Notations utilisées dans le cours :
Sauf précisions, on utilise les notations
conventionnelles suivantes :
"minuscules" : u, i, p, … : grandeurs fonctions
du temps, en remplacement de u(t), i(t), p(t),
…
"MAJUSCULES" : U, I, Umoy, … : grandeurs
indépendantes du temps.
"Caractères gras" : E, B, F, … : grandeurs
r r r
vectorielles, en remplacement de E , B, F , ...
"Caractères soulignés" : U, I, Z, … :
grandeurs complexes associées à des
grandeurs sinusoïdales.
Par exemple, pour des fréquences de l'ordre
de 1 MHz, la dimension du circuit doit être
très inférieure à 300 m.
I.2. Tension ou d.d.p.
I.2.a. Définition
Pour obtenir une circulation de courant dans
un circuit, il faut qu'au moins deux points de
ce circuit soient à un instant donné à des
potentiels différents.
La notion de potentiel, directement liée à celle
de champ électrique, sera explicitée en cours
d’électrostatique. Pour l’instant, disons que
c’est une quantité, définie en tout point du
circuit, qui pourra être imposée en certains
points (source de tension). C'est une grandeur
algébrique. Conventionnellement, on
représente la tension u AB = v A − v B entre les
points A et B du circuit par une flèche dirigée
vers le point A (la première des deux lettres A
et B).
I. Définitions.
I.1. Courant
I.1.a. Définition.
Un courant électrique est une circulation de
porteurs de charges électriques. L'intensité du
courant électrique est la grandeur qui
quantifie le débit de charge en un point du
circuit.
dq
i=
(II-1)
dt
BAuAB
I.2.b. Loi des tensions (loi des mailles).
La somme des tensions effectuée en
parcourant une maille (ensemble d’éléments
reliés bout à bout, point de départ et d’arrivée
commun) est nulle.
L'orientation du circuit en ce point fait que l'intensité
est une grandeur algébrique (avec un signe). L’on
décide de l’orientation de manière arbitraire, dans le
cas général, mais si possible de manière à faciliter la
présentation (voir conventions de fléchage en I.3)
BAuABCuBCuCA
I.1.a. Loi des intensités (loi des nœuds).
La somme de toutes les intensités des
courants entrant en un point de liaison, appelé
nœud, est nulle.
En effet v A − v A = 0
⇒ vA − vB + vB − vC + vC − vA = 0
⇒ u AB + u BC + u CA = 0
I.1.b. A.R.Q.S. :
La loi qui précède ne peut être considérée
comme exacte que dans le cadre de
l'approximation des régimes quasi
stationnaires (ARQS) : c'est à dire dans les
cas où le produit de la dimension du circuit
par la fréquence des intensités considérées est
très inférieur à la célérité (vitesse) de la
lumière.
I.3. Dipôle
I.3.a. Définition.
Elément d'un circuit électrique comportant
deux bornes. Il impose une relation entre la
tension u à ses bornes et l'intensité du courant
i qui le traverse.
La fonction f liant u à i : u = f(i) imposée par
le dipôle est appelée caractéristique du
5
u=A
u = A⋅i
dipôle. Par extension ce terme désigne aussi
la représentation graphique de cette fonction.
u = A⋅i + B ⋅
I.3.b. Convention de fléchage.
-
di
dt
Convention récepteur :
BAuABiAB
II.1. Résistances.
II.1.a. Equation caractéristique
Pour une résistance on a :
Rui
Le courant et la tension sont fléchés en sens inverse.
Cela permet d'obtenir des grandeurs positives pour des
dipôles s'opposant à la circulation du courant.
-
(II-3)
au cours du temps, tension et courant sont
homothétique (de même forme).
u = R ⋅i
Convention générateur :
BAuABiBA
II.1.b. Puissance consommée
u2
(II-4)
p = R ⋅i2 =
R
Le courant et la tension sont fléchés dans le même
sens. Cela permet d'obtenir des grandeurs positives
pour des dipôles favorisant la circulation du courant.
On constate que cette puissance est à chaque
instant positive : la résistance est un élément
dissipatif.
I.3.c. Puissance électrique
II.1.c. Précaution d'emploi
La puissance instantanée mise en jeu par un
dipôle est :
(II-2)
p = u ⋅i
En régime établi, la résistance ne doit pas
dissiper une certaine puissance Pmax dont la
valeur est en général prescrite par le
constructeur. On en déduit les valeurs
maximales du courant et de la tension à ne pas
dépasser à l'aide de la formule (I-4).
La puissance dissipée l'est sous forme de
chaleur, et c'est souvent l'augmentation de
température qui est responsable de la
destruction du composant. Pour des durées
limitées, il est parfois possible de dépasser
cette valeur, mais cela dépend de l'inertie
thermique de la résistance. En l'absence
d'indication du constructeur, il est hasardeux
de tenter sa chance !
Cette puissance correspond à la puissance consommée
lorsque u et i sont fléchés selon la convention récepteur
et à la puissance fournie lorsqu'ils sont fléchés avec la
convention générateur.
I.4. Vocabulaire
-
-
Conducteur : fil de liaison,
Nœud : connexion de plusieurs fils de
liaison,
Branche : partie du circuit située entre
deux nœuds,
M a s s e : potentiel de référence d’un
circuit, qui n’est pas nécessairement la
Terre
Terre : potentiel de référence d’une
installation (par exemple salle de TP), lié
physiquement au sol.
II.1.d. Lois d'association
II. DIPOLES LINEAIRES
Ce sont des dipôles pour lesquels la fonction
u = f(i) est une fonction différentielle à
coefficients constants
Exemples:
-
En série : Req = R1 + R 2
-
En parallèle: Req =
(II-5)
R1 ⋅ R 2
R1 + R 2
(II-6)
Remarques :
-
La conductance d'une "résistance" est la
grandeur G telle que : G =
-
6
1
R
(II-7)
Un conducteur idéal sera supposé avoir
une résistance nulle : R = 0.
-
La résistance d'un conducteur non idéal de
section s et de longueur l est :
II.3. Sources de courant
l
R= ρ⋅
s
II.3.a. Symbole et équation caractéristique
Une source idéale de courant est un dipôle tel
que :
(II-8)
ui
II.2. Source de tension
II.2.a. Symbole et équation caractéristique
i = i N quelque soit u
(II-11)
Nous ne considérerons dans ce chapitre que
des sources de courants continus, iN sera donc
constant et noté IN
Une source idéale de tension est un dipôle tel
que :
ui
u = e TH quelque soit i
(II-9)
Nous ne considérerons dans ce chapitre que
des sources de tensions continues, eTH sera
donc constant et noté ETH
II.3.b. Puissance maximale
Ces sources de courant sont en général
réalisées à l'aide de systèmes électroniques et
la tension à leurs bornes est limitée à une
valeur maximale Umax
La puissance que peut alors délivrer la source
de courant est donc inférieure à :
II.2.b. Puissance et précautions
On utilise en général pour ces dipôles la
convention générateur, la grandeur p
représente alors la puissance fournie :
p = u ⋅ i = U max ⋅ I N
ETHi
II.3.c. Associations et précautions
p = u ⋅ i = E TH ⋅ i
Cette puissance doit rester inférieure à une valeur
maximale imposée par le constructeur, il s'ensuit qu'il
existe une valeur maximale du courant que peut débiter
cette source de tension.
-
En parallèle : I eq = I 1 + I 2
-
En série : il est interdit de placer en
série deux sources de courant délivrant
des courants d'intensités différentes.
Une coupure du circuit doit être considéré
comme une source de courant nul c'est à
dire imposant :
I = 0 quelque soit u.
Il peut être dangereux d'ouvrir une
branche contenant un générateur de
courant car cela revient à placer en série
avec elle une source de courant nul.
Rendre passive une source de courant
consiste à poser IN = 0 c'est à dire consiste
à transformer la source de courant en
coupure du circuit Sur le schéma cela
consiste à supprimer le cercle :
-
II.2.c. Associations
-
En série : E eq = E1 + E 2
-
En parallèle : il est interdit de placer en parallèle
deux sources de tensions délivrant des tensions
différentes. Le courant de circulation serait en
effet infini.
(II 10)
-
-
Remarques :
-
-
Un conducteur parfait doit être considéré
comme une source de tension nulle c'est à
dire imposant :
U = 0 quelque soit i.
(II-12)
u0
Rendre passive une source de tension
consiste à poser ETH = 0 c'est à dire que
l'on transforme la source de tension en fil
(conducteur parfait). Sur le schéma cela
consiste à supprimer le cercle :
II.4. sources liées (ou sources commandées)
Il existe des sources de tension ou de courant
dont la caractéristique est imposée par une
autre tension ou un autre courant du circuit.
0i
U = k.i' ou kv'I = k.i' ou kv'
7
Exemple :
Le modèle équivalent de Thévenin (ou
M.E.T.) d'un générateur réel comporte une
source de tension en série avec un dipôle
linéaire :
iBIN =. iB
eTHDipolelinéaire
β
La valeur de l'intensité débitée par la source
de courant est imposée par la valeur de iB
circulant dans une autre branche. Il s'agit alors
d'une source de courant commandée en
courant.
En continu, la source de tension est une
source de tension continue et le dipôle linéaire
une résistance.
ETHr
III. METHODE D'ETUDE DES CIRCUITS
Le modèle équivalent de Norton (ou M.E.N)
d'un générateur réel comporte une source de
courant en parallèle avec un dipôle linéaire.
En continu c'est l'association en parallèle
d'une source de courant et d'une résistance :
III.1. Diviseur de tension, diviseur de
courant.
III.1.a. Diviseur de tension.
R1u1R2R3uT
rIN
Lorsque plusieurs résistances sont en série, la
tension aux bornes de l'une d'entre elle peut
être déterminée par la relation :
u1 = u T ⋅
R1
R
= uT ⋅ 1
R1 + R 2 + R3
Ri
Equivalence des deux modèles :
Les résistances r des deux modèles sont les
mêmes. Les trois paramètres ETH, IN et r sont
liés par la relation :
E TH = r ⋅ I N
(II-15)
(II-13)
∑
i
III.1.b. Diviseur de courant.
R1i1R2R3iT
III.2.b. Lois d'associations des générateurs
réels.
-
Lorsque plusieurs résistances sont en
parallèle, le courant qui traverse l'une d'entre
elle peut être calculé par la relation :
G1
G1
i1 = iT ⋅
= iT ⋅
= iT ⋅
G1 + G 2 + G 3
Gi
∑
i
1
R1
1
R
i
i
En série : On transforme chaque
générateur en M.E.T., puis on associe les
sources de tensions entre elles, et les
dipôles linéaires entre eux :
E1r1E2r2
(II-14)
∑
équivaut à
E1 + E2r1 + r2
III.2. Générateurs réels
III.2.a. Modèles de Thévenin et modèle de
Norton d'un générateur réel
-
Beaucoup de générateurs ne peuvent pas être
considérés comme des sources idéales. Ils
sont alors modélisés (dans un certain domaine
de fonctionnement et au prix de quelques
approximations) par l'association d'une source
idéale et d'un dipôle linéaire.
8
En parallèle : On transforme chaque
générateur en M.E.N., puis on associe les
sources de courant entre elles, et les
dipôles linéaires entre eux :
r1I1r2I2équivaut à :I1 + I2
r = Req =
r1 + r2
r1 ⋅ r2
R1 ⋅ R 2
R1 + R 2
Remarques :
-
-
III.3. Théorème de Thévenin et de Norton.
Toute portion de circuit comprise entre 2
bornes A et B et qui ne contient que des
éléments linéaires peut être modélisée par un
générateur équivalent de Thévenin ou de
Norton.
La relation (I-29) liant ces trois valeurs, la
détermination de deux d'entre elles est
suffisante pour réaliser la modélisation.
On aurait pu utiliser les lois d'association
des générateurs pour trouver le résultat :
Dans l'exemple précédent on peut
considérer qu'il s'agit de 2 générateurs en
parallèles :
ER1R2AB0
Exemple :
ER1R2AB
que l'on transforme en modèles de Norton
équivalents :
R1R2AB
E
R1
III.3.a. Valeur à donner à ETH
C'est la même que la valeur de la tension
existant "à vide" entre A et B, c'est à dire celle
que relèverait un voltmètre idéal placé entre
les bornes A et B.
Pour l'exemple précédent on a :
E TH =
R1
⋅E
R1 + R 2
Ce qui conduit à :
AB
R2
E1 ⋅
R1 + R 2
: diviseur de tension.
III.3.b. Valeur à donner à IN
R1 ⋅ R 2
R1 + R 2
L'intérêt est que l'on peut remplacer ensuite cette
portion de circuit par le dipôle équivalent trouvé, ce
qui peut faciliter la résolution d'un problème.
C'est celle de l'intensité qui circulerait à
travers un fil reliant les bornes A et B c'est à
dire celle mesurée par un ampèremètre idéal
placé entre A et B.
Dans notre exemple on obtient :
III.4. Théorème de Millman.
Il permet de trouver le potentiel d'un point du
circuit lorsqu'on connaît les autres.
ER1R2ABIN
R1R2XR3V1V3V2
soit : I N =
E
R1
; R2 étant court-circuitée.
V1 V 2 V3
+
+
R1 R 2 R3
VX =
1
1
1
+
+
R1 R 2 R3
III.3.c. Valeur à donner à r
C'est la résistance équivalente à celle du
dipôle AB rendu passif , soit pour l'exemple
celui de la figure ci-dessous :
(II-17)
La démonstration est immédiate à l'aide de la
modélisation par un ensemble de 3
générateurs en parallèle :
R1R2AB
9
V1R1R2XMasseV2V3R3
Pour un condensateur on a :
Cui+q-q
En remplaçant par les modèles de Norton équivalent on
obtient :
r1I1r2I2I3r3I1+ I2+ I3
q = C ⋅u
i =C⋅
du
dt
(II-18)
(II-19)
l'équation (I-10) montre que la tension aux
bornes du condensateur ne peut pas subir de
discontinuité, cela correspondrait en effet à un
courant d'intensité infini, donc à une
puissance infinie.
Puis on applique la loi d'Ohm.
III.7.b. Puissance consommée
III.5. Théorème de superposition.
L'équation (I-10) conduit à :
Dans un circuit ne comportant que des
éléments linéaires et plusieurs sources, on
peut calculer le potentiel d'un nœud du circuit
(ou le courant dans une branche) en faisant la
somme des potentiels (ou des courants)
obtenus lorsqu'on rend passif tous les sources
indépendantes sauf une.
(Il est nécessaire de laisser les sources liées).
p = u ⋅i = C ⋅u ⋅
du
dt
En utilisant la relation mathématique suivante
:
( )
d u2
du du
du
=u
+
u = 2u
dt
dt dt
dt
(II-20)
on obtient la relation (I-12)
p=
III.6. Conseils pour la résolution des
problèmes.
-
dq
du
=C⋅
dt
dt
⇒
( )
d u2
1
⋅C⋅
2
dt
(II-21)
la puissance instantanée consommée par un
condensateur est liée à la variation du carré de la
tension à ses bornes : si celui ci augmente, le
condensateur consomme de la puissance. Mais si le
carré de la tension à ses bornes diminue alors le
condensateur fourni de la puissance au reste du circuit.
L'énergie échangée entre 2 instants ti et tf vaut :
Compter le nombre de nœuds dans le
circuit. Par exemple le circuit ci dessous
ne comporte que 2 nœuds donc une seule
tension, les 3 dipôles sont donc en
parallèle :
W=
1
⋅ C ⋅ u Cf2 − u Ci2
2
(
)
(II-22)
III.7.c. Précaution d'emploi
-
-
-
Il ne faut pas dépasser en valeur instantanée la
valeur maximale de la tension prescrite par le
constructeur. En cas de dépassement, même
très bref, on risque de provoquer un claquage
entraînant la destruction du composant.
D'autre part les condensateurs
électrochimiques sont polarisés : une tension
inverse à leurs bornes provoque un
dégagement gazeux qui peut conduire à une
explosion.
Affecter le potentiel 0 à la masse du
montage ou , à défaut de précision à la
borne (–) du générateur délivrant la
tension la plus élevée.
Utiliser les lois permettant de réduire au
maximum le circuit avec le minimum de
calcul
Vérifier que l'on utilise le diviseur de
tension pour des résistance effectivement
en série c'est à dire traversée par le même
courant et le diviseur de courant pour des
résistances effectivement en parallèle c'est
à dire placées entre les mêmes nœuds.
III.7.d. Lois d'association
-
En parallèle : C eq = C1 + C 2
-
En série: C eq =
C1 ⋅ C 2
C1 + C 2
III.7. Condensateurs
III.7.a. Equation caractéristique
III.8. Inductances.
10
(II-23)
(II-24)
III.8.a. Equation caractéristique
Une inductance L est un dipôle tel que :
III.8.d. Lois d'association
Lui
di
u = L⋅
dt
et
u=
dΦ
di
= L⋅
dt
dt
(II-26)
-
III.8.b. Puissance consommée
p = u ⋅i = L ⋅i ⋅
()
d i2
1
⋅L⋅
2
dt
di
dt
(II-27)
L'énergie échangée entre 2 instants ti et tf vaut :
)
(II-30)
Les lois précédentes ne sont valables que
pour des inductances non couplées
magnétiquement.
Les bobines utilisées comme inductances
sont réalisées à l'aide de bobinage de fil de
cuivre. La résistance de ces bobines n'est
pas toujours négligeable ce qui conduit à
modéliser une bobine réelle par
l'association en série d'une inductance
idéale L et d'une résistance r.
avec : u = L ⋅
la puissance instantanée consommée par une
inductance est liée à la variation du carré de l'intensité
qui la traverse : si celui ci augmente, l'inductance
consomme de la puissance. Elle en fourni dans le cas
contraire.
1
⋅ L ⋅ i Lf2 − i Li2
2
L1 ⋅ L2
L1 + L2
Luir
En utilisant la même transformation
mathématiques que pour le condensateur, on
obtient la relation (I-18)
(
En parallèle: Leq =
-
L'équation (I-16) conduit à :
W=
-
(II-29)
Remarques :
L'équation (I-16) montre que l'intensité du
courant traversant une inductance ne peut pas
subir de discontinuité, cela correspondrait en
effet à une tension infinie à ses bornes, donc à
une puissance infinie.
p=
En série : Leq = L1 + L2
(II-25)
Cette relation vient de l'expression du flux du
champ magnétique et de la loi de Faraday qui
seront vues en magnétostatique :
Φ = L ⋅i
-
(II-28)
III.8.c. Précaution d'emploi
Il ne faut pas dépasser en valeur instantanée la
valeur maximale de l'intensité prescrite par le
constructeur. En cas de dépassement, même
très bref, on risque de "saturer" le circuit
magnétique, ce qui provoque une diminution
brutale de la valeur de l'inductance pouvant
entraîner une surintensité.
11
di
+ r ⋅i
dt
(II-31)
Chapitre 3
REGIMES VARIABLES PERIODIQUES
Soit p(t) la puissance instantanée consommée
par un dipôle à l’instant t.
En régime périodique on défini par P la
puissance moyenne ou puissance active :
I. DEFINITIONS.
I.1. Notations générales
-
g ou g(t) : grandeur variable au cours du
temps,
<g> = Gmoy = G = valeur moyenne de la
grandeur
_ valeur de crête.
Geff = G (sans indice) = valeur efficace
U et I valeurs efficaces de tension ou de
courant.
G : nombre complexe pouvant être associé
à une grandeur g(t) fonction sinusoïdale
du temps.
P=
(III-7)
∫
II.2. Quelques cas particuliers
II.2.a. Régimes continus :
P=U.I
(III-8)
II.2.b. Une grandeur (u ou i) est continue.
Par exemple la tension est continue u = U et
l'intensité est périodique. On peut écrire :
P =U ⋅
I.2. Grandeurs périodiques
si g(t) est une fonction périodique de période
T et de fréquence f, on peut écrire :
1
T
t +T
(III-9)
∫ i(t )dt = U ⋅ I
t
II.2.c. Cas des interrupteurs idéaux
Pour les interrupteur idéaux, quand u ≠ 0 alors
i = 0 et quand i ≠ 0 alors u = 0.
C'est pourquoi à chaque instant, le produit u.i
est nul : P = 0.
g (t ) = G + G1 2 sin(ωt + ϕ 1 ) +
G 2 2 sin( 2ωt + ϕ 2 ) + ... +
1 t +T
u ⋅ idt
T t
(III-1)
G n 2 sin(ωt + ϕ n ) + ...
ainsi que :
g (t ) = G + g a (t )
(III-2)
II.3. Puissance consommée par les dipôles
linéaires
avec
-
ω=
2π
-1
= 2πf : pulsation (rd.s )
T
(III-
3)
ga(t) : ondulation ou composante
alternative de g(t).
La valeur moyenne de g(t) :
G=
1
T
t +T
∫ g (t )dt
On a :
∫
Ou bien : i =
(III-4)
u
1 1
⇒P= ⋅
u 2 dt
R
R T T
∫
II.3.b. Valeurs efficaces
t
Définition : On pose I : valeur efficace de i(t)
la grandeur telle que :
On défini également :
- le fondamental de g(t),
I2 =
(III-5)
l'harmonique de rang n de g(t) :
(III-6)
g n (t ) = G n 2 sin( nωt + ϕ 1 )
g 1 (t ) = G1 2 sin(ωt + ϕ 1 )
-
II.3.a. Résistances ;
1 2
u = R ⋅i ⇒ P = R ⋅
i dt
T T
1 2
1 2
i dt ⇒ I =
i dt
T T∫
T T∫
(III-10)
I est l’intensité du courant continu qui
dissiperait la même puissance que i(t) à
travers une résistance.
De la même manière on pose :
II. PUISSANCE ELECTRIQUE EN REGIMES
U=
VARIABLES
II.1. Cas général.
12
1
u 2 dt
T T∫
(III-11)
Remarque 1 : U ≥ |_| et I ≥ |_| (démo. = un
peu de math.)
Remarque 2 : u(t) et |u(t)| ont la même valeur
efficace.
Remarque 3 : La valeur efficace d'une
tension u n’est pas forcément égale à Û/√2
Attention ! Pour les régimes périodiques non
sinusoïdaux, ce n'est pas un cosinus.
III. REGIMES SINUSOÏDAUX.
Ce sont les régimes ou la tension et le courant
sont tous les deux des fonctions sinusoïdales
du temps.
Lorsqu'une source de tension sinusoïdale
alimente un circuit ne comportant que des
dipôles passifs linéaires, toutes les tensions et
toutes les intensités sont des fonctions
sinusoïdales du temps ayant même fréquence.
II.3.c. Inductances pures
On a vu au chapitre 2 (§ III.8.b) que :
p = u ⋅i = L ⋅i ⋅
di
dt
d'où l'on déduit que l'énergie échangée entre 2
instants ti et tf vaut :
1
W = ⋅ L ⋅ i Lf2 − i Li2
2
(
III.1. Définitions
)
III.1.a. Impédances et admittance des
dipôles linéaires
En régime périodique la valeur du courant est
la même au début et à la fin de la période
(sinon cela n’est pas un régime périodique).
On en déduit :
Dans le cas de régimes sinusoïdaux, on note Z
le rapport de la valeur efficace de la tension
aux bornes du dipôle par la valeur efficace du
courant qui le traverse :
ΔW = 0 ⇒ P = 0
Z=
Une inductance ne consomme pas de puissance active
en régime périodique.
Y, l'admittance du dipôle (en Siemens), est l'inverse
de l'impédance :
II.3.d. Condensateurs
Y= 1 = I
Z U
On peut montrer que l’on obtient les mêmes
équations que pour l’inductance en inversant
L et C ainsi que i et u.
ΔW =
Cette représentation conduit à une méthode de
résolution des problèmes, d’emploi souvent
simple, assez puissante, qu’il ne faut pas
hésiter à employer.
On représente une grandeur sinusoïdale de la
forme y = a cos (ωt + ϕ) par un vecteur
Un condensateur ne consomme pas de
puissance active en régime périodique.
II.4. Puissance apparente et facteur de
puissance.
OM tournant autour d’un point fixe O à une
vitesse angulaire ω, ce vecteur ayant une
longueur a et faisant avec l’axe polaire dit
l’axe des phases un angle ωt + ϕ.
II.4.a. Puissance apparente
La puissance apparente consommée par un
dipôle est définie par :
(III-12)
S =U ⋅I =U eff ⋅Ieff
C'est produit des valeurs efficaces. L'unité
correspondante est le Volt-Ampère (V.A.) et
non pas le Watt.
C'est une grandeur un peu artificielle, qui est
utile pour le dimensionnement des
installations.
y
a
O
ωt + ϕ
Dans le cas du circuit passif linéaire, tous les
vecteurs considérés tournant à la même
vitesse angulaire, l’ensemble de ceux-ci, dit
construction de Fresnel, tourne autour de O
sans se déformer, aussi a-t-on coutume de
représenter les vecteurs à l’instant t=0.
II.4.b. Facteur de puissance
Noté fp, il est défini par le rapport :
P
S
(III-15)
III.1.b. Représentation de Fresnel
1
C (U 2f − U i2 )
2
fp =
(III-14)
Z est appelée impédance du dipôle, en Ohm.
Remarque : on a fait abstraction de sa
résistance interne !
D’où
U U eff
=
I
I eff
(III-13)
12
Prenons l’exemple d’un circuit RC série
alimenté par une tension sinusoïdale.
III.1.c. Transformations complexes
Nous utiliserons le plus souvent les nombres
complexes comme outil pour la résolution des
problèmes d'électrocinétique en régime
sinusoïdal. La représentation de Fresnel peut
être considérée comme la représentation dans
le plan complexe de quantités électriques,
courants ou tensions, définies de manière
suivante :
i
R
u = Û cos ωt
C
On a :
A une grandeur g(t) fonction sinusoïdale du
temps et telle que :
(III-16)
g(t)=G 2 cos(ωt +ϕ)
on fait correspondre un nombre complexe G
tel que :
- Module de G = G : valeur efficace de la
grandeur,
- Argument de G = ϕ : phase à l'origine de
la grandeur.
t
1
u = Û cos ù t = R i + ∫ i(t' ) dt'
C0
Cherchons i sous la forme i= Î cos(ωt+ϕ) :
uR = R Î cos(ωt+ϕ) et
Î
uC= 1 Î sin(ωt+ϕ) =
cos(ωt+ϕ - π/2)
ùC
ùC
uC est en quadrature retard par rapport à uR.
Il est simple de prendre pour origine des
phases la phase de i. La construction de
Fresnel se fait alors de la façon suivante : par
un point O de l’axe on mène le vecteur
représentant uR, puis on lui ajoute
vectoriellement le vecteur représentant uC. Le
vecteur somme représente u.
On peut alors écrire le nombre complexe G de deux
manière :
-
G = a + jb = G cos ϕ + jG sin ϕ
-
-ϕ
Origine des phases
celle de i
Û
Î
Cù
Û
1 2
R +(
)
ùC
En coordonnées polaires :
G = G∠ϕ
(III-18)
Lorsque nous avons besoin de faire la somme
ou la différence de deux grandeurs
sinusoïdales g1(t) et g2(t), on utilise les
coordonnées rectangulaires :
(a + jb )+ (c + jd )= (a + c) + j(b + d)
(III-19)
Lorsque nous avons besoin de faire la produit
ou la division de deux grandeurs sinusoïdales
g1(t) et g2(t), on utilise les coordonnées
polaires :
[G1 ∠ϕ 1 ]⋅ [G 2 ∠ϕ 21 ]= [(G1 ⋅ G 2 )∠(ϕ 1 + ϕ 2 )] (III20)
Pour calculer Î et ϕ à partir de cette
représentation, on utilise les propriétés du
triangle rectangle :
Î=
(III-17)
Remarque : en électricité, le nombre complexe
imaginaire pur unité est noté j, afin d’éviter la
confusion avec la notation du courant électrique. Nous
le noterons j.
R Îi
O
En coordonnées rectangulaires :
et
2
tan(ϕ)= 1
RCù
III.1.d. Impédances et admittances
complexes
Dans le cas de régimes sinusoïdaux on note :
(III-21)
u(t)= U 2 cos(ωt +ϕ u )
R 2 +( 1 )2 l’impédance du
ùC
circuit. On définit aussi l’admittance Y=1/Z.
Cet exemple se généralise à des circuits
comportant des inductances (dont la ddp aux
bornes est en quadrature avance par rapport
au courant).
On appelle Z =
i(t)= I 2 cos(ωt +ϕ i)
(III-22)
respectivement la tension aux bornes du
dipôle et le courant qui le traverse.
13
On défini alors l'impédance complexe du
dipôle par Z, Z étant le rapport de la tension
complexes aux bornes du dipôle par le
courant complexe qui le traverse :
Z=
U U 
=  ∠(ϕ u − ϕ i ) = Z∠ϕ
I I 
cos a ⋅ cos b =
p = UI cos(2ωt + ϕ i + ϕ u ) + UI cos(ϕ u − ϕ i )
Cette expression est la somme de deux termes :
-
(III-24)
Application au cas des dipôle linéaires :
Dipôle
Z
Y
R
G
Inductances L
jLω
-j / Lω
-j / Cω
jCω
Condensateurs C
(III-
27)
On défini l'admittance complexe du dipôle par
Y le nombre complexe tel que :
Résistances R
(III-
26)
on obtient :
(III-23)
I I 
1
Y = = =  ∠(ϕ i − ϕ u ) = Y∠ − ϕ
Z U U 
1
[cos(a + b )+ cos(a − b )]
2
La puissance fluctuante : le premier
terme de la formule (III-27). C'est une
grandeur sinusoïdale de fréquence 2f et de
valeur moyenne nulle.
-
La puissance active : le deuxième terme,
qui est d'ailleurs égale à la moyenne de p :
(III-28)
P = UI cos ϕ
_ correspond au déphasage de la tension par
rapport au courant.
III.1.e. M.E.T. et M.E.N. en régimes
sinusoïdal.
III.2.b. Puissance apparente et facteur de
puissance.
Les loi du diviseur de courant et du diviseur
de tension ainsi que les théorèmes de
Thévenin, Norton et Millman peuvent être
utilisés en régime sinusoïdal à condition
d'utiliser les nombre complexes images des
courants et des tensions ainsi que les
impédances complexes.
Le modèle de Thévenin d'un ensemble de
dipôles linéaires est constitués d'une source de
tension sinusoïdale en série avec une
impédance :
On rappelle que la puissance apparente
consommée par un dipôle est définie par :
S = U ⋅ I = U eff ⋅ I eff
(III-12)
et le facteur de puissance par :
fp =
P
S
(III-13)
Dans le cas des régimes sinusoïdaux, ce
facteur de puissance est égal au cosinus du
déphasage de la tension par rapport à
l'intensité. Les distributeurs pénalisent les
gros consommateurs d'électricité dont le
facteur de puissance est inférieur à une
certaine norme (en France 0,93 soit tg ϕ >
0,4).
ETHZ
Le modèle de Norton d'un ensemble de
dipôles linéaires est constitué d'une source de
courant sinusoïdale en parallèle avec une
impédance :
IV. MESURES DE TENSIONS VARIABLES
YIN
IV.1. Voltmètres numériques
IV.1.a. Mesure de la tension moyenne
Schéma de principe :
uCi = k.uIkKK’
III.2. Puissances en régimes sinusoïdal
III.2.a. Puissance active et puissance
fluctuante.
L'expression de la puissance instantanée
lorsque la tension et le courant sont des
fonctions sinusoïdales du temps conduits à :
p = 2UI ⋅ cos(ωt + ϕ u ) ⋅ cos(ωt + ϕ i )
(III-25)
-
en utilisant la relation trigonométrique :
14
K passant et K’ bloqué : on charge C
pendant une durée constante Tint : la durée
-
d’intégration (en général 100 ms) avec un
courant i = k.u (k dépend du calibre
choisi).
K bloqué, K’ passant : on mesure la durée
Δt nécessaire pour décharger C à courant
constant = I
IV.1.c. Cas des voltmètres «bas de gamme»
Les multiplieurs de précision sont des
composants coûteux, les appareils bas de
gamme utilisent la méthode de mesure
suivante :
umoyenneSortiex 1,11Entrée
 
Ci dessous nous avons comparé l'évolution de
la tension aux bornes du condensateur lorsque
l'entrée du montage est soumise à une tension
variable u puis à une tension 2u :
2.iiTintt2.tuCt
Ces appareils ne peuvent mesurer que la
valeur efficace de tensions purement
sinusoïdales :
umoyenneSortie :x 1,11Entrée
 
0,637 ⋅ Û
0,707 ⋅ Uˆ =
Uˆ
2
Δ
Δ
IV.2. Voltmètres analogiques
La charge totale stockée vaut : ku.Tint ;
Cette charge est ensuite déstockée à courant
constant et vaut donc : I.t ; d’où : u =
Bien que l’on n’en fabrique quasiment plus,
ils sont encore utilisés dans certaines salles de
T.P.. Ce sont des appareils dérivés des
ampèremètres analogiques.
I
⋅ Δt
k ⋅ Tint
Si la tension est doublée, on constate que la
durée de décharge est aussi doublée.
IV.2.a. Voltmètres magnétoélectriques
Ils sont repérés par le symbole :
En position continu ils affichent la valeur
moyenne des tensions de forme quelconque.
En position alternatif, ils indiquent la valeur
efficace uniquement pour les tensions
sinusoïdales (ils fonctionnent selon le même
principe que les voltmètres numériques bas de
gamme).
IV.1.b. Mesure de la valeur efficace d’une
tension
Les appareils capables de mesurer la valeur
efficace d’une tension de forme quelconque
sont dits : voltmètres TRMS (True Root
Mean Square) ou RMS AC+ DC.
Principe de la mesure :
k.u(k.u)2Xmoyenne<(k.u)2>Valeurefficacevraie
IV.2.b. Voltmètres ferromagnétiques
Ils sont repérés par le symbole :
Appareils obsolètes : ils peuvent mesurer la
valeur efficace des tensions de forme
quelconque, mais leur bande passante est
limitée à quelques centaines de Hz. et leur
faible résistance interne (quelques centaines
d’ohms) fait qu’ils perturbent le montage.
Il est donc préférable de ne plus les utiliser.
Remarques :
- Certains appareils ne mesurent que la
valeur efficace de l’ondulation de u : Ua .
Ils sont dits RMS-AC avec AC :
alternating current. Par opposition les
voltmètres qui mesure la valeur efficace
de la tension en incluant sa valeur
moyenne sont dits RMS –AC + DC, avec
DC : direct current.
- Pour obtenir la valeur efficace vraie avec
un voltmètre RMS-AC il faut faire le
2
+ U a2
calcul suivant : U eff2 = U moy
IV.3. Limitations
IV.3.a. Impédance interne
15
Un voltmètre réel peut être considéré comme
l'association en parallèle d'un voltmètre idéal
(traversé par un courant nul) et d'une
impédance placée en parallèle :
VZVi = 0
tension est ensuite mesurée par un voltmètre
ou visualisée par un oscilloscope.
Pour en savoir plus : Un capteur à effet Hall fourni une tension
proportionnelle au champ magnétique et donc dépendant de
l'intensité i.
i
uH
L'impédance interne du voltmètre Z V est en général
constante pour les voltmètres numériques et fonction
du calibre choisi pour les voltmètres analogiques.
Mais les non-linéarités et les phénomènes d'hystérésis empêchent
d'obtenir une mesure très précise dans une large gamme d'intensité.
Aussi le montage est modifié : un système électronique (contre
réaction) impose au transformateur ci dessous de fonctionner à flux
nul, et c'est le courant d'annulation du flux is qui est converti en
tension à l'aide d'un convertisseur à amplificateur opérationnel :
IV.3.b. Limite en bande passante.
La gamme de fréquence pour laquelle le
voltmètre est utilisable est définie par le
constructeur. En dehors de cette plage de
fréquence le voltmètre fourni une valeur
erronée, le plus souvent inférieure (mais pas
systématiquement) à la valeur exacte de la
tension (Cf. TP Mesures).
is
vs
ip
up
V. AUTRES APPAREILS DE MESURES
V.1. Ampèremètres
V.1.a. Généralités
R
Les ampèremètres numériques sont constitués
de l ‘association d’un convertisseur couranttension et d’un voltmètre numérique. On
retrouve donc des appareils numériques et des
appareils analogiques du même type que les
voltmètres, avec les mêmes spécifications.
vM = R is
convertisseur courant-tension
Le rapport de transformation m est égal à 1000 ou 10 000,
on a : is = 1/m ·ip.
Remarque : les ampèremètres ferromagnétiques sont
encore utilisables pour mesurer la valeur efficace des
courants non sinusoïdaux de fréquences industrielles.
Ce type de capteur est plus coûteux que le shunt et sa sensibilité aux
champs magnétiques extérieures peut nécessiter quelques
précautions, mais il apporte de nombreux avantages :
La chute de tension introduite dans le montage est très faible :
vs étant limitée à quelques volts la tension vp est inférieure à
quelques mV.
L’isolation galvanique entre la mesure et le circuit est un
élément appréciable de sécurité.
La bande passante est relativement large : du continu à
couramment 100kHz (500 kHz pour certains modèles), elle est
souvent supérieure à celle du voltmètre mesurant la tension vM.
Un ampèremètre réel peut être considéré
comme l'association en série d'un
ampèremètre idéal (tension nulle à ses bornes)
et d'une impédance placée en série :
AZAu = 0
Si l'utilisation de capteur de calibre 500 kA concerne plus l'industrie
qu'une salle de travaux pratiques, on trouve dans le commerce des
appareils à circuit ouvrable permettant la mesure de courant
d'intensité comprise entre quelques dixièmes d'ampère et quelques
centaines d'ampères.
Du fait de l'éventail des calibres et de leur bande passante, les
capteurs à effet Hall sont introduits dans un grand nombre d'appareils
de mesure : ampèremètres, multimètres, wattmètres, analyseurs de
L'impédance interne ZA d'un ampèremètre est
en général fonction du calibre.
V.1.b. Sonde à effet Hall
Les pinces ampèremétriques à effet Hall se
placent autour d’un conducteur parcouru par
l’intensité à mesurer. Elles permettent de
convertir l’intensité de ce courant en une
tension proportionnelle. Le facteur de
proportionnalité est indiqué sur l’appareil. La
réseau et convertisseurs courant-tension pour oscilloscope.
V.2. Wattmètres
Le wattmètre est muni d’un capteur de
courant, d’un capteur de tension et d’un
16
IMVRxFigure V.3.1
multiplieur. Il affiche ensuite le produit de
cette multiplication.
Pour pouvoir fonctionner, les deux bornes du
capteur de courant doivent être en série avec
le dipôle et les deux bornes du capteur de
tension en parallèle du dipôle dont on mesure
la puissance qu’il consomme.
DFigure V.2W
IVVRxFigure V.3.2IM
Pour en savoir plus : Lorsque la valeur de la résistance RX est
inférieure à une dizaine d'ohms il faut mettre en œuvre un câblage
qui évite de prendre en compte les diverses résistances de connexion
: il s'agit du montage réalisé dans les ohmmètres 4 fils dont le schéma
équivalent est représenté ci-après :
Il est nécessaire de respecter simultanément les
limitations des deux capteurs sous peine de destruction
de l’appareil (par exemple, la puissance consommée
par un interrupteur est très faible bien que le courant
qui le traverse ne soit pas négligeable).
Rc
IV
V.3. Ohmmètres
Un générateur de courant impose une intensité IM à
travers la résistance RX puis on mesure la tension VM
apparaissant à ses bornes (figure V.3.1). Mais un tel
montage ne permet pas de mesurer avec précision des
résistances dont la valeur excède quelques kΩ car le
courant dans le voltmètre n'est alors plus négligeable
(la résistance interne du voltmètre étant couramment
égale à 10 MΩ). Le montage est donc complété par un
générateur de courant auxiliaire asservi à la valeur de la
tension mesurée par le voltmètre et chargé de délivrer
le courant dans le voltmètre noté IV (figure V.3.2).
IM
Rx
V
R'c
RC et R’C représentent les résistances des connexions de la résistance
RX à l'ohmmètre.
RX étant faible, IV est négligeable devant IM. La chute de tension
RC.IV est donc négligeable devant RX.IM. La chute de tension R’C.IM.
n'est, quant à elle, pas prise en compte par le voltmètre.
17
Chapitre 4
CIRCUITS LINEAIRES EN REGIME SINUSOIDAL
Le régime sinusoïdal est un cas particulier des
régimes variables. Il est particulièrement
important pour deux raisons :
- C’est le régime sous lequel est produite et
distribuée l’énergie électrique.
- Tous les régimes périodiques peuvent être
décomposés en somme de régimes
sinusoïdaux. Le théorème de
superposition permet d’utiliser les
principaux termes de cette décomposition
afin de décomposer l’étude d’un circuit
linéaire alimenté en régime périodique
quelconque en somme de circuit alimenté
en régime sinusoïdal.
commode d’utiliser la transformation
complexe et de définir T(ω) telle que :
T (ω)=
T(ω) est alors un nombre complexe dont le
module et l’argument dépendent de la
fréquence, donc de la pulsation. Il est donc
entièrement défini par les expressions :
- De son module T = fT(ω)
- De son argument ϕ = fϕ(ω)
Afin de rendre compte des propriétés du
quadripôle il est habituel de tracer les deux
courbes correspondant aux évolutions de son
module et de son argument en fonction de la
fréquence. Pour des raisons de commodité on
préfère utiliser des échelles logarithmiques,
d’où l’introduction du décibel.
Une première étude des régimes sinusoïdaux
a été faite au chapitre 3. On rappelle les
expressions des impédances et des
admittances complexes des dipôles linéaires :
Dipôle
I.2. Le décibel
Z
Y
Résistances R
R
G
Inductances L
jLω
-j / Lω
-j / Cω
jCω
Condensateurs C
I.2.a. Décibel sonore
Au son le plus faible perceptible par l’oreille
humaine (il s’agit évidemment d’une
moyenne réalisée sur un « échantillon
représentatif ») on fait correspondre la valeur
de 0 Bel.. La puissance sonore correspondante
est notée Pref. = 10-12 W.
- Un son de puissance 10. Pref. correspond à
1 Bel soit 10 décibels (dB).
- Un son de puissance 100. Pref. correspond
à 2 Bel soit 20 dB.
- Un son de puissance 10 n. Pref. correspond
à n Bel soit (10.n) dB.
I. REPONSE EN FREQUENCE DES CIRCUITS
LINEAIRES
I.1. Fonction de transfert
L ‘association de dipôles linéaires dont
l’impédance est liée à la fréquence
(inductances, condensateurs) permet de
réaliser des circuits dont l’une au moins des
tensions a une valeur qui dépend de la
fréquence d’excitation.
Ce type de circuit peut se mettre sous la forme
d’un quadripôle :
T()Vs() = T[Ve()]Ve()
ω
ω
ω
ω
Vs (ω)
Ve(ω)
I.2.b. Décibel en électricité.
On définit, comme pour les sons, le gain en
puissance d’un quadripôle par GP exprimé en
Bel :
ω
P
GP =log s
Pe
On rappelle que la pulsation ω est liée à la
fréquence par la relation :
Une tension u appliquée aux bornes d’une
résistance R provoque la dissipation d’une
puissance :
ω =2πf
La fonction T(ω) est couramment appelée
fonction de transfert du quadripôle. Il est plus
2
P= u
R
18
Pour une tension de référence notée Vref
choisie arbitrairement, on peut calculer la
valeur en décibel d’une tension V à l’aide de
la relation :
2
V 2 =10n ⋅Vref
Courbe de gain
1,E+01
1,E+02
1,E+03
1,E+04
1,E+05
1,E+06
1,E+05
1,E+06
40
n
soit V =(10)2 ⋅Vref
20
Cette échelle est le plus souvent utilisé pour la
quantification du module du gain en tension d’un
quadripôle :
GV =20⋅log
0
Vs
=20⋅log T .
Ve
-20
Cela revient à considérer que Vref = Ve.
-40
Remarque : La valeur du gain en tension d’un
Courbe de phase
quadripôle qui divise la tension par 2 (ce qui
correspond à une puissance divisée par 2) est égale à :
GV =20⋅log 1 = −3,0103 dB ≈ - 3 dB
2
1,E+01
1,E+02
1,E+03
1,E+04
3,14
1,57
I.3. Diagramme de Bode.
Il est constitué de deux courbes ;
- La courbe de gain où l’on trace le gain en
fonction du logarithme de la pulsation (ou
de la fréquence).
- La courbe de phase où l’on trace
l’argument de T (en radians) en fonction
du logarithme de la pulsation.
Propriété importante : Lorsqu’une fonction
de transfert T peut s’écrire sous la forme du
produit de 2 fonctions de transfert T1 et T2
alors son diagramme de Bode peut être tracé
en faisant la somme des deux diagrammes de
Bode de T1 et T2 :
T =T 1⋅T 2
0,00
-1,57
-3,14
On remarque que la courbe de gain est une
droite ayant un coefficient directeur négatif
égal à - 20 dB par décade.
Ce quadripôle est inutilisable pour les très
basses fréquences. En effet l’intégration d’un
grandeur continue conduit à une tension de
sortie qui tend vers l’infini. Comme ces
quadripôles sont le plus souvent réalisés à
l’aide de montage comportants des
amplificateurs opérationnels, la tension de
sortie est limitée à une quinzaine de volts.
Lorsque la tension de sortie atteint cette
valeur limite, on dit que le quadripôle est
“saturé”.
⇒20logT =20logT1 + 20logT2
⇒ Arg T =Arg T 1 + Arg T 2
Afin de pouvoir exploiter la proprièté
précédente, nous présentons ci-dessous les
diagrammes de Bode des fonctions de
transfert les plus élémentaires (avec ω0 choisi
arbitrairement : ω0 = 2000 rad/s)
I.3.b. Dérivateur
La fonction de transfert d’un dérivateur est :
I.3.a. Intégrateur
T=
En sinusoïdal, on obtient l’expression
complexe de l’intégrale d’une grandeur en
divisant le nombre complexe image de cette
grandeur par jω :
T=
jω
ω0
On multiplie le nombre complexe image de la
grandeur par jω .
ω0
jω
dont le diagramme de Bode est :
19
Courbe de gain
1,E+01
1,E+02
1,E+03
1,E+04
Courbe de gain
1,E+05
1,E+06
1,E+01
40
40
20
20
0
0
-20
-20
-40
-40
1,E+02
1,E+02
1,E+03
1,E+04
1,E+04
1,E+05
1,E+06
1,E+05
1,E+06
Courbe de phase
Courbe de phase
1,E+01
1,E+03
1,E+05
1,E+01
1,E+06
3,14
3,14
1,57
1,57
0,00
0,00
-1,57
-1,57
-3,14
-3,14
Le coefficient directeur est positif et égal à +
20 dB par décade.
A l’inverse du quadripôle intégrateur, le
dérivateur conduit théoriquement à une
tension de sortie infini pour les très hautes
fréquences. Les montages intégrateurs sont
donc saturés à partir d’une certaine valeur de
la fréquence d’entrée. D’autre part ils sont
très sensibles aux parasites de fréquences
élevées qu’ils amplifie considérablement. La
solution consiste à les empêcher de
fonctionner au delà d’une certaine fréquence.
1,E+02
1,E+03
1,E+04
I.3.d. Passe haut du premier ordre n°1
Fonction de transfert :
jω
ω0
T=
jω
1+
ω0
Diagramme de Bode :
Courbe de gain
1,E+01
40
20
I.3.c. Passe bas du premier ordre.
Fonction de transfert :
0
T= 1
jω
1+
ω0
-20
Diagramme de Bode :
-40
20
1,E+02
1,E+03
1,E+04
1,E+05
1,E+06
Le diagramme de Bode dépend de la valeur
de ξ. ou du facteur de qualité Q (cf. Chapitre
4). On rappelle que :
Courbe de phase
1,E+01
1,E+02
1,E+03
1,E+04
1,E+05
1,E+06
3,14
Q= 1
2ξ
1,57
Les diagrammes de Bode représentés cidessous correspondent à Q = 0,5 pour les
courbes en traits fins et Q = 5 pour les
courbes en traits épais (ω0 = 2000 rd/s)
0,00
-1,57
Courbe de gain
-3,14
1,E+01
1,E+02
1,E+03
1,E+04
1,E+05
1,E+06
1,E+05
1,E+06
20
0
I.3.e. Passe haut du premier ordre n°2
Fonction de transfert :
T =1+
-20
jω
ω0
-40
Diagramme de Bode :
Courbe de gain
1,E+01
1,E+02
1,E+03
1,E+04
-60
1,E+05
1,E+06
40
Courbe de phase
1,E+01
20
1,E+02
1,E+03
1,E+04
3,14
0
1,57
-20
0,00
-40
-1,57
Courbe de phase
1,E+01
1,E+02
1,E+03
1,E+04
1,E+05
-3,14
1,E+06
3,14
On remarque qu’au-delà de ω0, le coefficient
directeur vaut – 40 dB par décade, et qu’il
existe une symétrie de la courbe de phase par
rapport au point (ω0 ; -π/2).
1,57
0,00
II. METHODE D’ETUDE.
A partir d’un exemple nous allons développer
les méthodes mises en œuvre pour l’étude des
quadripôles.
-1,57
-3,14
II.1. Expression de la fonction de transfert
Contrairement au précédent il sature pour les
hautes fréquences.
Considérons le montage représenté à la figure
1:
I.3.f. Passe bas du second ordre.
Fonction de transfert :
T=
1
2
ω
1+ 2jξ − ω 2
ω0 ω0
21
RCvsveCRFigure 1
En trait fin, on a tracé la courbe réelle : pour
ω =ω 0 , T = 1
3
On constate que le diagramme asymptotique
fourni une approximation suffisante de la
courbe de gain. Il en n’est malheureusement
pas de même en ce qui concerne la courbe de
phase : la courbe réelle étant relativement
différente au voisinage de ω0 .
Ce montage est équivalent à celui représenté figure 2, à
condition de poser :
Z 1= R−
j
Cω
Courbe de phase
−jR
C
R
Z 2= ω =
j
jRCω +1
R−
Cω
1,E+01
1,E+02
1,E+03
1,E+04
1,E+05
1,E+06
3,14
1,57
Z1vsveZ2Figure 2
0,00
-1,57
On a alors :
Z2
1
1
=
=
Z 1 + Z 2 j RCω − 1 +3
 ω ω0 
j − +3
RCω
 ω0 ω 
posant ω0 = 1
RC
T=
en
-3,14
)
(
II.3. Détermination expérimentale du
diagramme de Bode d’un quadripôle.
Pour tracer le diagramme de Bode d’un
quadripôle, on l’alimente avec un générateur
délivrant une tension sinusoïdale dont la
valeur efficace est fixe et dont la fréquence
est réglable (figure 3).
II.2. Tracé du diagramme de Bode
asymptotique d’un quadripôle.
Pour ω →0 , T → jω : dérivateur (Cf. §
-
vsveFigure 3Voie 1quadripôle Sondedifférentielle (sinécessaire) Voie 2GBF
ω0
I.3.b)
-
Pour ω →∞ , T →
ω0
: intégrateur (Cf. §
jω
I.3.a)
D’où le diagramme asymptotique :
Courbe de gain
1,E+01
1,E+02
1,E+03
1,E+04
1,E+05
1,E+06
40
20
0
-20
-40
22
Chapitre 5
REGIMES TRANSITOIRES
II.1.a. Etat initial (t < 0)
I. RAPPELS DU CHAPITRE 2
L’interrupteur K ouvert impose i = 0, donc la
tension uC aux bornes du condensateur UC0 est
constante (IV-2) et la tension uR aux bornes
de la résistance est nulle.
La tension uK aux bornes de l'interrupteur vaut
donc :
(V-5)
u K = E −U C0
A t = 0, on ferme l'interrupteur K (rien
n'oblige à poser comme origine des temps
l'instant de la fermeture de K, mais c'est plus
pratique).
La loi des mailles et la loi des nœuds sont
applicables aux expressions instantanées des
courants et des tensions.
On se limite à l'étude des circuits qui ne
comportent que des dipôles linéaires :
résistances R, inductances pures L,
condensateurs C et générateurs parfaits. Les
équations caractéristiques de ces dipôles sont:
Résistance : u = R ⋅ i
(V-1)
du
Condensateurs : i = C ⋅
(V-2)
dt
di
Inductances : u = L ⋅
(V-3),
dt
Sources de tension : u = E quelque soit i
II.1.b. état à t = 0+
C'est l'instant qui suit la fermeture de K.
L'interrupteur étant fermé, on a uK = 0.
La loi des mailles impose :
E = u R + u K + uC
(V-6)
La tension aux bornes du condensateur vaut
toujours UC0. On obtient alors :
u R 0+ = E − U C 0
(V-7)
(IV-4)
Les équations (V-2) et (V-3) imposent :
- En continu (régime "établi"), la dérivée de
n'importe quelle grandeur étant nulle,
l'inductance se comporte comme un fil ou
un interrupteur fermé et le condensateur
se comporte comme une coupure du
circuit ou un interrupteur ouvert.
- L'intensité qui traverse une inductance ne
peut subir de discontinuité (varier
instantanément). De même la tension aux
bornes d'un condensateur ne peut subir de
discontinuité.
d'où : i 0+ =
E −U C0
R
(V-8)
Le circuit subit une brusque discontinuité de
courant qui impose un début de variation pour
la tension uC avec un coefficient directeur à
l'origine qui vaut :
 du C

 dt
E −U C0

 =
RC
 0+
(V-9)
II.1.c. A t quelconque.
En considérant (IV-1), (IV-2) et (IV-6) on
obtient :
II. REGIMES TRANSITOIRES DU PREMIER
ORDRE.
E = R ⋅C
du C
+ uC
dt
(V-10)
Le produit RC, homogène à une durée est
appelé constante de temps du circuit.
II.1. Modification de la charge d'un
condensateur à travers une résistance.
La solution de l'équation différentielle (V-10)
s'obtient à l'aide de la solution générale
donnée en annexe (annexe IV-1) et en
considérant que :
- UC0+ = UC0
- UCf = E
ERCuCiuRKuKFigure 1
23
résistance du circuit on doit
éventuellement ajouter la résistance de la
bobine et la résistance interne du
générateur.
L'ouverture de l'interrupteur lorsque le
courant est établi est contraire au principe
qui interdit la mise en série de deux
sources de courant imposant des courants
d'intensités différentes (Cf. Chapitre 1, §
II-5c). Cette ouverture produit une
étincelle de rupture aux bornes de
l'interrupteur.
- τ = RC
On en déduit :
 t 
u C = (U C 0 − E )⋅ exp −
+E
 RC 
(V-11)
-
La courbe de la variation de uc correspond à la
courbe type décrite en annexe (§ IV-2).
Remarques :
- Plus le produit R C est grand plus les
variations de uC s'effectuerons lentement.
- Si le générateur de tension continue est
remplacé par une source de tension
périodique e(t), de période T et de valeur
moyenne E moy, la tension qui s'établira
aux bornes du condensateur sera d'autant
plus proche de Emoy que τ sera supérieure
à T.
III. REGIMES TRANSITOIRES DU SECOND
ORDRE
III.1. Cas général.
Le circuit étudié est représenté à la figure 3.
II.2. Etablissement du courant dans un
circuit inductif.
RLuLiuCFigure 3uRuEC
ERLuLiuRKFigure 2
La loi des mailles impose :
u E = u R + u L + uC
En utilisant les équations caractéristiques de
ces dipôles on obtient :
L'étude se mène d'une manière similaire à
celle effectuée au paragraphe précédent :
- pour t < 0, u K = E et u L = u R = i = 0
-
-
L⋅
L di
E
⋅ +i =
R dt
R
(V-14)
en substituant (I-10) Dans (IV-11), il vient :
à t = 0+ : il ne peut pas y avoir de
discontinuité pour l'intensité traversant
l'inductance L : u R = i = 0 , de plus
u K = 0 donc on a :
u L = E (brusque
discontinuité de la tension aux bornes de
l'inductance).
Pour t > 0, la loi des mailles impose :
uL + uR = E ⇒
di
+ R ⋅ i + uC = u E
dt
LC
d 2uC
dt
+ RC
2
du C
+ uC = u E
dt
et en dérivant IV-11 :
LC
d 2i
dt
2
+ RC
du
di
+i = C E
dt
dt
(V-16)
Ces grandeurs respectent une équation
différentielle du second ordre d'où
l'appellation "régimes transitoires du second
ordre".
(V-12)
La solution de cette équation différentielle est
alors :
III.2. Solution du régime libre.




E
t
E E
 t 
i = − ⋅ exp −  + = 1 − exp −   (V-13)
L


R
R R
 τ 


 R
L
avec τ = , constante de temps du circuit.
R
On pose u E = 0 = Cte ⇒
du E
= 0 . Nous sommes
dt
donc amenés à résoudre l'équation
différentielle suivante :
LC
d2x
dt 2
+ RC
dx
d 2 x R dx
1
+x=0⇔ 2 +
+
x=0
dt
L dt LC
dt
Remarques :
-
(V-15)
III.2.a. Notations usuelles
ω0 : pulsation propre en rad/s, telle que :
La résistance à prendre en compte est la
résistance totale de la maille : à la
24
uC subit des oscillations, ce régime est dit pseudopériodique.
1
1
= ω 02 ⇒ Lω 0 =
LC
Cω 0
τ : temps de relaxation en seconde : τ =
L
R
Rc : résistance critique en Ohm : Rc = 2
figure 5
8
6
L
C
4
2
ξ (ou σ , ou m) : coefficient d'amortissement sans unité
R
R
=
:ξ=
2 Lω 0 R c
0
-20,00
ω 02 dt 2
0,08
-8
-10
La période de ces oscillations vaut :
1 dx
1 d 2 x 2ξ dx
+x=0⇔ 2
+
+x=0
Qω 0 dt
ω 0 dt 2 ω 0 dt
T=
2π
2π
=
ω ω ⋅ 1−ξ 2
0
Lorsque le facteur de qualité est supérieur à 2, (ξ <
0,25), cette pseudo-période est proche de celle qui
correspond au régime oscillant non amorti, soit :
III.2.b. Solutions de l'équation
Le discriminant de l'équation caractéristique
est égal à :
T = 2π LC :
2
4
R
  −
LC
L
-
Pour R = Rc (ou Q = 0,5 ou ξ =1), le régime est dit
"critique".
La figure 6 nous permet de voir que dans ce cas la
tension aux bornes du condensateur ne subit aucun
dépassement et qu'elle s'annule très rapidement.
Il est nul lorsque la résistance de la maille est
égale à la résistance critique Rc.
Les résultats de la résolution des équations
différentielles développées en annexe (§ IV-2)
nous obligent à différentier 3 régimes
distincts selon la valeur de R, la résistance
totale de la maille :
-
0,06
-6
Avec ces notations, l'équation à résoudre peut s'écrire :
+
0,04
-4
Lω 0
1
1
=
=
Q, facteur de qualité : Q =
2ξ
R
RCω 0
1 d2x
0,02
figure 6
0
0,00
-2
0,02
0,04
0,06
0,08
Pour R < Rc (ou Q < 0,5 ou ξ >1)
-4
Les racines sont réelles, l'allure de la tension uC est
représentée à la figure 4 (avec Q = 0,25). On constate
que u C ne subit aucune oscillation, ce régime est dit
apériodique.
-6
-8
figure 4
0
0,00
-2
-10
0,02
0,04
0,06
0,08
III.3. Solution complète.
-4
Nous nous limiterons au cas où uE est égal à
une constante.
La solution particulière s'obtient, comme pour
le premier ordre, en cherchant le régime final
(ou régime établi). On additionne à ce résultat
la solution de l'équation sans second membre,
puis on détermine les constantes à l'aide des
conditions initiales.
-6
-8
-10
-
Pour R > Rc (ou Q > 0,5 ou ξ <1)
Les racines sont complexes, l'allure de la tension uC est
représentée à la figure 5 avec (Q = 4). On constate que
III.4. Applications pratiques
25
Deux cas se présentent fréquemment en
électricité :
∫
- Les oscillations sont recherchées
On réalise alors des circuits de très grands
facteurs de qualité. Le problème consiste à
minimiser la résistance de la maille. En
électronique on utilise parfois des montages
"convertisseurs d'impédances négatives" qui
permette de l'annuler.
dx l
dt
1
t
=−
=−
dt ⇒ ln x l = − + Cte
xl
τ
τ
τ
∫
∫
Si A = B alors exp(A) = exp(B ), donc la solution du
régime libre est :
 t

 t
x l = exp − + Cte  = K ⋅ exp − 
 τ

 τ
Pour obtenir la solution complète x, on additionne les
solutions xl et Xf :
 t
x = K ⋅ exp −  + A
 τ
- Les oscillations doivent être éliminées.
Les résonances produites peuvent provoquer
l'apparition de tensions ou de courants
détruisant une partie du circuit. Par exemple
un condensateur placé en parallèle d'un dipôle
inductif pour améliorer le facteur de
puissance peut provoquer une mise en
résonance du circuit pour un harmonique du
réseau. Il faut alors modifier sa valeur pour
décaler la fréquence de résonance.
K est une constante d'intégration que l'on
détermine avec la solution complète et la
condition initiale c'est à dire la valeur X0+
prise par x à l'instant t = 0+ :
 0
X 0 + = K ⋅ exp −  + A = K + A ⇒ K = X 0 + − A
 τ
La solution générale est donc :
 t
x = (X 0 + − A)⋅ exp −
 τ
IV. ANNEXES
IV.1. Solutions des équations différentielles
du premier ordre.

+ A

IV.1.b. Allure des courbes :
La courbe obtenue à l'aide des valeurs du §
précédent est représentée ci dessous :
IV.1.a. Résolution mathématique
Soit l'équation différentielle du premier ordre :
dx
τ
+x= A
dt
La solution de ce type d'équation est la
somme de deux termes : La solution du
régime forcé et la solution du régime libre.
Le régime forcé ou régime final, dans ce cas,
correspond au moment ou l'on a atteint le
régime continu. La grandeur x est alors
continue, égale à Xf et sa dérivée est nulle.
La solution du régime forcé est donc :
Xf = A
x
tg à l'origine
x final
Après une durée correspondant à τ, la valeur
de x est X0+ plus 63 % de la variation à
effectuer soit :
Le régime libre est régit par l'équation différentielle :
τ
dx l
+ xl = 0
dt
x(τ ) = X 0 + + 0,63( X f − X 0 + )
Après une durée correspondant à 3τ, la valeur
de x est X0+ plus 95 % de la variation à
effectuer soit :
Pour résoudre cette équation, on commence par séparer
les variables xl et t :
τ ⋅ dx l = − x l ⋅ dt ⇒
dx l
dt
=−
xl
τ
x(3τ ) = X 0 + + 0,95( X f − X 0 + )
Enfin, après une durée correspondant à 5τ, la
valeur de x est X0+ plus 99,3 % de la variation
On intègre ensuite les deux membres de cette équation
:
26
à effectuer, on peut alors considérer que le
régime transitoire est terminé.
x = K 1 exp(r1t )+ K 2 exp(r2 t )
Pour les régimes transitoires du second ordre
rencontrés en électricité il est d'usage d'écrire
l'équation différentielle sous la forme :
IV.1.c. Demi-période
Dans certains domaines scientifiques il est
plus habituel, pour les régimes transitoires du
premier ordre, de définir à la place de la
constante de temps τ une durée T appelée
demi-période (T ≈ 0,7 τ).
Après une durée T la variable a effectué la
moitié de la variation, il en reste donc la
moitié. Après deux T il en reste un quart,
après 3 T il en reste un huitième etc.. Le
régime transitoire peut être considéré comme
terminé après 7 T ≈ 5 τ.
d2x
dt 2
r 2 + 2ξω 0 r + ω 02 = 0
(
3 cas se présentent alors :
-
dt
Les constantes sont déterminées à l'aide des conditions
initiales : à t = 0+
-
dx
+x=0
dt
x = (K 1t + K 2 )exp(rt ) = (K 1t + K 2 )exp(− ω 0 t )
-
Δ' < 0 ⇒ ξ 2 < 1
Les deux racines sont deux nombres complexes
conjugués :
Ar 2 + Br + 1 = 0
r1 = ω 0  ξ − j 1 - ξ 2 


r2 = r1* = ω 0  ξ + j 1 - ξ 2 


Cette équation porte le nom d'équation
caractéristique de l'équation différentielle.
La solution de l'équation
d
X + X = 0,
dt
Δ' = 0 ⇒ ξ 2 = 1 ⇒ ξ = 1
Dans ce cas particulier : r1 = r2 = r = −ω 0 , et la
solution est de la forme :
à condition de poser r1 ⋅ r2 = A et r1 + r2 = − B
La détermination des valeurs de r1 de r2
s'effectue en constatant que ce sont les racines
de l'équation du second degré suivante :
− r2
)
x = K 1 exp(r1t )+ K 2 exp(r2 t )
dx
+B
+x=0
dt
− (r1 + r2 )
(
d'où
d 
dx
dx
 

− r2  − r1
+ x  +  − r1
+ x = 0
dt 
dt
dt
 

2
)
r2 = −ξω 0 + ω 02 ξ 2 − 1 = −ω 0 ξ − ξ 2 − 1 


On peut montrer que cette équation peut être
développée sous la forme :
d2x
(
r1 = −ξω 0 − ω 02 ξ 2 − 1 = −ω 0 ξ + ξ 2 − 1 


Il est régit par l'équation différentielle
suivante :
r1 r2
Δ' > 0 ⇒ ξ 2 > 1
On a alors deux racines réelles négatives (car ξ > 0)
IV.2.a. Solution du régime libre:
dt 2
)
dont le discriminant est Δ' = ξ 2ω 02 − ω 02 = ω 02 ξ 2 − 1
IV.2. Solutions des équations différentielles
du second ordre.
A
dx
+ ω 02 x = 0
dt
Les racines r1 et r 2 sont alors les solutions de l'équation
caractéristiques :
Exemples : demi-vie des atomes radioactifs, période
d'un tissu pour les calculs de désaturaturation de l'azote
en plongée sous marine.
d2x
+ 2ξω 0
La solution est de la forme :
dx


avec : X =  − r1
+ x
dt


( )
( )
x = K 1 exp r1 ⋅ t + K 2 exp r2 ⋅ t
De plus on pose habituellement :
est de la forme (Cf. § IV-1) :
ω = ω0 ⋅ 1−ξ 2
X = K 2 ⋅ exp(r2 t )
d'où :
Il reste alors à résoudre :
x = exp(ξω 0 t )⋅ (K 1 exp(− jω ⋅ t )+ K 2 exp(jω ⋅ t ))
dx


X =  − r1
+ x  = K 2 exp(r2 t )
dt


Les constantes K1 et K2 sont déterminées à l'aide des
conditions initiales.
ayant pour solution (Cf. § IV-1) :
27
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