PACTE DAKAR 2013 - 2017
DPDD Page 3
1 INTRODUCTION
Depuis 2009, plus d’une personne sur deux vit en ville. D’ici à 2050, notre planète comptera
6,4 milliards de citadins, qui voudront d’abord avoir un accès aux services essentiels, mais
aussi évoluer dans un cadre de vie harmonieux, source de bien-être et d’épanouissement.
Dès l’origine, la ville s’est construite et étendue le long des côtes et des cours d’eau, sources
d’énergie, d’échanges, de transport, d’eau et de vie. Pour accompagner son développement,
des infrastructures et des services permettant la gestion de l’eau potable, des eaux usées et
des déchets ont été déployés, garantissant ainsi à ses habitants un cadre de vie propre et
sain. Demain encore, ces services seront les facteurs clés d’une croissance raisonnée et
durable de la ville.
Intégrée à son environnement naturel, la ville doit être un lieu de solidarité et de cohésion
entre générations et entre quartiers. Une ville fière de son passé, de son patrimoine culturel
et de ses singularités, mais aussi ouverte sur l’avenir et la modernité. Sa construction et son
attractivité passent par l’implication de tous.
Ces défis sont également ceux de la Ville de Dakar: concilier développement, qualité de vie
et environnement.
A l’image d’écosystèmes, les villes ont un fonctionnement de plus en plus complexe, dans un
contexte chaque jour plus exigeant. C’est pourquoi, en tant qu’acteur novateur de la gestion
du développement et de l’environnement urbain, la Direction de la Planification et du
Développement Durable (DPDD) de la Ville de Dakar apporte son expérience, ses savoir-faire
et ses innovations à l’ensemble des acteurs de la ville pour construire ensemble une cité
performante, responsable et écologique : une ville durable.
La ville durable n’est donc pas un concept ou une idéologie, c’est une construction locale et
continue en interaction avec les citoyens, ainsi que des solutions économiquement viables et
performantes dans le temps.
2 CONTEXTE ET JUSTIFICATION
L’explosion démographique des zones urbaines ne constitue pas un développement unique
de la fin du XXe siècle. Différents ingrédients alimentent la croissance de la Ville de Dakar.
Depuis 1902, date à laquelle la capitale de l’Afrique Occidentale Française (AOF) et du
Sénégal a été transférée de Saint-Louis à Dakar, ce dernier est passé d’une petite bourgade à
une grande métropole. Avec seulement une superficie de 550 kilomètres carrés, la capitale
accueille près du quart de la population sénégalaise, soit environ trois millions de personnes.
En plus d’accueillir la présidence de la République, les ministères et les grandes
administrations, près de 70% des usines sont implantées à Dakar ; d’où un taux
d’urbanisation très élevé fortement lié au phénomène de l’exode rural.
L’absence de développement économique adéquat à Dakar alimente le mécontentement et
la violence de ceux qui ont perdu l’espoir d’une vie meilleure.
La question de l’aménagement urbain (l’environnement et le cadre de vie) se pose en effet
avec acuité dans la ville de Dakar, confrontée à l’explosion démographique (2,9%) et son
corollaire la pauvreté urbaine et les autres contraintes environnementales.