Après la peur - Théâtre Les Tanneurs

publicité
théâtre les tanneurs
29.09 > 03.10.15 – 20h30
Dossier de presse
Après la peur
Contact presse
Juliette Mogenet [email protected]
02/213 70 52
Après la peur
Armel Roussel / [e]utopia3
Avec la complicité de Sarah Berthiaume et
Gilles Poulin-Denis
création
Après la peur : le projet p. 6
Les chambres p. 10
Biographies p. 26
Distribution et infos pratiques p. 40
Après la peur : le projet
Au départ, il y a d’une part La peur, création d’Armel Roussel montée au Théâtre
National à Bruxelles en février 2013. Ensuite, il y a l’envie dans le chef d’Armel
Roussel d’un après-La peur et son souhait de remanier le spectacle et d’en
proposer une nouvelle version, épurée peut-être, questionnant les mêmes
problématiques mais utilisant différemment l’espace scénique.
D’autre part, il y a ce voyage à Montréal en septembre 2012, durant lequel
Armel Roussel a rencontré les auteurs canadiens Gilles Poulin-Denis et Sarah
Berthiaume. Ils y proposent ensemble On the road, une rencontre entre les
auteurs et le public sous forme d’un trajet en minibus dans la ville.
Suite à cet évènement, plusieurs collaborations surgissent entre Armel
Roussel et les deux auteurs québécois. Il met en scène Yukonstyle de Sarah
Berthiaume au Théâtre Le Public et Rearview de Gilles Poulin-Denis au Théâtre
Les Tanneurs.
6
Les trois artistes décident alors également de prolonger l’expérimentation
menée avec On the road lors de leur toute première rencontre montréalaise.
Ils commencent à y travailler et à imaginer un road-trip théâtral. Armel Roussel
prend alors conscience des similarités, des liens et des résonances entre ce
projet et celui de l’après-La peur qu’il avait imaginé...
Les deux projets se rejoignent alors pour ne faire plus qu’un : Après la peur.
Les trois artistes mettent en commun leurs idées, réflexions, créativités et
imaginations : ils écrivent, créent des séquences, délirent sur des situations
possibles que leur évoque la rencontre entre ces deux projets. Au fur et à
mesure, les liens se précisent et s’affirment.
Après la peur contient donc l’essence de La Peur et est traversé par les mêmes
questionnements, mais dans une forme totalement novatrice et originale.
Après la peur est un spectacle-road trip, avec la ville comme terrain de jeu et
plusieurs véhicules comme scènes rassemblant spectateurs et acteurs dans
une aventure commune...
7
© Nicolas Hubert
La saison passée, un work in progress avait été présenté, permettant aux
spectateurs bruxellois et montréalais de participer à la construction du projet
dans une démarche d’échange et de collaboration, en assistant à une étape de
travail dans laquelle ils étaient mis à contribution dans certaines «chambres»,
fournissant parfois de la matière que les artistes réutilisent aujourd’hui dans la
création aboutie.
Dans cette forme finie qui fait aujourd’hui l’ouverture de saison du Théâtre Les
Tanneurs, Armel Roussel et ses complices emmènent les spectateurs dans
une aventure théâtrale multiforme et inédite : Après la peur se décline en
douze «chambres», douze «mini-spectacles» distincts, chacun écrit par l’un des
auteurs participant au projet, tous issus de l’un des pôles de la francophonie.
Chacune des «chambres» est aujourd’hui un lieu de rencontre entre êtres
humains, acteurs et spectateurs, au coeur du théâtre, au coeur de la ville, au
coeur des échanges. Ce road trip théâtral parle des craintes qui animent tous
les hommes dans la construction de leur existence, il parle aussi d’amour,
de mort, de vie... Il soulève également les questions du vivre-ensemble, du
rapport à la ville et à la solitude, autant de problématiques vertigineuses qui
traversent l’oeuvre d’Armel Roussel.
9
Les 12 chambres
© Nicolas Hubert
CHAMBRE 1 - QUEEN KONG
Écriture, conception et interprétation Selma Alaoui
Travail sonore Guillaume Istace
Chauffeur Nicolas Brans
Voiture mobile — Durée entre 30 et 40 minutes
« Le réaliste, s’il est un artiste, cherchera, non pas à nous montrer la photographie banale de la vie, mais à nous en donner
la vision plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même. Raconter tout serait impossible, car il faudrait
alors un volume au moins par journée, pour énumérer les multitudes d’incidents qui emplissent notre existence. Un choix
s’impose donc, ce qui est une première atteinte à la théorie de toute la vérité. La vie, en outre, est composée des choses
les plus différentes, les plus imprévues, les plus contraires, les plus disparates; elle est brutale, sans suite, sans chaîne,
pleine de catastrophes inexplicables, illogiques et contradictoires qui doivent être classées au chapitre faits divers. Voilà
pourquoi l’artiste, ayant choisi son thème, ne prendra dans cette vie encombrée de hasards et de futilités que les détails
caractéristiques utiles à son sujet, et il rejettera tout le reste, tout l’à-côté. » Maupassant.
La voiture Queen Kong vous invite à déplacer votre regard : et si l’actrice n’était pas qu’une actrice ? Et si la ville n’était pas
tout à fait celle qu’on croit ? Et si les apparences sont trompeuses, alors comment s’y retrouver ? Quel est notre pouvoir de
transformation sur le monde et sur la réalité ? À mi-chemin entre le happening et l’incursion poétique, Queen Kong est le
terrain d’une expérience qui ne sera jamais deux fois la même.
11
CHAMBRE 2 - CET HOMME
Écriture et conception Sarah Berthiaume à partir de rêves récoltés et écrits par le public lors de l’étape de travail à Bruxelles
en novembre 2014.
Avec les voix de Sarah Berthiaume, Dany Boudreault, Sophie Clément, Vanja Godée, Soeuf Elbadawi, Camille Laujol,
Julia Le Faou, Gilles Poulin-Denis, Uiko Watanabe
Conception sonore Olivier Girouard
Guide Julia Le Faou
Parcours extérieur — Durée 35 minutes
Comme prémisse à cette chambre, une anecdote troublante : dans plusieurs villes à travers le monde, des gens reconnaissent
le portrait-robot d’un homme qu’ils ont vu en rêve, sans pour autant ne l’avoir jamais rencontré dans leur vie éveillée. Qui est
vraiment cet homme ? Une manifestation de notre inconscient collectif ? Une figure religieuse ? Un individu doté de dons
paranormaux qui lui permettent de s’infiltrer dans les rêves des gens ?
Chasse à l’homme poétique, rêve éveillé, déambulatoire dans les ruelles de notre inconscient : Cet Homme est une invitation
à passer de l’autre côté du sommeil, afin d’aller à la rencontre de l’inconnu.
Un travail de collecte initié lors d’une première étape de travail à Bruxelles a permis à Sarah Berthiaume de récolter des
dizaines de rêves de spectateurs qui ont servi de base au travail d’écriture. Ainsi, leurs rêves inventés sont narrés au creux
de l’oreille de spectateurs, tissant ainsi des fils entre les inconscients, créant des liens poétiques entre les différentes
humanités, toutes géographies confondues.
12
CHAMBRE 3 - DOG-JAZZ
Écriture Julien Mabiala Bissila
Théâtre radiophonique - Réalisation Guillaume Istace
Avec les voix de Aminata Abdoulaye, Tom Adjibi, Jean Marc Delhausse, Ansu Dhiediou, Vincent Minne, Dorcy Rugamba,
Aymeric Trionfo, Sophie Sénécaut et le saxo de Grégoire Tirtiaux
Espace Pauline Dujardin, Vincent Minne, Sophie Sénécaut
Guide Pauline Dujardin
Voiture fixe — Durée : 35 minutes
Un groupe de jazz dont le saxophoniste soliste, Coltan, a la particularité d’être un chien, sa chanteuse Nino Simona, son batteur
Ringo, un musicien montréalais Igor, et Camel-Leon, un paysagiste, embarquent pour un covoiturage quelque part en Afrique.
Leur chauffeur, Felix, un militaire qui compte rejoindre l’Afghanistan, tente de mettre une bonne ambiance dans la voiture. Mais
à bord, Massidi, un veuf qui aimerait s’expliquer la mort de sa femme, se tient étrangement à l’écart du groupe... Dog-Jazz est
un précipité sonore impressionniste avec des allures de dramatique radio qui demande aux spectateurs de s’abandonner, de
quitter tout chemin cartésien, pour se laisser aller à une histoire-puzzle emplie de soubassements symboliques. Il y est question
d’un chien psychopompe, «guide de l’homme durant la nuit de la mort après avoir été son compagnon durant le jour de la vie»,
qui accompagne de son sax des débats sur le coltan, ce minerai au cœur de la guerre en République Démocratique du Congo
qui a déjà fait plus de 6 millions de morts, tandis que Massidi dialogue avec l’ombre de sa femme, une humanitaire qui a été
assassinée, et que seuls lui-même et le chien peuvent voir. Alors est-ce une histoire de morts qui s’ignorent ? Ou de vivants qui
courent à leur perte ? Le spectateur-auditeur est libre de se construire son propre chemin, de privilégier la petite histoire ou la
grande, au sein de petits et grands mystères qui risquent bien de ne pas délivrer totalement leurs secrets-toboggans dans ce
grand parc d’attractions de la vie.
13
CHAMBRE 4 - COMME JE DESCENDAIS DES FLEUVES IMPASSIBLES
Écriture et conception Dany Boudreault
Avec Sarah Berthiaume et Vincent Minne
Salle de répétition — Durée 30 minutes
Atteint de la maladie d’Alzheimer, le réalisateur canadien Claude Jutra inscrit sur un bout de papier «Je m’appelle Claude
Jutra» et se suicide en novembre 1986 en sautant du pont Jacques-Cartier à Montréal. Quand son corps est retrouvé, le
bout de papier l’accompagne toujours. Dans Comme je descendais des fleuves impassibles, un homme, LUI, et une femme,
ELLE, relatent les trois dernières secondes de la chute du réalisateur avant d’atteindre les eaux du fleuve Saint-Laurent.
Revisité pour une ultime fois par les fantômes et les sensations qui ont traversé sa cinématographie, Claude Jutra se
précipite tel un bateau ivre dans les retranchements de sa mémoire. ELLE et LUI nous convient dans une procession de
l’adieu qui pose la question : et si l’amour véritable était la dernière chose à quitter notre esprit ? Ainsi le souvenir du premier
amour de Jutra, Johanne Harelle, cherche-t-il à s’incarner tout au long de la descente. ELLE et LUI accompagnent Jutra
et les spectateurs au cœur d’un voyage immobile, à la croisée de toutes les histoires d’amour, autant celles créées par le
cinéma que celles qui marquent nos vies à jamais. Et que l’oubli guette.
14
CHAMBRE 5 - CAMERA CACHEE
Écriture Jean-Baptiste Calame
Avec Marie-Aurore D’Awans, Denis Laujol et Sophie Sénécaut
Chauffeur Diego Iscaro
Travail sonore Guillaume Istace
Voiture mobile — Durée 35 minutes
« L’agent Deblee, relation publique de la police siv city, sera heureuse de vous recevoir au sein de son véhicule de
fonction afin de vous faire découvrir les progrès considérables qui ont été réalisés en matière de protection et sécurité
citoyenne.
Conçu comme un tour operator sur le lieu des opérations, vous aurez l’immense plaisir de ne contempler à peu près
rien, mais peut-être quelque chose quand même.
En fait, on compte sur vous pour mettre de l’ambiance parce que, franchement, passer ses journées dans une voiture
à recevoir des touristes, c’est encore moins funky qu’un épisode de Dora l’exploratrice.
Lol.
Agent Deblee (siv city) »
15
CHAMBRE 6 - SARA PERCHE TI AMO
Conception et écriture Salvatore Calcagno et Dany Boudreault
Avec Dany Boudreault
Théâtre en appartement — Durée : 40 minutes dont 8 minutes de marche aller/retour pour se rendre sur le lieu de
présentation
Les circonstances d’un voyage sont souvent propices à la naissance d’un amour. Le corps et l’esprit sont plus disponibles;
les sensations, décuplées. Dans un appartement, lieu de passage suspendu hors du temps, hors du monde, Salvatore
et Dany ont vécu une fulgurante histoire d’amour. Lorsque Salvatore retourne chez lui, Dany se retrouve seul parmi le
désordre des souvenirs. Dans un dernier élan pathétique avant de retourner à sa vie normale de Montréal, celui-ci doit
trier, avec l’aide du public, les souvenirs vécus avec Salvatore et ainsi retracer toutes les étapes de leur histoire depuis ses
débuts jusqu’aux adieux, comme si la démonstration de cet amour avait la faculté de le guérir.
À travers la nostalgie d’une histoire qui aurait pu naître, Dany témoigne de l’absence de l’être aimé, de tous les êtres
aimés, faisant de cette chambre le lieu de tous les possibles. Et si cette chambre était justement l’occasion de faire exister
cet amour ? Est-ce que l’amour est une fatalité ou une mise en scène ? Sans réponse, Dany et Salvatore invitent les
spectateurs à un voyage à travers les documents réels de leur relation. Cette chambre s’avère être une ode à l’éphémère
et au théâtre qui a le pouvoir de faire revivre cet éphémère, un chant destiné à l’amour, même impossible, un hymne au
désir et à la vie.
16
CHAMBRE 7 - BANALITES D’USAGE Un
musulman de moins
Ecriture Soeuf Elbadawi
Version initiale avec Soeuf Elbadawi et Julien Jaillot
Durée 35 minutes
Nous sommes au regret de vous annoncer, qu’au dernier moment, l’artiste comorien Soeuf Elbadawi n’a pas été autorisé
à entrer sur le territoire belge et qu’il a été retenu au poste frontière par les services d’immigration.
[e]utopia en concertation avec le Théâtre Les Tanneurs a cependant décidé de présenter une proposition différente de
celle prévue, sur base de documents et d’enregistrements écrits ou réalisés par Soeuf. Originellement Soeuf devait
vous accueillir dans un appartement autour d’un repas. Nous avons décidé de retranscrire l’esprit de cet espace au sein
du théâtre.
Une ouvreuse ou un ouvreur du théâtre vous guidera jusqu’à cet espace. Ensuite, vous ne serez plus accompagnés (ce
qui nous a semblé juste). Vous trouverez une table à laquelle vous pouvez vous asseoir. Nous demandons à ce qu’un
spectateur appuie sur le bouton play de l’enregistreur qu’il y a en bout de table.
Nous avons tenté, malgré la situation, de créer un moment qui témoigne des questions qui irriguaient la proposition de
Soeuf. Car ironie du sort : le travail de Soeuf traitait notamment du passage des frontières, de migration, de religion, de
culture et de mobilité.
Armel Roussel
17
© Nicolas Hubert
CHAMBRE 8 - SAFARI (COMME UN TEEN-MOVIE)
Conception et Écriture Armel Roussel avec la complicité des acteurs
Le texte central a été écrit par David Murgia et Armel Roussel en 2009.
Avec Larissa Corriveau et Gilles Poulin-Denis
Et la participation de Milan Boëhm
Travail sonore Olivier Girouard
Voiture mobile — Durée 35 minutes
Larissa : Gilles, est-ce que toi aussi, quand tu étais enfant, tu te racontais des histoires sur les gens que tu voyais dans la rue ?
Gilles : Comment ça ?
Larissa : Et bien par exemple, les vacances venues, mon père nous faisait lever très tôt le matin mon frère et moi, avant même
l’apparition du soleil. Je me blottissais dans le noir de la voiture sous une couverture et je regardais par la fenêtre. Et je voyais
les lève-tôt commencer leur journée ou les couche-tard rentrer chez eux et je me racontais tout plein d’histoires.
Gilles : Ah? Comme quoi par exemple ?
Larissa : Comme par exemple, tu vois la dame là, et bien je me racontais que...
Gilles et Larissa vous embarquent pour un tour dans Bruxelles comme un safari urbain, une visite au zoo humain, en quête de
signes d’amour, d’espoir, d’amitié ou de révolte.
Safari (comme un teen-movie) est une proposition théâtrale pour adolescents et pour ceux qui se souviennent encore de
l’adolescent qu’ils ont été, ou tout simplement pour ceux qui l’ont oublié.
19
© Nicolas Hubert
CHAMBRE 9 - DEMOCRATIE
Écriture Joël Maillard
Avec Aymeric Trionfo
Chauffeur Jean Coërs
Voiture mobile — Durée entre 30 et 40 minutes
Une série de consultations est soumise aux votes du public (ci-après le groupe). À chaque scrutin, il y a des gagnants et des
perdants, des déceptions à surmonter. Choisir en groupe, c’est bien souvent renoncer à son choix d’individu. En effet, la
volonté du groupe n’est jamais que la volonté de la majorité du groupe. Accepter que les règles de ce jeu si bien connu soient
ramenées à un « peuple » de 7 individus, ou ne pas choisir cette voiture. Ou alors, choisir cette voiture, accepter les règles, et
y désobéir, au risque de mettre en péril la cohésion du groupe.
Dans Démocratie, vous êtes les protagonistes de la fiction. La fiction est celle d’un groupe d’individus tirés au hasard, qui ne se
connaissent pas. Ce qui tombe assez bien puisque vous ne vous connaissez pas (du moins pas tous). Il s’agit ensuite de définir
quelques règles de vivre ensemble, notamment les modalités du parler ensemble. Vient alors le temps du débat démocratique,
qui porte sur des questions d’urbanité ou de démographie, par exemple. Les enjeux des débats sont fictifs, mais rien, pas
même une décision de la majorité, ne pourrait vous empêcher de débattre en votre âme et conscience. Pour clore les débats,
un moment d’intimité démocratique, où l’on partage des parts de réel (en se touchant ou sans se toucher, suivant les règles
de comportement qui auront été adoptées par le groupe). Pour terminer, se pose la question de ce qu’on veut laisser à nos
successeurs. Vos successeurs : le groupe qui prendra place après vous dans le véhicule. Et peut-être qu’avant de sortir vous
vous promettez quelque chose.
21
CHAMBRE 10 - ZIGZAG. RESISTANCE. QUESTION (ZRQ)
Écriture, conception et interprétation de tous les personnages Florence Minder
Théâtre radiophonique
Réalisation Karim Barras, Olivier Girouard et Florence Minder
Chauffeur Brice Cabioch
Voiture mobile — Durée 35 minutes
Nous avons souvent besoin d’expériences fortes pour nous rappeler le caractère fragile et incontrôlable de l’existence.
Que ces événements soient heureux ou malheureux, ils nous radicalisent et nous forcent à redéfinir notre rapport au
monde.
Citoyens de sociétés qui poussent à notre désincarnation et à la désappropriation de nos désirs, comment pouvons-nous
résister ? Vous comme spectateur et moi comme artiste ?
Comment puis-je être autre chose qu’un agent de diversion ?
En faisant fi des bons sentiments et des bonnes intentions socioculturelles.
Donc : si vous désirez encore envoyer un message ou l’autre avant d’embarquer, n’hésitez pas à le faire...
ZRQ est une radio polar à la fois lyrique et déglinguée épousant dans un même souffle le drame, la comédie, la tragédie et
même la farce. Avec un peu de chance, vous y croiserez quelques connaissances que vous ne vous attendiez sûrement
pas à déjà retrouver. Car dans cette proposition, tout vient à point à qui ne sait pas attendre.
22
CHAMBRE 11 - GHOST SONGS
Écriture Gilles Poulin-Denis
Avec Vanja Godée et Adrien Letartre
Travail sonore Olivier Girouard
Régie : Gaspard Schelck
Voiture mobile — Durée 35 minutes
— Tu t’en vas où ?
— Chicago.
— Chicago ? Aux États-Unis ?
— Yes
— Monte...
Une femme fait du pouce, elle fonce vers les États-Unis, un geste désespéré pour s’expliquer un peu mieux la vie de son
ancêtre. Portée uniquement par le défilement des mots, cette voiture presque immobile nous mène droit au cœur d’une
Amérique imaginée, une Amérique fictive qui se situe entre la mort, le souvenir et le rêve.
Cette voiture, c’est un conte, ou plutôt une chanson racontée à deux voix au carrefour du road movie et de la biographie.
23
CHAMBRE 12 - LA LUNE EST BELLE
Écriture Les habitants de Montréal, Bruxelles, Limoges, Paris
Avec Romain Cinter et Uiko Watanabe
Voiture mobile + appartement — Durée entre 40 et 45 minutes
Étape 1. Initialement, nous appelions cette chambre « la voiture dont vous êtes le héros », car il s’agissait d’une chambre
sans auteur. Ou pour être exacts, nous avons proposé aux habitants des villes partenaires du spectacle d’être les auteurs de
leur propre chambre. Les citoyens ont ainsi rempli des questionnaires, posé pour des photographies, offert quelques objets
et rédigé un important courrier.
Étape 2. À l’étude des documents remis, notamment des questionnaires, mais aussi de l’intitulé des lettres écrites, il s’avère
que la solitude ou les manières de la fuir sont le thème numéro un des citoyens des quatre villes que nous avons traversées.
Étape 3. Nous lisons un article sur un hôtel au Japon, le Mitsui Garden Yotsuya qui a créé des chambres spéciales pour
pleurer. Une porte-parole de l’hôtel explique qu’il s’agit d’un lieu qui aide à surmonter ses problèmes émotionnels et à pleurer
pour évacuer le stress. Il s’agit ainsi, en payant 75 euros par nuit, de donner une petite dose de glamour à la tristesse.
Et pour ceux qui louent la chambre et n’ont soudainement plus envie de pleurer, l’hôtel a pensé à tout. Les clients ont le choix
entre une douzaine de films larmoyants et quelques mangas tristes.
Étape 4. Nous adaptons l’idée de cette chambre pour pleurer au cadre du travail d’Après La Peur comme lieu emblématique
répondant aux demandes des citoyens. Et y bâtissons notre low-fiction qui a aussi pour but de vous livrer une part du matériel
physique offert par les habitants des quatre villes.
Étape 5. À Bruxelles, nous présenterons la matière fournie par les Québécois et les Limougeauds.
24
© Nicolas Hubert
Biographies
ARMEL ROUSSEL - Conception, direction artistique et écriture / France - Belgique
Metteur en scène français né en 1971 et installé en Belgique depuis 1990, Armel Roussel est un artiste polymorphe qui
se confronte tant à la mise en scène qu’à la scénographie, l’écriture, ou la performance. Il est également professeur
(principalement à l’INSAS depuis une dizaine d’années) et donne des stages en Belgique, France, Suisse, et dernièrement,
au Sénégal et en Roumanie.
Il fonde la compagnie Utopia en 1996, rebaptisée Utopia2 en 2002 et [e]utopia3 en 2010 à l’occasion de sa résidence
d’artiste au Théâtre Les Tanneurs.
Les spectacles d’Armel Roussel ont été créés en Belgique, Suisse, Espagne, Portugal et France : Roberto Zucco en 1996,
Les Européens en 1998, Enterrer les Morts/Réparer les Vivants en 2000, Notre Besoin de consolation est impossible
à rassasier en 2002, Hamlet (version athée) en 2004, Pop ? en 2006, Fucking Boy en 2007, Nothing Hurts en 2010, Si
demain vous déplaît... en 2009 et Ivanov Re/Mix en 2010/2011.
En 2013, il a créé La Peur au Théâtre National et présenté Mélo, un work in progress dans le cadre du Focus [e]utopia&&&
au Théâtre Les Tanneurs. En 2014, il crée Yukonstyle de Sarah Berthiaume au Théâtre le Public et Rearview de Gilles
Poulin-Denis au Théâtre Les Tanneurs. En mars 2015, il livrera une version très revisitée et personnelle d’Ondine, d’après
Jean Giraudoux.
26
SARAH BERTHIAUME - Conception, écriture et interprétation / Québec
Issue de l’Option-Théâtre Lionel-Groulx, cuvée 2007, Sarah Berthiaume est comédienne, scénariste et auteure. Sa
première pièce, Le déluge après, a reçu le prix de l’Égrégore 2006 et a été sélectionnée par laSACD pour être mise
en lecture au festival d’Avignon 2007 avant d’être créée, en 2008, au théâtre de la Rubrique à Jonquière, puis, en
version anglaise, à l’automne 2010, au Théâtre La Chapelle. La pièce était également à l’affiche du Canadian Stage de
Toronto à l’hiver 2013 et sa traduction allemande a été mise lecture à Sarrebruck, dans le cadre du festival d’écriture
dramatique contemporaine Primeurs. Sarah est aussi l’auteure des pièces Disparitions (Dramaturgies en Dialogue
2009, Théâtre du Double signe de Sherbrooke 2012), Villes Mortes (salle Jean-Claude Germain du Centre du Théâtre
d’Aujourd’hui 2011, finaliste pour le prix Michel Tremblay 2011) P@ndora (production du Youtheatre, printemps 2012)
et Les Orphelins de Madrid (production du Petit Théâtre du Nord, été 2012). Sa pièce Yukonstyle a été, au printemps
2013, montée simultanément au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui à Montréal et au Théâtre national de la Colline à
Paris, avant d’être produite à Innsbruck, Heidelberg, Toronto et Bruxelles, et publiée aux éditions Théâtrales. Sarah
est aussi scénariste pour l’émission Subito-Texto, à Télé-Québec. En tant que comédienne, on a pu la voir dans
Martine à la plage, un solo que son complice Simon Boulerice a écrit pour elle. Elle est également de l’équipe du
iShow, un spectacle performatif sur les médias sociaux qui a remporté le titre du meilleur spectacle aux prix de la
critique saison 2012-2013 à Montréal.
27
GILLES POULIN-DENIS - Conception, écriture et interprétation / Canada francophone
Gilles Poulin-Denis est originaire de Saskatoon en Saskatchewan, Canada. Il quitte ses prairies natales afin de
poursuivre une formation en art dramatique à l’Université du Québec à Montréal. Suite à ses études, Gilles se
lance dans l’écriture dramatique, d’abord en explorant le conte et la courte pièce. En 2009, sa pièce Rearview est
publiée chez Dramaturges Éditeurs et créée par la Troupe du Jour de Saskatoon, pour ensuite être présentée à
Saskatoon, Edmonton, Winnipeg, Toronto, Ottawa, Québec et Montréal. Rearview a été reconnu par différents
prix un peu partout au Canada.
Entre 2008 et 2012, il est auteur associé au Centre National des Arts du Canada, sous l’égide de Wajdi Mouawad.
Depuis 2011, il est en résidence d’auteur au Théâtre la Seizième de Vancouver pour son prochain texte Statu
Quo.
SELMA ALAOUI - Ecriture et interprétation / France - Belgique
Après une maîtrise de Lettres à Lille, Selma Alaoui poursuit sa formation à l’INSAS. Elle vit à Bruxelles et y
travaille comme actrice, notamment sous la direction d’Anne-Cécile Vandalem, Nicolas Luçon et Armel Roussel.
En tant que metteuse en scène, elle monte Anticlimax de Werner Schwab, pour lequel elle reçoit le Prix de
la meilleure découverte aux Prix du Théâtre en 2007 et le Prix Emulation en 2008, puis I would prefer not to
qu’elle crée au Théâtre Les Tanneurs, et pour lequel elle reçoit le Prix de la meilleure mise en scène en 2011.
Elle met ensuite en scène l’amour, la guerre en 2013. Elle a également monté plusieurs formes courtes et
est la co-directrice artistique du collectif théâtral Mariedl depuis 2007 avec d’autres jeunes artistes : Emilie
Maquest et Coline Struyf. Depuis 2012, Selma donne des séminaires d’interprétation dramatique aux étudiants
du Conservatoire Royal de Mons, de l’IAD et de l’INSAS.
28
DANY BOUDREAULT - Ecriture et interprétation / Québec
Comédien et auteur originaire de Métabetchouan dans la région du Lac-Saint-Jean au Québec, Dany Boudreault
complète sa formation en interprétation à l’École nationale de théâtre en 2008. Depuis sa sortie il y a cinq ans,
Dany Boudreault a eu le privilège de collaborer avec plusieurs metteurs en scène chevronnés : Claude Poissant,
René Richard Cyr, Alice Ronfard, Martin Faucher, Catherine Vidal, Frédéric Blanchette. Il a déjà participé à plusieurs
spectacles sur la scène montréalaise dont Jusqu’où te mènera ta langue, tu suite! en tournée avec le Jamais Lu,
La liberté au théâtre La Rubrique, Hamlet est mort Aux Écuries, Faire des enfants au Théâtre de Quat’Sous, Chante
avec moi à l’Espace Libre, The Dragonfly of Chicoutimi à l’Espace Go et au Centre national des Arts, L’espérance de
vie des éoliennes présenté chez Jean Duceppe, et finalement, Beaucoup de bruit pour rien au Théâtre du Nouveau
Monde. Parallèlement, il a écrit et interprété Je suis Cobain (peu importe) à la Petite Licorne et présente son plus
récent texte au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui. À titre d’auteur, il prend aussi part à la mouture 2011 des Zurbains
au Théâtre Le Clou avec son texte Trembler comme les vieilles personnes. Sur le plan littéraire, Dany Boudreault
a publié deux recueils de poésie aux éditions Les Herbes rouges, Et j’ai entendu les vieux dragons battre sous la
peau, porté à la scène au Quat’Sous en 2005 par Marcel Pomerlo et sélectionné au Prix des Terrasses St-Sulpice,
ainsi que Voilà, récipiendaire du prix du Salon du Livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean en 2007. Au cinéma, Dany
Boudreault prend part à plusieurs distributions en 2011 et 2012 : Le météore de François Delisle, Vic et Flo ont vu
un ours de Denis Côté et Chasse au Godard d’Abbittibbi de Éric Morin. Il a également participé au Projet Épopée
initié par le réalisateur Rodrigue Jean. Sur les ondes de TVA, nous pouvons le suivre dans Destinées depuis cinq
ans avec le personnage de Félix Tanguay. Nous avons également pu le voir dans Toute la vérité, 30 vies et Il était
une fois dans le trouble.
29
JEAN-BAPTISTE CALAME - Ecriture / Suisse - Belgique
Né en Suisse en 1985, Jean-Baptiste a fait des études de biologie avant de poursuivre dans le théâtre, en Belgique,
à l’INSAS, dont il est sorti en 2010. Auteur et metteur en scène, il crée sont premier spectacle, L’écolier Kevin, à
L’INSAS en 2010. L’écolier Kevin a été présenté au festival Premiers Actes en 2011, au BRASS à Bruxelles en 2013,
au théâtre de Poche de Bruxelles en 2014 et sera prochainement présenté au théâtre de la Balsamine, en 2015.
Il a entre temps créé Machine et la montagne, un spectacle itinérant sur la thématique du tourisme, présenté
dans l’édition 2011 du Festival Premiers Actes. En 2013, il crée L’archéologue et l’écran plat aux Tanneurs, à
Bruxelles, qu’il présente également au théâtre de Vanves dans le cadre du focus [e]utopia3, puis au BRASS. Il
est actuellement en train de créer un nouveau spectacle : Le nu civil sur la thématique du cancer au théâtre de
la Balsamine. Son univers théâtral déploie des problématiques contemporaines de manière sensible et acerbe.
SALVATORE CALCAGNO - Ecriture / Belgique
Jeune metteur en scène et comédien, Salvatore Calcagno est né en 1990 à La Louvière. Il voyage beaucoup entre
la Sicile et la Belgique. Il commence par s’intéresser à la musique (chant lyrique, guitare, piano) et se destine au
théâtre par la suite, un bon moyen pour lui de creuser ses obsessions personnelles visuelles et rythmiques. Il
sort de l’INSAS en 2012 avec le prix Marie-Paule Delvaux Godenne (décerné à un étudiant particulièrement doué
sorti de L’INSAS). Il crée Gnocchi en 2011, une courte forme mettant en scène un inceste culinaire entre un jeune
homme et sa mère. Il crée ensuite son premier spectacle, La Vecchia Vacca qu’il présente en 2013 au Théâtre
Les Tanneurs et qui obtiendra le Prix de la meilleure découverte aux Prix de la Critique 2013. Il a déjà été repris
au Festival Premiers Actes (Colmar), à Bozar (Bruxelles) ainsi qu’au Théâtre deVanves (Paris) et au Festival Actoral
(Marseille). Il sera repris à Paris, Montréal, Bruxelles et Liège durant la saison 14-15. Son nouveau spectacle, Le
30
garçon de la piscine, sera présenté au Théâtre Les Tanneurs en décembre 2014 et repris au Théâtre de Vanves en
mars 2015.
ROMAIN CINTER - Interprétation / Suisse - Belgique
Comédien suisse né en 1988, il s’installe à Bruxelles en 2008 et présente le concours de l’Institut national
supérieur des arts de la scène INSAS dont il est diplômé avec Grande Distinction en 2012. Son parcours dans
l’école s’achève avec la très remarquée production de sortie Angels in America mise en scène par Armel Roussel
au Théâtre National de Belgique dans laquelle il joue le rôle de Louis. On a pu le voir depuis dans La main qui ment
de Jean-Marie Piemme mis en scène par Philippe Sireuil, dans plusieurs spectacles d’Armel Roussel (Mélo work
in progress, Rearview pour lequel il est nommé meilleur espoir aux prix de la critique et Ondine (démontée)),
aussi dans Petites Histoires de la Folie Ordinaire mis en scène par David Strosberg et dans la nouvelle création
Le garçon de la piscine mise en scène par Salvatore Calcagno. Parallèlement à ses projets de comédien, Romain
est finaliste du concours Danse Elargie du théâtre de la Ville avec le collectif NousLoveChachacha en 2009, il écrit
et met en scène une adaptation personnelle de Peter Pan jouée à Bruxelles et à Charleroi, et il invente Primus
Tempus avec Chloé De Grom, une performance jouée au printemps 2013 aux Théâtre les Tanneurs
MARIE-AURORE D’AWANS - Interprétation / France - Belgique
Marie-Aurore d’Awans est née à Boulogne-Billancourt (France) en novembre 1982. Après avoir vécu toute son
enfance et adolescence à Liège, elle part, pendant un an, suivre une formation de comédienne à Barcelone. De
retour en Belgique, elle s’établit à Bruxelles et poursuit son cursus à l’I.A.D. (l’Institut des Arts de Diffusion en art
31
de la parole). Depuis la fin de ses études (2007), elle a alterné les projets en tant que comédienne – Quand j’étais
grand de Sylvie de Braekeleer, Parking Song mis en scène de Michel Bernard,Risk avec L’Interlude T/O – et en tant
qu’assistante à la mise en scène – d’Eva Vallejo, de Lara Hubinont ou encore de Sophie Jaskulski. Elle participe
à des performances de danse (Blastdance et Fractal avec la Kosmocompany, Corps nus avec Claire Picard) ou
de playback (We can be heroes avec Le Goupe en fonction). Parallèlement au théâtre, elle fait de la photo et
expose ici et là (“Fragments”, “Portraits de femmes”, “Voyage au bout du Maroc”, “killyouridols”, etc.). Cette année
elle sera en tournée avec Risk, assistante d’Antoine Laubin pour sa création Il ne dansera qu’avec elle et elle se
consacrera à de nouveaux projets photos notamment “killyouridols”
SOEUF EL BADAWI - Ecriture / Comores & France
Soeuf Elbadawi, né en 1970 à Moroni, est un auteur et artiste comorien. Ancien journaliste passé au théâtre,
il dirige aujourd’hui la compagnie O Mcezo* à Moroni, après avoir longtemps collaboré avec Radio France
internationale à Paris. Son écriture parle de la difficulté de la relation entre les êtres, lorsque viennent s’y mêler
fantasmes et fictions collectives. Elle questionne la mémoire et le vécu politique de ses concitoyens. Soeuf
Elbadawi conçoit des installations à caractère pluridisciplinaire, faisant se rencontrer l’image, le son et le spectacle
vivant, également.
VANJA MARIA GODÉE - Interprétation / Suède & Belgique
Vanja Maria Godée (1980) est née en Suède. Elle arrive en Belgique à 23 ans pour y entamer des études au
Conservatoire de Liège, et les achève en 2008. On a pu la voir jouer dans des spectacles d’Antônio Araújo (Dire ce
32
qu’on ne pense pas dans des langues qu’on ne parle pas, 2014), Armel Roussel (La Peur, 2013 et Nothing Hurts,
2010- 2013), Sylvie Landuyt (Godelieve and Clique, 2011), Ewout D’Hoore (Walden III : A petit feu, 2011 et Deze
beweging wordt vaak niet meer gebruikt, 2009-2012) Bo Tarenskeen et Francoise Bloch (Grow or Go (esquisse),
2009). En 2012, Vanja Godée rejoint UBIK Group (collectif artistique qui touche diverses disciplines : théâtre,
arts plastiques, photographie, installations, bande dessinée…) avec qui elle est actuellement en travail sur les
créations 4 Swedish Nurses et De ceci on en parle seulement avec des lapins (titre provisoire). Dans les jours à
venir, elle présente également le travail de Fabio Godinho, Tatjana Pessoa au Théâtre National du Luxembourg.
JULIEN JAILLOT - Interprétation et assistanat artistique / Belgique
Après de études à l’Insas en interprétation dramatique, Julien Jaillot fonde sa compagnie Ad Hominem avec Denis
Laujol et Nicolas Luçon. En 2003, il est assistant d’Armel Roussel sur la création d’Hamlet de William Shakespeare
au Théâtre Varia. Ensuite, il travaille toujours en tant qu’assistant d’Armel Roussel sur Pop ?, And Björk of course…
et Fucking Boy. Pour sa compagnie, il met en scène, en 2004, Poésophia : Dieu est chauve, il est homosexuel et
il joue de la guitare sèche et en 2006 est assistant de Nicolas Luçon sur Blanche Neige de Robert Walser.
DENIS LAUJOL - Interprétation / France & Belgique
Denis Laujol est né en 1976 à Agen (France). Après des études d’Anglais, il opte à 21 ans pour le théâtre, à
Toulouse, en tant que comédien. Entré à l’Insas de Bruxelles en 1999 (en Interprétation Dramatique) dans la
même promotion que Nicolas Luçon et Julien Jaillot, il fonde avec eux la compagnie Ad Hominem à sa sortie de
l’école en 2002. En tant qu’acteur, il joue notamment sous la direction de Selma Alaoui (Anticlimax de W. Schwab),
Armel Roussel (Pop ?, La Peur, Après la peur), Michel Dezoteux (Richard III, l’Avare), Aurore Fattier (plusieurs
33
pièces de Feydeau), Nicolas Luçon (L’Institut Benjamenta de R.Walser), Antoine Laubin (Dehors, bientôt Il ne
dansera qu’avec elle). En 2014, il crée, sous la direction de Valérie Cordy, le monologue Eloge du Mauvais Geste
et travaille avec Lorent Wanson à la création de Porteur d’eau, monologue consacré à son autre passion, le
cyclisme. En tant que metteur en scène, il crée Mars d’après Fritz Zorn au théâtre Océan Nord à Bruxelles en
2009, Le Playboy des Terres de l’Ouest, d’après J.M.Synge (théâtre de plein air) en 2011 et, Grisélidis d’après
l’œuvre de Grisélidis Réal, au Théâtre Les Tanneurs à Bruxelles en 2012
ADRIEN LETARTRE - Interprétation / France & Belgique
Après avoir obtenu son Baccalauréat en juin 2006, Adrien Letartre est admis à la Scène sur Saône, centre de
formation de l’acteur à Lyon, puis à l’INSAS (Bruxelles) en 2008. Pendant quatre ans, il explore le théâtre, à
travers l’interprétation de textes d’auteurs, des créations et une pratique corporelle et vocale. En mars 2011,
il participe au festival Printemps Précoce au Théâtre de la Balsamine à l’occasion duquel il joue Jason dans
Cérémonie Médée et Tinker dans une version courte de Purifiés de Sarah Kane. La même année, il présente
avec sa classe plusieurs lectures aux « Francophonies en Limousin » à Limoges. Il conclut ses études au Théâtre
National de Bruxelles avec le rôle de Joe Pitt dans Angels in America de Tony Kushner, sous la direction d’Armel
Roussel ; qui l’engage l’année suivante dans La Peur, présentée de nouveau au National. Sur la saison 20132014, il part en résidence avec Clément Goethals au Théâtre du Peuple, à Bussang, pour la création d’Eléments
Moins Performants de Peter Turrini et il joue Richmond dans Richard III dirigé par Isabelle Pousseur au Théâtre du
Parc. Cette saison, il sera au Festival Emulations, à Liège, avec Arrance, création de Pietro Marullo et entamera
la création d’Après la Peur.
34
JULIEN MABALIA BISSILA - Ecriture / Congo & France
Né à Brazzaville, il participe à plusieurs créations avec Abdon Fortuné khoumba et Jean Jules Koukou. Au sortir de la
guerre au Congo, où il passe quatre ans d’errance dans la forêt, il écrit plusieurs pièces dont Crabe Rouge qui traite
du massacre du Beach et qui a été mis en espace à Paris, Marseille, Brazzaville, Limoges. Il crée la compagnie NguiriNguiri Théâtre en 2002 et met notamment en scène ses textes Le Musée de la honte, La Dernière chance ainsi que
des textes d’Emmanuel Dongala. En Europe, il est accueilli par le théâtre du Vieux Colombier en 2005 et par le Théâtre
des Bernardines à Marseille, en 2009, pour la création de On ne payera pas l’oxygène d’Aristide Tarnagda mis en scène
par Eva Doumbia. En 2011, il obtient la bourse du festival des Francophonies et réside à la Maison des auteurs. En
septembre 2012, sa pièce Au nom du Père du fils et de J.M. Weston est lue et mise en espace au 29ème Francophonies
en Limousin, à Avignon 2013 et à Dramaturgies en dialogue 2013 (Montréal) et sera en création en 2015 au Tarmac
(Paris). Actuellement, Julien est en résidence à Marseille avec son texte Vue sur Belle-vue dans le cadre du projet
Chemin faisant / Biennale des écritures du réel, puis le sera à Limoges avec le collectif Zavtra pour la création de son
texte Transes.
JOËL MAILLARD - Ecriture / Suisse
Joël Maillard (1978) vit à Lausanne. Il est acteur, metteur en scène et auteur. De 2006 à 2009, il écrit au sein de la
compagnie Éponyme. En 2010, ressentant le besoin de mettre en scène ses textes (ou d’écrire ses mises en scène, ce
n’est pas si clair), il crée sa propre compagnie, SNAUT. Démarre alors le Cycle des rien, qui fonctionne sur le principe de
l’élément manquant. À ce jour, les réalisations de SNAUT sont Rien voir (2012), Les mots du titre (2012), Ne plus
35
rien dire (2012, 2014), Pas grand-chose plutôt que rien (2015). Actuellement et pour quelques temps encore, il
est obsédé par l’idée de placer le spectateur dans la pièce plutôt que face à la pièce. Pour réaliser ces pièces, il
explore avec naïveté des domaines dont il ne maîtrise à peu près rien (le montage sonore, la vidéo, la peinture à
l’huile, la participation du public…). Il aime se dire qu’il professionnalise son dilettantisme.
FLORENCE MINDER - Ecriture et interprétation / Suisse & Belgique
Florence Minder (1981) est une actrice et auteure suisse. En 2006, elle obtient son “master” à l’INSAS. Dès
2010, elle développe une pratique personnelle de jeu et d’écriture. Calendrier de l’Avent 2011, une performance
longue de 24 jours, est produit par le Théâtre National (Bruxelles), qui produira, l’année suivante, son premier solo
: Good Mourning VOSTbil. En 2013, explorant l’addiction aux récits et la fiction comme outil de connection au
réel, Florence Minder inaugure Season 1, projet sous forme d’épisodes s’adaptant aux contextes spécifiques de
leurs représentations. Florence Minder n’a jamais reçu de prix. Les seules récompenses obtenues sont un Prix
d’Orthographe catégorie Equipe et une Team-médaille de Fair-play au championnat junior européen de Basketball.
Etre la seule élève de sa promotion à obtenir 10/10 à l’examen oral de Grec Ancien au baccalauréat n’aura pas
suffi pour décrocher le prix de cette discipline. Il n’est pas impossible que la relation amoureuse entretenue à ce
moment-là avec l’aumônier du lycée ait influencé le jury des professeurs. Pour le futur, Florence Minder trouve, à
l’instar de Virginie Despentes, que « la reconversion de tous les Mc Donalds en centre d’avortement anonymes
et gratuits « serait un bon point de départ. Et puisqu’une artiste s’entend souvent dire qu’il lui faudrait trouver une
fonction plus utile, elle propose également à Monsanto de prendre en charge, gracieusement, toute la destruction
des stocks.
36
VINCENT MINNE - Interprétation / France & Belgique
Vincent Minne est né en 1972. A l’âge de 21 ans, il quitte la section histoire des arts et des techniques du Théâtre
de l’Université Paris pour venir suivre à Bruxelles une formation d’acteur à l’institut National Supérieur des Arts
du Spectacle (sortie 1995). Depuis lors il joue encore ou a joué dans : Roberto Zucco, Les Européens, Enterrer
les morts, réparer les vivants, Notre besoin de consolation est impossible à rassasier, Armageddon je m’en fous,
Hamlet, POP ?, And Björk of course…, Si demain vous déplaît, Ivanov/remix, Mary mother of Frankenstein,
Artefact, Richard III, Tartuffe ou l’imposteur, Shakespeare is Dead, get over it, Elle a passé tant d’heures sous les
sunlights, sunlights 2, This is not a love song, I Would prefer not to, After After une histoire rêvée du capitalisme,
La Peur, La Pluie de Feu, Dons, Mécènes et adorateurs, Le mendiant ou la Mort de Zand, L’homme inutile ou la
conspiration des sentiments, Hannibal, Le dragon d’or, Oshiire, Le garçon de la piscine, Ondine (démontée). En
2004, Il a été nommé aux prix de la critique comme meilleur acteur.
SOPHIE SÉNÉCAUT - Interprétation / France & Belgique
Diplômée de l’université de Lille 3 en Arts du spectacle et de l’Institut National des Arts du Spectacle de Bruxelles,
Sophie Sénécaut poursuit auprès de différentes équipes son parcours d’interprète dramatique. Elle a au départ
travaillé aux côtés de Corinne Masiero avec la compagnie Elodie Songe dans le nord de la France, puis à Bruxelles
avec la compagnie [e]utopia3 d’Armel Roussel, le collectif TOC et Mary Henry auteure dramatique (prix triennal
2009 SACD de littérature dramatique). Elle travaille également avec d’autres compagnies : Présages d’innocence de
Sofie Kokaj, Ad hominem de Denis Laujol, Mariedl de Selma Alaoui, et tout récemment Les viandes Magnétiques
de Jean Baptiste Calamme. Au cinéma elle démarre au studio national du Fresnoy de Tourcoing avec Judith Barry,
37
et apparaît dans les longs métrages de Rachid Bouchareb, Arnaud Desplechin, Jean Benoit Ugeux, Jean Manuel
Fernandez et le dernier court métrage de Nadia Benzekri.
AYMERIC TRIONFO - Interprétation / Suisse & Belgique
Aymeric Trionfo est né à Fribourg en 1987. Après avoir travaillé dans la construction et le bâtiment, il s’intéresse
aux décors de théâtre, puis rapidement au métier de comédien. Il fera une année de conservatoire préparatoire
à Fribourg avant d’être admis à l’INSAS de Bruxelles en 2011. Il y recevra l’enseignement d’Armel Roussel,
Dominique Grosjean, Jo Lacrosse, Michel Dezoteux, Martine Wijckaert. En parallèle à ses études de comédien, il
développe rapidement une passion pour l’écriture. En 2014, il écrit sa première pièce de théâtre Zone Protégée.
Depuis, il continue à écrire sous différentes formes, tout en travaillant et cultivant sa passion pour l’art de l’acteur.
En 2016, il mettra en scène Zone Protégée au Théâtre Les Tanneurs.
UIKO WATANABE - Interprétation / Japon & Belgique
Née en 1975 à Tokyo au Japon,elle débute la danse classique à 4 ans. En 1996 elle est diplômée du Collège
d’éducation physique et de danse à Tokyo. Elle rejoint ensuite la Hoogeschool voor de Kunsten SNDO à
Amsterdam et suit ensuite une formation à la Hoogeschool voor de Kunsten EDDC, Dans Academie à Arnhem.
Elle a dansé pour plusieurs chorégraphes avant de créer ses propres spectacles. Elle danse notamment pour
Philippe Decouflé en 1999 dans SHAZAM!. De 2002 à 2004 elle danse dans LOOM de Manuela Rastaldi. En
2004 elle danse pour Fatou Traoré dans MAR’L et elle collabore avec Maria Clara Villa Lobos dans Super Project
en 2005, dans SUPER! en 2007 et XL en 2008. Elle a aussi dansé pour Peter Verhelst pour la compagnie NTGent,
38
pour la compagnie DeepBlue et pour la compagnie Les Ballets C de la B. En tant que comédienne elle joue dans
O.R.G.I.E de Sofie Kokaj en 2005 au Théâtre Océan Nord, dans Si demain vous déplaît d’Armel Roussel en 2009
au Théâtre Varia, dans IVANOV/REMIX d’Armel Roussel en 2010 au Théâtre Les Tanneurs, dans La Peur d’Armel
Roussel en 2013 au Théâtre National. Uiko crée ses propres spectacles à partir de 2008 avec La pièce avec les
légumes pour le festival Danse Balsa Marni et au festival de Modena en Italie. En 2009 elle crée La pièce avec
les gateaux pour le festival Danse Balsa Marni et La dernière Scène pour ce même festival en 2010. En 2012, elle
crée Hako Onna/Femme boîte à la Balsamine et au festival des Hivernales à Avignon. En 2015, elle créé Oshiire
au Théâtre Les Tanneurs.
Larissa Corriveau - Interprétation / Québec
Au théâtre, elle a joué entre autre pour Brigitte Haentjens (L’opéra de Quat’Sous, Richard III) Philippe Ducros,
(L’Affiche, Eden Motel) Emmanuel Schwartz (Nathan), Alexandre Marine (La Cerisaie, La Nuit Transfigurée), Oleg
Kisselev (Emily Dickinson), le Groupe de Poésie Moderne (Splendeur du mobilier russe) et Dynamo Théâtre (L’envol
de l’ange). Appréciée pour sa polyvalence, son audace et sa solide technique physique qu’elle a développée dans
de nombreux stages au Québec, en France et en Russie, elle collabore également avec des chorégraphes et
performeurs de la scène montréalaise (Estelle Clareton, Geneviève La, D. Kimm) comme performeuse, danseuse
et accordéoniste. Également finaliste du prix Arthur Rimbaud de la Maison de Poésie de Paris (2007 et 2008)
et du Prix de poésie Radio-Canada (2011), Larissa a performé ses propres textes dans plusieurs festivals (Voix
d’Amériques, le Jamais Lu, Phenomena). Elle a également composé la musique originale de deux longs-métrages
documentaires et de la pièce L’île au trésor (m.e.s. Vincent-Guillaume Otis, Théâtre de la Petite Marée). Cette
année, elle a écrit, co-réalisé, produit et fait la conception sonore de son premier court-métrage, Le fugitif et
collabore actuellement à la prochaine création d’Olivier Kemeid et Estelle Clareton.
39
Distribution et infos pratiques
Conception Sarah Berthiaume, Gilles Poulin-Denis, Armel Roussel
Direction artistique Armel Roussel
Auteurs Selma Alaoui (France/Belgique), Sarah Berthiaume (Québec), Dany Boudreault (Québec), Jean-Baptiste
Calame (Suisse/Belgique), Salvatore Calcagno (Belgique), Soeuf Elbadawi (Comores/France), Julien Mabiala Bissila
(Congo/France), Joël Maillard (Suisse), Florence Minder (Suisse/Belgique), Gilles Poulin-Denis (Canada francophone),
Armel Roussel (France/Belgique).
Avec Selma Alaoui, Sarah Berthiaume, Dany Boudreault, Romain Cinter, Larissa Corriveau, Marie-Aurore D’Awans,
Soeuf Elbadawi, Vanja Godée, Julien Jaillot, Denis Laujol, Adrien Letartre, Vincent Minne, Gilles Poulin-Denis,
Sophie Sénécaut, Aymeric Trionfo, Uiko Watanabe…
et la participation de Aminata Abdulaye, Tom Adjibi, Milan Boëhm, Sophie Clément, Jean Marc Delhausse, Ansu
Dhiediou, Pauline Dujardin, Camille Laujol, Julia Le Faou, Dorcy Rugamba, Gregoire Tirtiaux
Assistanat artistique Julien Jaillot
Création lumière Amélie Géhin
Création sonore Guillaume Istace, Olivier Girouard
Direction technique Remy Brans
Régie Fred Gossiaux, Gaspard Schelck et Antoine Vilain
Chargée de production Gabrielle Dailly
Chauffeurs : Nicolas Brans, Brice Cabioch, Jean Coërs, Diego Iscaro
Sécurité : Thomas Luyckx et Tarik El Azzouti
40
Une création de Armel Roussel / [e]utopia3 en coproduction avec le Théâtre Les Tanneurs (Bruxelles), le Centre du Théâtre d’Aujourd’hui
(Montréal),
en partenariat avec le Festival des Francophonies en Limousin (Limoges), le Nest Théâtre – CDN de Thionville, avec le soutien du
CEAD (Centre des auteurs dramatiques – Québec-Canada), de la délégation générale du Québec, de Wallonie-Bruxelles Théâtre/
Danse, de la SACD (Belgique/France) et de Wallonie-Bruxelles International (COOPÉRATION Wallonie-Bruxelles/Québec) et avec
l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles – service général de la Création artistique – Direction du Théâtre.
MERCI à Pili Alvarez et Thomas Coninx pour leur appartement, à Julien Sigard, Judith Williquet, Vincen Beeckman, Léopold Vereecken, Bilal Chuitar,
Soumaya Hallak, Egon Di Mateo, Anne Schweitzer, Jamila Asnouss, Lorenzo Chiandotto, Ralf Nonn (KVS), Laura Dimarco, Collectif Showup, La
maison éphémère asbl et Le Coin Vert pour les lanternes merci à Lucien Fraipont, Edmond Baert, Emmanuelle Abeille, Angèle Andrieux, Amal et
l’équipe du centre de santé du Miroir, Marthe Paulus, Frédéric Boquet et l’équipe des archives de la ville de Bruxelles ainsi qu’à la banque Triodos et
à l’antenne Marolles du CPAS de la ville de Bruxelles. Merci à Zouk pour son garage, à Alain Van Humbeeck, Sammy Van Alphen, Vincent Van Loo et
Camille Raséra. Merci également à tous les autres habitants du quartier des Marolles et de Bruxelles qui ont contribué à ce spectacle.
Un merci spécial à Nathalie Borlée et 1000 mercis à Jessie Mill d’avoir initié cette aventure !
Le Théâtre Les Tanneurs et [e]utopia3 remercient également particulièrement Jean Frédéric et la Délégation Générale du Québec à Bruxelles.
Dates et horaires : 29.09 > 3.10.15 à 20h30
Durée Environ 3h pour 4 «chambres»
Réservations [email protected] / 02 512 17 84 / www.lestanneurs.be
41
Dossier de presse
théâtre les tanneurs
Contact presse
Juliette Mogenet [email protected]
02/213 70 52
Théâtre Les Tanneurs
75 - 77 rue des Tanneurs
1000 Bruxelles
www.lestanneurs.be
Téléchargement