ד''סב
Pour tous renseignements, abonnements, dédicaces de l’hebdomadaire ou publicités, contacter Akiva Zyzek
Le Rav Yaacov Neyman rapporte une
anecdote dans son livre Darkei Moussar qu’il a
entendu de la bouche d’un des élèves du ‘Hatam
Sofer.
Il y a à peu près 200 ans, vivait le ‘Hatam Sofer en
Hongrie dans la ville de Presbourg. Son vrai nom
était Rabbi Moshé Schreiber mais tout le monde
l’appelle au nom de son livre le ‘Hatam Sofer.
Il n’a pas seulement vécu à Presbourg, il y a aussi
fondé une Yeshiva de très haute renommée dont le
courant de cette école existe encore de nos jours.
Le célèbre Rav Wozner qui est décédé dernièrement
en était l’héritier spirituel et sa Yeshiva à Bnei Braq
continue à partager sa tradition.
Justement dans cette Yéshiva, le ‘Hatam Sofer s’est
assis une fois avec trois de ses élèves pour étudier
avec eux. Le Rav prenait beaucoup sur lui, et malgré
la fatigue, il prenait du temps particulier avec
quelques élèves pour s’assurer qu’ils comprenaient
bien les cours qu’il avait donné et partager avec eux
des moments intimes d’études.
Malheureusement, la fatigue avait pris le dessus et
le Rav ne put gagner sa fatigue. Malgré la présence
des élèves, il finit par s’endormir.
La scène amusa les jeunes effrontés qui s’amusèrent
à parler sur le Rav pour voir s’il allait réagir.
Le premier commença à parler sur l’érudition de
leur maitre. ‘’On dit de lui qu’il a une connaissance
en Torah exceptionnelle, regardez-le, vous voyez
qu’il n’a pas l’air si érudit que ça.
-On dit de lui qu’il a une intelligence incroyable, rien
de cela n’apparait, dit le second.
-Qu’en est-il de la réputation du Rav en matière de
crainte de Dieu, où est sa crainte de Dieu ? termina
le troisième’’
D’un coup le Rav se réveilla et éclata en sanglot. Un
sanglot chargé de larmes qui rapidement mouilla sa
chemise. Il ne put contenir sa peine et entre deux
sanglots expliqua à ses trois élèves qui pensaient
que leur conversation n’avait pas été entendu.
‘’Vous avez parlé de mon érudition, que puis-je
faire, je sais bien combien de temps ai-je passé à
apprendre la Torah. En l’occurrence, j’ai
énormément étudié, je sais donc que je connais
beaucoup de Torah. Vous avez parlé de mon
intelligence, que puis-je faire, les clés de
l’intelligence ne sont pas dans les mains de
l’homme. Dieu décide qui sera intelligent ou pas.
D’ailleurs toutes les qualités d’une personne ce sont
des choix de Dieu. Une seule chose me fait pleurer
et rien ne m’arrêtera. VOUS AVEZ PARLE DE MA
CRAINTE DE DIEU ! La Guemara nous enseigne. Tout
est dans les mains de Dieu à part une chose. La
crainte de Dieu. Si je n’ai pas suffisamment de
crainte en Dieu, cela est entièrement de ma faute et
je ne peux que pleurer de ne pas être arrivé à la
hauteur ! Si nous n’avons pas de crainte en Dieu,
nous n’avons rien !’’