Claude Mercadié
Le prince et la catin
(partie 3 de la trilogie de la catin
)
GENRE : Comédie en 3 actes
RÔLES MASCULINS : 3 et 3 personnages
RÔLES FEMININS : 2
DUREE :
DECOR :
EDITION : Créée en 2013 à Fontainebleau et en Avignon par la Compagnie Naphralytep
OU ? : s'adresser à l'auteur
SYNOPSIS : Suite très libre de « la Catin de Venise » dont on retrouve dans de nouvelles aventures
les principaux personnages : Morgaz toujours en quête du trône de Schlossburg, Sarah, l’ex-Catin, le
professeur Vicennes, sage et timoré et deux jeunes personnages nouveaux, Lorenzo et Charlotte
ACTE 1
Scène I
(La scène représente le bureau de Maitre Vicenne, recteur de l’Académie de Schlossburg. C’est la nuit. Vicenne trie
des documents et des livres d’une bibliothèque dans un certain désordre. Deux coffres déjà remplis sont ouverts
devant lui)
VICENNE : C’est quand même incroyable… Je suis sûr qu’il était là, entre Agrippa d’Aubigné et Avicenne ! Le
théologien de notre foi entre un calviniste et un musulman.. ! Le voisinage m’avait amusé… (Il appelle) Lorenzo… !
Lorenzo… ! (Entrée de Lorenzo)
LORENZO : Je suis là, Maitre Vicenne !
VICENNE : Je ne trouve pas l’ouvrage de Saint Augustin…
LORENZO : Lequel ?
VICENNE : « La cité de Dieu » !
LORENZO : On s’en est servi pour caler la grande bibliothèque dont un pied était cassé, Maitre.
VICENNE : « La cité de Dieu » pour caler la grande bibliothèque ! Mais c’est… c’est un sacrilège !
LORENZO : Un sacrilège, non, Maitre, une nécessité, une urgence… Sinon la grande bibliothèque se fut effondrée !
VICENNE : Mais… Saint Augustin… Pourquoi Saint Augustin ?
LORENZO : Le volume avait juste l’épaisseur voulue. A une page près…!
VICENNE : Mais… ne pouvait-on trouver autre soutien… Je ne sais moi… une buche, une pierre…
LORENZO : L’urgence, Maitre, l’urgence… Et puis n’est-ce pas hautement symbolique, Maitre, tous ces livres, tout
ce savoir reposant sur « la Cité de Dieu » !
VICENNE : Ces arguties sont hors de propos, Lorenzo. J’ai besoin de « la Cité de Dieu » pour des recherches en
cours que je compte poursuivre à Venise.
LORENZO : Enfin, Maitre, vous trouverez tout ce que vous voudrez dans les bibliothèques de Venise. Saint Augustin
plus que tout autre
VICENNE (après une brève hésitation) : Ma foi, tu n’as pas tort…
LORENZO : Et puis, Maitre, est-il bien raisonnable d’encombrer nos bagages de volumes pesants quand les périls
nous pressent de quitter Schlossburg
VICENNE : Oui… oui, bien sûr… Ce maudit Combraille rentre d’exil avec une troupe de soudards. Il nous fera pendre
s’il parvient à s’emparer du trône…
LORENZO : Pourquoi ce Combrailles vous haïrait-il ?
VICENNE : Ce serait trop long à t’expliquer. As-tu commandé la voiture ?
LORENZO : Oui, Maitre… Une quatre-chevaux, une berline bien suspendue, taillée pour les longues courses. Le
cocher est un ami. Il sera là dans quelques instants.
VICENNE : Bien… bien… Je m’en tiendrai à deux coffres pour les bagages… Pour le reste, tout est prêt. Nous
partirons vers minuit. As-tu bien prévenu madame Gertrud Von Chalk ?
LORENZO : Oui. Elle aura son propre équipage dans lequel elle voyagera avec son fils, sa femme de chambre et sa
nurse anglaise. Maitre Vicenne ?
VICENNE : Oui ?
LORENZO : Pourquoi madame Von Chalk doit-elle fuir avec nous ? N’était-elle pas la favorite du roi défunt.
VICENNE : Parce que, comme nous, elle aurait tout à craindre de Combraille si la couronne lui échoyait !
LORENZO : Lui échoyait ?
VICENNE : Oui. Du verbe « échoir », qui signifie « être dévolu par le sort » Qu’as-tu appris à l’école ?
LORENZO : A mentir, à tricher, à me battre. Quoi d’autre, Maitre ?
VICENNE : Tu es un impertinent. Va donc te vêtir pour le voyage…
LORENZO : J’y vais de ce pas… (Il sort)
Scène II
(Vicenne retire en marmonnant tous les livres qu’il avait déjà enfouis dans une des malles et les remplace par des
vêtements en attente)
VICENNE : Voyager… Voyager… Il y a cinq ans déjà j’ai connu les mêmes incommodités quand on m’a fait venir de
Venise à Schlossburg… Il me faut recommencer aujourd’hui en ce printemps de 1726 par le chemin inverse… Mes
amis vont se demander si je n’ai pas la bougeotte… La bougeotte ! Maintenant je suis contraint de fuir comme un
malfaiteur, moi, le professeur Vicenne, Recteur de la Faculté de Schlossburg, écrivain illustre, auteur de nombreux
traités de cosmologie religieuse et de sociologie appliqué… Misère ! Misère ! Des fois, je me demande où va ce
monde livré aux soudards… Misère ! Misère… !
(Tandis qu’il rumine ce monologue, une ombre est entrée dans la pièce, enveloppée dans un long manteau de voyage
et le chef couvert d’un large chapeau qui dissimule ses traits. Croyant qu’il s’agit de Lozenzo, Vicenne l’interpelle sans
se retourner)
VICENNE : Que veux-tu encore ? Je t’ai dis de te vêtir chaudement… (N’obtenant pas de réponse, il se retourne et
se lève effrayé en découvrant cette présence immobile) Qui… Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ? (L’ombre s’avance
dans la lumière, retire son chapeau) Morgaz ! Le duc de Morgaz ! Monseigneur ! Vous ! Vous ici… Mais… je vous
croyais…
MORGAZ (d’une voix forte) : Mort ? Défunt ? Trépassé ? Pourrissant quelque part sous quatre pieds de terre !
(Pompeux) Je suis le Duc de Morgaz, maitre Vicenne, on ne dispose pas de moi si facilement…
VICENNE : On avait retrouvé votre carcasse, le visage écrasé…
MORGAZ : Ce n’était pas moi, comme vous le pouvez voir.
VICENNE : Mais il portait au doigt votre anneau ducal !
MORGAZ : Ah ! C’est moi qui le lui avais enfilé. Pour égarer les recherches.
VICENNE : Vous… vous aviez tué cet homme !?
MORGAZ : Vous m’agacez, Maitre Vicenne. Je pensais vous trouver radieux de me voir reparaitre et vous ne cessez
de me harceler de questions stupides. (Il avance en grondant vers Vicenne et l’accule dans un angle du bureau) Non
je n’ai pas occis cet homme. Il était déjà passé de je ne sais quelle malemort mais l’eussè-je trucidé moi-même que je
n’en aurais point de compte à vous rendre !
(A cet instant, apparition de Lorenzo en pans de chemise et brandissant un pistolet)
Scène III
LORENZO : Par Dieu, il m’avait bien semblé entendre quelque bruit. (Menaçant Morgaz) Les
mains en l’air, coquin, ou je te transforme en passoire !
MORGAZ (se retournant et marchant sur Lorenzo qui recule tandis que Vicenne lui adresse des
signes qu’il ne comprend pas) : Coquin ! Moi ! Le duc de Morgaz ! Et tu me menaces, vermisseau !
(Il arrache le pistolet de la main de Lorenzo) Tu ne sais même pas qu’il faut lever le chien de ton
arme avant de t’en servir ? Comme ça ! (Il arme le chien du pistolet) Après quoi, tu peux tirer ! (Il
vise le front de Lorenzo) Comme ça !
VICENNE (retrouvant la voix) : Monsieur le Duc : Non ! C’est mon neveu !
(Morgaz appuie sur la gâchette. Le chien retombe avec un bruit sec, tandis que Vicenne
s’évanouit)
MORGAZ (à Lorenzo) : Tu n’as pas eu peur ?
LORENZO : Non.
MORGAZ : Non monsieur le Duc !
LORENZO (répétant sans servilité) : Non monsieur le Duc. Je savais comme vous que l’arme
n’était point chargée.
MORGAZ (désignant Vicenne répandu dans son fauteuil) : Tu as plus de trempe que ton oncle.
LORENZO : C’est un homme d’église, monseigneur. L’image même des armes le fait frémir.
MORGAZ : Tu me connais ?
LORENZO : Maitre Vicenne m’a parlé de vous.
MORGAZ : Que disait-il ?
LORENZO : Que vous aviez l’âme d’un gentilhomme dans le corps d’un soudard.
MORGAZ (flatté) : Il disait ça ?
LORENZO : Oui.
MORGAZ : Et quoi encore ?
LORENZO : Rien.
MORGAZ : Rien ?
LORENZO : Rien.
MORGAZ : Ah ! (Contrarié, il revient vers Vicenne qu’il secoue sans ménagements)
VICENNE (émergeant) : Hein…? Quoi …?
MORGAZ (sévère) : Vous lui avez dit que j’étais un soudard ?
VICENNE : Mais non…
MORGAZ : Avec une âme de gentilhomme ?
VICENNE : Euh… oui !
MORGAZ : Oui ? Non ? Il faudrait savoir !
VICENNE : Lâchez-moi, Monseigneur. Il n’est pas convenable que vous portiez la main sur un
homme d’église !
MORGAZ (le relâchant) : Ce n’est pas convenable, en effet. Pas plus qu’il n’est convenable qu’un
homme dont j’ai fait la fortune m’accueille avec si peu d’enthousiasme.
VICENNE (dignement) : Monseigneur semble faire peu de cas de nos mésaventures !
LORENZO : Vos mésaventures, Maitre ?
MORGAZ (à Vicenne en désignant Lorenzo) : Ne lui avez-vous donc rien conté ?
VICENNE : Il ne me paraissait pas nécessaire qu’il les connût. Je l’ai fait quérir il y a peu chez mon frère à Venise. Il
est promis aux ordres. C’est une âme jeune et encore innocente.
LORENZO : Innocente ? Si l’âme d’un jeune vénitien était encore innocente à vingt ans, on l’eut exhibé dans les
foires, mon oncle ! MORGAZ (avec un gros rire) : Il me plait ce
jouvenceau. (A Vicenne) Contez-lui la vérité. VICENNE : La vérité ?
MORGAZ : Oui : contez-lui notre histoire. Il pourra nous être utile. VICENNE : Soit. Monsieur le Duc m’avait
chargé d’instruire à Venise une jeune fille très pauvre. Il rêvait pour elle d’un destin royal.
LORENZO (avec impertinence) : C’est un conte de fées que vous me narrez, Maitre ?
MORGAZ : Tu as raison, petit. La fille s’appelait Sarah. C’était une catin de la rue. Ton oncle devait en faire une
femme du monde. Je comptais lui faire épouser mon frère le roi et profiter du scandale pour prendre sa place sur le
trône !
LORENZO (admiratif) : C’était bien combiné ! Et ça n’a pas marché ?
MORGAZ : Non. Mon conseiller, Gilles, était un traitre à la solde de mon frère. Quand nous sommes arrivés à
Schlossburg, mon frère le roi m’a fait jeter en prison.
LORENZO : Non !? MORGAZ : Si !
LORENZO : Et les autres ?
MORGAZ : Gilles est mort. Je l’ai empoisonné. J’ai innocenté ton oncle et la fille d’un complot qu’ils ignoraient.
Question d’honneur. Ton oncle est devenu Recteur de la Faculté. Il servira mes desseins. La fille, Sarah, a disparu. Je
ne sais pas ce qu’elle est devenue.
LORENZO (béat d’admiration) : Et vous vous êtes évadé !
MORGAZ : Oui. Et j’ai fait croire à ma mort.
LORENZO : Et maintenant, monseigneur, vous reparaissez pour revendiquer le trône qu’un certain Combraille
guignerait ! MORGAZ (à Vicenne) : Il a tout compris. Et vous voulez faire un cureton de ce jeune prodige !
VICENNE : C’est la volonté du Seigneur ! MORGAZ : Laissez donc le Seigneur en dehors de
vos cuisines, Maitre Vicenne. Je m’occuperai de l’avenir de ce garçon quand j’aurai conquis le trône.
LORENZO : C’est que, monseigneur… MORGAZ : Quoi ?
LORENZO : Nous préparions notre fuite vers Venise, Monseigneur. Maitre Vicenne dit que ce Combrailles le ferait
pendre.
MORGAZ : Votre fuite ! Quand !? LORENZO : Cette nuit même, Monseigneur. Les
bagages sont prêts. Une quatre chevaux vient nous quérir sous peu.
MORGAZ : Vous partiez !
VICENNE : La prudence, Monseigneur… LORENZO : Ce Combraille fait peur à tout le monde,
Monseigneur. La maitresse du défunt roi, madame Von Chalk part avec nous pour mettre son fils à l’abri
VICENNE (mécontent) : Va t’habiller au lieu de dire des sottises… (Comme Lorenzo hésite) Tout de suite ! (Lorenzo
sort en courant)
Scène 4
MORGAZ (menaçant, à Vicenne) : Ainsi donc, vous partiriez quand j’ai besoin de vous !
VICENNE : Monseigneur, j’ignorais… MORGAZ : Mais vous savez, maintenant. Alors il
n’est plus question que vous m’abandonniez.
VICENNE : Nous attendons une voiture.
MORGAZ : Vous la renverrez. VICENNE : Nos bagages sont prêts
MORGAZ : Vous les déferez. VICENNE : J’ai pris mes dispositions…
MORGAZ : Vous les annulerez. VICENNE : J’ai laissé des consignes…
MORGAZ : Vous les brûlerez. VICENNE : Je refuse d’être entrainé dans une
querelle de clochers, Monseigneur. Ma vie est trop précieuse. Le royaume de France m’offre une situation éminente !
MORGAZ : Je vous ferai recteur de l’Académie.
VICENNE : Je le suis déjà. MORGAZ : Conseiller du trône.
VICENNE : Vous n’y êtes point encore installé. MORGAZ : Ministre des Affaires étrangères.
VICENNE : Ah ! MORGAZ : C’est d’accord ?
VICENNE : Vous êtes le diable, Monseigneur. Vous me tentez ! MORGAZ (insistant) : C’est d’accord ?
VICENNE : Qui ne rêverait de…
MORGAZ (plus fort) : C’est d’accord ?
VICENNE : Manipuler les princes de ce monde… Et puis…
MORGAZ (hurlant) : C’est d’accord ?
VICENNE (sursautant) : Eh bien, mon Dieu, oui.
MORGAZ : Vous restez ? VICENNE : Je reste. Je contacterai
les Ambassades.
(Retour de Lorenzo achevant de se vêtir à la hâte)
Scène V
LORENZO : J’ai raté quelque chose ?
VICENNE : Monseigneur le Duc de Morgaz m’a prié de devenir ministre des affaires étrangères dans son prochain
gouvernement.
LORENZO (achevant de rentrer sa chemise dans ses chausses) : Bravo ! Et moi ?
MORGAZ : J’ai une mission pour toi. LORENZO : Déjà !
MORGAZ : Nous n’avons pas de temps à perdre. Combraille a pris de l’avance sur moi. J’ai besoin de connaître ses
projets. LORENZO (enthousiaste) : Ministre plénipotentiaire ! Moi !
MORGAZ : Non : espion. LORENZO (déçu) : Espion ? C’est dangereux, ça…
!
VICENNE : C’est dangereux, Monseigneur ! Je ne saurais permettre à mon neveu, le fils de ma sœur…
MORGAZ : Silence, monsieur le Ministre. Où je vous destitue.
VICENNE : Déjà !? MORGAZ : Le temps nous est compté, Maitre Vicenne.
J’ai un plan. J’attends de vous un ferme soutien. VICENNE (se drapant dans sa dignité) :
Sinon quoi ? MORGAZ : Je fais savoir à Combraille que vous quittez le pays. Il vous rattrapera avant que
vous ne franchissiez la frontière. VICENNE : Vous feriez ça !
MORGAZ : Sans la moindre hésitation. A vous de choisir : ministre ou pendu !
LORENZO : Ministre, mon oncle ! VICENNE : Cette pression m’est insupportable. Ma
dignité… MORGAZ : Ne vous ai-je pas sauvé il y a cinq ans lorsque mon frère nous a fait arrêter à notre arrivée à
Schlossburg ?
VICENNE : Si fait, Monseigneur. MORGAZ : Ne vous ai-je pas innocenté ainsi que
Sarah la catin ? VICENNE : Si.
MORGAZ : Ne me devez-vous pas, finalement, votre position à la tête de l’Université ?
VICENNE : Si. MORGAZ : N’en avez-vous pas tiré honneurs,
bénéfices et prébendes ? VICENNE (glacial) : J’ai instruit la jeunesse de ce
pays ! Vous savez que le reste ne m’importe guère.
MORGAZ : Vous l’avez déjà dit. Je suis le Duc de Morgaz, frère du Roi défunt. Le trône me revient. Ceux qui me
suivent ne le regretteront pas. LORENZO : Bravo,
Monseigneur. Je ferai l’espion pour vous servir.
MORGAZ : Bien. (Il porte son attention sur le jeune homme) Tourne-toi.
LORENZO : Hein ?
MORGAZ : J’ai dit : Tourne-toi.
LORENZO (tournant sur lui-même) : Comme ça ?
MORGAZ : Mieux que ça ! (Voulant monter l’exemple, il tourne sur
lui même avec des grâces de lourdaud. La scène qui suit doit être
assez burlesque) Comme ça !
LORENZO (virevoltant avec légèreté) : Comme ça ?
MORGAZ (nouvelle démonstration maladroite) : Comme ça !
LORENZO (tournant avec grâce) : Alors comme ça ?
MORGAZ : Voilà : comme ça.
VICENNE : Mais…
MORGAZ (à Vicenne) : Taisez-vous. (à Lorenzo) Marche !
LORENZO (déambulant) : Comme ça ?
MORGAZ : Mais non ! (Il marche en se déhanchant de façon ridicule)
Comme ça !
LORENZO (avec des grâces féminines) : Comme ça ?
MORGAZ (épanoui) : Voilà : comme ça. (A Vicenne) Il est très bien, ce petit !
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