Buscopan excerce une activité spasmolytique sur les muscles lisses du tube
digestif, des voies biliaires et des voies urogénitales. L’effet périphérique
anticholinergique se base sur un blocage ganglionnaire viscéral ainsi que sur une
activité antimuscarinique.
Pharmacocinétique
Après administration intraveineuse, le bromure de butylscopolamine est rapidement
distribué dans les tissus (t= 4 min; t= 29 min). Le bromure de butylscopolamine, en
tant que dérivé d’ammonium quaternaire, est très polaire et n’est de ce fait que
partiellement résorbé après administration orale ou rectale (8% et 3%).
Distribution
Le volume de distribution (Vss) est de 128 l (correspond à environ 1,7 l/kg). Une
disponibilité systémique de 0,5% a été observée dans l’expérimentation animale.
Malgré des concentrations plasmatiques faibles et mesurables pendant un temps
court, il a été observé des concentrations locales relativement élevées de bromure
de butylscopolamine marqué radioactivement et/ou de ses métabolites à l’endroit de
l’effet: tube gastrointestinal ainsi que dans la vésicule biliaire, les canaux
biliaires, le foie et les reins. Le bromure de butylscopolamine ne se lie que
faiblement aux protéines plasmatiques (8–13%).
Métabolisme
La demi-vie de la phase terminale (t) est d’environ 5 heures. Les métabolites
principaux trouvés dans les urines ne se fixent que faiblement aux récepteurs
muscariniques.
Elimination
La clearance totale après administration i.v. est de 1,2 l/min. L’élimination a
lieu environ pour moitié par les reins.
Données précliniques
Le bromure de butylscopolamine présente une faible toxicité aiguë par voie orale et
intraveineuse. Dans les études de toxicité avec des doses orales répétées pendant
plus de 4 semaines, les rats ont bien toléré des doses de 500 mg/kg. Aux doses de
2000 mg/kg, par son activité sur les ganglions parasympathiques de la zone
viscérale, le bromure de butylscopolamine a paralysé la fonction gastrointestinale
entraînant ainsi de la constipation. En outre, une létalité a été observée. Des
rats ont toléré des doses de 200 mg/kg pendant plus de 26 semaines, tandis qu’avec
des doses de 250 et 1000 mg/kg, les fonctions gastrointestinales étaient inhibées
et des cas de décès sont apparus.
Ampoules
Une dose intraveineuse répétée de 1 mg/kg pendant 4 semaines, a été bien supportée
chez les rats. Aux doses de 3 mg/kg, des convulsions sont apparues immédiatement
après l’injection. Les rats auxquels des doses de 9 mg/kg ont été administrées sont
morts de paralysie respiratoire. Tous les chiens traités par voie intraveineuse
durant 5 semaines avec 2× 1, 2× 3 ou 2× 9 mg/kg ont présenté une mydriase dose-
dépendante. De plus, dans le groupe 2× 9 mg/kg des cas d’ataxie, de salivation, de